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| catastrophe and the cure - pacey | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: catastrophe and the cure - pacey Sam 13 Juil - 23:38 | |
| Je pense que j'ai dansé sur les tables. Je pense aussi que j'ai embrassé un mec louche, pour un pari avec des amies. Je pense également que toutes mes amies ont décidé de quitter le club alors que je pensais être malade dans la salle de bain. Je n'ai pas été malade, finalement. Mais je me suis bien retrouvée toute seule à la fermeture de la boîte de nuit. Elles devaient penser que j'étais rentrée avec quelqu'un, pourtant ce n'était pas du tout mon genre. Même ivre comme jamais, j'avais encore assez de tête pour ne pas commettre ce genre de connerie. Je fus l'une des dernières à quitter l'endroit et je me retrouvai à l'extérieur à recevoir des propositions diverses de la part de certains hommes, et même de certaines femmes. Comme j'avais trop mal à la tête pour la secouer en signe de négation, je ne faisais que leur lancer des regards noirs en avançant dans la rue. Je devais avouer que j'avais un peu la trouille, là. Vulnérable, sans défense, et surtout incapable de mettre un pied devant l'autre. J'entendais des groupes d'amis se moquer de moi et passer des commentaires peu valorisants à mon égard. Plus jamais je n'allais laisser mes amies me payer autant de shooters. C'était mauvais pour moi. Mais bon, nous avions fêté la fin des cours d'été, c'était une bonne raison, au moins.
Après une bonne vingtaine de minutes de marche, j'arrivai aux escaliers menant à l'entrée de ma maison de confrérie. Enfin, ce que je pensais être ma maison de confrérie. Je n'étais même pas sur le campus de Berkeley, mais ça, je ne pouvais même pas m'en apercevoir. Dans ma tête, mon sens de l'orientation sans faille m'avait mené à bon port. Pas vraiment, non. Je montai deux étages et arrivai devant une porte ressemblante à la porte de ma chambre. J'essayai d'ouvrir et constatai que c'était verrouillé. Étrange. Ma colocataire savait pourtant que je sortais. Je sortis mon porte-clefs et essayai de rentrer la clé dans la serrure, en vain. Aucune ne rentrait. Je soupirai, un peu frustrée par la situation. Je cognai d'abord discrètement et murmurai le nom de ma coloc'. Puis, voyant qu'elle ne venait pas m'ouvrir, je commençai à marteler la porte avec mes poings bien fermés. « Mais viens ouvriiiiir bordeeeeel ! Je veux dormir !!!! » Je laissai finalement ma tête tomber sur la porte et la laissai là un instant, jusqu'à ce que je sente le monde s'écrouler autour de moi, alors que ce n'était que la porte qui s'ouvrait, laissant ma tête tomber vers l'avant. Je sentis des mains se poser sur mes épaules pour me retenir en équilibre. Je fronçai les sourcils et relevai la tête vers un homme. Ma colocataire et un mec d'une trentaine d'années ? Pas son style. « Tu t'es fait opérée pour devenir un homme ? » J'éclatai de rire. Pas une seule fois l'idée que je n'étais pas au bon endroit ne me traversa l'esprit.
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| Sujet: Re: catastrophe and the cure - pacey Dim 14 Juil - 0:16 | |
| La nuit était une épreuve quotidienne que je redoutais à tout instant. Et pour cause ? Tout simplement parce que je ne cessai toujours pas de rêver des instants merveilleux que j’avais passé avec Viktoria. Le réveil était extrêmement douloureux car chaque matin je me rendais compte que la place à mes côtés demeurait vide. La femme de ma vie ne reviendra plus jamais vers moi. Aujourd’hui elle m’avait littéralement oublié dans les bras de son mari. Elle était même sur le point de devenir maman. La Hippie avait une vie comblée. Professionnellement parlant, elle rencontrait le succès dans son broadway. La vie lui souriait grandement. J’étais content du fait qu’elle soit réussissait si bien. Mais si malheureux de ne pas pouvoir partager tout ça avec elle… L’amour était cruelle. Je l’avais réalisé à mes dépends. En arrivant à San Francisco il y a deux ans, j’avais trouvé un emploi de professeur. J’enseignais à mes élèves ma passion qu’était le cinéma. J’étais acteur et réalisateur de profession auparavant. J’avais quitté les caméras pour changer de vie. Trouver mon père qui me renia. Trouver une amoureuse qui me quitta. Perdre mon emploi pour n’en garder aucun suite à ce désastre. Chutant à vitesse grand V dans la dépression, j’avais appris à comprendre les alcooliques. J’en étais devenu un moi-même. Enfin je sus surmonter cette pente là. En revanche les antidépresseurs, c’était une autre histoire ! A force d’en prendre et augmenter les doses, de changer de traitements, je ne trouvais plus rien qui me faisait effet. Depuis ma presque tentative de suicide, j’avais décidé d’interrompre la prise des cachetons. Au début c’était dur. Le manque. Le sevrage. M’en parlez surtout pas ! J’étais devenu encore plus méconnaissable. Mais avec une volonté de fer, je franchissais brillamment cette étape. Mais vive les insomnies ! Enfin cette nuit ci, j’avais réussi à trouver les bras de Morphée peu avant deux heures du matin. Je dormais d’un sommeil léger et agité. Quelques pensées vers celle qui demeurait inlassablement dans mon cœur. La peine de l’imaginer dans les bras de Matthias… Quelques larmes et de longues minutes plus tard je dormais à point fermé. Mais cela ne dura pas. TOC TOC TOC ! J’entendais du bruit à ma porte. Comme si quelqu’un essayait d’entrer. Pourtant je n’attendais personne. Et je doutais très fortement que cela soit Viktoria. Mal réveillé, j’allais ouvrir et n’eut le temps que de retenir la femme qui manqua de me tomber dessus. Visiblement elle était bien torchée. « Wahooo je… Mais je ne me suis jamais fait opéré pour… Enfin… J’ai toujours été un homme quoi ! » Euh ouais bon okay d’accord. Vive ma réparti ! Mais tombant des nus là je ne savais pas trop quoi dire d’autre là…
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| Sujet: Re: catastrophe and the cure - pacey Dim 14 Juil - 1:45 | |
| La voix de l'homme résonna dans mes oreilles si fort que je plissai les yeux. Pourtant, je ne pense pas qu'il ait parlé si puissamment, probablement de peur de réveiller les voisins. Après tout, il devait être assez tard, ou plutôt assez tôt le matin. « Quoi ? Alors je vis avec un homme depuis des mois ?? C'est pas interdit, les chambres mixtes ? Le nombre de fois que je me suis promenée en sous-vêtements, t'aurais pu me le dire ! » Je me ruai dans l'appartement, incapable de me tenir debout plus longtemps. Je me laissai tomber sur le carrelage froid du hall d'entrée, sans me gêner. J'appuyai ma tête sur le mur et enlevai mes souliers à talons-hauts avec difficulté. Enfin, je pouvais mieux respirer. Je pris alors le temps de regarder autour de moi, doucement, tranquillement, sans faire de mouvement de tête trop brusque. Je fronçai les sourcils et relevai le regard vers l'homme, qui me dévisageait d'un air ébahi. « Hé, c'est pas chez moi ici. Et t'es pas ma colocataire. » Enfin je me rendais compte de mon erreur. Puis le bon sens venait de me frapper en plein visage quand je compris qu'il était impossible qu'en une seule journée, ma colocataire ait autant changée. Je me relevai maladroitement et mit ma main sur ma bouche. « Je crois que je vais être malade. » Je courus alors un peu partout dans l'appartement, trébuchant par-ci et par-là, jusqu'à ce que je trouve finalement les toilettes avec l'aide des indications de l'homme chez qui j'avais fait intrusion. Arrivée à la hauteur de la toilette, je ne pu retenir plus longtemps et je régurgitai tout ce que j'avais avalé durant la soirée. Je sentis mes cheveux s'emmêler dans la substance, puisque je n'eus pas la bonne idée de les tenir derrière ma tête. « Oh c'est dégueu ... ! » Je me relevai, me sentant un peu mieux après avoir dégueulé, et j'ouvris l'eau de la douche, retombant dans cette vieille idée que j'étais chez moi. Je fermai la porte de quelques centimètres et me déshabillai, entrant sous un jet d'eau froid qui me réveilla un peu et me sortit de mon brouillard. Je réalisai enfin quelle connerie j'étais en train de faire, mais j'étais bien trop fatiguée pour m'en inquiéter. J'attrapai une bouteille de shampooing et m'en déposai plein les cheveux. Après cette bonne douche, je ressortis de la salle de bain avec une simple serviette autour du corps, encore dégoulinante d'eau. L'homme n'avait pas encore appelé la police, c'était bon signe. « Je suis désolée, je sais vraiment pas comment j'ai atterris ici. En vérité je suis vraiment fatiguée, complètement bourrée, et j'sais pas du tout où j'suis. » Je le regardais, comme ça, toute droite, attendant un miracle, peut-être.
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| Sujet: Re: catastrophe and the cure - pacey Lun 15 Juil - 14:47 | |
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Finalement la jeune femme, malgré son état déplorable, avait réussi à me faire un peu sourire. Ce qui était un miracle car je ne me rappelais plus la dernière fois où mes lèvres s’étaient étirées pour cette expression fasciale là. Probablement lorsque Viktoria était encore avec moi. Bref, ça date ! Je ne me moquais nullement de la demoiselle. J’étais très conscient de mon physique et mon comportement assez efféminés. Sebastian s’était bien assez empressé de me le faire remarquer. Merci Mec ! * Blasé. * « Sauf erreur de ma part, vous n’habitez pas ici. Ce qui veut dire aussi que je ne vous ai jamais vu en sous vêtement ou même vu tout simplement auparavant. » Comme l’inconnue avait décidé de rentrer chez moi sans même me demander mon avis, je la laissais donc faire. Evidemment, après avoir fermé la porte d’entrée, je préférais quand même la surveiller. Il ne s’agissait pas qu’elle se blesse involontairement ou non. Il était évident que cette jeune fille avait besoin d’aide. Pour s’être mise dans cet état là, il y avait bien une raison. Je le savais car je me revoyais moi-même à sa place. Ivre, tenant à peine debout. Je m’étais mis misérable à ce point suite à ma rupture avec mon ex copine. Tentant désespérément de l’oublier dans l’alcool. Ce qui en réalité ne m’avait servi à rien d’autre qu’à me rendre encore plus malade. Alors pourquoi cette fille était descendue à ce stade pitoyable ? Elle avait frappé à ma porte, bon certes carrément par erreur, il était pour moi inconcevable de la laisser ainsi sans réagir. Pendant que je m’étais perdu dans mes pensées, après avoir guidé la Miss aux toilettes où elle pouvait se vider l’estomac, cette dernière avait ouvert le robinet de la douche. Je m’en rendis compte en entendant le bruit de l’eau. La porte n’était pas totalement fermée, je partis à la rencontre de la jeune femme. « Ça va mieux ? » En entrant dans la salle de bains, dès que je la vis en tenue d’Eve sous la douche, je sortis immédiatement de la pièce. J’étais confus. Le rouge me montait aux joues. « Oh excusez moi, je… Je ne voulais pas vous déranger. » Je doutais fort qu’elle m’ait entendu. Ou tout simplement remarqué dans la salle d’eau. Lorsqu’elle sortit de là, j’étais encore très gêné au point de m’en ronger les ongles. Je l’étais davantage en levant les yeux sur elle. Elle ne portait qu’une simple serviette. « Ce… Ce n’est pas grave. Je… Je vais voir si je trouve quelques habits qui pourraient vous allez. J’ai une chambre d’ami. Restez ici pour cette nuit. Je ne peux pas vous laisser partir dans l’état que vous êtes. » Je m’éclipsa dans l’ancienne chambre de Viktoria. En déménageant, elle avait laissé quelques affaires. Et à première vue les deux filles devaient faire plus ou moins la même taille.
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| Sujet: Re: catastrophe and the cure - pacey Mar 16 Juil - 17:38 | |
| Tant mieux si je le faisais sourire, ça faisait au moins un dans la pièce qui se marrait bien. Je détestais être malade sur l’alcool, et pourtant voilà que j’avais abusé encore une soirée. Pourtant, ce n’était tellement pas mon style d’agir de cette façon. Pourquoi me poussais-je toujours à bout sans aucune raison ? Quelque chose clochait probablement chez moi pour que je veuille me faire sentir aussi mal, dans ma peau et dans ma tête. Sous la douche, je fermai les yeux et laissai la noirceur s’emparer de tout mon être. Je ne voyais plus rien, mais j’y voyais quand même plus clair que les yeux grands ouverts. Je soupirai en fermant le robinet et en sortant de la baignoire. Je n’avais même pas remarqué l’entrée et sortie du jeune homme dans la salle de bain - heureusement d’ailleurs, car j’aurais été encore plus embarrassée de la situation. Alors que j’enroulai la serviette autour de mon corps malade, je me demandai comment j’avais pu être aussi perdue pour me ramasser ici, et rentrer sans invitation. J’avais eu du culot. J’allais remettre mes vêtements sals, me débrouiller pour rentrer à Berkeley en taxi, mettre tout ça à laver, dormir et ne plus jamais me souvenir de cette soirée. En espérant que cet homme oublie à son tour et que je ne le revois plus jamais de toute ma vie. La honte que je ressentirais si je le croisais au tournant d’un coin de rue.
Je sortis enfin de la salle de bain et m’excusai auprès de l’homme chez qui j’étais entrée comme une sauvage aux petites heures du matin. Il me rassura tout de suite et me proposa même de passer la nuit chez lui, dans la chambre d’invités, avec des vêtements propres en plus de tout cela. « Non, franchement, je ne veux pas m’imposer ainsi, vous êtes vraiment aimables mais je ne peux accepter … » Mais il était déjà parti dans une autre pièce de l’appartement. De toute façon, mes syllabes s’entremêlaient entre elles et on comprenait à peine ce que je tentais de dire, alors tant pis. Quand il revint avec des vêtements de femme, je fronçai les sourcils. « Ça ne va pas déranger votre colocataire que je prenne son linge durant son absence ? » Il avait dit chambre d’invité, mais puisque tout le stock était encore là, je me disais qu’elle était peut-être en vacances ailleurs pour l’été. « En tout cas, merci … je ne vous connais même pas et vous êtes si gentil avec moi … » Ces personnes étaient rares de nos jours. N’importe qui m’aurait foutu à la porte à coups de pied dans le derrière dès le moment où j’avais cogné à cette heure. Et lui, même après avoir pris une douche sans l’avertir, le voilà qui me donnait un endroit où dormir pour la nuit, le temps que je me remette de mes émotions. « Est-ce que je peux avoir le prénom de mon sauveur ? » Je souris timidement. L’effet de l’alcool était de moins en moins brouillant pour ma tête.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: catastrophe and the cure - pacey Mer 17 Juil - 10:34 | |
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En farfouillant dans les affaires que Viktoria avait laissé dans son ancienne chambre, je me rendis compte qu’elle avait fait exprès de laisser cela là. Dans le tas, il y avait un peu de tout. Entre autre les tenues que je lui avais offertes. Décidément mon ex n’avait absolument rien voulu garder de nous. De moi. Je retrouvais aussi la chaîne et le pendentif en argent à l’occasion de nos un mois de couple. Ça me faisait d’autant plus mal car c’était ce soir là où nous avions fait l’amour pour la première fois. Où j’étais enfin devenu un « homme ». La seule chose que je ne retrouvais pas fût le papier de l’audition pour le broadway. C’était grâce à moi si elle avait réalisé son rêve. Enfin tous ses rêves. Car c’était par la même occasion qu’elle avait rencontré Matthias. Celui qui à ce jour était son mari et aussi le père de son enfant. Il était évident à mes yeux que ce fameux casting était le plus beau des cadeaux que je lui avais donné. Car même la bague qui m’avait coûté les yeux de la tête, elle n’en avait pas voulu. Bon okay cet anneau était le symbole de ma misérable demande en mariage. Enfin bref. Dans les habits laissés à l’appartement, il y avait une nuisette en satin rouge ornée de dentelle blanche avec le string assorti. C’était hyper sexy. Trop même pour un prêt mais je n’avais rien déniché d’autre pour la nuit. Vu l’ensemble, c’était à se demander si Viktoria n’avait pas monté un coup pour que j’innove une nouvelle relation, cela dit en passant sexuelle, avec une autre femme. Certes c'était plutôt bien joué. Sauf que je doute que mon pyjama de grand père séduise la fille en question. « Ne dites pas de sottises. Je vous invite à dormir dans une chambre désespérément inoccupée. Cela ne veut au aucun cas dire que vous vous imposez ici. » Gêné en imaginant l’inconnue dans la tenue sexy de Viktoria, je me mis à rougir en tendant l’ensemble. « Je suis désolé, je n’ai rien trouvé d’autre. Et puis aucun risque que ça gêne la propriétaire étant donné qu’elle n’habite plus ici. Mais bon par précaution, si vous voulez bien, vous me rendrez le tout plus tard. » Pour ne pas déranger la demoiselle plus longtemps, j’étais sur le point de retourner dans ma chambre lorsqu’elle me remercia en me demandant mon identité. Je me rendis compte seulement maintenant que je ne connaissais pas non plus la sienne. « Je m’appelle Pacey-Danyaël mais vous pouvez simplement m’appeler Pacey. Vous vous prénommez ? » Lorsqu’elle me répondit, je me rapprochais de la porte de ma chambre. « Enchanté de faire votre connaissance. Bon je vais vous laisser vous changer tranquillement. Si vous avez besoin d’aide ou autre, n’hésitez pas. » Je m’éclipsais en laissant volontairement la porte de ma chambre ouverte. Je m’installais le plus confortablement possible dans mon lit. Ce lit bien trop grand pour une personne seule. Je devins tout à coup triste car Viktoria me manquait encore beaucoup. Je ne supportais plus la solitude… J’étais entrain de regarder la télévision lorsque je sentis quelqu’un me rejoindre dans le lit. N’ayant rien vu venir, je sursautais par surprise…
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: catastrophe and the cure - pacey Ven 19 Juil - 3:24 | |
| Je n’avais pu déceler la détresse extrême dans le regard, les gestes et l’attitude de cet homme. Je n’avais jamais vécu de peine d’amour comme la sienne, alors comment pouvais-je seulement m’imaginer la douleur ressentie ? Je ne pouvais aucunement reconnaître les signaux de son mal-être. Je le croyais tout simplement fatigué et troublé par ma présence quand je voyais comment il agissait. Puis, il m’apprit que cette chambre était désespérément inoccupée, pour reprendre ses mots exacts. Je compris qu’il y avait une histoire derrière tout cela, mais je ne pouvais deviner de quoi il s’agissait. Ce pourrait tout aussi bien être une amie qui est partie, décédée, qu’une petite amie qui s’est barrée avec un autre homme. N’étant qu’une étrangère à ses yeux, je ne posai pas plus de question. « D’accord, je vous en dois une en tout cas. Merci. » Je baissai le regard vers les vêtements qu’il me tendait. De la lingerie. Une petite nuisette en dentelle. Je rougis de la tête aux pieds, en espérant que la noirceur cacha ce changement de couleur. Il semblait lui aussi tout autant embarrassé. « Hum. Oui, merci. » Avait-il fait exprès de me choisir cette tenue ? Son invitation à passer la nuit cachait-elle de mauvaises intentions ? Il ne me connaissait pas, et je ne le connaissais pas non plus. Si ce n’était pas moi la détraquée, pourquoi ne pourrait-il pas en être un ? Je lui demandai alors son identité, par précaution. « Je m’appelle Laine. » Je ne mentais pas, mais je ne révélais pas tout non plus. Avec un prénom comme Astor, ce serait facile de me retrouver. Quand il me laissa seule à moi-même pour enfiler la tenue, je songeai fortement à m’enfuir en courant. Toutefois, où irais-je ? Je ne savais pas où j’étais, l’alcool se promenait encore dans mon sang même si c’était un peu mieux qu’en arrivant, et je ne serais pas plus en sécurité dans les rues sombres de San Francisco. J’entendis la télévision s’allumer dans l’une des pièces. Je me tournai vers la cuisine et cherchai rapidement dans les armoires afin de trouver un verre. J’y versai de l’eau et m’en servis au moins cinq verres. Ça faisait du bien, et le lendemain de veille serait moins pire si je diluais tout de suite l’alcool. Mes yeux commençaient à se fermer par eux-mêmes, alors je retournai en vitesse à la salle de bain pour enfiler la robe de nuit. Je déposai mes vêtements sales dans un coin du hall d’entrée avant de pénétrer dans la chambre que je croyais être celle pour les soi-disant invités. Je ne remarquai même pas la télévision qui fonctionnait ni même Pacey couché sur le lit. J’étais bien trop fatiguée, bien trop « ailleurs » pour réaliser le tout. Je me glissai sous les couvertures et fermai les yeux en poussant des gémissements d’inconfort, de douleur à la tête et de fatigue. Je ne mis pas de temps à m’endormir et à ronfler comme un homme.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: catastrophe and the cure - pacey Ven 19 Juil - 17:53 | |
| Cette souffrance qui ne me quittait plus depuis le départ de ma petite amie était comme ancrée à mon âme. J’en avais terriblement marre de cette solitude. Pourtant je ne me sentais pas encore capable de trouver une autre compagne. Mais peut être me trompais je après tout. Enfin on verra bien quand le moment arrivera. S’il se pointe un jour… Haussant un sourcil avec un air incrédule se dessinant sur mon visage : « Vous ne me devez rien du tout… » Pourquoi pensait elle me devoir quelque chose ? Même si cette jeune femme était une parfaite inconnue et qu’elle partirait sans aucun doute dès son réveil sans que je ne la revois plus jamais, je voulais tout simplement l’aider sans rien recevoir en retour. De temps à autre, je pouvais bien faire une bonne action. Ne penser qu’à soi était bien trop nocif pour la santé. Cette lingerie fine de Viktoria était peut être un cadeau d’un de ses ex petits amis. Une chose étant sûre : cela ne venait pas de moi. Nous n’avions pas été assez longtemps ensemble pour une telle offrande qui résulterait au pêché charnel. En réalité, j’étais bien trop timide et peu confiant de moi-même pour oser cela. Physiquement, j’osais à peine toucher la Hippie. J’étais un éternel romantique qui rêvait de mariage dans la pureté. Mouais tu parles ! J’étais surtout un parfait imbécile incapable de vivre sa vie à pleines dents. « Laine ? Euh… Prénom original. Enchanté de faire votre connaissance alors. » Je lui fis un léger sourire, la laissant seule à ses occupations. Dans ma chambre, j’avais allumé la télévision en mettant le son assez bas pour ne pas réveiller les voisins. Je somnolais à moitié lorsque Laine entra dans le lit. Fatigué, je la laissai faire sans même broncher. Sans doute qu’elle n’avait pas fait attention qu’elle s’était trompée de chambre. Enfin bref. Je lui préparai sur la table de chevet à côté d’elle une bouteille d’eau et de l’aspirine. Je me doutais qu’elle aurait très certainement la gueule de bois en se levant. Puis je me remis à ma place. Éteignis la télévision et tentais tant bien que mal de m’endormir. Je pensais à la jeune femme à mes côtés. Elle était la première fille qui couchait avec moi depuis Viktoria. Enfin coucher… Vous aurez compris. Quelques heures plus tard, sans m’en rendre compte dans mon sommeil, j’avais enlacé Laine contre moi. Et comme tout homme normalement constitué au petit matin, mon entrejambe s’était endurci. Cependant il n’y avait rien de sexuel dans ce fait là. J’aurai juste une vidange au réveil. Mais bon n’importe quelle femme pouvait croire et réagir comme elle le souhaitait en sentant ça contre elle. La jeune femme se réveilla la première…
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: catastrophe and the cure - pacey Dim 21 Juil - 5:27 | |
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Les premiers rayons de soleil chatouillaient mon visage endormi. Mes paupières se battaient pour me garder dans la pénombre des rêves, mais peu à peu je m’éveillais. Lorsque je fus enfin complètement remontée à la surface, consciente de mon emplacement, de ma situation, je sentis alors quelque chose de dur contre mes fesses. Puis je sentis la chaleur des bras de cet homme inconnu autour de moi. Il était venu me rejoindre durant mon sommeil. Il m’avait laissé la chambre des invités pour ensuite profiter de mon être affaibli et inoffensif. Quel enfoiré. Je me rappelai alors peu à peu de tout, de la douche, de la lingerie, de son hospitalité. Une perversion cachée derrière un masque de jeune homme timide et mal à l’aise. Ce n’était qu’un acte et il avait bien eu ce qu’il voulait. Il s’était rincé l’œil d’abord et maintenant il me bandait sur le derrière. C’était dégueulasse. Mes yeux s’étaient complètement ouverts. Ma panique avait au moins un bon effet sur moi : elle réduisait mon mal de crâne, ma gueule de bois. Je me tournai alors brusquement dans le lit et regardai l’homme, Pacey, encore endormi. Furibonde, je lui empoignai le sexe et serrai de façon à le réveiller. C’eut l’effet escompté. Le trentenaire se réveilla lui aussi tout en panique alors que je bondissais hors du lit, le libérant de ma furieuse main. « Comment avez-vous osé me toucher ? Moi qui croyais qu’il y avait encore de bonnes personnes dans ce monde, vous n’êtes qu’un profiteur ! Un pervers ! » Je ramassai mes effets personnels éparpillés un peu partout dans la chambre. « Accepter votre invitation à dormir ici. Quelle idiote. » Je sortis de la chambre et que Pacey me suive ou pas, je continuais à m’écrier : « Vous savez quoi ? J’ai votre prénom et votre adresse, alors à votre place je me trouverais un avocat dès maintenant ! » J’enfilai rapidement mes souliers, je mis une veste rapide autour de la robe de nuit que je gardai sur moi – pas question de remettre mon linge complètement barbouillé et surtout pas question de le faire en sa présence, et je sortis de l’appartement en laissant la porte grande ouverte. « Ne vous approchez plus de moi ! » Je courus jusqu’en bas des escaliers et je sortis dans les rues, tentant de m’orienter. Je n’allais pas m’embarquer dans un procès ni aller le balancer aux flics, parce que je n’avais pas envie de me ramasser dans un merdier pareil, mais Pacey allait devoir rester loin de moi. Techniquement, il ne s’était rien passé de grave, mais je me sentais tout de même violée. Dans mon intimité et dans ma confiance.
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