❝ Old friend, why are you so shy? Ain't like you to hold back or hide from the light ❞

Sloieta ✖ L’année s’était terminée, et on avait eu nos résultats de nos examens. Pour enfin savoir si on avait réussi ou non notre année. En revenant de mon voyage, j’étais plutôt confiante. Je savais que je pouvais le faire, que je pouvais y arriver. Et plus l’année s’écoulait, plus j’ai eu l’impression que je m’étais égarée, que mon côté travailleuse je l’avais perdu quelque part. Non pas que l’envie n’était pas là, bien au contraire, je voulais bosser et y arriver. Seulement, quelque chose m’en empêchait. Je n’ai pas su trouver quoi, et cela m’a couté mon année. Le verdict était tel que je devais refaire une cinquième année. A l’annonce des résultats, j’ai ressentit de la couleur, mais surtout de la déception, envers moi-même. Depuis, je passe pas mal de temps dans ma chambre d’étudiante. Bien que mes parents m’ont donné de l’argent pour que je puisse m’acheter une maison, en plein San Francisco. Je possédais donc une maison, mais j’utilisais ma chambre d’étudiante pour étudier. Bien que maintenant on puisse se demander si elle m’a vraiment servit. Je restais assise à mon bureau, en relisant mes notes, mes cours. Et peut-être trouver ce qui m’a fait rater l’année. Et dès que je sentais que j’en avais marre, je me remettais à écrire mon roman. Un roman qui pourrait être très bien, sans me vanter, mais qui pourrait tout autant être nul. Au vu de mon humeur en l’écrivant. On verra bien lorsque je le relirais, et que je le ferais relire par quelqu’un. En ce moment, je me focalise seulement sur l’histoire, et non la façon d’écrire. Ce qui n’est surement pas une bonne chose. Mais après tout, à quoi bon vouloir bien faire les choses ? J’ai l’impression qu’on se déçoit à chaque fois, à chaque tentative. Mon humeur est au plus plat. Je n’ai même pas encore annoncé la nouvelle à ma famille, non pas par peur. Mais parce que j’ai honte : de moi. Et ce soir-là, où je me trouvais dans ma chambre, je savais ce qui pouvait me remonter un temps soit peu le moral : une pizza. J’en commandai une. J’allais l’avoir dans la soirée. En l’attendant, j’allais prendre une douche. Je ne pensais la prendre qu’en quelques minutes, être prête au bout d’un quart d’heure-vingt minutes. Mais apparemment j’y avais passé plus de temps, beaucoup plus. J’entendis un coup sur ma porte. La pizza déjà ? Je regardais l’heure. Oh mon dieu, j’avais passé plus d’une bonne demi-heure dans cette salle de bain. Je n’avais pas vu le temps passer, mais surtout : ça m’avait fait du bien de prendre une douche. C’est une manière comme une autre pour se changer les idées. Je jetais ma serviette par terre, et pris la première robe qui me venait. Une courte robe d’été. Enfin habillée, à moitié, j’ouvris. Mes yeux s’ouvrirent en gros. C’était bien ma pizza, mais elle n’était pas arrivée ici toute seule. Le livreur qui l’avait emmenée. Je le connaissais. Son nom ne me revenait pas, mais une vieille histoire me revenait en mémoire. Une histoire de mon premier séjour en Italie. Oh je ne pensais plus le revoir. Vraiment. D‘où toute cette histoire de : on couchera ensembles si on se revoit. Bon, on ne s’était pas dit ça ainsi, mais on, ou plutôt, moi, je l’avais sous-entendu. Sloan. Voilà, c’était ça. J’avais commandé une pizza et c’était Sloan qui me l’emmenait. Un italien qui m’emmène une pizza, pas mal. Si seulement il pouvait me l’emmener directement du pays. Mais c’est strictement impossible. Oh tiens, ça veut dire qu’il vit à San Francisco maintenant. Quel drôle de coïncidence. Je pense, je pense mais je devrais lui répondre non. « Uhm… merci. Et tant pis si elle est froide. Les micro-ondes existent maintenant » Je lui pris la pizza de ses mains, tout en les lui touchant au passage. J’en eus un frisson. Je me demandais s’il m’avait reconnu, lui. Je déposais la pizza sur mon bureau, et pris mon porte-monnaie pour la lui payer. Même si c’est cadeau de la maison, c’est bien ce qu’il avait dit non ? Je ne savais pas trop ce qu’il avait voulut dire par là, mais dans tous les cas, je souhaitais la lui payer quand même. Ou au moins lui donner l’argent à lui. Il bosse, et c’est mérité. Enfin la monnaie en main, je revins vers lui et la lui donna. « C’est pour toi… vous. » Je me mis à rougir. Je ne savais pas si je devais le tutoyer ou non. Après tout un livreur on le vouvoie non ? Mais ce n’est pas n’importe quel livreur. Oh et puis, si ça se trouve il ne se rappelle même plus de moi. Et tant mieux d’un côté. Cette promesse, vaut mieux qu’elle reste oubliée. Non pas que je ne veux pas la mettre en exécution. Il a bien grandit. Il était jeune à l’époque, un adolescent. Et maintenant, il est devenu un homme. Un homme sur lequel pas mal de femmes doivent sauter dessus. Seulement, moi, cette situation elle me gêne. Je vais tout simplement oublier, je pense. Je lui souris, et retournais à mes occupations. Ce fut en quelque sorte pour lui dire qu’il pouvait partir maintenant. Je n’allais pas lui fermer la porte au nez, je n’aime pas ça. Je préfère la fermer lorsqu’il sera partit. C’est surement stupide comme réaction, étant donné qu’il doit avoir l’habitude qu’on lui ferme la porte, c’est un livreur de pizza, mais je suis comme ça.

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Sloieta ✖ Dès que je l’avais aperçu, j’avais reconnu ce visage. Enfin non. Je savais simplement que je l’avais déjà croisé quelque part, sans pour autant le reconnaitre. Mais alors dès qu’il parla, ça fit tilt dans mes souvenirs, et me revoilà en face Sloan. Comment avais-je pu oublier ce si beau visage ? Ca faisait longtemps qu’on ne s’était pas vu, ni même parlé, et pourtant je me souvenais toujours de lui. Je me souviendrais toujours de ces vacances que j’ai passé en Italie, son pays natal. Malgré son caractère assez difficile, on a réussi assez facilement à se rapprocher l’un de l’autre. Un bon rapprochement, étant donné que lui, aurait voulu aller plus loin avec moi. Mais il était trop jeune, il était encore un grand adolescent. Parce que oui, nous avons un petit écart d’âge. Comme si l’âge compte pour du sexe. Il est beau. Et ce serait mentir de dire qu’il n’y avait pas d’attirance entre nous. Je le ressentais, d’ailleurs, il devait aussi le ressentir. Mon corps vibrait lorsque je le voyais. J’en avais eu envie, mais en bonne femme que j’étais, je m’étais faite désirée. A défaut de le regretter plus tard. Je m’en souviendrais toujours de mes derniers mots, qui avaient été « promis, lorsqu’on se revoit, on fera l’amour comme des fous. ». Mais qu’est ce qui m’avait prit de dire une telle chose ? Surement le fait que je n’ai jamais pensé pouvoir le revoir. On avait fait exprès de ne pas prendre les coordonnées de l’autre, pour rendre la chose encore plus improbable. Un jeu quelconque. Et même s’il était resté dans un coin de mes souvenirs, ça faisait bien longtemps que je n’avais pas pensé à lui. Sloan, quel bel homme il était devenu. Je n’aurais jamais pensé qu’il puisse me ramener une pizza, un de ces jours, et qui plus est en Amérique, sur le campus de mon université. Je n’y croyais pas mes yeux. Je devais être en train de rêver. C’est ça. En écrivant je devais m’être assoupie et je rêvais de lui. Mais pourquoi maintenant ? Pourquoi toutes ces années plus tard ? Alors qu’il était en face de moi, je ne faisais même plus attention à la pizza. Je n’en avais même plus envie, disons que mon envie s’était transformée en pulsion sexuelle. Autant être directe. Lorsque je me retournais pour prendre mon porte monnaie, je me pinçais la main, pour distinguer le réel du rêve. A quoi bon ? Je sais très bien que je n’ai jamais sentit quelque chose lorsque je me pinçais. Je revins vers lui et lui donnai l’argent. Ce fut à ce moment-là qu’il m’avoua penser me connaitre. Donc lui, ne me reconnaissait pas. J’étais un peu vexée. Il m’avait surement oublié une semaine après mon départ. Quelle conne d’avoir pu penser qu’il se souviendrait de moi. Un bel homme comme lui, il a du en connaitre des filles, pourquoi se souviendrait-il d’une fille qui n’a pas souhaité aller dans son lit ? Mais d’un autre côté, j’étais plutôt contente. Ma promesse ne reste ainsi que dans mes souvenirs. Pas besoin de lui faire l’amour comme une folle. Je souris. « Je suis mannequin à mes heures perdues, vous m’avez peut-être vu sur l’une de mes photos. » Raison bidon. Mais après tout, il n’y avait que moi qui le savais. Etant donné que lui, ne se souvenait plus de moi. Maintenant que j’avais ma pizza, et que je l’avais payé, pourquoi ne partait-il pas ? Nos regards se croisaient. Je le voyais bien qu’il essayait de se souvenir de moi, et ça me faisait sourire. Ca me plaisait même. Ca me plaisait qu’il reste là à tenter de se souvenir au lieu de partir pour terminer sa soirée avec des potes, ou autres. Et là, alors je ne pourrais pas vous dire ce qui m’a pris, mais je me suis jetée sur lui et l’ait embrassé. Ce que ça faisait du bien. Depuis le temps que je voulais gouter à ses lèvres. Enfin. « Excuse-moi, c’est la fatigue. » Et oui, en grande joueuse que j’étais devenue, je lui sortais la même excuse qu’il m’avait sortit. Je lui souris. On m’a souvent dit que mon sourire était spécial. Peut-être qu’il se souviendrait de moi ainsi. Parce que moi, je ne lui dirais pas qui je suis.

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Sloieta ✖ C’est bien ce genre de situation qui fait rire. On commande une pizza et on tombe sur une personne que l’on n’a pas revue depuis des années. Et bien évidemment je devais tombée sur Sloan. Contrairement à lui, son visage me dit tout de suite quelque chose, et le prénom vint tout de suite après ainsi que notre passé en commun italien. Et si j’avais commandé chinois ce soir, sur qui je serais tombée ? Aucune personne vraiment intéressante, ou du moins je l’imagine. Car oui, pour moi, Sloan avait toujours été une personne intéressante à mes yeux. Il y avait ce quelque chose chez lui qui me plaisait, qui m’attirait. C’est bien pour cela que j’avais mis en place cette promesse, ce petit jeu entre nous. Bien qu’à mon gout, il allait rester à tout jamais un fantasme non réalisé. Je ne comptais pas le revoir, ou même un semblant de communication avec ce Blackburn. Pourtant ce n’était pas l’envie qui n’était pas là. Si j’avais cédé à toutes mes envies, nous l’aurions fait, une fois, voir même plusieurs fois. Il aurait surement aimé le faire avec une femme plus âgée. Après tout, on aime tous une fois le faire avec une personne plus âgée (pas non plus trente ans d’écart), le faire avec une personne avec un peu plus d’expérience. Bien que moi, je suis plutôt tentée à séduire et faire plaisir aux jeunes hommes. Je devais être couguar dans une ancienne vie. Bien que ça allait, l’écart d’âge entre nous deux. Ce n’était pas si fabuleux que ça. Tout ça pour dire que le revoir là, ça me faisait tout de même une drôle d’impression. La dernière fois que nous nous sommes vus c’était à sa porte de son chez lui. Nous nous retrouvions chez moi, ou plutôt les sigmas. Coïncidence ? Je n’y crois pas tellement. J’avais hésité longuement à ne rien faire, le laisser partir et laisser ce fantasme tel qu’il était. Et enfin de compte je me suis dit que s’il était venu ici, ce soir, que le hasard l’ai voulu, cela voulait bien signifier quelque chose. Je ne pouvais pas le laisser partir sans rien faire, sans essayer de lui faire rappeler qui j’étais. J’avais donc opté pour un doux baiser. Comme ce seul et unique baiser que nous avions échangé lors de mon départ. Le seul contact, un temps soit peu intime que nous ayons eu dans le passé. Je pensais donc lui faire revivre le même moment. Lui faire faire travailler ses sens, ses sentiments. Tout ce qu’il avait pu ressentir lors de ce baiser, ainsi que de ce nouveau. Après tout, j’embrassais toujours de la même façon. Bien qu’après tout, aussi beau qu’il est, je ne m’imaginais pas un Sloan puceau et timide. Il devait même plutôt s’amuser avec les filles. Oui c’est ça. Il doit même avoir un harem rien que pour lui. Aussi charmeur qu’il est. Malheureusement pour lui, je suis tout autant charmeuse que lui, ainsi que joueuse. Ce baiser sembla lui rappeler certaines choses, si ce n’était tout. Je souris lorsque je le vis fermer la porte. C’est le Sloan dont je me souviens. Un Sloan qui avait réussit à me charmer. A me charmer physiquement mais aussi spirituellement. J’aimais son caractère. Ce caractère qui fait de lui un homme des plus spéciaux à mes yeux. Et c’est bien pour ça qu’il y a cette petite voix en moi qui me conseille de ne jamais céder à la tentation. Pour ne pas perdre tout ce qu’il y a entre nous. Mais après tout, j’ai fais une promesse non ? « Une promesse ? » Je le regardais, l’air curieux. Comme si je ne savais pas de quoi il parlait. « Te tromperais-tu de fille ? » Je le regardais avec un sourire joueur, et m’éloignant un peu de lui, je lui annonçais « Tu me permets de mettre un peu plus de tissu sur moi ? » Bon en fin de compte, ce n’était pas vraiment une question. C’était plutôt une phrase qui disait, je vais me déshabiller pour mettre autre chose, viens voir si tu veux. Après tout je n’avais qu’une simple robe, sans même de sous-vêtements. Une fois dans la salle de bain, j’enlevais ma robe, oubliant de fermer la porte avec le verrou. Ou alors étais-ce fait exprès ? Il y a des fois où je l’avoue : je suis une vraie aguicheuse. Mais qui ne le serait pas avec un mec aussi beau que Sloan.