▶ WE ALL EVENTUALLY SOMEDAY LOVE. Dépression. C'est ce dons les médecins parlent en ce moment pour qualifier l'état d'Erwan. Il y a quelques jours, ils appelaient son état un "choc post-traumatique", désormais, ils estiment que le jeune alpha est carrément en pleine dépression. Il aurait dû reprendre du poil de la bête maintenant que les dose de morphine ont été diminuées. Or, il n'en es rien. Erwan continue de souffrir, physiquement et mentalement. Comment continuer d'être fort lorsqu'il repense à toute sa vie pathétique ? Lorsqu'il se rend compte qu'il engendre le mal autour de lui, que chaque personne qui l'entoure souffre plus ou moins par sa faute. Du moins, il se pense responsable de leurs malheurs. Il faut dire qu'il a toujours été là pour les autres, limite à vouloir souffrir à leur place. Et peut-être que le fait qu'il soit en étude de médecine ne fait qu'augmenter son impression d'être porteur du mal, mais plus le temps passe, plus Erwan en viens à se poser des tonnes de questions. Qu'à-t-il fait pour mériter autant de souffrance ? Il n'aura sans doute jamais de réponse. Et peut-être même qu'il ne veut pas connaitre de réponse. Ce dire que c'est tout simplement la vie, le destin qui le met à l'épreuve chaque jour...C'est ce qu'il s'efforce de penser, mais aujourd'hui tout est tellement brouillé dans sa tête qu'il aurait simplement envie de s'endormir pour ne plus affronté tout cela, pour ne plus affronté la vie, sa vie... Tout aurait tellement été plus simple pour lui s'il n'avait pas eu à subir tans de choses.

Perdre sa mère d'un cancer à seulement treize ans est déjà très dur à supporter pour un enfant. Il aurait pu mal tourner à partir de ce moment. Il aurait même pu commencer sa dépression dès lors. Mais sa force mentale était déjà bien présente à cette époque. Il se souvient alors du jour de l'enterrement de madame Hawthord. Son père, en pleure ne pouvant même plus rester debout lors de la mise en terre de sa femme et lui, petit bonhomme de treize ans, au côté de son père à le soutenir sans même verser une seule larmes. Bien sûr, en privé , chaque soir seul dans son lit , il pleurait en priant pour qu'elle ait trouvée la paix et qu'elle soit fière de lui. Sans suit alors toute une période où ce fut son père qui tomba en dépressions et donc Erwan qui dû le prendre en charge, l'aidé à faire les repas, payer les factures, faire les tâches ménagères. Comment demander tans d'efforts à un enfant de seulement treize ans ? Sa place n'était en aucun cas celle-ci. Ce n'est qu'un enfant et il ne devait pas perdre son innocence... Et puis, du jour au lendemain, sans aucun remerciement, sans même aucune raison, son cher père se mit à boire et à repousser son fil qui d'après lui ressemble bien trop à sa défunte femme. Erwan n'avait alors que 15 ans et ce sentiment de solitude aurait également pu le détruire. Heureusement pour lui que sa voisine fut là pour l'aider.

La suite, tout le monde la connait ; ils se sont fiancés et puis elle finit par disparaitre dans un tragique accident de voiture. Là encore, Erwan aurait pu tomber en dépression, mais jamais il n'aurait voulu ressembler à son père. Le voir au plus bat pendant deux ans, l'entendre pleurer tous les jours, parler tout seul à cause des effets néfastes de l'alcool et puis finir par être violent verbalement avec tout le monde....Jamais, au grand jamais il n'aurait voulu ressembler à cet homme qui l'a tans effrayer pendant ses années. La roue tourne, c'est certain. Et cela se confirme lorsqu'on observe un peu la "drôlerie" de la situation. Son père à finalement refait sa vie, sortant de sa dépression petit à petit. Désormais, c'est Erwan qui se retrouve seul, plongeant peut à peut dans une dépression dons il ne sait même pas s'il en verra le bout un jour...Si seulement il aurait pu avoir, lui aussi, quelqu'un sur qui se reposait, s'appuyer pour s'en sortir. Mais il ne peut demander ça à ses amis, encore moins à Emy, sa cousine. Chacun d'eux on des soucis bien plus important que les siens, du moins à ses yeux. Lui n'est pas malade. Du moins pour le moment. Car tout le monde sait qu'une dépression engendre une énorme faiblesse morale comme physique qui peut apporter toute sorte de maladies... Etant en médecine, il le sait mieux que qui conque. Mais peut-être que c'est ce qu'il mériterait au final... Souffrir pour quelque chose de réel, quelque chose qui le dévore de l'intérieur. Il aurait pu s'infliger ça. Il aurait même voulus s'infliger ça à la place d'Emy ou de Caroline par exemple. Mais même ce cadeau, la vie n'est pas prête à le lui faire.

Encore endoloris par ses nombreux coups, Erwan passe son temps à dormir. Il ne mange plus. La cuisine d'hôpital est loin d'être bonne et il n'a même plus la force de faire l'effort d'en avaler quelques bouchers. Si bien qu'il a perdu trois kilos en quelques semaines. Sa gorge est sèche et littéralement en feux tellement il a soif. Mais même avec le soutient des aide-soignante Erwan refuse de s'alimenter. Ils lui ont donc proposé du lui poser un cathéters, passant de la nourriture par intraveineuse. Mais Erwan refuse cette solution, il voudrait simplement qu'on le laisse tranquille. Chaque fois que quelqu'un rentre dans sa chambre, il fait mine de dormir. Il n'accepte les visites que d'Aidan pour des raisons scolaires, même s'il ne trouve plus vraiment la force de suivre ses devoirs. Ainsi que celle de Caroline, malgré sa réticence à parler de ce qu'elle lui avait annoncé le soir du bal. Avoir été trahit, ne pas s'être rendu compte du mensonge de sa meilleure amie, cela fut dur à avaler pour Erwan. Il s'est alors senti comme le plus mauvais des amis. Celui qui ne pense qu'à lui et pas aux autres. Voilà pourquoi il ne ce plains jamais en compagnie de la jolie blonde. De plus, son état est bien moins pire que le sien, autant ne pas continuer à jouer les narcissiques, surtout avec une fille comme Caroline, qui mérite toute son intention.

Mais les visites les plus plaisantes pour Erwan, reste celle de Jamie Monroe. Cette jeune femme qu'Erwan n'avait pas tout de suite reconnus, ayant oublié tous les évènements en rapport de près ou de loin avec ceux du bal. Ce fut donc en se basant sur de vagues souvenirs arriver par flash trouble et les dire de la jolie brune que leur relation se créa. Ils commencent à tiser des liens, rigoler ensemble. Pile se dont le jeune alpha avait besoin en ce moment même. Avoir de la compagnie, de la bonne qui plus est ne lui fait pas de mal, au contraire. Mais savoir que Jamie se sent coupable de son état n'est pas vraiment une bonne chose à ses yeux. Le coupable n'est personne d'autre que lui et simplement lui. Et leurs rencontre le soir du bal n'a en rien engendré le passage en tabac du bras droit. Il avait simplement bousculé la jeune femme qui s'est alors enfui sans rien dire, mais en perdant un bracelet. Cette histoire à des traits du conte de fée de cendrillon, même si ce ne fut pas Erwan qui retrouva la "princesse" mais le contraire. C'est suite à cette rencontre Qu'Erwan avait remarqué le meurtrier et son célèbre pull à capuche gris, mais il l'aurait vu qu'il se soit fait bousculer par Jamie ou non...

Le meurtrier avait d'ailleurs été trouver. Caroline en a informé Erwan il y a quelques jours de cela. Et le pire, c'est qu'il ne se rappelle toujours pas ce qu'il avait vu ce soir-là...S'être fais battre pour ça, par une femme qui plus est...C'est plus ou moins assez dégradant pour Erwan. Surtout en vue de sa fierté sur dimensionner. Mais le côté positif c'est que désormais, cette femme est en prison et elle ne risque plus de faire du mal à qui que ce soit. Erwan aurait voulu l'arrêter, mais comment faire avec des tonnes de bleus, une cicatrice au dos et une jambe dans le plâtre ? Ils avaient dû faire sans lui, sa présence n'aurait peut-être pas aidé cela dit. Heureusement pour lui, son séjour ici devrai bientôt toucher à sa fin. Du moins, si Erwan accepte les quelques séances de rééducation qui lui sont imposés pour ses jambes... Ce dons il n'est pas forcément prêt à faire. Au moins ici, les choses se font sans lui et sans qu'il n'ait besoin de se forcer à être plus ou moins aimable.

Aujourd'hui est un jour particulièrement sombre pour Erwan. Sourire, il n'en a pas la force. Il vient tout juste de se réveiller lorsqu'il entendit la porte de sa chambre s'ouvrir. A quoi bon faire semblant de dormir, l'ignorance est tout aussi efficace. Mais cela ne sera peut-être même pas nécessaire. Jamie rentre dans la pièce, emmenant avec elle la délicieuse odeur de son parfum. C'est sans doute la seule personne qu'il avait envie de voir aujourd'hui. Son sourire, sa joie de vivre, tout cela l'enivre dès le premier pas qu'elle fait dans la pièce. Avec le temps et à force de visites, les deux étudiants se sont beaucoup rapprochés, quitte même à beaucoup s'apprécier même si Erwan n'est pas encore prêt à se l'avouer. Cela dit, certain signe ne trompe pas ; le fait qu'elle établie toujours un contact physique entre eux et qu'il apprécie cela par exemple. Son amie pose les gâteaux qu'elle lui a apportées sur la table roulante à côté de l'alpha. Elle lui demande alors si tout va bien car il semble bien pâle. Erwan se redresse alors dans son lit, tâchant de dissimuler les grimaces de douleurs. La cicatrice le tire encore et ses côtes ne sont pas encore très bien réparer. « T'en fais pas. » Lui répond-t-il alors. Que dire de plus pour ne pas paraître faible en sa compagnie. C'est sans doute ça seule motivation d'ailleurs. Rester fort devant les autres, du moins s'il y parvient. « Tu sors quand, que je puisse prendre soin de toi? » C'est ce qu'Erwan aimerait savoir également, mais comment sera sa vie lorsqu'il se retrouvera seul dans sa chambre universitaire ? Dans un lieu qui ne lui rappelle que de mauvaises choses....C'est sans doute par peur d'y retourner qu'Erwan traine tans à accepter ses fichus séance de rééducation. « A vrai dire, ils veulent me garder encore un peu... » Il regarde alors Jamie, ce disant soudain qu'il n'est peut-être pas aussi seul qu'il le pense....


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▶ WE ALL EVENTUALLY SOMEDAY LOVE. La main de Jamie vient se placer dans les cheveux d'Erwan, juste au-dessus de la bosse qui recouvre son arcade. C'est un contact douloureux, mais qui n'empêche pas d'être apprécié par le beau brun. C'est ce dons il a besoin en ce moment ; de l'intention. Même si parfois, l'Alpha se demande si la présence de la jeune femme à ses côtés vient d'un réel désire ou tout simplement d'un besoin. Elle se sent coupable, voilà pourquoi elle lui rend si souvent visite. Du moins, c'est ce qu'il pensait jusqu'à présent. Car aujourd'hui, quelques choses dans le comportement de l'oméga a changé. Elle prend soin de lui, au détriment de son temps libre. Et pour avoir parlé souvent avec elle, Erwan sait que c'est un peu trop lui demander vu sa situation. Elle possède un club et être gérante est un boulot à temps plains. Il se sent étrangement coupable de l'accaparer ainsi, mais dans un élan d'égoïsme il ne s'en était pas rendu compte avant... Les coup de battes lui ont surement remis quelques idées en place, car c'est depuis son réveil à l'hôpital qu'il s'est enfin rendu compte de son comportement et de toutes les erreurs qu'il a provoquées lui-même. Sa vie est merdique et malheureusement pour lui, il a souvent tendance à se mettre dans des situations pittoresques de lui-même. Il y a un an, il est sorti avec une jeune femme sans l'apprécier, simplement pour passer le temps. Et il s'est ensuite avéré que cette femme était instable, elle s'est inventée une grossesse pour garder Erwan à ses côtés. Ensuite, sa route rencontre celle d'Abigail, une fois de plus tout aurait pu très bien fonctionner s'il n'avait pas compliqué les choses. Il a accepté sa présence seulement si leur relation n'était pas exclusive. Les choses se passaient relativement bien, jusqu'à ce qu'Abigail se rend compte qu'Erwan coucher assez régulièrement avec une amie à elle. Ils se sont quittés, le soir du bal. L'Alpha n'avait alors rien montré à ce moment précis, désormais il le regrette. Il s'est fait pas mal d'ennemie et s'en fichait pas mal à l'époque, sauf que maintenant il se retrouve bien seul avec des gens qui le déteste d'avoir blessé la plus gentille fille de cette ville. Abigail aurait été incapable de le faire souffrir en retour et cela il lui a fallu beaucoup de temps avant de s'en rendre compte. C'est sans doute sa présence ici qui lui ouvre les yeux. Jusqu'à présent il ne voulait pas être entouré, désormais seul trois personnes viennent lui rendre visite et peut à peu cette vérité s'installe dans sa tête ; c'est un mauvais garçon. D'accord, il vaut mieux avoir peu de véritables amis. Mais au final, seulement deux personnes qui s'inquiètent pour lui, ça fait peut. Il y a bien Aidan, mais Erwan n'est pas persuadé qu'il l'apprécie vraiment. Du moins, ils étaient amis , mais son comportement avec Abigail à fini par l'éloigner de lui également. Certes, il était là lorsqu'Erwan fut retrouvé par terre, laisser pour mort et il l'est encore maintenant puisqu'il lui apporte ses devoirs, mais peut-être s'y sent-il obligé ? Il est peut-être envoyé par Meleya, la doyenne de confrérie pour soutenir leur bras droit. Penser à tout cela ne fait qu'augmenter son sentiment de dépression. Il est en psychologie et il ne sait que trop bien à quel point une dépression peut engloutir une personne en moins de temps qu'il faut pour s'en rendre compte... Erwan aimerait tellement ne pas tomber dedans, mais où va-t-il trouver sa force ? En Caroline ? Non, elle a bien trop à gérer à elle toute seule pour supporter l'état de son meilleur ami, à Jamie ? Non plus, il ne la connait pas encore assez pour pouvoir réellement lui faire confiance. La confiance est une chose sacré pour l'Alpha, il ne l'accorde que très rarement, de peur d'être déçu. Ce qui est assez ironique quand on y pense car, il passe son temps à embobiner les gens dont il a besoin , les filles surtout. Mais les choses sont différentes avec la brunette ; c'est elle qui est venue vers lui, non l'inverse.

Le comportement de Jamie fit rire Erwan. Malgré tout, manger ce gâteau au chocolat serait cédé à tout ce qu'il s'obstine de refuser. Mais une pâtisserie ne lui bourrera pas l'estomac, il peut sans doute se permettre de ce nourrir avec ça, le temps de retrouver ses esprits et surtout pour ne pas que les médecins en viennent à lui imposer une sonde. Se nourrir par liquide n'a rien de plaisant, il l'a souvent vu sur ses patients pour en être répugné. C'est pour cela qui décide de garder précieusement cette boite pour chaque moment où il se sentira flancher, chaque moment où il sera à la limite du malaise. Non pas pour se nourrir et reprendre du poil de la bête, seulement pour ne pas se tuer lui-même. C'est dur pour lui de se faire entretenir par le personnel médical de l'hôpital, il sait ce qu'il doit faire et quand il doit le faire. Même si son jugement est très obstrué par les médicaments et cette idée que ce n'est qu'un perdant. Heureusement pour lui, son entourage est loin de savoir ce qu'il se passe dans sa tête. Il est encore assez lucide pour ne rien laisser paraître.

Jamie ne semble pas heureuse de voir que les médecins le garde pour sa rééducation, chose qui est justifiée et qui le sera encore plus lorsqu'Erwan lui apprendra que c'est lui qui s'obstine à refuser les soins. Mentir est l'une de ses activités favorite, mais il refuse d'entamer une relation amoureuse comme amicale basé sur le mensonge, pas encore. . En vérité, c'est moi qui refuse de me remettre à marcher. Lui avoue-t-il alors. Le dire à voix haute semble encore plus ridicule que le penser. Il ne sait même pas pourquoi il refuse les soins, on lui a rendus ses jambes, mais il n'a pas la force de se battre pour re apprendre une chose aussi banale. Erwan a rencontré beaucoup de ses patients dans le même état que lui et chaque fois, en bon médecin, il s'est efforcé de les raisonner, de les aider. Mais c'est souvent plus facile de conseiller les autres que soit même. Il n'a même jamais suivi ses propres conseils.

La brunette s'installe alors sur son lit de blessé. Il la regarde, rejeter ses cheveux en arrière et prendre son air dégagé de fille innocente mais sérieuse. Il étouffe alors un rire en voyant ce petit bout de femme. Elle respire la joie de vivre et pourrait redonner le sourire à un mort. Son regarde plonge dans celui, éteint d'Erwan et le jeune homme sent qu'il va avoir bien du mal à résister à son charme naturel. Cela serait mentir que de dire qu'elle n'a rien pour elle, au contraire c'est une fille très bien et Erwan l'apprécie bien plus qu'il ne le devrait, mais une part de crainte et de soupçons reste toujours présent en lui. Son problème de confiance est directement relié à son incapacité à s'attacher. De plus, l'expérience avec Abigail l'a quelques peu calmé. Faire du mal à une fille c'est déjà presque inexcusable alors à plusieurs, c'est inconcevable. Le bras droit sorti vite de ses pensées en entendant la jeune femme lui proposer de venir chez elle pour finir ses soins. Il en reste estomaquer, ne sachant pas si cette proposition est sérieuse ou non, il se doit de vérifier malgré son sentiment de poser une question bête. . C'est sérieux ? Tu...Tu prendrais un "étranger" chez toi ? Lui dit-il avant de faire une pause, reprendre son souffle et reprendre : . Mais si j'étais un malade ou un truc dans le genre...Je veux dire...Tu me fais assez confiance pour ça ?. Erwan se sent alors surprotéger, entretenue et il a horreur de cela. Pourtant, si toutefois c'est sérieux c'est une proposition qu'il se doit d'étudier très sérieusement. Il vit en chambre universitaire et c'est loin d'être un endroit idéal pour un convalescent.

.Écoute… Je sais que ça semble étrange, mais… J’ai l’impression que ta présence me fait vibrer… Enfin, ce que je veux dire, c’est que j’ai l’impression de revivre quand je suis près de toi, même si l’on ne se connait pas beaucoup…Lui a-t-elle alors annoncé de bout en blanc. Jamais une femme ne lui avait fait de telles déclarations. A vrai dire, en temps normal c'est lui qui cour après les femmes, cherche à les séduire et les laisse ensuite tomber dans ses bras. Et là, il n'a rien à faire, simplement sa présence rend heureuse la jeune femme. Revivre quand elle est près de lui ? cela lui parait tout à fait légitime puisque bon, il n'est pas au mieux de sa forme en ce moment. Que répondre à tout ça ? Les médicaments le rende tellement abrutis qu'il dû mètre dix bonnes minutes avant de lui répondre . Whoua heu...ça me fais plaisir.. Je ne sais pas quoi te répondre. ça me fait plaisir ?! jamais il n'a sorti une phrase aussi nase devant une femme. Il reprend ses esprits le plus vite possible avant de poursuivre . Il faut que je t'avoue que tes visites me font beaucoup de bien, j'aime ta présence. Ridicule. Voilà comment il se sent désormais. Dans quel histoire est-il encore en train de se mettre ?

▶ WE ALL EVENTUALLY SOMEDAY LOVE. Le pire lorsqu'on est en étude de médecine et que l'on connait les pathologies et ce qu'il faut pour les guérir, c'est d'en être victime à son tour, mais de ne rien pouvoir faire soi-même. Erwan sait comment se soigner, il n'a pas besoin d'infirmier sans cesse à ses côtés, il n'a pas non plus besoin d'un suivi psychologique. Ce dons il aurait besoin c'est qu'on le laisse tranquille, qu'on le laisse décider du reste de sa vie, décidé s'il doit continuer de se battre ou bien sombrer. Il voudrait être seul, mais comment refuser une offre telle que celle de la belle omega qui se trouve sur son lit d'hôpital en ce moment même ? Risquer de lui dire non et donc de la vexer, serait sans aucun doute une erreur. Erwan a fait bien trop de mal par le passé pour recommencer indéfiniment. Il se doit de ce racheter une conduite, de retrouver un peut une estime de sois et le respect des autres, car ce sont des qualités qui l'on peut à peut quitté. Comme un enfant qui a perdu toute notion de politesse et a qui l'on doit re-apprendre les bases, sauf que là, c'est à lui et lui seul de faire le travail. Un long travail sur lui-même, de recul, de remise en question l'attend et tout celui lui fais peur. Se prendre des vérités en pleine tête lui fait peur. Il est faible et déteste ce sentiment. Mais inconsciemment il n'est pas prêt à ce que les choses changent, à ce qu'il change.

Erwan a passé deux ans de sa vie à faire les pires conneries inimaginables avec les femmes et encore, heureusement pour le bras droit, il n'en a mise aucunes enceinte. Cette situation aurait été encore plus compliqué à gérer. Ce qui lui plait, c'est d'avoir le dessus, être celui qui décide de tout. Il décide quand une relation débute et quand elle se termine, que cela plaise ou non. Il a tellement pris de mauvaises habitudes que cela risque d'être dur de les démolires. Et pourtant, il n'a plus que cela à faire ; se détruire entièrement pour se reconstruire de A à Z. Mais cela nécessite une véritable force mental. Or, cette force semble disparaitre peu à peu. Il n'était pas comme cela avant et tout le monde sait que ce comportement n'est qu'une façon de se protéger. C'est en commençant ses études en psychologie qu'il en a beaucoup appris sur lui-même. Apprendre est un fait, comprendre en est un autre. Mais une question reste présente dans sa tête : Changer, est-ce devenir quelqu'un d'autre ? Car c'est ce qui l'effraie, même si inconsciemment il a déjà une réponse à cette question. La preuve en est que beaucoup de personnes se trouvant dans son entourage ne l'ont pas reconnus ses deux dernières années. Il pourrait redevenir celui qu'il était avant, mais cela va lui demander du temps énormément de temps et il sait qu'il n'a plus le droit à l'erreur, même s'il en fera sans doute encore.

Tu ne peux pas te laisser mourir ainsi! Ce n’est pas juste Erwan… Pense à tous ceux qui tiennent à toi. Enfin… Moi, je tiens à toi… Ceux qui tiennent à lui ? La liste est trés courte, voir même inexistence. Seul trois personnes sont venus lui rendre visite et les autres ? ils ont tous simplement continué leurs vies. Mais jamais Erwan ne pourrait les blâmer, après tous les gens ont fini par se lasser de lui et de son comportement. Aujourd'hui, se laisser aller et ne plus leur causer de soucis serait la meilleure des solutions aux yeux de l'Alpha, mais c'est également une solution de facilité et il le sait. Elle tient à lui ? Cette information l'étonne. Comment peut-on tenir à quelqu'un comme lui ? Il est infecte avec tout le monde et elle ne l'a rencontré qu'une seule fois dans un état "normal". Heureusement pour elle, elle ne connait pas la personne qu'il est en ce moment et peut-être qu'avec un peu de chance, elle n'aura jamais à le rencontrer., Un peu d'honnêteté ne ferai pas de mal au brun, pour une fois. Tu ne me connais pas. Je risquerai de te décevoir. Crois moi. lui annonce-t-il alors tous en tachant de se redresser dans son lit. Décevoir, c'est sa spécialité et pourtant c'est l'une des choses qu'il voudrait évaser. Si seulement il pouvait ne plus jamais faire de faux pas.

Il prit alors le verre posé sur sa table de chevet et en but une gorgée. Un geste qui le ramène peut à peut dans le droit chemin même s'il ne s'en rend pas forcément compte. C'est sans doute l'un des nombreux effets bénéfique de la présence de Jamie. C'est un ange, il en est sûr. Quelles étaient les probabilités qu'un jour une femme aussi charmante, attachante et sensible qu'elle se trouve un jour sur sa route ? Et qu'elle se propose de s'occuper de lui ? Une chance sur mille sans doute. La roue tourne et voilà peut-être la seule chance qui s'offre à lui depuis des années. Son envie de prendre soin de lui semble tous à fait sincère et Erwan serait bête de refuser, mais une part de lui reste tout de même méfiant. Jamie était amoureuse de Mavis et Mavis est un bon ami du bras droit. Du moins, ils ont une assez bonne relation étant donnée leurs rangs. Et si elle se rapproche de lui seulement pour rendre jaloux le président des Alpha ? Aucune chance qu'elle ne sois au courant de leur lien malgré tous, car Erwan n'en a jamais parler en la présence de Jamie et il doute que Mavis soit allé se vanter d'avoir Erwan dans son cercle d'amis.

La main chaude de Jamie se pose sur celle d'Erwan et il se dégage vivement. Les bleus de son bras se réveille et le pique un peu, mais il ne laissa rien paraître. Les déclarations de Jamie le touche, mais il s'en trouve aussi gêner, car il n'a jamais eu à écouter de telles paroles de sa vie. Du moins, la dernière fille qui lui a dit de telles choses c'était Melvina, son ex fiancé et il s'était promis de ne plus jamais écouté de telles paroles de la bouche d'une autre femme. La blessure était encore ouverte, malgré le temps. Il lui fallait faire son deuil mais c'est quelque chose qui reste très dur pour lui. Il ne s'en es jamais vraiment remis. La preuve cet après-midi dans sa chambre de blesser, en compagnie d'une des plus belle femme du campus. Je suis désolé, je ne peux pas écouter tout ça....Il détourne la tête et sens le rouge lui monter aux joues lorsque Jamie dépose un baiser sur sa joue. Comment ne pas réagir fasse à tout ça ? Il devait exprimer tout ce qui le bloque vis-à-vis d'elle, tout ce qui le gêne malgré son attirance. Car oui, même s'il tente de le refouler, il n'est pas insensible au charme de son amie. Ecoute, j'ai fait trop de mal par le passé... Je ne veux pas que tu subise ça à ton tour.

Spoiler:

   

▶ WE ALL EVENTUALLY SOMEDAY LOVE. « Tu ne me connais pas Erwan… Me faire blessée, ça fait partit de mon quotidien… On doit tous ce laisser une chance et on dirait que tu es fermé à l’idée que quelqu’un puisse ressentir un quelconque sentiment pour toi… Je… J’aurais aimé que tu me laisses ma chance… M’enfin… » Les paroles de Jamie auraient dû lui faire plaisir, voir même le booster. Tout homme "normal" aurait apprécié de telles révélations. Seulement, la normalité est loin de faire partie du quotidien d'Erwan. Les choses de la vie courante ne lui font pas peur, à partir du moment que ses choses soient compliquées et qu'elles sortent de l'ordinaire. Après tout, pourquoi faire simple lorsqu'on peut faire compliquer ? C'est sa devise préférée. Devise qui semble être faite pour lui, puisque rien dans sa vie n'est simple. Même si, il faut avouer parfois, qu'il cherche les complications lui-même. Prendre des chemins détournées pour attendre un but, des chemins semer d'embûches et d'obstacles, c'est sa spécialité et pourtant, il apprend au sein de ses études, que les chemins les plus cours sont les meilleurs. Un médecin pédiatre doit savoir aller droit au but, il doit savoir prendre la voie la plus rapide, celle qui lui permettra de sortir vite et sans trop de dégâts d'une situation d'urgence. Et surtout, en étudiant la psychologie, il a reçemment appris que prendre des chemins détournées relève en vérité d'une peur. Car oui, la peur fait partie de sa vie depuis bien des années et cela complique tout.

La peur est un cercle vicieux, qui te bouffe de l'intérieur. Cela débute par une peur de perdre un être cher, la peur de s'avouer son absence, viens alors la peur de s'attacher de nouveaux, ce qui ne conduit ensuite à la peur de blesser quelqu'un ou tout simplement de voir quelqu'un s'attacher à l'instar de la belle Jamie qui semble partis pour lui faire une déclaration digne des plus beaux dialogues amoureux de film romantique. C'est toujours marrant de voir ses scènes dans des films, vous savez lorsque la fille déclare enfin sa flamme au bad- boy du lycée et qu'il lui dit enfin oui pour une histoire sérieuse, des scènes avec des dialogues que les scénaristes ont sans doutes volés à leurs filles de 15 ans qui a du mal à se remettre d'un échec sentimental, mais qui pourtant arrive à nous toucher, à nous faire sourire, à nous faire espérer que les choses vont bien se finir et parfois, pour les plus sensible d'entre nous, à pleurer. Les réalisateurs sont très fort pour ça ; un bon cadrage, du maquillage, deux moyens acteurs et surtout une chanson triste pour captiver l'attention du spectateur. Car c'est cela en fait qui nous touche le plus lors de ce genre de scène, ils ont un sacré talent pour trouver des chansons adapter aux situations. Ce mécanisme fut longtemps examiner par Erwan lors de son séjour à l'hôpital. Finalement, c'est aussi reposant que de dormir. L'art du cinéma aurait pu l'intéresser, mais il est bien trop entier et authentique pour pouvoir jouer la comédie. Du moins, c'est ce qu'il pense, car au final ses dernières années ont montré qu'il est bien meilleur acteurs qu'il aurait pu le penser. Mentir, se protéger, s'enfuir, se cacher derrière un masque , il connait par coeur et en fin de compte c'est bien cela que l'on demande à un comédien, n'est-ce-pas ? Etre capable de jouer un rôle, de réciter un texte, c'est bel est bien ce que l'alpha fait depuis deux ans....Et pourtant, jouer ne lui a rien apporté, puisque maintenant il se retrouve devant l'un des plus gros dilemme de sa vie.

. Etre blessé fais partie de ton quotidien ?! J'ai l'impression que tu cherches à l'être, je ne suis pas fiable, toi, moi et la moitié des étudiants qui se promènent sur le campus avec leurs noeuds pap' d'enfants bourgeois le savent. Lui dit-il alors sans pour autant mesurer la puissance de ses paroles. Erwan à tendances à ne pas prendre de gants lorsqu'il parle, du moins lorsqu'il se trouve en "crise" de déprime comme maintenant. Le moindre que l'on puisse dire, c'est qu'il risque de ne pas faire dans la dentelle avec la jolie brune qui en face de lui, commence à se redresser et à attraper ses affaires. . Bien sûr que je suis fermé à tout cela ! J'ai peur, tu comprends ! Et j'ai même peur de me l'avouer, j'ai peur que tout recommence et tu ne me connais pas, je pourrai détruire ta vie comme j'en ai détruit tans d'autres. Et pourtant, tu es la première à qui je dis tout ça. Et...Le bras droit des alpha marque alors une pause, afin de retrouver son souffle , mais également tenter de choisir ses mots pour ne pas qu'ils dépassent sa pensée . Et je ne sais même pas pourquoi je te dis tout ça à toi aujourd'hui. J'aurai envie de te détester. Tu entends ! J'aurai presque pu y arriver, être indifférent à ton charme, comme je le fais avec toutes les autres. Mais tu es arrivé avec tes yeux de biches, tes mots doux et ton sourire d'ange. Tu es arrivé et tu as pris soin de moi. Nouvelle pause. Le flux de mots devient incontrôlable, ils devaient sortir. Erwan était à bout et donc il crache tout ce qu'il a sur le coeur, ou presque. Pour une fois depuis deux ans , j'ai eu le sentiment que quelqu'un s'intéresse réellement à moi et je crois que je déteste ça. Mais par dessus tous, je comptais te détester pour avoir réveillé en moi des choses, des sentiments dont je n'avais même plus conscience de leur présence en moi...J'aurai voulu te détester crois moi, j'aurai préféré te faire du mal en te disant de reprendre ta vie, de m'oublier. Mais la vérité, c'est que maintenant, je crois que je ne pourrai pas me sortir de tout ça, sortir de ce purée d'hôpital sans toi. Un mélange de colère et soulagement s'empare de lui. Les larmes lui montent aux yeux, parler de ses peurs c'est une grande première pour lui. Refouler les larmes qui lui nouent la gorge est un réel défis, sa pudeur l'empêche de tout lâcher devant celle qui vient peut-être de lui voler son coeur.Mais dans un sens, il ne peut s'empêcher de penser qu'il se sentirait bien mieux après une bonne crise de larmes. Confus dans ses mots comme dans ses pensées, il se rend soudains compte que cette scène ressemble désormais à la mythique scène du "je t'aime moi non plus" des films romantiques, enfin si seulement les choses pouvaient se cantonner à un scénario précis et quelques actions pré-définis. Et par dessus tous, j'ai peur de ce qui peut se passer si je laisse rien qu'une petite parcelle de sentiments, d'attachement prendre le dessus. T'a pas idée de tout ce que j'ai dû faire comme efforts pour ne plus sombrer dans cette connerie qu'est l'attachement à une personne. J'ai peur de ce qui pourrait t'arriver si tu restes auprès de moi.

Pris dans l'action de son torrent de mots et révélations en tous genre, Erwan ne remarque même pas que Jamie se tient alors sur le pas de la porte. Ce n'est que lorsqu'elle lui répond séchant qu'elle se fichait éperdument de son passé qu'il remarque alors qu'elle était blessée et prête à s'en aller. Sa fierté le pousse à la laisser partir, à la laisser revenir vers lui lorsqu'elle aura compris qu'en fin de compte il lui manque. Mais Erwan lui doit tellement de choses que la laisser partir ainsi, énerver et blesser lui est intolérable. Pour la première fois depuis des mois, ce fut son coeur qui parla avant son cerveau et c'est lui qui le force à remuer les jambes pour les passer tans bien que mal au dessus de la lourde couverture d'hôpital. Tous ses désirs de garçon entêté et dépressif l'ont quitté l'espace d'une demie seconde. Il plante alors son pied gauche à terre. Le contact du sol froid le fit frissonner, ses pieds n'ont pas touché une surface dure depuis des semaines, c'est la première fois qu'il se remet à marcher depuis son opération. Il aura envie de jouer avec ses orteils afin de s'assurer que tout fonctionne bien, mais le temps lui fait défauts. Sans même vérifier son emprise au sol et les capteurs brancher à différent endroits, Erwan pose le deuxième pieds à terre et s'élance difficilement vers Jamie. Cinq petits pas et il l'aurait rejoints. La douleur ne semble même plus présente, effet de la morphine ou de la présence de l'oméga ?! Il lui reste deux pas quand soudain, ses jambes fléchissent sous son poids et il s'écroule finalement à terre dans un bruit sourd, débranchant certains petits capteurs qui vérifiaient ses constances.
L'Alpha reste là, assis sur le sol froid de sa chambre d'hôpital, le sourire au lèvres malgré la douleur. Il vient de faire un effort pour quelqu'un, il vient de passer son bien-être après celui d'une tiers personne. Enfin, il vient de trouver une motivation pour reprendre gout à la vie.