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New-York, New-York [Seextine]

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MessageSujet: New-York, New-York [Seextine] New-York, New-York [Seextine] EmptyDim 25 Avr - 18:38

    Il était près de 14h00 lorsque Seextine et Swen atterrirent à l'aéroport de New-York avec plus de trois heures de retard à cause d'un soit disant trop mauvais temps. Légèrement exaspéré d'avoir poireauter trois heures, coincé au beau milieu d'une foule râlant à tord et à travers, le garçon avait passé une bonne partie de la matinée à envoyer des SMS à David tout en essayant de trouver divers sujets conversations avec son amie. Le problème fut qu'au bout d'à peine deux heures il avait épuisé tous les sujets de conversations habituels, et ne sachant plus quoi dire, il avait attendu patiemment de pouvoir enfin entrer dans ce foutu avion. Il détestait ces engins, non pas comme la plupart des personnes par peur de s'écraser mais lui plutôt par peur de rester enfermé à l'intérieur sans pouvoir en sortir, et finir par mourir par manque d'oxygène...
    A vrai dire tous les endroits où il tait susceptible de rester coincé, il les haïssait et essayait de les éviter au le plus possible que se soit les ascenseurs, les placards ou bien encore les avions...
    Fort heureusement pour lui, pour Seextine, mais aussi pour les autres passagers, il arrivait à garder son calme une fois à l'intérieur d'un des avions et, ne risquait pas d'avoir une crise d'angoisse comme cela lui arrivait lorsqu'il montait dans un ascenseur... Et puis, de toute manière c'était le moyen le plus pratique pour arriver jusqu'à New-York, et il était toujours heureux d'accompagner l'une de ses meilleures amies voir sa fille.

    Une fois installé dans l'avion, il fut dans l'obligation d'éteindre son cher et tendre téléphone portable. Ce petit objet qu'il laissait en temps normal 24h/24 allumé en cas qu'un de ses amis ait besoin de lui. Il détestait ne pas avoir de nouvelles en "temps réel". Et si jamais David se faisait agresser dans la rue? Et si Hanneli se faisait renverser par une voiture ?! Et si Naomi ... Oui la liste pouvait être aussi longue que farfelue, ce n'était pas l'imagination qui manquait à Turner. Lui, un peu paranoïaque sur les bords?! Oui, c'est certain. Mais il tenait tant à ses amis qu'il avait toujours peur qu'il leur arrive quelque chose. Stupide? Sûrement. Mais que voulez-vous, on ne contrôle pas forcément ses peurs et ses appréhensions.

    Bref. Il était un peu plus de 14h00, lorsque l'avion toucha terre, et près de 14h30 lorsque les deux amis purent récupérer leurs valises. Maintenant il allait falloir arriver jusqu'à chez Seextine, et vu l'heure Marie dormirait sûrement lorsqu'ils arriveraient... Le garçon jeta un coup d'œil à son amie, avant de lui souffler


- Alors impatiente de retrouver ton bout de chou? Il lui sourit, avant de rajouter Je ne vois aucun de tes parents... On rentre en taxi, ou tu veux essayer de les appeler en cas qu'ils aient du retard ?! Si t'as pas assez de crédit, j'en ai trois fois trop sur mon portable n'hésites pas, surtout...

    Il se tut, attendant la réponse de son amie. Il lui tardait de revoir la petite Marie, alors il n'osait même pas ce qu'il en était pour la jeune femme. Son ventre gargouilla soudain d'une manière assez forte et inopportune, après avoir fait une petite grimace pour s'excuser auprès de la jeune femme, il se remit à parler sans laisser le temps à Seextine de s'exprimer:


- Hum. Désolé. Je vais aller chercher quelque chose à manger. Je te prends comme d'habitude ma belle?

    Ma belle. Si David entendait cela et savait que son petit ami partait avec une aussi belle femme, il était certain que l'Alpha aurait piqué une crise de jalousie. C'est pour cela que Swen avait juste préféré dire qu'il ne serait pas là du week-end pour accompagner une amie à New-York. Enfin, d'un côté Flint n'aurait pas eu tord d'être jaloux de la magnifique Bêta. En effet, Swen savait pertinemment -ou plutôt le pensait très fortement- que la jeune femme, croqueuse d'homme, lui avait parlé la première fois pour qu'ils couchent ensemble, ce qui aurait largement plut au Thêta, seulement ils s'entendirent bien. Trop bien. Ils se virent rapidement plus comme un frère et une sœur qu'autre chose... Mais il n'avait aucun regret car il adorait la jeune femme, et leur relation actuelle lui convenait parfaitement.

    Turner regarda la jeune femme, avant de lui déposer un baiser sur la joue, et de lui prendre les mains, avant de rajouter, l'air légèrement inquiet


- Ca va Seex'? Un problème ?

    Il ne savait pas si c'était son imagination, mais la Bêta lui paraissait beaucoup plus songeuse que d'habitude.
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MessageSujet: Re: New-York, New-York [Seextine] New-York, New-York [Seextine] EmptyMer 28 Avr - 12:58

    Je n’ai nullement l’apparence d’une femme équilibrée, d’une femme sage. Une longue chevelure blonde, ou or, comme j’aime le préciser, de longues jambes couvertes par un microscopique short en jean, un débardeur rayé noir et blanc, une paire de lunettes de soleil dans les cheveux, des lèvres pulpeuses, et un sourire à faire tomber les hommes, du moins ceux hétérosexuels, alors qui devinerait en me voyant que j’ai une petite fille d’exactement quatre ans ? Qui m’attends impatiemment à New York depuis maintenant presque un an. La séparation fut la chose la plus frustrante de ma vie, la quitter, la laisser derrière moi a été la chose la plus traumatisante. C’est difficile de se réveiller chaque matin en se disant que l’on ne verra pas la première fois qu’elle montera à vélo, la première fois qu’elle chantera à un spectacle scolaire, la première fois qu’elle embrassera sur la joue son amoureux. Tant de premières fois que j’ai finalement accepté de rater juste pour pouvoir après quelques années d’études lui offrir la meilleure vie possible. C’est certain, avec un salaire de serveuse, je ne m’en sortais pas, inutile de préciser que s’occuper d’un enfant n’est pas vraiment aussi simple que le croit beaucoup de gens. Seule, qui plus est. Parce qu’il a fallut que j’assume cette petite fille et pendant trois ans j’ai essayé d’être à la fois la mère dont elle a besoin et le père qu’elle ne connaîtra jamais. Epuisant, impossible, frustrant. Oui, c’est ainsi que j’ai finalement décidé de la laisser à New York chez ses grands parents paternels, afin d’avoir enfin la chance de pouvoir lui promettre une vie descente, d’ici quelques années. Trois touts au plus, le temps d’obtenir ma licence de psychologie et d’ouvrir un cabinet.

    Mais j’ai un cœur, bien que je me cache bien de le dévoiler sur le campus, et ce cœur semble se décomposer petit à petit lorsque je ne peux pas la bercer, lorsque je ne peux que l’avoir au téléphone chaque soir. Il ya une immense différence entre une conversation avec vidéoconférence et une histoire racontée le soir accompagnée d’un bisou. Alors, j’ai besoin de la retrouver, c’est certain. J’ai besoin de la serrer contre moi, là, plus que jamais. C’est pourquoi je manque de m’énerver après que l’on nous a annoncé trois heures de retard. J’arriverai sûrement assez tard pour ne pas pouvoir la serrer dans mes bras dès le départ, elle sera sans doute endormie, et comme toute mère, je ne désire pas réveiller la prunelle de mes yeux. Finalement, je crois que l’avion atterrit enfin, et c’est dans un silence pesant que je me dirige hors de l’avion. Aujourd’hui, ce n’est pas uniquement ma petite fille que je suis censée voir, mais aussi ma mère. Elle a dit vouloir enfin rencontrer sa petite fille et elle est logiquement censée être là, à l’aéroport. Nos conflits doivent normalement être mis de côté pour avancer, cependant je ne mets pas longtemps avant de faire le triste constat du fait que sa chevelure blonde ne se différencie pas dans la masse. Elle n’est pas là, elle ne viendra pas, je le comprends instantanément et tout cela semble irréel, jusqu’à ce que finalement, la voix de Swen me le confirme. Swen ? C’est sûrement la plus proche personne qui est dans ma vie. Il semblerait que cet homme soit l’homme le plus parfait qu’il existe dans ce monde. Mon grand frère, mon meilleur ami, ma moitié, je pourrais dire. Toujours présent pour moi, il n’hésite jamais quand il s’agit de m’accompagner à New York. Je l’ai adopté depuis notre rencontre et il ne m’a jamais laissé tomber. Même Marie est totalement folle de ce grand brun. Elle l’adore et je ne peux m’empêcher de sourire faiblement lorsqu’elle me demande au téléphone si cette fois encore Swen sera là. Elle semble être totalement dingue de lui. D’ailleurs, il lui arrive de me demander de sa voix innocente si Swen et elle pourront se marier. C’est sûrement parce qu’il est mis à part son grand père, le seul repère masculin qu’elle ait. Swen fait presque partie de ma famille, si j’osais le dire. Il me tend son téléphone portable après avoir fait ce triste constat et je m’en empare en souriant.

    SEEXTINE
    Merci, je vais appeler un taxi simplement, je n’ai pas envie d’attendre ma mère, je rêve de revoir ma puce le plus rapidement possible.

    Je compose le numéro tandis que le ventre Swen lui dicte d’aller acheter quelque chose à manger, je n’ai pas encore porté le téléphone à mon oreille que je lui réponds d’un signe affirmatif que je prendrais comme d’habitude. Il faut dire que l’avion me creuse toujours l’estomac. Un homme d’une trentaine d’année me dit que son taxi sera là d’ici une vingtaine de minutes. Je raccroche rapidement, avant de finalement me reporter sur un fait. L’absence de ma mère. Je ne parviens pas à comprendre qu’elle m’ait encore fait faux bond. Je pensais qu’un jour elle saurait être la mère dont j’ai besoin, c’est à croire que je me suis totalement trompée. Finalement, je repousse ma longue chevelure blonde en arrière, répond à un sourire masculin par une grimace et finit par composer son numéro. Je dois savoir, je dois comprendre, et Swen a dit avoir du crédit. Finalement, elle décroche, quelques mots sortent de ma bouche, pas de politesse, juste une question ‘Pourquoi ?’ elle semble chercher ses mots, elle bute quelque peu et elle répond seulement qu’elle a eut mieux à faire. Je ne cherche pas plus longtemps, je raccroche, je ne veux même plus l’entendre. Mon teint a sûrement pâlit, je ne comprendrais jamais son abandon. Mais Swen me tire de mes songes alors qu’il vient de s’approcher de nouveau, il semble inquiet et je me rends compte que mon visage doit inspirer une certaine peur. Finalement je le fixe droit dans les yeux, et ne me prive pas d’une question.

    SEEXTINE - Tu penses que Marie croit que je l’abandonne en faisant mes études si loin d’elle ? Tu crois qu’un jour elle m’en voudra ?
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MessageSujet: Re: New-York, New-York [Seextine] New-York, New-York [Seextine] EmptyMer 28 Avr - 16:28

    Dès qu'il lui avait tendu le téléphone que Seextine avait confirmé qu'elle prendrait comme d'habitude Swen était allé chercher de la nourriture dans le magasin le plus proche, ramenant en plus de deux sandwichs un énorme paquet de chips ainsi qu'un paquet de kitkat. Pas très diététique et bon pour la ligne mais bon dans un aéroport, pour trouver quelque chose à importer de "bon" c'était quand même assez complexe, et de toute manière autant les chips que les kitkat étaient prévus pour le retour en avion. Manger le faisait détresser bizarrement, alors cette fois il prévit le coup à l'avance. Il rangea le tout dans son sac laissant juste les deux sandwich dans sa main droite. Lorsqu'il revient près de son ami il était clair que ça n'allait pas, et la connaissant il était pas difficile de deviner pourquoi. Sa mère à tous les coups, mais il n'eut pas le temps de confirmer cette hypothèse qu'elle posa une question qui lui fit perdre immédiatement son sourire. Cela lui rappelait trop son passé, ce simple mot abandon lui fit perdre tous ces moyens. Il mit une bonne minute à réussir à se calmer et à resourire à nouveau à la jeune femme en espérant que cette dernière n'avait rien remarqué, et finalement il prit la parole, répondant le plus sincèrement possible:


- Je ne pense pas qu'elle puisse t'en vouloir. C'est une petite très intelligente, je suis certain qu'elle sait que tu fais ça pour toi mais aussi pour elle. Et puis tu viens la voir quand même souvent, tu prends de ses nouvelles le plus souvent possible. Elle ne peut pas se sentir abandonné dans ses conditions. Marie t'adore Seex', jamais elle ne pourra t'en vouloir, ne t'inquiètes pas, ma belle, pour ce point-là. Je ne pense pas qu'un jour elle puisse te le reprocher. Tu fais tout pour elle, pour que vous ayez une vie meilleure plus tard...

    Il se tut et se plongea dans ses pensées. Il espérait avoir vu juste. Si ses parents lui avaient ce coup-là, leur en aurait-il voulu? Il était à peu près certain que non, mais après tout il disait ça à froid, dans une ambiance toute autre que celle d'aujourd'hui... Et puis son cas n'était pas une généralité. Il secoua tout doucement la tête. Ces parents, s'il pouvait les appeler comme ça, il les détestait plus que n'importe qui d'autres. Une haine qui s'était accumulée au fur et à mesure des années, qu'il n'arrivait pas à régler, même après treize ans. Treize ans qu'ils avaient osé l'abandonner. Treize ans et il n'arriverait jamais à leur pardonner. Il aurait voulu les revoir rien qu'une fois pour leur cracher tout ce qu'il avait sur le cœur. Les revoir pour leur montrer ce qu'il était devenu. Les revoir pour peut-être pouvoir tirer enfin un point sur tout ça. Les revoir, pour avoir enfin une véritable explication sur cet abandon. Pour lui, c'était dans ce sens là le mot abandonné, comme lui l'avait vécu, alors non Marie ne pourrait pas en vouloir à Seextine qui était presque un modèle de vertu et de dévouement pour sa fille.

    Il secoua soudainement la tête, sortant ainsi de ses pensées. C'était le passé, il fallait qu'il oublie, qu'il vive pour le présent, pour le futur, pour ses amis, pour David, pour Nolan&Steve et tout ce qu'ils avaient fait pour lui.
    Il sourit à nouveau à son amie, avant de reprendre la parole:


- Excuse-moi... Bref, le taxi on le prend dans combien de temps? Il faudrait peut-être qu'on bouge de là histoire de ne pas le rater? Enfin, en même temps il faut l'attendre où? Tu le sais ça? Roh... J'suis un boulet quand même!


    Non loin d'eux un taxi se gara, Swen leva les yeux aux ciel, avant de montrer la voiture à Seextine, et il se remit à parler:


- Oh bah visiblement, c'est là-bas, tu penses que c'est le notre? C'est du rapide si c'est le cas.. Enfin tant mieux, plus tôt on sera arrivés, mieux ça sera...

    Il aida Seextine à porter des affaires afin qu'elle ne prenne rien de trop lourd, et se dirigea avec la jeune femme vers le taxi, qui, visiblement était le leur...


- Cool ! Alors en voiture. Tu veux monter où Seex?

    La question pouvait paraitre bizarre, mais certaines personnes préféraient un côté à l'autre de la voiture, et, comme lui s'en fichait, il préférait que son amie s'assoit là où elle préférait...
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MessageSujet: Re: New-York, New-York [Seextine] New-York, New-York [Seextine] EmptyJeu 13 Mai - 22:07

    Parfois j’ai l’impression que j’ai abandonné cette petite perle dans l’unique but de rendre ma vie plus aisé quelques temps. Il faut dire que cela n’a pas vraiment été facile. J’avais à peine seize ans quand j’ai eut Marie, ce fut un moment extrêmement difficile, l’appréhension, la peur, et le décès de celui qui aurait dut être son père n’a en rien faciliter les choses et pourtant, j’ai décidé de la garder, de laisser ce petit bout de vie s’épanouir dans mon abdomen. Je ne saurai dire pourquoi, parce que je l’aimais déjà serait la réponse la plus douce, la plus gentille, mais je crois qu’en réalité, j’avais surtout peur de me retrouver seule, j’avais la peur effroyable de n’avoir plus personne à aimer. Ma mère me jetait dehors, mon père n’était plus vraiment dans ma vie même si cette chose changea par la suite. Aux jours d’aujourd’hui, je ne regrette nullement ce choix qui a eut un impact considérable dans ma vie, mais je le regrette pour elle. Toute petite fille devrait grandir entourée de ses deux parents. Son père est mort, et je n’ai rien trouvé de mieux que de filer alors qu’elle n’a encore que quatre ans. J’ai conscience de manquer tellement de choses, sa première rentrée, son premier amoureux. C’est nullement comparable, un coup de téléphone, et un câlin avant de s’endormir. Aurai-je aimé grandir dans ces conditions ? Je sais bien que non… Même si ses grands parents paternels la couvrent d’amour… Est-ce que ma fille me le pardonnera ?

    Je me rends finalement compte qu’en réalité je n’ai pas vraiment peur de sa réaction, Swen n’a pas tort, Marie est intelligente et comprend tout très vite, j’ai plus peur d’un jour ne plus pouvoir me regarder dans un miroir. Qui suis-je en dehors du cocon que j’essaie de lui offrir ? Une étudiante de première année de psychologie qui multiplie les aventures brèves et les soirées festives. Est-ce digne d’une mère ? Je tente de chasser ces idées de mon esprit, j’ai tendance à douter dès que le moment de la retrouver approche. Et si un jour elle ne m’appelait plus maman ? Si un jour elle refusait de perdre ses week-ends à me voir ? Une boule se forme dans mon estomac, mais je crois que je n’y prête plus vraiment attention alors que Swen semble être perdu dans ses pensées. Depuis que Marie est née, l’instinct maternel ne cesse de se réveiller en moi, et pas seulement pour ma petite fille. A voir Swen aussi troublé, j’aimerai simplement le prendre dans mes bras pour lui dire combien je tiens à lui, et combien je veux qu’il aille bien. Je ne saurai dire ce qui trotte exactement dans son esprit, mais je vois qu’il s’agit de quelque chose qui le blesse profondément. Et c’est loin de me laisser indifférente, j’entrouvre à peine les lèvres qu’il semble revenir à lui, pour poser un tas de questions auxquelles je ne sais même pas répondre. L’homme qui a répondu à mon coup de téléphone a simplement dit qu’il serait là en un éclair, et je n’ai pas vraiment le temps de répondre à Swen avant qu’un taxi ne prenne place non loin de nous.

    SEEXTINEApparemment nous y serons rapidement, c’est le notre.

    En effet, un homme se hisse hors du véhicule pour nous saluer tout en disant d’une voix quelque peu anglaise, avec un petit accent bien prononcé ‘Mademoiselle Crawford ?’. Swen s’empare des bagages les plus lourds et je me charge du reste avant de le suivre jusque dans le véhicule qui semble être la derrière ligne droite avant de retrouver ma petite fille. Finalement, je repousse une mèche en arrière après avoir déposer les bagages dans le coffre et sans même prononcer une réponse, je me rue sur la place de droite, invitant alors Swen à se glisser à mes côtés. Je dois avouer que des milliers de sujets me trottent en tête, des sujets que je n’ai jusqu’alors pas put vraiment aborder avec Swen. Il faut dire que son nouveau couple semble bien l’occuper. C’est d’ailleurs la première de mes questions.

    SEEXTINEAu fait, tu ne m’as pas parlé de ton charmant petit ami… David, c’est ça ?

    C’est étrangement une pointe de jalousie qui naît dans ma poitrine lorsque je prononce ce nom et que je vois les étoiles scintiller dans les yeux de mon ami. Je suis sincèrement heureuse pour lui, cependant j’ai si peur de le voir s’éloigner. Et si David était son nouveau confident, son ami, son amant à la fois, aurait il le temps d’être encore un peu avec moi ? Je dois avouer que Swen m’a très mal habituée, il est toujours là quand j’ai besoin de lui, et l’idée qu’il puisse ne plus être là est plutôt effrayante. Finalement je pose ma tête sur l’épaule de Swen, pour y trouver le réconfort dont j’ai réellement besoin, alors que la voiture s’avance à grande vitesse jusqu’à la petite maison dans laquelle grandit la prunelle de mes yeux. Nous y serons dans quelques instants et je m’empresse de poser une autre question, ma curiosité me fera défaut….

    SEEXTINEA quoi tu pensais tout à l’heure ? Qui te rendait triste ?
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MessageSujet: Re: New-York, New-York [Seextine] New-York, New-York [Seextine] EmptyVen 14 Mai - 19:48

    Installés plutôt confortablement dans la taxi, Seextine lui posa une question sur David. Turner ne put s'empêcher de faire un sourire niais. Il l'aimait son David, tellement. Il ne savait pas trop quoi dire pour parler de lui le plus objectivement possible, après quelques secondes de réflexion, il se décida finalement à le faire au feeling !


- Déjà commençons par le commencement. Dav' a 20 ans comme moi, il est Alpha et étudie la médecine, où il est en 2ème année... C'est un ex-gamma... Voilà en présentation très globale... Hum, après, on s'est rencontrés à la partie mousse, et depuis on est ensemble. on s'aime et voilà.. Si t'as d'autres questions n'hésites pas en poser surtout...

    Le garçon haussa un sourcil lorsqu'elle lui demanda pourquoi il était triste tout à l'heure. Il hésita longuement à lui dire, non pas parce qu'il n'avait pas confiance en elle, mais parce qu'il ne voulait pas que ça change leur relation... Et si jamais après ce qu'il dirait, elle ne voudrait se confier à lui ?! Il ne voulait pas perdre cette belle amitié qu'il avait avec la jeune Bêta. De plus, s'il y a un sujet qu'il détestait aborder c'était bien ses parents biologiques... Mais il devait bien lui dire la vérité, il ne voulait pas lui mentir, pas à elle, il avait trop longtemps pas mentionné ce sujet... Peut-être qu'elle lui en voudrait? Il ouvrit la bouche pendant quelques secondes, avant de la refermer, puis finalement, il se mit à regarder par la fenêtre avant de se mettre à répondre réellement


- Je ... Tu me promets de pas m'en vouloir ? Ou de ... Non laisse tomber. C'est quand tu parlais d'abandon, j'pensais à mes parents biologiques., enfin à mes "vrais" parents quoi, si on peut parler d'eux comme ça... Enfin bon c'est du passé, ça c'est passé il y a treize ans. Crois-moi, Marie ne pourra jamais penser que tu l'abandonnes... Il la regarda quelques secondes, avant de reprendre Je... Enfin, je suis désolé de ne pas t'en avoir parlé avant, mais, j'aime pas y penser, et encore moins en parler. Ca fait mal, mais c'est comme ça,et rien n'y personnes ne le changera... Je veux pas que ça change quoi que se soit entre nous, et, surtout ne me plains pas ou j'sais pas quoi.

    Il se tut, chaque seconde qui passait sans aucune réponse, le mettait de plus en plus mal à l'aise, il avait l'impression de vivre un supplice. Il aimait trop Seextine, ça le rendait rien qu'à l'idée qu'elle puisse lui en vouloir. Il ferma les yeux, et inspira un bon coup avant de les rouvrir. Il ne savait pas quoi dire, pas quoi rajouter. Il avait l'impression que son coeur s'emballait, mais il fallait qu'il se calme, et très vite, s'il ne voulait pas perdre le contrôle de la situation, il rajouta finalement un petit désolé presque imperceptible. Il fallait qu'elle lui pardonne si jamais elle lui en voulait, et pour cela il était près à tout, même à se mettre à genoux devant elle et la supplier...
    Histoire de changer de conversation, il changea de sujet en espérant que cela détendrait l'atmosphère


- Bon, on est presque arrivés non?! J'ai un piètre sens de l'orientation, heureusement que je ne viens pas te rejoindre directement sinon tu peux être sûre que tu me retrouverais à l'opposé de là où je devrais aller... Remarque ça pourrait être drôle pour toi, un peu moins pour moi. Tu m'imagines?! Si j'suis perdu au beau milieu de New-York, j'mourrais au moins de soif et de faim avant de pouvoir revoir ton beau visage... Ouais bon j'arrête là, parce que j'ai l'impression de m'enfoncer tout seul...

    Il toussota légèrement et regarda son amie en souriant, ou du moins en essayant de sourire...
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MessageSujet: Re: New-York, New-York [Seextine] New-York, New-York [Seextine] EmptyMar 5 Oct - 17:09

Corbeille.
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