Down the road C2C

Cela faisait maintenant plusieurs semaines que j'étais rentré du Canada avec Blaithin, mes parents étiaent très content d'avoir enfin fait la connaissance de leur futur belle-fille, ils étaient ravis. Et elle aussi me sembalit-il, en même temps mes parents n'étaient pas très compliqués, une fille simple, gentille qui promettait de rendre heureux leur fils leur suffisait amplement. J'avais pu aussi lui aire un peu connaître mon pays, là d'où je venais, elle m'avait montré son pays je me devais d'en faire autant. Je revenais donc en meilleure forme, un peu fatigué par le voyage mais rien de bien grave. La date du mariage s'approchait, il nous restait encore quelques semaines avant que nous passions devant monsieur le maire et le prêtre pour nous jurer amour et fidélité. J'étais heureux et en même temps un peu paniqué, tout ce emps où je mourais d'envie de me marier je n'avais pas vraiment conscience des impacts que ça allait avoir et surtout du stress que ça engendrait. J'essayais de relativiser les choses mais il n'y avait pas un moment où Blaith me posait des tonnes de question à propos du traiteur, de la couleur des nappes, des fleurs. Enfin le genre de chose où j'étais bien incapable de donner des réponses, je n'avais aucun goût en matière de décoration. Pourquoi me demander conseil ?

Histoire de m'échapper de tout ce brouah je m'étais dit qu'une balade s'imposait, ça faisait un moment que je n'avais pas vu mon ami Edward, mon futur témoin. Je ne lui avais pas passé les alliances d'ailleurs. Mince ! Je le ferais la semaine prochaine, on avait le temps ce n'était pas comme si j'allais mourir dans la seconde qui suit. Je l'avais appelé quelques jours plus tôt pour savoir ses disponibilités et s'il était intéressé bien sur par une petite balade le long de la baie comme on en avait l'habitude. Je l'attendais à notre point de rendez-vous habituel. Le temps s'était radoucie, j'avais du remettre la panoplie, gant et veste en cuir pour me protéger un minimum du froid, le cuir était beaucoup plus protecteur que la laine ou les autres tissu, pour les gants en tout cas. Je le vis arriver, j'attendis qu'il soit à ma hauteur pour me lever du banc, je lui offrais un sourire de bienvenu et une étreinte.

Salut, ça va ? Tu aurais du me dire que j'allais devenir fou avec les préparatifs du mariage

Je filais actuellement le parfait amour avec Cheyenne, à quelques petits détails près. Enceinte de six mois, ma compagne se voyait traiter comme une princesse par mes soins. Je canalisais son énergie, ses émotions débordantes dues aux hormones, ses envies de nourriture, de sexe également. Mais le plus étonnant, c’était bien mon comportement à moi. Parfois, on se demandait qui portait l’enfant dans l’histoire. Je vivais sa grossesse à travers elle. Constamment stressé, je faisais attention à tout ce qui approchait de près ou de loin l’enfant et sa mère. Je m’attèle aux tâches ménagères, m’occupe des jumeaux pour ne pas épuiser Cheyenne, si bien que c’est moi qui termine à bout de force. Je mange actuellement pour quatre, tellement je suis stressé et anxieux. J’ai parfois des sautes d’humeur et des envies parfois étranges. Ce qui est sûr, c’est que la grossesse d’Hutchinson ne me laisse pas indifférent. J’ai hâte d’être de nouveau papa officiellement, alors que je considère tout de même ses jumeaux à elle comme étant les miens. Kilian accepte de plus en plus le fait que je me sois remis avec quelqu’un et que je sois heureux. Donc tout va bien dans le meilleur des mondes. J’observe le ventre de ma tendre s’arrondir de jour en jour et réclame toujours un peu plus d’attention de mon côté pour qu’elle me rassure. Au final, c’est un véritable bordel de sentiments dans lequel je m’épanouis.

- Aller, j’y vais. N’oublie pas, j’ai donné un petit pot et un biberon aux jumeaux il y a une heure trente. Donc surtout…
- Logan, je te rappelle que c’est moi la mère.
- Oui mais…
- Il n’y a pas de mais. Aller, file ! Et fais attention à toi, d’accord ?

Je lui adresse un sourire amusé face à son regard quasi-exaspéré. Finalement je m’approche d’elle et l’emprisonne dans mes bras. Ses lèvres viennent à la rencontre des miennes et lorsqu’elle me donne une claque sur les fesses, c’est pour me rappeler que je dois filer, que Shannon m’attend. Je l’embrasse une dernière fois, puis enfile ma veste en cuir, ainsi que mes gants, puis je sors afin de récupérer ma moto. Shannon et moi avons rendez-vous pour une ballade sur la baie, en deux roues. Cela fait un petit moment que nous n’avons pas eu l’occasion de nous voir, et je tiens à me montrer présent alors que je le sens stressé concernant le mariage avec Blaith qui arrive à grands pas. Je suis d’ailleurs son témoin et c’est dans mon rôle – du moins, c’est ce que j’estime – de le rassurer quand il en a besoin.

- Salut, ça va ? Tu aurais du me dire que j'allais devenir fou avec les préparatifs du mariage.

Je viens de descendre de ma moto et de retirer mon casque lorsque je m’avance vers lui. Je lui adresse un sourire et lui offre une étreinte virile en guise de salutation.

- Ca va et toi ? Et bien, comment dire… si on commence à parler du stress qu’engendre le mariage, c’est un évènement qui se perdrait. C’est un peu comme l’accouchement, on évite de mettre en avant tout ce qui fait flipper, sinon personne ne donnerait la vie.

J'aurais peut-être du attendre qu'il descende de sa moto avant de lui poser cette question, je devais passer pour un fou. Je commençais à l'être de toute façon mettant à rude épreuve mes pauvres nerfs, c'était pour cela que j'avais appelé Logan pour fuir un peu toute la pression qu'il y avait autour de ce mariage précipité pour certain et parfait pour elle et moi. Pourquoi on devrait attendre alors que nous étions sur de nos sentiments l'un envers l'autre ? Je rendais à mon ami cette étreinte et le regarda, il n'avait pas totalement tord, si on commençait à penser à tout les aspects négatifs de la vie on n'avancerait pas.

C'est vrai, mais pour les enfants on verra plus tard... La forme mis à part ça, rien de bien nouveau sous le soleil

On avait déjà eu cette conversation avec Blaith sur la question des enfants, je ne me voyais pas personnellement être père maintenant, devoir supporter les nuits courtes, les braillements en plein milieu de la nuit et devoir changer les couches. En plus j'allais devoir faire ce travail plus souvent qu'elle, vu qu'elle sera souvent parti en mission je ne sais où. Non je voulais que l'on se paye des partis de jambe en l'air endiablées avant de se mettre à la fabrication de Sha et Blaith junior. On avait de la chance aujourd'hui, depuis quelques temps il ne faisait que pleuvoir, un beau et grand soleil s'était dégagé des nuages pour pointer le bout de son nez, espérons qu'il restera un moment.

Toi par contre tu vas avoir un heureux événement bientôt. Pas trop stressé futur papa ? Quoique ce n'est pas ton premier

Tous les parents étaient pareils, dès qu'un heureux événement du genre l'arrivée d'un enfant il fallait absolument que la terre entière soit au courant. Je n'avais pas fait exception à la règle, quand j'avais été le voir chez lui quelques jours plus tôt pour lui demander d'ête mon témoin il m'avait annoncé la bonne nouvelle. Je ne pouvais qu'être heureux pour lui. Il devait être aux anges et s'occupait très bien, d'après ce que j'avais pu voir des enfants de sa compagne et de son autre fils dont j'oubliais à chaque fois le nom.

Je ne pus retenir un sourire en l’entendant parler d’enfants. Pour notre part, Cheyenne et moi n’avions pas prévu d’en mettre un en route. La première fois relevait d’un simple accident. Nous nous étions toujours protégé, sauf une fois où nous avions omis de prendre nos précautions. Pourtant, nous avions décidé de garder l’enfant. Malheureusement, cette grossesse datait de l’année dernière et elle avait perdu le bébé lors de la fusillade à Berkeley. Un mauvais épisode que nous souhaitions tous les deux oublier, à tout jamais. Plusieurs mois après, elle était retombée enceinte, pour de bon. Cette fois-ci non plus, ce n’était pas prémédité. Nous n’avions pas vraiment abordé le sujet enfant, sachant que même si nous ne cherchions pas à en avoir un et qu’elle tombait enceinte, nous le garderions tout de même. Résultat ? Voilà que son ventre grossissait à vue d’œil à mon plus grand bonheur. Nous allions avoir un bébé ensemble et je ne pouvais que m’en réjouir.

Contrairement à Shannon, l’idée d’avoir un enfant ne me gênait pas. J’avais eu Kilian à seulement dix-sept ans et j’estimais en avoir assez chié à ce moment-là pour qu’avec celui-ci, ça ne soit pas aussi difficile. En effet, j’avais eu mon aîné alors que je n’étais même pas encore majeur. J’avais coupé les ponts avec mes parents après que mon père m’ai fichu dehors. Résultat, j’avais pris la route jusqu’à Paris, avec Sasha et le bébé, afin d’y poursuivre nos études. J’avais donc jonglé avec études de théâtre, petits boulots du soir pour subvenir aux besoins du bébé et pour payer le loyer ainsi que le rôle de père. Finalement, mon frère, Samuel, avait accepté de nous accueillir dans son appartement. Et si nous nous étions marchés dessus, pas une seule fois il ne s’était plaint. Je ne le remercierais jamais assez, car sans lui, nous ne nous en serions probablement jamais sorti.

- Stressé n’est pas le bon mot. Je dirais plutôt anxieux. J’ai hâte. Très hâte. Mais oui, ça me fait tout de même flipper. Cheyenne est assez fragile ces derniers temps, mais la grossesse se déroule mieux qu’au début.

Je lui adresse un sourire avant de me lever. Je lui tends son casque après avoir posé un regard sur le ciel d’un bleu magnifique, signe que le beau temps allait recouvrir San Francisco toute la journée, et probablement même toute la semaine. De quoi raviver les esprits et rendre de bonne humeur.

- Alors, on se la fait cette virée en moto ?

Pourquoi tu es anxieux, tu sais comment ça se passe ? Peut-être que les femmes n'ont pas les même réactions face à la grossesse remarque

Je ne m'étais jamais penché sur le sujet à vrai dire, les enfants ne faisaient pas partis d'un avenir proche, je me concentrais pour le moment sur ma nouvelle vie de couple, mon mariage, le reste on avait tout le temps d'y penser. Après l'espérance de vie était de presque 90 ans, j'avais 27 ans, Blaith aussi on avait la vie devant nous. Je me relevais pour avancer vers mon engin motorisé, j'étais d'accord avec lui fin de la discussion nous allions faire notre promenade habituelle, j'avais senti comme de la précipitation dans sa voix, il avait vraiment très envie de faire rouler sa moto. Il devait avoir envie de se détendre, penser un peu à lui plutôt que de s'occuper de sa compagne, ses enfants et autre.

On est parti chef

Je pris mon casque qu'il me tendait, je le mettais en place sur ma tête et enfourcha ma moto. Je mis en route mon bibi, ma titine comme je l'appelais. Cela faisait des années que je l'avais ma moto, ma deuxième en faite, j'avais du abandonné à contrecoeur ma première moto qui avait été dans un sale état après un accident complètement stupide d'ailleurs. Je me souvenais de l'accident comme si c'était hier, un gars en voiture avait grillé un feu rouge et, dans mon droit j'avais avancé comme tout le monde le ferait étant donné que le feu pour moi était vert. Je n'ai pas besoin de m'étaler d'avantage sur les détails mais j'avais passé quatre jours à l'hôpital avec interdiction de bouger de mon lit et ma moto ressemblait plus à une oeuvre d'art contemporaine qu'à une moto. Bref je mis en marche ma moto, je ne faisais pas réellement attention au fait que mon casque était mal attaché, ce n'était pas la première fois qu'il était mal attaché d'ailleurs, j'avais confiance il faisait beau, la route n'était pas humide ni glissante, donc aucun doute sur le fait que je pourrais tomber. Je roulais derrière mon ami à une allure normale, il fallait rester dans les limites de vitesse, je me doutais qu'il n'aimerait pas piquer une accélération de peur de se blesser et de rater la venue de son bébé.

Spoiler:

- Pourquoi tu es anxieux, tu sais comment ça se passe ? Peut-être que les femmes n'ont pas les même réactions face à la grossesse remarque.

Les raisons pour lesquelles j’étais anxieux restaient multiples. Tout d’abord, j’allais avoir mon second enfant, officiellement s’entend. Entre ce petit et Kilian, il y avait tellement d’années de différence que cela aurait pu être l’enfant de mon fils. J’avais l’âge d’être grand-père techniquement et pourtant, ce n’était pas le cas. Certes, je n’avais que trente-huit ans et que j’avais eu mon aîné à dix-sept ans, s’il suivait mon chemin, je pourrais déjà avoir un petit-fils. Mais ce n’était pas le cas. J’allais devenir père officiellement pour la seconde fois. Après tout, Cheyenne, elle, n’a que trente-deux ans. De plus, ce petit allait être le fruit de notre amour. Un évènement que je prenais à cœur. Nous allions former une véritable famille. Une famille nombreuse avec le bébé, Aidan, Caitlin et Kilian. Cela me rendait aussi anxieux qu’heureux.

Quoi qu’il en soit, j’avais besoin de me changer les idées, et de décompresser un peu. Comme Shannon dans le fond. Nos vies respectives prenaient un tournant décisif et nous en semblions parfaitement conscients. Faire une virée à moto nous permettrait de nous faire comprendre que quoi qu’il arrive, nous pourrons au moins toujours nous adonner à l’une de nos activités favorites. Une activité que nous avions débuté en tant que célibataire d’ailleurs. Cela remontait, pour tout avouer, mais nous n’avions pas perdu la main. Même si lui et moi nous voyions beaucoup moins souvent malgré nous, nous trouvions toujours du temps pour rouler ensemble, discuter, nous conseiller et profiter de la présence de l’autre.

Nous enfourchâmes nos motos. Alors que je lui tendais son casque, je mettais le mien. Nous commençâmes à rouler ensemble, l’un derrière l’autre, nous engageant sur les routes de San Francisco. Si je détestais les motards qui se croyaient tout permis en restant dans l’angle mort des automobilistes, les doubler par la droite ou bien par la gauche pour atteindre le feu rouge le plus rapidement, sans parler d’une vitesse toujours excessive, je décidais de respecter parfaitement le code de la route. J’en avais assez des motards qui criaient au scandale comme quoi les automobilistes ne partagent pas la route avec eux alors qu’ils enchainent les fautes graves en oubliant que face à un accident, ce sont eux qui morfleront en premier. Quoi qu’il en soit, je ne souhaitais pas être mis dans le même panier que ces idiots qui ont eu leur permis moto à l’intérieur d’une pochette surprise. Je respectais donc les limitations, les distances de sécurité et veillait à rester en vue des autres automobilistes. Shannon et moi n’avions qu’à atteindre la plage pour pouvoir nous adonner réellement aux joies de la moto. Dans le sable, nous pourrions rouler à la vitesse qui nous chantera, surtout que nous avons finit par nous trouver un bout de littoral quasiment désertique, loin des endroits trop touristiques où il fait bon de bronzer.

Comme Shannon se trouvait derrière moi, je levais le bras pour pointer une direction, signe que nous prenions la sortie de gauche au niveau du rond-point avant de rejoindre l’endroit. Et c’est ainsi que je m’engageais dans ce carrefour giratoire.

Cells The servant

C'était donc à une allure des plus normales que je suivais Logan,en ville il fallait que je respecte au mieux les limites de vitesse, j'avais eu il y a quelques jours des remontées de la part de policier. En effet je m'adonnais souvent à la vitesse, je faisais pourtant attention de ne pas trop gêner la circulation, le plus souvent c'était la nuit, quand les rues étaient vides. Là au moins je n'embêtais personne mais bien entendu des policiers m'avaient vu et comme ils n'arrivaient jamais à m'arrêter forcement c'était en plein jour qu'ils venaient me dire que la prochaine fois je finirais par ne plus avoir de permis de conduire. Un garagiste qui n'a plus de permis c'était comme un boulanger qui n'avait plus d'odorat, un charpentier aveugle. Bref c'était mon outils de travail, je devais forcement faire un petit tour avec les voitures de mes clients afin de m'assurer que tout allait pour le mieux, que je la rende dans un état quasi neuve. Je ne pouvais pas me permettre de le perdre alors dans la journée je me devais d'être impécable sur la route.

Je suivais donc tranquillement la route, depuis quelques minutes on pouvait remarquer plus de voiture qu'auparavant, les gens devaient se rendre à leur travail, emmener les enfants chez la nourrice. Le genre de chose que pour le moment je n'avais pas à me soucier, je parlais des enfants bien entendu, pour ce qui concernait le travail j'étais mon propre patron je pouvais donc venir avec une demi heure de rretard. Je ne le faisais jamais à vrai dire, j'aimais trop mon métier, c'était limite si je n'arrivais pas en avance à chaque fois. Je levais la tête pour voir le signe que me fis Logan, en effet pour aller en direction de la plage il fallait que l'on prenne sur la gauche. Je n'aimais pas ce carrefour, j'avais déjà à plusieurs reprises failli me prendre quelqu'un, et pourtant je faisais attention. Mais on ne voyait pas grand chose et les gens arrivaient à toute vitesse sur ce carrefour comme si ils étaient seuls ou trop pressé pour se mettre en troisième au lieu de prendre un carrefour en cinquième. Je hochais de la tête en signe de compréhension du message même si Logan ne me voyait absolument pas. Je ralentissais ma vitesse pour bien prendre le rond point. Ce n'est qu'à ce moment que je me rendis compte que j'avais mal attaché mon casque, je ne pouvais décemment pas lâcher mon guidon, même d'une main pour essayer de réparer cette erreur. Il me semblait que sur la route il y avait quelque chose, elle était étonnement brillante ce qui me parut un peu louche au premier abord. Je me disais qu'il fallait que je redouble de précaution mais même avec cela je ne pus empêcher ma moto de glisser sur le côté.

Putain de...

Je l'avais dit plus pour moi même qu'autre chose, de toute façon personne ne pouvait m'entendre avec le casque. Tout se passa assez vite, je n'eus pas le temps de dire ouf que je me retrouvais à terre glissant un peu avec ma moto, le tissu de mon jean s'était accroché à la pédale, la moto reposait tout son poids sur ma jambe. Quant elle arrêta de tourner je me retrouvais dans les herbes du rond point, ma tête avait heurté un pot de fleur me rendant complètement inconscient de la situation.

Spoiler: