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this is war, and i'm gonna fuck you up ; pavel&valentina

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MessageSujet: this is war, and i'm gonna fuck you up ; pavel&valentina this is war, and i'm gonna fuck you up ; pavel&valentina EmptySam 18 Jan - 21:10

Le 17 Janvier 2014, à San Francisco. ► Mes talons aiguilles vertigineux font un bruit délicieux à chaque pas que je fais. Je suis redressée, la tête haute, et j'ai un petit sourire au coin des lèvres. Valentina, elle ne marche pas dans les couloirs : elle défile. Je ne prends pourtant pas le temps de m'attarder sur les personnes qui m'entourent. Je n'ai pas le temps de me satisfaire des regards envieux que les filles portent sur moi. Je n'ai pas non plus le temps de me féliciter des airs affamés et des clins d’œil osés que certains garçons osent me lancer. Dommage pour moi, et surtout pour mon égo : je suis sure que, comme d'habitude, je fais un tabac. Avec le temps, j'ai appris à ne plus être surprise par l'attention et la considération que l'on me portait ; j'avais fini par en prendre l'habitude. Parfois, il m'arrivait de repenser aux premières soirées auxquelles mon père m'avait convié, parce que je lui avais dit mon envie et ma soif de connaissance quant à ses affaires politiques. J'avais souvent éveillé la curiosité, que ce soit dû à mon physique ou à mon esprit éclairé. Moi, la jeune adolescente timide, qui rougissait à chaque compliment soufflé. Moi qui n'avais pas conscience de mon potentiel, en dépit des murmures qui coulaient sous mon passage. Moi qui n'avais pas immédiatement compris la signification de ce qu'un trentenaire opportuniste et un brin émerveillé m'avait soufflé à l'oreille, l'haleine chargée d'alcool : « t'es une véritable bombe à retardement ». J'étais encore terriblement ingénue, à cette époque. Mais contre toute attente, je m'étais parfaitement adaptée à ce monde particulier, à la fois élitiste et macho. J'avais creusé ma place, fait mon trou, et ma présence était devenue banale. Stieg Jaslang avait fait de sa fille son atout principal, sans le vouloir, et sans même le savoir. J'avais vite compris que tôt ou tard, je marcherais dans ses pas. Il n'y avait pas une seule facette de mon père que je n'admirais pas. Ses choix avaient toujours été louables, son comportement exemplaire, sa carrière enviable. Si jamais un jour, j'arrivais à sa cheville, j'en serais comblée de bonheur. Mais le chemin était encore long, et semé d'embûches. Bien plus que je ne pouvais l'imaginer.

Mes pas me menèrent vers l'Albatross, le café de l'université de Berkeley. Je sortais tout juste du bureau du Doyen, qui m'avait convié pour notre réunion mensuelle. J'en étais encore un brin exaspérée – comme à chaque fois, à vrai dire. Je ne comprenais pas franchement le but de ces meetings, tous plus barbants les uns que les autres. Chaque mois, j'avais droit à un épais dossier – les informations sur les étudiants qui avaient intégré ma confrérie, des statistiques sur tout un tas de trucs inintéressants, et des candidatures pour de prochaines recrues. Cette dernière partie était, en réalité, la plus intéressante. Celle que j'épluchais avec Kenzo et Rayan avec un grand soin. Hors de question que notre confrérie soit peuplée de Bêta / Delta bas de gamme, ou de personnes en manque de popularité. Les Bêta et Delta sont plus élitistes que certains (Augusto et Constance les premiers) se plaisent à le penser.

Je suis finalement arrivée à l'Albatross, et j'ai été commandé un thé glacé. L'étudiant qui prit ma commande me proposa d'aller m'asseoir, et m'indiqua qu'il viendrait me servir. J'ai haussé un sourcil, surprise par tant d'égard. Il rougit et baissa les yeux – visiblement, il n'avait pas vraiment l'habitude d'avoir affaire à une doyenne de confrérie. Qu'importe ; si ça lui plaisait de me traiter comme une princesse, ça me convenait aussi. Je suis donc allée m'asseoir à une table éloignée, afin de commencer à bosser. J'avais précisément une heure vingt-sept à tuer, Matthew m'ayant indiqué qu'il ne serait pas disponible avant seize heures. J'ai soupiré – la patience n'avait jamais franchement été mon point fort. De plus, le fait que notre relation (si tant est que l'on pouvait appeler ça ainsi) venait de débuter n'arrangeait pas les choses ; la découverte de l'autre, l'envie de partager étaient nettement plus présents. Mes lèvres s'étirèrent en un léger sourire en songeant à la soirée qui s'annonçait. Un mot pour la résumer : prometteuse. Mes pensées peu catholiques furent interrompues par le serveur, qui déposa d'une main tremblotante le thé glacé sur ma table. La timidité... ça pouvait vous griller toutes vos chances avec les femmes. Je me suis néanmoins fendue de mon plus beau sourire pour le remercier, et il détala rapidement. J'ai levé les yeux au ciel, puis je me suis attelée à la tâche (insurmontable) qui m'attendait : éplucher l'épais dossier que Fredo m'avait remis, quelques minutes plus tôt. Mais quelques minutes plus tard, un incident se produit, et déclencha immédiatement ma mauvaise humeur : un garçon bouscula ma table, et renversa la moitié de mon thé sur le dossier que le doyen m'avait confié. J'ai posé un regard noir sur l'étudiant, prête à mordre s'il osait le moindre commentaire.

Le 24 Janvier 2014, à San Francisco. ► Je sortais tout juste du commissariat, plus énervée que jamais. Deux jours plus tôt, j'avais été arrêtée comme une malpropre devant l'ensemble de ma confrérie. La police avait débarqué sur le campus, et m'avait passé les menottes aux poignets. Accusée d'être une hackeuse particulièrement active, une pro de l'informatique et des gadgets électroniques. Mon sang n'avait fait qu'un tour lorsque ces faits avaient été énoncés ; il était évident qu'il y avait erreur sur la personne. Mais la police n'avait rien voulu savoir, et m'avait emmené de force au commissariat de San Francisco. J'avais été interrogée, des heures durant. Qui j'étais, ce que je faisais, ce que je piratais, pourquoi, pour qui, si j'avais constitué un réseau, est-ce que je bossais avec des organisations obscures... Les questions avaient toutes été plus loufoques les unes que les autres. Je n'y comprenais rien. Mais la seule chose que je savais, c'était que j'avais été traitée comme une vulgaire criminelle, ni plus, ni moins. Au cours de ces deux jours, j'avais eu le temps de réfléchir à qui m'avait mis dans une telle situation – parce qu'il était évident que quelqu'un avait voulu me faire porter le chapeau. Je n'avais pas mis longtemps avant de mettre le doigt sur la vermine – Pavel. Qui d'autre ? Tout correspondait. Je l'avais balancé sans aucun scrupule, et je m'apprêtais tout juste à aller lui faire sa fête. On ne fout pas Valentina Irina Jaslang dans la merde sans subir son courroux. C'est donc avec détermination que je me suis dirigée vers sa maudite confrérie. Malheureusement pour moi (mais heureusement pour lui), l'ingrat était dans la pièce commune. Pas d'assassinat donc – trop de témoins. « Pavel Mikhailovitch ! » M'exclamais-je, poussant sans ménagement une Gamma qui avait eu le mauvaise idée de se trouver sur mon chemin. Je me suis penchée face à lui, posant mes deux mains sur les accoudoirs du fauteuil où il était vautré . Pris au piège, le lascar. « Je vais faire de ta vie un enfer. » Sifflais-je, très sérieuse. « Tu as voulu jouer avec la mauvaise personne. » La messe était dite.
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MessageSujet: Re: this is war, and i'm gonna fuck you up ; pavel&valentina this is war, and i'm gonna fuck you up ; pavel&valentina EmptyLun 20 Jan - 10:10



Berkeley, la planque idéale pour démarrer une autre vie loin des embûches. Si la Russie me manque parfois, nostalgie patriotique oblige, je me félicite jour après jour de m'en être éloigné. Certes, je ne dors pas forcément mieux les rares nuits où je dors – piquer du nez en cours, c'est tellement plus gratifiant quand on aime seriner les profs – mais je me sens bien plus rassuré depuis que je suis loin de ce pays devenu inhospitalier. Il n'y a qu'une seule personne qui connaît toute l'histoire, c'est Ebony. Je viens de la quitter pour sa séance shopping, l'envoyant balader d'un magistral doigt d'honneur agrémenté du plus beau des sourires. Non, Pavel ne sera pas ton toutou pour porter tes sacs, trésor. Ma meilleure amie et moi, une longue histoire très compliquée. Sur le chemin vers l'Albatross où j'ai prévu d'aller me chercher un chocolat chaud, je croise des étudiants de médecine en blouse blanche. Un frisson plus tard, je bifurque dans le parc pour les éviter. Ils me filent la frousse comme ce n'est pas permis, me ramenant tout droit à ces souvenirs de mes deux ans à l'asile. L'Enfer sur Terre. Deux ans à raser les murs, à entendre crier, à me faire parfois agripper par des déséquilibrés… et à vivre shooté, mais pas suffisamment pour pouvoir oublier l'endroit où on m'a fait enfermer. J'aurais préféré aller en taule plutôt que là-bas, même si j'y peux rien, si je suis aussi malade qu'eux, dans cet hôpital psychiatrique. A Berkeley, ce qui me plait, c'est qu'on me craint sans connaître les origines de la peur que j'inspire. Drogues ? Trafics en tous genres ? Vous êtes loin du compte. Ici, personne ne me bouscule et je marche au beau milieu des couloirs. On s'écarte pour laisser passer celui qui, s'il le voulait, pourrait se réclamer l'héritier de la prestigieuse dynastie autrefois régnante des Romanov. Je me moque allègrement de la popularité, pire encore en ce qui concerne la vision qu'on a de moi : tant qu'elle est faite de crainte et d'une admiration malsaine, ça me va. J'entre à l'Albatross puis je me rends au bar. Pas besoin de demander, mon chocolat liégeois avec un biscuit à la cannelle m'attend. Ni trop froid, ni trop chaud, la petite cuillère en métal sur le côté et un demi-sucre à part. Maniaque ? Oui, j'ai des tas d'habitudes bizarres, et que nul ne songe un jour à me priver de l'une d'entre elles si on ne veut pas me voir partir en vrille. Je tourne la tête en entendant qu'on m'appelait. Des Gamma. Si, en fait, il y a bien certaines personnes avec qui je m'amuse à être plutôt avenant : ma confrérie. Je me lève et marche vers eux, jusqu'à ce que je percute une table avec ma cuisse. Du thé tombe sur le dossier d'une étudiante qui me regarde comme si le Diable en personne l'habitait et qu'il lui chuchotait de me tuer sur le champ. Adorable, cette fille. "Me r'garde pas comme ça. T'es trop bien gaulée pour avoir l'air d'être une vilaine fille, chérie." Ca, c'est la diplomatie façon Pavel. Sans-gêne et absolument incapable de n'être pas déplacé, je me fends d'un sourire réducteur avant de poursuivre mon chemin comme si de rien n'était et m'installe avec mes amis. Deal with it, love. Voilà ce que mon attitude veut faire passer comme message.

Une semaine plus tard

"Mmm… va falloir me convaincre, si tu veux que j'm'occupe de ton ex." Ah oui, Pavel, il aime bien rendre des services que seuls les vilains Gamma savent offrir. Effrayer les ex petits-copains jaloux avec une batte de baseball dans une main et une tête de psychopathe en guise d'avertissement, ça en fait partie. Depuis que je suis arrivé, j'ai dû briser deux paires de genoux rien que pour rendre service, et obtenir des faveurs en retour. Pas nécessairement charnelles, mais plutôt pour me rappeler au bon souvenir des jeunes femmes qui ont passé ce pacte diabolique avec moi. Sait-on jamais, si un jour j'ai besoin d'aide et qu'elles se défilent, qu'elles sachent pourquoi leur baraque prendra feu ou leur chat se retrouvera mystérieusement disparu. Elle flirte avec mes lèvres pendant quelques secondes, la coquine, puis s'interrompt en tournant la tête lorsque tout le monde entend une voix de crécelle qui s'élève dans la salle commune. Je soupire puis penche la tête pour apercevoir une poupée blonde fondre sur moi comme un vautour sur une charogne. Toutes griffes manucurées dehors. Selon les codes sociaux, je devrais avoir peur, mais en fait… non. Assis sur ce fauteuil en bon pacha décadent, je congédie la Gamma qui veut courageusement s'interposer, puis je lève la tête en fixant la blondinette droit dans les yeux. Sans lui offrir rien d'autre qu'une expression digne des plus grandes têtes à claques. "Tu cries mon nom puis tu me menaces alors qu'on n'a même pas encore couché ensemble…? Tu prends de l'avance, trésor." Autour de nous, une foule de rires sarcastiques s'élève pour ponctuer la répartie qui s'installe dans ce simulacre de conversation. "T'es en territoire conquis, c'est pas avec ta crinière décolorée et tes grands airs de duchesse que tu vas effrayer qui que ce soit, ici." En effet, voir une Bêta – même la doyenne – débarquer ici, c'est comme surprendre un agneau dans un parc à crocodiles. Étonnant au départ, avant de devenir amusant si la pauvre bête se fait mettre en pièces. "Et pour info, l'Enfer, c'est moi." J'y suis déjà, en Enfer. J'y suis lié depuis que je suis né, alors elle ne va probablement pas pouvoir faire pire que ça. Finalement, après m'être rapproché de son visage par pure provocation, je me plais à m'adosser confortablement au fauteuil et considérer mon interlocutrice avec une arrogance peu commune. "Ceci dit, admettons que j'ai du temps à perdre pour t'écouter, Barbie. Vas-y, fais-moi rêver." Je t'écoute. Parfait acteur comme tous les drogués doublés des malades mentaux, je sais d'avance ce que j'ai fais qui puisse l'avoir mise en pétard, mais je fais comme si de rien n'était.
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MessageSujet: Re: this is war, and i'm gonna fuck you up ; pavel&valentina this is war, and i'm gonna fuck you up ; pavel&valentina EmptyJeu 27 Mar - 4:02

Le problème avec les boissons qui se renversent, c'est qu'elles se répandent partout. Le dossier que Fredericksen m'avait remis, quelques heures plus tôt, avait déjà pris cher. Et je ne parlais même pas de mon débardeur – blanc, évidemment. C'était mon jour de chance, aujourd'hui. « La moindre des choses, c'est de s'excuser ! » M'exclamais-je, offusquée, après m'être précipitamment levée, tenant à bout de main mon dossier. Mais j'allais bien vite m'apercevoir que je perdais mon temps à vouloir inculquer quelques manières de savoir vivre à l'idiot qui me faisait face. « Et les commentaires sur mon physique, je m'en passerai. » Sifflais-je, le regard noir. Ce n'était pas le moment d'essayer de détendre l'atmosphère avec des remarques misogynes ou salaces – ça ne prenait pas avec moi. N'importe quelle personne sensée se serait excusée, aurait fait profil bas, et n'aurait pas insisté. Oui mais voilà, ce gars – dont l'identité m'était totalement inconnue, soit dit en passant – n'avait pas l'air d'être une personne lambda. Dommage pour lui, et tant mieux pour moi : j'allais pouvoir déchaîner les Enfers sur ce crétin, qui avait non seulement ruiné ma tenue, mais aussi eu la stupidité de me faire un affront. On ne provoque pas Valentina Irina Jaslang, doyenne des Bêta et Delta de son statut, sans subir son courroux de garce en retour. Je le regarde tourner les talons et aller s'installer à une table avec ses amis, comme si rien ne s'était passé. « Nettoyer la merde que tu as foutu, ça ne t'as pas traversé l'esprit ? » Gros con, eus-je envie d'ajouter pour ponctuer ma phrase. Mais j'étais suffisamment maligne pour savoir qu'être vulgaire ne m'aiderait pas à le convaincre de s'exécuter. Il n'avait déjà pas l'air vraiment réactif, alors inutile de lui donner une raison supplémentaire de lambiner. « J'attends. » Sifflais-je, posant mes mains sur mes hanches. Et je ne suis pas prête de changer d'avis, alors tu ferais bien de t'exécuter – au moins pour le bien commun. Une fois qu'il en aurait fini, nous pourrions tous les deux retourner à nos petites vies, et faire comme si rien (ou presque) ne s'était passé. Mais j'étais tombée sur un sacré lascar, et j'allais vite m'en rendre compte.  


« Pardon ? » Demandais-je alors qu'un petit sourire naissait sur mes lèvres. J'ai finalement ricané ouvertement, jugeant, à juste titre, l'idée absurde. Moi, Pavel, crier et coucher dans la même phrase ? Ça ne marchait pas, et ça ne marcherait jamais. Il y a des gens avec qui, quoique vous fassiez (ou quoiqu'ils fassent), ça ne passera jamais. Le Gamma était l'un d'entre eux. Trop têtu. Trop borné. Trop chiant. Trop sur de lui. Trop mesquin. Trop, trop, trop. « Ça fonctionne, ce genre de méthode pourrie ? » Question purement rhétorique – la vérité, c'est que j'en avais strictement rien à foutre. Qu'il aille s'envoyer en l'air où il veut et avec qui il veut, mais surtout, qu'il me foute la paix. « Je ne suis certainement pas là pour négocier une éventuelle copulation sauvage avec toi. » On ne mélange pas les torchons et les serviettes, c'était un fait ; mais on mélangeait encore moins les princesses et les gros beaufs. Je préférais rectifier le tir maintenant, avant que le camé ne s'emballe de trop et qu'il se prenne pour un lover italien. « Whooou, je tremble, Lucifer. » Soufflais-je à voix basse, faussement apeurée. L'avantage d'étudier la politique, c'est que l'on peut aussi prétendre à une carrière cinématographique si jamais l'on échoue dans le premier domaine. Je savais pertinemment que le Gamma avait mauvaise réputation, et qu'il était loin d'être un enfant de chœur. Cependant, j'en avais vu d'autre – et des pires. Je n'allais certainement pas me laisser faire, et encore moins abattre, par une quelconque attaque mesquine. « Effectivement, je suis en territoire conquis ici. Tu fais bien de le souligner. » Dis-je en regardant aux alentours. Lennon n'était pas là, mais tout le monde savait que j'avais été fiancée avec lui. J'étais sortie avec Dawson. J'avais été vue plus ou moins proche de Jax. Ça faisait beaucoup, pour une seule et même personne.La rivalité Bêta / Delta versus Gamma était bien réelle. Néanmoins, dès qu'il s'agissait de nos vies privées, les choses se compliquaient nettement. Et Pavel n'était pas sans le savoir.  « Je ne suis pas venue ici pour t'effrayer, abruti. » Déclarais-je en le regardant droit dans les yeux, et sans bouger d'un pouce. J'utilisais et profitais de ma supériorité physique – bien que cela n'eut pas franchement l'air d'avoir d'effet sur lui. Mais qu'importe ; je prenais cela comme une petite victoire. « Je suis venue te mettre en garde. » Inutile de préciser pourquoi je me comportais ainsi avec lui ; j'étais persuadée qu'il savait très bien ce qui m'avait amené ici. Mon séjour enfermée dans une cellule, et le petit interrogatoire que j'avais subi étaient encore très présents dans mon esprit. « Parce que je suis bonne joueuse. » Précisais-je, me reculant du fauteuil où il était avachi. J'ai arqué un sourcil, fait un mince sourire, avant de me détourner du Gamma. Les dés venaient d'être lancés, et j'en jubilais par avance. J'avais le sentiment que Pavel serait un adversaire de taille – la preuve, il avait déjà eu l'exploit de me faire accuser d'être une hackeuse particulièrement chevronnée.
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MessageSujet: Re: this is war, and i'm gonna fuck you up ; pavel&valentina this is war, and i'm gonna fuck you up ; pavel&valentina EmptyVen 11 Avr - 11:43



S'excuser ? Navré, cela ne faisait pas partie de mon vocabulaire. Je prenais le temps de la regarder avec une condescendance amusée avant de reprendre ma route dans un silence assez éloquent sur le peu d'intérêt que j'accordais à sa petite crise juste pour une histoire de thé renversé. Elle s'en remettra, elle à l'air d'être assez friquée pour se racheter un petit haut et demander à quelqu'un de lui réimprimer ce dossier. "Euh... Attends voir, est-ce que ça m'a traversé l'esp... Ah. Non. Du tout." lâchai-je avec un mépris assumé, un sourire provocateur sur les lèvres, comme à mon habitude. Les autres Gamma se mettent à ricaner en chœur, me connaissant désormais bien assez pour savoir que pour bouger Pavel afin de le faire obéir à quoique ce soit de conventionnel ou non, il faut se lever tôt. Et des drogues très dures. Depuis quand les blondes sur talons aiguilles se mettaient à devenir exigeantes ? On aura tout vu. Je commence à tourner lentement mon chocolat pour ensuite récupérer un peu de chantilly dans la cuillère. Portée à mes lèvres, je goûte à la grâce mousseuse jusqu'à ce que la diva ne se fasse remarquer de nouveau. Je roule des yeux puis je tourne la tête dans sa direction. "Il est mignon comme tout, ton petit numéro de la gonzesse excédée et probablement en train d'avoir ses règles, mais si tu pouvais l'jouer en sourdine, ce serait cool. T'as qu'à te servir de ces deux-là pour dresser un autre mec à être ton larbin." lançai-je en désignant sa poitrine de mon index avant de me retourner comme si de rien n'était. Et maintenant, deal with it. Autour de nous, les gens sont partagés entre le silence choqué et l'hilarité. Toute doyenne qu'elle est, c'est pas demain la veille que je vais gentiment me plier à ses exigences.

Je ris en la suivant sur ce chemin, hochant nonchalamment la tête. "Tu serais surprise de voir à quel point c'est facile de séduire comme ça." Parce que Pavel, on ne lui dit pas non. Il est trop flippant pour qu'on se refuse à lui... Jamais je n'abuserai de qui que ce soit, mais il faut bien admettre que je n'ai pas mon pareil pour me faire comprendre. Même ses camarades Delta pourraient en prendre de la graine, j'aurais fait un carton plein dans cette confrérie s'ils n'étaient pas aussi fleur bleue quand il s'agit de sortir légalement des sentiers battus. "Tu sais pas c'que tu rates. Enfin, j'me console à l'idée que des blondes à forte poitrine et à cerveau format miniature, ça court les rues à tout va." Et ça continue. Insultant, charmeur, insupportable, déplacé et franc, je glisse sur les nuances sans jamais m'excuser de ce comportement souvent déroutant. Avec le temps, j'ai appris à déceler le caractère des gens qui se complaisent dans une vie où on leur obéit au doigt et à l'œil. Laissez-moi deviner : fille à papa, haut placée dans la société, perchée au moins au même niveau que ceux qui se prennent pour les décideurs politiques. C'est écrit sur son visage, et c'est pour cette raison que je n'ai pas hésité à entacher sa réputation pour sauver les meubles en ce qui me concerne. "M'effrayer ? Il ne manquerait plus que ça." Je pouffe de rire. T'as pas ce qu'il faut pour me flanquer la trouille, chérie. M'agacer, c'est probable, mais sûrement pas me faire peur. Toutefois, son comportement m'intrigue. Me mettre en garde ? Bonne joueuse ? Si elle est sortie de taule, c'est qu'elle a été aidée et qu'elle a pu contribuer à faire avancer une enquête. Ma main à couper qu'elle a allumé des feux sans trop savoir où elle mettait les pieds. Je fronce les sourcils en l'observant s'éloigner. Après avoir roulé des yeux, je m'arrache au fauteuil et je la rejoins en à peine quelques pas pour l'attraper par le bras et la forcer à se retourner. "Et j'peux savoir ce que ça veut dire ? T'en n'as pas assez là-dedans pour te lancer dans les énigmes..." lâchai-je en posant un index sur son front. "... et j'ai pas la patience de jouer aux charades avec une décolorée qui se prend pour Miss Monde." Je croise les bras sur mon torse et j'attends en penchant légèrement la tête sur le côté. Quand on apprend à me connaître, on s'aperçoit que cette position est l'une des dernières étapes avant que je n'arrache des confessions sans me donner la peine de demander gentiment. Oui, c'était ça, "demander gentiment".
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MessageSujet: Re: this is war, and i'm gonna fuck you up ; pavel&valentina this is war, and i'm gonna fuck you up ; pavel&valentina EmptySam 31 Mai - 6:35

« J'avais oublié à quel point les Gamma étaient mal élevés. » Sifflais-je en roulant des yeux, trouvant le comportement de ce parfait inconnu carrément exécrable. Qu'est-ce qu'il aurait eu à perdre à s'excuser, franchement ? D'autant plus qu'il était en tort, sur toute la ligne. Je détestais son air suffisant, son mépris clairement affiché, son attitude nonchalante. De quoi me faire péter les plombs. Les ongles manucurés de ma main droite vinrent agripper ses cheveux, alors que je me penchais vers lui pour lui murmurer à l'oreille le fond de ma pensée. « Tu sais quoi ? La gonzesse excédée et sur le point d'avoir ses règles t'emmerde. » J'ai relâché sa tignasse désordonnée avant de m'éloigner, peu désireuse d'avoir à écouter ce qui allait suivre. Humiliation. Voilà comment on appelait ce qu'il venait de se passer dans la cafétéria de l'université.

« Des pauvres filles, des mecs perdus quant à leurs préférences et des junkies, j'en doute pas. » Claironnais-je, ouvertement moqueuse. Les standards du Gamma devaient être franchement bas, ou très étranges. En même temps, vu l'énergumène, la deuxième option ne m'aurait guère surprise. Depuis notre altercation à la cafétéria de l'université, j'avais eu le temps de me renseigner sur lui. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas franchement brillant. Mauvaise réputation, mauvaises habitudes, sexualité chaotique, élève perturbateur et insolent. Et c'était sans compter sur le rapport que m'en avait fait la police. Apparemment hacker de haut vol – à tel point qu'il avait pu les berner, comme de vulgaires débutants – et pas franchement enclin à suivre les règles. « Des gens à ton niveau, en fait. » Fis-je remarquer à voix haute, mes lèvres esquissant un sourire moqueur. La vérité, c'était que j'en avais strictement rien à foutre de sa vie sexuelle. Il aurait pu sortir avec la reine d'Angleterre et la tromper avec le Prince Charles que ça ne m'aurait fait ni chaud ni froid. Non, là, je prenais juste un malin plaisir à le rabaisser, et à sous-entendre qu'il n'était rien d'autre qu'un pauvre mec. À mon sens, en tout cas. Les autres sont libres de leur choix et de leur opinion. « Ouais, c'est ça, console-toi. » Dis-je en balayant d'un revers de mains ses propos désobligeants. Cause toujours, tu m'intéresses. J'aurais tout aussi bien pu lui balancer un bon ferme ta gueule, mais ça aurait été vulgaire et peu malin. Premièrement parce que même si j'avais un certain fan club dans cette confrérie, il n'en allait pas moins que je n'étais pas en territoire conquis. Deuxièmement parce que ça aurait donné du grain à moudre à Pavel, qui se délectait visiblement de nos petites joutes verbales. Après avoir mis en garde le Gamma, j'ai tourné les talons et je me suis avancée vers la sortie avec théâtralité. Attention, Valentina Jaslang est dans la place. Le petit sourire narquois que j'avais aux lèvres ne me quittait pas, et je préparais ma vengeance avec un certain plaisir. Il n'allait pas être content, le Gamma. Pas du tout du tout. Mais je n'en avais que faire, et j'étais fière de moi. Fière du revers qu'il allait prendre en pleine face, du coup de poker qui allait à la fois me blanchir dans toute cette mascarade, et en même temps m'apporter une certaine notoriété. « Bah alors, t'es moins sur de toi maintenant ? » Demandais-je en ricanant ouvertement, retirant son doigt de mon front. Oui je me fous de ta gueule, et j'assume parfaitement. T'as bien raison, pensais-je sans quitter mon petit sourire narquois. « Et je n'ai pas la patience pour te répondre. » Répondis-je aussitôt en reprenant le même ton condescendant qu'il venait d'utiliser. Le prendre pour un con allait bientôt devenir mon activité favorite, si ça continuait ainsi. « Tu le sauras assez tôt, de toute façon. » Dis-je en restant volontairement floue. Pour une fois, le Gamma n'avait pas la situation en main – et il semblait tout de suite moins confiant. J'en jubilerais presque. « Maintenant tu ferais bien de me foutre la paix, ou ce sera à ton tour de passer par la case prison. » Ajoutais-je, le regard noir. Fini de s'amuser dans le bac à sable ; maintenant, on entre dans la cour des grands. Tu m'as fait passer de sales heures en interrogatoire, je pourrais en faire tout autant en t'accusant d'attouchement. « Une jolie blonde Suédoise qui se pointe au poste en pleurant, en général, ça ne passe pas inaperçu. » Soufflais-je à voix basse. Des menaces ? Absolument. « Et quand on sait jouer la comédie comme moi... » Murmurais-je, alors que mes yeux se remplissaient de larmes. Oui, je sais pleurer sur commande. Ça peut être utile, parfois. « Maintenant, laisse-moi passer. Retourne t'amuser avec tes petits camarades, et fais pas chier. » Hors de ma vue, vermine. Je me suis décalée pour passer, ne prêtant pas attention une seule seconde au Gamma.
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