the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Partagez

somewhere only we know ❥ SAMAINA

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

somewhere only we know ❥ SAMAINA Empty
MessageSujet: somewhere only we know ❥ SAMAINA somewhere only we know ❥ SAMAINA EmptyMar 16 Avr - 21:29


somewhere only we know ❥ SAMAINA Tumblr_mibcwtdoDj1rv0soro1_500
Somewhere only we know

SAM & ALAINA ❦ I walked across an empty land, I knew the pathway like the back of my hand. I felt the earth beneath my feet, sat by the river somewhere only we know ❥ SAMAINA Tumblr_m3jfkznyOD1rv0soro1_500 and it made me complete. Oh simple thing where have you gone? I'm getting old and I need something to rely on. So tell me when you're gonna let me in, I'm getting tired and I need somewhere to begin... I came across a fallen tree, I felt the branches of it looking at me. Is this the place we used to love? Is this the place that I've been dreaming about? And if you have a minute why don't we go talk about it somewhere only we know? This could be the end of everything, so why don't we go somewhere only we know?


Les dernières semaines n’avaient pas été de tout repos pour Alaina, dont le cœur avait du mal à se remettre des événements qui l’avaient chamboulée récemment. Elle avait espéré pouvoir se changer les idées au cours de ce voyage, même si on avait déjà vu mieux niveau dépaysement. Difficile d’oublier la douleur qu’avait suscitée sa rupture avec Lennon alors qu’elle l’apercevait régulièrement aux quatre coins de la station de ski. Elle avait beau l’éviter du mieux qu’elle pouvait, une force mystérieuse semblait s’amuser à rendre leurs entrevues nombreuses et impossibles à éviter. Alors, forcée de croiser le jeune homme, Alaina se contentait de détourner la tête en accélérant le pas, ou, plus rarement, de lancer un regard bref et farouche à son ex petit ami, les reflets d’une douleur intense se devinant dans ses yeux qu’elle s’efforçait en vain de faire paraître neutres. Elle ne parvenait à savoir si elle avait énormément ou rien du tout à lui dire, ni si elle avait envie de le voir ou non. Il devait bien y avoir une raison pour laquelle elle persistait à le voir partout où elle allait, une raison plus pertinente que le simple fruit du hasard – mais dès qu’elle l’apercevait, elle n’avait plus qu’une envie : fuir. Car il lui suffisait d’apercevoir le visage familier du jeune homme pour se souvenir combien il l’avait blessée, humiliée et anéantie. Lui qui l’avait toujours traitée comme la huitième merveille du monde, mais qui, paradoxalement, lui avait fait mal plus de fois qu’elle ne saurait le dire. Car Lenny était un être aussi sombre que violent et passionnel, et même si Alaina souffrait de leur rupture, elle savait que c’était probablement mieux ainsi. Alors, elle prenait sur elle et faisait de son mieux pour se changer les idées. Chose plus facile à dire qu’à faire, dans la mesure où elle partageait son chalet avec son frère aîné à qui elle n’adressait plus la parole depuis son retour en Amérique, et avec Matthias, avec qui la situation était aussi ambiguë que désagréable, d’autant plus qu’il était bien évidemment accompagné de sa petite amie, ce qui ne facilitait en rien les choses. Bref, rien de très agréable ni de très reposant pour la rouquine, pour qui ce voyage de rêve n’avait pas tardé à virer au cauchemar.

Heureusement, il y avait une éclaircie qui venait embellir ce tableau sinistre. Cette éclaircie répondait au prénom de Sam, jeune homme au sourire chaleureux et lumineux. La relation qu’entretenaient les deux jeunes était difficile à qualifier, et sans doute Alaina pencherait-elle pour le terme « amis » faute de quelque chose de mieux. Car ils n’étaient pas exactement amis. Certes, ils partageaient la complicité et la bonne entente typiques de l’amitié, mais une indéfinissable ambiguïté venait perturber la situation. À leur première rencontre, déjà, Sam ne s’était privé de faire comprendre à Alaina qu’il la trouvait à son goût, et l’avait draguée subtilement mais clairement. Tentative qui ne s’avéra pas des plus concluantes, car à l’époque, Lanie n’avait jamais cédé à qui que ce fût. Mais elle ne pouvait nier qu’il ne lui était pas indifférent, et que son charme opérait avec efficacité sur elle. Elle adorait son sourire, ses intonations charmeuses, son regard malicieux et son esprit vif. Elle était littéralement suspendue à ses lèvres dès qu’il ouvrait la bouche pour lui parler, et appréciait chaque moment passé en sa compagnie. À chaque fois qu’ils passaient une soirée ensemble, ils alternaient flirt et rigolade, laissant Lanie les joues cramoisies et le pouls un peu plus effréné que la normale. Sam avait bien tenté de mettre des distances en apprenant qu’elle s’était mise en couple avec Lenny, démentant ainsi elle-même l’argument selon lequel elle ne cédait jamais, et que ce n’était pas parce que Sam lui déplaisait qu’elle n’avait jamais accepté ses avances. Mais au final, leur relation n’en avait pas pâti plus que ça, et il avait suffi à Lanie de quelques explications, et des excuses accompagnées d’une moue désolée et attendrissante pour oublier le problème. Alaina supposait que, par conséquent, il avait dû être ravi d’apprendre sa rupture avec Lenny, et elle découvrit qu’elle avait vu juste en assistant aux avances du jeune homme. Cependant, il n’avait pas insisté lorsqu’elle lui fit comprendre qu’elle n’était pas prête, même si depuis, la tension entre eux était toujours aussi palpable.

Elle avait donc passé pas mal de temps avec Sam pendant cette semaine, ravie de voir combien il parvenait à lui changer les idées. Mais aujourd’hui, elle ne l’avait vu nulle part, et n’avait reçu aucune réponse au message qu’elle lui avait envoyé pour savoir ce qu’il comptait faire de sa journée. Alors, elle était montée sur les pistes en compagnie de quelques Gammas, ceux qui étaient parvenu à se lever après une énième soirée lourdement arrosée. La rouquine était plus que débrouillarde à ski, grâce aux nombreuses années d’entraînement dont elle avait bénéficié pendant sa jeunesse. Ses grands-parents avaient beau être détestables, ils n’en possédaient pas moins un chalet à Aspen, et avaient toujours emmené leurs petits-enfants skier hiver après hiver. Alaina gardait de bons souvenirs de ces voyages, et avait rapidement pris goût au ski, appréciant la vitesse effrénée qu’elle atteignait en dévalant les pentes enneigées. Il n’était donc pas rare de la voir descendre les pistes à toute allure, sans se soucier de ce que devenaient ses partenaires. Et il en était de même aujourd’hui – aussitôt descendue du télésiège, la rouquine chaussa ses skis et s’élança après avoir donné rendez-vous en bas de la piste à ses camarades. En quelques secondes, elle prit de la vitesse, et bifurqua bientôt dans la poudreuse, fonçant droit vers un petit chemin qui sillonnait entre les pins et qu’elle avait repéré la veille. Peu de skieurs s’y aventuraient, et elle appréciait le silence quasi religieux qui y régnait, à l’ombre des immenses arbres. Mais l’entreprise s’avéra plus ardue que prévu, car à peine atteignit-elle le petit sentier convoité qu’elle sentit une masse lui foncer dedans à pleine vitesse. Elle perdit aussitôt l’équilibre et tomba de tout son long dans la neige, perdant ses skis dans le processus. Allongée sur le dos, elle fut écrasée par la personne qui avait provoqué la collision, et laissa échapper une exclamation de surprise et de douleur. « Aïe, putain ! » Le souffle court, elle porta une main à son visage pour épousseter la neige qui était venue s’y loger, mais arrêta net son geste en apercevant le visage de Sam juste au-dessus du sien. Bien sûr, il fallait que ce soit lui. Qui d’autre aurait été susceptible de provoquer une situation pareille ? Partagée entre l’agacement et la joie de le voir, Alaina ronchonna quelques paroles incompréhensibles où se mêlaient injures et menaces, avant d’esquisser un petit sourire irrépressible.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

somewhere only we know ❥ SAMAINA Empty
MessageSujet: Re: somewhere only we know ❥ SAMAINA somewhere only we know ❥ SAMAINA EmptySam 25 Mai - 19:55


So tell me when you're gonna let me in, i'm getting tired and i need somewhere to begin.
Sam se la coulait douce dans son chalet aux allures de combat de coqs qui n'étaient que trop représentatifs de ce spring break enneigé. Si l'idée de partager sa demeure avec trois camarades masculins ne l'avait au début pas grandement dérangé, il avait vite déchanté en découvrant sa dernière colocataire, Jamie Monroe, qui ne laissait personne indifférent. Mavis, le représentant omicron de la bande, lui faisait les yeux doux entre quelques remarques piquantes que les deux étudiants s'échangeaient. Andrea n'aurait pu marquer d'avantage son territoire en tentant d'évincer ses deux adversaires tandis qu'il tentait de s'approprier l'unique attention de la belle. Quant à Sam, il ne se sentait aucunement menacé tant il n'avait aucun doute quant à sa relation avec la jeune femme. Malgré les perles de leur quotidien on en peut plus intense, l'omega ressentait le besoin de souffler un coup et de s'échapper du climat pesant du chalet. C'est donc de bonne heure que le jeune homme chaussa ses skis, sans prendre le soin de prévenir ses colocataires. Ils devraient apprendre à se passer de lui pour une petite journée, et il ne doutait pas que cette décision en satisferait plus d'un. Dans le genre vie facile, Sam n'avait pas à se plaindre. L'argent n'avait jamais été un problème tant il menait un quotidien confortable. Ses amis lui étaient fidèles tant que cela demeurait réciproque, et il ne menait pas une vie sentimentale particulièrement chaotique, si l'on excluait quelques ombres au tableau. En dehors du fait que Samaël Scofield demeurait célibataire depuis plusieurs mois si ce n'est plus, il avait pourtant sa dose d'histoires compliquées, parfois même à la limite du mélodramatique. C'était le genre de relation qu'il entretenait avec une certaine Alaina Selwyn, dont le nom vous rappellera certainement la plus grande sainte nitouche que notre siècle ait connu. Elle qui semblait s'être donnée du mal pour récolter une réputation de fille fêtarde, parfois même presque facile, autant vous dire qu'elle était la plus grosse imposture de la terre. Comme tout homme normalement constitué, le jeune homme fut tout naturellement attiré vers la rousse la première fois qu'il croisa son regard faussement provocateur. Pas timide pour un sou, il l'avait vite abordée, et n'avait pas pris bien longtemps pour lui faire comprendre ses intentions qui, bien que sans vouloir absolument la mettre dans son lit le soir-même, étaient à première vue plus qu'amicales. Sam ne passait pas ses soirées à chercher la proie idéale afin de terminer chaque nuit dans un lit différent. Mais il n'était pas pour autant contre les histoires d'un soir, surtout lorsque la réputation de la jeune femme la suivait de près. Réputation rapidement démantelée lorsqu'il apprit à connaître Alaina en dehors de folles soirées universitaires. Non, elle n'était pas une fille facile, loin de là. Elle était vierge. Grande révélation pour certains, tue-l'amour pour d'autres, tandis que cette annonce arrachait à Sam un bref rire. Quelque peu gêné, mais pas pour les raisons qu'on aurait pu imaginer. En effet s'il lui faisait du rentre dedans depuis plusieurs semaines tout en étant persuadé qu'il finirait un jour par l'avoir - certains regards ne trompent pas, et ceux d'Alaina encore moins - il se sentait plutôt idiot d'apprendre qu'elle n'offrirait pas sa virginité au premier venu. Ce mystère résolu, ils avaient développé un semblant d'amitié, quoique régulièrement parasitée par des gestes et des regards ambigus. Et malgré ce que l'on pourrait croire, l'omega n'était pas le seul à entretenir cette ambiguïté, ce qui ne manquait pas de l'intriguer, voire même parfois de l'agacer. Vierge et aguicheuse, deux adjectifs aussi contradictoires que le couple Lennon-Alaina pouvait l'être. Tout comme la rousse, il connaissait le gamma de réputation, et ce qu'il avait entendu était loin de le ravir. Violent, bipolaire sur les bords, leur couple était tout sauf sain, et Alaina certainement pas heureuse. Sam s'attachait rapidement, et elle était devenue une personne importante à ses yeux, bien qu'il n'ait pas de leçons à lui donner sur sa vie de couple. En tous les cas, leur relation plus ou moins amicale semblait les satisfaire, tant qu'ils ne dépassaient pas les limites qu'ils s'étaient imposées. Il respectait son choix de se préserver. Mais imaginez sa réaction en apprenant qu'elle avait finalement cédé et couché avec Lennon, alors même qu'elle lui avait refusé quelques temps plus tôt ce privilège, prétextant qu'elle n'était pas prête. Quelque peu enragé en apprenant la nouvelle, il s'était finalement calmé après quelques explications de la jeune femme et des excuses accompagnées d'un beau sourire. Ainsi leur relation avait-elle continué, sans pour autant que l'ambiguité ne disparaisse. En fait elle ne s'était que d'avantage accentuée avec le temps, puisque le couple s'était séparé quelques temps plus tard, ce qui aux yeux de Sam ne pouvait être qu'une bonne nouvelle. Pas simplement car il avait désormais le droit de dépasser certaines limites, mais puisqu'il considérait que Lennon n'était pas le moins du monde bénéfique pour elle. En fait, il soupçonnait parfois sa folie d'avoir déteint sur elle, tant la rousse était en proie à quelques crises d'hystérie inquiétantes. Il ne lui en pipait pas mot, cependant, conscient que ce sujet demeurait sensible. Comme spring break rime généralement avec meilleures vacances de l'année, l'omega s'était promis d'en profiter au maximum, et en dehors de son chaotique chalet, c'était avec Alaina qu'il passait le plus clair de son temps. Ainsi, s'il comptait se dispenser de la présence de ses colocataires pour la journée, il avait dans l'idée de retrouver la rousse sur les pistes de ski. Malheureusement dans sa hâte de s'éclipser sans alarmer les autres, il en avait complètement oublié son téléphone portable, si bien qu'il était compliqué de fixer un point de rendez-vous. Abandonnant rapidement l'idée de retourner le chercher dans sa chambre, il chaussa ses skis dans un bref haussement d'épaules. Tant pis, il aurait d'autres occasions de la voir avant la fin du séjour. Dévalant les pistes avec aisance, Sam s'enivrait de l'air montagnard qui ne lui avait que trop manqué. Ses dernières vacances au ski remontaient à plusieurs années, et s'il avait été plutôt hésitant la première journée, il avait rapidement recouvré tous ses réflexes. Il s'engagea dans un sentier peu fréquenté, satisfait de pouvoir skier sans se soucier des quelques débutants qui glissaient en chasse-neiges, risquant de perdre leurs skis à chaque seconde. Peut-être s'était-il un peu trop avancé, car après quelques mètres seulement, il fut incapable d'éviter la furie qui s'écrasa sur lui à une vitesse assez impressionnante. Tandis qu'elle atterrissait un peu plus loin, perdant ses skis au passage, il sembla suivre sa trajectoire par je ne sais quelle cascade qu'il n'aurait pu décrire, encore moins reproduire. Lui n'avait perdu qu'un seul ski, quoique l'autre ne restait accroché à son pied que par une seule attache. « T'as eu ta première étoile dans une pochette surprise ? » souffla-t-il tout en crachant quelques flocons de neige qui s'étaient infiltrés dans sa bouche - en prenant soin de ne pas les cracher sur elle, bien entendu. Désormais allongé sur la cause de sa chute, il reconnut celle qu'il avait justement envie de voir. Alors qu'elle lâchait un agréable "aïe putain" très distingué, il retint l'envie de lui conseiller de surveiller son langage, ce qui n'aurait pas pu lui faire de mal. Puis son regard s'éclaira, signifiant qu'elle l'avait elle aussi reconnu. Continuant son foudroyant dialogue par quelques jurons, elle ne put cependant retenir un sourire.  « Tu tombes bien, et c'est le cas de le dire. Je te cherchais, j'ai oublié mon portable ce matin en partant. » Il ponctua sa phrase par un large sourire, ravi d'avoir ainsi trouvé son accolite de la journée. Sam jeta un bref regard aux skis de la rousse, écrasés dans la neige à quelques pas de là. Puis il réalisa leur position, et se rendit compte de leur soudaine proximité. Malgré cela il ne se dégagea pas, encore un signe de l'ambiguïté de leur relation. Et, même s'il savait qu'elle ne tarderait pas à lui demander de dégager, il était au fond de lui certain qu'elle n'en voulait rien. Si la présence de leurs combinaisons de skis avait grandement amorti leur chute, à cet instant le jeune homme n'aurait pas été contre l'idée de s'en passer.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

somewhere only we know ❥ SAMAINA Empty
MessageSujet: Re: somewhere only we know ❥ SAMAINA somewhere only we know ❥ SAMAINA EmptyDim 26 Mai - 15:16


somewhere only we know ❥ SAMAINA Tumblr_mibcwtdoDj1rv0soro1_500
Somewhere only we know

SAM & ALAINA ❦ I walked across an empty land, I knew the pathway like the back of my hand. I felt the earth beneath my feet, sat by the river somewhere only we know ❥ SAMAINA Tumblr_m3jfkznyOD1rv0soro1_500 and it made me complete. Oh simple thing where have you gone? I'm getting old and I need something to rely on. So tell me when you're gonna let me in, I'm getting tired and I need somewhere to begin... I came across a fallen tree, I felt the branches of it looking at me. Is this the place we used to love? Is this the place that I've been dreaming about? And if you have a minute why don't we go talk about it somewhere only we know? This could be the end of everything, so why don't we go somewhere only we know?


Oui, décidément, il n’y avait que Sam pour provoquer une situation pareille. Alaina tenta bien de rester agacée – après tout, elle était écrabouillée par une masse d’au moins deux cents kilos et ses genoux ne seraient plus jamais les mêmes suite à l’angle presque paranormal qu’avaient formé chacune de ses jambes en perdant leurs skis. Mais elle dut bien vite se rendre à l’évidence qu’elle ne parviendrait à convaincre personne, à commencer par elle-même. Car il était flagrant qu’elle était plus qu’heureuse de voir Sam, quand bien même eût-elle préféré se passer de cette collision qui n’était pas des plus agréables. La simple vue de ce visage familier, et surtout, chose rare ces derniers temps, amical, suffisait à étirer les lèvres de la rouquine en un sourire quasi béat. Et le flot d’injures qu’elle proféra ne parvint pas à masquer sa joie évidente. La phrase qu’il sortit pour l’apostropher lui arracha un nouveau sourire. « Je te retourne la question, espèce de crétin. C’est toi qui m’as foncé dessus. » Hors de question pour Lanie d’admettre qu’elle était en tort, alors qu’elle était en train de souffrir le martyre. Son sourire se mua rapidement en grimace lorsqu’il commença à cracher de la neige à quelques centimètres de son visage. « AAAAAAAH ! Mais qu’est-ce que tu fous ? » Elle commença à s’agiter, initiative pour le moins inutile dans la mesure où elle était entièrement immobilisée par la masse de son ami. Elle renonça donc bien vite à ses gesticulations, et soupira profondément, alors qu’il commença à expliquer les péripéties de son portable malencontreusement oublié. Elle leva les yeux au ciel, à peine surprise par ce qu’il disait. « Ouais ben, la prochaine fois que tu me cherches, tu pourras te contenter de m’appeler ou de me faire signe, au lieu de me broyer les rotules. » L’agacement qui suintait de ses paroles n’avait que très peu de crédibilité, car elle ne pouvait s’empêcher de le regarder avec affection, ses lèvres se courbant presque en permanence en un petit sourire. Voir Sam lui faisait un bien fou, surtout en ce moment, où il était l’une des seules personnes qu’elle avait réellement envie de fréquenter. La seule personne, avec Thaïs, en fin de compte. Au moins, elle était sûre de ne pas s’ennuyer avec lui, et sûre de ne pas se disputer – si l’on exceptait les chamailleries fréquentes qui les opposaient, étant donné leur tendance à tous les deux à s’envoyer des piques pour le simple plaisir d’avoir le dernier mot. Elle avait cette étrange impression qu’il la comprenait sans qu’elle ait à dire quoi que ce soit, mais qu’il était toutefois à sa disposition pour l’écouter quand elle en avait besoin. Il savait se montrer sérieux quand il le fallait, mais préférait passer son temps à la faire rire en déployant toutes les pitreries dont il était capable – et il s’agissait là d’une quantité assez conséquente. Sa compagnie était toujours agréable, et c’était sans compter ce petit chatouillis qu’elle ressentait au creux de l’estomac à chaque fois qu’elle croisait le regard noisette de l’Omega – et elle avait beau faire semblant de ne rien avoir remarqué, d’être totalement indifférente à son charme quasiment irrésistible, elle avait pertinemment conscience qu’elle était en train de se leurrer si elle agissait de la sorte. Il ne l’avait jamais, au grand jamais, laissée indifférente, et maintenant qu’elle n’avait plus cette barrière constituée par sa totale inexpérience, ni le cœur entièrement possédé par un autre homme, il était plus difficile que jamais de rester de marbre. La preuve en était que le simple fait de voir le visage de Sam à quelques centimètres au-dessus du sien suffisait à provoquer un frisson qui parcourut le corps de Lanie sur toute sa longueur. À la seconde où leurs regards s’étaient accrochés, et étaient restés rivés l’un à l’autre, comme aimantés, quelque chose s’était déclenché entre eux, une tension aussi palpable qu’indéfinissable – même si quelque chose disait à Alaina que si elle prenait la peine d’analyser objectivement la situation, la réponse lui apparaîtrait avec une clarté irréprochable : c’était une tension sexuelle qui grandissait depuis des mois et des mois, au fil des flirts inaboutis et des gestes ambigus accompagnés de paroles plus ou moins brumeuses. Lanie ne préférait pas s’aventurer sur le chemin de pareilles élucubrations, et chassa donc jusqu’aux prémisses d’un pareil raisonnement, peu désireuse de finir en proie à ses hormones féminines qui lui ordonnaient de se jeter sur Sam à la première occasion – et des occasions, il y en avait eu pour ainsi dire énormément. Sam n’avait jamais caché son attirance pour la rouquine, mais celle-ci, au lieu de répondre comme l’aurait fait toute personne normale, s’était contentée d’esquisser un sourire timide mais flatté à l’entente de chacun des compliments qu’avait pu lui adresser Sam dans le but de la charmer. Oh ça, pour être sous le charme, elle l’était, et cela avait toujours été le cas. Seulement, avant, sa discipline légendaire avait été motivée par des raisons valables et si solides qu’elles en paraissaient presque inexorables, mais maintenant, elle n’avait pour ainsi dire plus aucun prétexte à se souffler à elle-même au moment où elle redouterait d’aller un peu trop loin. Maintenant, elle avait connu les joies – et aussi les malheurs, autrement plus conséquents que les réjouissances – de l’amour, et ne pouvait plus prétendre ne pas être prête à faire un aussi grand pas. Certes, c’était précisément ce qu’elle avait dit à Sam après sa rupture – qu’elle n’était pas prête. Mais là, il s’agissait d’autre chose, d’un besoin d’oublier pour de bon Lenny avant de passer à la suite des événements. Et il y avait fort à parier que cette explication était au moins partiellement un prétexte pour ne pas avoir à évoquer l’incertitude et la crainte qu’elle ressentait à l’idée de faire quoi que ce soit avec un homme qui ne fût pas Lennon. C’était peut-être sot, ridicule, ou les deux, mais toujours est-il qu’elle n’en restait pas moins sur ses gardes.

Être sur ses gardes, anticiper le moindre geste qui pourrait la séduire ou le rendre encore plus craquant à ses yeux, c’était là une mission des plus périlleuses, en particulier lorsque le garçon à chasser de vos pensées se trouvait à quelques centimètres au-dessus de sa tête. Avant d’avoir pu s’en empêcher, Lanie sentit ses joues chauffer et se maudit, imaginant avec horreur la couleur qu’elles devaient arborer. Elle reprit rapidement contenance et s’efforça d’avoir l’air crédible lorsqu’elle bougonna : « Surtout, ne bouge pas. Je suis totalement à l’aise. » Une partie d’elle regretta ces paroles à l’instant où elles franchirent ses lèvres, car même si elle se sentait assez mal à l’aise, physiquement comme psychologiquement, avec un Sam littéralement allongé sur elle, elle ne pouvait affirmer catégoriquement qu’elle voulait qu’il s’en aille. Mais, désireuse de faire oublier le fard qu’elle venait de piquer, si tant est qu’il l’avait remarqué, elle s’enfonça dans son prétendu agacement et empoigna une poignée de neige qu’elle plaqua contre la bouche de Sam, un sourire malicieux aux lèvres – sans penser une seule seconde que la neige lui retomberait dessus dans les secondes à suivre.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

somewhere only we know ❥ SAMAINA Empty
MessageSujet: Re: somewhere only we know ❥ SAMAINA somewhere only we know ❥ SAMAINA EmptySam 1 Juin - 18:37

Bien sûr qu'elle comptait rejeter la faute sur lui, il était impossible qu'Alaina Selwyn vienne un jour à reconnaître ses torts, aussi flagrants et indiscutables pouvaient-ils être. Ils pouvaient s'estimer heureux de ne pas s'être cassé un bras ou une jambe, ce qui relevait de l'exploit quand on revoyait la violence de leur collision. Finalement ce n'était presque que du positif, si l'on oubliait la mauvaise foi plutôt exceptionnelle de la rousse. « Je t'ai foncé dessus ? Non mais je rêve, t'étais en contre-sens. » grogna-t-il à son encontre. Malgré le ton accusateur de sa remarque, Sam conservait lui aussi son sourire, conscient qu'il n'y avait aucune chance pour qu'il se disputent réellement pour un incident de ce genre. En fait, si ce n'était pas pour se renvoyer la balle et rejeter la responsabilité sur l'autre, ils en auraient sûrement ri à ne plus pouvoir s'arrêter. Mais leur fierté les en empêchait, bien que leur querelle ne connaîtrait certainement aucune fin puisqu'aucun ne s'avouerait vaincu. Leur duo était en fin de compte quelque peu insupportable, et s'ils avaient déjà bien du mal à se supporter l'un l'autre, aucune personne extérieure n'aurait été capable d'assumer plus d'une heure en leur compagnie. Heureusement pour eux, ils n'avaient besoin de rien de plus si ce n'était la présence de l'autre. Alors qu'il crachait les flocons de neige qui s'étaient infiltrés dans sa bouche suite à la chute, Alaina ne tarda pas à montrer une nouvelle fois son mécontentement, tout en lui criant dessus d'une voix bien trop aigue à son goût. « Ca te dérangerait d'arrêter de crier comme une truie qu'on égorge ? » beugla-t-il tandis qu'il se débarrassait de ses derniers flocons. La jeune femme s'était mise à s'agiter, sûrement pour essayer de se dégager bien que ce fut un échec total. Si Sam n'était pas décidé à bouger, ce n'était pas une frêle et faible silhouette comme elle qui allait y changer quelque chose. Rien de sexiste dans l'histoire, mais un réalisme pur et simple. Elle abandonna rapidement son initiative inutile, et retrouva une immobilité bien plus confortable pour le jeune homme. En dehors des caprices de la gamma, lui était plutôt satisfait de la tournure qu'avaient pris les choses. Parti pour dévaler quelques pistes de ski, le retour d'Alaina dans son programme de la journée ne pouvait présager que d'agréables heures à suivre. Tout du moins si elle se décidait à arrêter de critiquer chacun de ses faits et gestes. « T'es pas blessée à ce que je sache, alors arrête un peu de te plaindre ! Tu me feras pas croire que cette situation ne t'enchante pas. » Petit sourire en coin dont il avait le secret, particulièrement destiné aux moments ambigus qu'il partageait avec la rousse. Et il savait bien qu'elle était incapable d'y resister, comme lui ne pouvait s'empêcher de craquer devant son regard de biche et ses joues rosées. Sam n'avait aucune idée de la tournure que prendrait leur relation, ni même si elle évoluerait un jour. Peut-être finiraient-ils par se lasser des tensions chargées d'hormones dont ils n'avaient que trop l'habitude, et décideraient de rester de simples amis, pour finir par s'éloigner jusqu'à se perdre de vue. Ou alors, hypothèse qui semblait la plus probable bien qu'elle continuait à resister, ils laisseraient libre court à leurs envies qu'ils ne prenaient plus la peine de camoufler. En théorie c'était au jeune homme de faire le premier pas, ou devrais-je dire le dernier qui déclencherait une prévisible suite, étant donné qu'il avait été le premier à la courtiser et ce depuis leur première rencontre. La seule raison pour laquelle ils n'avaient pas encore partagé le même lit s'appelait Alaina, qui semblait prendre plaisir à prolonger les tensions et réflexions implicites. Ce qui était plus que paradoxal, car elle avait autant envie que lui, si ce n'est plus, d'aller plus loin quitte à mettre en péril leur semblant d'amitié. Ainsi, dans cette position peu naturelle et on ne peut plus ambigue, Sam aurait aisément pu se pencher et lui voler un baiser en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Il était également quasi certain qu'elle n'aurait pas cherché à la repousser, quand bien même elle aurait prétendu le contraire. Or il n'en faisait rien. Son but ? La faire craquer, tout simplement, la forcer à abandonner ses stupides réticences et à céder à la tentation, car c'était bien ce qu'il était à ses yeux, une dangereuse et attirante tentation. Quand on voyait à quel point elle pouvait se montrer bornée, Sam n'était pas certain que quelque chose se passe vraiment entre eux avant une dizaine d'années ; heureusement il n'était pas pressé. Toujours allongé de tout son long sur la gamma, cette dernière ne tarda pas à se plaindre une énième fois. Elle n'était pas à l'aise - détail assez logique en y réfléchissant. Bien décidé à ne pas bouger d'un pouce mais peu désireux d'étouffer une rouquine par inadvertance, il vint caler ses coudes de part et d'autre de la tête de la jeune femme, allégeant ainsi une partie du poids qui pesait sur elle. « Pas de problème, j'avais pas l'intention de bouger de toute façon. » répliqua-t-il tout sourire, très fier de lui. A présent elle devait sans doute être confortablement installée, allongée ainsi dans la neige, protégée par sa combinaison et bénéficiant d'un coupe-vent humain. Plus de raison de râler, quoique avec elle il fallait s'attendre à tout, et pas forcément à de l'agréable. Ce qui ne tarda pas à se produire. Aussi téméraire qu'impulsive, elle s'empara d'une généreuse poignée de neige qu'elle vint écraser contre sa bouche, lui glaçant les lèvres au passage. Non seulement ce geste n'eut pas de grande utilité, mais elle fut également la seule victime de son attaque. Alors qu'elle retirait sa main, la neige vint s'écraser sur son visage. Full QI. « T'es vraiment brillante comme fille. » lâcha-t-il dans un soupire exaspéré, quoique amusé par son visage trempé. Afin d'en rajouter une couche, il pris lui aussi une poignée de neige qu'il laissa glisser dans l'entrée de la combinaison de la jeune femme, au niveau de son cou. De quoi lui glacer à peu près tous les os de son corps. Classique, mais toujours aussi divertissant.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

somewhere only we know ❥ SAMAINA Empty
MessageSujet: Re: somewhere only we know ❥ SAMAINA somewhere only we know ❥ SAMAINA EmptyJeu 17 Oct - 2:36

corbeille
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

somewhere only we know ❥ SAMAINA Empty
MessageSujet: Re: somewhere only we know ❥ SAMAINA somewhere only we know ❥ SAMAINA Empty

Revenir en haut Aller en bas

somewhere only we know ❥ SAMAINA

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» sometimes they come back ❥ AARON.
» COME A LITTLE' CLOSER ❥ privé
» oops, i did it again ❥ DEELAINA
» so you say you can dance? ❥ MAXWELL
» the ice is getting thinner under me and you ❥ MATTY, NAEL & LANIE

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-