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[UK] Happy Birthday, son

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MessageSujet: Re: [UK] Happy Birthday, son [UK] Happy Birthday, son - Page 3 EmptyJeu 2 Jan - 10:18

Happy Birthday, son
Kenzo & Noah & William




Effectivement, ce n’est pas en stoppant net de parler que nous allons arranger les choses. Cependant, ça ne pourra pas non plus les envenimer. Il faut voir le bon côté des choses, non ? De toute façon, je n’ai même plus envie de tenter de justifier quoi que ce soit, ou bien d’essayer de comprendre telle ou telle situation quand on s’entête à me cacher la vérité. Car je ne suis pas idiot, je vois bien que l’on ne m’a pas tout dit. Ce qu’attend Noah pour tout m’avouer ? Mon lit de mort, probablement. Il n’a jamais été très rapide pour ce genre de choses de toute façon. Alors en attendant, je me renferme sur moi-même avec, pour seule motivation, le désir qu’il avait exprimé en Ecosse en voulant me voir sorti de sa vie. Alors pourquoi Diable se trouve-t-il ici, dans ce taxi ?

Je ne parle pas du reste du trajet. Noah non plus d’ailleurs. Seul Kenzo tente d’arracher une conversation au chauffeur. Pour ma part, je fulmine. D’un côté, j’ai envie d’arriver le plus rapidement possible, uniquement pour quitter ce taxi. Et d’un autre, je voudrais que le voyage dure encore longtemps, seulement pour éviter une prise de tête avec les parents. Ils ne s’attendent déjà pas à voir leur fils cadet, ce n’est pas pour apprendre qu’ils sont grands-parents dans la même minute. Finalement, nous arrivons sur place. Mon père travaille dans le jardin et ma main vient de sortir de la maison. Je mets les pieds dehors. Clairement, l’expression qu’affiche mon visage donne l’impression que je suis un mal-baisé de première catégorie. Et quand on voit sortir Noah du taxi, on comprend vite pourquoi.

L’accueil est froid. En temps normal, nous aurions été salués à coups de câlins par notre mère. Elle semble énervée. Le fait est qu’elle en veut terriblement à Noah. Etonnant quand on sait qu’après environ vingt ans d’absence, lorsque je me suis pointé ici, elle a fondu en larmes et m’a serré fort contre elle. Non, cela ne signifie pas qu’elle aime moins mon petit frère. Le fait est qu’elle possède le même point de vue que moi : Noah a été le témoin de la souffrance de ma mère durant mon absence. Il sait mieux que quiconque ce qu’elle a put ressentir et l’état dans lequel elle a pu se trouver. Et pourtant, il a réitérer la situation, volontairement. Voilà pourquoi elle a plus de mal à lui pardonner. Si elle me réserve le même accueil glacial, c’est probablement parce qu’elle pense que je suis le responsable de la venue de Noah. Non, non et NON !

Et comme si Kenzo ne trouvait pas la situation assez stressante, voilà qu’il annonce de but en blanc être le petit-fils des Clives. Là, je fulmine. Merci pour le tact, fils, vraiment. Mon pied s’écrase sur le sien. Je me suis d’ailleurs assuré avoir marché dans la boue afin de bien salir ses pompes. Ca t’apprendra à avoir la langue trop pendue. L’attaque cardiaque qu’il va avoir en voyant sa chaussure sale va me foutre la paix quelques minutes. Je repose mon attention sur mes parents qui ne semblent pas comprendre ce qu’il se passe.

- On peut entrer et discuter ?

Ils restent immobiles un instant puis semblent comprendre que nous avons fait le voyage uniquement pour cette conversation, signe que ce n’est pas le genre de chose à dire par téléphone. Nous rentrons donc dans la maison. Je m’assois sur le canapé. Je suis mal à l’aise. Non pas que j’ai honte de Kenzo, bien au contraire. Cependant, je ne sais pas vraiment par où commencer. Heureusement, c’est mon père qui brise le silence en fixant Kenzo, sur un ton neutre.

- On s’est déjà vu, non ?

Oui, effectivement, à « l’enterrement » de Noah. Je reste silencieux un moment, avant de prendre mon courage à deux mains pour leur expliquer la situation.

- Quand j’étais à l’armée, au Pakistan, j’ai rencontré une femme. Salma.

Par ces simples paroles, je leur fait comprendre implicitement que ce que Kenzo a dit tout à l’heure est vrai. Il est leur petit fils. Le suspens est déjà tombé mais vue les soucoupes qu’ils possèdent à la place des yeux, ils souhaitent des explications.

- J’ai eu une histoire avec elle, le temps de ma mission. Et… quand j’ai dû repartir, elle a préféré gardé pour elle qu’elle… qu’elle portait mon fils.

Voilà qui devient explicite. Je tourne la tête vers Kenzo. Oui, ça explique les traits de ressemblance qui nous lient.

- Je n’ai jamais été au courant de l’existence de Kenzo. C’est lui qui est parti à ma recherche cette année. Il a rassemblé des informations me concernant et ça l’a conduit chez Noah. Puis vers moi. Bref, je vous annonce que vous êtes officiellement… grands-parents.

Bon d’accord, le stress est visible dans mon regard. J’ai peur de leur réaction que j’espère bonne. D’ailleurs, je n’ose même plus levé les yeux vers eux.



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MessageSujet: Re: [UK] Happy Birthday, son [UK] Happy Birthday, son - Page 3 EmptyVen 3 Jan - 13:10


happy birthday, son
Kenzo ft. William ft. Noah

Maman ne s’est pas encore mise à me hurler dessus, c’est bon signe. La dernière fois, j’avais eu droit à la gifle la plus mémorable qui soit. Mémorable, parce que ma mère avait toujours évité de me frapper, même lorsque je faisais des bêtises. Mon air angélique qui la culpabilisait, parait-il. Cependant, je remarquai bien vite qu’elle s’adressait davantage à mon frère et à Kenzo, plutôt qu’à moi. Ne serait-ce que par ce regard fuyant et ses lèvres qui se pinçaient dès que j’entrais dans son champ de vision. Mon père lui, quoique tout aussi surpris par notre visite, arbore déjà un sourire, signe que la plaie est définitivement refermée. « Kenzo, fais-moi penser de t’acheter un livre sur le manque de tact sur le chemin du retour. » Parce qu’en plus d’être une véritable pie, mon neveu n’avait pas pu s’empêcher de leur annoncer la nouvelle, de la façon la moins…choquante qui soit, dirons-nous. Et au vu de la tête qu’affichaient nos parents, je crains qu’il ne faille rapidement un siège avant qu’ils ne fassent un arrêt cardiaque sur place. Heureusement, William reprend rapidement la situation en main, tandis que ma mère les conduit à l’intérieur et que j’aide mon père à transporter les bagages. « C’est bon, je vais le faire, maintenant. Tu devrais aller t’asseoir auprès de maman, William a plein de choses à vous raconter. » murmurai-je une fois la porte refermée. Tout transporté dans les chambres pour éviter d’avoir à assister aux éclairs de panique puis de tendresse incontrôlée que j’aurai lu dans leurs yeux si j’avais été présent aux côtés de William et Kenzo. D’ordinaire, ces démonstrations d’attention ne m’auraient pas dérangé, mais depuis que Catherine et moi étions…en froid, autant dire que je ne serais pas à l’aise pour deux sous lorsque cela se produirait. A l’étage, je me pose donc un moment sur mon lit, dans l’attente que ce moment de joie intense n’arrive, et que je puisse ensuite redescendre et faire comme si de rien n’était. « Hello pretty  Oui, nous sommes bien arrivés et tout le monde va bien. Un peu fatigué peut-être, je ne crois pas que William a beaucoup fermé l’œil de la nuit. Et toi, ça va ? Amoun ne fait pas trop de bêtises ? » Adossé à la fenêtre de ma chambre, j’occupais donc mon temps à discuter par téléphone à ma petite amie, tandis que plus bas, les premiers cris fusaient. « Oh, for God ! Mon petit-fils … Tu… » Ma mère en perdait ses mots. Pendant plusieurs secondes, mon père garda le silence avant de rire aux éclats devant l’air abasourdi qu’elle affichait. « Je crois que tu lui fais peur, my dear. » Quoiqu’il fut aussi ému qu’elle. « Et quel charmant jeune homme ! » Et mon père de rajouter en lui faisant un clin d’œil de côté. « Tout le portrait de son grand-père, pas vrai fiston ?! » « Oh God !! Viens faire un câlin à ta grand-mère mon chaton !! William, tu es papa …c’est si…je suis si heureuse, mon chéri ! » poursuivit Catherine en étouffant Kenzo entre ses bras, les yeux en larme.
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MessageSujet: Re: [UK] Happy Birthday, son [UK] Happy Birthday, son - Page 3 EmptySam 4 Jan - 18:49



Alors que je commence à saisir que j'ai peut-être parlé un peu vite, je sursaute en sentant le pied de mon père s'écraser sur le mien. "Oh non, mes chaussures ! Mais t'aurais pu faire attention, maintenant j'ai l'air d'un bouseux ! Si ça te va bien, tant mieux, mais te sens pas obligé de partager ! C'est pas possible, ça... Non mais c'est vrai, on s'acharne à faire des efforts pour avoir l'air classe, et t'as toujours quelqu'un qui fait une gaffe et qui te tire vers le bas, c'est pénible à la fin !" C'était la diva Kenzo dans son grand numéro de fashion victim excédé, cadeau. Et pas à un seul moment je ne me figure qu'il peut s'agir d'un acte délibéré. Je suis peut-être d'ailleurs le seul, vu le regard exaspéré de mon oncle. "Il a des images, ton livre ?" Quoi ? Lire un livre sans images, c'est comme faire les magasins à l'aveugle : pénible et sans intérêt. En prime, je ne sais pas pourquoi on me reproche toujours mon manque de tact alors que je ne fais qu'être honnête. On me serine sans arrêt sur ce qu'il ne faut pas dire alors que ce n'est que la stricte vérité. Ils ne sont pas tous hyperactifs, ils ne savent pas ce que c'est d'avoir une idée à la seconde et ne jamais pouvoir tout garder pour soi. Je suis la petite troupe à la maison en dévisageant les parents Clives avec un peu trop de curiosité, je veux bien l'admettre. J'essaie naïvement de repérer les ressemblances de chacun avec leurs géniteurs. En premier lieu, je remarque qu'ils font à peu près tous la taille de leur père, moi y compris. Tandis que William préfère s'asseoir sur le canapé, je jette un œil à Noah qui monte à l'étage avec les valises à la main. "Attention aux miennes, Tonton !" Je n'allais pas lui dire que j'y avais mis des produits et des crèmes fragiles, autrement mon père m'aurait regardé avec inquiétude. Debout, les bras croisés sur mon torse, j'écoute l'histoire en accéléré qu'il sert à ses parents pour expliquer ma présence et, au-delà de tout ceci, mon existence. La réaction de ma grand-mère me fait déglutir et je serre nerveusement la manche de mon cardigan. J'ai peur qu'ils le prennent de travers, me rejettent et, pire encore, qu'ils en veulent à William. Les choses ont toujours été claires entre nous : jamais je n'en ai voulu à mon père de n'avoir pas été là puisqu'il ne savait rien de moi. Alors je veux qu'il en soit autant pour tous les autres, à plus forte raison qu'il a pris le risque de me présenter à eux de front. Les éclats de rire de Patrick me détendent un peu et bientôt, j'en viens à bomber le torse en roulant des mécaniques. "Un peu, que j'suis beau !" Ça y est, l'erreur est commise : ne jamais flatter Kenzo sur son physique si vous ne voulez pas le voir se changer en monstre d'égocentrisme. J'accueille avec plaisir ma grand-mère qui m'étouffe plus qu'elle ne me fait un câlin, et je ne m'en plains pas. Je la serre à mon tour jusqu'à la soulever du sol en riant, un baiser déposé sur son front. Je tends un bras et j'attire Patrick jusqu'à moi pour un câlin collectif. Pendant un instant, je garde les yeux rivés sur William pendant cette étreinte. Une larme roule sur ma joue gauche, puis une seconde, une troisième, et bientôt je ne peux pas les retenir plus longtemps. La main de mon grand-père dans mes cheveux ne me dérange même pas, c'est dire. Toute ma vie, j'ai rêvé de ce moment où j'aurais une famille, une vraie. Si je sens les parents Clives surpris, c'est parce qu'il ne peuvent pas comprendre. J'ai mis une vie à me battre pour voir le lendemain et enfin, mes efforts sont récompensés. "Merci..." répétai-je d'une voix entrecoupée. Finalement, je recule et je les relâche. Quoique, à bien y regarder, je tiens la main de ma grand-mère dans la mienne. J'attrape le mouchoir qu'on me tend et j'essuie mes joues avant de me moucher. Assez bruyamment, ce qui fait sourire Patrick. Pourquoi ? Parce que lui et ses fils font exactement le même son. C'est un détail, mais ça l'amuse. Je recule un peu puis je retrouve vite mes esprits. "Ça fait vraiment plaisir, d'être là... Avec vous. Tous." ajoutai-je en regardant mon père. S'il est rancunier, j'ai déjà oublié notre dispute. Du fond des yeux bleu que nous avons en commun, il peut voir toute la reconnaissance d'un fils, de son enfant. Finalement, je préfère m'asseoir et soupirer un bon coup en regardant le couple Clives. "D'ailleurs, tant qu'on y est, vous êtes même arrière grand-parents ! J'ai adopté le fils de ma petite-amie, Meleya. Il s'appelle Charlie, c'est un vrai p'tit bout trop mignon." Grande première : Kenzo ne se met pas en valeur dès le départ. C'est rare. "Attendez, j'reviens !" Je me lève et monte à l'étage pour y retrouver Noah. "Eh, tu fais quoi tout seul là-haut ? Allez, ramènes-toi !" Sans complexe, je l'agrippe par la manche pour l'attirer avec moi au rez-de-chaussée. Tant pis si ça déplaît, je ne lâcherai pas le morceau. Une fois en bas, je le fais s'asseoir puis lui souris. "Toi aussi, il faut que tu fasses connaissance avec ton petit neveu !" Je sors mon téléphone et le fais passer entre les mains, avec un petit diaporama de toutes les photos avec Charlie, Meleya et moi. Des poses les plus émouvantes aux plus drôles, il y en a pour tous les goûts. Et pendant ce temps-là, je peux en profiter pour regarder toute la petite famille réunie. Un rêve éveillé.
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MessageSujet: Re: [UK] Happy Birthday, son [UK] Happy Birthday, son - Page 3 EmptyMar 7 Jan - 20:03

Happy Birthday, son
Kenzo & Noah & William




J’arque un sourcil face à la réaction de Kenzo lorsque je lui ai volontairement écrasé le pied. Non, la fin du monde ne devait pas avoir lieu le 21 décembre 2012, mais bel et bien aujourd’hui même. A l’écouter se plaindre, on a du mal à croire qu’il a vécu des choses difficiles dans la vie. On a davantage l’impression qu’il s’agit là d’un gosse de riches que l’on a longtemps couvé et qui se prend pour le centre de l’univers. Je me retiens de lui adresser en unique réponse un doigt d’honneur pour le faire taire. Mais ça ne serait pas très correct, surtout lorsque l’on est anglais. Je me contente donc de croiser les bras contre mon torse en arquant toujours un sourcil.

- T’es sûr que tu n’es pas gay ?

Simple, clair et précis. Sans attendre sa réponse, je rentre dans la maison en compagnie de la matriarche Clives.

La tension entre Noah et ma mère ne passa par inaperçue. Pour toute avouer, je ressentis même une pointe de pitié pour mon petit frère. A mes yeux, j’avais le droit de lui en vouloir. Cependant, j’estimais que notre mère devait rapidement lui pardonner. Après tout, elle ne m’a pas tenu rigueur de ses deux décennies d’absence. Il me paraissait donc logique qu’elle ne puisse pas lui en tenir rigueur plus longtemps. Question d’égalité. J’aurais une discussion avec elle s’il le fallait, sans que cela ne signifie pour autant que je pardonnerai moi-même à Noah. Je lui en voulais toujours autant, aussi bien pour sa fausse mort que pour les dernières paroles que nous avions échangé en Ecosse.

En attendant, je suis bien décidé à mettre cette histoire de côté afin d’apprendre à mes parents qu’ils possèdent bel et bien un petit fils. De son côté, Noah s’est éclipsé après avoir monté les bagages à l’étage. Je ne cherche pas à le faire descendre. Je ne souhaite toujours pas lui adresser la parole. Oui, je peux être très rancunier dans mon genre. Surtout s’il n’y a pas eu de discussion valable pour tenter d’apaiser les tensions. De toute façon, j’ai mieux à penser. Comme la réaction de mes parents, par hasard. Et là, grande surprise. Ma mère laisse éclater sa joie. De nombreuses émotions se lisent dans sa voix comme sur son visage. Mon père, moins expressif, ne cache pourtant pas le fait qu’il soit heureux face à cette nouvelle. Bon, tant mieux. C’est un stress en moins à gérer.

Tout ceci finit en câlin collectif. Enfin par précaution, je reste à l’écart. Les démonstrations d’affection, ce n’est pas ma tasse de thé, sauf lorsqu’il y a du sexe à la clef. Et là, clairement, ce n’est pas le cas. Je lève les yeux au plafond avec un air faussement exaspéré. On peut faire une avance rapide ou pas ? Finalement je croise le regard de mon fils et ne peux fermer les yeux sur les quelques larmes qui coulent sur ses joues, tant l’instant est émouvant. Et là, surprise, au moment où je cligne des yeux, je sens une très fine goutte. What the fuck ?! Je me reprends très vite en l’essuyant et reprends un air de grand dur. Qu’est-ce ça veut dire ?! A croire que je fais preuve d’humanité. On aura tout vue…

- Oh mon fils est ému… !
- J’vois pas pourquoi tu dis ça.
- T’as un œil qui pleure, chaton.
- Ca, c’est parce que t’as pas dû faire la poussière depuis un bail.


Sourire de connard adressé à ma mère qui signifie clairement : « C’est ton imagination, tu n’as rien vu ! ». Finalement, Kenzo ne trouve rien de mieux à faire que leur avouer qu’en plus d’être grands-parents, ils sont même arrières-grands-parents. Godness. Ca me rappelle que je suis vieux maintenant. Et alors qu’il part à la recherche de Noah, je tourne la tête vers mes parents qui viennent de m’observer avec insistance. Là, je lève les mains avec innocence.

- Promis, après, il n’y a plus de surprises. Sinon je vais faire une attaque…

Une fois que Noah est redescendu, je l’ignore du regard. Le téléphone portable passe entre chaque main, sauf les miennes. Et quand ma mère me tend le cellulaire, j’arque un sourcil.

- Tu ne veux pas le voir ?
- Je l’ai déjà vu, figure toi.


Bon, pour tout avouer, je l’ai même pris en photo avec mon téléphone portable. Mais ça, c’est un secret entre le cellulaire et moi.


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MessageSujet: Re: [UK] Happy Birthday, son [UK] Happy Birthday, son - Page 3 EmptyDim 12 Jan - 18:34


happy birthday, son
Kenzo ft. William ft. Noah

S’est-il pas mignon de bouder parce qu’on a sali ses belles chaussures. Ici mon garçon, dans la ferme de tes grands-parents, ce ne sera ni la poussière, ni la boue, ni les sels des animaux qui manqueront sur ton passage. Je me demande d’ailleurs ce qui lui a pris de porter de telles chaussures dans un endroit comme celui-ci. A moins que William ne lui ai pas dit que nos parents tenaient une ferme, ou que Kenzo ait mal interprété la notion de « fermiers », ce qui ne m’étonnerait pas plus que ça à dire vrai. Quoiqu’il en soit, retenant un sourire, je me précipite bien vite à l’intérieur de la maison pour déposer nos valises à l’étage, histoire que nos parents sachent enfin qui était le nouveau venu aux côtés de leur aîné.

« Beau, et modeste. Il n’y a pas de doute, c’est bien ton petit-fils ! » argua mon père en tournant la tête vers sa femme, l’air taquin. « Ouuhhh fais-moi descendre poussin, fais-moi descendre… » Ma mère était apparemment aux anges. Lorsque Kenzo l’avait prise dans ses bras, elle n’avait pas arrêté un instant de rire, et de rougir devant la force herculéenne dont faisait preuve son petit-fils en guise d’affection. « Mais c’est qu’il est fort comme son père, notre petit-fils ! Patrick, tu as vu ça ? J’étais comme une plume dans ses bras. Ohhh, mon cher petit !! » Kenzo ne pouvait pas s’arrêter si on lui parlait de son physique d’apollon, et sa grand-mère ne pouvait pas non plus s’arrêter dès qu’elle se mettait à couver ses œufs. Les deux font vraiment la paire. « Ola ola, doucement mon grand. Comment ça « arrières grands-parents ? » Les yeux écarquillés, Patrick chercha une nouvelle explication dans les yeux de son fils, tandis que Catherine se souciait davantage de passer ses doigts dans les cheveux ou contre les joues de son nouveau « poussin », l’air rêveur. « Je vois. C’est… une incroyable nouvelle ! » souligna l’homme, visiblement surpris. Il faut dire que ni William, ni moi n’avions jusqu’ici semblé être très « fertiles ». Le fait que Kenzo en revanche, après seulement vingt deux années d’existence, soit déjà père, prouvait une chose : il n’avait pas l’intention de suivre les traces de son père et son oncle sur ce point. La famille semblait très importante aux yeux de ce « grand » garçon, il avait donc hérité ce gène de ses grands-parents qui eux-mêmes, avaient eu des enfants très jeunes.


« Tu n’es pas le seul, fiston. En tous cas je te félicite encore une fois, ton fils est … » « ADORABLE !! » l’interrompit Catherine, toujours émue, en allant quémander un câlin à son époux. « Dire que tu es père, mon chéri. Je n’aurai jamais cru que… » Elle s’interrompt, le sourire aux lèvres. Il avait compris le message. Elle n’aurait jamais cru que William puisse être père, connaissant son aversion quant au fait de s’engager, et surtout, qu’il le soit avant moi qui, de toutes évidences, ai toujours été désireux de fonder une famille. Comme quoi, ainsi va la vie comme on dit.

Après avoir raccroché mon téléphone, j’entends les pas de mon neveu qui se rapprochent. Un effort, Noah, essaie de sourire juste pour aujourd’hui. « J’avais un coup de fil à passer. J’arrive. … qu’est-ce que tu viens de dire ? Mon « petit-neveu » ? » Je reste ébahi, à mon tour. Jusqu’à ce que je vois les photos du fameux petit bout. « Kenzo ! Je ne savais pas que tu étais… toutes mes félicitations, il est tellement mignon. » Occupé à baver devant les photos de Charlie, je ne remarque même pas ma mère qui n’est restée que quelques secondes avant de s’éloigner, prétextant même à Patrick qui l’a interpellé dans un murmure, que le dîner ne se ferait pas tout seul. « Tu le savais ? » demandai-je alors à mon frère, en oubliant un instant qu’il ne m’adressait plus la parole. « Tu dois être fier de lui, hum ? » ajoutai-je en donnant un coup de coude attendri à Kenzo, sourire aux lèvres. « Tu me le présenteras ? Officiellement, je veux dire. Et qui est cette… Meleya ? Une jeune fille de ta promotion ? »

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MessageSujet: Re: [UK] Happy Birthday, son [UK] Happy Birthday, son - Page 3 EmptyJeu 16 Jan - 6:18



En observant les autres enfants, au Pakistan ou en Inde, je me suis pris à imaginer à quoi pouvaient bien servir les grands-parents. Les parents de ma mère n'étant plus là depuis bien longtemps avant ma naissance, je cherchais parfois à me faire une idée de ce à quoi pouvaient ressembler les parents de mon géniteur. Après avoir rencontré William et Noah, j'étais décontenancé, un peu égaré. Les frères ne se ressemblaient tellement pas au niveau du caractère que les parents n'étaient fondamentalement pas responsables de la tournure de chacun. Et aujourd'hui, je peux les observer. Catherine, d'abord. Une femme qui, malgré son environnement campagnard, a tout d'une grande dame, une Lady anglaise comme dans les livres. En plus de cette attitude altière, il est facile d'observer une immense affection, une charge émotionnelle forte qui s'éloigne un peu du portrait peu flatteur que Kirby a dressé de sa belle-mère, alias "le dragon", pour reprendre ses mots. N'est-ce pas plutôt une marque de possessivité ? Une jalousie féminine ? Qui sait. A côté d'elle, il y a Patrick. Pendant qu'ils sont en train de se faire passer le téléphone pour regarder Kenzo junior – accessoirement, il s'appelle Charlie, mais c'est pas grave – j'observe mon grand-père à la dérobée, un peu comme un enfant timide face à un adulte qu'il ne connaît pas. Grand, solide, des épaules carrées et une lueur extrêmement bienveillante dans le regard. C'est ce regard qui me fascine le plus, il incarne aussi bien l'autorité que la douceur, comme un homme rompu à l'art d'aimer les siens – femme et enfants – depuis des décennies. "Non, pas mes cheveux, s'il te plaît…" Je me dérobe à la main envahissante de Catherine qui, pourtant, veut sûrement bien faire. On ne touche pas les cheveux de la star. On a le droit de le tripoter n'importe comment juste pour toucher le Rêve Masculin du bout des doigts – rien que ça – mais on ne décoiffe jamais Monsieur Kenzo. Règle de base, que tout le monde la retienne. Contrairement à la remarque ironique de William tout à l'heure, je ne suis pas gay, seulement l'un de ces jeunes hommes précieux. Ca peut lui paraître étrange, mais il n'a jamais connu la misère à son plus grave niveau. Quand on s'estime heureux d'avoir une semelle sous les pieds et quelques bouts de tissus sur le dos, c'est qu'on est vraiment à un stade désespéré. Toutefois, du jour où j'ai connu la fréquentation d'une famille adoptive très riche, j'ai vite quitté mes guenilles, car il n'y a pas d'autres mots. Je suis devenu irrémédiablement allergique à tout ce qui peut me salir, tâcher des vêtements parfaitement coupés ou souiller des chaussures de grande marque. Je ne supporte pas ce qui peut me rappeler la vie à Dharavi. Cela dit, si je suis équipé comme il faut, je ne me sens aucunement gêné s'il faut aller courir dans des champs un tantinet boueux, se rouler dans les feuilles d'automne ou ce genre de choses. Tant qu'on ne salit pas ma tenue "normale", c'est bon. C'est avec un brin de fierté que j'observe les airs réjouis des Clives autour de la photo de Charlie. Une main sur l'épaule de mon père, l'autre sur celle de Noah, je tourne la tête vers ce dernier. "Bien sûr que je te le présenterai, tout comme il faudra que j'vous présente Meleya." Alias la première femme qui m'a appris ce que c'était que d'être amoureux. Les aventures, ça m'amuse, mais j'en ai fait le tour jusqu'à en faire mon métier, littéralement. Avec elle, tout est simple, généreux, appréciable. Et il n'y a pas de plus beau spectacle que ce sourire timide qu'elle offre lorsqu'un compliment flatte son allure. Elle est peut-être princesse de Bulgarie mais, à mes yeux, elle a tout d'une reine. "Elle étudie aussi à Berkeley, dans la diplomatie et les relations étrangères. D'ailleurs, elle a d'excellents rapports avec eux…" ajoutai-je avec un air coquin et relativement fier. Quoi ? Je lui vends du rêve en direct à chaque fois qu'on se laisse aller à un moment intime, j'ai bien le droit de le souligner, non ? Toutes les femmes de la planète doivent la jalouser, maintenant que je ne suis plus célibataire. Modestie, bonjour. "Elle est doyenne de la confrérie des Alpha… tu te rends compte ? Je sors avec la doyenne des têtes d'ampoule. Entre nous, un peu de glamour, ça leur fait pas de mal. Bref, je tâcherai d'organiser une petite réunion de famille, hein ?" Je glisse un regard entendu à mon père. Oui, tous ensemble, Noah compris. Je récupère mon téléphone puis le glisse dans la poche de mon pantalon avant de commencer à regarder un peu partout dans la maison. "Y en a, des babioles…" Patrick et Catherine ne vont peut-être pas percuter, mais William et Noah, c'est moins sûr. Pour avoir brisé exactement trente-quatre objets dans la maison de Noah et huit dans l'appartement de William, l'opinion des frères Clives veut faire croire que je suis un maladroit de première catégorie, doublé d'un brise-tout surentraîné. D'ailleurs, mes doigts commencent à approcher dangereusement des étagères. "Dites, j'dois vous appeler comment ? Papy et Mamie ? Ca fait longtemps que vous vivez ici ? C'est pas un peu paumé, d'ailleurs ? Non, mais c'est mignon quand même, hein… Et vous faisiez quoi, comme métier, avant ?" William ne vous a pas dit ? Il a engendré un fils en partie hyperactif, surtout par le manque d'attention soutenue, l'incapacité à se concentrer et le besoin irrépressible de toujours faire ou dire quelque chose. Donc si je bombarde de questions, c'est normal, je ne m'arrête que quand je dors. Et encore, si ça se trouve, je parle la nuit. "Oooh, c'est joli, ça…" Ca brille, ça a l'air fragile… et ça se casse facilement. Warning, warning, warning.
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MessageSujet: Re: [UK] Happy Birthday, son [UK] Happy Birthday, son - Page 3 EmptyLun 20 Jan - 23:42

Happy Birthday, son
Kenzo & Noah & William




- Oh ne t’inquiète pas, apprendre que je suis père, ça m’a également surpris.

Non mais sérieusement, qui aurait pu penser que c’est moi qui aurait un fils en premier dans cette famille ? Entre Noah et moi, c’est mon petit frère qui gazouille devant les bébés, c’est lui qui souhaite fonder une grande et belle famille. Pour ma part, je suis l’aîné coureur de jupons, qui ouvre sa braguette dés que l’occasion se présente et qui fuit toutes formes de sentiments tout aussi rapidement. Mais après tout, ce n’est pas comme si Kenzo avait été réellement attendu. Même si je n’estimais pas que sa mère fût seulement un « coup » parmi tant d’autres, nous n’avions pas projeté de fonder une famille même si je m’y serais plié sans hésitation si j’avais appris sa grossesse.

Je ne prête pas réellement attention à la question de Noah. En fait, je fais comme si je ne l’avais pas entendu. Il m’est plus facile de l’ignorer afin d’éviter de lui en balancer assez dans la figure pour à la fois ruiner le séjour de Kenzo et donner envie à mon petit frère de prendre le premier avion pour San Francisco. Je me contente de porter mon attention sur la remarque de mon fils concernant Meleya. Sa parole implicite sur ses « rapports » avec elle me fait sourire. Dans le fond, Kenzo et moi avons un point commun là-dessus : nous sommes un poil machos et sûrs de nous lorsqu’il s’agit de sexe. Je lui aurais presque tapé dans la main en le gratifiant d’un « champion ! » mais mon regard fut assez explicite ce qui me valu les yeux mitrailleurs de ma mère qui finit par s’éclipser dans la cuisine afin de fuir Noah.

J’hésite à rejoindre ma mère, notamment pour discuter avec elle. Mais en attendant, j’observe Kenzo s’approcher dangereusement de quelques babioles se trouvant sur les étagères. Si cela semble sans gravité en temps normal, lorsqu’il s’agit de mon fils, c’est tout autre. Maladroit comme il est, il serait capable de faire tomber l’étagère entière. Après ses mille et une questions, il commence à poser ses doigts sur un objet à priori fragile. Je me lève à une rapidité déconcertante. J’eus l’impression d’être dans un film, quand on prononce un « Nooonnnnn » grave, au ralenti. Je m’empare de l’objet qu’il convoite avec un naturel mal représenté, ce qui fait hausser un sourcil à mon père.

- Oui c’est très… joli…

Crédibilité : zéro. Je tourne enfin la tête vers Noah. Je lui lance finalement l’objet avec adresse afin qu’il le récupère dans ses mains. Une façon silencieuse de lui faire comprendre de garder un œil sur Kenzo afin d’éviter qu’il casse tout. Qu’il ne crie pas victoire trop vite, je dois seulement parler avec notre mère. Je m’éclipse donc dans la cuisine afin d’y retrouver ma mère. Si je suis un homme froid, il m’arrive d’être câlin avec des femmes après l’amour, ou bien avec ma mère. Je ressens ce besoin de la protéger. Je m’approche d’elle et passe mes bras autour d’elle afin de la serrer contre moi. Je sais que la présence de Noah ne lui est pas aisée et qu’elle a besoin de soutien. Cependant, il est également nécessaire qu’elle lui pardonne même si, pour ma part, je lui en veux toujours. Mes lèvres se déposent sur sa tempe.

- Qu’est-ce que tu attends pour aller prendre ton second fils dans les bras ? Je sais que t’en crèves d’envie mais que tu t’empêches de le faire parce que tu lui en veux.

Oui, il peut être étonnant de voir que je suis en train de prendre la défense de mon frère alors que je lui en veux énormément. J’estime cependant qu’il ne mérite pas que tout le monde lui tourne le dos.

- Alors explique-moi pourquoi moi, j’ai le droit de te faire un câlin ? J’ai disparu pendant plus de vingt ans. Pourquoi as-tu été capable de me pardonner et que tu n’y arrives pas avec Noah ?

Je venais de reculer la tête afin de la regarder dans les yeux, l’observant avec insistance et calme.

- Tous tes enfants sont en parfaite santé. Tu viens d’apprendre que tu avais un petit fils ainsi qu’un arrière petit-fils. Ce jour est censé être l’un des plus beaux de ta vie. Alors mets ta rancœur de côté et vas profiter de Noah. Tu lui manques et je sais qu’il te manque. Donc file l’embrasser, je m’occupe de la cuisine.


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MessageSujet: Re: [UK] Happy Birthday, son [UK] Happy Birthday, son - Page 3 EmptyMar 21 Jan - 15:02


happy birthday, son
Kenzo ft. William ft. Noah

Ma mère fronce les sourcils, devant le souci évident de son petit-fils à garder intact sa crinière gommée de gel. C’est qu’elle n’y est pas habituée, à autant de chichis pour soigner son apparence. Certes, William est élégant, mais elle ne l’a pas vu depuis si longtemps qu’il lui faut s’habituer. Et moi, ma foi… je n’ai jamais été grand amateur de mode, comme le prouve ma tenue actuelle, digne de Bobo, le baba cool. En attendant, je me plais déjà à m’imaginer pouponner mon petit neveu. Et à m’attendrir devant le spectacle d’un Kenzo plus possessif envers l’enfant qu’il ne voudrait l’admettre au départ. Je suis persuadé qu’il est un bon père pour cet enfant, ne serait-ce que par ce côté tactile et toujours de joie qu’on lui connaît. Quant à cette Meleya, je suppose qu’elle est d’une beauté sans nom, puisque Kenzo a si souvent rappelé que l’aspect esthétique était d’importance ce sans quoi l’on perdait tout intérêt, que je ne saurais en douter. Il me tarde elle aussi de la connaître. Peut-être connaît-elle Kirby d’ailleurs… ou Aengus, ou Tacha… Peut-être l’avais-je déjà vu mais n’y ais pas prêté plus d’attention que cela en songeant à une inconnue de passage. A ce propos, je n’aurai jamais pensé que Kenzo puisse s’engager un jour dans une relation sérieuse. Lui qui m’a toujours paru suivre les traces de son père, du jour même où j’ai fait sa connaissance, un dom juan en puissance. Aurait-il mûri, en si peu de temps ? Alors que William même en est toujours au même point ? Serait-il possible qu’il tienne du côté maternel, plus romantique, de notre famille ? Nous verrons bien, avec le temps. Fronçant les sourcils à sa remarque sur les « relations » de sa petite-amie, je mime un sourire lorsqu’enfin je comprends là où il veut en venir. Je pense que cette chère Meleya n’apprécierait pas que l’on déballe sa vie privée, et « intime » devant sa « belle-famille ». Mais passons, mon attention est ailleurs. Sitôt que Kenzo s’est levé du canapé, j’ai écarquillé les yeux en le voyant se diriger vers les précieuses « babioles » fragiles de nos parents. Je m’apprêtai même à lui sauter dessus pour l’empêcher d’y poser les doigts au risque de tout démolir, quand William fut plus rapide que moi. Ainsi donc, il avait lui aussi eu vent de la tempête Clives. Je me demande si elle a fait autant de dégâts dans son appartement que chez moi. Surpris par notre soudain désintérêt pour la conversation, et notre concentration sur le phénomène Bêta, mon père fronce les sourcils et lui répond cependant, non sans jeter un œil désabusé à sa femme qui s’est empressée d’aller à la cuisine. « Papy et Mamie, ça me semble bien. Ou grand-père et grand-mère. Tant que tu ne nous appelles pas par nos prénoms. Je sais que certains n’aiment pas cette preuve d’affection qui les vieillirait selon eux, mais nous, on apprécie la retraite. » ironisa Patrick en s’installant plus confortablement dans son fauteuil pour mieux observer Kenzo qui s’approchait lentement des vases, William sur ses talons. « Ma foi, nous habitons ici depuis toujours. N’est-ce pas chérie ? Ca fait quoi… presque 20 ans maintenant. »[/b][/color] Il sourit et se lève à son tour en remettant son pull au dessus de son pantalon. « La nature, l’air pur de la campagne, les animaux de la ferme, jardiner… on est tombé amoureux de tout ça et finalement, on a décidé de rester, même si nos métiers respectifs nous ont parfois à faire de la route loin de la ferme. Vous lui avez dit, Noah ? William ? Ta grand-mère était institutrice, et moi, j’étais psychologue clinicien, à l’époque. » Il parait nostalgique, en proie à ses souvenirs d’antan. « Ca remonte à loin tout ça. » Entre temps, le vase m’arrive dans les bras, comme par enchantement, alors que mon père commence à comprendre d’où nous tenons, William et moi, cette obsession d’enlever les objets à la vue et au doigté de Kenzo. Lorsqu’il s’éloigne à son tour, je me lève du canapé, repose le vase dans un coin – trèèès loin de mon neveu – pour aller observer le paysage à la fenêtre. Ce n’était pas une bonne idée. Je n’aurai pas dû venir. « Noah ? Est-ce que ça va ? » J’entends, sans écouter, la voix de mon père qui s’approche. Les mains dans les poches de mon pantalon, je me surprends à vouloir retrouver Kirby.

Pendant ce temps, Catherine s’affaire en cuisine. Les manches retroussées, un tablier par-dessus sa robe à carreaux bleu/gris, elle n’a pas entendu son aîné arriver. Ce n’est que lorsqu’il dépose un baiser sur sa tempe qu’elle a un léger sursaut, avant de sourire, aimante. En revanche, les mots qui viennent ensuite lui font aussitôt froncer les sourcils, pincer les lèvres et se dégager aussi sec de l’étreinte de William. « Qu’est-ce que tu attends pour lui parler, hum ? Si tu crois que je n’ai pas remarqué ton indifférence envers lui. » répliqua t-elle, piquée au vif, en malaxant la pâte de sa quiche, faisant mine d’être concentrée sur son plan de travail alors même qu’elle ne perdait pas une miette de ce qu’il lui disait. « Oui, je lui en veux. Tout comme toi. » Croyant en être quitter de cette conversation qu’elle ne désirait pas avoir, elle finit par tout reposer, avant de se retourner, ses deux mains sur les hanches, et ses yeux fixant intensément ceux de son fils. « Oui, tu as disparu, chéri. Mais toi, tu ne savais pas dans quel état j’étais quand tu n’étais pas là. Tu ne m’as pas vu souffrir, et dieu sait que j’en ai souffert de ton absence. Ton frère savait. Il était là. Il a pris soin de moi, et il m’a promis que jamais il ne me causerait autant de peine. Si je t’ai pardonné, c’est parce que je n’aurai pas cru être aussi heureuse que le jour où j’ai su que tu vivais encore. Je m’étais si souvent imaginé qu’il t’était arrivé malheur, William, que je n’en dormais plus la nuit. Te revoir a été mon salut. Mais Noah… » Elle reprend sa quiche, là où elle l’avait laissé, visiblement de mauvaise humeur. A moins qu’il ne s’agisse que d’une plaie béante de tristesse qu’elle cherchait à dissimuler à ses yeux. « « Il savait combien j’avais souffert, combien j’ai pleuré et combien j’ai souhaité ne plus jamais revivre ça. Et pourtant, il a fait exactement la même chose. Sans un mot, sans une explication. Alors non, je ne mettrais pas ma rancœur de côté, William. Pas cette fois. Je ne te dis pas que je ne lui pardonnerai pas un jour, mais pas comme ça. Tant que je ne saurais pas ce qui s’est passé, je ne lui pardonnerai pas sa faute, je regrette. » ajouta t-elle, le cœur lourd de ressentiments. « Et d’ailleurs, tu ne lui pardonnes pas toi non plus, alors que lui l’a fait, et je ne t’oblige pas à le faire. » Alors n’essaie pas avec moi non plus. « Et personne ne touche à ma cuisine. » finit-elle avec l’ombre d’un sourire, en chassant William du regard. « De toutes façons, j’ai presque terminé. On va pouvoir passer à table. Tu peux me passer le sel, s’il te plait ? » Ou comment changer subtilement de sujet en deux secondes.

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MessageSujet: Re: [UK] Happy Birthday, son [UK] Happy Birthday, son - Page 3 EmptyVen 24 Jan - 14:43



Fier comme un paon dans sa cour, je m'amuse déjà à pavaner avec Meleya à mon bras pour snober le bas peuple, tenir les autres hommes à distance de ma petite-amie et distiller la jalousie chez tous ceux qui se trouvent à portée. Dans un sens, je n'ai pas perdu mes habitudes de charmeur dès que l'occasion m'est donnée, à ceci près que je ne conclue plus à la fin… et il s'avère que c'est aussi distrayant de faire naitre le désir pour ensuite le laisser à la case "fantasme" chez un bataillon de demoiselles en transe. Beautiful bastard, bitches. Ces pensées se voient interrompues par mon père qui me bouscule presque en attrapant le vase que ma main s'apprêtait à toucher du bout de l'index. Étonné, je recule la tête en arquant un sourcil circonspect. Quoi ? J'ai rien cassé. Une mine boudeuse s'empare de mes traits quand il envoie le vase à Noah. "Ca va, j'ai plus cinq ans." grommelai-je dans ma barbe en m'éloignant, comme un gosse vexé. Ceci étant, même si William ne m'a pas élevé, il peut s'apercevoir qu'au quotidien, je n'ai pas grandi à tous les niveaux dans ma tête et qu'il faut bel et bien me surveiller. En fait, je passe d'un adulte responsable à un autre : Meleya à la maison, Noah chez lui-même, William quand je passe un peu de temps avec le paternel, etc… Le truc, c'est de ne jamais me laisser tout seul sans surveillance. Tandis que William s'esquive, je tourne la tête vers mon grand-père que je gratifie d'un large sourire avenant. "Va pour Papy et Mamie. L'autre, ça fait trop de mots, c'est pas pratique à prononcer." Explication logique, pour ne pas dire scientifique. Il a d'ailleurs pu s'apercevoir que mon fort accent arabe ne simplifie pas toujours tout, même si en Inde, une très grande partie de la population manie aussi bien l'anglais que l'hindi. Je m'assois à mon tour sur un divan près du fauteuil du père de la famille Clives au grand complet, les coudes posés sur mes genoux et les mains jointes. Quand il parle de la nature, ça donne presque envie d'y poser ses valises. Malgré ce côté précieux qui me caractérise à merveille, je n'ai rien contre la vie au grand air, bien au contraire. Il suffit d'être habillé en conséquence. J'apprends donc que ma grand-mère a consacré sa vie à l'éducation des enfants, tandis que Patrick était… "Hein ? Ca fait quoi un… psycho-truc clini-machin ?" demandai-je en fronçant les sourcils. Non, Kenzo ne prétend jamais tout comprendre, quitte à passer parfois pour un ignare de la première heure. Je le vois s'approcher de Noah avec inquiétude. Je rejoins donc les deux hommes pendants quelques instants et, comme à mon habitude, je plonge à pieds joints dans le plat. "En fait, il fait la tête depuis qu'on est arrivés de l'aéroport parce que Papa voulait n'emmener que moi et que j'ai demandé à Noah de venir en cachette. Du coup, il fait la tête de son côté après qu'ils se soient engueulés dans la voiture, et Noah aussi. Et puis j'ai l'impression que Mamie lui fait la tête aussi, du coup il est de mauvaise humeur et il se dit qu'il serait sûrement mieux avec Kirby, c'est pour ça qu'il lui téléphonait tout à l'heure." C'était la minute "Voyance et Détective" par Kenzo, merci et à la semaine prochaine. J'ai beau être parfois un ignorant des concepts occidentaux, je n'en reste pas moins très perspicace sur les relations humaines. "En plus, Kirby est super forte pour distraire Tonton Noah. La dernière fois, elle m'a dit qu'elle avait réussi à le tenir éveillé presque toute une nuit, le coquin !" Je décoche un sourire salace à mon oncle en lui pinçant la joue puis je m'esquive sous le regard interloqué mais pas moins hilare de mon grand-père. Kirby et moi, on partage tout… jusqu'au moindre petit détail de la vie intime de leur couple. D'ailleurs, elle m'a mandaté de toucher deux mots à ce sujet à Noah car, visiblement, Monsieur n'est pas assez "original et déluré" à son goût. Qui de mieux que moi pour lui donner tous les trucs pour être un amant qui lui fasse tourner la tête ? Un jour prochain, je le prendrai entre quatre yeux pour lui délivrer un cours sur le sexe made in Kenzo, il va s'en souvenir. Sur le chemin, j'entends quelques mots de ma grand-mère depuis la cuisine. Je baisse un peu les yeux, jugeant qu'il y avait de très fortes chances pour que je finisse par balancer l'explication complète au cours du séjour. J'en ai marre de garder ça pour moi et que Noah s'en prenne plein la figure. Tant pis s'il n'est pas content et si ça crée des problèmes, je n'aime pas garder les choses pour moi. Ca me rend malade. Dans un soupir, je sors mon téléphone pour appeler Meleya et la rassurer en lui disant que je suis bien arrivé. Je m'isole dans une pièce voisine du salon, face à une fenêtre. "… donc voilà, pour l'instant, où on en est. Dis, tu m'passes Charlie ? Mais si ! Si ça se trouve, il a appris à dire Papa le temps que je sois dans l'avion, t'en sais rien !" Pas étonnant que je n'ai absolument aucun mal à être gaga avec les bébés : ils ont la vie rêvée. Tu te mets bien, dans ta couche, posé. On te dorlote toute la journée et tout le monde s'émerveille de te voir bouger. Dans la vie, j'veux être bébé. Bref, j'entends des petits bruits et quelques gémissements dignes de mon petit Kenzo junior, j'en souris jusqu'aux oreilles en glissant des onomatopées toutes plus idiotes les unes que les autres. Ce n'est qu'en entendant un "A table !" que je finis par raccrocher et radiner au pas de course, mené par l'estomac qui a repéré les bonnes odeurs. Je m'assois en bout de table, au pif, lorsque je remarque que personne ne bouge, en me dévisageant avec insistance. "Quoi ? Oui, j'suis beau, mais arrêtez de me fixer comme ça, c'est gênant. Mon dieu ! J'ai un bouton, c'est ça ? Bah non, j'sens rien…" protestai-je en tripotant mon visage dans tous les sens, jusqu'à remarquer que mon grand-père est debout juste à côté de moi, immobile. Il me fixe en silence, les bras croisés et un sourcil arqué. Je déglutis, souris modestement, puis c'est en regardant les autres que je finis par comprendre. "Ooooh, c'est ta place, c'est ça ? Vous avez de ces habitudes, vous, les occidentaux…" Si la société indienne et pakistanaise a également ses règles, elles sont différentes de celles-ci. Je finis par me lever et m'asseoir à côté de Catherine, avec Noah et William côte à côte en face de nous. Tactile, je prends sa main dans la mienne pour la presser affectueusement, puis je me penche pour regarder ce qu'il y a à manger sur la table. "C'est quoi, cette tarte bizarre ? Y a des petits trucs roses dedans, on dirait…" Qui veut se lancer pour expliquer le concept de la quiche aux lardons ? "Noah, il cuisine super bien, je ramène des tas de choses de chez lui. Papa, lui, il… il commande très bien des plats par téléphone. Même s'il mange des trucs chinois vachement étranges. Tiens, de la salade." Oui, il faut suivre. En priant pour qu'il y ait des aspirines à portée de main pour le séjour. J'attrape le saladier et je commence à servir tout le monde. Non sans en mettre au moins la moitié à côté de chaque assiette. Faut dire que les instruments pour servir ne sont pas pratiques, ce serait tellement plus simple d'y aller à la main direct !
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