San Francisco, centre commercial

« Currently in San Francisco, California, the weather is around 39°F. It is a pretty sunny day for those who want to go outside. Not too hot, not too cold. If you plan to be outside all day long, bring a coat because there is some cloudy parts. Overall, it is a beautiful day. Moving on the news, the president of united states.... »

Je fermai la télévision, les nouvelles ne m’intéressant peu. Allongée dans mon grand lit king, Chanel à mes côtés, je fixai la télévision qui affichait maintenant un écran noir. Je pouvais apercevoir mon reflet dans cette dernière. Reflet qui, puis-je dire, était pathétique. Mes cheveux étaient ébouriffés, j’avais un énorme bouton sur le menton et des cernes gigantesque sous les yeux : le résultat de longues nuits d’étude. Aujourd’hui, samedi, c’était ma pause d’étude avant de m’y remettre au plus tard lundi soir. Un petit break n’était pas trop demandé. En fait, il s’agit de quelque chose de primordiale dans l’état dans lequel je suis en ce moment. Sincèrement, je n’ai jamais eu l’air aussi zombie que cela. Il faut croire que Berkeley était beaucoup plus exigent que ce que je pensais. Chanel dormait à poings fermés sur mon abdomen. Bouger la réveillerait probablement, voilà pourquoi je décidai de demeurer immobile alors que cette petite boule d’amour signifiait tout ce qu’il a de plus pure dans ma vie. Elle est si calme, lorsqu’elle dort. Autrement, Chanel est une peste qui court partout, donne des millions de baisers, demande toujours à manger et s’impose dans des moments... Disons peu opportun. D’ailleurs, plusieurs de mes fréquentations n’avaient pas exprimé le désir de franchir l’étape supérieur sous prétexte que mon bébé chien était trop imposante. Ce qui était désolant pour eux, pas pour moi. 10h12 am affichait sur mon réveil matin numérique alors que je paraissais encore au lit. Il était temps de faire quelque chose de constructif de ma vie. J’attrapai mon iPhone qui traînait sur ma table de nuit. Rapidement, je naviguais au travers de ma liste de contact jusqu’à ce que j'atterrisse sur le nom de Jamie. Appuyant sur le zone ‘‘envoyez un message’’, mes doigts habitués au clavier textile, composèrent rapidement un message d’invitation.




Ayant décidé que la période de repos de Chanel était terminé, je la réveillais doucement en l’embrassant sur le crâne. Une caresse ici, un bisou là, je l’installais dans son petit panier avant de filer rapidement sous la douche. Un petit makeover s’imposait si je ne voulais pas faire peur à l’une de mes meilleures copines, je ne crois pas que la mode morte vivante soit vraiment ce qui est in ses jours-ci. Sortant de la douche, je remontai mes cheveux dans une serviette, enfilai un peignoir puis disparu vers ma garde-robe. Je choisi une tunique noir afin de dissimuler le plus possible ma petite courbe, au ventre, qui démontrait ma paresse d’aller au gym de ses derniers jours. J’agençais cette dernière à un leggings ainsi qu’une pair de bottes en cuir. Je séchais de façon négligente mes cheveux, que je remontaient aussitôt en un chignon sur le haut de ma tête. Un peu de mascara, une touche de rouge à lèvre rouge et j’était prête.  Un dernier regard dans le miroir et quelque chose clochait. Je retirais l'élastique qui retenait mes cheveux ondulés, les laissant tomber sur mes épaules. En allant voir Jamie, la barre était haute. Je tenais à être à sa hauteur. Elle était d’une splendeur surnaturel, même sans efforts. Ce qui, je dois l’avouer, me faisait déclencher la part de jalousie qui dormait en moi. Je donnai un dernier baiser à Chanel, puis je fit un arrêt au Starbucks avant d’aller rejoindre ma compatriote au centre commercial. Comme d’habitude, j’étais d’avance. Je soufflais, puis prit une première gorgée de mon café latté Spicy Pumpkin, ma boisson favorite de l’automne. Au loin, je vis ma petite brune arriver dans toute sa splendeur. Jamie était magnifique, comme toujours, et ne semblait aucunement fatiguée. Tout au contraire de moi. Je revalais ma jalousie. Souriante, je lui tendis la boisson que j’avais choisi pour elle.

« Bon matin bella ! Chai Latté, ton favoris. »

Je lui sourit tendrement. Ce que je pouvais adorer cette fille, elle avait été la seule personne présente dans les moments les plus difficiles de ma vie. Heureusement, je pouvais toujours compter sur elle - au même titre qu’elle pouvait compter sur moi - peu importe les kilomètres qui nous séparaient.