the great escape
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« Got me up all night, all I'm singing is love songs »

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MessageSujet: « Got me up all night, all I'm singing is love songs » « Got me up all night, all I'm singing is love songs » EmptyDim 15 Déc - 1:07

« cause after all this time
i'm still into you »
Quand j’arrive dans le couloir, je regarde ma montre et la seule chose que je vois, c’est l’heure qui me menace. Je vais arriver en retard, avec un super bed hair, et peut être même une trace d’oreiller sur la joue, les lèvres rougies par les baisers.

Ah, les baisers.

Heureusement, sur le chemin, je croise ce qui m’a sauvé : les toilettes pour mecs. Je suis sure que si j’allais dans celles pour filles, je trouverai bien une nana pour me prêter un peu de sa crème de jour, étant donné que j’ai testé, et franchement ça marche super bien. La mienne est top. Mais chut, elle est cachée dans le fond d’un de mes tiroirs.

Je déboule dans les chiottes, et ouf, y’a personne. Quand je me regarde dans le miroir, je soupire, et wow, j’ai pas beaucoup dormi cette nuit. Rapidement, je me passe un peu d’eau sur le visage, avant de glisser mes doigts dans mes cheveux pour tenter d’arranger mes épis qui partent dans tous les sens. Sans trop de succès en vrai.

Après une dernière vérification, je prends une inspiration, et je regarde ma montre. Plus qu’une minute avant le début du cours.

Je reprends ma course vers la salle 203, et je fais en sorte d’éviter toute personne sur mon passage, même si elles me regardent avec un air étrange, et OUI JE SAIS, je suis pas très frais. Mais que voulez vous, on peut pas avoir des bisous et un look d’enfer en toutes circonstances.

J’arrive dans la salle au moment de la sonnerie, sous les regards accusateurs de mon prof et de mes camarades, et me laisse glisser dans un siège au fond de la salle, caché derrière mon ordinateur.

***

You’re fucking sexy and I want to destroy you.

Ma mâchoire se disloque lentement tandis que mes yeux restent fixés sur mon téléphone portable. Oh mon dieu. Je lance un coup d’œil nerveux autour de moi quand je me sens devenir rouge écarlate, mais personne en a rien à faire et je retourne à l’appareil sur mes genoux.

On s’était pas énormément envoyé de textos avant, et encore moins ce genre de textos. Si j’étais pas assis sur une chaise, je crois que mes jambes auraient lâché, et que je serais en train de manger le lino de la salle de classe. Mes mains tremblent quand j’essaye de répondre quelque chose, mais comme d’habitude quand je suis dans cet état, rien de très cohérent.

Oh my GOD. so flustered.

Je reçois la réponse presque instantanément.

Whoops.

Putain, le vicieux, il attend patiemment mes réponses derrière son téléphone, il aime ça. Je l’imaginerai presque encore dans le lit, une main sous la couette… Je secoue la tête et me mord la lèvre.

This is really not okay oh my

Super Will, toujours autant de talent pour répondre correctement. Je déglutis, anxieux.

Oh really ?

Oh mais toi, toi je vais te faire ta fête quand je vais te voir.

i am still in class so EXCUSE ME what ur saying is a bit disturbing

Je sais que je lui donne satisfaction en disant ça, mais je réfléchis pas avant de taper le message. Je manque d’ailleurs de faire tomber mon portable, et maintenant, la fille juste à coté de moi en classe me regarde bizarrement. Je m’éclaircis la gorge et je croise les jambes, parce que je sens que mon état va empirer.

Okay. I stop.

Oh.

Je m’attendais pas à ce qu’il abandonne aussi rapidement. Je fronce les sourcils, et je suis presque… déçu. J’aimais bien l’idée qu’on s’échange des petits mots… Merde. Je me mordille encore la lèvre, et je sais pas quoi faire, j’hésite… Oh et puis tant pis.

is it bad that i like it

Allez, tiens, prend ça.

I know you like it.

J’ai envie de m’étouffer et de crier et de, oh mon dieu. J’écoute vraiment pas le cours, j’ai même oublié la matière que je suis en train de suivre en fait.

Yep, very much like it actually.

Naughty.

I knoooooow…

I really like it actually. You little twink.

But your twink only. Only yours, forever yours.

Est-ce que je viens vraiment de dire ça ? Quand mon portable vibre, j’ai même pas envie de regarder la réponse, mon cœur bat à toute allure.

Jeez. You give me butterflies.

Et là, moi je les sens les papillons. Dans tout mon ventre, dans toute ma cage thoracique, jusque dans le bout de mes orteils. J’ai la tête qui tourne, les oreilles qui chauffent sous la rougeur qui se répand jusqu’au sommet de mon crâne. Ce mec est parfait, je sais même pas quoi dire…

And you give me a boner.

Là, je me suis littéralement étouffé avec ma salive. Plusieurs regards se sont retournés vers moi, et j’ai même cru entendre des toussotements à l’autre bout de la classe. Je me laisse m’enfoncer encore plus loin dans ma chaise, et je suis presque sur que seulement ma tête dépasse du dossier de la chaise. Je décide de jouer le mec un peu sur de lui, mais qui l’est pas trop.

That… was something i was hoping for, but didn’t know if i’d get.

Ah come on. Since day one, really.

Yeaaaah, but you know me. Always the insecure bit.

Love that about you. You’re cute.

Oh mon dieu. Je suis mignon. JE. SUIS. MIGNON. Je peux vraiment pas rester dans ce cours, c’est une torture. Je sens mon entrejambe se réveiller doucement, parce que je sais ce que cet enfoiré fait en parallèle. Ou ce que je crois qu’il fait.

You’re the cutest… I could watch you sleep all day long. That was adorable.

Hey stop, this is embarrassing.

Can’t help it that you’re cute.

Parce que peut être que je suis mignon, mais lui c’est sur qu’il est, et même encore plus que mignon. Putain d’adorable oui.

Plus je repense à notre soirée, et plus je me dis que ce qu’on a, c’est un peu incongru, mais aussi super confortable. On se prend pas la tête, et je crois que c’est ce que je préfère. Ce matin, je me suis pas posé de questions quand je l’ai embrassé, j’en avais juste envie et j’ai pas réfléchi. Il aurait pu me dire non, mais si on repense à ce qui s’est passé dans les toilettes du bar… Je vois pas pourquoi il l’aurait fait.

Btw, I’m pouting right now because you left my bedroom and you didn’t kissed me goodbye. Makes me really sad.

J’en étais sur. J’ai hésité, et finalement, je suis parti comme un… voleur. Merde, merde, merde. Je contemple mon portable, et j’arrive pas à savoir s’il le prend mal, ou s’il plaisante simplement. Je crois qu’il est pas sérieux.

Didn’t you get enough kisses this morning ?


No mister. Your kisses are my favourite, i want them forever.

Wow, wow, wow, wow.

Mon portable finit par tomber dans un bruit horrible, et mon professeur s’arrête pour me regarder. Je m’excuse dans un murmure, et il continue son cours, mais pas avant de m’avoir lancé un regard sceptique. Je regarde l’heure sur ma montre. Encore 10 minutes.

Hmmm, well, maybe we could do something about this… I have a free period next.


Oh, maybe i’m not pouting anymore…

Ca m’arrache un sourire.

Do you fancy getting out of bed or do you want me to come back ?

Ah, i’m already leaving my room, i actually need to go to the library, um… We can meet at my locker when you’re done ? Is it okay ?

Sure babe, i think it’s on my way anyway.

Good. I’ll wait for you there then.

Mes jambes tremblent maintenant, et je fixe l’horloge de ma montre en priant que le temps passe plus vite. Dès que la sonnerie retentit, je range mes affaires à la vitesse de l’éclair. Et quand je sors dans le couloir, je me rends compte qu’en fait, c’est pas du tout, mais alors pas du tout sur mon chemin. Je soupire et accélère le pas.

Hey, did i tell you that you look really cute in my clothes ?

Je manque de me prendre une bande de filles de plein fouet, et elles rient devant mes joues rosies. Je baisse les yeux vers mon – enfin, son – tee shirt, et je souris.

No, you didn’t, but it’s because it’s your clothes… I have nothing to do with that.

Don’t be silly. You look so small in them, my brain goes all stupid, thank you very much.

J’éclate de rire parce que j’avais l’impression que c’était moi qui devenait débile à chaque fois. A croire qu’en réalité, je suis pas le seul. Il fait un froid de canard dehors, mais je suis obligé de sortir pour changer de bâtiment, et sur le moment, je m’en fous.

I’m not the reason you’re a giant, love… But i have to admit that your shirt is comfy.

Heyyy ! I’m not a giant, you meanie ! I’m just the… good… height… to… hug you properly ?
Then you can keep it.


Yeah, that’s definitely one of the things I like about you. Because there are plenty other.
Really ? Oh god, I’ll sleep with it.


I’m not blushing.
Nice, send me a picture so i can cry of happiness, yeah ? Uh… Wait, am i a grown up man with a stubble and stuff or an acutal school girl ? i can’t remember.

Je suis tellement plié de rire que je suis obligé de m’arrêter devant la porte du bâtiment D. BATIMENT D. J’en peux plus de ma vie, on dirait presque un film parfois.

What are you even talking about, you’re so not a grown up man. As childish as me, and that’s something. And babe, you’re so blushing right now…

Et c’est véritablement son dernier texto qui a signé mon arrêt de mort.

Oh Will, you’re gonna see how grown up i am when i’ll pin you against my locker later, i swear to god.
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MessageSujet: Re: « Got me up all night, all I'm singing is love songs » « Got me up all night, all I'm singing is love songs » EmptyMar 17 Déc - 1:42


« Got me up all night, all I'm singing is love songs » Trulovemix-4454
would you believe me
if i said i'm in love?



Il y a des jours où l’apocalypse serait même pas capable de me tirer du coltard et il y en a d’autre où le moindre bruissement, le moindre mouvement me réveille. Mais encore, à ce moment là, je garde les yeux fermés et fais tout pour me rendormir. Parce que le sommeil c’est sacré. Dormir c’est cool. Dormir c’est la vie. Dormir pressé contre quelqu’un qui a la peau chaude et qui sent bon, c’est encore mieux. Peut-être que je me rendors pendant une petite minute après avoir senti du mouvement proche de moi.

Puis je sens une main. Une main glisser sur ma joue. Et ça me rappelle la manière dont ma mère me levait quand j’étais plus petit. Elle rentrait dans ma chambre sur la pointe des pieds, s’asseyait sur le bord de mon lit et passait lentement sa main sur ma joue pour m’arracher des bras de Morphée. En délicatesse. Tout en délicatesse. Et lorsque j’ouvre les yeux, je surprends Will. Will en train de faire la même chose. Et j’ai des papillons dans le ventre trois seconde et demi après m’être réveillé. C’est un truc de malade. La sensation est encore plus intense. C’est comme boire de l’alcool à jeun. J’ai l’impression d’être dans un état second et c’est pas parce que j'ai la tête dans le cul ou la gueule de bois.

J’ai oublié de fermer le rideau hier soir et ce matin, la luminosité est trop puissante dans la pièce. Je referme les yeux et me serre contre Will, comme pour me protéger de la lumière… ouais non, okay, c’est surtout parce que j’ai envie de le prendre dans mes bras de bon matin. Je fais ce que je veux. C’est mon lit. C’est ma chambre. C’est mon Will.

Je caresse doucement la peau laiteuse de son cou du bout de mon nez en resserrant mes jambes autour des siennes. J’avais oublié à quel point ça faisait du bien de câliner quelqu’un le matin. “Bonjour à toi aussi, Ash.” Je souris contre sa peau et marmonne contre cette dernière. “Meilleur réveil de la planète.”

Après une poignée de secondes passées le visage enfouit dans son cou, je m’écarte à peine pour le regarder et avant même de réaliser quoi que ce soit, ses lèvres se déposent sur les miennes et mon cœur bondit fort dans ma poitrine. Je caresse sa hanche de mon pouce et réponds aux douces pressions qu’il exerce sur ma bouche.

Lorsque je me recule, parce que j’ai envie de le regarder encore, je me sens soudainement hyper timide. Parce que c’est putain d’intime. Parce que là, comme ça, lui et moi, on dirait un couple. Et j’ai envie de le serrer encore et de l’embrasser dans le cou et de jouer avec ses cheveux et avec ses mains et, non, au lieu de ça, il vaut mieux que je m’étouffe dans mon coussin, sous ma couverture.

“Oh merde, oh merde, oh merde, Ashton, j’ai un cours dans 10 minutes, je suis beaucoup trop en retard.” QUOI? QUI A COURS LE SAMEDI, PUTAIN? QUI? Je sors mon nez de ma couverture et souris tendrement en l’entendant couiner une fois hors du lit. J’ai envie de le tirer par le bras et l’implorer de rester, de sécher son cours minable et continuer de me faire des mamours jusqu’à au moins midi huit. Parce que après j’ai faim. Mais il est trop à fond et en un clignement d’œil, je le retrouve les mains plongées dans mon armoire et une poignée de secondes après, il enfile l’un de mes t-shirts préférés et c’est trop grand pour lui et heureusement que je suis allongé, parce que maintenant, je suis fragile.

“Je t’envoie un sms d’accord ?” J’ai à peine le temps de hocher la tête qu’il quitte la pièce et il fait plus froid qu’avant tout d’un coup.


*

Il y en a qui sont morts en attendant un sms. Bon OK, je me suis rendormi entre temps, mais peut-être que j’aurais aimé avoir un texto en ouvrant les yeux quelques temps après que Will soit parti. Mais non, que dalle. Il faut toujours tout faire soi même.

Il est parti en coup de vent. Dans l’un de mes t-shirts. Et il est tellement beau dans l’un de mes t-shirts que j’ai même pas la force de lui en vouloir. Du coup, c’est moi qui envoie le premier texto et j'pense même pas à ma fierté ou quoi que ce soit, t'sais. C'est nul de penser comme ça. J'admets que je suis accro à ce type. J'admets.

You’re fucking sexy and I want to destroy you.

Je passe ma main sur mon visage et pousse mes cheveux en arrière avant de m’étirer. Et mon portable vibre sous la réponse de Will.

Oh my GOD. so flustered.

C’est ce qui arrive quand on promet d’envoyer un texto et qu’on le fait pas, monsieur Jacobson.

Whoops.
This is really not okay oh my
Oh really ?

Je souris en appuyant sur mon clavier pour envoyer mon message. Miéhéhé.

i am still in class so EXCUSE ME what ur saying is a bit disturbing

Je souris toujours. Bêtement. C’est trop drôle.

Okay. I stop.

Et là, la réponse que j’attendais :

is it bad that i like it

Je ricane maintenant. Si il était en face de moi, peut-être que je lui aurais pincé les hanches avant de l’embrasser à pleine bouche.

I know you like it.
Yep, very much like it actually.
Naughty.
I knoooooow…
I really like it actually. You little twink.

Est-ce que je viens vraiment de l’appeler comme ça? Pendant un instant, j’ai peur qu’il le prenne mal.

But your twink only. Only yours, forever yours.

Oh. Mon corps frissonne entièrement après que ces foutus papillons m’aient chatouillé l’estomac. Intense.

Jeez. You give me butterflies.
And you give me a boner.


Je sais même pas pourquoi j’ressens le besoin d’ajouter ça, mais c’est vrai. Avant de me donner les papillons, Will me donnait la trique. Et c’est même pas drôle. C’est carrément embarrassant. Je me rappelle la manière dont je me suis excusé dans les vestiaires, le chemin qu’on a fait depuis… C’est irréel. J’suis en train de tomber pour ce type. Littéralement.

Je réalise que je me répète cette phrase trop souvent. Peut-être que j’ai pas envie d’admettre que je suis déjà à terre. Pas tout de suite.

That… was something i was hoping for, but didn’t know if i’d get.

Trop de modestie en toi, Jacobson.

Ah come on. Since day one, really.
Yeaaaah, but you know me. Always the insecure bit.

Ugh. COMMENT? Il est parfait… Il y a pas que moi qui le voit, rassurez moi. Non en fait dites rien, j’ai pas envie de faire une crise de jalousie, frapper quelqu’un d’autre, ce serait idiot.

Love that about you. You’re cute.
You’re the cutest… I could watch you sleep all day long. That was adorable.

OK, peut-être que je suis en train de rougir, maintenant.

Hey stop, this is embarrassing.
Can’t help it that you’re cute.

Gnagnagna. Je me lève finalement de mon lit et fonce vers la fenêtre pour aérer la pièce avant de m’enfermer dans la salle de bain. Je prends une douche rapide et enfile un boxer propre. Et c’est ma brosse à dent rose coincée entre les dents couvertes de dentifrice que je tape un nouveau texto.

Btw, I’m pouting right now because you left my bedroom and you didn’t kissed me goodbye. Makes me really sad.

Après m’être rincé la bouche, je récupère mon portable et fait la moue en lisant sa réponse et même en répondant. Je boude.

Didn’t you get enough kisses this morning ?
No mister. Your kisses are my favourite, i want them forever.

Je quitte la salle de bain, ferme la fenêtre parce qu'il fait -8000, maintenant et m’empare d’un t-shirt propre, de mon jeans de la veille et fouille à travers mes pulls pour en extirper le plus chaud… La flemme de mettre une veste aujourd’hui. Après avoir enfilé des chaussettes dépareillées, je reprends mon portable.

Hmmm, well, maybe we could do something about this… I have a free period next.

Papillons, bis. Yup, des papillons juste à l’idée de le voir. Bravo Ashton.

Oh, maybe i’m not pouting anymore…

Mes Vans aux pieds, iPod et téléphone en main, je quitte rapidement ma chambre en endossant mon sac, chargé des bouquins que j’ai emprunté à la bibliothèque et sur lesquels j’ai fini de bosser. Je m’étais promis d’y aller aujourd’hui. En traversant le couloir, mon ventre gargouille. Je crois que je commence à avoir faim.

Do you fancy getting out of bed or do you want me to come back ?
Ah, i’m already leaving my room, i actually need to go to the library, um… We can meet at my locker when you’re done ? Is it okay ?

Je traverse le campus et frissonne de froid en longeant le chemin qui fend la pelouse gelée. Je suis content quand je pénètre dans le bâtiment principal. Putain, ça y est. C’est le Pôle Nord. Je frotte mes mains entre elles et me dirige rapidement vers la bibliothèque, les écouteurs fixés dans les oreilles et les pas rythmés par Bruises de Charlift. Je jette un coup d’oeil à mon portable avant de rentrer dans la librairie.

Sure babe, i think it’s on my way anyway.
Good. I’ll wait for you there then.

Et puis je rentre. Pose mes livres. Envoie des baisers à Mme Whitehall qui me rappelle agressivement que les iPod sont interdits dans la salle avant de m’en aller aussi vite que je suis venu. En me dirigeant vers mon casier, je tape un nouveau message.

Hey, did i tell you that you look really cute in my clothes ?

J’ouvre la porte de mon casier une fois à la hauteur de ce dernier et vide mon sac pour prendre les affaires dont j’aurais besoin lundi matin. J’attrape ma veste en jeans qui traîne là et la fourre dans mon Eastpak aussi. Au cas où. Je referme la porte métallique et tourne le bitonio noir sur mon cadenas pour dissimuler mon code. Je m’appuie contre mon casier en soupirant et me reconcentre sur l’écran de mon téléphone.

No, you didn’t, but it’s because it’s your clothes… I have nothing to do with that.
Don’t be silly. You look so small in them, my brain goes all stupid, thank you very much.
I’m not the reason you’re a giant, love… But i have to admit that your shirt is comfy.

Love. L O V E.

Heyyy ! I’m not a giant, you meanie ! I’m just the… good… height… to… hug you properly ?
Then you can keep it.


Yeah, that’s definitely one of the things I like about you. Because there are plenty other.
Really ? Oh god, I’ll sleep with it.


J’ai envie de pleurer de joie, sérieux. Un crush de collégienne. Je laisse ça là.

I’m not blushing.
Nice, send me a picture so i can cry of happiness, yeah ? Uh… Wait, am i a grown up man with a stubble and stuff or an acutal school girl ? i can’t remember.


Un peu d’humour. Je lève les yeux et salue une fille de ma classe qui passe par là. Dans d’autres circonstances, je l’aurais probablement ignoré, mais aujourd’hui, je suis de bonne humeur.

What are you even talking about, you’re so not a grown up man. As childish as me, and that’s something. And babe, you’re so blushing right now…

Je me mets à rire. Petit enfoiré.

Oh Will, you’re gonna see how grown up i am when i’ll pin you against my locker later, i swear to god.

La sonnerie retentit et tellement fort que je l’entends par dessus la musique que j’écoute. Et j’écoute à pleine puissance. Je suis même presque sourd à cause de ça. Je suis certaines personnes du regard qui quittent leur classe, puis en regarde d’autres s’arrêter à leur casier, proche de moi, pour poser et récupérer des affaires. Le couloir est effroyablement bondé et je ne vois pas Will arriver tout de suite.

Lorsque le groupe de filles qui marchait devant lui se sépare, nos regards se croisent et je pince mes lèvres avant de me mettre à sourire et retire mes écouteurs de mes oreilles en coupant mon iPod. Je fourre le tout dans la poche de mon sac, me foutant bien des nœuds que mes écouteurs vont former plus tard et lorsque je lève les yeux, Will est juste là, face à moi. Dans mon t-shirt. Avec ses cheveux un peu moins parfaits que d’habitude parce qu’ils sont pas coiffés, mais… en fait, ils sont parfait à mes yeux parce que ils sont décoiffés à cause de mon coussin parce qu’il a dormi dans mon lit. Et voilà, c’est juste parfait, okay. C’est parfait. Il est parfait.

Je l’attrape par le t-shirt et tire dessus. Plus proche. Maintenant nos corps se touchent presque, je me penche pour franchir l’espace qui sépare nos visages et je souris lorsqu’il s’approche à son tour et quand nos lèvres sont sur le point de se frôler, j’attrape ses hanches et le plaque contre mon casier - comme promis - avant de l’embrasser, tendrement quand même, parce qu’on est en public et ce serait déplacé de l’embrasser un peu trop fougueusement devant tout le monde. Pas que je sois pudique, mais j’aime pas trop me donner en spectacle. On est deux garçons et les gens ont plus tendance à fixer un couple homosexuel, qu’un couple hétérosexuel. Sad.

Je caresse le bout de son nez du mien en souriant doucement avant de l’embrasser chastement, une fois, deux fois, puis trois fois avant de déposer un dernier petit baiser sur sa joue puis sur le bout de son nez. “Re-salut,” je murmure proche de son visage avant de jouer avec les coutures de son t-shirt. Enfin, de mon t-shirt. Enfin mon t-shirt sur lui. “Hey,” je murmure de nouveau “je meurs de faim et j’ai découvert un endroit trop cool à deux arrêts de métro de l’école, donc ça serait cool que ça devienne un endroit à nous, un truc dans le genre, enfin j’trouve que ça serait juste cool puisqu’on partage nos vêtements maintenant, pourquoi pas des endroits? Et aussi ça serait cool qu’on y aille maintenant parce que je meurs de faim, mais ça je l’ai déjà dit enfin, avant que je te dévore toi, ça serait bien qu’on y aille, mais que si tu veux bien déjeuner avec moi,” je déblatère en faisant courir mes doigts le long de son torse, par dessus son t-shirt avant de lever les yeux vers lui. “On pourra s’embrasser dans le métro?”

J’ai besoin de sucre.

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MessageSujet: Re: « Got me up all night, all I'm singing is love songs » « Got me up all night, all I'm singing is love songs » EmptyJeu 19 Déc - 23:58

« cause after all this time
i'm still into you »
On est dans le métro, et ses doigts qui effleurent mes phalanges me donnent des frissons. Dans un coin du wagon, serrés l’un contre l’autre, nos mains sont entrelacées et son pouce trace des petits ronds sur le dos de ma main, et j’ai constamment les joues rouges depuis qu’on est montés.

On se lance des petits regards en coin, surtout quand les gens en face de nous sont trop gênés et n’osent pas nous fixer. Un petit couple homosexuel, c’est toujours l’attraction, la fascination et puis parfois le dégoût. Même si pour le moment j’ai pas encore senti ce genre de regard sur moi.

Alors, rien que pour faire chier le monde – bon, d’accord, surtout pour sentir cette chaleur se répandre en moi – je glisse ma main sur sa joue, et je l’embrasse. Pas salement, vraiment tendrement. Ashton n’a même pas l’air étonné, parce que je ne fais que répondre à ce qu’il m’a demandé tout à l’heure. Oui, oui, monsieur demande des baisers. Qui serais-je pour les lui refuser, n’est-ce pas ?

Je suis tellement pris dans notre bécotage que j’en oublierais presque qu’on doit descendre. Heureusement qu’Ashton est là, je sais pas trop ce que je ferai sans lui.

Dehors, notre respiration fait de la buée, et on dirait que je fume clopes sur clopes. D’ailleurs, plus ça va, et moins j’en fume. Peut être que j’ai fini par trouver quelque chose de si fort que je peux me passer de ma dose quotidienne de nicotine.

Je me presse franchement contre lui, et glisse mon bras autour de sa taille, tandis que le sien passe sur mes épaules. Donc je suis la fille, ah, pas mal. Whatever.

A chaque feu rouge, à chaque fois qu’on s’arrête, je lève les yeux vers lui et je le regarde d’un air totalement attendri, parce que je suis bien trop entiché de cette personne. Y’a des moments où je me dis que j’ai de la chance ; après tout, ça aurait pu être n’importe qui si j’avais pas insisté pour le faire chier depuis le début. S’il avait pas pris les dernières carottes. J’aime même plus les carottes râpées en fait. S’il avait pas chopé le mec qui m’attirait, au début.

Aujourd’hui, je suis plus attiré par personne. Certes, j’ai des yeux, mais j’ai l’impression qu’ils passent sur les gens comme sur un film imperméable. Que leurs visages sont flous et que celui d’Ashton est le seul que je vois clairement. J’ai une perception totalement différente du monde qui m’entoure je crois.

Je suis trop absorbé par tout le reste pour me rendre compte qu’on est arrivés.

Le café est tout bleu, avec des rideaux bordeaux. Je reste quelques secondes figé devant l’enseigne, parce que wow, avec le froid, et nos mains entrelacées, et Ashton avec un bonnet sur la tête, je suis bien. Et j’ai le cœur tout chaud, parce qu’il m’a emmené dans un coffee shop anglais, un petit café qui sert de vrais English Breakfasts, et tout le tintouin. J’ai envie de lui faire l’amour contre la vitre du resto, là tout de suite.

« Ash… » je commence.

Il me répond une sorte de ‘shhh’ comme pour dire ‘oui, je sais, je suis génial, tu me remercieras après’. Et puis il pousse la porte, et j’ai l’impression de retrouver une petite partie de moi que j’ai laissé derrière quand je suis venu m’installer à la fac ici. Il m’a ramené à la maison.

Je me mords la lèvre et laisse glisser ma main sur son bras, tandis que la serveuse nous fait un grand sourire. Sarah, c’est marqué sur son tablier. Elle nous indique une petite table près de la fenêtre, et on s’y installe avant de prendre en main les cartes.

Deux petits déjeuners à l’anglaise, un Earl Grey pour lui et un Thé noir pour moi.

Quand ces derniers arrivent, j’en ai l’eau à la bouche. Des mois que j’ai pas touché à quelque chose d’aussi bon ; je vis essentiellement sur de la bouffe à emporter, et sur des courses à la supérette du coin. Je suis un étudiant, pas pauvre, mais juste flemmard.

Je relève les yeux de mon assiette, et Ashton a les yeux baissés ; ses cils s’étalent sur ses joues alors que ses lèvres glissent sur sa fourchette. Il a des cils tellement longs, et foncés, et délicats. Ses lèvres sont d’un rose totalement illégal, et ça me rappelle tout à l’heure. On s’embrasse beaucoup en ce moment, mais ce baiser contre les casiers, c’était différent. Il était tendre, encore plus que dans le métro, c’était vraiment un moment pour nous, et pas pour le public, pas pour les gens qui se baladaient dans les couloirs. On aurait pu s’embrasser de la même façon si on avait été dans une de nos chambres – remarque, je pense que ça aurait été un peu plus passionné.

Mais ses lèvres sur les miennes sont douces, et insistantes, sans l’être. J’arrivais à sentir qu’il avait vraiment envie de moi, juste à travers un baiser et ça m’est jamais arrivé auparavant. Pour moi, un baiser, c’était un baiser. Mais depuis que je connais Ashton, embrasser a plus la même signification.

Je sors de mes réflexions quand je me rends compte que j’ai à peine touché mon assiette, alors que lui a presque terminé et entame sa dernière saucisse. Il me regarde avec de grands yeux trop innocents pour l’être vraiment, et j’ai un petit rire nerveux avant de boire une gorgée, deux, dix de thé.

Je sens son pied toucher le mien, et je cale ma cheville contre les siennes, alors que je sens ses doigts caresser mon genou sous la table. Je finis de manger lentement, et je ne le quitte pas des yeux, ce qui lui laisse un sourire permanent sur le visage.

« Tu sais, je trouve ça un peu flippant que tu manges aussi vite. » Je souris en coin. « Tu dois avoir mal au bidou après. Je serai pas toujours là pour embrasser ton ventre pour te soulager, tu sais. »

Je le vois rire, et honnêtement, c’est devenu une de mes choses préférées au monde.
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MessageSujet: Re: « Got me up all night, all I'm singing is love songs » « Got me up all night, all I'm singing is love songs » EmptyLun 23 Déc - 0:18


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Lorsque nous quittons la bouche de métro, la température baisse considérablement et c’est pas agréable. Après les baisers dans la rame, le froid de l’hiver me frappe en pleine gueule et c’est juste pas possible. Peut-être que j’aurais dû mieux me couvrir. Peut-être que Will aussi. En tout cas je ne perds pas de temps : Le petit restaurent n’est pas très loin de là et si on se dépêche un peu, on pourra y être au chaud en un rien de temps.

L’épaule de Will rencontre la mienne, puis son bras glisse autour de mes côtes et j’essaye de ne pas trop sourire quand je passe le mien autour de ses épaules. Nous nous arrêtons au niveau d’un énième passage piétons, le dernier avant notre point d’arrivée et lorsque je baisse les yeux vers Jacobson, ce dernier me regarde avec ses grands yeux clairs et ses lèvres toutes roses, étirées en un fin sourire et je sens des papillons battre des ailes dans mon ventre.

Je resserre doucement mon bras autour de son cou et dépose mes lèvres sur le sommet de son crane avant de suivre le mouvement des passants et traverser la route, maintenant que notre feu est vert. Il semble perdu dans ses pensées lorsque nous arrivons au niveau de la petite bâtisse car il ne réagit pas tout de suite. Je retire mon bras d’autour de son cou pour glisser ma main dans la sienne et c’est là qu’il remarque.

“Ash…” Je serre sa main au creux de la mienne en souriant et me retiens de l’embrasser une dernière fois. Je pousse la porte à la place et l’attire avec moi à l’intérieur. Sarah vient nous accueillir avec un large sourire. C’est toujours elle qui me sert quand je viens manger ici. J’ai souvent le mal du pays et être assis à l’une de ces tables me fait me sentir en sécurité, en quelque sorte.

Ici ça sent comme à la maison. L’endroit est calme donc je peux facilement fermer les yeux et me remémorer les voix de mes sœurs, emplissant la cuisine de ma maison, de l’autre côté de l’océan. Puis les images deviennent claires ; elles sont toutes les trois attablées, je suis entre Agatha et la chaise vide sur laquelle s’installe ma mère et cette dernière est derrière les fourneaux avec mon père, tout deux occupés à nous préparer le meilleur déjeuner de la planète. La BBC sert de bruit de fond, il y a de la buée sur la baie vitrée et mon thé infuse encore dans le fond de mon mug hello kitty.

C’est la première fois que je viens accompagné. J’ai l’impression d’inviter Will chez moi. A manger avec mes sœurs et mes parents. Sarah semble surprise de me voir avec quelqu’un, mais elle reste souriante et nous indique la table à laquelle je m’installe d’habitude. Will se met à ma place et je me glisse sur la banquette en face de lui. Je sais déjà ce que je vais prendre, donc lorsque je consulte la carte, c’est principalement pour essayer de deviner ce que va commander Will. Sarah revient une poignée de minutes après pour savoir ce que nous voulons et nous sommes rapidement servis ensuite.

Après avoir passé une semaine entière à manger des croissants à l’arrache en plein milieu d’un cours en amphi, c’est le pied de déguster quelque chose de consistant et de typiquement anglais dans un restaurent en face d’une si jolie créature.

Je coupe mes saucisses au fond de mon assiette en humant “God Save The Queen”, parce que je suis heureux et ce petit déjeuner est une vraie bénédiction et j’pouvais pas rêver mieux pour un samedi matin. J’engloutis mon assiette en un rien de temps parce que je suis affamé et parce que c’est trop appétissant pour prendre le risque de manger froid.

Lorsque je lève les yeux vers Will, il a à peine touché à son assiette. Je l’interroge du regard. Soit je suis un morfale, soit il n’aime pas ce qu’il mange et là c’est dérangeant parce que je suis vraiment excité qu’il soit là avec moi, je suis content de partager cet endroit avec lui. Je lui demande si il apprécie être ici et si il aime ce qu’il mange et il me répond positivement entre deux gorgées de thé. J’attrape ma tasse quand il récupère ses couverts et je colle mon dos contre le dossier de la banquette pour tranquillement boire mon breuvage et commencer à digérer. Sous la table, j’étends mes jambes et peut-être que c’est une technique pour que nos jambes s’entremêlent. Comme un peu plus tôt dans mon lit.

“Tu sais, je trouve ça un peu flippant que tu manges aussi vite. Tu dois avoir mal au bidou après. Je serai pas toujours là pour embrasser ton ventre pour te soulager, tu sais.” Je réchauffe mes mains autour de ma tasse et me mets à rire à l’entente de ses mots. Lorsque je lève les yeux vers lui, un sourire en coin étire ses lèvres. J’essaye de reprendre mon sérieux rapidement et adopte une moue faussement triste. “Quoi? Tu comptes m’abandonner? Tu me brises le cœur, Will.” Je déclare en posant ma main sur mon torse. Puis il se met à rire et je me mets à rire de nouveau et nous traînons dans le restaurent pendant un moment encore, après que Will ait terminé son assiette.

A un certain point, je me retrouve à lui donner la veste en jeans que j'avais glissé dans mon sac un peu plus tôt. Elle est un peu grande, mais avec les manches retroussés, il la porte mieux que moi.



*


En fait, Jacobson ne m’abandonne pas. La vérité, c’est qu’on se lâche plus. Le seul moment où on est pas ensemble, c’est quand on est en cours parce qu’on étudie pas les même choses. Mais encore là, on trouve le moyen de rester en contact et on s’envoie des messages en permanence. Puis à l’issue de nos heures d’amphi, on se retrouve à la bibliothèque ou dans la chambre de l’autre et on passe du temps ensemble.

Ça fait une petite semaine qu’on est allé manger dans le restaurent anglais aujourd’hui et voilà que nous avons prévu une autre date. Aujourd’hui il pleut dehors, donc nous avons décidé de rester à l’internat et quoi de mieux que de se faire un movie marathon avec un temps pareil?

Comme tout les samedis, Will a cours le matin, j’en ai donc profité pour aller chercher de la bouffe à emporter, comme ça tout est prêt lorsqu’il arrive et on a juste à s’installer tranquille pour apprécier. Je me sens vraiment domestic à faire un truc pareil, mais j’ai juste envie de faire plaisir et de passer un bon moment. Je passe chez un traiteur chinois qui emballe des nems chauds et des nouilles dans des cartons et passe rapidement au starbucks pas très loin pour prendre les mêmes boissons que Will nous avait ramené sur les tribunes. Je frissonne en y repensant.

Nous n’avons pas eu de rapports sexuels depuis la fois dans le bar et dans un sens, je trouve ça plutôt cool, parce que ça prouve qu’il y a plus que ça entre Will et moi. Je suis dans le métro pour rentrer à l’Université quand je me mets à sourire comme un idiot en repensant aux stupides points communs qu’on s’est trouvé avant hier dans la bibliothèque. Notre amour pour les dessins animés qui passaient à la télévision quand on était plus jeune et le nombre incalculable de passions honteuses qu’on se traîne.

En rentrant dans mon dortoir, la bouffe est encore tiède. Peut-être que je la pose près du radiateur pour qu’elle garde la même température. Je retire ma veste et mon écharpe et soupire en passant une main dans mes cheveux humides. A cause de la pluie, je sens le chien mouillé. Il est onze heures et demi passé, Will termine les cours dans quinze minutes, j’ai le temps de prendre une douche.

L’eau est à moitié froide quand je sors de la cabine et j’enfile des vêtements propres et confortables à la quatrième vitesse pour avoir le temps de me sécher les cheveux. Je crois que mes chaussettes ne sont pas de la même couleur. Quand ma tête ressemble à peu près à quelque chose, Will frappe à la porte de ma chambre. Je repose le séchoir, me regarde une dernière fois, veille à ce que mon t-shirt ne soit pas à l'envers et m’approche à la hâte de ma porte pour ouvrir à Will.

Je souris bêtement lorsque nos regards se croisent et lui fais signe de rentrer. Sa moue me fait rire, il a totalement l’air au bout du rouleau et je crois qu’il méprise la pluie à l’heure qu’il est, mais il reste la personne la plus adorable de la planète et j’ai très envie de le prendre dans mes bras. Il dépose ses affaires proche du radiateur et ramasse les pots bouffe à emporter avant de se moquer de moi en faisant une remarque sur le fait que mettre la nourriture proche d’un radiateur ne l’aidera pas forcément à rester chaude.

J’embrasse le bout de son nez pour le faire taire et attrape mon ordinateur pour démarrer le premier film que nous avions prévu de regarder : The Amazing Spiderman.

Will retire ses chaussures et se glisse proche de moi sous la grosse couverture de mon trop petit lit encore défait et nous ne perdons pas de temps avant de commencer à manger, tant que nos pâtes ne sont pas froides. Le film démarre, Will faufile ses pieds gelés sous mes cuisses pour les réchauffer et je ne proteste même pas.

En fait, je commence à protester quand il se met à faire sa fangirl devant Andrew Garfield. Grrr. OK, il est pas mal, OK il a du charisme, OK, c’est Spiderman. Mais. Mais. Moi. Moi aussi j’suis cool. Un peu moins que Spiderman, mais moi j’me suis pas fait piqué par une araignée radioactive, alors j’ai un peu plus de mérite. Non? Ah. Bon. D’accord.

J’arrête de bouder quand Will se fait pardonner en bisous et on peut dire que nous ratons la fin du film parce que nous sommes trop occupés à nous embrasser. Nous enchainons avec Spiderman 1. Et je suis un peu plus content de regarder ce film, parce que Tobey Maguire est bien moins séduisant que Andrew Garfield. Je connais les répliques par coeur et je suis fier de moi quand ça fait rire Will et il y a des moments où je m’amuse à les murmurer dans son cou avant de glisser mes mains sous son t-shirt ou dans les siennes ou le long de ses côtes, enfin, je suis juste très tactile aujourd’hui, sue me.

Enfin bref, le temps passe et peut-être que à un certain moment, durant Spiderman 2, nos baisers ont presque dérapé en handjob, mais Will et moi, on est deux personnes très raisonnables qui savent respecter certaines limites. Et Spiderman 3 est tellement nul que Will finit par s’endormir sur mon épaule. Et moi, je finis par le regarder comme lui il m’a regardé il y a de ça une semaine. Je caresse doucement son visage et replace quelques mèches de ses cheveux qui retombent sur ses paupières closes et c’est à ce moment là que je commence à me poser des questions. C’est à ce moment là que je commence à me demander où est-ce que tout ça va nous mener et... qu'est-ce qu'on est.

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MessageSujet: Re: « Got me up all night, all I'm singing is love songs » « Got me up all night, all I'm singing is love songs » EmptyLun 23 Déc - 23:46

« cause after all this time
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Je me demande encore comment j’ai pu accepter d’avoir des cours le samedi matin. C’est vrai, je veux dire, c’est trop nul, ça me fait me lever super tôt, et en plus après je suis crevée pour quand je dois sortir le soir. Mais depuis qu’Ashton est là, les choses ont changé.

Tous les samedis, quand je reviens, il a un petit quelque chose pour moi. Enfin, d’accord, c’est seulement la deuxième semaine, mais je trouve ça adorable et j’espère qu’il va continuer. La semaine dernière, c’était le petit déjeuner. Cette semaine, on a décidé de passer l’après-midi devant sa télé, et j’ai le cœur léger rien que d’y penser. Sauf que, wow, je suis épuisé moi. Je me suis endormi en cours, et j’étais encore dans le potage quand je suis sorti de la salle.

Mais ce qui m’a réveillé, c’est surtout qu’on s’est mis d’accord pour faire un rallye Spiderman. J’aimerais faire une pause pour dire à quel point j’adore Spiderman : les comics, les films, les produits dérivés, tout… D’ailleurs, je voudrais – non, je VEUX ces nouvelles Vans qu’ils ont sorti à son effigie. Peu importe ce que je dois faire pour les avoir, je pourrais même me prostituer. Bon, d’accord pas ça, mais c’est l’idée.

Alors quand je vais le rejoindre dans sa chambre, et qu’il m’accueille avec du chinois à emporter, et j’ai envie de me jeter sur lui pour l’embrasser. Sauf que ça, c’était avant que je vois le starbucks ; maintenant, j’ai envie de lui faire des bébés. Je serai capable de passer des heures à essayer de le faire tomber enceint. Oh mon dieu.

Ses cheveux sont encore humides, et il est incroyablement sexy pour moi. Rien que pour moi. J’esquisse un petit sourire en coin, et quand je le vois récupérer les emballages en cartons qu’il avait mis sur le radiateur, j’explose de rire.

« Oh mon dieu, t’as pas fait ça. » Il me lance un regard confus. « Ashton, t’as pas de micro-onde ? Parce que franchement, c’est pas le radiateur qui va garder ta bouffe au chaud. »

Je le vois lever les yeux aux ciels, et les miens plissent aux coins parce que mon sourire est trop grand pour mon visage. Oui, c’est possible. Il se rapproche, et pendant un instant j’ai peur qu’il commence à me chatouiller les flancs pour se venger, mais il fait le truc le plus adorable de la terre, et embrasse le bout de mon nez.

C’est ce genre de choses qui me font dire qu’il est clairement pas la dedans seulement pour mes fesses ou mes talents au lit. Qui se ferait chier à bichonner son plan cul, hein ? Mon cœur fait un bond dans ma poitrine quand je le vois s’installer sur son lit, sous la couette, avec les pots de bouffe en main. Il m’attend, y’a une place spécialement pour moi à coté de lui, et je sais que je vais tenir tout pile dans le petit espace qu’il a prévu pour ma personne.

Je me glisse à ses cotés, et tout mon corps s’aligne avec le sien. J’ai vraiment l’impression qu’on est faits l’un pour l’autre et je sais pas si j’en ai peur ou si j’en suis heureux.

Comme d’habitude, je mange affreusement lentement, et mes pieds sont gelés. Alors rien que pour embêter Ashton, je les glisse sous ses jambes. Mais il est tellement parfait qu’il se tait, et se blottit même plus contre moi. Mon dieu.

Comme je l’ai dit, j’adore Spiderman. Mais ce que j’aime encore plus, c’est Andrew Garfield. Oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu. Ce mec est un dieu vivant, et il est tellement séduisant en étudiant de 18 ans que j’en deviens fou. Je suis une véritable fangirl quand je veux.

Ashton, lui, tire la tronche. Je crois qu’il apprécie pas vraiment que mes yeux pétillent devant cet acteur intouchable et un peu trop parfait. Alors je glisse ma main dans la sienne, et la porte à ma bouche avant d’embrasser toutes ses phalanges. Et puis, je glisse mon nez dans son cou et embrasse la peau derrière son oreille, sa mâchoire… Je lui montre que c’est lui qui m’intéresse.

Franchement, il faut soit être débile soit avoir 14 ans pour penser avoir un jour une chance avec un acteur connu, ou une star de manière générale.

Le film se termine, et on enchaîne avec Spiderman 1. Ashton est plus détendu, et j’ai les yeux qui pétillent parce que j’adore vraiment ces films. D’autant plus qu’il en profite pour caresser mon ventre sous mon t-shirt, en susurrant les répliques du film à mon oreille. Je me sens bien, je me sens aimé, je me sens… désiré, à ma place.

Comme on est particulièrement insupportable, et qu’on est excités très vite, les choses ont évolué très vite, et… J’avais ma main sur son entrejambe. Voilà, c’est dit. Sauf qu’on s’est regardé, et que mes yeux se fermaient tout seuls, et je l’ai embrassé à plusieurs reprises avant de me blottir à nouveau contre lui.

Quelques minutes plus tard, je dormais profondément, et j’étais l’homme le plus heureux de la planète.

- - -

On est déjà au mois de décembre, et les exams de fin de semestre arrivent à grands pas. Tout le monde est excité à l’idée de rentrer chez lui pour les vacances de Noël, mais beaucoup oublient qu’ils doivent passer leurs partiels avant.

Beaucoup, mais pas moi.

Certes, je passe beaucoup de temps avec Ashton et je sors beaucoup. Mais c’est pas pour autant que je délaisse totalement mes études, loin de là. Dès que j’ai du temps tout seul, je travaille. Dès que je fais un trajet en bus ou en métro, tout seul, je travaille. Le soir je travaille.

Mais c’est difficile de dire non quand la personne avec qui on est plus ou moins nous sollicite tout le temps ; j’arrive pas à refuser quoique ce soit à Ashton, et ça me tue. Je suis trop faible.

C’est comme ça qu’on se retrouve à la bibliothèque.

J’ai besoin de travailler, encore plus qu’en temps normal, parce que je veux pas non plus balancer de l’argent par les fenêtres et redoubler pitoyablement mon année à cause de facteurs extérieurs, qu’ils soient importants ou non. Alors quand il m’a dit qu’il voulait me voir, je lui ai dit d’accord, mais à la bibliothèque.

Et il est là, en face de moi, mâchant de façon distraite son stylo en feuilletant un manuel quelconque. Je vois qu’il se fait chier, et qu’il n’étudie qu’à moitié, mais peu importe, il voulait être avec moi.

J’essaye de me replonger dans mes cours de socio, qui sont tout sauf faciles, mais je suis horriblement distrait et déconcentré, parce que 1) Ashton était discrètement – ou pas, justement – en train de me faire du pied sous la table et 2) juste parce qu’il est là, parce que clairement, j’ai pas envie de travailler quand j’ai un adonis devant les yeux.

Au bout d’une demi heure, je vois qu’il est en train de regarder son profil facebook sur son téléphone, tout en jouant avec une mèche de cheveux rebelle. Je me mords la lèvre, et continue à faire ma fiche, mais c’est difficile de me concentrer, vraiment. Quand je relève les yeux vers lui, il me fixe, et passe sa langue sur ses lèvres.

Oh l’enculé.

Je rougis de la tête aux pieds et je me suis perdu dans mon cours. Son pied caresse doucement mon mollet, mais je le sens remonter graduellement, et après quelques minutes, il frôle l’intérieur de ma cuisse. J’ai presque envie de sauter de ma chaise.

Ashton est mort de rire, et je vois déjà les regards qui se dirigent vers nous. Je crois que je vais commettre un meutre.

« Ashton » je souffle.

Il s’arrête et me regarde d’un air interrogateur.

« S’il te plait, va t-en, laisse moi finir de travailler. »

Il me lâche un vieux sourire en coin et me fait un clin d’œil. Je vais le détruire la prochaine fois qu’on sera tous les deux dans un lieu plus clos. Genre, une chambre. Avec un lit.

« Allez, ça suffit, t’as gagné ; mais là je veux vraiment me concentrer. Je t’appelle quand j’ai fini d’accord ? »

Il me regarde bizarrement pendant quelques secondes, et je me penche pour effleurer sa main de la mienne. Il me sourit et embrasse le dos de ma main.

Mon dieu, que je suis co-dépendant. s
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MessageSujet: Re: « Got me up all night, all I'm singing is love songs » « Got me up all night, all I'm singing is love songs » EmptyJeu 26 Déc - 19:31


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La bibliothèque, ça pue.

Donc concrètement, quand Will me sort que c’est d’accord pour se voir, mais que ça se passe à la bibliothèque, je geins pendant bien cinq minutes, le temps d’enfiler mes chaussures, prendre mon sac et sortir du dortoir, très peu soucieux des regards étranges que me lancent les personnes que je croise.

Lorsque j’arrive, Will est déjà installé à une table, le nez plongé dans ses cours et c’est à ce moment là que je me dis que ça risque d’être compliqué de le traîner hors d’ici. Je prends une longue inspiration et m’approche d’un pas décidé vers lui. J’embrasse sa tempe une fois à sa hauteur et m’installe lourdement face à lui en soupirant.

Il me sourit et je lui souris en retour et il se reconcentre immédiatement sur ce qu’il était en train de faire et ce, sans m’adresser un mot. Je fais la moue pendant une poignée de seconde mais il ne le remarque même pas. Je regarde rapidement autour de nous et me sens presque oppressé par le silence qui pèse dans la salle. C’est monstrueux.

J’ai toujours bossé avec de la musique. Je suis incapable de me concentrer sans bruit de fond. C’est peut-être étrange, mais le silence me dérange plus que le bruit quand je suis en train de faire quelque chose d’important. Je sais pas comment font ces gens. Une chose est sûre, c’est que j’arriverais pas à me concentrer ici. Impossible.

Malgré tout, je sors mon cahier de brouillon et mon livre de littérature de mon sac sans grande conviction. Je survole les pages du regard et m’arrête immédiatement avant de grimacer. Je n’ai jamais rien révisé. Jamais. Parce que ça me gave. Parce que ça sert à rien. Parce que j’ai la science infuse.

Je suis pas mauvais élève. J’écoute mes cours, prends des notes et mémorise bien ce que je comprends. Quand j’ai des devoirs, je bosse bien dessus, pas tellement dans le but d’avoir une bonne note parce que je suis une brêle en méthodologie, mais dans le but de surtout me rappeler de ce que j’ai vu. Mes copies sont un énorme bordel parce que j’ai aucune organisation, mais relativement, je sais ce que je dis et je m’en sors pas trop mal au final. Je déteste apprendre, c’est juste pas pour moi. Et ce que fait Will, je serais incapable de le faire aussi. J’ai pas la patience. Rien que le regarder faire me donne envie de bâiller.

Je lève les yeux vers son visage et soupire de contentement. Il est beau. Ses cils sont infiniment longs et grâce à la lumière juste au dessus de notre table, de petites ombres apparaissent sur ses jolies pommettes. Ses sourcils sont légèrement froncés et ses lèvres sont pressées sous la concentration. Il est adorable. J'ai envie d'embrasser chaque parcelles de son visage. Le seul truc que je trouve pas adorable par contre, c’est le fait qu’il n’ait pas levé les yeux depuis quatre minutes et seize secondes pour me donner ne serait-ce qu’une petite once d’attention. Je me sens abandonné.

C’est à ce moment là que je commence à feuilleter mon bouquin en faisant un peu trop de bruit et je m'amuse à lire des passages au hasard en faisant exprès de lire la fin des phrases à voix haute avant de hocher vigoureusement la tête pour faire comme si c’était hyper pertinent et enrichissant. Mes efforts sont réduits à néant parce qu'il s'avère que Will s’en branle complètement.

Si je pouvais me coucher sur son livre pour qu’il s’occupe de moi, je le ferais. Je sais à quel point étudier et important pour lui et j’trouve ça mortellement sexy mais j’ai vraiment envie de passer du temps avec lui. Discuter, entendre son accent, son rire, observer la manière dont ses yeux se plissent lorsqu’il sourit largement, mais il est putain de sérieux maintenant et ma petite méthode pour attirer son attention à plus l’air de l’emmerder qu’autre chose.

Je retire ma Converse et caresse sa cheville de mon pied avant de sortir mon portable de ma poche après m’être assuré que Mme Whitehall n’était pas dans le coin. Je regarde mes nombreuses notifications sans grand intérêt et jette un coup d’œil à mon mur facebook. Ta vie est nulle… La tienne aussi… Ahaha, la dernière fois que j’ai lu cette blague je suis tombé de mon dinosaure! Imbécile, va… Oh non, c’est pas possible, ces deux baltringues ensemble? Mais pourquoi tant de haine, ne vous reproduisez jamais par pitié… Non mais t’es pas sérieux toi, avec ce statut bordel de merde… C’est une bl… Oh, salut toi, t’es sexy aujourd’hui… Boring, boring, bo… Attends. Une fête foraine? Ici? Putain mais c’est trop cool!

Je lève les yeux vers Will et me demande si il est au courant. La date de la fête foraine tombe pile après nos partiels. Rien de mieux qu’un petit tour là bas après cette longue période de stress. C’est parfait.

J’écris la date et l’heure sur mon cahier pour m'en rappeler et commence à marquer une petite note un peu en dessous. Une fois fait, je range mon portable et déchire le papier. Je m’assure que je n’ai fait aucune faute et tire subtilement sur l’un des livres dont Will ne se sert pas pour glisser mon papier à la page… page 56. Livre de droit, page 56. C’est enregistré.

Je lui rends son bouquin et je m'ennuie de nouveau. Une minute passe, deux, cinq, huit, dix... puis soudainement, nos regards se rencontrent et sans trop réfléchir, je fais lentement glisser ma langue le long de ma lèvre supérieure. La réaction que provoque ma petite action est sans précédent. Il rougit entièrement et peut-être que je vais réussir à le faire sortir d’ici finalement… Je fais glisser mon pied nu le long de sa jambe, sous la table et jusqu’à son genoux avant d’atteindre l’intérieure de sa cuisse et son expression se décompose au fur et à mesure. C’est tellement drôle que je peux pas me retenir de rire.

“Ashton” Son ton me fait froid dans le dos. Je retire mon pied de sa jambe et le glisse immédiatement dans ma chaussure en déglutissant. Je suis probablement allé trop loin. “S’il te plait, va t-en, laisse moi finir de travailler.” J’esquisse un sourire pour ne pas laisser paraître ma déception. “Allez, ça suffit, t’as gagné ; mais là je veux vraiment me concentrer. Je t’appelle quand j’ai fini d’accord ?” Non j’ai pas gagné. Si j’avais gagné, on serait sorti de là depuis un demi siècle déjà. Il caresse mes phalanges du bout de ses doigts et je suis un peu rassuré qu’il reste tactile même si il est un peu en colère à cause de mon comportement enfantin. J’attrape sa main et l’embrasse tendrement avant de rassembler mes affaires.

Après avoir passé mon sac à dos sur l’une de mes épaules et après m’être mis sur pied, je contourne la table pour venir murmurer dans son oreille : “J’ai des manières bien plus intéressantes et bien plus motivantes de te faire réviser… Si jamais t’es intéressé, on peut en discuter…” J’embrasse la petite parcelle de peau derrière son oreille avant de me reculer et lui faire un petit signe de la main. “So long, gay boy!” Je souris malicieusement et fais volte face pour sortir de la bibliothèque en marchant comme une top model, mais genre, une qui a bu.

Et quand je regagne ma chambre quelques instants plus tard, je me déshabille, me prépare une tasse de thé et compose un message à l’intention de Will :

“J’ai laissé un petit quelque chose dans ton livre de droit à la page 56. Tenté?”


Spoiler:

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MessageSujet: Re: « Got me up all night, all I'm singing is love songs » « Got me up all night, all I'm singing is love songs » EmptyDim 5 Jan - 0:13

« cause after all this time
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Je soupire en le regardant partir parce que même s’il me dérangeait vraiment beaucoup dans mon travail, j’aime pas trop quand je suis pas avec Ashton. C’est vrai, on passe tellement de temps ensemble que j’en oublie presque ce que c’est d’être tout seul.

Là, je m’imagine sur scène, en Roméo, faisant la sérénade à Juliette – lui, parce que, c’est évident voyons – et en lui disant que je peux pas vivre sans elle – lui. Oh mon dieu, pourquoi de telles images. Ashton dans une robe, c’est perturbant, mais bizarrement très excitant.

Grattant le haut de ma tête, je me replonge dans mes livres sans grand enthousiasme, mais j’arrive bien mieux à retenir ce que je lis. Alors quelques minutes après seulement, j’ai déjà fini une partie de mon travail, alors que j’avais mis des heures la dernière fois. Je tends le bras pour attraper mon livre de droit, et quand je l’ouvre, je découvre un petit bout de papier déchiré.

Je manque de lâcher un cri haut perché quand je le lis et que je vois qui en est l’auteur.

Regardant autour de moi, je m’aperçois que personne ne me regarde trop bizarrement, même si j’arrive pas à m’arrêter de me tortiller sur ma chaise. Alors que j’étais parti pour bien travailler, j’ai réussi en l’espace de quelques secondes à me désintéresser de mes études, et à rêvasser à la fête foraine.

Je nous imagine déjà nous embrasser dans –

Je me stoppe. Parce qu’en vrai, tout ça est vraiment très… intime. Si je veux l’embrasser dans la grande roue, je suis presque sur qu’il ne refusera pas. Mais ça commence légèrement à me gêner ce manque de « label ». Alors qu’avant c’était pas un problème, c’est en train d’en devenir un pour moi.

Je ferme les yeux et réfléchit. A ce que je sache, il ne sort avec personne d’autre, et n’a couché avec personne d’autre depuis qu’on… traine ensemble. Rien que d’y penser, j’ai le sang qui bouillonne. Je suis extrêmement possessif, vraiment. Et cela n’arrange rien quand la personne qui vous intéresse est un dieu vivant.

Passons.

Après avoir laissé passer quelques minutes pour faire bonne figure et pour essayer de me reprendre, je fouille dans la poche de ma veste à la recherche de mon téléphone flambant neuf. J’ai constamment peur qu’il me glisse des mains, c’est fou. Je le déverrouille, et reste devant, pensif, à la recherche d’une réponse. Je décide de laisser le naturel faire les choses et me met à taper sur l’écran tactile.

Hey, so… I wanted to say I was sorry for kicking you out of the Library. I just NERD to focus you know ? And I can’t really do it when you’re around.
PS : I saw your little note and i’m in x


A peine ai-je envoyé le message que je vois ce que mon correcteur automatique a trouvé bon de remplacer. Ca fait très lapsus révélateur si vous voulez mon avis : je suis un peu un nerd. Alors pour ne pas qu’il croit que je l’ai fait exprès, je renvoie un message.

Ugh need

Cette fois çi, on dirait que je lui fais du rentre-dedans : encore mieux Will.

Oh my god, the fucking typo… Listen, I don’t understand why you need to study that much when you are already brilliant…. Come to my room, yeah ? My problem is that, I can’t focus when you’re not around.

Je rougis quand je lis le commentaire sur mon intelligence. J’adore qu’on me dise ces trucs là, ça vaut tellement plus que si on me faisait un commentaire sur mon physique.

Oh and this is so exciting. Another date…

J’ai envie de couiner rien que d’y penser. Mais je sais pas pourquoi, je sens le besoin de me justifier sur ce mot que j’ai écrit sans le vouloir.

SORRY OKAY I’m still getting used to the phone my father sent me for my birthday. Early birthday, he still cannot remember it so he just does that.

Et tout de suite après, je rajoute.

Please, darling, to be brilliant i study, that’s how i roll. And oh no you didn’t. If I come to yours no work will be done at all…

Liar, liar, pants on fire… Oh, this is just sad. I remember your birthday ! You’ll have your présent just in time because i’m an amazing bo… boy !

But you can stop for a little while and come to me…

Ehhhh, didn’t I tell you that I had some ideas to make you study pretty well ?


Je deviens encore plus rouge que tout à l’heure. Cet enfoiré est décidé à me déconcentrer jusqu’au bout, c’est affreux franchement. J’essaye de ne pas penser à ce qu’il pourrait faire pour m’aider à travailler, parce que je le connais, et cette phrase n’est pas innocente. Ouh, Ashton, ça va mal se passer pour toi.

Of course you remember, this is quite easy. Ohhhh yay present ! I can’t wait.

Et puis…

THAT YOU DID YOU FUCKER, flustered me and all.

Je déglutis péniblement en essayant de penser à autre chose. Certains penseraient à une paire de seins, mais il m’arrive de les trouver assez attirants parfois, alors ça marche pas avec moi.

Yeah, you’re like… Jesus or something…

Jésus. Il a dit que j’étais comme Jésus. C’est trop de compliments.

Oh, you’re flustered ? Are you hard ? You know I can do something about that too…

J’arrête de respirer pour relire son dernier sms. J’arrive pas à croire qu’il ait dit ça. Oh non, non, non…

OH MY GOD you stop it, i can’t even remember what I’m currently studying. Believe me, my ass remembers what you can do…

Ah, it’s because I think you need a break. Come to my room, come on Will… Do you fancy a cup of tea ? A hug ? A kiss ? A me naked with a feather in the ass ?
That’s flattering.


Lui ? Avec une plume dans le cul ? Mais c’est quoi ça ?

A you naked drowning me in kisses, that i wouldn’t mind… But pleaz, no feather in your ass, that is beyond creepy.

Je l’imagine tout nu étendu sur le lit avec une plume entre les fesses. C’est pas du tout apétissant ça.

So you’re coming ? Okay, no feather, I swear.

Je me ronge les ongles en hésitant. J’ai terriblement envie d’aller le voir, mais je sais pertinemment que jamais je n’aurais fini de travailler si je le fais. Argh, le dilemme cornélien.

Mhhh, I might be tempted.

En repensant à la plume, je rajoute.

But if it’s a kink of yours maybe…

Je pose mon téléphone et fait un petit check de tout ce que j’ai fait et de ce qui me reste à faire. Je me rends compte qu’en fait, j’ai assez bien avancé, et que je n’ai plus qu’à relire que deux chapitres. Bon.

Have two more chapters to go though.

J’ai une réponse quasi immédiate.

But this is too much ! Two chapters… Jesus.

No, it’s not a kink, oh my god… I just wanted to make you smile ! Laugh maybe ? I’m not that weird, but nothing comes near m yass, this is a fact.


Ouf. Pendant un moment, j’ai cru qu’on allait faire des trucs bizarres ensemble… Et puis, je me passe la langue sur les lèvres, en imaginant ses fesses.

Je suis amoureux de ses fesses, ça, c’est un fait. Elles sont rebondies comme il faut, et bien plus masculines que les miennes qui sont plus grosses que celles de Jennifer Lopez. Et là, j’ai une idée. oh mon dieu, oui. Je vais me venger.

Oh, really ? Well, i’ll prove you wrong babe. Something can definitely come close to it…

It’s not gonna take long i promise.


J’ai piqué sa curiosité, j’en suis certain.

And what are you thinking about ? But. I miss you. And i’m pouting.

Je souris devant ce message là. Même quand je dis des trucs un peu salaces, il réussit à rester adorable et mignon. Mon dieu.

I’ll /show/ you rather than tell you, bet you’ll like it. Soon baby, soon, few more minutes.

Je relis avec attention l’un des derniers paragraphes, et soupire, me mordant ensuite la lèvre en attendant sa réponse.

No, i don’t want anything near my ass, Will. I like you very much, but this is a no.

Well, i’m already naked.


Mais quel enfoiré. Mon visage se décompose légèrement quand je le vois encore refuser, alors que je propose quelque chose de quand même assez cool. Non, mais vraiment, qui refuse du sexe comme ça ? Je crois qu’il pense que j’ai envie de topper aujourd’hui. Eh bien non. Ca m’arrive pas souvent, mais je prèfère l’inverse. Allez savoir pourquoi.

Et mon cœur fait un bon quand il me dit ‘i love you very much’ parce que, woah. Redescend sur terre Will, allez.

Not even my delicate mouth ? I’m offended…
GOOD LORD YOU DON’T GET TO SAY THAT


Non mais vraiment. J’arrive plus à rester assis tellement c’est incomfortable.

OH MY GOD YOU FUCKING… YOU F
Eheheheh, eat that.


Ah, voilà enfin une réaction sympathique. Je rentre dans le jeu.

That i’ll fucking eat, you little bastard.

Dirty mouth.

Maybe it WILL be.

I want to kiss you really hard right now because i hate you so much. Hurry the fuck up, Jacobson or i’ll come and get you out of the Library using force. Naked.

Je laisse échapper un petit rire, le rouge me brûlant les joues. On est vraiment une paire étrange quand même.

I would love you to do just that… But if the Library is closed and that everyone’s outside. Wouldn’t very much like to share ur body…

Je suis possessif. Point.

Can you just come to my room, then ? Patience is really not my virtue and i’m just losing it.

J’ai l’impression que si j’étais devant lui, il serait en train de me supplier, à genoux. Oups, mauvaise vision, no, no.

Clearing my stuff and running right away… Prepare yourself.

Je brasse la table et récupère toutes mes affaires en un temps record. Je lâche les livres sur un des charriots, et déboule dans les couloirs en courant à toute allure, tout en essayant tant bien que mal de cacher la chose entre mes jambes qui me pose problème.

Quand j’arrive devant sa porte, je fais une pause, et sors mon téléphone. Son message résume exactement ce que je pense.

Thank god.

_ _ _

Ashton n’avait pas menti en disant qu’il était déjà nu. En vrai, quand j’ai ouvert la porte, il venait de sortir de la salle de bain, et tandis qu’il avait une serviette autour de la taille, il séchait ses cheveux avec une autre.

Doucement, j’ai refermé la porte derrière moi, et haletant, j’ai jeté mon sac dans un coin, avant qu’il ne soit suivi de ma veste. Puis je me suis adossé contre la porte, essayant de retrouver mon souffle, laissant à cette personne de rêve le temps de se rendre compte que j’étais là.

A peine quelques secondes plus tard, on était déjà en train de s’embrasser.

Pas de façon violente, juste de façon très très passionnée. Mes mains s’emmêlèrent dans ses cheveux, les siens empoignèrent ma taille et rapidement, les choses s’échauffèrent.

J’étais déterminé à le transformer en une masse incohérente et bégayante. Il m’avait chauffé quand j’étais en train de travaillé, c’était simplement juste que je lui rende la monnaie de sa pièce. Alors tandis que ses mains remontaient sur mes épaules, les miennes descendirent sur sa taille, puis à l’endroit où la serviette blanche pendait sur ses hanches.

Je le repoussai, avant de l’allonger plus ou moins doucement sur le lit, et de me mettre à califourchon sur lui, et d’attaquer son cou. Ses mains glissaient sous mon t-shirt, caressant les bosses de ma colonne vertébrale, déclenchant des frissons dans tout mon corps. Mes lèvres descendaient le long de son cou, et ma langue léchait de temps à autre les veines ressortant de sa gorge.

Je sentais son souffle chaud dans mes cheveux, et quand je fus enfin débarrassé de mon t-shirt, je revins à ses lèvres, laissant ma langue caresser tendrement, plus calmement la sienne. Puis, lentement, ma bouche vint se coller contre son oreille, pour que je puisse venir murmurer quelques choses.

« Je crois t’avoir promis quelque chose tout à l’heure… »

Je l’entendis retenir son souffle, et laissa échapper un petit rire avant de descendre mes mains sur tout son corps, et de défaire la serviette autour de sa taille.

« Mets toi sur le ventre, Ash. »

Il était tellement impatient, tellement excité, qu’il mit à peine une demi seconde pour se retourner. Et devant moi était exposé l’un des plus beaux postérieurs qu’il m’ait été donné d’admirer. Après quelques secondes de transe, je laissais mes doigts effleurer, puis agripper plus fermement ses fesses, ce qui le fit gémir délicieusement.

Et moi, toujours avec mon pantalon, j’ai cru que j’allais venir comme ça, aussi rapidement. Rien qu’à l’entendre gémir.

J’en prit une dans chaque main, et commençait à les malaxer. Je pourrais le faire toute ma vie tellement c’est bon. Mais je le sentais impatient et je n’étais pas non plus du genre à vouloir attendre.

Alors, tout en les gardant fermement en main, je me penchais et mes lèvres entrèrent en contact avec sa peau, cette peau là, à cet endroit. Je l’entendis pousser un geignement, et je fermai mes yeux, tandis que ma langue entra à son tour en contact avec cette parcelle de peau.

J’avais déjà fait ça, une fois. Mais comparé à ce que je ressentais, ça n’avait rien été du tout. C’était allé vite, c’était mal organisé, sans plaisir alors que là… Tout y était.

Ashton ressentait tellement les choses que je n’avais pas besoin de plus. Lui donner me rendait instantanément les choses. Si quelqu’un pouvait faire l’amour avec sa voix, c’était bien lui.

J’ai l’impression d’avoir passé des heures à laisser ma langue glisser entre ces morceaux de chair que mes doigts gardaient en place. Et à chaque coup de langue, un tremblement, un frisson, un cri, quelque chose. Là, j’ai vraiment eu l’impression d’être Jésus.

La meilleure partie, c’est quand il a jouis. J’ai à peine effleuré son membre de mes doigts qu’il a tout lâché, même la résistance de ses genoux et de ses coudes sur le lit.

Et après m’être allongé à coté de lui, et caressant le haut de son bras et le regardant dans les yeux, les siens presque fermés de fatigue après l’orgasme, je lui soufflais à l’oreille.

« Maintenant, quelque chose s’est approché de tes fesses. J’espère que je serai le seul. »
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MessageSujet: Re: « Got me up all night, all I'm singing is love songs » « Got me up all night, all I'm singing is love songs » EmptyDim 12 Jan - 1:42


« Got me up all night, all I'm singing is love songs » Trulovemix-4454
would you believe me
if i said i'm in love?



Non, sérieusement. Je tiens vraiment pas à revenir sur le dernier orgasme en date que Will m’a donné. Premièrement parce que ce serait de la torture. Deuxièmement parce que ce serait de la torture (bis). Je développe mon premier point : je suis en plein examen. Je développe mon second point : cet orgasme a eu lieu il y a deux semaines. Voir même plus. Une année lumière peut-être. Il me semble. Mon pénis croit.

J’ai songé à lui envoyer un message en lui disant que c’était prouvé scientifiquement que faire l’amour durant les périodes de stress comme celles des examens faisait augmenter le pourcentage de réussite et qu’on pourrait tester pour la science, mais je me suis dégonflé.

D’abord, j’ai vu ça sur facebook. Pas que le quart de ce qu’on lit sur cette merde soit faux, mais presque. Puis malgré mon égoïsme profond, je respecte le besoin qu’à Will de se concentrer et comme je suis objet de déconcentration, j’essaye de lui laisser de l’espace.

Seulement le concept de lui laisser de l’espace a fait que… à la suite de cette soirée durant laquelle il est venu dans ma chambre pour faire ce truc fansdgyytasbktique avec sa langue proche de mon postérieur, on s’est à peine vu? On s’est genre tout les deux mis à réviser et on a arrêté de se voir par manque de temps. Moi cloîtré dans ma chambre avec de la musique, et lui dans la bibliothèque au calme.

Je suis pas la personne la plus assidue de l’école, donc quand je dis que j’ai révisé, tout est relatif. J’ai relu les cours que j’avais pas bien compris, c’est comme ça ma méthode. En dehors de ça, j’ai pas besoin de réviser, j’ai la science infuse.

...Passons.

Tout ça pour dire que je ne devrais pas penser au corps magnifique de Will et au fait qu’il me manque atrocement pendant que je suis en train de chercher dans mes connaissances personnelles pour répondre à cette putain de question de littérature. Oui, j’ai bien dit qu’il me manquait atrocement, non, je ne suis absolument pas mélodramatique.

Je hais les examens. Will est une source de bonheur. Quand il est de bonne humeur, c’est un rayon de soleil. Quand il ouvre la bouche, c’est pour dire quelque chose d’intelligent ou de mignon. Je sais que je le dis tout le temps et je sais que je dis tout le temps que je le dis tout le temps, mais Will est hyper intelligent. Il est spirituel. Il est drôle. Il est intéressant. Soit ses discours sont méga profonds, soit ils sont méga personnels et j’aime bien être la personne à qui il dit toutes ces belles choses. J’ai l’impression d’entendre des histoires qui n'ont jamais quitté son esprit, qui n'ont jamais dépassé la barrière de ses lèvres auparavant. Ses lèvres. Elles sont belles quand elles sont déformées par les mots, quand elles sont recourbées par ses sourires ou par ses moues boudeuses. Elles sont belles quand elles sont rougies après nos baisers, elles sont belles quand il les pince. Elles sont belles tout le temps.

Quand Will est de mauvaise humeur, c’est ma mission de la journée de le mettre de meilleure humeur. En lui envoyant des messages, en lui faisait des compliments, en lui donnant mon dessert à la cantine, en lui achetant sa boisson préférée à la fin des cours, en lui portant ses livres, en embrassant son cou, en me faisant surprendre en train de le regarder un peu trop intensément (celui là, c’est mon préféré, parce que je fais même pas exprès), en lui prêtant mes vêtements, en disant des blagues débiles, en lui disant qu’il gagne quand on veut tout les deux avoir raison sur un truc… Bref, j’aime rendre Will heureux, parce que Will est ma source de bonheur.

Donc les examens c'est affreux, parce qu'on se voit pas et moi, j’ai besoin de passer du temps avec lui, parce que même si c’est cool de passer du temps avec Bee, ou avec mes amis de la radio, personne ne me donne autant d’importance que lui, personne ne me fait me sentir les mêmes trucs que Will me fait ressentir. Et j’ai besoin de ces sentiments au quotidien, okay? Genre c’est notre échange. Je veux le faire se sentir bien comme il me fait me sentir bien et si on est pas ensemble, bah ça se passe pas, donc je me sens malheureux et incomplet, genre c’est une journée achevée sans but et c’est nul, je suis complètement pitoyable, bordel, je suis en plein examen et je suis en train de penser à Will et à notre relation et au sexe et aux choses qu’il me fait ressentir et à quel point je pense qu’il est ma personne et à quel point j’ai envie de le voir et… UGH.

Concentration.

Je suis complètement foutu, vous comprenez pas. Vous comprends pas à quel point c’est mort pour moi. C’est mort. C’est décédaïde, d'accord?

J’ai envie que les examens soient terminés. J’ai envie de revoir Will. J’ai envie qu’on aille à la fête foraine. Qu’on aille dans cette stupide roue. Qu’on achète de la barbe à papa. Qu’on s’embrasse pour combler ce manque énorme qu'ont créés ces épreuves de malheur. Et pendant cette foutue soirée, j’ai envie de lui dire à quel point moi et mon cœur pitoyable on est foutu.

J’ai. Envie. De Demander. A. Will. Si il veut bien être avec moi.

Pour de vrai. Dans une vraie relation. Comme de vrais amoureux. Genre... Après le type à la soirée et les carottes râpées et les pranks et les heures de travaux d’intérêt général et notre rapprochement et nos baisers et nos disputes et nos dates et le sexe et les autres soirées et mon poing dans la figure de Sam et tout ce temps passé à être un couple sans officiellement l’être. Après tout ce bordel, après qu’on ait tout fait n’importe comment, j’ai envie qu’on officialise. J’ai envie que Will soit rien qu’à moi.

Aussi fou que ça puisse paraître, j’ai des sentiments pour lui. Yup. Genre vraiment.

Je soupire et prends mes cheveux entre mes doigts avant de tirer dessus. Je vais me lancer à l’issue de ces putains d’exams bidons. Mais pour ça, il faut que je vienne à bout de cette épreuve et ce, de manière productive. Et j’serais pas productif tant que j'aurais Jacobson dans la tête.

Pendant une demie heure, je peux essayer de le mettre de côté et me concentrer sur ce que j’ai appris ce semestre. OK. Je relis la même phrase pour la huitième fois et après avoir mordillé le bout de mon crayon pendant une bonne minute, je finis par écrire quelque chose.


*


Nos doigts sont entrelacés quand nous arrivons à l’entrée de la fête foraine. Ca grouille de monde ici. Il fait plutôt froid, mais je suis bien avec Will pressé contre moi. J’esquisse un sourire en baissant les yeux vers lui, emmitouflé dans ma grosse veste en jeans. Je le revois frapper à ma porte un peu plus tôt, dans son stupide hoodie violet alors que dehors, c’est tout juste si on affronte pas le blizzard du Pôle Sud. Il est adorable. J’ai envie de l’embrasser comme les esquimaux.

Nous nous frayons un chemin à travers les gens, nos mains toujours liées, enfoncées dans le fin fond de ma poche pour ne pas avoir froid. Je me rappelle quand il a fait ça, le soir de notre tout premier rendez-vous…

On s’est mis d’accord avant de venir: attraction d’abord, nourriture ensuite. Donc la barbe à papa ou les pommes d’amour attendront la fin de la soirée. J’ai déjà planifié de lui gagner une immense peluche à un certain point, mais c’est la surprise.

Nous nous arrêtons là et il a l’air totalement émerveillé par toutes les lumières qui nous entourent. Les attractions à sensations, bruyantes et impressionnantes accaparent son attention. Bordel ce que j’ai envie de l’embrasser… “Alors? On commence par quoi?” Je demande fort pour qu’il m’entende par dessus le bruit. Il tourne la tête pour me regarder et je dépose mon pouce sur sa pommette rosie par le froid pour la caresser doucement, gardant mon autre main au creux de ma poche, cramponnée autour de la sienne.

Putain. C’est pour ce soir. Mien.

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MessageSujet: Re: « Got me up all night, all I'm singing is love songs » « Got me up all night, all I'm singing is love songs » EmptyMer 29 Jan - 0:06

« cause after all this time
i'm still into you »
Je crois que je suis sur un petit nuage.

Littéralement.

On est à la fête foraine depuis déjà une bonne demi-heure, et comme je suis la personne la plus froussarde du monde, je déteste les attractions à sensations fortes. Type grand huit. Je vois bien Ashton bouder à chaque fois que je ris nerveusement quand il me propose d’aller sur le « Dragon Pourpre » ou « La Boule de la Mort ».

D’ailleurs, ce dernier m’a fait bien rire. Que voulez-vous, quand on est gay, on voit des sous-entendus partout. Ou alors c’est juste moi.

Et là, il est tellement adorable sur ce petit manège. Alors que moi je suis perché dans un nuage tout blanc et bleu, Ashton est derrière moi, chevauchant un âne. En vrai, il voulait monter sur un cheval, mais ils étaient tous pris, et il avait trop de fierté pour venir avec moi dans le nuage qui ne bouge pas. Vous savez, ces trucs sur les carrousels qui sont fixés au sol et qui ne galopent pas. Les trucs que tout le monde déteste.

Mais ce nuage était tellement mignon, j’ai pas pu résister. Et là, je me fous de sa gueule, parce qu’il est sur un putain de pauvre bourriquet.

Ah, c’est beau les rendez vous en amoureux.

Je déglutis, et me mordille la lève, jetant des petits coups d’œil vers lui. En amoureux.

Je reste sceptique quand à tout ça. Pas que je doute de ce que je ressens. Je pense, enfin, je suis même sur, que je suis vraiment amoureux. Très amoureux. Rien que d’y penser, ça me fait rougir, et j’enfouis mon nez dans mon écharpe, resserrant la veste en jean autour de mon torse. Sa veste.

J’expire, et mon souffle se transforme en buée. Je suis désespérément amoureux d'un mec qui n’est pas encore, ou du moins pas près d’être mon petit ami. Parce que 1) je veux pas le faire fuir, 2) qui me dit qu’il ressent la même chose ? et 3) je suis une carpette, alors j’ose pas initier la conversation. Je pensais qu’aujourd’hui serait le bon jour pour qu’on en parle, mais j’ai pas encore trouvé le bon moment pour poser la question fatidique.

Lentement, le manège s’arrête, et nous descendons, lui en sautant, et moi en lui attrapant la main. D’ailleurs, elle reste dans la sienne, et je me presse contre lui en soupirant d’aise. En passant devant une énième attraction, je le vois me faire les yeux doux et je lutte pour refuser.

Bien évidemment, comme ça fait trop longtemps que je m’impose, je le laisse gagner cette fois-ci. Maudits soient ses cils.

En faisant la queue, je sens l’anxiété monter en moi. Je suis un grand traumatisé de ces trucs là, parce que quand j’étais petit, j’étais resté coincé en haut d’une descente, avant que le manège reparte directement en piqué.

J’ai jamais autant hurlé de toute ma vie.

Alors plus nous avançons dans la file, et plus je broie sa main entre mes doigts. Je sens son pouce tracer de petits cercles sur le dos de ma main, mais ça ne fait rien pour me détendre. Je cherche son regard, et quand je vois que le wagon part juste devant nous, je me sens frissonner.

Ashton glisse sa main sur ma joue, et soulève mon menton de deux doigts, avant de me chuchoter que tout va bien se passer, que c’est qu’une attraction. Que si je veux, on peut toujours s’en aller.

Je secoue énergiquement la tête.

« Je veux te faire plaisir. Tu viens de faire un tour de carrousel sur un âne… Je peux bien faire quelque chose pour toi en retour. »

Il me sourit, avant de se pencher et de m’embrasser. Je sens les frissons revenir et traverser tout mon corps, mais cette fois, c’est à cause de l’électricité qu’il y a entre nous. Ma main se pose sur son bras, et le baiser ne dure que quelques secondes, avant qu’on nous dise d’avancer pour monter dans la voiture de l’attraction.

L’avantage, c’est que j’étais tellement sur un nuage – cette fois-ci, au sens figuré – que j’ai même pas vu la descente arriver. Donc que tout mon stress avait disparu. C’était fabuleux.

***

Après encore quelques manèges, et de nombreux fous rires à cause de ma bêtise légendaire, on se retrouve assis sur un banc, au bord d’un mini lac, à regarder des canards barboter. Si je ne savais pas que mon anniversaire était bientôt, j’aurais pu oublier l’espace d’un instant que j’étais encore jeune et beau, et pas vieux et rabougri, au point de n’avoir pour seule occupation que regarder des petits choses flotter et faire du bruit.

En vrai, c’est juste que je suis crevé, et que j’ai envie de faire des câlins.

Alors je suis calé sous le bras d’Ashton, sa main reposant sur mon épaule, ma tête sur la sienne, dans le creux de son cou, et mes jambes par dessus les siennes ; sa main libre faits de lents va et viens sur mes mollets, et je suis tellement détendu que je pourrais m’endormir.

Malheureusement, même si regarder les petits canetons jaunes se secouer le derrière en sortant de l’eau tout en se faisant câliner est une activité bien entendu très productive et dynamique, mon ventre en pense autrement.

Quand il sort un bruit de malade, comme ça, alors qu’il n’y a aucun bruit autour de nous, je grogne, mal à l’aise, alors qu’Ash ne fait que rire, et embrasser le sommet de ma tête.

« Je crois que j’ai faim. »

Il lève un sourcil, l’air de dire ‘ah, tu crois ?’ et je lève les yeux au ciel, me relevant, avant de lui tendre mes deux mains pour qu’il vienne me rejoindre. Il m’enlace, et dépose un baiser sur mon nez.

J’ai le cœur qui bats tellement fort que le bruit de chacun de ses battements recouvre les geignements de mon estomac.

Forcément, quand on est dans une fête foraine, impossible de trouver quoique ce soit de salé. Enfin, c’est pas totalement impossible, mais on va dire que ça reste quand même très compliqué mine de rien. Après être passés devant des stands plus colorés et lumineux les uns que les autres, mon regard est attiré par un étalage rouge ; des pommes d’amour. Je sais, c’est ridicule, parce que ça colle aux dents, que c’est écœurant, et qu’en plus, c’est interminable – on finit toujours par la jeter avant, parce qu’on a jamais le temps de la finir avant de monter dans la prochaine attraction.

Mais je suis romantique. Je suis fidèle aux traditions. Et je veux qu’on partage une pomme d’amour.

Ashton a un petit sourire en coin, mais il ne proteste pas. Son nez est presque aussi rouge que le caramel de la pomme d’amour à cause du froid, et même s’il ne ressemble pas à Rudolph, il est quand même adorable.

On pourrait presque dire qu’Ashton et adorable dans la même phrase, c’est un pléonasme.

Il me paye ma friandise, même si je marchande pendant bien 10 minutes. D’accord, c’est lui qui m’a invité, mais c’est pas une raison. Je peux aussi m’assumer financièrement. Pour arriver un compromis, je lui paye une barbe à papa, et nous voilà repartis faire le tour du parc, main dans la main, en mangeant nos trucs qui, si on ne se lave pas les dents, vont nous filer plein de caries. Et pour être honnête, je suis pas un grand fan des visites chez le dentiste.

Je savais très bien qu’en choisissant ça, j’allais au bas mot me casser trois dents, mais c’est tellement bon. Et puis, embrasser quelqu’un qui en a mangé, c’est le bonheur. Alors je sais ce que je fais, voilà.

On est le seul couple homosexuel, ou en tout cas le seul que j’ai vu. C’est surtout des familles et des amis qui viennent ici, et c’est même pas pesant, parce que les gens ne posent pas sur nous des regards accusateurs. C’est des regards attendris, parce qu’on est mignons. Parce qu’on va bien ensemble.

Après quelques minutes, je lèche sur mes doigts le reste de sucre d’un air quelque peu suggestif, et je vois Ashton essayer de se contenir, mâchouillant le dernier morceau de barbe à papa avec application. Je jette les bâtons dans la première poubelle que je vois, avant de regarder ma montre. Le parc va bientôt fermer, il est l’heure de monter sur la dernière attraction.

La grande roue, je voulais la garder pour la toute fin. Quand il ferait nuit, et qu’on pourrait voir la ville illuminée par les lumières allumées chez les gens. Comme des milliers et des milliers de bougies. C’est magnifique de tout là-haut.

Après quelques minutes de queues, on monte dans une cabine tous les deux, et on s’installe bien confortablement l’un contre l’autre. Il fait chaud à l’intérieur, et je l’entends soupirer en glissant sa main sur mon genoux.

C’est le genre de geste auquel j’essaye de ne plus trop penser. Pas parce qu’ils me gênent, loin de là, mais plutôt parce que si j’y pensais trop, je me poserais sûrement bien trop de questions. C’est sûrement un peu égoïste de ma part, mais j’ai envie de croire pendant un moment que ce qu’on a c’est plus qu’un truc d’habitude, que des sorties entre potes. Dans le fond, on est tellement connectés, on a tellement quelque chose que j’ai du mal à croire qu’Ashton ne ressente pas la même chose que moi mais…

Comment peut-on réussir à croire que ce genre de chose peut nous arriver à nous aussi ? Je veux dire, y’a que les princesses qui vivent des trucs pareils. Et je vous arrête tout de suite, je suis pas une princesse. Enfin, juste un peu, mais sans tous les cotés positifs.

Tout à coup, j’ai un coup de barre. Je me mets à penser à plein de choses, à nous, et j’ai pas envie d’éclater notre petite bulle isolée du monde extérieur, mais je vois pas d’autre moyens pour mettre un mot sur ce qui se passe entre nous que de lui poser la question que j’évite farouchement depuis le début.

Je me racle la gorge, et même si je voudrais le regarder, je peux pas. Alors je fixe un point, quelque part sous devant nous, et je me lance.

« Ash… On est quoi toi et moi ? Enfin, nous deux. Pour toi, on est quoi ? »

Mon expression est la plus neutre possible, pour deux raisons : la première, c’est pouvoir me parer à n’importe quelle éventualité en fonction de sa réponse. Et la deuxième, c’est pour ne pas justement influencer sa réponse. Trop d’espoir dans mes yeux, ce serait lui inspirer de la pitié, et je veux pas d’un mec qui est avec moi parce qu’il a de la peine pour ma pauvre personne.

Moi, je veux juste Ashton.
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