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si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael)

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Nael Silvano Sala
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Nael Silvano Sala
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MessageSujet: si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael) si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael) EmptyJeu 21 Nov - 21:37

. Kind of terrible kids .




Les premiers mots qui venaient à l'esprit lorsqu'on observait objectivement la scène en spectateur averti, était que le tout ressemblait à un foutoir. Ou à une jungle. Ou encore, à un gigantesque bordel. Les qualificatifs ne manquaient vraisemblablement pas, mais tous suggéraient la même idée, celle d'un chaos sans nom. Les tables du bar avaient basculé, tandis que les bouteilles, brisées, jonchaient sur un sol encombré et glissant comme une plaque de glace. La pièce toute entière était animée par une dizaine de personnes qui s'évertuaient à rester debout, alors qu'ils étaient pris dans une lutte acharnée. Et évidemment, Nael en faisait parti. Pas très étonnant pourraient persifler les mauvaises langues; le jeune homme avait toujours été connu pour son sang chaud, et il ne suffisait pas de grand chose pour le pousser à vous coller un poing dans la gueule. Mais une fois n'est pas coutume, le fils Sala n'avait cette fois, rien à se reprocher sinon le fait tout à fait louable d'avoir voulu venir en aide à son meilleur pote ; il se trouvait que Nael ne savait pas réellement comment avait débuté la bagarre. Il supposait que c'était au sujet d'une connerie, comme souvent dans ces cas-là, peut-être l'histoire d'un étudiant ivre qui avait eu le verbe un peu trop haut, et qui avait commencé à se faire chahuter. Mais au moment où il avait vu que son acolyte ne se trouvait plus à côté de lui en train de finir un énième verre de whisky, mais bel et bien aux prises avec trois « monsieur muscle » qui semblaient prêt à en découdre, Nael n'avait pas hésité, et s'était à son tour, engagé dans la bataille. De fil en aiguille, chaque personne était venue rajouter son grain de sel, aider un copain ou on ne savait trop quoi encore, transformant ainsi le bar en une espèce de ring. Et ce fut dans cette atmosphère complètement survoltée et électrique que les flics décidèrent de débarquer. Quelle belle vue eurent-ils, en entrant dans la pièce ! Le jeune Sala les repéra en premier ; aussitôt, après s'être débarrassé brutalement d'un adversaire un peu trop pot-de-colle, il se précipita vers Jake, tentant de rester vivant tandis qu'il traversait des binômes s'envoyant des coups à tire-larigot. « Mec, y a les flics ! Ils vont nous casser les couilles, faut qu'on se casse, porte de sortie ! » héla-t-il son meilleur ami. Il savait bien qu'avec un tel bordel, ils étaient cuits si les gendarmes venaient à les choper. Mais bien entendu, ça aurait été trop simple s'ils avaient pu se barrer aussi simplement. Nael étouffa un grognement, lorsqu'il sentit une main se poser fermement sur son épaule, et une voix sèche lui postillonner à l'oreille. « Je crois pas, non. Allez, messieurs, on vous embarque tous au poste ! » Bah tiens, manquait plus que ça, pensa-t-il en tentant de se soustraire à l'étreinte du gendarme. Peine perdue, ils étaient désormais deux sur lui, et le jeune homme avait beau être un nerveux capable d'envoyer n'importe qui dans le décor, face à deux forces de l'ordre, il ne pouvait pas faire grand chose. Il adressa un regard désabusé à son meilleur ami, puis fut contraint d'avancer. Et c'est ainsi que dans cette nuit de novembre, de jeunes noctambules eurent la chance -ou pas- d'admirer un spectacle déroutant, celui d'une tribu d'étudiants le corps couverts d'hématomes et le foi rempli d'alcool, entrer dans la grande fourgonnette bleue des flics de San Fransisco.

« Putain, ils auraient pu nous laisser la tequila làààà, c'est quoi ce commissariat sérieux ! » Ainsi râlait Nael, en direct de sa cellule, s'attirant les foudres des flics qui ne semblaient pas partager son avis. Oui effectivement, on ne laissait étrangement pas l'alcool à des jeunes qui étaient déjà considérés comme en état d'ébriété. Mais pour le sigma, la règle ne tombait pas vraiment sous le sens ; peut-être parce que cet alcool qu'il réclamait justement, était déjà bien présent dans son sang et faisait en sorte de lui embrouiller l'esprit. « Jake, tu sais, c'est ma première fois en cellule. Le grand baptême, youhou, faut fêter ça, hein ! » Fêter ça, fêter ça... Nael darda son regard sur le lieu où les forces de l'ordre l'avait coffré. Et après observation, il se fit la réflexion qu'il aurait quand même un peu de mal à faire la fête dans quatre mètres carré de surface bétonnée, avec deux lits -enfin, pouvait-on réellement appeler ça « lits »? - et une belle vue sur des murs gris d'un triste infini. Heureusement qu'on lui avait laissé son Jake, tout de même. Car son meilleur ami était bien le seul potentiel de fun présent dans cette pièce. Il savait que sans lui, il se serait suicidé dans cette vieille cellule, à attendre seul, que le petit matin se lève. Enfin, « mettre fin à ses jours » était une bien grande expression, mais la demi-mesure n'avait jamais été faite pour Nael. « Mais pourquoi on est là, au fait ? » Il laissa passer quelques secondes avant de reprendre vivement. « Non mais te fous pas de moi, je veux dire par là, c'était quoi l'embrouille de départ ? La raison qui explique le fait que t'avais trois mecs sur toi ? » Il savait bien que la réponse allait montrer la stupidité flagrante du pourquoi ils étaient désormais obligé de se coltiner une nuit au poste ; malgré tout, il tenait à savoir. Peut-être histoire d'avoir une bonne anecdote à tourner en dérision et à raconter aux copains, une fois qu'il serait sorti de là. « M'enfin bon, on va pas se morfondre heeein. C'est une aventure comme une autre ma foi, ne restons pas les bras croisés à attendre le petit jour. Doit bien y avoir un truc à faire ici, tu crois pas ? » qu'il chuchota à son meilleur ami, sûr de sa réponse. Le fait était qu'on ne pouvait décemment pas mettre « Jake Fitzgerald » dans la même phrase que les adjectifs « mou » et « inerte ». Ça n'existait pas, c'était comme une espèce de faute syntaxique dans l'univers de Nael. De toute manière, s'il considérait le jeune omega comme son meilleur ami, ce n'était pas pour  des prunes ; il était difficile de rivaliser avec l'un comme avec l'autre niveau inventivité, et même dans un endroit où il fallait en apparence, éviter d'attirer l'attention, l'étudiant était certain qu'ils trouveraient bien de quoi occuper leurs prochaines heures. Nael avait peut-être été arrêté, mais personne ne lui disait quand il fallait stopper la fête ; droit de veto sur ce cas-là pour lui, comme pour Jake.  Et il se trouvait qu'en cet instant, l'étudiant avait décidé que la nuit était loin d'être finie. Pas de chance pour les flics de garde ce jour-là.
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MessageSujet: Re: si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael) si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael) EmptySam 28 Déc - 23:17

Une bousculade, puis un regard. Une attitude et une action. L’homme aux côtés de Jake venait de vomir sur ses chaussures. Il en fallait peu pour l’agacer. Il en fallait autant pour l’énerver.  En effet, l’oméga fût le premier à lever la main. Il était à l’origine de cette bagarre et il était prêt à en assumer les conséquences. Une bagarre dans laquelle il entrainait son plus fidèle allié. Jake était ainsi. Il était ingérable et il n’acceptait pas cette attitude. Si tu ne sais pas boire, tu te satisfaits de regarder. De cette manière, tu évites d’être dans un sale état. Tu évites de t’en ramasser une. Et en même temps, il fallait s’y attendre, dans cette ambiance, ça ne pouvait que dégénérer. Il y a toujours trop de testostérone. Chacun essaye de protéger son territoire. Chacun essaye de se faire une place. On évite les regards trop insistants. On évite de sympathiser avec n’importe qui. De plus, Jake ne roulait pas sur l’or. Cette paire de chaussure était de loin sa préférée et voir cette émotion, à la limite de la moquerie, sur le visage du responsable, ça ne pouvait que le rendre fou. Il ne pouvait pas se contrôler plus longtemps. Il n’était pas là pour accepter une quelconque excuse. Il n’était pas venu pour se faire vomir dessus. Sa journée avait déjà été assez compliquée et il semblerait que sa soirée file vers la même optique. Très rapidement, les coups qu’il donnait à cet inconnu, cognaient contre d’autres habitués. Les gestes partaient dans tous les sens. Il fallait savoir encaisser mais, surtout se protéger. Ce bar se transformait en ring géant. Les verres cognaient le sol et certains prenaient plaisir à détruire les bouteilles pour s’en servir en guise d’arme. Chacun se défendait comme il le pouvait. Chacun avait ses points forts et ses points faibles. Sous la colère et guidé par l’énervement, Jake survivait. Il se ramassait quelques coups. Néanmoins, il en donnait le double. Marchant sur deux ou trois mecs bourrés, il se frayait un chemin et retrouvait Nael. Ce dernier avait un peu les cheveux en bataille mais, rien de grave à signaler. D’ailleurs, le jeune homme était le seul à avoir songé à l’arrivée de la police. Jake engageait donc le pas pour le suivre et pour s’enfuir. Quand soudain, un homme, deux fois plus grand qu’eux, les stoppait. Il était trop tard pour s’en sortir ni vu, ni connu. Il semblerait que la police ait déjà été prévenue et Jake se doutait déjà des conséquences. Son meilleur ami et lui auront la chance de partager la nuit ensemble. Dans une belle suite, avec des odeurs légèrement dérangeantes..  Chip and Dale se retrouvait évidemment derrière les barreaux. Au chaud, dans cette cellule, la nuit promettait d’être interminable et inconfortable. « T’es sérieux ?! C’est ta première fois ! Genre, t’étais puceau avant cette soirée. » Affalé sur la banquette, le jeune homme avait dû mal à y croire. Nael est plutôt un gars surprenant, très intelligent mais, également très imposant. Le genre d’homme qui ne se laisse pas faire et qui l’assume. Il semblerait donc que le destin l’ait toujours couvé. Quel miracle ! En tout cas, Jake était ravi d’être à ses côtés pour cette grande première. Il l’appréciait énormément. En effet, le sigma pourrait être ce jumeau qu’il n’avait jamais eu. Le frère avec qui il aurait toujours imaginé trafiquer, délirer et draguer. Il était en quelque sorte sa moitié, son ami et dans la vie du Fitzgerald, c’était un poste important. Il fallait donc fêter cet évènement. On ne pouvait pas passer à côté de cette opportunité, qu’importent les conditions dans lesquelles, ils se retrouvaient. Alors, Jake essayait de réfléchir. Pendant que son colocataire de cellule réalisait la situation. Et oui, ils étaient dans une mini prison. Et oui, ils allaient y passer la nuit. Comment ils en étaient arrivés là ? Nael ne s’en souvenait pas, il ne comprenait pas. C’est pour ça qu’il se mit à questionner Jake. « Je dois encore avoir du vomi du gars du bar, tu veux voir ? Et dis-moi qu’est-ce que tu aurais fait si ce soulard t’avait également fait partager le dernier plat qu’il avait mangé ? » Agitant le pied devant le visage de Nael, Jake souriait. Il s’amusait désormais de la situation. C’était comique. C’était surtout surprenant de se retrouver dans ce commissariat pour cela. Il se voyait déjà répondre aux questions des policiers qui l’avaient arrêté. Pourquoi ? Comment ? Il n’y avait pas des milliards de réponses, d’excuses à trouver. De toute façon, comme d’habitude, si le jeune homme devait s’expliquer, il dirait toute la vérité et rien que la vérité. Donc, aucun détail n’était à cacher. En même temps, ils n’étaient pas nombreux. L’oméga avait été énervé de voir l’autre se vider sur sa paire de chaussure. Il n’avait pas aimé ce regard moqueur qu’il lui avait adressé. Il était d’ailleurs puni pour avoir agi. Il était puni et avec son meilleur ami. « J’ai une idée ! » déclarait-il donc silencieusement et discrètement. Comme s’il s’apprêtait à dévoiler un tatouage sur son dos. Le chemin qui pourrait les mener à leur liberté. Jake devait effectivement arrêter de regarder des séries toute la nuit. Voilà que ça lui travaillait sur le cerveau et qu’il en rigolait comme un gamin. On aurait presque cru voir un fou.  Peut-être même qu’il aurait pu plaider la folie pour réclamer sa sortie. Sauf qu’il avait d’autre projet. Nael devait être baptisé pour cette première expérience. Il devrait s'en souvenir toute sa vie. Fouillant donc dans l’une de ses poches intérieures, le jeune homme sortait une petite fiole. Cette poche intérieure était top secret. A part celui qui portait la veste, personne ne pouvait imaginer qu’elle existait. A l’abri des regards, Jake lui en faisait prendre connaissance. Il avait de quoi l’hydrater, de quoi le soulager. Cependant, il fallait le mériter. Nael ne voulait pas s’ennuyer. Il allait être servi. « Je te donne trois gorgées de cette fiole, si tu arrives à décrocher un sourire à cette jeune et jolie policière. En plus, je suis certain qu’elle est à ton goût. C’est donc donnant, donnant ! Et si elle t’amène un verre d’eau, je te laisse boire cinq gorgées de ma potion magique. » Sourire malicieux et idées tordues. C’était le résultat d’une soirée bien arrosée et de quelques neurones décédés. Jake était en charmante compagnie et il comptait en profiter. La dernière fois qu’il avait été dans cet endroit, c’était à Londres. Avant de rencontrer Katherine, cette femme mûre qui s’était attachée au jeune homme. Il savait même que s’il l’appelait à cet instant, elle viendrait. Comme toujours, elle ferait son possible pour le sauver. Mais, ce n’était pas ce qu’il voulait. Jake était avec Nael. Même si leurs plans changeaient de ce qu’ils avaient prévu à l’origine, il s’en foutait. Ils étaient ensemble pour le meilleur et pour le pire. Ils étaient amis pour tout supporter, pour se suivre quoi qu’il arrive. Il le savait. Leur amitié était unique et irremplaçable. Il savait donc que l’ennui n’aurait pas le temps de s’interposer dans leurs échanges. Jamais de la vie !
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Nael Silvano Sala
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MessageSujet: Re: si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael) si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael) EmptyLun 13 Jan - 22:06

S'il y avait bien quelqu'un sur cette Terre, qui ne comptait pas mourir sans avoir vécu le maximum de choses possibles, c'était bien Nael Silvano Sala. Du haut de ses vingt-deux ans, monsieur avait traversé des continents, assisté à des soirées mémorables, donné des coups, s'en était pris pas mal en retour. Il connaissait pas mal de « peoples », s'était déchiré à la vodka, tequila, et toute autre boisson du même acabit, avait vécu des aventures dignes de scénario de films hollywoodiens, et pour cause, c'était dans son sang ; Nael était un casse-cou, le genre de mec complètement guedin qu'était capable du pire, comme du meilleur. Le genre de mec qui se plaisait à vivre dans l’extrême, qui ne reculait devant rien, et certainement pas devant les règles instaurés par une quelconque société. Il aimait jouer avec le feu, et c'était bien pour cela qu'à même pas vingt-cinq ans, il avait déjà vécu deux fois plus de choses que bon nombre de jeunes adultes de son âge. Il avait déjà grillé pas mal de ses premières fois, et pourtant,  Jake avait raison : dans ce commissariat, fallait bien avouer qu'il était comme un nouveau-né. Il n'avait clairement jamais connu cette situation, et si ce n'était pas une première fois dont il pouvait forcément se vanter, Nael ne put s'empêcher de tiquer à la remarque de Jake. Puceau toi-même va, protesta-t-il en son for intérieur. « C'est surtout que j'suis un putain de beau gosse, je ne me fais pas prendre avec mes conneries, moi. Le talent Jake, le talent, certains l'ont et d'autres doivent faire sans. » répondit-il du tac au tac, en adressant une grimace à son interlocuteur. Mais bien évidemment, il disait cela rien que pour le taquiner ; Jake était de la même trempe que lui, et c'était pour cette raison d'ailleurs, qu'ils s'entendaient si bien. Ils formaient un tandem de fous, toujours à l’affût de la meilleure connerie à faire. Oh, sans doute n'avaient-ils pas la meilleure des influences l'un sur l'autre, mais bon-sang, qu'est-ce qu'ils pouvaient se marrer ! Et comme les vrais frères d'armes, aucun des deux ne laissait l'autre dans une galère ; d'ailleurs, quand Nael sut enfin la raison de son enfermement ici, et qu'il soupira devant la bêtise de la chose, il fut inconcevable pour lui de se mettre à râler. Certes, Jake avait été un peu excessif dans sa réaction, et ça leur valait désormais des emmerdes à tous les deux. Mais s'il y avait bien une personne qui ne pouvait pas donner de leçons sur les réactions extrêmes, c'était bien lui. Parce que Nael n'aurait peut-être pas réagi de la même manière que son acolyte ce jour-ci, mais qui sait, un autre jour ? Selon son humeur, il pouvait contrôler ses nerfs, ou les laisser s'exprimer, à la manière de Jake, ce qui faisait de lui une personne totalement imprévisible. « T'aurais pu tout aussi bien lui mettre le nez dans son propre vomi, puis lui foutre un poing, là ça se trouve, il a toujours pas compris pourquoi tu l'as tapé. Hé baaah, casse-toi, t'es immonde ! » Il repoussa la chaussure de Jake, avec une nouvelle grimace, mais cette fois-ci, de dégoût. Bon, tout compte fait, peut-être aurait-il réagit de la même manière que lui, c'était vraiment immonde de se trimbaler avec une odeur pestilentielle sur les pieds, tout ça à cause d'une pauvre cloche qui ne savait pas garder ce qu'il buvait à l'intérieur de son estomac. D'ailleurs, il devait être dans un sale état le mec, désormais. Nael sourit à cette idée. Il se demandait s'il avait été embarqué, lui aussi. Il s'apprêtait à poser la question à son ami lorsque celui-ci, l'expression réjouie, lui murmura qu'il avait une idée pour les distraire. Un grand sourire s'étala sur le visage du jeune français, tandis qu'avec ses yeux, pétillant de malice, il l'invita à développer. Ah, qu'il aimait être ici avec Jake ! Il n'y avait bien que lui pour trouver des choses à faire dans un endroit comme celui-là. Il suivit du regard les gestes de son acolyte, et le vit sortir une fiole. Il n'était pas dupe de ce qu'elle contenait, et il allait s'en emparer quand Jake le retint, et lui dévoila le deal. « Quoi ! Mais t'es fou, t'as vu comment elle est frigide, t'as trop confiance en mes talents là ! » s'écria-t-il, la mine déconfite. Il observa la victime à la dérobée, et le challenge lui apparut comme impossible. Bien sûr qu'elle était à son goût, mais il ne voyait que trop les cernes qui habillaient son visage, et qui semblaient scander : « je veux dormir, pourquoi dois-je surveiller des jeunes abrutis dans ce commissariat, laissez-moi rentrer ! »  Autrement dit, la jeune policière n'était sans doute pas très encline à se laisser séduire facilement. Par un mec éméché derrière les barreaux d'une cellule, par dessus le marché. Mais évidemment, Nael n'aurait jamais refusé le défi, malgré tous les arguments qu'il avait pour démontrer à Jake à quel point il était complètement débile : ce n'était pas dans sa nature. Après un regard incendiaire destiné à son cher acolyte amusé au possible, il s'approcha des barreaux, et, appuyant sa tête sur ces derniers, appela. « Mademoiseeeelle. » L’intéressée tourna des yeux blasés vers lui, et avec un hochement de tête, l'incita à exprimer sa requête. Jusqu'alors, le jeune homme ne savait absolument pas comment allait-il bien pouvoir se débrouiller pour obtenir ce que Jake souhaitait. Mais soudain, un brusque élan d'inspiration lui vint en tête, tandis que la policière le regardait, en secouant ses boucles brunes. « Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure ! Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir ! Extase ! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure, des souvenirs dormant dans cette chevelure, je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir ! » déclama-t-il finalement en français, l'air théâtral. Le fameux mythe du french lover restait encore et toujours à la mode chez les américains, réciter du Baudelaire lui apparaissait donc comme une bonne idée ou du moins, il fallait nuancer, comme une idée pas trop mauvaise. Il avait l'air ridicule, complètement à côté de la plaque, à se prêter au jeu de la poésie, alors qu'il était enfermé dans un commissariat et qu'une odeur de vomi venait embaumer les sens de chacun. Mais au point où il en était, de toute façon... La jeune policière le regardait désormais les yeux grands ouverts, complètement interloquée. « Tu peux pas parler anglais comme tout le monde ? Arrête tes conneries, et traduis, j'suis flic, pas professeur de langue au cas où t'avais pas pigé. » pesta-t-elle finalement, l'air sévère. Bon, le charme à la française, ça marchait pas sur tout le monde apparemment. J'ai tellement l'air d'un con maintenant, qu'il songea, avec un brin de lucidité qui semblait avoir échappé à la rafle faite par l'alcool sur son être. « Oh, vous ne parlez pas français... » Bah non Nael, tu vois, c'est pas parce qu'en France, tout le monde sait -ou essaye- de parler anglais, que c'en est de mêmes aux States. Vérité qu'il avait un peu de mal à assimiler, parfois. « Bah en gros, j'étais en train de faire une ode à votre chevelure, mademoiselle. Et j'ai cité Baudelaire, vous savez, un poète, du 19ème siècle, très connu. » Il n'avait pas besoin de regarder Jake pour savoir que celui-ci devait être à deux doigts de s'écrouler de rire. Quel enfoiré celui-là. Un enfoiré qu'il adorait, mais un enfoiré tout de même. « Mais c'est qu'on a de la chance dites-moi ce soir, on a un grand poète avec nous ! Tu veux que j't'applaudisse, ou ça se passe comment ? » Regard froid et ton sarcastique accompagnaient les paroles cinglantes de la jeune femme. Nael pensait pouvoir dire sans se tromper qu'il avait perdu le challenge. « Putain Jake, je crois que c'est mort mais fais pas ton radin, donne la fiole ! » Et comme l'étudiant voyait bien que son acolyte n'était pas décidé à la lui passer, il décida de faire ce que tout jeune homme un peu déchiré fait dans ces cas-là : se l’approprier de lui-même. Il fondit sur Jake, bien décidé à lui extorquer la fiole de sa poche interne. Acte stupide, il ne s'en rendit compte que bien trop tard, lorsque la voix de la policière retentit. « Hé le prince de la métaphore, tu viens avec moi, je vais t'isoler. Tu m'as l'air bien excité, et tu vas pas me faire chier longtemps, je te le dis. » Le temps que Nael réalise le sens des paroles de la policière, celle-ci était déjà arrivée à sa hauteur, prête à ouvrir la porte. Il lâcha son ami et lui lança un regard paniqué. Quoi ! On allait les séparer ? Pas moyen, ça n'arriverait pas. « Non, mademoiselle, attendez, vous pouvez pas... » Il prit l'expression d'une personne contrite et, regardant la policière dans les yeux, exploita l'un de ses meilleurs talents: faire avaler des couleuvres à ses interlocuteurs. « Écoutez, je suis désolé. Seulement, vous voyez, mon ami là... Il vient de perdre son frère. Je sais, rien ne vous prouve ma bonne foi, mais regardez-le avec son air triste, a-t-il l'air de feindre ? Si j'ai fais le con toute à l'heure, c'était pour lui, pour le faire rire, j'supporte pas de le voir ainsi. D'ailleurs, sans faire de psycho du dimanche, si nous avons bu autant ce soir, c'est à cause de ça, pour oublier son malheur... Je suis désolé mais s'il vous plaît, à défaut d'avoir de la compassion pour un couillon comme moi, ayez-en pour un souffrant comme lui. » Et il acheva sa tirade en montrant du bras Jake, priant pour qu'il joue le jeu ; il ne pouvait en fait, pas vérifier car il n'était pas sur de rester sérieux s'il croisait le regard de l'étudiant. « Oh... Bon je... Toutes mes condoléances. Vous pouvez rester ensemble, mais Baudelaire, tenez vous à carreaux. Dites-moi si vous souhaitez quelque chose... » Un sourire éclaira le visage de la jolie policière. Et le Nael, il n'en laissait rien voir, mais oh, comme il jubilait ! « En fait oui, je pense qu'un verre d'eau lui ferait du bien, ainsi qu'à moi. » Elle acquiesça, et s'éloigna, laissant le jeune sigma on ne pouvait plus triomphant. « Alors ? Je mérite mes cinq gorgées là, non ? » Nael, il pensait même qu'il méritait la fiole entière là, avec un tel coup de maître. Mais évidemment, il savait bien qu'avec Jake, tout se méritait, et qu'il n'était pas prêt d'avoir quelques gouttes de plus sans faire quelque chose en retour. Il voulait toutefois tenter de négocier sa cause avec le jeune homme, mais le retour de la policière ne lui en laissa pas le temps. « Tenez, vos verres d'eau. Au fait, nous allons très bientôt vous interroger sur ce qu'il vient de se passer. Ce sera moi ou mon collègue qui vous poserons les questions. » Sur ces bonnes paroles, elle retourna à sa place, après un dernier sourire en direction de Jake, qui n'échappa évidemment pas à l'étudiant. « J'hallucine, t'as le ticket avec elle. Moi je lui fais une déclaration, et elle craque sur le Caliméro... » qu'il chuchota, à l'adresse de son acolyte. Sérieusement les femmes de nos jours, ça devenait n'importe quoi.

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MessageSujet: Re: si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael) si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael) EmptyJeu 6 Fév - 22:01

Un ami. On dit souvent qu’il n’en existe pas vraiment. On remet toujours cette relation en question. Souvent, on se retourne et il n’y a plus personne. Dans les moments compliqués et les situations tendues, on réalise ceux qui seront toujours là. Tellement peu nombreux, voire inexistant. Et puis, il y a quelques chanceux. Il y a des liens qui se forment. Des amitiés solides et irréversibles. Nael et Jake. Jake et Nael. Ils ne se le disaient pas, parce qu’ils sont des hommes, parce qu’ils ne sont pas expressifs. Surtout, parce qu’ils sont similaires. Ils étaient comme des jumeaux qu’on avait séparés à la naissance. Deux êtres qui avaient tellement de ressemblances que ça pouvait en devenir troublant. Il était des amis, des frères que les problèmes réunissaient. En effet, il n’y avait aucune différence dans leurs présences. Ils étaient là pour les mauvais comme pour les bons moments. Aucune facilité. Aucun mot réfléchi. Ils communiquaient facilement et sans rien calculer. Sincère et étonnant, on pouvait encore le constater. Dans cette cellule, le duo gardait le sourire. Ils n’avaient aucune idée de la durée de leur enfermement et notre oméga ne s’en tracassait pas. Il avait déjà passé une nuit, ici. C’était peut-être dans la cellule en face mais, en tout cas, c’était dans cet établissement si peu chaleureux, si peu confortable. On ne pouvait donc pas tout avoir. A cet endroit, il pouvait songer à la sécurité mais, oublier sa liberté. Incroyable réalité ! Incroyable sort. Si seulement, Jake s’était contenu, s’il avait eu le cran de sourire face à la situation, face à ce vomi qui se glissait dans ses tissus, entre ses lacets de chaussure. Bien sûr, pour Nael, c’était plus facile. Il essayait d’être cet ange qui représentait sa raison, qui essayait de lui rappeler le bon comportement, celui qu’il aurait dû avoir face à cet ivrogne de première. Parles toujours, tu fais du vent. Parles Nael et on en reparlera quand ça t’arrivera. « Tu sais, j’aurais tout donné pour que ce crétin te vomisse dessus. De cette manière, tu m’aurais donné une leçon et j’aurais pu constater ce talent à deux francs que tu revendiques. Grosse tête. » répliquait-il naturellement. Plaçant dans la conversation, ce petit surnom qu’il aimait lui sortir. A chaque fois que son meilleur ami se plaçait sur l’estrade, il le taquinait. Il le piquait, parce qu’ils en faisaient toujours des tonnes. Ils aimaient se plaindre comme personne, se plaindre pour un rien. Puis, ils aimaient montrer que rien ne pouvait les atteindre, qu’on ne pourrait jamais les faire vaciller. Des hommes et leur orgueil. D’ailleurs, il ne fallait pas plus de deux secondes supplémentaires à Jake pour approcher sa chaussure de son partenaire de crime. Tiens ! Il faisait tellement le malin, qu’il constate lui-même ce qu’il restait sur la chaussure de son meilleur ami. « Tu n’as pas faim ?! Je crois qu’il y a un morceau de carotte. » Il n’y avait aucune limite pour Jake. Elle n’avait jamais existée. Tenant cette fiole, comme une porte de sortie dans cette soirée qui ne passait pas comme ils l’avaient imaginée, il usait toutes les possibilités. Il faisait preuve d’imagination et parce qu’il en fallait. Dans cet endroit, Nael allait finir par devenir fou. Privé de sortir, d’être un homme libre. Il allait bientôt le réaliser et Jake serait le seul à devoir le supporter. Il serait le seul à pouvoir le gérer. Alors, avant d’arriver à ce stade, il décidait de l’occuper. Il décidait de s’amuser. Quoi ?! Ils étaient amis. Il pouvait donc rire avec lui. Car, en aucun cas, il ne se moquerait de Nael. Il avait bien trop de respect pour lui et même s’il ne lui montrait pas, il savait qu’il y avait du potentiel. Il allait relever ce défi avec brio. De toute façon, ça ne pouvait pas être autrement. Aucune défaite pour cette soirée, presque parfaite. Allongé sur le semblant de banquette, Jake avait cette folle envie de pop-corn. Cet élément qui aurait pu le combler face au spectacle. Il était incroyable quand il se mettait à parler cette langue. Sérieux, il pensait qu’il allait être compris le petit. Il croyait réellement que ce serait aussi facile. Lui sortir ces phrases en français, cette poésie qu’elle ne pouvait même pas comprendre, encore moins traduire. Il n’y avait que lui pour utiliser cette tactique. Jake aurait usé de l’urgence. Il aurait surement simulé un malaise, sans être sûr d’arriver à l’objectif. Plié en deux. Plié de rire. Il n’arrivait plus à se contrôler. Jake mordait sur le haut de sa veste pour se contenir, pour être un minimum avec lui. Il ne fallait pas déduire sa crédibilité. Nael avait du cran quand il parlait français comme personne. Allait, on y croyait ! Il ne pouvait pas en être autrement. Puis, ce n’était pas comme si cette jeune policière se retrouvait avec deux routiers aux bras tatoués. Elle avait pour sa soirée, un duo de charme. Ils étaient beaux et jeunes. Alors, elle pouvait en profiter. Jake fantasmait déjà sur son autorité. Il n’y avait jamais songé. Du moins, jusqu’à ce qu’elle s’avance vers eux et montre qui était la chef dans cette pièce. Très sexy, à côté de Nael qui lui sortait sa tirade. Il aurait, d’ailleurs, dû s’arrêter à ça. Il n’aurait pas dû s’étaler ou lui donner un petit cours de littérature française. Elle s’en foutait. Elle travaillait pour les forces de l’ordre et pas pour une maison d’édition. Jake le savait certainement plus rapidement que son meilleur ami. Il en rigolait toujours. Pendant que ce dernier était en train de se tirer le pied. C’est vraiment ce qu’il était en train de faire. S’il avait eu une arme, le poète se serait sûrement tiré dessus par maladresse. C’était donc pour cette raison, qu’il décidait d’abandonner et suppliait l’oméga de partager. Sa fiole. « Oh merveilleuse fiole.. Que ton alcool est doux. Que ton odeur est enivrante. » Qui sait, peut-être que le Fitzgerald pourrait également se convertir. Certes, il était moins romantique. Pour le coup, déclarer sa flamme à un morceau d’alu, il y avait mieux. Alors, acceptant le courage de Nael, il décidait d’être généreux. Jour de bonté mais, surtout jour de survie. Dans cette cellule, il ne souhaitait pas le voir se déshydrater. Nael avait besoin d’encore un peu d’alcool pour continuer à s’amuser, pour ne pas l’engueuler. Il décidait donc de lui prêter. Quelques secondes, avant que la jolie demoiselle ne s’approche. Il semblerait qu’elle n’ait pas réellement d’humour. Il semblerait peut-être qu’elle en ait marre de surveiller ses deux mioches d’une vingtaine d’années. Elle songeait donc à les séparer. Merveilleux. Il ne leur manquait plus que ça. Ils allaient être séparés et ils allaient grave se faire chier. Pour cette raison, Nael utilisait sa dernière carte et celle qui marchait à tous les coups. La mort. Il tuait souvent un proche de son meilleur ami. Quand ce n’était pas son frère, c’était sa grande sœur. Il s’en faisait limite une joie. Face à cette carte qu’il sortait donc de son jeu, Jake le suivait. Ses lèvres fermées étaient tirées vers le bas. Ses yeux la suppliaient de le laisser. Il en avait besoin. Il venait de perdre son frère. Il ne voulait donc pas supporter cette absence tout seul et dans cette cellule qui manquait de chaleur humaine. « Merci de votre compréhension et de votre compassion, mademoiselle. » ajoutait-il en constatant qu’il était arrivé, finalement, à ses fins. Il l’avait rendu dingue. Il lui en avait fait voir de toutes les couleurs. Mais, surtout son coéquipier de choc avait assuré sur toute la longueur. Il méritait limite une médaille. Un oscar. Il méritait d’être reconnu comme étant le pire acteur du monde. De son côté, Jake semblait avoir décroché un ticket. Sa fiole n’avait plus d’importance face à cette victoire tacite. Il aimait plaire.. Comme tout homme qui se respectait. Il aimait surtout ce genre de fantasme. Observant donc la seule femme qui était présente dans son périmètre, il fût déranger par Nael. « Qu’est-ce que tu veux ?! Je suis un homme face à la mort, ce soir. Je suis un homme qui a besoin d’être consolé. Tu viens de tuer mon frère. » répliquait-il satisfait du retournement de situation. Le mec à la chaussure recouverte de vomi arrivait à plaire sans bouger. Même s’il n’accordait aucune importance aux dernières paroles de la policière. Ils allaient être interrogés. Avec la lumière et tout ? Jake se questionnait. Il se demandait bien ce qu’il y avait derrière ces questions auxquelles il devrait répondre. Il songeait surtout à son meilleur ami qu’il avait entrainé jusqu’ici et qui n’avait jamais été confronté. Nael allait subir son premier interrogatoire, il fallait l’entrainer et le coacher. « Bon, on se concentre. Question de vie ou de mort. On n’est pas des balances. Jure-le ? » l’interrogeait-il, tout d’un coup sérieux. Jake était dans son personnage comme jamais. Il fallait s’en sortir vivant de cette histoire. Il fallait survivre aux complications. Se rapprochant donc du jeune homme, il lui tendait sa fiole en guise de réponse après y avoir bu quelques gorgées. Nael allait devoir l’écouter. Ils allaient devoir être cohérent et raconter les mêmes conneries. « Quand le costaud va venir nous chercher.. Oui, c’est toujours un mec balaise qui te pose les questions, comme ça il t’effraie. Ce détail, Nael le connaissant, sans même qu’il ait besoin de lui dire. .. Notre réponse sera toujours la même. Elle fonctionne à tous les coups et il finira par se lasser. Même si je t'avoue qu’elle risque de l’énerver. » C’était avec mystère que Jake s’avançait sur sa tactique. A Londres, il s’en était servi et il n’a jamais reçu autant de coups. Le jeune homme espérait donc que sur le sol américain, on comprendrait son humour ou sa forme de rébellion. Peut-être même qu’il espérait, au fond de lui, qu’ils seraient seuls avec la demoiselle et que le costaud serait en congé. « Tu lui dis que tu étais avec sa femme ! Si c’est le mec qui t’interroge, tu t’accroches à cette réponse. Ok ! Si c’est la fille.. Evite de la charmer et peut-être parle-lui de moi. » répliquait-il en jetant un coup d’œil derrière l’épaule de Nael. C’est qu’elle était vicieuse. Elle se donnait des airs autoritaires et ne pouvait pas s’empêcher de le regarder. Chère policière, tu ne serais pas en train d’outre passer les règles. Parce que tu pourrais réveiller certains démons et de dangereuses excitations. Déposant sa main sur l’épaule de son meilleur ami, Jake se voulait de l’encourager. Rien ne pourrait l’arrêter ou le tracasser. Nael et lui faisaient partie d’un duo de tête. Rien ne pouvait les détruire, les inquiéter. Simplement parce qu’ils gagnaient toujours, quand ils jouaient au gentil et au méchant..
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MessageSujet: Re: si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael) si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael) EmptyDim 2 Mar - 21:31

On sous-estimait trop les jeunes de nos jours. Partout, les mêmes mots reviennent : sans ambitions, sans motivation, sans imagination. Ah, si seulement ces mauvaises langues pouvaient les voir, nos deux filous ; si elles pouvaient les observer dans leur cellule, alors qu'ils rivalisent d'ingéniosité pour faire de leur nuit au poste, un instant qu'il n'oublieront jamais. Si elles pouvaient, c'est certain qu'elle changeraient d'avis. Non, la jeunesse n'est pas sans imagination. Restait à savoir si elles affirmeraient cela avec une mine enjouée, ou le sourire crispé de celui qui se demande si au final, un manque d'inventivité ne serait pas mieux dans un cas pareil. « Ricane donc, vas-y. La poésie c'est pour moi, je suis un maître de la prose. Et toi, un vulgaire plagiste ! » Dépité par son manque de succès auprès de la jeune policière, Nael gardait néanmoins assez d'auto-dérision pour reconnaître qu'il venait de réaliser l'une des plus belles stupidités de sa vie. Le pire ? Pendant un court instant, il avait réellement cru que clamer son amour en poésie pourrait l'aider à obtenir les faveurs de la policière. Il aurait juste fallu pour cela, qu'elle ait un peu le sens de l'humour. Et sans doute en avait-elle, mais faire baby-sitting pour les petits couillons qui ne savent pas se tenir en fin de soirée participait à l'entacher. Elle le leur fit d'ailleurs bien vite comprendre, en menaçant de les séparer. Chose que le jeune homme n'était pas prêt à concevoir ; les raisons pour lesquelles on aurait pu les séparer, nombreuses au demeurant, étaient celles pour lesquelles l'étudiant tenait absolument à rester dans la même cellule que son ami. Ils avaient peut-être des jeux immatures, paris débiles et attitudes qui ne collaient pas pour des hommes qui avaient dépassé la vingtaine, mais au moins ils s'éclataient. Ils n'étaient pas des spectateurs passifs, mais bel et bien les acteurs de leur vie, et là où d'autres auraient pu se morfondre de la situation, eux faisaient avec. Les barreaux leur volaient peut-être la liberté, mais jamais ils ne pourraient réellement stopper un duo pareil. Alors voilà que le jeune bordelais sortait le grand jeu : le frère de mon pote vient de mourir, blablabla, gros cliché de base, très dangereux lorsqu'on ne savait pas le manipuler, mais il fallait croire que leur tandem, celui du clown dépité et du frère en deuil, marchait à merveille. Nael songea alors, en réalisant que la policière avait marché, qu'il pourrait peut-être ajouter cette expérience sur son futur cv pour devenir acteur ; lui qui voulait préparer au mieux le terrain avant de se lancer dans la grande machine du septième art, voilà qu'il était servi. Plus tard, il imaginait bien cette révélation choc, en couverture d'un journal à scoops : « L'acteur au plus grand nombre d'oscars, Nael Silvano Sala, avait fait ses débuts éméché, dans un commissariat. » Bon, il restait un certain chemin à parcourir avant d'en arriver là, mais à défaut de voir sa photo s'afficher sur les tabloïd, le jeune bordelais pouvait se réconforter avec l'alcool qu'il était désormais sûr d'obtenir. Le deal mentionnait cinq gorgées mais Nael comptait bien être laxiste sur les doses car vu la qualité du travail effectué, il estimait que Jake ne pouvait se permettre d'être regardant sur la quantité de liquide ingéré. Et de toute manière, la fiole semblait s'être totalement évaporée de l'esprit de son ami, remplacée par la vision d'une charmante policière, qui semblait avoir plus d'attrait pour l'écorché vif que pour le poète maudit. « Un frère de perdu, une meuf retrouvée. On dirait bien que j'ai raison de décimer toute ta famille, ça te va bien au teint. »  constata l'étudiant d'un air taquin, peu dupe de l'attraction qu’exerçait madame l'agent sur son séducteur de meilleur ami. Finalement, il cessa ses petites plaisanteries quand il sentit que l'atmosphère s'était soudainement faite plus sérieuse ; on aurait dit que Jake venait de lui poser une question de vie ou de mort. C'était un peu ça, en réalité. Car selon ce qu'ils allaient dire à l'interrogatoire, l'issue de leur nuit ne serait pas la même, celle de leur amitié non plus. « Évidemment, je le jure. » Il leva sa main droite en guise d'engagement, même s'il n'avait rien à prouver à son acolyte. Il l'avait toujours suivi, toujours soutenu. Et vice versa, Jake et Nael étaient ce genre d'homme qui ne se lâchaient pour rien au monde, qui n'avaient pas peur de partager les conneries de l'autre, même si elles étaient plus grosses que tout. Prenant une gorgée de fiole, il acquiesça aux conseils donnés par son ami, et afficha une mine confiante même si au fond, il était un peu inquiet. Il en avait pratiqué des excès, mais être interrogé, jamais. S'il avait jusqu'à présent tendance à prendre cette virée commissariat à la légère, les paroles de Jake rendaient finalement réelle leur nuit en cellule. Et mine de rien, la promesse de se retrouver face à une personne qui savait qu'elle était en position de supériorité, foutait quand même les jetons. Il voulut ajouter quelque chose mais l'arrivée d'un homme au niveau des barreaux ne lui en laissa pas le temps. Il cacha prestement la fiole, et se tourna vers l'individu. « Toi, tu viens avec moi. » Nael acquiesça, et fit un clin d’œil à son ami, histoire de lui faire comprendre que même s'il héritait du balaise, il était prêt à  tester la méthode de Jake. A ses risques et périls. « Bon alors. C'est fini la rigolade mon garçon. T'as peut-être pas tué quelqu'un, mais on aime pas beaucoup les petits rigolos qui s'amusent à pourrir l'ambiance dans les bars. Donc tu vas répondre à mes questions, et si ça me convient, tu pourras retourner cuver avec ton pote tranquillos. Dans le cas contraire, ce sera moins sympa. » attaqua directement le policier dès qu'ils furent installés dans la salle d'interrogatoire. Il semblait que monsieur muscles n'était pas du genre préliminaires, et préférait directement attaquer les choses en profondeur. Qu'à cela ne tienne, Nael n'avait de toute manière jamais aimé les personnes qui tournaient autours du pot. « Tu sais qu'on a quelques personnes en cellules qui sont bien amochés. Et un gérant qui porte plainte, parce que son bar s'en sortira pas sans quelques frais de réparation. Si ça n'avait pas été un carnage pareil et si aucuns murmures n'étaient venus à mes oreilles, j'en aurais rien eu à cirer de savoir qui a fait quoi. Mais en l’occurrence j'ai entendu dire qu'il y avait un responsable, surtout. Vous êtes tous fautifs, mais lui... Pas de fumée sans feu, comme on dit. C'était qui ? Je suis sur que tu sais. Allez, balance ! On saura se montrer compréhensif, si tu t'es fait entraîné et que tu coopères. » Son ton, méprisant, collait finalement bien à l'aspect déjà antipathique du colosse. Ses prunelles ne lâchaient pas celles de Nael, et son attitude transpirait l'impatience de celui qui attend une réponse tardant à venir. Il s'agissait pour le jeune homme de choisir ses mots avec soin ; il n'avait pas dessaoulé, la moindre erreur était vite arrivée. Le mec semblait déjà en savoir bien trop, un seul faux pas risquait d'amener Jake à payer plus qu'il ne le devrait. Parce qu'après tout, c'était vrai qu'ils étaient tous responsables ; ce n'était pas parce que son ami avait été le premier à donner les coups, qu'il devait prendre plus que les autres. Tous logés à la même enseigne, c'était ce à quoi pensait Nael lorsqu'il répondit finalement. « Oh je sais pas, moi j'étais juste avec votre femme, bien trop occupé à admirer sa poitrine pour avoir fait attention à autre chose. » Ah, si Jake avait pu entendre ça. Il aurait été fier de son meilleur pote. Évidemment, ça plaisait un peu moins au policier. L'étudiant s'était attendu à une vive réaction, si bien qu'il évita avec aisance le premier coup. Il n'en fallait pas plus pour énerver le colosse. « Oh il veut jouer au malin. Mauvaise technique mon gars, avec moi ça marche pas comme ça. » Et il continua, réitérant sa question, faisant en sorte que cette fois-ci, le coup tombe là où il le voulait. A l'intérieur de Nael, c'était l'ébullition. Il avait toujours eu un problème avec l'autorité, et devoir rester tranquille alors que cette enflure prenait son pied en lui envoyant quelques coups par ci par là, il ne supportait pas. Certes, il l'avait volontairement provoqué. Mais sous prétexte qu'il représentait l'autorité, tout le monde fermerait les yeux si Nael revenait un peu plus esquinté que lorsqu'il était entré en salle d'interrogatoire. « C'est ta dernière chance, réfléchis bien. » A la grande surprise du policier, le jeune homme acquiesça. Le premier s'approcha et le second, avec un geste lent, passa le revers de sa main sous son nez ensanglanté. Finalement, plus rapidement mais toujours sans dire un mot, il la posa sur le t-shirt du policier, et s'y essuya. L'ultime provocation. Celle qu'on s'abstient généralement de faire, quand on se rend compte que rien n'est en notre faveur. Mais le bordelais n'était pas du genre à se poser des questions, lorsqu'il était dans une posture comme celle-ci. Il agissait, point barre. Et Dieu savait comme c'était pas conseillé, parfois. « (…) T'es pas prêt de revoir de sitôt l'extérieur. Tu vas le connaître comme ta poche ce commissariat, crois-moi ! » vociféra l'agent en le poussant sans ménagement vers la porte. Nael commença alors à s'inquiéter pour sa sortie ; il y était peut-être allé un peu fort. Et vu les dernières paroles du mec, ça sentait pas bon du tout. Plongé dans ses réflexions empreintes d'appréhension, il ne se rendit compte qu'il était de retour devant les barreaux de sa bonne vieille cellule que lorsqu'il entendit le colosse interpeller son meilleur ami. Next, l'interrogatoire était désormais pour lui. « Non attends, calme-toi, tu n'es pas en état d'en faire un second, je vais m'en charger. » La voix de la policière n'était qu'un murmure, mais Nael avait l'oreille fine. Cette parole interceptée lui donna un regain d'espoir ; il profita du court répit que lui offrait l'échange entre les deux policiers pour relater à Jake le problème en vitesse. « J'ai rien balancé mais je me suis trop pris au jeu de la provocation, et maintenant, ils risquent de me garder au poste encore demain, et jusqu'à je sais pas quand. Il faut absolument que tu plaides ma cause auprès de la meuf. Je compte sur toi et tu sais que j'ai toujours eu foi en ton charme légendaire. J'veux pas pourrir ici ! » Il pouvait bien rire de la trop grande impulsivité de son ami, le Nael ; n'empêche que les faits prouvaient encore une fois que dans la finalité, ils étaient les mêmes.

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MessageSujet: Re: si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael) si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael) EmptySam 31 Mai - 17:49

Pauvre poète. Nael devrait s'y résoudre. Il devrait l'accepter comme toutes les injustices inexpliquées. Il n'avait pas ce don. Il n'avait peut-être pas eu assez d'émotion. Enfin, Jake de son côté, s'en était amusé. Il rigolait de la situation. Car, lorsque son meilleur ami aura touché le succès, qu'il sera reconnu dans la rue, il pensera éternellement à ce moment. A cette soirée où ils ont été enfermés, privés de liberté. Pire que des chiens de rue. Ils payaient le prix fort pour une bagarre qu'ils n'avaient pas su contrôler. Si Mackenzie le savait. Le jeune homme se doutait, d'avance, des propos qu'elle lui accorderait. Elle lui remonterait les bretelles comme à un gosse de quatre ans et elle le défendrait à nouveau de fréquenter le doux agneau, qui lui servait de jumeau. Cependant, la jeune femme devait également se douter de la réponse qu'elle pourrait obtenir en retour. Jake ne pourrait jamais faire une croix sur son allié de toujours. Il n'y a personne qui peut le comprendre, comme il le fait. Personne qui finit ses phrases comme il le voudrait. Personne qui pourrait lui arriver à la cheville. C'est comme ça. On ne décide pas de qui on tombe amoureux. On ne décide pas qui sera, un jour, notre moitié. C'est la vie, ce sont les amis. Uniquement et simplement. Alors, quand Nael laissait exploser son incompréhension, Jake ne peut s'empêcher de lui répliquer : « Tu veux que je te dise, c'est quoi ton problème, mon petit Nael. Tu es ja-loux.  » s'exclamait-il, tout en éprouvant la difficulté de contenir son rire maléfique. Il n'y avait rien d'autre à rajouter. C'était simple comme bonjour. C'était simple. Comme il était nul. Enfin, il n'était qu'à ses débuts, donc il pouvait encore être à moitié pardonné. Et la jeune policière présente à leurs côtés, lui accordait ce pardon. Surtout quand il décidait de faire preuve d'une grande imagination. Décimer toute la famille Fitzgerald. Après tout, fait toi plaisir. Aujourd'hui, qu'est-ce qui peut nous arriver de pire ? Lui tendant la petite fiole qui contenait leur potion magique, le jeune homme observait la demoiselle à quelques mètres derrière Nael. Elle avait été plutôt gentille avec lui. En même temps, il venait de perdre son très cher frère donc, elle ne pouvait qu'y aller en délicatesse. Une réaction que le sigma lui faire remarquer. A croire que Jake avait remporté un ticket ! C'était déjà ça. Puis, avoir une connaissance dans la police, ça peut toujours aider. « Tu peux les tuer autant de fois que tu veux. Tu dois être à la troisième fois pour Garrett. » annonçait-il tout en retombant lentement sur terre. Jake s'en foutait. Il n'y voyait aucun problème, tant qu'il ne touchait pas la cadette des Fitzgerald. Néanmoins, il sentait également la suite de leur soirée arriver. Il le sentait et ne savait pas l'expliquer mais, ils allaient devoir passer un interrogatoire. Ils n'allaient pas les rater et pour se faire, Jake lui faisait part de son expérience. Faisant jurer une connerie à son meilleur ami. Il souriait en écoutant sa réponse. Un rire d'un enfant innocent, qu'il étouffait pour éviter d'attirer davantage l'attention. Il rigolait face à l'amusement, face à leur connerie, parce qu'ils étaient con. Ce soir, ils étaient cons et ils étaient également prêts à l'assumer. Se rapprochant l'un de l'autre, Jake commençait à lui expliquer et surtout à le conseiller. Il y avait quelque chose qui fonctionnait toujours. Certes, Nael risquait de prendre des coups mais, c'était le bon moment pour apprendre à encaisser. C'était ça ou une belle amende dans les dents. De toute façon, concernant l'argent Jake ne pouvait pas se le permettre. Il avait toujours choisi la solution, la plus violente. Quitte à se manger une droite ou deux, et l'histoire serait terminée, classée. Il regardait ainsi Nael s'éloigner, lui accordant un dernier sourire. Le dernier qu'il espérait encourageant. Surtout qu'il allait également être interpellé, de plus près. A son tour, Jake devrait répondre aux questions. Ils cherchaient la source, ce qui avaient fait monté la sauce dans ce bar. Cependant, le jeune homme ne comptait pas non plus, leur facilité la tâche. Il savait qu'en avouant, il devrait assurer les frais. Une conséquence qui n'était pas concevable, qu'il ne pouvait surtout pas remplir. Pas les moyens, monsieur était fauché comme les blés. Il se levait donc dans cette cellule qu'il considérait comme sa chambre pour la nuit. Après tout, il y avait pire. Il faisait bon. Il faisait calme. Puis, il y avait cette jolie policière à regarder. Faisant les cent pas, Jake commençait à se tracasser. Où était Nael ? Est-ce qu'il avait agit comme il lui avait dit ou est-ce qu'il avait abusé et qu'il était en train d'être malmené ? L'oméga n'eut pas trop longtemps à le constater. Le nez légèrement déplacé et quelques gouttes de sang sur le haut de sa chemise, marquait la violence des coups qu'il avait dû encaisser. Toujours sous l'effet de l'alcool mais, avec le peu de lucidité qui lui restait, il comprenait. Nael avait eu affaire au colosse du coin. Il semblerait que dans leur personnel, il y ait réellement, un insatisfait sexuel. D'un seul coup, il fut prit par la panique, de constater ce qu'il avait dû endurer. Il s'en voulait mais, il en était fière. L'accueillant comme un roi dans leur cellule, le serrant contre lui comme s'il venait de gagner le premier round. « Compte sur moi et la force des ninjas ! Cette policière, je vais lui jouer la carte irrésistible. Le petit malheureux au coeur torturé. Ça va marcher ! Elles craquent toutes avec ça.  » lui expliquait-il motivé par son idée. Jake tapait dans la main de Nael avant de s'éloigner, comme pour se donner un peu plus de courage et d'efficacité. Il était question de vie ou de mort. Il voulait bien y passer une nuit, mais pas prendre racine. C'est donc sans attendre qu'il suivait la jeune femme, lançant un dernier coup d'oeil à Nael. Clin d'oeil. Pouce en l'air. Il allait y arriver. « Monsieur ou jeune homme, peu importe. On doit éclairer un point qui relève de l'autorité publique. Il est de mon devoir d'élucider l'affaire et de savoir qui est le responsable de cette belle mascarade. Alors, qu'avez-vous vu dans ce bar ? » Assis face à la jeune policière, Jake était sur le cul. Il réalisait sa chance. C'était la première fois qu'on lui parlait avec autant de calme, autant de simplicité. Il allait donc en faire autant. Optant pour ce regard de chien battu, de ce garçon au coeur brisé. « Je n'ai pas vu grand chose. Vous savez, on était sorti pour oublier. Mon frère est mort et ma copine me trompait depuis des semaines. J'étais au fond du gouffre et tout est aller si vite.. » Tactique numéro un, attirer l'attention sur lui. Tout en amplifiant, la douleur qu'il devait supporter ou qu'il voulait surtout lui faire croire, qu'il supportait. Car, au mois une fois, elle avait dû être à sa place, trompée ou blessée par le départ d'un proche. « J'ai de la chance d'avoir Nael. Vous savez le clown qui s'essaye à l'art. Ne lui en voulez pas pour sa maladresse, il veut faire pour un mieux. J'imagine aussi que vous êtes déjà passé par là.. Vous devez vous douter de ce que je ressens. Je suis un homme .. brisé.  » terminant ses quelques mots sur une note de fatalité, il la regardait. Au cours de ses paroles, il s'était approché d'elle. Assez pour qu'elle puisse se plonger dans ses prunelles. Cela devait fonctionner. Jake ne voulait pas en douter. Surtout après avoir vu l'état de Nael, il devait se racheter. Il devait assurer pour le bien de l'équipe, du duo qu'ils avaient toujours formé et qu'ils formeraient jusqu'à la nuit des temps. « Oui je comprends. On est tous passé par là. Je dirai donc que ça passe cette fois. ajoutait-elle tout en l'invitant à se lever. Mais, la prochaine, évité d'être au centre de ce grand bordel. Ça ne guérira pas vos plaies. » Se levant également pour sortir de la salle d'interrogatoire, Jake n'y croyait pas ses yeux. Elle était tombée dans le panneau et la tête la première. Ou peut-être qu'elle était déjà amoureuse de lui et qu'elle voulait lui laisser le bénéfice du doute. Alors, sans perdre la moindre seconde et arrivant à sa hauteur, Jake ne perdit pas le nord. Il lui accordait une expression de caliméro, il cherchait la compassion et pourquoi pas, un second rendez-vous. « Merci de votre compréhension, ça fait du bien de voir qu'il y a encore des gens comme vous, dans cet endroit. Et j'ai été ravi de vous rencontrer, donc si vous avez du temps après votre service ou n'importe quand.. » S'avançant vers le poste général, le jeune homme mettait fin à sa proposition. Il ne voulait pas se faire entendre par le colosse. Arrivant à nouveau près de leur cellule, il sautillait. C'était l'alcool et la joie. Il était fière comme un chef, comme un professionnel dans le mensonge. A croire que ça rapporte de regarder en boucle, le célèbre film ; menteur, menteur avec Jim Carrey. Sans plus attendre, il reprenait place aux côtés de son allié. Il se faisait désirer, tout en restant de longues secondes silencieux. Qu'est-ce qu'il aimait, surtout, le torturer. Néanmoins, le regard insistant de Nael parlait bien plus que tout le reste. Il voulait savoir. Il voulait surtout sortir et réaliser qu'il ne finirait pas par pourrir, ici. « C'est bon, pour qui tu me prends. On va sortir. Elle est amoureuse de moi. Elle est folle de mon corps.. Je l'ai eu, les deux doigts dans le nez. » confirmait-il, en le regardant assis juste à sa gauche. Jake le poussait également pour le faire réagir. Quoi, il lui en devait une, non ? Certes, il l'avait amené ici mais, il était également celui qui le faisait sortir. Donnant, donnant. La prochaine fois, c'est Nael qui paye la tourner. Souriant comme jamais, le jeune homme se laissait tomber sur l'espèce de lit en toile, sur lequel ils étaient assis. Les pieds en l'air et le bassin remuant de gauche, à droite, il exprimait sa joie. « Je suis un tombeeeuur. Moi, les filles, je les cueille comme des fleeeuurs. Pendant que d'autres leur font peeeuur..  Elles me confient leurs coeuuurs. » chantonnait-il tout en rumuant du popotin et en bougeant ses pieds dans le vide, au-dessus de sa tête. Un vrai gamin. Un vrai fanfaron. Il attrapait le bras de Nael pour qu'il se joigne à son délire, pour qu'il partage leur folie nocture. A cette nuit mouvementée. A cette amitié délurée ! Haut les coeurs. Haut en couleur.  
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MessageSujet: Re: si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael) si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael) EmptySam 14 Juin - 0:04

La vie est une chienne, on est bien tous d'accord là-dessus. Voici là les douces pensées de notre cher Nael, qui subissait les taquineries de son ami à propos de ses talents de poète. Jake lui avait donné le défi d'attirer l'attention de la jeune policière – ce qu'il avait par ailleurs réussi, dans une autre mesure toutefois – et voilà qu'il avait en plus, plein pouvoir sur le fait de le tacler à volonté. Injustice, y avait pas d'autres mots. « Je ne suis pas jaloux, je suis un artiste INCOMPRIS. C'est tout à fait différent. » protesta-t-il en donnant un coup de poing dans l'épaule de son acolyte, qui retenait tant bien que mal ses gloussements, mais qui ne pouvait tout bonnement masquer le rictus hilare agitant son visage. Heureusement, Nael avait rattrapé sa chaotique et maladroite déclaration d'amour avec une tuerie, factice certes, mais qui n'en portait pas moins ses fruits. Il semblait bien que dans les faits, le jeune homme était plus un interprète de tragédie, que de comédie romantique. « Déjà qu'on s'adore, alors s'il savait que je m'amusais à le tuer pour sauver ta peau... Il serait bien content, je crois. » Ironie grinçante, quand on connaissait le degré d'amour qu'il existait entre les deux jeunes hommes. Le bordelais était presque sûr de préférer passer quatre jours en constante compagnie de Mackenzie Fitzgerald que de rester ne serait-ce que cinq minutes avec l'autre grand couillon de Garrett. C'était pour dire, étant donné que Mackenzie et Nael ne faisaient que se chercher des poux, lorsqu'ils se retrouvaient dans la même pièce. Et puis soudain, l'insouciance, l'ironie, les plaisanteries, tout fut balayé par l'approche de l'interrogatoire. Évidemment, Jake avait des conseils à lui donner ; le genre de conseils qu'il ne pouvait qu'entendre de sa bouche. Mais Nael lui faisait confiance. Si jouer la carte de l'impertinence évitait à son meilleur ami de payer plus qu'il ne le devait, alors soit. Et même devant l'impressionnant colosse, le jeune bordelais ne se démonta pas, suivant à la lettre la ligne directive suggérée par Jake. Pire, il poussa la provocation jusqu'à salir la chemise du policier qui, furax, annonça une sombre prédiction quand à son avenir au commissariat. Forcément, Nael ne fanfaronnait donc pas, à son retour en cellule. En plus des goûtes écarlates qui venaient habiller son visage, le jeune homme ne pouvait cacher la lueur d'inquiétude qui perçait dans ses yeux. Le colosse l'avait dans le viseur, autant dire que c'était pas bon pour ses affaires. Et de penser cela, tout d'un coup, ça le refroidissait pas mal. Il esquissa néanmoins un sourire réjoui, en réponse à la fierté manifestée par son ami. Et quand celui-ci lui dévoila son plan, un regain d'espoir le parcourut. Jake semblait tellement sûr de lui que ça le contaminait. « Sa carapace de policière n'attend que toi pour se fissurer. » s'exclama-t-il en le regardant s'éloigner. Ils allaient sortir, ensemble, comme ils étaient rentrés. La jeune policière referma la porte derrière elle, et puis le silence envahit les lieux. Nael était désormais seul, condamné à attendre, sa liberté remise dans les mains de son meilleur ami. Best program ever. D'autant plus que malheureusement, Jake avait emporté la fiole avec lui, le laissant sans même le réconfort d’avoir un peu d'alcool pour détendre ses nerfs. Avec un soupir contrarié, le jeune homme commença à parcourir la cellule de long en large. Pas grand chose à faire d'autre, malheureusement. Il essayait d'imaginer ce qu'il pouvait bien se passer, de l'autre côté du couloir. Oh, connaissant Jake, sans doute devait-il sortir le grand numéro. Et si la policière s'avérait aussi sensible au charme de l'étudiant que ses mimiques semblaient l'avoir suggéré quelques minutes plus tôt, alors c'était dans la poche. Peut-être même Jake était-il passé à la vitesse supérieure avec elle, dans la salle d'interrogatoire. Peut-être étaient-ils désormais occupés à refaire le monde à leur façon, planifiant déjà un mariage et une fugue vers un pays du sud tandis que lui, bah lui, restait forever alone dans sa cellule, attendant désespérément un miracle qui ne viendrait plus. Nael ne put s'empêcher de rire de sa propre vision. Il comprenait bien pourquoi tous les écrivains étaient des alcooliques finis ; comme l'imagination s'exacerbait lorsqu'on était bourré ! Remarque, peut-être que tout cela pouvait bel et bien se produire ; après tout, on ne savait jamais avec Jake. Rien n'était impossible avec lui, et c'était sans doute bien là sa qualité la plus remarquable. Enfin, la porte de la salle principale s'ouvrit et l’intéressé s'avança. Il le vit échanger une dernière parole avec la policière, qui l'enjoignit de rejoindre sa cellule, un air bienveillant sur le visage. S'il se fiait au sourire de la jeune femme, il semblait que tout s'était bien passé. Mais Jake gardait une expression impassible, tant et si bien que Nael s'interrogeait ; le jeune homme avait-il réussi à les tirer tous les deux d'affaire ? Ou n'avait-il pu que sauver sa propre peau ? Seul Jake pouvait éclairer les zones d'ombre, mais monsieur semblait décidé à se la jouer mystérieux. Enfin, comprenant que Nael allait résolument le tuer s'il ne mettait pas fin à l'attente, le jeune homme rendit le verdict ; et celui-ci n'aurait pu être meilleur. « Même moi, je sors ? » Autrement dit, le colosse avait-il son mot à dire dans cette histoire ? Il semblait bien que non, pour la plus grande joie de l'étudiant. « Putain, t'es l'homme de ma vie ! » Une accolade à son meilleur ami accompagna ses paroles. Soulagé, Nael ne l'avait peut-être jamais été autant de sa vie. Et Jake, fier comme un paon, se contorsionnait dans tous les sens, laissant transparaître sa joie d'avoir réussi à appâter la policière. Bientôt, une chansonnette résonna dans la cellule et Nael, d'abord interloqué, fut pris d'un fou-rire à l'entente des paroles. « Oh putain, t'es pas sérieux... » réussit-il à lâcher, entre deux spasmes de rire. Il continua, tout en haussant les épaules. « Mais je retire ce que j'ai dis. Tu n'es pas un plagiste, tu es bien un réel artiste ! A ta chanson ! » Et sur cette belle déclaration, Nael passa le bras de son meilleur ami autours de son épaule et se mit lui-même, à chantonner l'hymne inventé par l'esprit fou de Jake. « J'vous le dit c'est pas un arnaqueuuuur, tout ce qu'il vous garantit c'est du bonheuuuur ! » continua-t-il dans la même lignée, pris par l'euphorie du jeu. Il avait mal au nez, la chemise en sang, six mètres carrés où se déplacer, et pourtant, et pourtant, comme il était heureux de partir dans un délire sans nom avec son meilleur ami. « Tu sais qu'il ne manque plus qu'une petite chorégraphie, là. Style pom-pom girl, tu vois le genre. » souligna-t-il, lors d'un moment d’accalmie. « D'ailleurs j'y pense, on peut peut-être demander à ta nouvelle fan de jouer le rôle de la cheerleader, dans notre futur clip. Elle porte très bien l'uniforme policier, il n'y a pas de raison pour que celui-ci ne lui aille pas à merveille. » Sa remarque s'accompagna d'un clin d’œil à l'adresse de son acolyte, qui, il le savait, adhérait franchement à l'idée proposée. La jolie policière en tenue légère, voilà quelque chose qui ne pouvait que plaire à Jake. « Tiens, bah la voilà justement. Peut-être vient-elle réaliser tous tes fantasmes. » commenta Nael tout en observant la jeune femme avancer. Réaliser tous ses fantasmes, réaliser tous ses fantasmes, ou pas visiblement. Car elle traînait à ses côtés un espèce de déchet humain, que le bordelais ne reconnaissait que trop bien, même s'il avait le visage anormalement tuméfié. C'était monsieur-je-ne-sais-pas-garder-ce-que-je-bois, autrement dit, l'homme que Jake avait bien aimablement amoché, l'homme qui les avaient conduit, par une réaction de cause à effets, dans ce commissariat. « Je vous le laisse, il y a trop de monde dans les autres cellules, ça commence à chauffer. On va essayer de désengorger le commissariat, on vous reprendra ce jeune homme dès que ce sera fait. » Oh, la bonne nouvelle. Merci beaucoup madame l'agent, vous n'auriez pu choisir meilleure colocataire pour nous. « Ok bon, faut prier pour qu'il te reconnaisse pas. Faudrait pas qu'il te dénonce; mademoiselle la policière t'aime bien, mais il y a des limites à son indulgence. » finit par chuchoter Nael à son acolyte, tandis que le jeune homme entrait dans leur cellule. Il lui jeta un bref coup d’œil. Apparemment, l'étudiant avait l'air d'être encore plus éméché -oui, c'était possible - que les deux intrépides. Peut-être cela serait-il suffisant pour duper sa mémoire. Dans le cas contraire, il faudrait trouver un plan. Un énième. Bah, ils avaient l'habitude, de toute manière.
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MessageSujet: Re: si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael) si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael) EmptyDim 7 Sep - 20:42

Même si les deux jeunes hommes n’avaient pas le même sang qui coulait dans leurs veines, c’était tout comme. Nael était un pilier dans sa vie et il pourrait tout lui pardonner. Enfin, ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué. On ne sait jamais.. Néanmoins, Jake était loin de se poser la question. Il lui accordait une confiance aveugle et immense. Il lui laissait tuer les vies de Garrett, comme bon lui semblait. Il lui laissait faire un peu tout ce qu’il voulait, parce qu’il l’avait toujours apprécié de cette manière. Plus naturel que jamais. Aussi fou que lui. C'était d'ailleurs, déjà très rare pour le jeune homme de se sentir compris. Alors, de trouver quelqu'un avec qui il pouvait partager tout sans le moindre soucis, c'était sa chance à ne pas manquer. Cette amitié à conserver. Pour le pire et pour le meilleur. Dans la santé comme dans la maladie. Dans leurs jeunesses comme dans leurs conneries. Tout était permis. Ils allaient jusqu'au bout, sans en avoir peur. Jake était déjà un inconscient et on lui avait assez rappelé pour qu'il ose l'oublier. Mais, Nael devait être considéré plus fou, en allant jusqu'à suivre le  conseil du Fitzgerald. Il n'y allait pas par quatre chemins. Le jeune homme avait suivi les dire de son meilleur ami sans broncher et sans douter. Certes, son visage en reflétaient les conséquences et sur le moment, Jake se sentait plus que responsable. Seulement, cette complicité, il était certain que personne ne pourrait leur voler, personne ne pourrait la briser. Donc, c'était avec ce même entrain qu'il comptait également tenir tête au policier. Même plus s'il le fallait. Sur ces quelques notes et les derniers encouragements de son complice, Jake suivait la jeune femme qui leur tenait compagnie depuis quelques heures déjà. Il la suivait et tout se passait merveilleusement bien. Jouant toutes les cartes, il s'en sortait plutôt bien. Même très bien, parce que Jake avait gagné leurs tickets de sortie. Ils allaient pouvoir retrouver leur liberté et la douceur de l'air. La douceur de cette nuit qui touchait tout doucement à sa fin. C'était donc comme un chef et très fière de lui qu'il retrouvait Nael. Ils formaient une très bonne équipe. Ils avaient toujours formé un très beau duo et même cette situation ou ses tensions n'avaient pas eu raison de leur relation. Jake devait vraiment l'aimer beaucoup pour y rester attaché. Mais, ça c'était son petit secret. « Non, je me suis dit que quelques heures encore te feraient du bien, ça pourrait t'endurcir. ajoutait-il avec un air sérieux mais, pas éternel. Car Jake reprenait de plus belle : Bien sûr que tu sors. Jusqu'à la mort, Nael et Jake vaincront ! » Et sans avoir le temps de terminer son petit discours, Nael lui fonçait dessus, lui offrant une accolade très amicale. Toujours sous l'oeil avisé de la jeune policière. Jake gagnait encore des points, en affichant sa carte du bon ami, de celui qui prenait soin de son prochain. Un vrai bon samaritain. Et c'était avec la chansonnette qui répandait aussi la bonne parole. Jake chantait plus que jamais. Il était heureux. Il était satisfait de cette soirée qu'il avait pu vivre et partager avec son meilleur allié. Il était satisfait du déroulement de tout ce petit bordel. Cette bagarre. Ce vomi qu'il oubliait presque sur les bords de ses baskets. Ce soir, le Fitzgerald était un homme plus que comblé. Il était presque au septième ciel. Pour l'atteindre, il aurait simplement fallu que la jeune femme, juste en face de lui, lui fasse un petit show. Seulement, l'interrogatoire devait être surveillé et donc l'en dissuader. Si peu pour si peu. La vie était parfois injuste sur certains points. Mais, il fallait en garder le meilleur et c'était cet instant. Ce fragment de temps où Nael chantait avec lui. Poussant leur délire jusqu'à bout, jusqu'à l’usure, jusqu'au silence. Enfin, ce dernier serait sans aucun doute dans longtemps. Quand ils ne seront plus de ce monde, ils pourraient se satisfaire d'un calme olympien. De la perte de cette bonne parole, celle qu'ils partageaient avec leurs amis prisonniers. « Oh oh, du calme. Je pense qu'il faut lui laisser du temps. Elle est déjà tombée amoureuse, rapidement, l'assumer sera la prochaine étape. » C'était presque étonnant de l'entendre parler de cette manière. Un vrai charmeur le Jake. Comme s'il voulait faire les choses bien.. Alors, qu'il en était complétement incapable. Il n'avait pas été crée pour être raisonnable et si ça se trouvait, ses parents l'avaient mis au monde dans un moment de folie. Peut-être même qu'ils avaient bu pour l'occasion et que cela expliquerait bien des détails dans la personnalité du bel australien. « Tu sais quoi, quand, on sort de ce trou.. Je propose qu'on passe le mot et qu'on lance des auditions, pour notre clip qui deviendra, sans aucun doute, ex-ceeep-tio-neeel ! » avouait-il désormais avec tant d'enthousiaste. Jake sautillait presque sur place. Il ne se tenait plus derrière ses barreaux et encore plus, lorsque Nael parlait de fantasme. On en avait tous. Jake, le premier. Mais, quand même, il pourrait les garder pour leurs têtes à têtes et, ainsi éviter aux curieux de les entendre et peut-être de s'en inspirer. « Chuuuut, tu vas la faire fuir. Franchement, j'aurai jamais pensé que je pourrai te donner le moindre conseil sur ce genre de sujet. Où est passé ton côté poète et gentlemen ? Première règle : on ne parle jamais de fantasme à une femme, au premier rendez-vous. Sauf, si elle te chauffe. exprimait-il, en se tenant les côtés pour ne pas exploser de rire.  Enfin, c'est ce que j'ai cru comprendre dans les films que regardent Mackenzie. » finissait-il de lui dire. Quand soudain, un invité arrivait à leurs côtés. Le jeune homme reprenait place près de Nael. Restant parfaitement calmes, on pourrait croire ou même penser que se sont deux anges assis sur cette banquette moisie. Sauf que Jake ne le voyait pas d'un bon oeil. Cet invité qui n'était pas réellement inconnu, le dérangeait. Si la jeune policière ne lui avait pas accordé son air autoritaire, ça ferait longtemps qu'il lui ferait lécher les crasses qu'il avait laissé sous ses pieds. Cependant, ça n'était pas possible, il allait finir par avoir une crise d'angoisse dans cette ambiance, dans cet endroit. C'était peut-être l'alcool qu'il avait consommé, qui le faisait également revenir à la réalité. Jake aurait dû en consommer davantage pour ne pas en prendre conscience, à ce moment précis. Seulement, il était trop tard pour revenir sur ses choix. Tout ce qu'il lui restait, c'était de trouver quelque chose pour se sortir de là, sans plus attendre. Une idée novatrice. Cerveau en ébullition. Il regardait alors, une dernière fois Nael et lui expliquait directement : « Je vais simuler une crise et t'attraper la main. Dans trois secondes, commence à hurler. Un.. Deux.. »  Et trois ! Voilà que Jake se tapait contre le sol de cette cellule. Ne lâchant pas la main de son meilleur ami, il la compressait et tremblait. Ça aussi, il l'avait souvent fait. Il était plutôt doué aussi pour faire croire que cette crise était assez grave. En tout cas, il espérait que cette action attirerait l'attention et les fasse sortir de ce trou. Un hôpital, c'était tout aussi bien qu'une petite prison. On échangeait juste les jolies policière contre les jolies infirmières. C'était gagnant d'avance et surtout Nael serait obligé de l'accompagner. Tellement, il le tenait. Tellement, il était porté par cette envie de sortir. De boire peut-être encore un dernier verre avant le levé du soleil. Avant d'être totalement rattrapé par ce foutu temps, par cet éternel tic - tac.
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Nael Silvano Sala
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MessageSujet: Re: si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael) si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ? (jake + nael) EmptySam 8 Nov - 13:20

On ne confie pas sa liberté à n'importe qui, mais quand il s'agissait de la remettre entre les mains de Jake Fitzgerald, Nael fermait les yeux sans aucun soucis. Les instructions de son frère d'armes auraient certainement pu être qualifiées d'hasardeuses, pire, de vraiment douteuses pour la majorité des gens de cette Terre, et pourtant, Nael ne les avaient pas remis en question une seule seconde. Ça faisait un peu secte, dit de cette façon ; faire ce que l'autre dit, sans broncher. Et c'est vrai que c'était un peu ça dans l'idée, car il était ici bel et bien question d'une confiance aveugle, qu'on avait dans l'autre. Sauf qu'à l'inverse de la secte, le concept du gourou et de ses fidèles n'existait pas ; y en avait pas un qui profitait de l'autre. C'était les deux sur le même navire, et pas question de s'abandonner, même si la coque menace d'être immergée. C'était là, la démonstration pure et dure de ce qu'on baptise communément l'amitié, grand mot parfois employé à tord et à travers, mais qui dans le cas présent, prenait tout son sens. Et effectivement, la confiance que Nael avait placé dans l'interrogatoire de Jake avec la policière se soldait par une victoire des plus brillantes. « Et l'amour, triomphe finalement, face à la brutalité du monde ! » renchérit le jeune homme, montrant du doigt par la même occasion, ses plaies infligées par l'incarnation subjective de ce qu'il jugeait être la brutalité: son charmant interrogateur. Comme dans toutes les guerres, fallait croire que verser du sang était nécessaire à la cause. Galvanisés par la promesse de cette proche libération annoncée par son acolyte, les deux prisonniers du soir ne pouvaient s'empêcher de laisser exploser leur joie, qui semblait se manifester par une sensibilité artistique accrue. Finalement, comme pratiquement toutes les conversations masculines, le sujet dériva à nouveau sur une femme, la jolie policière qui décidément, aurait pris une place importante dans leurs délires nocturnes. « Parce que tu regardes les films de Mackenzie, maintenant ? Fais gaffe, c'est à double-tranchant. Cette toute récente sensibilité pourrait toucher ta nouvelle amoureuse, mais l'overdose de comédies à l'eau de rose pourrait aussi te faire pousser une poitrine. » Ou bien un vagin, c'était au choix. Mais dans les deux cas, ça restait une contrariété majeure qui nuirait à la virilité du tombeur de ces dames, Mr Jake Fitzgerald. Ils n'eurent malheureusement pas beaucoup le temps de disserter plus sur le dit problème, interrompus par l'arrivée d'un nouveau colocataire dont les deux acolytes se seraient bien passé. Il était un peu l'élément perturbateur, celui qui les avaient fait atterrir ici ; il était aussi celui qui pouvait reconnaître Jake, et témoigner pour déclarer qu'il avait déclenché la bagarre. Enfin, il était celui à qui son meilleur ami rêvait de donner une petite correction, quoi que sa position calme puisse laisser de prime abord transparaître. Quoi qu'il en soit, il était en réalité, le dernier barreau qui les privait de la liberté. Jake semblait en être arrivé à la même conclusion que lui ; et lorsqu'il commença à trembler moins de trois secondes après lui avoir exposé son idée, Nael était prêt à jouer son rôle. Pas besoin de trente ans pour s'adapter, les vrais comédiens y allaient toujours à l'impro, après tout. « Que quelqu'un vienne, mon ami a une crise, à l'aide ! » Il avait vociféré, d'une voix à la fois énergique et angoissée qui fit tressaillir le pauvre diable siégeant désormais dans leur cellule. Le regard vitreux, il pencha néanmoins la tête afin de vérifier lui-même l'état de Jake.  Le remake de l'exorciste qui se tramait sous ses yeux sembla le ramener un peu à la réalité, puisque en lui jetant un bref coup d’œil, Nael put constater la lueur de panique qui agitait sa prunelle. « Qu'est-ce qu'il se passe, ici ? » La policière accourait vers eux suivie, au grand dam de Nael, du colosse qui l'avait interrogé. « Mais vous voyez bien, il faut nous emmener à l'hôpital, il est en train de faire une attaque, qu'attendez-vous ! » Une même expression d'angoisse passa sur les traits de la jeune femme, lorsqu'elle s'approcha du corps de son meilleur ami, agité de soubresauts. Elle ne perdit pas une seconde et composa aussitôt le numéro des urgences, le teint pâle, la voix toutefois pleine de sang-froid. « Il ne va peut-être pas bien, mais vous si, jeune homme. Vous pouvez rester là, je pense. » Nael jeta un coup d’œil au colosse. S'il croyait qu'il allait pouvoir le faire chier jusqu'au bout... Réprimant un sourire sarcastique, le jeune homme leva lentement sa main, fermement prisonnière dans celle de Jake. « Je crois bien que je ne vais pas pouvoir... » dit-il simplement, fixant le colosse dans les yeux, avec une expression de défi (incontrôlée) et une expression d'inquiétude (consciemment composée), plaquées sur ses traits.« T'as pas fini de faire chier ton monde ? Qu'est-ce que ça peut te foutre, qu'il reste en cellule ou qu'il accompagne son ami, tu vois bien qu'il y a plus urgent ! » Amen. Pour un peu, Nael voulait bien lui pardonner d'avoir dénigré son interprétation tout à fait libre, de la prose française.

Hôpital du quartier nord de San-Fransisco, heure avancée de la nuit – début d'une nouvelle journée, pouvait-on tout aussi dire. Deux jeunes hommes dans une chambre, porte close. L'un est allongé dans un lit, l'autre assis au bord, tête tournée vers le premier. Ils rient, pas trop fort, toutefois. Il s'agit d'une clinique, le premier est censé se reposer ; après-tout, il vient d'avoir une « crise incontrôlée de panique dû à un choc récent », avaient affirmé les médecins. « Tout va bien, par ici ? Vous n'embêtez pas trop le monsieur, j'espère. » Par l’entrebâillement de la porte, une jeune infirmière regardait Nael avec un sourire réprobateur, devant sa positon sur le lit du « patient ». « Tout va pour le mieux, on discute juste un peu, mais promis, je le laisserai se reposer. » Elle acquiesça devant ses mots, referma la porte. Et lorsque le bordelais reporta son attention sur Jake, celui-ci le fixait d'un air entendu, air bien trop vif pour quelqu'un qui était censé avoir eu une attaque, un quart d'heure plus tôt. « Hé ! C'est mon tour, j'ai été bien trop déçue avec cette policière. Tu remarqueras que du coup, je me tiens plus sage. Je charme sans poésie, je mets cette carrière-là entre parenthèses. » Il était peut-être effectivement plus préférable, oui. Laisser les vers à leur auteur, ça valait mieux non seulement pour Nael, mais aussi pour ce pauvre Baudelaire, qui risquait bien de se retourner dans sa tombe. « Dis... Je sais pas toi, mais je trouve qu'il manque quelque chose dans cette chambre. Y a un lit – que tu me prêteras d'ailleurs, merci mais pourquoi t'aurais tout le confort - … - non ce n'est pas négociable Jake, t'es même pas malade -, mais niveau hydratation, on est bof quand même... » Le regard perplexe de son meilleur ami poussa Nael à faire prolonger le suspens un peu plus longtemps. Puis, avec des gestes lents, il vint tirer de sous le lit, une bouteille de tequila, à moitié vide, mais surtout, surtout, à moitié pleine. « Tadaaam ! Regarde ce que le divin Nael, moi-même ici présent, a réussi à récupérer, sur le bureau de la policière... Notre vieille amie. » Une vielle amie qu'il avait réussi à extirper du commissariat, sans se faire remarquer par le colosse – rebaptisé après cette nuit, « l'abruti de s.f ». Pas peu fier, le jeune homme tendit la bouteille à son acolyte. A voir son expression, il semblait apprécier la surprise. « Allez, va ; tu peux la chanter : je suis p'têtre un tombeur, mais c'est bien toi, le meilleur... » Le fredonnement familier d'une chanson familière s'éleva dans la pièce. Il semblait bien que c'était un air auquel San-Fransisco allait devoir s'habituer.


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