Remember how we used to party up all night, sneaking out and looking for a taste of real life, drinking in the small town firelight. Rowan marche seule dans la nuit californienne, armée de ses talons de cuir qu'elle ne sort qu'en rare occasion et habillée d'une robe courte, noire et simple, elle attendait patiemment son amie qui ne se montrait pas. Elle tenait son téléphone nerveusement dans ses mains, pianotait parfois sur son écran pour voir l'heure ou juste pour jouer à l'une de ses nombreuses applications et faisait les cent pas sur le trottoir. Il se faisait tard et aujourd'hui était sa derrière nuit en fille libre et rebelle, car elle avait fait un choix : demain elle irait voir sa grand-mère pour accepter ce compromis sournois qu'elle avait mise en place, afin que Rowan puisse enfin bénéficier de l'héritage de son grand-père et évidemment, du futur héritage de sa grand-mère également. Rowan espère silencieusement que celle-ci ne fera pas longue feu, histoire qu'elle se retrouve en enfer, au lieu que ça soit Rowan qui le vit. Car sa grand-mère, bien qu'elle soit aujourd'hui bien vielle, s'est décidée à rendre Rowan, une parfaite jeune femme au caractère irréprochable pour qu'elle ait "l'honneur" d'être son héritière. Mais ce soir, il n'en était rien de tout ça, elle était encore elle-même, la vraie Rowan, sans artifices aucun, et elle va faire ce que bon lui semble, c'est à dire les 400 coups. Depuis toute petite, elle était connue partout où elle habitait et cela malgré ces nombreux déménagements pour être un petite fille extrêmement tonitruante qui fait beaucoup de bêtises. Toujours à se cacher partout pour préparer de mauvaises blagues à tout le monde, elle était cependant beaucoup trop mignonne pour être insupportable, mais tout le monde savait une chose à son propos : si elle se tenait beaucoup trop au calme, c'est qu'elle préparait un sale coup. Aujourd'hui, elle avait beaucoup changé, même si sa nature la rattrapait à chaque fois, mais elle était beaucoup moins sournoise qu'avant, à croire que la vie s'en est prise beaucoup trop de fois à elle, ce qui lui a fait perdre son semblant d'étincelle. Elle était à moitié morte maintenant, Rowan, pourtant toujours prête à rallumer la flemme en son intérieur même si la braise d'autrefois n'était plus là. Il est vrai aussi qu'aujourd'hui si elle se tenait au calme, ce n'était plus pour préparer de mauvaises blagues, mais plus pour résoudre ses nombreux problèmes et passer un peu plus de temps dans sa tête en solitaire. Et puis c'était connu; elle n'était jamais en osmose avec la solitude Rowan, mais elle adorait être seule, où comment se contredire sois-même. Oui, maintenant, elle était plus sereine et plus posée, elle se posait plus de questions sur son avenir et ne vivait presque plus au jour le jour, elle est même devenue un peu sociable et elle commençait à faire attention un peu aux autres. Est-ce la douleur de tout ces êtres perdus qui l'avait tant changé ou est-ce peut-être seulement l'impact de son entourage ? Elle n'en avait aucune idée. Tout ce qu'elle savait pour l'instant, c'est qu'elle voulait oublier l'instant présent et aller faire quelque chose d'unique avec Ebony. Sa relation avec la brune date depuis ces débuts à Berkeley. Elles ne se connaissaient pas vraiment au début, et se détestaient mutuellement, pourtant elles ont appris à devenir amies avec le temps, ou du moins si ça ne se voyaient pas en apparence, elles l'étaient un peu dans le fond. Et bien qu'elle ne le montraient pas toujours, elles s'appréciaient vraiment. Et aujourd'hui, elles essayent de faire avec, ce semblant d'amitié qu'elles ont, un jour je t'aime, un jour je ne peux plus te voir. Parce que c'est sa la vie, c'est de faire avec ce qu'on a, pas vrai Rowan ? Cette fille là se perdait beaucoup trop dans ces pensées, elle n'arrêtait pas de se questionner surtout, au point de tout remettre en question même ses principes, qu'elle n'avait pourtant pas. Qui était-elle ? Pourquoi vivait-elle cette vie là ? Pourquoi les gens meurent ? Et pourquoi quand ils sont encore vivants, ils s'en vont ? Pourquoi son père ne la rappelle plus ? Pourquoi l'argent c'est important ? Pourquoi ne peut-on pas faire nos propres choix dans la vie ? Pourquoi l'avis des autres compte toujours ? Où es Ebony ? Sur ces pensées, elle se retourne et voit la brunette s'approcher à grands pas un sourire sur les lèvres. Ce qu'elle l'envie Rowan, ce qu'elle l'envie de pouvoir vivre sa vie sans que personne ne lui dise quoi faire et quoi dire. Elle aurait pu vivre comme ça elle aussi, oui elle vivait comme ça. Mais l'appel de l'argent et beaucoup trop fort pour l'ignorer. Et bien qu'elle ne fut jamais une fille superficielle ni matérialiste, il est indéniable aujourd'hui qu'elle a grandement besoin de fric et cela le plus vite possible et sa grand-mère et ses foutues règles sont le seul échappatoire. Maintenant au lieu d'être une Gamma, comme elle l'aurait voulu, Rowan est destiné à devenir Epsilon contre son gré, ou du moins jusqu'à la mort de sa grand-mère. Mais tout ça, ça restera dans sa tête car elle refuse de perdre façe devant Ebony. Du coup, elle range toutes ses pensées dans un coin, et sourit à son tour. « Tu es en retaaard. »  La blonde fait la moue parce que même si ça ne se voit pas et même si elle ne le lui reprochera pas plus que ça, elle déteste quand quelqu'un est en retard à un rendez-vous. Mais bon, c'est Ebony, alors elle lui pardonne. Elle aimerait faire quelque chose de dangereux et de mémorable ce soir, parce qu'elle sait encore une fois que c'est sa dernière soirée, une sorte d'enterrement de vie de jeune fille avant qu'elle ne devienne une jeune femme responsable et mature. Une idée lui traverse l'esprit et elle sourit de plus belle. « Dis moi, tu as dîné ?  Parce que sinon, je connaît un restaurant qui sert de la bouffe délicieuse et cher à s'en brûler les doigts.»  Et puis qui sait, peut-être que d'ici la fin de la soirée, elle aurait changer d'idée et décidera de vivre dans sa mal fortune et avec ses bonnes vielles habitudes.

Spoiler:

EBONY&ROWAN

Le sms de Rowan ne m’avait pas fait tilt sur le coup. En faîtes, le vibrement de mon portable n’avait fait que me réveiller de ma torpeur et je n’avais lu son message qu’avec difficulté. J’avais éteins en répondant d’une manière bien brève en vu de mon état et était retournée à mes divagations en tout genre. J’avais fait promettre à Drew qu’il me ramènerait tôt mais après tout, je devais m’en douter, je ne pouvais lui faire confiance. En faîtes, je mettais toujours promis de ne plus lui faire confiance ce qui était la première règle que j’avais établis lorsque nous étions devenus amis quatre ans plus tôt. Et voila que le bel-âtre revenait à la charge, rompait ses promesses et je le laissais faire comme toujours parce que j’étais folle de lui et qu’il me le rendait bien ce crétin. Etre en couple avec son meilleur ami ça pouvait avoir quelques avantages malheureusement beaucoup d’inconvénients aussi dans le sens ou encore une fois, il se fichait bien de me mettre dans la merde car il savait encore plus au fond, que je serais heureuse de ma soirée. Merde. Je détestais que les gens sachent ce qui étaient mieux pour moi à ma place. J’avais fumé comme jamais, avait prit toutes sortes de substances que je réservais d’habitude à mes ventes à San Francisco et avait finit dans un brouillard total oubliant ainsi le message de Rowan, l’une de mes amies. En faîtes, elle était bien une des rares à faire partie de cette catégorie. Je n’aimais pas la présence féminine et pour ce qui était des hommes, la plupart du temps je jouais avec eux comme la pire des connasses. Un vrai homme de ce côté-là et puis le lendemain je pouvais passer devant ces mêmes personnes sans leur adresser un moindre regard car malheureusement pour eux, je ne me rappelais pas de leur prénom ni de leur visage. Une fois que j’avais joué avec mes cibles de la soirée, je jetais comme un jouet dont on se lasserait alors. J’avais toujours fonctionné comme ça et d’ailleurs c’était peut-être ce qui me rendait le plus cruelle aux yeux des étudiants de l’université mais après tout, ce n’était pas pour rien que j’étais encore présidente des gammas après tout ce temps ! J’étais alors rentrée je ne sais comment, avait sûrement abusé de mon copain une ou deux fois presque inconsciemment vu l’état pitoyable dans lequel je mettais trouvée et avait perdu connaissance contre le corps chaud du jeune homme. Cette dernière vision aurait dû me faire rêver encore et encore et me faire passer une nuit des plus douces malheureusement, je ne pus que lâcher encore quelques jurons au moment où mon portable sonna. Un regard las pour voir que c’était l’alarme prévenant qu’il ne fallait pas oublier de donner à manger au chat. Ok. Je me leva alors et essaya de me repérer au milieu du carnage que représentait ma chambre. Ha oui d’accord, je n’étais plus à l’université, j’étais bel et bien chez moi. J’eus un sourire. C’était les vacances ce qui signifiait que je n’avais plus besoin de faire le mur pour retrouver la petite bicoque où j’habitais. Sous les yeux menaçants du doyen, j’avais intérêt à faire profil pas vu tous les soupçons qu’il avait sur mes trafics et autres conneries. Mais vivre à la même enseigne que tous les étudiants à l’université ? Il ne fallait pas abuser. Alors je défiais encore chaque jour son autorité dans le seul but de me retrouver chez moi, avec ma liberté et mon indépendance malgré l’étage magnifique réservé à la trinité. No way. Je me leva alors et attrapa le chat qui miaulait depuis pas mal de temps. Je lui décocha un baiser sur le haut du crâne mais à son expression, j’imaginais qu’il n’appréciait pas l’haleine qui devait sûrement être un mélange de tabac et d’alcool de la veille. Un coup d’œil au dehors pour m’apercevoir aussi que j’avais dormit tout le jour et donc que j’étais bien décalée à cause de mes conneries. Je levais les yeux au ciel en me disant toute fois qu’il y avait un truc qui clochait. Rowan ! Merde ! Je fonçais vers la salle de bain en oubliant presque le chat qui n’aimait pas mes sautes d’humeur en tout genre. Son sms me revenait prudemment mais sûrement et surtout j’étais déjà en retard. Gosh, elle allait me haïr j’en étais sûre. J’avais peu d’amies mais ceux qui l’étaient le méritait amplement pour que je leur rende bien. Malheureusement, j’étais une piètre personne, cruelle et perfide. Voila comment me qualifiait mes plus proches compagnons ce qui m’amusais à chaque fois que j’entendais ces mots. Néanmoins ce n’était pas une raison pour la faire attendre d’avantage. Une fois habillée d’escarpins et d’une robe noir ouverte dans le dos, je sauta dans un taxi pour me retrouver quelques temps après en face de la belle blonde qui me toisait d’un air peu commode. C’est la faute du chat ! Il m’a retenu, tu sais comment il est lorsqu’il fait ses yeux de chat battu ! Lorsqu’on est en tord, soit on invente une excuse bidon et invraisemblable, soit on ferme sa gueule. Devinez quel option j’avais choisit. Un sourire en lèvre, l’air malicieux, je ne pouvais m’empêcher de me dire que lorsque j’étais mal, mes paroles devenaient encore plus absurdes qu’à l’ordinaire. Avec la gueule de bois que j’ai, ton idée est parfaite, il n’y a que les plus grands mets qui pourraient me requinquer ! Une idée en or. Elle ne perdait jamais le nord la demoiselle. Un sourire aux lèvres et elle m’entraînait vers le dit restaurant.

« C’est la faute du chat ! Il m’a retenu, tu sais comment il est lorsqu’il fait ses yeux de chat battu ! » Rowan frissonne en écoutant les paroles d'Ebony. Elle frissonne en se rappelant du chat de la brune. Elle frissonne et se souvient du jour où il lui avait presque toucher les pieds. Elle frissonne et se remémore les heures à essayer d'expliquer à Ebony qu'elle n'aimait pas ces bêtes là et puis c'est tout. Elle frissonne et se dit qu'elle aurait du dire à la brune que ce jour là elle avait presque chialer d'effroi parce qu'elle a peur des chats. Elle a tellement peur des chats, qu'elle pourrait se pisser dessus si l'un d'eux venaient la toucher un jour. C'est ça les phobies, et Rowan n'y peut rien, elle fait avec et aurait aimé faire sans. Alors elle lance un regard noir à Ebony. « Pour la dernière fois cette année Bonny, ne me reparle plus de ce satané chat ! Je sais bien que t'as une mémoire de poisson rouge mais juste essaye de t'en souvenir. » Elle essaye de se détendre, parce que y'a pas pire que de se souvenir qu'on a la phobie la stupide du monde et que rien que de sentir les poils de la bête se frotter contre ses jambes était le pire cauchemar de la Heathcliff. Elle relance sa chevelure en arrière et se dit que ça va aller, que ça finit toujours par "aller" de toute façon, alors que ça soit un chat ou une voiture, viendra le jour où elle n'aura plus peur de rien. Le truc c'est que personne ne le sait, qu'elle a peur de choses comme ça, et elle n'a jamais osé le dire à quiconque. Alors que ça soit ces petites bêtes à quatre pattes ou le fait de conduire une voiture ou même celui de voir la chevelure blonde d'Alex au tournant d'une ruelle alors qu'elle sait qu'il ne se réveillera plus jamais, la rend dingue parce que c'est son secret à elle et jamais d'sa vie elle ne le partagera avec quelqu'un. On ne révèle pas ses faiblesses et puis c'est tout. Toutes ces petites cachoetteries lui appartenaient et dans sa tête si quelqu'un venait à découvrir un truc sur elle, ça sera suffisant pour la briser. Et elle se croit intouchable, insaisissable, elle le clame haut et fort et la plupart du temps on la croit. Mais Rowan, elle n'est rien de tout ça. Rowan elle est juste inébranlable, avec ses sourires qui veulent rien dire, sa tristesse caché, avec tout ce qui se casse, tout ce qui se détruit et qui se fissure autour d'elle, mais que c'est jamais elle. Oui, elle est sensible mais c'est une dure à cuire, de ceux qui sont indestructibles parce qu'ils sont déjà brisé de l'intérieur. Et elle sourit de plus belle, puis quand Ebony accepte son invitation elle se promet que la soirée ne vient que de commencer. Bras dessus, bras dessous, c'est tout sauf dans leurs habitudes, mais elles franchissent quand même la nuit californienne toutes les deux et se rendent au restau le plus proche et le plus étoilée. Rowan s'approche de Bonny et lui chuchote dans l'oreille.  « Fait juste semblant d'être une Epsi et tout se passera bien. » Avec un sourire de poupée et une confiance en soi incroyable, Rowan rentre la première et bats des cils au garçon qui leur demande si elles ont fait des réservations. « Mais bien sûr qu'on a fait des réservations, tiens donc qu'elle idée de nous demander ça ! » Ben quoi; elles avaient le profil parfait, un petit accent par ci par là et le tour est joué. Le garçon lui demande en quel nom a été faite la réservation et Rowan qui a déjà vu sur la feuille quelques noms de familles en choisit un au hasard et tan pis si il arrive d'une minute à l'autre. « Au nom de Williams, merci. » Et le temps qu'il vérifie, elles sont déjà rentrée et vont s'accouder au comptoir tout d'abord pour un apéro. Rowan glousse, elle a des oiseaux dans les pupilles et elle se dit qu'elle devrait faire ça plus souvent. Puis, elle se souvient que dans peu de temps, elle même deviendra une Epsi à cause de ce deal avec sa mémé alors son sourire disparaît et elle enchaîne les shots. Après le troisième elle se souvient où elle est, alors elle espère que quelqu'un lui dira d'y aller mollo, mais y a personne pour le faire, personne pour elle et cela depuis des années. Une table se libère et un serveur vient vers les deux jeunes femmes et leurs demande de le suivre. Elles s'installent confortablement, tan dis qu'il va leur chercher les cartes avec une bouteille de vin rouge 1889. Rowan regarde autour d'elle et ça pue le frics tout ça. Elle se dit que le gérant de ce resto a surement du tremper dans des affaires pas très clean tellement c'était somptueux et voulant jouer sa robine des bois, elle s'est dite que si elle bouffait le maximum p'têtre que ça remboursera un peu tout les vols qu'il a du faire pour en arriver là. Et pendant que le serveur vient vers elles, Rowan se penche vers Ebony et lui chuchote encore une fois. « Prends le max de trucs et fais toi plaisir ma belle, ce soir, aucune de nous ne paye. » Et sur ces mots le garçon arrive et leurs tends les cartes. Rowan commande trois entrée à elle seule et une bouteille d'eau gazeuse parce qu'elle n'aime pas du tout le vin et qu'elle préfère rester consciente pour leur escapade. Elle regarde Ebony puis fait ce qu'en temps normal elle ne fera jamais, mais il faut bien entretenir une conversation "normale" près de ces gens là.  « Alors, qu'est-ce que tu racontes ? Tes amis, tes amours ? » Puis Rowan glousse et dit d'une voix plus basse.  « Et au cas où ça se corse, tiens toi prête pour sprinter parce qu'on sors de la porte arrière. »  

EBONY&ROWAN

Ce que j'aimais le plus ? Faire chier mon monde. Et dans ce milieu là il fallait le dire que j'étais plus que douée. On pouvait sûrement me donner la palme d'or de la fille la plus compétente pour vous rendre complètement dingue. Mais j'adorais ça et je prenais un malin plaisir à faire tourner en rond les gens qui m'entouraient et que j'avais sélectionnés pour être mes potentiels jouets lors d'une soirée ou d'une journée où j'avais visiblement besoin d'une distraction. Je m'imaginais bien sur un trône, Bonny reine de l'enfer brandissant devant elle les fils qui la reliaient aux personnes qu'elles pointaient du doigt pour faire partie de sa troupe. Non vision bien trop sadique, il fallait que je m'arrête là. Pourtant je prenais un malin plaisir à rendre totalement folle Rowan dès que j'en avais l'occasion et il fallait le dire que j'adorais particulièrement lorsqu'elle pointait le bout de son nez dans ma demeure. Forcément, il était fréquent que je lui tende le chat mine de rien ou que je l'appelle pour que celui-ci vienne faire un détour à travers les jambes de la dîtes demoiselle qui ne supportait pas ce genre d'animaux. Il y avait beau à dire. Ce chat était tout sauf élégant, il pouvait avoir tous les défauts du monde et me regarder comme si dans ses yeux la terre entière me jugeait lorsqu'il me trouvait dans des états pitoyables mais il avait un truc en commun avec moi. Il sentait l'effroi et la répulsion de la demoiselle et pourtant, il s'évertuait sans cesse à être contre elle alors qu'il ne le faisait avec personne d'autre. J'imaginais souvent un sourire moqueur et vicieux à travers le pelage entourant son museau. Tel maître tel animal. C'était peut-être bien ça en tout cas il fallait bien le dire que dès que j'avais l'occasion de révulser la blondinette, je m'en donnais à coeur joie. Elle m'en fit d'ailleurs la remarque et j'avouais que pour une fois, cela m'avait échappé sans même que je ne pense à mal. Il fallait le dire que même ma bouche travaillait pour moi et sans effort. En tout cas j'ai l'impression qu'il t'aime alors fais un effort s'il te plaît ! Je fis la mine innocente de l'entremetteuse totalement incompétente. Elle me dirigea alors vers un restaurant. Je n'eus qu'à regarder la tenue des personnes qui y faisaient des allers-retours pour comprendre que c'était assez chicos voire vraiment. Bien habillée il n'y avait aucun soucis de ce côté-là et je devais avouer que je ne m'en faisais aucun pour le reste non-plus après tout, nous avions une sale manie toutes les deux de nous faire servir les meilleures plats culinaires de grands restaurants dans ce genre pour ensuite disparaître par toutes sortes d'endroits inimaginables. Pour l'instant, nous n'avions jamais été prise mais je ne pensais pas à ce genre de moments car après tout, ce qui était le mieux là-dedans était le danger. Sans danger ce n'était pas drôle, loin de là ! Je laissa faire la jeune femme pour la "réservation" tout en lançant un regard à un homme en costard posté juste à côté de celui avec lequel parlait Rowan. Ce fus un regard qui en disait bien long et plein d'ambiguïté et j'avais souvent remarqué que le côté sombre de mon âme était bien souvent ce qui affolait les hommes et leur donnait envie de se plonger tout droit dans la gueule du loup. Il m'offrit un sourire et je suivis alors la lambda lorsqu'enfin nous fûmes assises à une table. Je ne vais pas me géner ! Une question, puis deux, elle commençait fort la demoiselle. Je ne pus que sourire. C'est quoi ce questionnaire ? Me dis pas que tu travailles pour les flics maintenant ! Le serveur arriva à ce moment-là et je commanda trois plats à moi toute seule et bien sûr, une bouteille de vin dont je n'osais pas regarder le prix. Je reporta de nouveau mon attention sur la jeune femme et poursuivit avec un sourire malicieux. Ce sera peut-être à ta plus grande surprise mais oui, je me tape toujours le même homme depuis plusieurs mois et ma fidélité me surprends vraiment ! Tu pourras penser ce que tu veux mais Andrew est finalement vraiment pas mal en copain. Le Drew qui était mon ami depuis des années et qui finalement s'était révélé plus jusqu'à ce qu'on décide de se mettre ensemble au bal de Noël. Le vin arriva et le serveur me servit. Je ne pus m'empêcher de gouter le vin tout en ayant un sourire vers Rowan. J'ai mieux. Tu sors sans payer et en plus tu empoches le numéro des deux serveurs qui n'arrêtent pas de nous observer depuis tout à l'heure. Je ne pus alors que faire un signe de main diabolique aux deux hommes qui s'empourprèrent légèrement à mon signe et se dirigèrent vers la cuisine faisant mine de n'avoir pas été pris en flagrant déli de zieutage.