the great escape
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« Le plus remarquable, c’est que le comportement amoureux soit si semblable à celui de la folie. » JORDEN&THEODORE

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« Le plus remarquable, c’est que le comportement amoureux soit si semblable à celui de la folie. » JORDEN&THEODORE Empty
MessageSujet: « Le plus remarquable, c’est que le comportement amoureux soit si semblable à celui de la folie. » JORDEN&THEODORE « Le plus remarquable, c’est que le comportement amoureux soit si semblable à celui de la folie. » JORDEN&THEODORE EmptyVen 24 Mai - 20:40

Une autre soirée déjantée à l’américaine. Il avait passé la nuit à boire, à danser, à boire encore et à fumer. Aux alentours de deux heures du matin, il avait ramené une belle jeune femme complètement ivre et il avait passé un bon moment dans son lit. Au matin, il s’était évaporé comme un voleur, quittant l’appartement de la belle inconnue sur la pointe des pieds. Il ne pouvait même pas affirmer se souvenir de son nom et il n’était pas certain qu’il pourrait la reconnaître dans la rue. Theodore était un salaud, ce n’était pas nouveau. Il accumulait les histoires sans lendemain et disparaissait sans jamais donner de nouvelles à ses « victimes ». Ce matin ne faisait pas exception. Par contre, ce qu’il n’avait pas retenu, c’était que l’appartement de la jeune femme était à l’autre bout de la ville. Puisque l’aube se levait à peine, le jeune anglais prit la décision de marcher, pour se rafraîchir les esprits. Certes, il était amoché de sa soirée et de sa nuit, mais rien de bien extraordinaire, il avait vécu pire. De toute sa vie, il n’avait été malade qu’une seule fois le lendemain d’une soirée bien arrosée. Il avait de la chance, son foie aimait l’alcool autant que lui et il n’était pas du genre à gerber pour quelques verres, contrairement à d’autres. Dans ses vagues souvenirs de la nuit passée, il se souvenait d’un jeune homme à la sortie de la boîte qui vidait le contenu de son estomac sur les pieds du videur. Au souvenir, Theodore ne put retenir une grimace de dégoût. Chassant ces images répugnantes, il accéléra le pas et se retrouva en plein cœur du nord de San Francisco, le quartier où les cultures se mélangent. Heureusement pour lui, malgré que ce quartier fût certainement le plus populaire de la ville, il était désert à cette heure ci-matinale. Par chance, il y avait son éternel lieu de prédilections matinales qui était déjà ouvert : le Starbucks Coffee. On y vendait les meilleurs cafés et des pâtisseries excellentes. Quoi de mieux pour se remettre une soirée mouvementée et d’une nuit courte ? Ce qu’il aimait du Starbucks à une heure si près du lever du soleil, c’était son absence de vie humaine. À sa grande surprise, lorsqu’il pénétra dans le café, il y avait quelques personnes éparpillées dans les quatre coins du lieu. Fronçant les sourcils, il se glissa discrètement jusqu’au comptoir, où une jeune femme qui semblait très mécontente de travailler à une telle heure, lui servit un Espresso qui lui sembla délicieux. Le jeune homme s’installa dans un fauteuil aux côtés d’une petite table et d’un autre fauteuil. Il déposa son café sur la table et empoigna le New York Times et le feuilleta doucement.

Le Perkins avait toujours été un amoureux de la tranquillité, malgré les apparences. Il adorait les fêtes, certes. Il adorait l’alcool, la musique forte, la danse et la drogue, mais lorsqu’il le pouvait, il s’offrait des moments en solitaire dans un lieu dénué de mouvement et d’instabilité. Un moment avec lui-même. Parfois, ces moments se transformaient en rumination d’idées noires, mais d’autres fois, c’était simplement un moment de paix avec son esprit malmené. Theodore s’offrait une énième rasade de café lorsqu’il sentit son portable vibrer contre la poche de son jeans. Surprit, il déposa sa tasse et le journal pour glisser sa main dans sa poche pour en ressortir son portable. Un numéro inconnu lui avait envoyé un SMS : « Merci pour la belle soirée et la nuit incroyable, j’espère te revoir un jour, monsieur fuyard. xox » Le Zaran se frappa mentalement. Il ne commettait jamais cette erreur, ou presque. À quel moment lui avait-il glissé son numéro de portable ? Il n’arrivait pas à se souvenir. Pourtant, il n’était pas idiot à ce point quand il buvait. Peut-être lui avait-elle piquée son portable et l’avait fouillé en quête de son numéro. Il se frappa mentalement à nouveau. Il ne fallait pas être paranoïaque, c’était improbable, puisqu’il était resté dans sa poche tout le long de la soirée et qu’il s’était réveillé le premier ce matin. Ignorant sa petite conscience malsaine, il effaça le SMS et raya le numéro de son historique. Rares étaient ses conquêtes qu’il avait revue une deuxième fois ou plus, elle n’allait pas devenir une de ces exceptions, pas question. Il avala une telle rasade de café qu’il manqua de se brûler la gorge. Retenant une toux idiote, il se concentra sur son journal, à présent dans une humeur toute autre que celle qu’il avait au moment de son entrée dans le café. Cette journée débutait bien mal.
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MessageSujet: Re: « Le plus remarquable, c’est que le comportement amoureux soit si semblable à celui de la folie. » JORDEN&THEODORE « Le plus remarquable, c’est que le comportement amoureux soit si semblable à celui de la folie. » JORDEN&THEODORE EmptySam 25 Mai - 9:32




THEODORE O. PERKINS-ZARAN & JORDEN-KOL ROSENBACH



Les coudes sur la table, les mains couvrant mon visage, je ne donnais pas cher de ma présence ici. Moi, un Rosenbach dans un Starbucks Coffee à huit heures du matin, franchement cela vaut de l'or. Je ne suis pas trop adepte de ce genre de truc même s'ils ont de bons cafés, cela reste un endroit où la basse population se mélange et où les tables sont collantes et l’environnement est bruyant. Il m'arrivait de m'y arrêter quelques fois mais c'était juste pour entrer, passer une petite commande et ressortir direct. Je n'aimais vraiment pas me mélanger à la population, je sais pas je l'avais en horreur. Une phobie peut-être, peur de la foule, peur des cas sociaux, des ploucs en tout genre ? C'était certainement ça. Cela fait très prétentieux de dire ça mais c'était pourtant bien vrai. Hors de question pour moi de me retrouver dans un fast food ou autre. Et pourtant, Marni m'avait embarqué de force dans un de ces immondes fast food et moi, bonne pomme j'avais réussit à manger ce semblant de nourriture. Non mais franchement, ils osent appeler ça un restaurant alors qu'ils servent de la nourriture dégueulasse. Et encore, si on peut appeler ça de la nourriture. De la basse viande, des trucs qui ressemblent à des légumes et un semblant de pain. Je trouvais ça vraiment honteux et répugnais au plus haut point ces endroits-là.

Ma présence ici ? Bonne question n'est-ce-pas. Je ne le savais pas moi-même. Voilà dix minutes que je comatais assis sur ma chaise. La soirée fut particulièrement bonne mais depuis quelques jours, je n'avais pas de nouvelles de la blondinette. En fait, depuis Vegas quoi. Elle obnubilait mes pensées, elle obsédait mon esprit. Pourquoi ne voulait-elle pas me répondre, enfin j'sais pas ce n'était pas comme ça qu'on allait arranger les choses. Nous nous étions mariés sur un coup de tête ou plutôt sous l'effet d'une petite pilule magique et cela ne nous avait pas très bien réussit. Depuis, elle m'évite et ne répond pas à mes messages. Voilà, je n'ai pas trop envie de passer pour le gros lourd de service à la harceler d'appels, oh non, ça il en était hors de questions. J'étais donc là, assis pitoyablement à la table, attendant une intervention divine certainement. Enlevant une main de mon visage, je jetai un coup d'oeil sur mon portable pour essayer d’apercevoir l'heure et accessoirement voir si j'avais un message. Elle allait me rendre complètement fou. Pas grave, ce soir j'irai lui parler. De toute façon, il fallait qu'on parle c'était inévitable, il fallait mettre les choses au clair. Mon portable était désespérément vide, je poussais un énième soupire avant de boire une gorgé du breuvage qui dominait le centre de la table. Il y a des jours comme ça où tu es sur que ça va être une journée de merde, tu ne sais pas pourquoi mais tu as cette intuition que tu aurais dû rester coucher. Pff, tu parles, je finissais juste ce café et j'irai me rendormir. La nuit fut courte, bien trop courte. Bah quoi, elle me manquait mais je n'allais pas me laisser mourir pour autant. Ces derniers jours ont été riches en émotions et j'avais juste besoin de me reposer un peu. Je venais de m'enfiler deux aspirines, j'attendais juste qu'ils fassent effets. Je rangeais mon portable dans ma veste quand mon regard croisa celui d'un gars, récemment entré. Je ne l'avais même pas remarqué tiens. Je ne saurais pas dire pourquoi mais cette tête ne m'était pas inconnu. Réfléchir à huit heures du matin, une bonne dose d'alcool dans le sang, un café, deux aspirines et un mal de crâne en prime, ce n'était pas vraiment le top. Je le fixai un instant avant d'avoir une illumination soudaine. Le rapprochement fut assez rapide dans ma tête. Rouquin - cheveux - chevelure - Marni - soucis - amis - Theodore ? Enfin, si mes souvenirs étaient bon, c'était comme ça qu'il s'appelait. Ah ouais mais un mec encore en train de cuver qui réfléchit, parfois ça donne de bonnes choses hein. Donc c'était lui Théodore, le mec qui était assez proche de ma blonde. Il me semble bien que ce serait lui. Je l'avais croisé une fois, elle m'avait alors expliqué le lien qui les liait. Mais le voilà mon petit miracle, mon visage s'illumina en quelques secondes. Je me levai et prit place juste en face de lui. D'ailleurs, il n'avait pas l'air très frais non plus. J'avais la parole facile, moi je parlais avec n'importe qui, il n'y avait pas de problèmes pour ça. Bon, par contre, je ne parlais pas aux ploucs et aux cas sociaux mais ça, c'était autre chose. Bref, je m'installai juste en face de lui. Il était en train de lire un journal. Comment il faisait quoi, il était à peine huit heures et le gars, un lendemain de soirée, il lisait le journal. « Starbucks, le lieu de prédilection d'un lendemain de soirée ? » Il me regarda, apparemment peu habitué à ce qu'on vienne le déranger à huit heure du matin. La blague ! Je n'étais pas méchant hein, j'affichais même une petit sourire amusé. « Jorden Rosenbach » lui dis-je en lui tendant une main et en espérant qu'il me dire qu'il s'appelle bien Theodore, histoire que je ne me trompe pas quoi. Je ne voulais pas le déranger mais il n'avait pas vraiment l'air occupé. Lire le journal, ouais pourquoi pas, chacun ses aspirations hein. Je le regardai avec un large sourire même si j'avais énormément de mal à me concentrer avec ce putain mal de crâne.

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MessageSujet: Re: « Le plus remarquable, c’est que le comportement amoureux soit si semblable à celui de la folie. » JORDEN&THEODORE « Le plus remarquable, c’est que le comportement amoureux soit si semblable à celui de la folie. » JORDEN&THEODORE EmptySam 25 Mai - 18:44

Le Starbucks. C’était un lieu où les cultures se mélangeaient… et les classes sociales aussi. Theodore ne s’imaginait pas venir traîner dans ce lieu en plein cœur d’un après-midi étouffant où les gens viendraient se rafraîchir ici. Il ne se s’imaginait pas s’abaisser à se mêler d’autres gens de la basse société, venant de n’importe où, faisait n’importe quoi. Il était arrogant et hautain et il préférait nettement les gens de haute, comme lui. Malheureusement, ou heureusement, tout dépend du point de vue, il avait fait quelques rencontres exceptionnelles à Berkeley, des gens n’ayant pas nécessairement un compte en banque faramineux et un avenir confortable garanti. Pourtant, il s’était surprit à apprécier des conversations en compagnie de telles personnes. Des gens qui pouvaient tout de même être intelligents et intéressants. D’autres drôles et certaines jeunes femmes très attirantes, malgré leur classe sociale modeste. Il s’était surprit à changé, bien contre son gré. L’air américain lui avait embrumé l’esprit et, au final, c’était peut-être pour le mieux. Il ne pouvait pas encore l’affirmer, il n’était pas encore à ce stade de l’acceptation. Il acceptait simplement le fait que cela pouvait arriver, que cela pouvait être vrai et que ce n’était ni un rêve ni un cauchemar… simplement la réalité. Il acceptait la réalité. N’était-ce pas ce qu’il avait fait toute sa vie ? Accepter qu’il doive suivre la voie de son père. Accepter qu’il ait dérapé. Accepter la mort de son frère. Accepter la mort de ses parents. Accepter son désespoir et sa chute. Accepter de vivre. Oui, il avait côtoyé ce sentiment à de nombreuses reprises dans sa courte vie. Malheureusement, il n’avait encore jamais rencontré le pardon. L’acceptation était une chose, certes très bien, mais ce n’était pas le pardon, ce n’était pas l’accord total avec soi-même. Il ne s’était jamais pardonné de la mort de sa famille, de son dérapage, de sa dépravation. Il n’avait jamais rien accepté de lui-même. Il se détestait autant qu’il détestait le monde entier. C’était certainement pour cela qu’il se plaisait à passer ses nuits dans des soirées déjantées, à boire et à se défoncer comme si c’était la dernière nuit de sa vie, jusqu’à en oublier tout et terminer la nuit dans le lit d’une inconnue, à s’adonner à l’acte le plus humain et intime de la terre pour encore une fois, ne pas réfléchir et fuir, une ultime fois. Il ne savait faire que ça : fuir.

Amoché et perdu dans ses pensées, il fixait le journal sans lire. Les mots dansaient devant ses yeux sans qu’il ne les comprenne, sans qu’il ne tente de les comprendre. Il se pencha en avant et attrapa sa tasse pour avaler une rasade de café bien chaude qui vint l’aider à se réveiller un peu plus. Il jeta un bref coup d’œil autour de lui, personne ne le regardait. C’était exactement pour cela que ses seuls moments passés dans ce café étaient en matinée. Il n’y avait jamais personne, ou presque. C’était la première fois qu’il y avait autant de monde à cette heure au Starbucks et il n’y avait que cinq autres clients, alors c’était peu dire. Certes, le Perkins était un être sociable, surtout en soirée, mais il avait besoin de ses moments de solitudes, de ces moments qu’il partageait uniquement avec lui-même. De plus, cette matinée commençait déjà bien mal. La jeune femme avec qui il avait passé la nuit avait son numéro de portable et lui avait proposé de le revoir. Il ne se souvenait pas de lui avoir donné et se détestait d’avoir été si idiot. Il ne revoyait jamais ses conquêtes d’une nuit, c’était une règle qu’il s’était imposé bien des années auparavant. Alors qu’il ruminait dans son coin, caché derrière le New York Times, il remarqua un mouvement du coin de l’œil. Abaissant légèrement son journal, il découvrit un jeune homme qui semblait aussi marqué de la veille que lui dans le fauteuil face au sien. Dans un ultime espoir qu’il le laisse en paix, il retourna à son journal. Malheureusement pour lui, son nouveau compagnon n’avait pas l’intention de le laisser s’en tirer ainsi. Il devina immédiatement qu’il était dans le même état que lui, s’exprimant sur un ton amusé en parlant de lendemain de soirée. Fronçant les sourcils, il prit une grande inspiration silencieuse et se décida à la jouer franc jeu. Il abaissa brusquement son journal et son regard froid croisa celui du jeune homme. « Exactement. C’est un endroit parfait pour être seul. » Il appuya d’un ton évident sur le mot seul, mais cela ne parût pas affecter le garçon, loin de là. Ce dernier lui offrit un petit sourire amusé qui eut don de faire fondre légèrement la glace qu’avait installé Theodore entre lui et l’autre. Il se présenta sur un ton presque enjoué qui vint amenuiser tout espoir de le faire déguerpir. Finalement, dans un geste qui le surprit, il se pencha en avant et serra la main de celui qui se prénommait Jorden. « Theodore Perkins. » Certes, son nom de famille complet était Perkins-Zaran, mais il avait préféré abrégé. Il ne vantait jamais son nom à rallonge et il évitait de prononcer le nom de sa mère, ayant toujours l’impression de l’avoir déçue toute sa vie, même à présent, alors qu’elle était six pied sous terre. Puis, Theodore revint brusquement à la réalité et il se rendit compte de ce qu’il avait fait. Il avait serré la main de Jorden et il s’était présenté à son tour, signe qu’il acceptait une conversation. Il se frappa intérieurement et il se maudît de sa stupidité. Il était à présent trop tard. Fronçant les sourcils, il se prit à observer le visage de son voisin. Il lui était étrangement familier. L’avait-il croisé dans une soirée ? Peut-être bien. Ou peut-être à Berkeley. Après tout, ils avaient à peu près le même âge. Alors que le silence persistait, il tentait de chasser les brumes de son esprit pour trouver où il avait déjà aperçu ce visage. Il s’aida d’un soupçon de café qui vint lui brûler la gorge avec délice. Il détestait oublier un visage, encore plus si lui se souvenait de lui. Peut-être était-ce pour cela que Jorden l’avait approché. Il se souvenait de Theodore et voulait discuter avec lui. Il se maudît à nouveau, cette fois-ci pour ne pas se souvenir du jeune homme assied face à lui. Et s’il lui demandait s’il se souvenait de lui ? Il aurait l’air d’un parfait idiot. Il pria pour que ce Rosenbach en vienne rapidement aux faits, comme cela il pourrait éviter le mal aise d’un oubli idiot. Pourtant, la seule chose idiote qui était observable à ce moment… c’était ce large sourire qu’affichait le jeune homme. Fronçant les sourcils à nouveau, suspicieux, Theodore se demanda ce que cachait ce sourire.

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MessageSujet: Re: « Le plus remarquable, c’est que le comportement amoureux soit si semblable à celui de la folie. » JORDEN&THEODORE « Le plus remarquable, c’est que le comportement amoureux soit si semblable à celui de la folie. » JORDEN&THEODORE EmptyMar 28 Mai - 10:45




THEODORE O. PERKINS-ZARAN & JORDEN-KOL ROSENBACH



Ok, analysons un peu la situation. Je me trouvais dans un starbucks un lendemain de soirée, chose que je pensais vraiment improbable surtout me connaissant un minimum. J'avais du mal à émerger et à me réveiller, la nuit fut particulièrement courte, je n'aspirais qu'à une seule chose, rentrer dans ma chambre pour dormir pendant vingt quatre heures. Je gardais mon portable juste à côté de moi, prêt à riposter à la moindre vibration, prêt à dégainer le réseau pour répondre à ma belle. Aha, j'étais bien loin du prince charmant sur son cheval blanc mais bon. J'avais un café beaucoup trop chaud et beaucoup trop liquide ! C'est le propre d'un café mais bon, je n'avais pas faim, pas soif, j'avais juste ce putain de mal de crâne qui ne me quittait pas. Même avec des aspirines, je craignais que l'effet ne soit que de courte duré. Ensuite, j'attendais un quelconque signe de vie de Marni, en vain. J'attendais un peu dans le vent, l'espérance s’amenuisait avec le temps. Et puis, je m'étais levé pour aller parler avec un parfait inconnu, à huit heures du matin. Non mais allô quoi, vive, j'aurai donné n'importe quoi pour arrêter le temps, dormir une semaine et reprendre au même endroit, la tête froide et reposée. A vrai dire, la situation m'échappait un peu. J'hésitais vraiment à lui parler et puis quoi encore ? Si jamais Marni venait à être au courant que je cherchais à en savoir plus sur elle. Que pensera-t-elle ? Que je suis curieux ? Oui ou alors que je suis un gros lourd. J'avais clairement une chance sur deux. Quitte ou double. Après tout, je n'allais certainement pas donner une liste à remplir sur ses goûts et ses passions. Hors de question que je laisse passer cette chance là. Et puis franchement, entre nous, il n'avait pas l'air bien méchant. Il semblait juste terne, un sourire ne pourrait pas lui écorcher la figure, si ? Après, je peux comprendre que nous sommes un lendemain de soirée mais bon, j'sais pas. Personnellement, quand quelqu'un vient vers moi et qu'il me sourit, la moindre des choses c'est de lui répondre. Bon après, je ne vais pas me mentir, je suis loin d'être toujours agréable et de bon humeur mais il y avait un minimum de respect. Ah mais pardon, je le dérangeais dans sa précieuse lecture.

En serrant la main de ce gars-là, je pouvais ressentir sa fatigue et son agacement. En même temps, qui voudrait être dérangé à cette heure-ci alors qu'il lisait tranquillement son journal ? Franchement, qui ? En tout cas, pas lui. C'était d’ailleurs étonnant qu'il lise un journal, ne connaissait-il pas la technologie ? Aha, j'avais l'impression d'être en face d'un vieux. Son petit café, son petit journal, les jambes bien croisées histoire d'être confortablement assis. Honnêtement, il ne manquait plus que les pantoufles pour finir le tableau. C'était assez paradoxal puisque au niveau de son visage, il faisait assez jeunot mais son comportement lui faisait prendre dix ans de plus. On m'a déjà dit que je faisais un peu plus vieux que vingt-trois ans, ce que je peux aisément concevoir. J'avais une petite moustache parfaitement dessinée, le collier de barbe et parfois un peu plus. Mais bon, on m'a également dit que cela faisait tout mon charme. Bref, j'avais juste envie de lui parler d'une révolution : internet ! Et Dieu créa les smartphones ! Autant, je peux comprendre que lire les journaux était reposant mais bon, il n'y avait rien de plus barbant. Surtout à notre époque, c'était tellement facile d'aller sur internet et avoir toute l'information en temps réel. bim, il se passe un truc dans le monde, je reçois une petite notification avec tous les détails. Serait-ce semblable à de la magie ? Mais bon, je me retins de lui dire ça. Je suis de nature assez franc et je sais que cela me joue parfois des tours. Déjà que je dérangeais monsieur dans sa lecture, je n'allais pas trop abuser non plus. C'est alors qu'il retira sa main de la mienne pour se présenter à son tour. En même temps, il ne pouvait pas trop m'envoyer bouler. Me connaissant, que l'on soit dans un lieu public ou pas, qu'il soit huit heures du matin ou pas, que ce soit fait inconsciemment ou pas, il ne fallait pas me chercher. Je n'aimais pas que l'on parle mal et pourtant, cela aurait été parfaitement justifié. Je venais le déranger, peut-être que ce garçon voulait rester seul hein. Bref, je le regardais avec un petit sourire, je ne voulais absolument pas qu'il le prenne mal ou qu'il coupe court à la conversation. J'avais besoin de lui à cet instant. Le jeunot se présenta alors sous le nom de Theodore Perkins. Soulagement ultime. Je ne me voyais pas me lever et lui dire "non bah en fait, non j'me suis trompé" cela n'aurait absolument aucun sens. Donc voilà, j'avais bel et bien Theodore devant moi. Je me souviens que Marni m'en avait vaguement parlé, ils s'entendaient apparemment bien. Espérons assez pour qu'il puisse m'apprendre deux ou trois petits trucs sur elle. Je ne voulais pas passer pour le gros lourd de service ou pire encore : le jaloux ! Après tout, je n'avais absolument aucune raison d'être jaloux, du moins pour l'instant. Nous avions passé un week-end de folie ensemble, nous nous étions marié sous l'effet de la drogue et je n'avais plus aucune nouvelle d'elle depuis quelques jours. Ce n'était pas la mort non plus. Je ne comprenais pas, c'est tout, j'avais besoin d'explications et peut-être que ce fameux Theodore pourrait éventuellement m'aider. Le seul problème c'était d'arriver sur le sujet de Marni. Voilà, je ne pouvais pas lui demander directement des informations sur la blondinette. « Tu connais Marni Stevensen, c’est ça ? » demandais-je calmement. Je ne le brusquais pas, je parlais normalement, pas la peine de crier ou de s'énerver. Déjà que voilà, c'était moi qui venais à lui, c'était à moi de faire un effort. Je ne savais pas vraiment comment aborder le sujet, quoi dire et vers quelle direction me diriger. Il semblait perplexe et franchement pas très convaincu à discuter. Peu importe, je suis du genre égoïste et comme j'avais besoin de lui, pas question de le lâcher maintenant. Je ne le lâchais pas du regard, son comportement m’intriguait énormément. J'sais pas, c'est quoi ce vieux gars ? Il apparaissait presque comme un asocial. Pour ne pas trop le brusquer, j'affichais peut-être un sourire un peu moins prononcer. Sait-on jamais, des fois qu'il prenne peur et qu'il partirait en courant, son journal à la main. Je peux paraître un peu trop entreprenant mais c'était de bonne foi, je n'avais absolument rien contre lui, bien au contraire. Il allait m'être d'une aide assez précieuse.
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MessageSujet: Re: « Le plus remarquable, c’est que le comportement amoureux soit si semblable à celui de la folie. » JORDEN&THEODORE « Le plus remarquable, c’est que le comportement amoureux soit si semblable à celui de la folie. » JORDEN&THEODORE EmptyVen 31 Mai - 2:01

C’est ainsi, le plus simplement du monde, que de violents maux de crâne attaquèrent Theodore. Tranquillement assied dans son café matinal favori, lisant son journal fraîchement imprimé – au diable la technologie envahissante -, fermement décidé à passer une matinée douce et sans bousculade, voilà qu’il s’était fait approché par ce Jorden. Un jeune homme aux allures arrogantes, mais moins impressionnant que lui. Certes, assied les jambes croisées, son journal sur les genoux, sa tasse café dans une main, il ne semblait guère menaçant et en était conscient. Évidemment, il n’avait aucunement l’intention de l’être, pas après une telle soirée et dans un tel lieu. Pourtant, ce jeune homme curieux déclencha en lui un sentiment de suspicion et il se mit immédiatement sur la défensive. Son accueil fut brutal et il se contenta de lui faire comprendre que sa présence était non désirée. Cette tentative échoua lamentablement puisqu’il poursuivit sur sa lancée d’un ton enjoué qui contrastait avec l’ambiance lente et endormie du Starbucks et de sa clientèle matinale. Bien forcé de répondre, trop orgueilleux pour se lever et lui concéder cette victoire en fuyant lamentablement, il s’était contenté de se présenter à son tour, lui rendant solidement sa poignée de main. Puis, le silence s’était installé, aussi subitement que la conversation était née. Il ne l’avouerait jamais à haute voix, mais Theodore était déstabilisé. Rares étaient les situations où il s’était retrouvé aux prises à un tel sentiment déroutant et désagréable. Il avait très hâte de se débarrasser de cette conversation qui semblait déjà futile et douloureuse. Il n’aimait pas les choses désagréables et Jorden lui en offrait une sur un plateau d’argent. Mal à l’aise, le jeune anglais se pencha sur son café pour l’amener à ses lèvres et en boire aussi longtemps qu’il le put. Lorsqu’il déposa la tasse sur la petite table à ses côtés, il sentit son portable vibrer dans la poche de son pantalon. Quittant du regard son nouveau voisin de table, Theodore glissa la main dans sa poche pour en ressortir son Iphone. Encore aujourd’hui, il se demandait pourquoi il avait fait l’acquisition d’une telle stupidité. Pourquoi n’avait-il pas simplement prit un portable banal ? Pour l’image, tout simplement. Il était riche, il était de la haute classe et il ne pouvait pas se permettre rien en bas de l’excellence, y comprit dans ses acquisitions, dans ses possessions. Lorsqu’il jeta un coup d’œil à son Iphone, il sentit une colère sourde l’envahir. Cette jeune femme revenait à la charge, lui envoyant un deuxième SMS lui précisant qu’elle souhaitait ardemment le revoir et qu’elle était désolée qu’il ait eut à partir ainsi, à l’aube, tel un voleur. Lui n’était aucunement désolé, mais plutôt dans une inquiétude grandissante qu’elle commence à le harceler. Il ne prenait jamais contact avec les femmes qui lui avaient donné une place dans leur lit. Elles n’étaient que des proies sur un tableau de chasse, il n’avait aucun intérêt pour elle et ne leur donnait jamais la possibilité de le contacter. Pourtant, cette jeune femme avait obtenue son numéro de portable, mais dieu sait quel moyen obscur. Il ne pouvait se résoudre à croire que cette information venait de lui. Même défoncé et complètement ivre, il se souvenait toujours de ses principes. Peut-être y avait-il un traître parmi ses rares amis proches…

Le Perkins fut rapidement déconnecté de ses pensées et ramener violemment à la réalité. Le Rosenbach avait brisé le silence, à nouveau. Ses paroles eurent don de glacer le sang de Theodore. À présent complètement sur la défensive et suspicieux, il se concentra sur le jeune homme. Il observa longuement son visage, tentant de percer à jour ce mystérieux Jorden. Que pouvait-il bien vouloir de lui s’il connaissait Marni ? Il se contenta de mettre ses pensées de côté pour bien choisir ses mots. « Oui, en effet. » répondit-il d’un ton prudent, mais dur, sans équivoque. Il voulait connaître les raisons de cette question et les trois mots qu’il avait prononcés étaient clairs à ce sujet. Il n’y avait pas de place à la confusion, pourtant, il eut l’impression de devoir rajouter quelque chose. C’est alors qu’une lumière s’alluma dans son esprit embrumé – merci au café -. Il savait qui il était et il savait pertinemment ce qu’il voulait. Marni était une des rares personnes précieuses à ses yeux et il ne trahirait jamais ses secrets, mais il voulait expédier aux abîmes très rapidement cette conversation devenue très désagréable. Theodore se recula dans son fauteuil, levant les yeux au ciel. Comment n’avait-il pas comprit plutôt. « J’imagine que tu es un nouveau chasseur. Qu’est-ce que tu veux savoir ? » Le ton de sa voix n’incitait pas à l’amitié, ni à la chaleur. Il était froid et presque dégoûté. Chasseur était le terme qu’il avait donné à ceux qui se donnaient comme but de séduire Marni. Il était nécessairement de ceux là, sinon, pourquoi voudrait-il des informations à son sujet ? Lorsqu’il lui avait demandé s’il connaissait la Stevensen, ce n’était certainement pas pour qu’il puisse lui passer le bonjour de sa part plus tard, non, c’était évidemment pour savoir s’il pourrait en apprendre plus sur elle avec lui. Il n’aimait pas parler de lui, ni de ses fréquentations, mais s’il répondait rapidement aux questions de ce Jorden, peut-être aurait-il la paix rapidement et on le laisserait retourner à sa tranquille matinée désirée. Puis, le doute s’installa dans son esprit. Jamais auparavant un Chasseur était venu lui demander des informations sur la jeune femme. Il n’était pas comme les autres. Fronçant les sourcils, il retourna à son analyse du jeune homme. Y avait-il plus entre eux, quelque chose dont il n’était pas au courant ? Ce Jorden l’avait-il déjà mise dans son lit et à présent, il voulait en savoir plus sur elle pour tenter sa chance dans une relation à long terme. Se pouvait-il que ce jeune homme soit amoureux de Marni ? Les questions se bousculaient sauvagement dans l’esprit de Theodore et il les chassa violemment, refusant de penser à de telles idioties. L’amour était pour les naïfs et ce jeune homme ne semblait pas naïf. Enfin, peut-être que si. Après tout, il était assez naïf pour croire qu’il suffisait de se pointer ici pour lui demander des informations sur une fille qui l’intéressait. Il avait choisi le mauvais collaborateur, tout simplement parce qu’il n’était pas prêt à collaborer. Theodore était prêt à le laisser poser ses questions, mais il ne partirait pas avant d’avoir répondu à celles de Theo et il ne risquait pas d’avoir de réponses avant d’avoir répondu aux questions du jeune anglais. Ce Jorden connaissait bien mal celui qu’il avait choisi pour mener son enquête. Finalement, Theodore voyait un mince espoir d’utilité dans cette conversation : un grand amusement pour lui.

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MessageSujet: Re: « Le plus remarquable, c’est que le comportement amoureux soit si semblable à celui de la folie. » JORDEN&THEODORE « Le plus remarquable, c’est que le comportement amoureux soit si semblable à celui de la folie. » JORDEN&THEODORE EmptyDim 2 Juin - 15:41




THEODORE O. PERKINS-ZARAN & JORDEN-KOL ROSENBACH



Le mec il était blasé quoi, je faisais tant d'effets que ça ? J'en étais ravi. Non mais franchement, si jamais je le faisais chier, il n'avait cas me le dire, je partirai et puis basta, on en parle plus. J'ai du mal à supporter les gens comme ça qui ne disent pas ce qu'ils pensent devant la personne mais qui derrière, bah n'hésitent pas à baver sur leurs dos. Bah voilà, imaginons un peu que les rôles soient inversés, que je sois à sa place et lui à la mienne. C'est pour l'exemple hein, jamais je ne pourrais m'installer comme il le faisait. Si un pur inconnu était venu me voir alors que j'étais occupé, surtout un lendemain de soirée, il se serait ramené avec son grand sourire mais clairement je l'aurais envoyé bouler. J'aurai lancé une réplique du genre " Vas-y dégage, tu vois pas que je suis occupé " ou alors " C'est quoi ton problème pour venir déranger les gens dès le matin toi. " Mais lui, au lieu de ça, il avait juste vaguement insinué qu'il préférait rester seul. Après je peux comprendre qu'on ait chacun son caractère et que d'un côté il y ait les impulsifs et de l'autre les suiveurs. Mais bon, qu'il change de tête parce que là, il sortirait d'un enterrement, ça aurait eu le même effet. Il était peut-être trop gentil, tout simplement. Oui, au alors il manquait de confiance en lui. Ah, qu'est ce que j'aime analyser les autres, c'est devenu un réel passe-temps. Regarder les moindres petits détails qui composaient les gens, savoir pourquoi ils avaient telles ou telles réactions, c'était assez fascinant. Là en l’occurrence, il semblait blasé de ma présence mais ce que je ne comprenais pas c'est pourquoi il ne me le disait pas clairement. Enfin, je dis ça mais si jamais il lui prenait la lubie de m'envoyer bouler, je me montrerais mauvais aussi. C'est tout moi ça, dès que je me sens en position de faiblesse ou alors lorsque l'on s'en prend à ma susceptibilité légendaire, je mords direct sans chercher à comprendre. Ne dit-on pas que la meilleure défense c'est l'attaque ? Et bien ce proverbe me colle parfaitement à la peau. Dès qu'on me cherche ou que l'on s'attaque à moi - ou même à mon entourage proche - je fonce dans le tas. Bref, tout ceci pour dire que si jamais le petit Théodore m'avait envoyé bouler, je l'aurai très mal pris. Et ce, mal de crâne ou pas. D'ailleurs, les médicaments commençaient à agir puisque je ne pensais plus du tout à mon mal de tête, non mon esprit était occupé ailleurs.

Le jeunot prit le temps de réfléchir à la réponse qu'il allait me pondre. Enfin jeunot c'est une façon de parler bien sur. Il semblait assez vieux dans sa façon de se comporter mais avec un visage de jeune. Je regardai son visage en essayant de lui donner un age. Vingt cinq ans peut-être ? Non en fait, je n'en savais absolument rien. Je suis plutôt nul à ce petit jeu et j'ai toujours tendance à vieillir les gens. Il faut dire que je n'ai jamais vraiment eu de problème au niveau de l'age, j'ai toujours fait beaucoup plus vieux que l'age que j'ai réellement. La moustache doit y être pour beaucoup. Même quand j'étais encore mineur, je pouvais facilement prétendre vingt et un ans. Alors c'est un privilège maintenant mais je n'ose pas imaginer plus tard. Tu me diras, je pourrais toujours raser la moustache et faire dix ans de moins. QUE DALLE, pour l'instant j'y tiens trop. Puis enfin, le petit Perkins se décida à parler. Je ne sais pas, je m'attendais à une grande phrase, au moins un sourire. Non, au lieu de ça, il me répondit sur un ton froid et peu commode. Ok, ça commençait bien. Venir lui parler n'était peut-être pas une si bonne idée finalement. Une nouvelle personne fit son apparition dans le café, machinalement mon regard se posa sur elle. Que voulez-vous que je lui réponde. Heureusement, il continua son long monologue ! Moi nouveau chasseur ? J'éclatai de rire en l'entendant. Pas la peine de te prendre au sérieux mec. De la manière dont je le voyais, on aurait dit le grand sage dans le livre de la jungle. Dis moi ce que tu veux savoir, je te dirais ce que je sais. Bon après, je n'allais pas me plaindre, il coopérait et c'était déjà une bonne chose. « Un nouveau chasseur ? Non pas vraiment. » répondis-je avec un sourire amusé. Un nouveau chasseur, même pas ! Je n'ai pas eu besoin de chasser pour pouvoir me rapprocher d'elle. Tout c'était fait d'un naturel déconcertant et c'est même elle qui m'a demandé en mariage. Je prenais la situation avec le sourire, que voulez-vous, je n'allais pas pleurer non plus. Marni est loin d'être ma proie, c'était bien plus que ça. Quelque chose s'était passé entre nous, quelque chose d'indéfinissable, bien loin du petit flirt sans importance. Cette virée à Vegas a été parfaite et si je devais recommencer, je ne changerai absolument rien. Quoique si, non en fait non. Je me perdais mes pensées comme un con. « Tu la connais depuis longtemps ? » demandais-je calmement. Parce que s'il me répondait oui depuis quelques mois, autant que j'évite de lui faire perdre son temps et le mien par la même occasion. C'était une question futile qui avait mine de rien toute son importance.

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MessageSujet: Re: « Le plus remarquable, c’est que le comportement amoureux soit si semblable à celui de la folie. » JORDEN&THEODORE « Le plus remarquable, c’est que le comportement amoureux soit si semblable à celui de la folie. » JORDEN&THEODORE EmptyMar 4 Juin - 23:48

Theodore était aux prises avec une montagne russe incontrôlable. Exactement le genre de situation qui l’horripilait. De l’irritation à l’ennui, en passant par l’indifférence et la colère. Tout y passait et il n’y avait plus aucune barrière entre son cerveau et son cœur. Habituellement, il possédait un mur de pierre entre ces deux éléments importants de son corps, pour éviter de vivre des situations déstabilisantes de par ses émotions, mais cette fois-ci… le mur s’était lâchement effondré, le laissant seul aux prises avec des sentiments, ce qui représentait la chose qui le dégoûtait le plus dans ce monde de fou. Allergique aux sentiments était encore un euphémisme pour le jeune homme. Il était peut-être un monstre, ou tout simplement un inconscient, mais il n’arrivait pas à comprendre comment certaines personnes se plaisaient à se plonger dans des millions de sentiments que lui trouvait désagréables et dégoûtants. Il n’aimait pas être déstabilisé et c’était exactement ce que les émotions amenaient : un sentiment de déstabilisation et de trouble total. Une faiblesse, en somme. La faiblesse était le seul défaut qu’il se refusait de posséder. Il n’était pas question de montrer une seule faille. Que ce soit devant un pur inconnu ou devant la meilleure amie qu’il avait. Personne n’avait droit à l’accès du monde enfoui de ses sentiments. Son regard se posa alors sur Jorden. Theodore était quelqu’un de franc dans la vie et s’il avait réellement eu l’envie profonde de le voir déguerpir, il lui aurait fait comprendre bien plus clairement, mais quelque chose le retenait. Un sentiment désagréable nommé curiosité. Un défaut qu’il possédait depuis bien trop longtemps, depuis toujours en fait. Il était curieux de savoir qui il était ce qu’il voulait savoir. Surtout après sa question étrange sur Marni. Il était clair qu’il voulait en savoir plus sur la jeune femme. Quel était son lien avec elle ? Était-elle tombée amoureuse sans lui dire ? Bon, il était vrai qu’ils ne s’étaient pas parlé depuis un moment déjà, certainement trop occupée pour venir lui raconter ses petites tranches de vie. Un doute s’insinua alors en lui. Était-elle réellement tombée dans le piège de l’amour ? Après toutes les mises en garde qu’il lui avait offert ? Chassant cette pensée troublante, il se concentra sur son voisin. Certes, il tentait de se faire croire qu’il n’était qu’un dérangement non plus important qu’un moustique, mais il ne pouvait pas nier l’intérêt soudain qu’il lui portait. C’est ainsi qu’il se mura dans un silence contrôlé, pour ne pas le chasser. La curiosité était définitivement un bien vilain défaut…

Le Perkins fut prit de court par la réaction du Rosenbach. Il n’était pas un nouveau chasseur. Alors il était son petit-ami ? Marni s’était réellement fait prendre dans les filets d’un jeune homme perfide qui la ferait inévitablement souffrit. Que cela soit son intention ou non. L’amour avait le pouvoir de construire, mais cela était long. Il avait aussi le pouvoir de tout détruire sur son passage et cela se faisait bien plus rapidement et bien plus violemment. Certains criaient sur tous les toits que l’amour provoquait la passion, le sentiment le plus puissant et le plus magnifique de tous les temps. L’amour n’était qu’une perte de temps, aux yeux de Theodore. Un sentiment vil et dégoûtant qui menait inévitablement à la souffrance. Que ce soit une peine d’amour, que ce soit la perte d’un ami… ou la mort d’un être cher, l’amour ne construisait jamais bien longtemps. L’amour était exactement comme l’être humain : assez stupide pour détruire ses propres constructions. L’humain avait construit tout ce qui trouve sur cette Terre et pourtant, si près de la destruction de ce même monde… il était le seul responsable de cette destruction. L’amour était identique. Il soulevait des montagnes pour finalement les relâcher violemment au sol et les laisser s’effondrer lamentablement. Puis, Jorden brisa à nouveau le silence, ramenant Theodore les deux pieds sur terre. Fronçant brièvement les sourcils, il se surprit à vouloir être prudent. Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier. Faisait-il simplement la conversation par manque d’idée… ou commençait-il à mener son enquête ? Il opta pour l’honnêteté, à nouveau dans l’espoir que ce petit entretient ridicule se termine le plus rapidement possible et qu’il puisse retourner enfin à sa matinée tranquillement sans dérangement troublant par des sentiments stupides. « Depuis mon arrivée à Berkeley, soit deux ans maintenant. » Puis, le jeune anglais se replongea dans ses pensées. Glissant une main distraite dans ses cheveux, il les ébouriffa comme il le faisait toujours. Ses cheveux avaient toujours été indisciplinés et il s’était habitué, adoptant un certain style décontracté, au fil du temps. Mais ce matin, il ne doutait pas une seconde que cela ajoutait au réalisme de son état amoché de par la soirée intense qu’il avait passé, la veille. Puis, ses pensées dérapèrent à nouveau vers le jeune homme qui se trouvait sur le fauteuil face au sien. Theodore s’enfila une bonne rasade de café, désireux de bien prendre le temps de poser chaque mot qui allait bientôt franchir la barrière de ses lèvres. « Dis-moi, est-ce que tu sors avec elle ? » Penché vers lui, Theodore appuya sa tête sur sa main, le coude apposé sur le bras du fauteuil. Il était curieux et lui aussi avait bien droit de mener sa petite enquête. Après tout, ce n’était pas un interrogatoire. Enfin, si c’était cela que Jorden souhaitait, il allait bientôt réaliser que Theodore n’était pas du genre à se laisser aller pour un rien en retour. Il voulait des réponses et ce Jorden aussi. S’il offrait les réponses qu’i désirait, ce dernier n’aurait d’autre choix que de fournir celles que Theodore voulait. De toute manière, il n’avait pas du tout l’intention de faire cela subtilement. Il était franc, direct. Souvent, cela était considéré comme un défaut, mais lui voyait plutôt cette caractéristique de sa personnalité comme un avantage lui permettant de se glisser habilement dans le genre de conversation qu’il partageait à ce moment avec Jorden. Certes, il ne rapporterait pas cette conversation à Marni. Elle était l’amie la plus précieuse qu’il possédait, il ne voulait pas la trahir, mais ce choix revenait à ce Rosenbach. S’il voulait lui avouer cette petite enquête idiote qu’il avait décidé de mener, ce serait sa décision. Il n’était pas question qu’il ait rapportée comme un petit cafteur la conversation futile qu’ils étaient en train de mener. Et puis, il était certain que cela se terminerait en interrogatoire avec Marni désireuse de connaître tous les détails de la discussion. Il n’était pas question que cela arrive. Ils ne faisaient que commencer et le Perkins ne doutait pas un instant que les questions plus sérieuses et compromettantes se profilaient à l’horizon. Theodore était bien curieux de voir où Jorden voulait en venir avec sa petite investigation. Un moyen de faire souffrir Marni ou une technique pour séduire la jeune femme ? Il se détestait de porter un tel intérêt à ce qui se passait à ce moment, mais il ne pouvait nier que ce Jorden était très intéressant.

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MessageSujet: Re: « Le plus remarquable, c’est que le comportement amoureux soit si semblable à celui de la folie. » JORDEN&THEODORE « Le plus remarquable, c’est que le comportement amoureux soit si semblable à celui de la folie. » JORDEN&THEODORE EmptyLun 15 Juil - 19:34

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