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Personne ne peux savoir à l’avance quel jour sera le plus important de sa vie...

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Edison L. Allen
there's no place like berkeley
Edison L. Allen
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MessageSujet: Personne ne peux savoir à l’avance quel jour sera le plus important de sa vie... Personne ne peux savoir à l’avance quel jour sera le plus important de sa vie... EmptyDim 10 Fév - 2:24


T’es la honte de la nature, j’espère au moins que tu le sais...
Je ne suis pas douée pour les discours. Alors j’ai décidé d’emprunter une phrase à un vrai poète William Shakespeare « L’amour n’est pas l’amour s’il fane lorsqu’il se trouve que son objet s’éloigne. Quand la vie devient dure, quand les choses changent, le véritable amour reste inchangé ». Quand je regarde Nathan et Haley je me sens en confiance, c’est pas facile à expliquer mais ils me donnent de l’espoir. J’ose à peine parler de leur bonheur à voix haute parce que si la vie se rend compte de ce qu’elle leur a donné, j’ai peur qu’elle essaie de le leur reprendre et ce serait dommage parce qu’on a tous besoin d’un peu d’espoir pour tenir. On a tous besoin de sentir que quelque fois la vie est merveilleuse et qu’avec la bonne personne elle peut l’être pour toujours.


    « Allez Daniels, faut vraiment que j'y aille. Arrête si tu me regardes avec ces yeux là, tu sais que je ne vais pas résister et c'est totalement injuste!» Déclarai-je à mon nouveau petit ami, les yeux pétillants de bonheur, et un sourire accroché à mes lèvres. Je devais le quitter le temps de rentrer à l'appartement des iotas pour y récupérer des affaires de cours, mais je n'avais juste aucune envie de le quitter en ce moment précis. Depuis que nous avions commencé à sortir ensemble, je me sentais épanouie comme je ne l'avais plus été depuis mon couronnement aux championnats du monde et sincèrement, c'était un cadeau des plus inespérés. Avec Roman, j'avais été heureuse, je ne pouvais le nier. Mais ce n'était rien en comparaison avec ce que je ressentais en ce moment même. Ethan me faisait rêver, rire, m'amuser et j'en étais plus que comblée. Il me comblait et c'était bien tout ce qui comptait en cet instant pour moi. Je parvins enfin à me séparer de lui, et à lui faire comprendre que je devais vraiment partir. Je finis par déposer un doux baiser sur ses lèvres, avant de quitter le lit du jeune homme. C'était tellement plus facile à l'époque où toutes les confréries avaient été réuni à la Victor Hugo's résidence, quand sa chambre se situait juste en dessous de la mienne… C'est ce qui nous avait permis de nous rencontrer par ailleurs, une rencontre épique et exceptionnelle, à raconter à nos petits enfants - no kidding - . Je quittais son appartement, avant de reprendre ma porsche et de rejoindre la maison des Iota. Musique à fond dans la sono, les cheveux au vent, je profitais pleinement du redoux dont la Californie bénéficiait ces derniers temps et j'humais l'air frais avec délectation. Depuis quelques semaines, il avait fait extrêmement froid dans la région, au point que quelques flocons avaient pointé le bout de leur nez dans mes cheveux quelques jours auparavant. Je n'avais jamais été habitué au grand froid, Israël ayant bien souvent des températures agréables, mais la simple vue de la neige m'avait transformée en une petite fille, digne de celles que l'on trouve lorsque l'on va à Disneyland et qui ont des étoiles plein les yeux. Fut un temps, je ne comprenais pas ces enfants, pourquoi ils agissaient ainsi, et m'agaçaient plus que de coutume. Mais la vue de la neige avait changé tout cela, et je m'étais accommodée à ce nouveau moi, qui semblait plaire à tout le monde. Le sourire n'était pas quelque chose que je portais sur mon visage très régulièrement, mais étrangement, ces derniers temps, c'était une apparition régulière sur mon visage, ce qui étonnait réellement les personnes me connaissant. Pourquoi soudainement une joie si éclatante? La réponse tenait en un mot, un nom: Ethan. Oh qu'est-ce que je pouvais le remercier en cet instant présent… Je me sortais d'une impasse, une bulle dans laquelle je m'étais enfermée, et le départ de Perdita n'avait guère arrangé les choses. Mon oméga préféré me manquait terriblement c'était indéniable. Mais elle était partie pour suivre Isaac, son beau et riche grecque, et je ne pouvais l'en blâmer. Les deux étaient faits l'un pour l'autre, et les voir uni maintenant me réjouissait très sincèrement.

    J'arrivais enfin au pavillon des iota, fin prête à récupérer mes affaires pour partir en cours de psychologie, seulement quelque chose m'interrompit dans mon élan. Je m'apprêtais à monter les marches accédant à la porte d'entrée, mais quelqu'un s'y trouvait, et semblait être plus que mal en point, déchiré, perdu, misérable. Ce quelqu'un était Roxane, une des rares personnes que j'appréciais chez les Iota, et même à Berkeley en général. Il s'agissait d'une des seules personnes qui trouvaient grâce à mes yeux, et avec laquelle je n'avais pas besoin de feindre quoi que ce soit. Je pouvais être authentique, vraie, péter mes crises, insulter les gens et beaucoup de choses, et jamais elle ne s'en était plainte. Elle pouvait beaucoup de choses, faire énormément de choses sans que je ne bronche, je supportais toujours tout parce qu'elle était mon amie et que j'avais ce rôle. Mais aujourd'hui, je voyais bien que la demoiselle n'allait pas bien, bien au contraire. Assise sur les marches, la tête enfouie dans ses genoux, Roxane semblait pleurer, de toutes les larmes de son corps, et la voir ainsi me déchirait le cœur, littéralement. Je me précipitais à ses côtés, et relevais son visage dans mes mains, doucement pour ne pas la brusquer. Son mascara avait coulé le long de ses yeux, laissant des traces noires un peu partout sur ses joues. Agenouillée devant elle, j'osais enfin lui demander ce qu'il se passait. « Roxane, qu'est-ce qui te mets dans cet état? » La demoiselle marmonna quelque chose à propos de Dimitri, d'un départ pour l'Australie, d'une rupture… Je ne compris pas tout, mais l'essentiel que je remarquais était l'état dans lequel elle se trouvait. Les yeux grands ouverts, ahuris et rouges, une expression presque hébétée sur le visage m'effrayait quelque peu. Les rares fois où j'avais vu quelqu'un dans ces conditions était lorsque j'étais avec Roman et qu'il faisait ses crises. J'espérais que Roxane n'allait pas en faire une à son tour, car j'étais totalement désarçonnée. J'avais toujours réussi à calmer Roman, mais parce qu'il était mon petit ami et qu'un lien unique s'était crée entre nous. Avec Roxane, même si nous avions une belle amitié, ce n'était pas une relation unique et exceptionnelle, au point que je sois capable de calmer ses peurs. « Et ma chérie, regarde moi! Non regarde moi. Concentre toi et ne regarde mes yeux. Ne regardes que mes yeux. Voilà reste comme ça, respire un bon coup et tu verras ça ira mieux!» J'utilisais la même technique que celle que j'utilisais avec Roman fut un temps, et j'osais espérer que cela avait marcher puisque Roxane reprit petit à petit une respiration plus calme, plus claire et je la vis se rassurer quelques instants. « Voilà comme ça. Tu préfères que l'on reste dehors ou tu veux que l'on se mette au chaud à l'intérieur? » interrogeai-je mon amie.
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MessageSujet: Re: Personne ne peux savoir à l’avance quel jour sera le plus important de sa vie... Personne ne peux savoir à l’avance quel jour sera le plus important de sa vie... EmptyVen 15 Fév - 21:27

A force d'être seul, on finit libre. Désespérément libre. Je n’étais plus que l’ombre de moi-même, il faut croire. J’étais libre. Libre de péter les plombs quand je voulais, sans attirer l’attention. Tout ceux à qui je portais de l’attention, de l’affection, semblaient partis eux aussi pour la liberté. Être libre de ses choix, de ses actions… Cette nuit à Las Vegas avait détruit tout ce qui semblait être le début du bonheur. Au fond, je voulais probablement ne pas annuler ce mariage et rester à ses côtés pour le restant de mes jours. A vingt-et-un an, ce n’était pas ni la sagesse ni la raison mais bel et bien l’aventure qui animait nos vies. Quinze jours. J’avais l’impression de voir les journées se répéter, installée dans une routine qui m’était obligatoire. Je me réveillais, en sueur, répétant le même cauchemar. Ma première vision n’était qu’une bouteille de whisky posée sur une table. Comme pour me dire, ne la bois pas. Ne plonge pas. Ne redeviens pas la pourriture que tu étais avant de le laisser s’en aller. Elle était en quelque sorte présente pour me rappeler qui j’étais. J’étais Roxane, cette fille qui se battait jour et nuit contre l’alcoolisme, contre la tristesse et le deuil. Pour eux, les Iotas, je relevais la tête. Mais personne ne le cachait, la mascotte inquiétait quelques personnes. Mes réponses se répétaient : je vais bien, ne t’en fais pas. Est-ce que je devais continuer à mentir aux autres, alors que je me mentais déjà à moi-même ? Il faut croire qu’en ce lendemain de Saint Valentin, la vérité décidait de pointer le bout de son nez. Après un énième cauchemar, je me réveillais en larmes comme chaque matin. Des larmes de colère, de tristesse. Ce cauchemar me fatiguait et me détruisait de l’intérieur. Mais ce matin, plus que les autres. Suffocante, paniquée, je regardais ma bouteille en sanglotant. J’en arrivais à balancer mon oreiller dessus pour la faire tomber, en hurlant. Je pleurais, sans m’arrêter. En réalité, j’étais en pleine crise. Celle que je ne voulais pas voir arriver de si tôt. Mais aujourd’hui, je craquais et je ne contrôlais plus rien. Je balançais par la fenêtre mon jeton, qui me rappelait dans quel combat j’étais depuis tant d’années. Un combat que j’avais réduit à néant après ces soirées et surtout celle de Las Vegas. Fatale soirée de Las Vegas. Je balançais aussi par la fenêtre tous les cadeaux que Dmitri m’avait offerts. A quoi ça servait de les garder, si ce n’était pour souffrir de son absence. Chaque présents, ces cadeaux, me rappelaient tous les moments passés ensemble. J’observais la bouteille par terre, brisée en train de se déverser sur le sol. Je ramassais celle-ci, buvant ce qui restait du whisky, pour ensuite finir de la briser contre le mur en me taillant au passage. En regardant mon sang couler sur ma main, je fus prise de panique. Je fouillais ma table de nuit, en vidant un paquet de mouchoir entier pour l’enrouler autour de ma plaie. Je n’en pouvais plus, je ne voulais plus rester dans cette chambre. Je sortais de ma chambre, descendant les escaliers un peu trop vite. Je terminais ma course sur la dernière marche, en dehors de la maison des Iotas. Serrant fort le mouchoir contre ma plaie, je baissais la tête pour l’enfouir contre mes genoux. Les sanglots, les larmes ne semblaient plus s’arrêter. J’étais épuisée, fragilisée, en crise. Puis j’entendais cette voix, cette voix de fille. « Perdita, dis-moi que c’est toi, dis-moi… » disais-je, en relevant la tête. Ce n’était que Jordane, une iota que je connaissais depuis maintenant assez longtemps. Elle m’avait jadis aidée pour ma campagne, afin que je devienne présidente de confrérie. Certes, j’avais échouée mais une forte amitié en ressortait. C’était la seule chose que je retenais de ces élections, en positif. Ensuite, j’étais élue bras droit d’Aislynn avec plaisir bien évidemment. Jordane semblait toujours être présente dans les pires moments que je passais à Berkeley. Celui-là était à classer dans le top ten. Probablement numéro un. « C’est… C’est Dmitri… Il est parti, il m’a abandonné… Il est… Il est parti en Australie… Pour toujours… Il est parti… Il m’a laissée… » disais-je, en tentant de me faire comprendre malgré mes sanglots et mes larmes qui continuaient à couler abondamment. Jordane comprenait que mon état n’allait vraiment pas en s’arrangeant. Celle-ci me suggéraient de la regarder dans les yeux, de me concentrer sur son regard. Je levais les yeux sur elle, tentant de suivre ses conseils. Ma respiration accélérée ne m’aidait pas, mais elle parvenait bizarrement à ralentir quand je me concentrais sur Jordane. Je me rendais compte aussi du spectacle que je venais d’offrir aux élèves qui passaient devant notre maison de confrérie. Mais je me foutais de leurs réactions ou même de leurs moqueries. Je parvenais à nouveau à contrôler ma respiration, en prenant une longue inspiration. Je fermais les yeux, histoire de me concentrer un peu plus sur la sortie de cette crise. J’avais paniqué, et ce n’était pas vraiment le meilleur moyen pour se calmer au contraire cela l’accentuait. « On rentre… Je pense que le spectacle a été assez divertissant… » disais-je, en regardant le monde autour de la maison des rouges. J’essayais de me lever, en prenant soin de ne pas lâcher mon mouchoir. Mon haleine devait sentir le whisky à deux kilomètres. En plus de ça, je pissais le sang. Je ne ressemblais à rien, c’était justement ce que je voulais. Et je ne voulais plus rien ressentir. Je ne sentais même pas la douleur sur ma main. Ce n’était qu’une petite coupure, qui saignait quand même beaucoup. Je me relevais, avec l’aide de Jordane, pour me rendre à l’intérieur. Là où personne ne pouvait voir dans quel état j’étais. « Merci, d’avoir été là. » disais-je, doucement. J’avais tellement hurlé que j’en étais aphone..
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MessageSujet: Re: Personne ne peux savoir à l’avance quel jour sera le plus important de sa vie... Personne ne peux savoir à l’avance quel jour sera le plus important de sa vie... EmptyDim 24 Fév - 22:12


T’es la honte de la nature, j’espère au moins que tu le sais...
Je ne suis pas douée pour les discours. Alors j’ai décidé d’emprunter une phrase à un vrai poète William Shakespeare « L’amour n’est pas l’amour s’il fane lorsqu’il se trouve que son objet s’éloigne. Quand la vie devient dure, quand les choses changent, le véritable amour reste inchangé ». Quand je regarde Nathan et Haley je me sens en confiance, c’est pas facile à expliquer mais ils me donnent de l’espoir. J’ose à peine parler de leur bonheur à voix haute parce que si la vie se rend compte de ce qu’elle leur a donné, j’ai peur qu’elle essaie de le leur reprendre et ce serait dommage parce qu’on a tous besoin d’un peu d’espoir pour tenir. On a tous besoin de sentir que quelque fois la vie est merveilleuse et qu’avec la bonne personne elle peut l’être pour toujours.

    Le bonheur, la joie, l'extase, le plaisir, le bonheur, la joie, l'extase, le plaisir … Et je pourrai continuer ainsi pendant des heures, à me répéter inlassablement ces quatre petits mots, qui à l'égard de bien des gens ne signifiaient pas grand-chose ou simplement des mots quelconque. A l'heure actuelle, ces mots signifiaient énormément de choses à mes yeux, à savoir tout ce que je ressentais en présence d'Ethan, tout ce qu'il pouvait me faire ressentir. Le jeune iota s'était frayé un chemin dans mon cœur, un petit chemin, long et sinueux, mais qui avait réussi à atteindre sa cible, sa destination: mon cœur. Tout mon être maintenant ne respirait que par lui, ne pensait que par lui, et aussi effrayant que cela pouvait paraître, j'en appréciais aussi la douceur et le son. Le boum boum fracassant ma poitrine, les petits papillons dans le ventre, les picotements dans les doigts… Autant de petits signes ne pouvant tromper personne, et ne pouvant pas me tromper. Je pouvais nier l'évidence tant que je le voudrais, tout me ramenait à lui, à mes sentiments pour ce beau jeune homme et je n'avais d'autres choix que de les accepter. Autour de moi, les gens avaient bien remarqué que quelque chose avait changé en moi, que je m'étais ouverte. Chose plus surprenante encore, quelque chose apparaissait beaucoup plus souvent sur mon visage… un sourire. La reine des glaces. Voilà comment les gens avaient pris l'habitude de me surnommer. Et bien ce surnom était sur le point de s'estomper, de s'effacer, peut-être pas à jamais mais momentanément en tout cas. Cela risquait d'en étonner plus d'un, c'était sur et moi la première, mais j'acceptais ce nouveau statut avec un plaisir infini. Adieu la reine des glaces, bonjour la douce Jordane. Fini les regards qui tuent et les réflexions acerbes, bonjour le sourire et la politesse. Je m'en étonnais moi-même mais j'appréciais ce nouveau moi, et Ethan avait l'air de l'apprécier aussi, puisqu'il me répétait souvent qu'il aimait me voir sourire, que cela me sciait à merveille. C'était d'ailleurs ce genre de petites réflexions qui me faisaient sourire, d'autant plus sourire qu'elles émanaient de lui. Mais je préférais me changer les idées. Penser à Ethan à tout bout de champ me perturbait pas mal, d'autant que je devais assister à un cours cet après midi, et je n'avais toujours pas mes affaires. Heureusement, la maison des iota n'était guère loin de l'appartement d'Ethan, et je n'avais pas long chemin à faire. Ainsi, j'arrivais en quelques minutes. J'espérais attraper vite mes affaires pour vite repartir, mais je tombais sur Roxane, le bras droit d'Aislynn, et accessoirement mon amie depuis que je l'avais aidé dans sa campagne pour le poste de présidente. A en juger par sa mine déconfite, les cernes qu'elle portait autour de ses yeux, et surtout les traces de mascara, m'indiquaient à quel point l'état de Roxane était alarmant. Je ne comprenais pas pourquoi elle était dans cet état, ce qui avait bien pu la rendre ainsi, mais un coup d'œil sur sa main ensanglantée m'indiquait qu'elle était loin d'être calme. Je la forçais alors à me regarder dans les yeux, tout en relevant son menton de ma main. J'avais toujours eu l'habitude de faire ainsi avec Roman lorsqu'il était en proie à des crises, et généralement, je réussissais. Apparemment, cette technique semblait marcher puisque la demoiselle se calma un instant, instant que je mis à profit pour lui demander si elle préférait rester à l'intérieur ou à l'extérieur. Elle m'indiqua vouloir préférer rentrer à l'intérieur, le spectacle étant fini pour les gens. Dans le même temps, elle m'expliqua rapidement que Dmitri était reparti en Australie, en ponctuant le tout d'un « il m'a abandonnée » déchirant, digne d'un film romantique à l'eau de rose. Je n'aimais pas les gens qui se plaignaient, larmoyants au possible, ne se contentant pas de ce qu'ils avaient, mais je n'avais pas le choix de que de reconnaître la détresse de Roxane. Je pouvais critiquer les pleurnichards, mais Roxane était loin d'en être une, j'en étais certaine. Aussi, je l'aidais à se lever, et à rentrer au sein du pavillon iota, désert. Elle en profita ainsi pour me remercier d'avoir été présente. Je balayais ses excuses d'un geste de la main, n'en voulant pas. Aucunement besoin d'excuse dans ce cas présent, j'étais présente pour elle comme toute amie digne de ce nom, c'était tout. Je l'invitais à m'accompagner dans la salle de bain du rez de chaussée pour nettoyer sa plaie. Je n'avais pas encore vu les dégâts, mais je préférais avoir le matériel désinfectant à proximité. Délivrant sa main du pansement rouge de sang l'entourant, je découvris avec une légère pointe d'horreur la main bien entaillée de mon amie. Je retins le cri que je voulais pousser et commençais par passer sa main sous l'eau. « Ca risque d'être désagréable! » Je la vis se tortiller le visage en signe de désagrément, mais sans broncher, elle se laissa faire docilement. Me saisissant d'une compresse, j'en profitais pour nettoyer la plaie à l'aide du désinfectant. « Comment est-ce que tu as fait ton compte Rox? Tu vas avoir besoin de points je pense. Et aussi multifonction que je puisse être, recoudre les plaies n'est pas dans mes prérogatives je suis désolée. » Expliquai-je à mon amie, bien désolée. Je savais qu'elle allait être difficile à convaincre, en particulier pour aller à l'hôpital vu son état psychologique. En connaissance de cause, je préférais lui faire un pansement temporaire, le temps de la calmer et de parler posément en sa compagnie. Je la pris par le bras et je vins m'assoir sur le canapé en sa compagnie. N'étant pas fan du contact physique, je gardais mes mains fermement posées sur mes jambes et mon regard posé sur Roxane. Je ne savais comment l'aborder exactement, tant il était compliqué de parler à quelqu'un en proie à une crise. « Alors explique moi. Pourquoi Dmitri est parti? Tout semblait pourtant se passer à merveille entre vous, même ce mariage à Las Vegas…» Il était vrai que je ne comprenais pas pourquoi Dmitri était parti, mais je ne connaissais pas assez bien le jeune homme pour pouvoir m'aventurer à faire ne serait-ce qu'une supposition. Roxane serait la plus à même de m'expliquer, j'en étais certaine, mais encore fallait il que la demoiselle soit prête et en état de m'expliquer les choses. Mais je tentais le coup, espérant qu'elle serait prête à le faire. Dans le même temps, j'en profitais pour la regarder plus nettement et c'était plus que son état mental qui n'allait pas, elle avait réellement une tête de zombie. Mais je ne m'aventurais pas à lui dire, ne voulant pas provoquer un nouvel état de crise extrême.
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MessageSujet: Re: Personne ne peux savoir à l’avance quel jour sera le plus important de sa vie... Personne ne peux savoir à l’avance quel jour sera le plus important de sa vie... EmptyMar 2 Avr - 16:32

Je m’étais habituée à ce trop-plein d’amour que l’on m’offrait. Il arrivait à me faire parfois oublier tous les problèmes que j’avais à côté. J’étais bien dans cette bulle nommée « amour ». Je ne voulais pas en sortir. C’était comme une bulle de savon, que l’on éclatait avec la main pour qu’elle disparaisse. Ma chute se traduisait probablement vers cette métaphore. La chute était dure pour moi, car au passage les vieux démons m’attendaient patiemment depuis des années. Au stade où j’étais, je me trouvais déjà écrasée au sol avec cette bulle de savon qui n’était plus qu’un souvenir amer. Avec le temps tout s’évanouit, le disais si bien Jacques Brel. Le temps, je n’en avais plus. Heureusement, j’avais encore quelques personnes autour de moi. Mais malheureusement, elles n’étaient là que trop tard. J’avais déjà craqué, je m’étais laissé tenter par le démon. Je me rendais compte trop tard de mon erreur, et de tout ce que j’avais fais pour éradiquer l’alcool de ma vie. Malheureusement, j’étais trop fragile psychologiquement. On m’avait prévenu à l’époque, mais je n’avais pas écouté. Comme d’habitude, j’en faisais qu’à ma tête. Jusqu’à ce que je m’en fasse mal. J’avais eu peur de voir le sang couler le long de mon bras. C’était la plus grosse crise que j’avais eu jusqu’à aujourd’hui, je n’avais jamais été aussi loin. A vrai dire, j’étais à cran et je voulais que tout cesse. J’étais fatiguée de devoir sans cesse lutter pour quelque chose qui me revenait toujours en pleine figure à un moment donné. Alors pourquoi continuer ? Jordane m’avait trouvé sur la dernière marche dehors, et d’autres commençaient déjà à commérer sur mon cas. J’étais certaine de faire la une des « tabloïds » de Berkeley demain matin à la première heure. Ou peut-être même aujourd’hui, connaissant les langues de vipères qu’il y avait dans cette université. Les ragots alimentaient les discussions. Elle m’aidait à me relever, ce que je fis, sans vraiment broncher. J’en avais fais assez pour aujourd’hui. Surtout que je m’étais bizarrement calmée. Alors quoi ? Il fallait que j’en arrive à me saigner pour calmer tout ça ? Je la suivais à la salle de bain du rez-de-chaussée, en essayant de sécher toutes les larmes qu’il y avait sur mes joues et surtout mon mascara de la veille. Elle allait probablement m’appliquer les premiers soins, sur cette plaie ouverte. Un peu plus et je me vidais de mon sang. Et je ne bronchais pas. A vrai dire, j’étais un peu déconnectée de la réalité. Je m’étais tellement « vidée » de mon stock de larmes que je ne pouvais plus rien sortir. Et ma voix déraillée sérieusement. Jordane me demandait comment j’en étais arrivée là. Devais-je lui dire ? Après tout, je n’étais plus à un sermon près. Je le méritais. « J’ai pété la bouteille de whisky qu’il y avait dans ma chambre… Et je l’ai bu. » disais-je, d’une petite voix. Elle connaissait mon combat contre l’alcool que je menais depuis mes seize ans. Mon jeton donné par les alcooliques anonymes ne servait plus à rien maintenant, juste à me faire culpabiliser un peu plus. Je regardais ailleurs, n’osant pas croiser le regard de Jordane qui me toisait probablement furieusement. Je savais que pour ça, j’allais devoir partir à l’hôpital, pour me faire des points. Je n’avais pas envie d’y aller, je ne voulais pas tout leur raconter. Je savais qu’ils pouvaient très bien me mettre dans une maison pour « dingues ». Hors de question. Je ne voulais pas. « J’irai à l’infirmerie, elle ne saura rien. Personne ne saura. » disais-je, totalement ailleurs. Il était temps aussi que j’aille voir un psychiatre pour avoir ces fameux cachets contre les troubles bipolaires. Et encore, je ne savais même pas si un traitement existait pour ce genre de « comportement ». Je me relevais pour sortir de cette pièce, remplie de verre. Je ne devais pas prendre le risque de mettre un coup de poing dedans ou pire encore. Je m’installais sur le canapé, le regard livide. Jordane n’était visiblement pas au courant du départ de Dmitri. A vrai dire, il était parti un peu en douce en me laissant une lettre qui m’expliquait pourquoi. Ce mot, pourquoi, ne cessait de résonner dans ma tête comme la question existentielle à ma vie. Pourquoi elle est partie ? Pourquoi il m’a laissé ? Pourquoi j’ai craqué ? Pourquoi je pleure sans arrêt ? Des questions comme ça, je pouvais en lâcher des centaines. « C’est justement… CE mariage qui a tout foutu en l’air. » disais-je, en repensant à cette maudite journée. Si ses parents n’avaient pas eu mot de ce mariage…. Avec des si, je pouvais refaire ma vie entière. « Ses parents ont eu vent de ce mariage… Par une personne dont j’ignore l’identité. Pour eux, ce n’était même pas la peine de voir son fils marié à son âge. Il est rentré en Australie, en me laissant une lettre en guise d’explications. Et les papiers du divorce. » disais-je, sur un ton amer. Cette lettre traînait toujours dans ma poche, comme le dernier souvenir que j’avais de lui après ces quinze jours sans lui. En tout cas, je devais me débarrasser de tout le reste et au plus vite. Cette chambre me devenait de plus en plus insupportable. Je me sentais honteuse, à ce moment précis. A vrai dire, j’avais passé ma vie entière à me sentir honteuse et coupable. Ca ne changeait rien.
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MessageSujet: Re: Personne ne peux savoir à l’avance quel jour sera le plus important de sa vie... Personne ne peux savoir à l’avance quel jour sera le plus important de sa vie... EmptySam 13 Avr - 13:59

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