we are stronger in the places that we've been broken feat. jayan

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Clinging to me like a last breath you would breathe

I used to run down the stairs to the door and I thought you were there to shape to
comfort of us. I know you care. I know it is always been there but there is trouble
ahead I can feel it. You were just saving yourself when you hide it. I know you care,
I see it in the way you stare. As if there was trouble ahead and you knew it. I'll be
saving myself from the ruin.

J’avais abandonné mes rêves de mondanité, mon besoin de sortir du lot. S’était échappé de moi mes espoirs et mes envies. Une fois que l’on perd tout, on ne se permet plus autant qu’avant. On se contente de peu et on est heureux d’avoir ce que l’on a. Mais ce serait mentir si je disais que je ne regrette pas le passé. Au plus profond de moi, j’étais bien consciente que je n’appartenais pas à ce monde mais entourée de mes meilleurs amis, je me suis perdue dans mes illusions et dans leur monde. Assise dans le canapé de ma mère, j’étais seule. Je ne l’ai jamais été mais c’était tout comme. Chacun avait ses problèmes, sa vie mouvementé et je m’étais refusée de paraître plus faible et dans le besoin. Enfermée chez moi et dans mon chagrin, c’est d’un sourire radieux que j’arborais la ville de San Francisco quand je daignais quitter l’appartement. Pourtant, ce n’était qu’un masque, une belle mascarade. Je n’appartenais pas à leur monde et pendant quelques semaines, j’ai essayé de me convaincre que c’était le cas mais à trop vouloir leur ressembler, je me suis perdue dans mes mensonges et j’y ai presque cru. Au bras de mon faux prince, je me sentais invincible, j’avais l’impression que rien ne pouvait m’atteindre mais contre toute attente, c’est finalement en étant au sommet que j’avais le plus de risque de retomber. Et j’ai chuté. Dans tous les sens du terme. Mon ascension sociale était aussi fausse que les derniers mensonges qui sont sortis de ma bouche. Aujourd’hui, j’étais revenue à ma place initiale. J’étais redevenue la jeune Lily-Rose douce, inconnue des bas quartiers. Pourtant, je n’étais plus aussi naïve que par le passé. Les épreuves m’ont prouvés que je ne pouvais pas tout avoir. Loin de tout, de tout le monde, j’ai essayé de me reconstruire, de me retrouver mais c’est après des heures de solitude que je me suis rendue compte que c’était simplement en retournant vers ceux qui m’ont connu bien avant tout ça que je pouvais me retrouver. C’est dans les yeux de Jayan que j’allais voir si j’avais vraiment changé. Son regard allait en dire long, et peut être que si j’y regardais profondément, j’allais retrouver cet air qu’il a quand il me regardait comme Lily-Rose et non la menteuse qui a eu ce qu’elle méritait. Jayan. Je ne suis pas tombée sur lui, je l’ai trouvé. On rencontre un tas de personnes dans nos vies. La plupart y passe un court instant et d’autres y restent jusqu’à la fin. Quand on rencontre quelqu’un comme lui, on sait que c’est pour la vie. Ce n’est pas le destin, je ne crois pas à ces choses là, je pense que c’est plus une question d’hasard, le bon moment avec la bonne personne. Notre instant était arrivé quand il le fallait et tout naturellement il est devenu ce que j’ai de plus précieux. A ce moment précis, j’avais seulement besoin de le voir lui et personne d’autre. Les choses étaient devenues compliqué avec chacun et pourtant, l’avenir me paraissait beaucoup plus simple que par le passé. J’étais a plus bas, je ne pouvais que remonter, rien ne pouvais être pire, j’attendais simplement le bon moment pour remonter la pente. J’ai cru bon de voir Jayan loin de tout et tout le monde pour que l’on se retrouve. Pour la première fois depuis longtemps, nous nous étions éloignés. J’avais moi-même mit des distances avec chacun de mes proches mais je me sentais prête de nouveau à faire un pas en avant pour renouer le contact. C’était difficile de revoir les autres sans qu’il y ait de la gêne. Je ‘avais pas envie de parer de l’accident, mais d’un autre côté, faire comme si de rien n’était n’était pas au goût du jour. Cette fois, je m’étais préparée à parler de tout avec lui. De mon ressentit, de mes craintes, de mes espoirs et du reste. Je lui avais donc proposé de me rejoindre chez ma mère pour que l’on se pose devant des films. Je recevais un tas de sms me proposants de sortir faire un tour ce soir. Il venait de Kenzo, de June, Seth et un tas de personne avec qui j’avais des contacts par le passé. J’étais une paria mais c’est parce que je le voulais. Tout ce qu’ils voulaient c’était me sortir, me changer les idées mais le seul que j’avais envie de voir c’était Jayan. Mais en réfléchissant, je me suis rendue compte que je continuais de m’exclure, de m’enfermer. Je n’en étais pas consciente jusqu’au moment où ma mère m’envoya un sms pour me dire qu’il était temps que je m’ouvre de nouveau. Elle que j’avais fui, à qui je ne racontais rien était devenue ma plus fidèle confidente et contre toute attente, je m’étais totalement livrée à elle. Celle que je reniais presque savait à présent tout de ma vie. Mes plus sombres secrets comme mes envies les plus profondes. Et son message me réchauffa le cœur. Elle avait raison, il était pet être temps à présent que je m’ouvre a monde. Je redoutais encore les regards, les commentaires déplacés et les gestes de compassions. C’est ce qui me freinait le plus. La façon dont les autres me voit. Mais après tout, c’était comme ça depuis le début, depuis toujours, la seule chose qui avait changé, c’est qu’aujourd’hui je m’en souciais alors que dans le passé, ça m’était égal. Je passais au-dessus, je vivais ma vie au jour le jour sans jamais essayer de faire bien ou d’être parfaite. Je crois que c’est mon envie de faire partie de leur monde qui m’a détruit et qui m’a changé. Toutes ces mondanités, les ragots, les plans foireux, tout ça m’a atteint et je suis devenue différente. J’ai changé et d’une certaine manière, je le regrette. Certes, j’ai pu grandir et murir suite à toutes ces épreuves mais il est clair que je ne souhaitais qu’une chose : que tout redevienne comme avant. Eté le premier pas pour redevenir qui j’étais, c’était de faire ce que je faisais de mieux. Agrippant mon portable, j’envoyai un sms à Jayan. –Changement de programme. Rejoins-moi à L’Absinthe Bar dans 15 mins.- Je me suis levée, allant me changer, restant toujours décontractée, j’ai rajouté un peu de maquillage, du mascara, du rouge à lèvres et je suis partie. Je me contentais simplement d’avoir meilleure mine. Je savais que Jayan se souciais beaucoup de moi. Et c’était réciproque. Je savais d’ailleurs que ce n’était pas simple dans sa vie en ce moment entre Camélia et Eileen et le reste. C’était aussi à mon tour de me soucier de lui et non plus le contraire. Mon bras largement guérit, le docteur m’a autorisé à prendre la voiture en faisant tout de même attention aux gestes brusques alors je suis arrivée à l’heure. J’en avais assez du métro. Je m’étais habituée au confort des véhicules et je ne pouvais plus m’en passer. Entrant avec hésitation dans le bar, je me suis finalement décidée et je me suis convaincu que tout irait bien. Croisant quelques têtes que je connaissais, je les saluais. Je suis finalement allée vers le bar. –Je suis là.- Un sms envoyé et malgré le bruit, j’ai cru reconnaitre la sonnerie de mon meilleur ami. Balayant la pièce du regard, je l’ai vu, adossé à une chaise, devant une table. Je suis alors arrivée, l‘enlaçant par derrière et bien avant qu’il ne dise quoi que ce soit, je lui ai déposé un baiser sur la joue. Geste tendre et démonstratif que j’avais très peu l’habitude de faire mais pas avec lui. « Salut. » Je suis allée m’installer face à lui, un grand sourire les lèvres. Et pour la première fois depuis des semaines, ce sourire était sincère et non sur joué. J’étais profondément heureuse de le voir, de l’avoir près de moi ce soir. « Désolée d’avoir changé nos plans pour ce soir mais je me suis dit qu’il était temps pour moi de sortir. Et puis, ça nous rappellera de bon souvenir, comme ce petit bar perdu que l’on a trouvé près du Mexique quand on a fui San Francisco. » Je lui ai souri de nouveau et très vite une serveuse vint prendre notre commande. J’avais l’intention de profiter ce soir et bien que boire n’était pas très recommandé avec les médicaments pour mon bras, j’allais faire une exception en prenant un verre de Margarita. Jayan prit la relève et elle retourna au bar. Je l’ai regardé et à cet instant, je me suis dit que j’avais de la chance de l’avoir. Je savais que je pouvais compter sur li à tout moment et c’est parfois dur de ce dire à quel point on peut avoir besoin de quelqu’un quand tout semble partir en fumé. J’ai alors tendu mes mains pour attraper les siennes. « Je suis vraiment heureuse de te voir. Tu m’as manqué. »

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En quête d'un regard qui la reconstruirait..

Il est difficile de survivre à tout. Aux échecs, aux absences, aux disparitions et surtout aux peines de cœur. Jayan le savait. Il connaissait les difficultés de la vie et pourtant, il avait toujours fait le nécessaire pour les éviter. Sauf, qu’on ne peut pas éternellement fuir son heure. Quand elle arrivait, c’est que c’était écrit ainsi entre les lignes. C’était une évidence. Chaque être humain allait devoir subir des instants difficiles, des épreuves compliquées à surmonter mais, il fallait y arriver. Sans réellement en avoir le choix. Alors, le jeune homme essayait de donner le meilleur de lui pour traverser ses étapes mais, également pour soutenir ses proches. En ce moment, s’il y avait bien quelqu’un qui avait besoin de sa personne, c’était Lily. Son trésor. Son bijou. Sa meilleure amie. Jayan faisait son maximum pour l’aider à avancer, sans se retourner. Il essayait de la conseiller même si cela n’était pas facile à gérer. En effet, la jeune femme avait eu droit à son lot de malchance ces derniers mois. On aurait presque cru que la vie s’acharnait contre elle. Trahison et doute, elle se retrouvait égarée et blessée bien plus qu’elle ne l’aurait imaginée. Sans oublier la sœur d’Adriel qui avait fait des dégâts sur son passage, qui l’avait mis dans un sale état. De quoi dévaster une personne, de quoi l’anéantir. Cependant, Lily se tenait toujours debout. Elle était toujours en vie et c’est finalement tout ce qui comptait. Jayan le savait. Il n’en doutait pas une seconde, elle allait relever la tête. Elle allait se retrouver et il serait là pour la guider. C’est comme ça depuis des années, depuis une éternité, le duo se soutient. Le binôme se relève et la vie suit son cours. D’ailleurs, Jayan ressentait un réel besoin de la retrouver, de la serrer dans ses bras. Il voulait lui prouver à nouveau qu’il serait là. Même si elle ne l’avait pas toujours écouté. Même si elle aimait en faire qu’à sa tête. Il ne pourrait jamais la renier. Jayan n’était pas là pour la juger et en aucun cas, il oserait avoir cette attitude. La jeune femme était libre de ses choix et se sont ses erreurs qui l’aideraient à prendre les meilleures leçons. Il n’y avait aucun doute là-dessus. Ce détail était irréfutable. Alors, rassemblant ses affaires pour se rendre chez la jeune femme, Jayan essayait de penser à tout. De quoi s’amuser, les dvd et bien sûr, son film préféré. De quoi apprécier, une bonne bouteille et quelques trucs à grignoter. Il essayait de suivre ses règles qu’ils avaient instaurées depuis le début de leur amitié. Ces soirées où ils parleraient, s’ils en ressentaient le besoin. Ces moments où ils oubliaient et étrangement avançaient à une vitesse impressionnantes. Ces souvenirs qu’il avait construits et qui dessinait sur ses lèvres, un sourire nostalgique. Tout était tellement plus facile, il y a encore quelques années. Avant qu’ils n’arrivent à Berkeley. Avant qu’il ne rencontre Camélia et Eileen. Avant qu’elle ne rencontre Adriel et Eden. Tout était plus simple et ils le savaient. Il n’y avait qu’eux. Il n’y avait pas de mauvaises distractions. De relations qui les menaient à la déception, à la destruction. Car, chacune de ces personnes avaient changé leurs vies. Elles avaient eu un rôle important. Elles avaient laissé des dégâts sur leurs passages. Elles avaient marqué à jamais leur existence. Et, ils étaient à nouveau ensemble pour y remédier, pour toujours se relever. Il n’y avait aucun doute sur cette évidence, sur cette règle qui les avait toujours rendus particulier. C’est donc à cet instant, où il s’apprêtait à tout mettre dans son sac, qu’il sentit son portable vibrer. Sur silencieux, l’appareil affichait le nom de son alliée pour cette soirée. Il y lisait son message. Il comprenait le sens de chacun de ses mots. Lily voulait discuter mais, elle souhaitait également se retrouver. Revenir sur les traces de la personne qu’elle avait toujours été, bonne vivante, délurée et passionnée. Sans plus attendre et laissant tout ce qu’il avait prévu pour leur tête-à-tête sur le lit, il s’en allait. Au volant de sa voiture, Jayan prenait la direction du bar. Il tenait son volant et appuyait sur toutes les chaines de sa radio pour entendre, ne serait-ce qu’une musique. Juste une chanson. C’est finalement sur cette mélodie, qu’il connaissait par cœur, qu’il tombait. Une chanson qui lui rappelait de nombreux souvenirs et évidemment tout ceux qu’ils pouvaient partager avec Eileen. Néanmoins, la jeune femme avait décidé de faire une croix sur lui. Après avoir levé la main sur Wren, après avoir embrassé Camélia, Jayan n’espérait plus. Il ne savait plus où il en était. Il ne savait même pas, s’il était quelqu’un de bien pour cette princesse de Vegas. Et pourtant, il aurait tant voulu la combler de bonheur. Car, le jeune homme n’est pas quelqu’un qui blesse les cœurs sans s’en soucier. Loin de là, Jayan était un véritable attentionné. La preuve était encore son comportement avec cette dernière. Il l’avait suivi quelques soirs, à travers la ville. Il avait constaté son attitude et son état. Eileen avait retrouvé ces anciens démons, à la minute où il avait quitté sa demeure. Il était le responsable de ces drogues qu’elle prenait. Dès à présent, Jayan était le responsable de son malheur. Un peu comme Adriel le fût pour Lily. Alors, il espérait sincèrement que la jeune femme dont il s’était attaché, puisse compter sur une personne en particulier. Comme Lily pouvait toujours se retourner sur lui, sur son meilleur ami. Arrivant dans le bar, Jayan prit directement place. Il ne commandait rien sans qu’elle ne soit là. Il attendait patiemment, tout en jetant un regard aux personnes déjà présentes dans l’établissement. Puis son téléphone vibrait une seconde fois. Elle était là. Lily-Rose devait se trouver parmi cette foule d’étudiants. Elle devait être à quelques mètres de lui. Il essayait donc de la trouver mais en vain, il n’y arrivait pas. Il ne trouvait son regard, parmi ceux présents. Se retournant alors, pour attendre, s’apprêtant à lui répondre, il sentit des bras. Des mains frêles l’enlacer et un baiser le caresser. Elle l’avait trouvé. Elle était à ses côtés. Mais, surtout elle lui souriait. Face à lui, la jeune femme semblait heureuse de le retrouver et ne pouvait pas s’empêcher de ressentir ce même état, cette même vague de bonheur. Maintenant, qu’elle était là. « Ne me parle pas de ce souvenir. J’en ai encore des migraines, tellement nous avions bu. » répliquait-il tout en faisant signe à la serveuse de s’approcher. Les deux jeunes commandaient leurs verres. Quand il entendit le choix de la jeune femme, ce n’était pas très recommandé. Il savait qu’elle prenait toujours des antidouleurs et d’autres pilules pour son bras. Néanmoins, avec ce sourire et ce petit minois qu’elle affichait, il était difficile de lui refuser. Il était difficile de mettre cette barrière de la sécurité, quand elle semblait à nouveau prête à avancer. Donc, Jayan fit comme si tout était normal. Après tout, il serait à ses côtés pour la surveiller. Quoi qu’il arrive, quoi qu’il advienne, ce soir. Sentant les mains de Lily s’emparer des siennes, il tombait dans ses prunelles. Il entendait ces paroles qu’elle prononçait, ces quelques mots qu’elle lui livrait et qu’il partageait. « Personne ne peut te remplacer, je le confirme. » déclarait-il, comme s’il avait cherché à la remplacer. Chose complètement impossible et impensable. Néanmoins, c’était la seule façon qu’il avait trouvé pour s’exprimer, pour lui dire qu’elle lui avait également manqué. « Il n’y en a pas deux comme toi. » ajoutait-il avant d’être servi. Déposant les verres devant eux, la serveuse prenait l’argent que le jeune homme lui tendait. Elle s’en allait aussitôt, laissant le duo se retrouver. Levant son verre à sa santé, Jayan cherchait les mots pour tout résumer. Pour parler du passé, légèrement l’évoquer mais, surtout confirmer la distance parcourue. Car il y en avait du chemin. Il y en avait des épreuves. Il y avait donc du courage, des souvenirs qu’importent s’ils les blessaient ou s’ils les réconfortaient. Ils devaient tout prendre, tout accepter pour surtout arriver à partager, à être à nouveau sa boucle d’or, à nouveau son héros. « A cette nouvelle année qui est arrivée à grand pas. A nos nouvelles résolutions. » Portant le verre jusqu’à ses lèvres, Jayan en buvait la moitié. L’alcool réchauffait son être et cela faisait longtemps qu’il n’avait pas célébré quelque chose. Ces dernières semaines, quand le jeune homme buvait, c’était pour devenir amnésique et se réveiller avec un orchestre dans la tête. Ce soir, c’était bien différent. Ce verre avait un goût bien à lui. « Tu as des résolutions ? » la questionnait-il, tout en sachant que c’était une manière détournée de prendre la température avec ses émotions, avec ses sentiments.

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Combien de fois avez-vous eu envie de baisser les bras ? Combien de fois vous êtes-vous sentit minable et sans intérêt ? Un bon paquet d’instants j’imagine. On se sent seul, sans défense et abandonné. On sait que ce n’est pas la fin, on sait bien qu’à un moment, ça finira par passer et ‘est ça qui nous maintient en vie. L’espoir. Je me suis souvent retrouvé dans l’embarrât. Ca a toujours été dur. Et je ne cache pas que j’ai eu envie de me laisser aller. Mais si je l’avais fait, si j’avais une seule fois abandonné, alors, je l’aurais regretté pour le restant de ma vie. Je me suis contentée de me battre. Je n’avais pas foi en l’avenir, et pourtant, je me suis poussée à continuer, encore et encore. Me relevant à chaque chute. Mais j’ai eu quand même beaucoup de chance. J’avais mon meilleur ami. Il était là, quoi qu’il arrive, quoi que je puisse faire. Il était ma famille, celle que j’avais choisie. Je savais qu’il serait toujours là. J’avais beau faire les pires choses, dire les pires atrocités, il me comprendrait ou alors il essayerait au moins. Ces personnes, on ne les trouve pas comme ça. On met des années à les chercher, et c’est quand on cesse qu’elle nous tombe dessus, après des années de lutte. Jayan est arrivé dans ma vie quand j’étais encore très jeune et aujourd’hui, il est la personne sur qui je peux compter quoi qu’il arrive. Je souhaite à tout le monde de connaitre ce sentiment de sécurité quand je suis avec lui. C’est plus qu’un simple confident, c’est quelqu’un à qui on peut tout dire, à qui on peut se confier, sur qui on peut pleurer, avec qui on peut rire. Ces derniers temps, j’ai pris mes distances, je l’ai laissé régler ses problèmes sans l’embête avec les miens mais ce soir, c’était lui et moi contre le reste du monde. On se retrouvait enfin seul, et je savais à l’avance que j’allais pouvoir m’ouvrir à lui, réellement, même s’il lisait en moi comme dans un livre ouvert. Il n’a jamais pris en compte nos différences, il a surtout fait attention à nos ressemblances et même au-delà de ça, il m’aimait avec mes défauts. C’était ce qu’il y avait de plus beau dans notre relation, cette confiance que l’on accorde à peu et que l’on garde pour nous, nous confiant nos plus belles et nos pires confidences. Jayan était mon âme sœur. Personne ne peut prétendre détenir cette place dans ma vie, que ce soit maintenant ou dans 10 ans. Il était mon âme sœur et j’étais fière que ce soit lui et personne d’autre. Un grand cœur, une gentillesse sans égal, de la compassion et surtout, un paquet d’amour. En entrant dans ce bar, j’avais le cœur lourd, la tête pleine, un tas de cicatrices à l’extérieur et à l’intérieur. Et pourtant, j’avais envie d’avancer, un pied devant l’autre, marchant jusqu’à Jayan. Il était temps de relever la tête et d’être fière. Il était temps pour moi de laisser le passé derrière moi et d’aller de l’avant. J’ai essayé de guérir seule, sans l’aide de personne mais c’était impossible. J’avais besoin de lui pour me reconstruire et pour être de nouveau moi-même, lui qui me connaissait si bien. Enlaçant mes bras autour de son cou, je me suis mise à rire. M’installant face à lui, je lui souris. « Tu étais beaucoup plus saoule que moi d’ailleurs. » C’était faux, ils étaient tous les deux dans un sale état mais c’est ce qui était le plus drôle. Avec lui je n’avais aucune honte, aucune peur. J’étais partie avec lui et nous avions traversé l’Amérique sans nous retourner, avançant toujours un peu plus, fuyant toujours mes démons. Il m’a toujours soutenu dans mes choix, qu’il les comprenne ou non, il s’est contenté d’essayé de me soulager et c’est ce qui faisait le plus de bien. Le truc c’est que je me sentais coupable, coupable de ne pas avoir été assez présente. J’avais l’impression de ne pas avoir été là pour mon meilleur ami et j’étais bien consciente que sa vie était tout aussi difficile. Partagé entre deux femmes. Je savais qu’il avait encore des sentiments pour Camélia, j’en étais persuadée. Ce genre d’amour ne meurt jamais. Et j’avais beau adorer Eileen, j’avais beau énormément apprécier Camélia, ce qui comptait le plus, c’était le bonheur de Jayan. Il passait avant tout. Je ne prenais parti pour aucune des jeunes femmes, je me contentais de donner mon opinion en étant le plus objective possible. Je le regarde et je lui souris de nouveau. Je regarde la serveuse et je commande un Daiquiri. Puis j’attrape ses mains et lui fait part de mes sentiments les plus profonds. Un sourire figé sur mon visage, une expression qui ne semble pas vouloir partir. Il me fait cet effet. Le bonheur. Il nous entoure et me soulage de tous mes maux. « Comme si toi t’étais remplaçable. Mon héros. » Je prends mon verre et je le lève en l’air. C’est dans cette direction que l’on devait regarder maintenant, tout droit vers les étoiles. Garder la tête haute et rester fiers même après les épreuves qu’ils avaient parcouru. Il y a d’ailleurs une citation qui dit que ce n’est pas la destination mais le voyage. Je pense que celui qui a écrit ça voulait dire que ce n’est pas important d’arriver à bon port, il n’est pas nécessaire de se fixer un but, le plus important, c‘est ce qui se passe entre le départ et l’arrivé car la finalité de ce chemin n’est basée que sur ce que nous avons accompli, ce que nous avons vu et ce que nous avons vécu. J’ai ma main en l’air qui tient fermement mon verre et je le fais claquer contre le sien. « Au chemin parcouru. A nous et surtout, à ce qui nous attend. Cheers. » Je porte le verre à mes lèvres et je me délecte du breuvage auquel je ne devais plus toucher depuis des semaines. Je n’étais pas censée le faire non plus ce soir mais je me suis accordée ça, au moins pour une journée. J’en avais besoin. Je n’ai jamais été accro mais j’ai toujours trouvé du réconfort dans le fait de boire, oublier de temps de quelques heures, pouvoir rire sans retenu, pleurer à n’en plus pouvoir. L’alcool me libérait, me détendait. Je n’allais pas en abuser mais je n’allais pas non plus me freiner. Tonight we’re just get drunk. Mon crédo ce soir. Je l’écoute et je me mets à réfléchir. Mes résolutions ? Il y en a tellement. Tellement de choses que j’aimerais faire et que j’aimerais ne jamais reproduire. Un tas de regrets et de remords qui m’habite. « Des résolutions ? Ne plus jamais aller à la montagne, je déteste le ski. Ne plus manger un gâteau fait par ma mère. Ne pas remettre les pieds dans le bâtiment des Epsilons. Aller faire du sport. BEAUCOUP de sport. Mais surtout, et je crois que c’est le plus important, ne plus me mettre de barrière, aller de l’avant et vivre au jour le jour, sans me prendre la tête. » Je souris. Vraiment. Même si j’ai encore beaucoup de mal à me remettre physiquement et mentalement de cet été, j’essaye et mes résolutions, je vais m’y tenir. L’année 2014 sera la mienne, ce sera la meilleure, je vais tout faire pour en tout cas. « Et pour pouvoir vivre comme il se doit, je vais commencer par boire, beaucoup boire ce soir. » Au diable la retenue. Il est temps de me laisser aller arrêter d’être dans la retenue et de m’interdire tout ce qui me fait plaisir. « Et toi mon cher Jayan, quels sont tes vœux pour cette nouvelle année qui commence ? » Je le regarde et je m’attends à tout et n’importe quoi. Ne pas se prendre au sérieux, c’était l’une des bases de notre amitié. On se foutait du reste. On mangeait comme des gros à en avoir mal au ventre, posé devant un disney que je choisissais. On partait à l’autre bout du monde sans réfléchir. On devenait saoule. On allait se poser dans un parc et il me regardait danser dans une fontaine. Enfin ça on ne l’a pas encore fait. Je vais le noter et le faire. Il est temps pour moi de faire une liste de toutes les choses que je n’ai pas encore faite. Des choses que je n’ai jamais osé faire mais dont j’ai toujours rêvé, comme me baigner dans une fontaine. Je bois une gorgé de mon verre à la paille, puis une deuxième. « Ce soir, on va finir ivre. Je le sens. On doit boire à la santé d’un tas de choses. »

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Il suffisait d’un regard pour qu’ils se comprennent. C’était simple et intense à la fois. Avoir autant de complicité, avoir autant de facilité à s’exprimer. Jayan en avait conscience, il ne pouvait pas avoir la chance de partager cette amitié avec n’importe qui. Elle n’était pas une de ces nombreuses filles qu’il avait connues. Non, Lily était son précieux pilier. Elle était essentielle. Elle était à sa place, que ce soit dans sa vie ou dans son cœur. Elle était à ses côtés. Elle était toujours là, après les tempêtes et les marées hautes, après les peines et les joies. Ils étaient toujours aussi proches. Comme si rien, ni personne ne pouvait s’opposer à cette relation, s’interposer entre eux. En tout cas, le jeune homme était prêt à tout donner pour que ceci n’arrive jamais. Même s’il se battrait pour elle, comme il l’a toujours fait. Il ne lâcherait pas prise. Jayan n’y renoncerait pas, qu’importe si c’est aujourd’hui ou demain. Il s’y accroche. Il en a besoin et il n’y a aucune personne assez bien pour prendre sa place. Il n’y a personne à la hauteur de cette amitié. Lily était parfaite dans ce rôle. Elle était sa parfaite meilleure amie. Uniquement et simplement. Alors, dans ce bar, il était comblé de la retrouver. Etrangement, elle semblait en grande forme. Elle était surtout déterminée à s’amuser et pour y arriver, elle avait compté sur un fidèle allié. Ils en avaient partagés des soirées arrosées. Un road trip tumultueux. Des souvenirs qui vous donnent encore le tournis, qui vous rappellent que les limites ont été dépassées. De grands moments et surtout des énormes fous rires, jusqu’à en avoir mal au bide. « Bien sûr, j’imagine que tu me regardais. Au premier rang et grande spectatrice de mon état avancé. » déclarait-il tout en sentant les bras de Lily l’entourer. Tout en déposant, délicatement, ses prunelles dans les siennes. A la recherche d’une réponse. Était-elle en forme ou se voilait-elle la face ? Il savait qu’elle ne lui dirait pas. Si la jeune femme avait pensé à ce second plan, c’était peut-être pour oublier le temps d’une soirée. Même s’ils savaient tous les deux que ça ne changeait rien. Une soirée n’arrange pas nos tracas, ne guérit pas nos blessures. Néanmoins, Jayan voulait savoir. Il voulait obtenir la réponse à cette question et sans devoir lui poser. Il ne voulait pas qu’elle se braque dès ses premières paroles. Mêmes si les deux jeunes gens étaient loin de se juger. Ils ne se critiquaient jamais. A chaque fois, qu’elle se confiait, qu’elle lui parlait, il l’écoutait. Il méditait et cherchait toujours le meilleur conseil. C’était ça l’amitié. Aimer sans juger. Prendre tout, défauts et qualités. S’entraider même quand on perd pied. Toujours penser à l’autre, car notre bonheur dépendra toujours de l’autre. Et c’est à cet instant, qu’il eut sa réponse, qu’il comprit. Lily était heureuse. A ce moment précis où elle lui souriait, où elle l’entraînait dans la folie de cette nuit. Ils allaient pouvoir se retrouver. Ils allaient pouvoir en profiter. Peut-être même qu’ils partageraient quelques confidences, juste pour se soulager et pour essayer de comprendre. Jayan n’avait pas été là pendant un petit temps, pris par ses tourments. Coincé entre deux femmes. C’était un peu comme avoir le cul entre deux chaises. Il y avait une brune. Il y avait une blonde. Il y avait une qui faisait un pas en arrière à chaque fois qu’il s’avançait. Il y avait la seconde qui s’avançait toujours de deux pas, quand lui n’en avait fait qu’un. C’était deux opposés, deux relations bien compliquées et pas des moindre à gérer. De son côté, Lily n’avait pas eu droit au repos. Il y avait eu cette histoire avec Adriel, celle qui faisait encore parler dans les couloirs de l’université. Il y avait cette rupture qu’elle avait dû gérer. Heureusement que les principaux amis étaient là. Heureusement, que Jayan avait essayé de la replacer sur le droit chemin. Il avait été là pour sécher ses larmes, pour guérir les battements de son cœur. Il n’aurait pas pu faire autrement. Il ne pouvait pas prendre parti dans cette histoire. Donc, il faisait son possible pour tempérer des deux côtés. Lily devait tourner la page. Elle devait passer à autre chose pour se relever et il avait été cette épaule sur laquelle, elle s’était reposée, abandonnée. Pour remonter la pente, juste le temps de se poser et de lever son verre vers les étoiles, vers ce qu’il y a de meilleur. Car après les bas très bas, ils avaient droit au haut très haut. Au bonheur à l’état pur. « A ta santé. A l’avenir et au plaisir. » revendiquait-il tout en approchant son verre de ses lèvres. Tout en suivant cette optimiste qui avait contaminé Lily. C’était contagieux et il était prêt à l’attraper, à le gérer. Ce bonheur simple et important. Pour cette raison, il évoquait les résolutions. Les chemins qu’elle allait prendre pour le garder et pour le développer. Jayan était très curieux. Il était curieux de savoir de quoi serait fait demain, pour elle, pour eux. Elle se mit donc à énoncer des restrictions, des risques qu’elle ne prendrait plus, parce que ça n’en valaient pas la peine, parce qu’elle méritait mieux. Dans le ton qu’elle employait, Jayan remarquait l’enthousiasme et la détermination. Lily, la battante était de retour pour tout écraser, pour ne plus laisser personne la déstabiliser. Pas même l’amour. Encore moins les ragots. Surtout pas cette histoire, cet été qui était passé. Elle allait faire son possible pour s’en sortir, pour ne pas replonger et le meilleur moyen, le premier qu’elle avait trouvé, était cette soirée. Il ne pouvait que valider et sur valider, tout ce qu’elle venait d’évoquer. La jeune femme se retrouvait. Elle retrouvait ses plaisirs, cette joie de vivre qui faisait son charme, sa différence. Adieu les conneries. Byebye les mecs. Bonjour bombe à retardement. Sans plus attendre, le jeune homme suivait sa motivation. Faisant signe à la serveuse de leur servir la même chose, cette fois-ci et pour le restant de la nuit. Elle allait être longue. Ils allaient avoir besoin de remontant. Jayan commençait à sentir la chaleur. La douceur et la saveur de l’alcool enivrer son corps, se balader dans ses veines. Que c’était bon. Que ça faisait du bien d’être là et de la retrouver. « Totalement d’accord ! Je valide tes résolutions. Mais, surtout je devrais suivre la moitié d’elles, également. » Il ne fallait pas quelques minutes de plus à Lily pour vouloir en savoir davantage. Prenait ce faux air sérieux, il se mit à réfléchir. Des résolutions, il ne fallait jamais se planter sur ce truc-là. Il ne fallait pas en jouer. Il regardait alors à gauche, à droite. Il se donnait du temps pour y répondre, pour trouver les bons mots. « Fini de se tracasser, je veux faire ce que je veux, quand je le veux. Je souhaite toujours devenir président. Peut-être que j’achèterai une moto. Avoir aussi de nouveaux pouvoirs magiques, lire dans les pensées, être invisible et aussi attirant que la torche humaine. » déclarait-il, tout en rigolant, tout en délirant. Elle ne pouvait pas à s’attendre à autre chose et certainement pas de la part de son meilleur ami. Prêt à sauter sur la première occasion pour s’amuser, pour se lâcher. Lâcher prise de la vie. Avancer sans se retourner. Il buvait ce verre d’une traite et celui qui suivit. Il commençait à faire chaud dans ce bar. La température de son corps changeait. Cependant, il entendit cette musique. Cette chanson qui le ramenait à un souvenir particulier et unique. Faisant quelques pas pour déposer son verre sur le bar, il se rapprochait à nouveau de Lily. Cette chanson, c’était celle qu’ils avaient entendu dans le bar au bord de cette route, pendant leurs péripéties. Quelques notes qui lui donnaient à nouveau envie de danser. Il attrapait ses mains, l’attirait vers lui, puis il la fit tourner sur elle-même. Il la fit bouger, danser, rigoler. Il ne pouvait pas s’empêcher de bouger. Il ne pouvait pas y résister. Collé contre elle. Eloigné mais, surtout amusé. Leurs regards ne se quittaient pas, c’est comme s’il y avait personne dans ce bar. La retrouvant alors près de lui, Jayan en profitait pour lui faire part de quelques idées, quelques murmures. « Action ou vérité ? Et fait pas ta poule mouillée. Je sais que tu meurs d’envie de faire action.. Parce que dans ce cas, tu devras me rappeler cette scène que tu répétais devant ton miroir. Tu te rappelles quand tu imitais ces filles, ce groupe. Je ne sais plus leurs noms. » Jayan la défiait. Il voulait savoir jusqu’où elle pourrait aller. Jusque où se fixaient ses limites. Est-ce que Lily allait monter sur ce bar ? Est-ce que Jayan devrait réellement régler ce son dans le vieux jukebox qui prenait la poussière dans le coin de la salle. Cette chanson devait s’y trouver. C’était inévitable, les années mille neuf quatre-vingt-dix était marquées par les groupes de musiques en tout genre. Alors, allait-elle le faire ou allait-elle y renoncer.. Qu’allait devoir endurer Jayan si elle osait, si elle répondait à cette action. Que de mystère dans l’air..

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» Now we are two broken hearts...Feat. James ♥
» léo-alisson&adrian .Let your memories grow stronger and stronger 'Til they're before your eye.s
» « I was thinking of places that I could hide » JENNY.
» “Extraordinary things are always hiding in places people never think to look.” Jules & Garrett
» Harder better faster stronger ||Estéban

we are stronger in the places that we've been broken feat. jayan

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