Qu’est-ce que cela pouvait fait du bien de retrouver un peu la famille pour passer un bon week end. Enfin par famille j’entendais surtout un cousin car je n’avais pas réellement de lien avec les enfants de la sœur de mon père à par un, Maxime. En effet, nous n’avons jamais été élevés côte à côte alors pour ce qui est de créer des liens ce n’est pas des plus faciles. Mais avec Maxime, le courant est toujours très bien passé, du moins depuis que nous nous sommes rapprochés. Et oui parce que lorsque je vivais en France, j’avais la même relation avec lui qu’avec ses frères et sœurs, c’est-à-dire à peu près le néant mais lorsque j’ai déménagé pour venir m’installer à San Francisco et recommencer une nouvelle vie ici, le rapprochement s’est effectué. Il a été le seul curieux à venir me rendre visite pour savoir un peu plus qui j’étais et j’avais réellement apprécié car cela m’avait mis un peu plus à l’aise avec ce nouveau continent que j’avais à appréhender puisque même s’il ne vivait pas la porte à côté de la mienne, il m’avait clairement dit que je pouvais compter sur lui, que ce n’était pas l’argent qui manquait de son côté pour prendre un avion et venir me voir. Je m’étais sentie réellement soutenue et cela faisait du bien. Au fil du temps, notre relation avait évolué comme jamais je pense que ma relation n’évoluerait avec ses frères et sœurs même si tous étaient à peu près du même âge, car Maxime et moi n’avions qu’un an d’écart. En plus de cela, nous étions vraiment sur la même longueur d’onde alors que demander de plus. En quatre ans, nous tentions tant bien que mal de rattraper un peu des années de séparation et cela pouvait donner des choses assez folles parfois puisque ni lui ni moi n’avions froid aux yeux. Bref, ce week end, le jeune homme était venu passer un peu de temps avec moi me prévenant en début de semaine que j’avais plutôt intérêt à être là et à lui organiser un programme comme nous avions l’habitude. J’avais donc réservé mon week end pour lui et nous avions été nous promener dans tous les coins de San Francisco pour profiter du temps qui s’était amélioré ces derniers jours. Nous n’avions pas manqué de prendre des photos de nos petits moments à tous les deux, même si nous n’étions pas un couple, et n’ayant pas de clé, je les avais bien sur mises sur mon facebook pour qu’il y ait accès et puisse les récupérer. Ce n’était aucunement de la provocation à l’égard de quiconque mais visiblement certaines personnes ne le percevaient pas comme tel. Alors que je marchais tranquillement le long de la plage je vis arriver au loin ma cousine, Mélanie, la petite sœur de Maxime. Elle ne fit pas demi tour en me voyant parce qu’il était trop tard pour que cela passe inaperçu mais je remarquais bien tout de même que son visage était beaucoup moins souriant à l‘idée de me voir. Même si la jeune femme vivait dans la même ville que moi et n’avait pas énormément d’écart d’âge avec moi, le courant n’était jamais passé entre nous deux et si j’avais cherché un moment à comprendre pourquoi ce n’était plus le cas. J’avançais donc d’un pas tranquille arrivant enfin à sa hauteur et m’arrêtant pour la saluer. « Salut Mélanie ! Tu vas bien ? » A en voir sa tête je me doutais que quelque chose clochait mais je ne pouvais pas savoir quoi et je doutais bien que la demoiselle me confie ce qui faisait qu’elle n’allait pas alors que nous n’étions pas proche du tout.