Xavier & Quinn
We have fun !

La rentrée se matérialisait de plus en plus, ne changeant presque rien à la situation de l'été passé qui les avait restreint à rester à San Francisco. Le coupable, ou plutôt la coupable, avait été retrouvée, laissant les visages se décomposer face à la vérité. Les apparences ne demeuraient que plus trompeuses face à cet incident, délaissant davantage la méfiance s'éprendre de tout le monde. La personne aux allures les plus angéliques pouvaient bien faire preuve de déchéance rappelant les enfers. Et pour cause, la Barbie innocente devenait la Barbie tueuse, ses mains devenant rouge de douleur, ses traits enfantins devenant démoniaques. Toutefois, les frissons houleux s'oubliaient quelque peu depuis la révélation, laissant cette affaire noire dans ses caniveaux. La tête posée sur l'oreiller qui épousait les formes de sa tête, la couette recouvrant l'ensemble de son corps, les pas de Sixtine réussirent à la hisser de son sommeil. Ses yeux encore endormis dérivaient sur le réveil avoisinant son lit, lui indiquant l'arrivée du déjeuner. Les projets qui épouseraient cette journée étaient encore bien trop flous pour être certains, mais l'envie de s'éclipser enfin de San Francisco la submergeait, concrétisant ce désir interdit. Saisissant son téléphone avec quelques difficultés, elle se surprenait à désirer cette pensée, celle de passer la journée avec Xavier. Surprenant, ça l'était quand on savait pertinemment que le jeune homme se faisait une joie d'animer sa vie d'une façon très particulière, mais la vérité était que l'attachement n'avait pu être obstrué. Téléphone collé à l'oreille, la seule réponse qu'elle pouvait percevoir était les tintements éternels du répondeur qui finirent par lui offrir le privilège de marquer sa présence par sa voix. Aucune idée particulière ne l'avait habité, elle voulait simplement sortir de cette ville qui l'étouffait, seulement, le concerné ne semblait pas être encore réveillé. S'éclipsant de son nid douillet, elle décidait d'anticiper les événements, débutant le dessin de ses yeux, armée d'outil permettant le maquillage. Le temps s'écoulait, mais Monsieur ne semblait toujours pas être du monde des vivants, tandis que la fatigue s'établissait une seconde fois maître de son corps. La veille l'avait obligée à se maintenir éveillée en compagnie de Sixtine qui n'avait pas semblé ressentir le besoin de dormir. S'installant de nouveau sur son lit, elle délaissait l'idée d'une journée mouvementée se faire recouvrir par l'idée d'une journée berçant le monde du rêve et de l'épuisement, ses paupières privant ses pupilles de lumière. Le sommeil coulait dans l'ensemble de son âme, laissant son esprit dériver dans les folies humaines, mais n'oubliant pas de faire battre son coeur subitement de façon démesuré lorsqu'une faille se créa sous elle tel un tremblement de terre. Les yeux rapidement ouverts, elle était obligée de constater que ce n'était pas un cauchemar, mais qu'il s'agissait bien de la réalité, une réalité dont elle ignorait l'existence. « Debout là dedans, on va à New York. » Mais qu'est-ce qu'il faisait ici? Si ses yeux pouvaient encore mentir sur la réalité, son ouïe elle était démunie de ce pouvoir. C'était bel et bien Xavier, celui qu'elle avait appelé une heure plus tôt, celui qui était resté muet comme une tombe pour devenir vivant à cet instant. Des plaintes non mesurées s'octroyaient le privilège d'effleurer les lèvres de la jeune fille qui se retrouvait de nouveau seule dans son lit alors que son réveil grandeur nature prenait place sur le bureau. Ses mains subissaient son agacement, et saisissaient son oreiller qu'elle s'empressait de balancer sur le jeune homme. « T'es complètement fou Xavier ! » Sortant de son lit agacée, elle se dirigeait vers lui tout en récupérant son oreiller afin de lui offrir une seconde rafle de taie d'oreiller sur sa tête. « T'a finis ? » Et en plus il osait lui poser cette question ? Bien sûr que non qu'elle n'avait pas fini, et ce tant que l'énervement coulerait dans ses veines. Surprise, elle se reçut un magnifique sac en pleine tronche, offert par son magnifique camarade. « Bien, maintenant que tu es calmée, on va à New York, donc mets tes plus belles tenues dans ce sac et suis moi pour qu'on aille à l'aéroport. » Le regard interloqué, elle restait de marbre face à ses paroles. « Depuis quand tu me donnes des ordres Monsieur Cavendish? Et .. ça ne t'arrive jamais de prévenir les gens, les rappeler par exemple, tu sais ce que font les gens normaux.  » Il venait de se manifester sans laisser la moindre once de doute à la jeune fille, et il exigeait d'elle qu'elle soit prête en peu de temps. Toutefois, elle ne pouvait pas prétendre que l'idée de partir à New York lui déplaisait, c'était même tout le contraire. Jetant le sac à terre tout en dévisageant le jeune homme, elle se tourna vers son armoire de façon blasée tout en saisissant quelques robes, pas plus, puisqu'il ne s'agissait qu'un de un ou deux jours. Les fourrant dans le sac, elle en saisissait une autre qui serait sa tenue d'aujourd'hui. Retirant son semblant de pyjama, elle en oubliait presque la présence de son ex, avant d'enfiler sa robe d'été, munie de talons. Se retournant subitement face à lui, elle déclarait innocemment : « T'es infernal. »

BY .TITANIUMWAY

Xavier & Quinn
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Son esprit pouvait retenir une chose, ne jamais se rendormir une seconde fois pour être par la suite réveillée brutalement. Cette situation pesait sur son énergie qui devenait vraisemblablement minime voir inexistante, laissant son corps démuni d'une force caractéristique. Dormir debout n'était pas autorisé, envie qui se voyait maîtrisée par la présence de ce cher camarade. Ce désir ne semblait pas posséder les qualités requises pour exister, puisque celle-ci avait trouvé le réveil une heure plus tôt, mais les espérances étaient surestimées. Son attention se retrouvait cependant perturbée par Xavier qui affichait un air réceptif qui déclenchait un haussement de sourcil chez la blonde. Bien sûr qu'elle ne plaisantait pas, prévenir les gens de son arrivée n'était tout de même pas la lune si ? Tu sais très bien que je n'ai rien de normal Quinn. Allez, finis ton sac qu'on puisse y aller. Les grandes avenues de New-York me manquent moi. Oh c'était une certitude ! Il n'avait rien de normal, mais cela n'était pas considéré comme un reproche, c'était ce qui faisait son charme, mais également son statut de personne insupportable par moment pointu. La rapidité se voulait adopter par la volonté de Monsieur, mais son corps n'était pas si opérationnel qu'il le désirait, si bien que son impatience le surprenait, mains prises par un sac qui se voyait remplit de façon aisée. « Excuses moi, j'avais oublié à quel point tu es était ... hum .. un extracavendish. » Ses propos n'avaient rien de vexants, ils résonnaient simplement comme un jeu réunissant deux enfants se cherchant des prunes par amusement. L'enjouement du jeune homme n'était pas négligeable, et il semblait influer sur la jeune fille qui finissait son sac en un temps record. Parce que oui, préparer des affaires pour un week-end lui prenait d'ordinaire beaucoup plus que cinq minutes au chronomètre. Oh, I know you love me dear. Et elle aussi savait pertinemment que ces sentiments étaient réciproques, après tout, si telle n'était pas la vérité, Monsieur aurait sans doute sonné à une autre porte non ? « Attention à tes fesses, elles vont gonfler tellement tu es modeste, et tu ne pourras pas monter dans le taxi. » Xavier devenait alors subitement l'âne qui transportait les affaires cependant légères, tout en prenant soin de lui saisir la main, afin que celle-ci ne s'échappe. Ils étaient dans le taxi, tandis que Quinn délivrait ses cheveux de l'emprise d'un élastique. Prête à vivre deux jours de folie ? Si elle était prête? En réalité, elle n'avait pas eu d'autres choix que de se soumettre aux volontés de Monsieur, devant absolument le suivre dans ces plans qu'elle ne détenait pas. Toutefois, cette situation ne lui déplaisait pas, partir à New York en sa compagnie se démontrait comme une alternative parfaitement révélatrice. « Un week-end avec un extraterrestre ça ne s'oublie pas. » Elle le taquinait, en toute connaissance de cause, et elle ne se sentait pas le moins du monde coupable. Après tout, lui aussi savait faire part de ses talents inégalés en matière d'embêtement. Le trajet quant à lui, adoptait des allures idylliques, il s'était vu rapide et sans aucunes déformations, si bien que l'aéroport se trouvait sous leur nez, affichant ses airs de géant au monde entier. Quittant le taxi main dans la main, leur yeux s'accrochaient l'un à l'autre, délivrant un combat de prunelles bleues, les unes étant épurées, les autres noircies par le maquillage. Let's have fun. Elle l'espérait, car ce voyage improvisé résonnait comme une issue de secours après un été pesant et affolant. Saisis soudainement d'une pulsion, sa main libre pinçait le ventre du jeune homme, tout en l'entraînant à l'intérieur de l'aéroport. Elle n'avait aucune idée de l'heure de leur vol, mais il ne devrait sans doute pas tarder.  « Ce n'est pas un week-end à New York que tu aurais du prévoir, mais un week-end en centre sportif mon cher Xavier. A ce rythme là, tu vas devenir maman. » Son ton ne changeait pas, il chantait sur l'amusement, tandis que leur jambes les menaient directement vers leur carrosse volant qui ne demandait qu'à partir à l'autre bout du pays.  

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