La colère est une courte folie.

We just have fun

J'ouvre les yeux avant de les fermer rapidement. Qui a laissé les volets ouverts ? Je suppose qu'on a pas prit la peine de les fermer hier soir plutôt. Il y avait mieux à faire, et puis qui pense à ça bourré, et en bonne compagnie ? Absolument personne, il faut le reconnaître. Alors oui, je me suis brûlé les yeux en faisant une tentative inespérée pour me réveiller. Je suis allé a peut près partout dans le monde, et même si les destinations ensoleillée ne sont pas dépréciables, c'est toujours plus dur les lendemains de cuite. Et celle là s'est était une belle encore une fois.
Au bout de quelques minutes je fini par rouvrir les yeux, et à tourner la tête vers l'autre côté du lit. Une crinière brune tirant sur le roux, des pommettes hautes et rose, les yeux encore clos mais qui cachent des pupilles claires, Serana Garfiel-Da Valle. Allongée contre moi dans un moment de parfaite intimité.
Il y a plusieurs sorte de filles. Celles qui partent en courant avant que la personne avec qui elles ont passé la nuit ne se réveille, mais aussi celles qui reste en se demandant si cette nuit voulait vraiment dire quelque chose et elles espèrent jusqu'à une parfaite déception, puis celles qui en redemandent toujours plus à croire qu'une nuit de sexe endiablé ne suffit pas à faire taire la lionne qui sommeille en elle, celle qui se repentissent aussi parce qu'elles ont trompé leur copain/mari enfin la personne avec qui elles sont sensées partager ce genre de relation. Dans le cas de Serana ça dépend. Il y a parfois la partie ou elle en redemande, mais aussi celle ou elle part parce que finalement après quelques heures ensemble on ne peut plus se voir en photo. Il y a aussi l'alternative ou c'est moi qui part, mais en général je ramène les filles chez moi, ou dans un hôtel, comme hier. Plutôt que de prendre la voiture c'est plus prudent de débarquer dans un hôtel, prudence est mon deuxième nom, vous ne le saviez pas ?

Alors qu'est ce que ça sera aujourd'hui ? Départ en hurlant, ou remise de couvert, ou peut être juste une matinée ensemble ? Il y a plusieurs choix, et je dois avouer que je suis assez curieux de savoir ce qu'il va se passer.
Hier on était encore à deux doigts de se hurler dessus en pleine boîte. Les gens qui nous connaissent ne s'étonne plus de ça, et pourtant... Et puis au bout de quelques heures de tension, on a finit par s'éclipser. Ca finit toujours comme ça. Rare que ça finisse au lit si on ne s'est pas disputer avant, à croire que c'est notre réelle motivation, et ça qui fait que c'est si bon au final.
Je bascule sur le côté, et me retrouve face à Serana. Je doute qu'elle dorme encore, ou que ça dure encore longtemps si c'est le cas. Je n'aime pas m'ennuyer alors que je ne suis pas seul dans le lit.

Je laisse mon esprit vagabonder quelques minutes le temps de finir de me réveiller. Et puis finalement sans que je m'en rende vraiment compte ma main s'approche de sa joue, puis mes doigts descendent le long de son cou, puis sur son épaule dénudée, passant doucement son le drap, pour finalement venir se loger sur le creux de sa taille.
Je ne suis pas sûr d'avoir envie de la laisse partir ce matin. En ce moment les semaines sont ennuyeuses, il se passe toujours la même chose... Soirées, cours, soirées, cours, des filles pour couronner le tout, et bien sûr l'hôpital. Hôpital dans lequel je redoute de mettre les pieds depuis que j'ai découvert que Nélye pouvait le faire aussi. Ca ne m'était jamais venu à l'idée en fait qu'elle pouvait elle aussi venir là, ou du moins au même étage que moi.
Mais malgré tout je me suis demandé quelques fois depuis qu'elle est passé par les urgences comment elle s'est ai sortie avec Holly malade, et elle qui ne doit surtout pas l'être... Je crois que je ne saurais pas de sitôt. Mais il y a aussi cette histoire de papier pour la garde de la gamine au cas où il lui arriverait quelque chose. Que de sombres pensées dont je suis tiré par une Serana qui se réveille doucement. « Bonjour... » Un bonjour bien loin des cris de la veille... Mais qui n'a rien de doux pour autant. Je sais jouer de mes charmes quand ça en vaut réellement la peine, mais à quoi bon user de ruse et de manipulation tout le temps quand ce qu'on veut est à portée de main ?

La colère est une courte folie.

We just have fun

A croire que lever au ciel c'est la réaction qu'elles ont toutes quand j'ouvre la bouche en ce moment... Enfin toujours est il qu'une fois réveillée elle ne s'est pas levée et n'est pas partie. Mais bon elle doit certainement me prendre pour un pervers maintenant. Enfin comme si ça n'était pas déjà le cas...
Je me contente de lui sourire comme si elle ne m'avait rien dit. « Ça fait longtemps que tu restes là à me regarder? » La réponse est non. A vrai dire ça n'est pas vraiment dans mes habitudes. Rester là, à regarder quelqu'un qui dort sans rien faire. Je suis du genre hyperactif. C'est pas comme si c'était un scoop, et les câlins le matin ne sont pas vraiment une habitude surtout avec une fille avec qui je couche de temps en temps après une vraie engueulade.
« Peut être... » Non le matin je ne suis pas des plus bavards, ça vient plutôt après un café. Café qu'on ne va sans doute pas prendre ici, mais pourquoi pas après tout. Le Palace Hotel est juste l'hôtel le plus luxueux sans doute de San Francisco, et tout ce implique cher implique aussi bon café.

La question est comment on c'est retrouvé ici ? Je sais qu'on est au Palace parce que c'est mon hôtel de prédilection après une soirée. Ils font a peu près n'importe quoi pour leur client régulier comme avoir une chambre à 5h du matin, et tout préparer comme d'habitude. Et puis je reconnais la décoration.
Oui, les gars comme moi on leur chambre au Palace habituelle. La mienne c'est celle ci : la 333. Qui aurait put être la 666 mais qui était déjà réservée par un ministre je crois... Je n'ai donc rien put faire contre ça.
Mais à part ça je ne me souviens pas de grand chose. Bien sûr il n'y a pas de doute à avoir quand à ce qu'il s'est passé il y a quelques heures, mais tout de même... Comment sommes nous arrivé ici ? « Sinon, on est où exactement? J’ai comme un blanc de mémoire.. » Bon et bien je ne suis pas le seul à ne pas m'en souvenir. C'est déjà ça, mais ça ne m'avance pas des masses.
Malgré tout je sens bien qu'elle se détend, ma main est toujours au même endroit, ça ne semble pas la déranger. 2 ieme sourire. Les filles sont toutes les mêmes au final. Elles parlent, se crispent, puis se détendent, pour finir par se blottir contre vous, sans vouloir se l'avouer. Pourquoi ? Parce qu'une fille qui couche au grès du vent, est une fille qui s'en fou du monde, mais qui a quand même besoin des autres pour vivre. Et donc elles ne se l'avouent pas, et vivent vraiment pendant ces quelques minutes un matin dans un hôtel pendant une sorte de câlin.
Enfin ça ce n'est qu'une de mes grandes théories sur l'humanité au jour d'aujourd'hui. Je ne suis pas expert en science humaine, du moins sur la psychologie. J'ai des cours de psycho... Où ils sont sensés nous apprendre comment dire à un patient qu'il est peut être en fin de vie, ou qu'il est atteint d'une grave maladie. Mais ce n'est pas ça qui règle le problème pas vrai ? Ou même qui fait que certains médecins sont plus aptes que d'autres à le faire. Alors j'ai séché tout les cours de cette matière qu'il m'était possible de sécher. Est ce que ça à un rapport avec la scène qui se déroule ? Sans doute pas.
« Palace Hotel. Mais je sais pas comment on est arrivé là. Enfin c'est pas vraiment important, pas vrai ? » Je retire ma main, et m'allonge sur le dos. La fatigue commence à me retombée dessus. La semaine a été longue, quoique banale, et la soirée de hier, peut importe comment elle a finie, à du être elle aussi chargée. En alcool bien entendu.

La colère est une courte folie.

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« Tu as raison, ce n’est pas important. » A croire que ma vie est condamnée à se terminer comme ça ? Barf... Je ne m'en plaindrais pas, après tout j'apprécie vraiment ma vie comme ça. Cependant j'aurais put en avoir autre. Je pourrais être entrain d'en vivre une autre en ce moment même. Il y a une petite fille en qui coule le même sang que le mien. Je pourrais me conduire comme son père, ce père modèle que je pourrais être, comme je n'en ai pas eut. Mais arrêtons là le mélo et rangeons au placard ces idées sombres, de toute façon il y a quelqu'un dans mon lit avec qui il est bien plus plaisant de converser, ou du moins être. Ce qui pour le moment est le plus important. Je ne réponds donc rien. Ce n'est pas la première fois que ça nous arrive à tout les deux. A croire que nos disputes sèment la zizanie dans nos esprits, et puis nous font tout oublier par la suite. Mais retracer nos soirées n'est pas dur quand on fréquente des clubs uppés comme ceux où nous allons, et quand on fréquente des hôtels, comme le palace. Ils savent à quel heure on est arrivé en général, et dans l'état dans lequel où on est arrivé.

Alors que je me pose sur le dos, elle vient se blottir contre moi. Un sourire se désigne sur mes lèvres imperceptiblement. Oui ça m'amuse beaucoup. Énormément même. Comme je l'ai déjà dit elles ont des réactions tout à fait prévisibles, et quoi que moi en gros macho invétéré que je suis je ne vais pas à l'encontre de tout ça. Non d'ailleurs je m'en contente bien agréablement.
Ses doigts s'amusent sur mon torse nu, et ses lèvres sur mes joues, et mâchoires, ce qui me tire un frisson, mais je sais à quel jeu elle joue. « Et si tu nous commandais un petit déjeuné aux lit? » Je rigole doucement. « Et que prend madame la baronne au petit déjeuné ? » Moi me moquer des gens ? Non je ne sais pas faire, et je ne le fais absolument jamais.
Je soupire et finis par me redresser, laissant pour compte Serana. Je commence à avoir mal à la tête. Je crois que mon petit déjeuné sera à plus de 50% composé d'aspirine, et pour l'autre partie un café noir. Aussi noir que possible d'ailleurs. Histoire de me réveiller d'avantage.
Mais bon autant profiter du service du Palace pour une fois.

Oh, et puis tant que j'y suis une douche ne serait pas une mauvaise chose. Peut être que ma chère amie viendra avec moi... Ca reste à voir. Attendant sa réponse, je me passe les mains sur le visage, et dans les cheveux. Oui une douche me ferais le plus grand bien. Je soupire, et cherche parmi mes affaires par terre mon boxer, que je finis par repérer au coin du lit, sur le point de tomber. Je tends les bras, peut être un peu trop vite ce qui me fait grimacer, puis enfile le boxer, avant de me mettre debout et finalement m'étirer.
Puis je me retourne vers Serana.« Alors tu as choisis ? » En me retournant je croise mon reflet dans le miroir. Deuxième grimace. Je crois qu'il faudra plus qu'un café et une douche.. Peut être un bain...