the great escape
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remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house.

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MessageSujet: remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. EmptyVen 5 Oct - 20:11

La soirée de l'année. C'était ainsi que beaucoup qualifiaient la nuit à venir. Organisée par les Omégas, supervisée par le Doyen himself et surtout, l'impossibilité d'y échapper. Nous avions reçu des ordres formels, tous les étudiants étaient dans l'obligation de s'y rendre, sous prétexte de montrer l'harmonie régnant entre tous. Une supercherie grotesque, vu la tension entre toutes les confréries, mais supercherie à laquelle je me pliais néanmoins, et de bonne grâce. Les énormes soirées sans fioritures se faisaient bien trop rares sur le campus, au profit de ces immenses bals, qui n'étaient jamais sans dégât, en atteste le massacre de la Saint-Valentin. Et c'était également l'occasion de tester notre pouvoir nouvellement acquis. Aider à la mise en place, imposer ses idées, ou encore, forcer la main même des plus récalcitrants. Jusqu'ici, nous n'avions pas eu trop de difficultés, la plus grosse soirée de l'année, comme tout le monde l'appelaient, faisaient beaucoup d'adeptes parmi les Sigmas. Pour ne rien cacher, j'avais commencé ma propre soirée dans ma chambre, enchaînant plusieurs gorgées d'alcool à une vitesse hallucinante. Je n'allais pas attendre que l'on foute je ne sais quelle pilule dans ma boisson, je préférais choisir moi-même à quoi j'allais avoir le droit. Vodka-orange. On ne savait pas encore tout à fait quelles surprises révélerait cette nuit, mais à coup sûr, nous saurions la rendre inoubliable. A tort, on pensait souvent que nous autres Sigmas ne savions pas nous amuser. Plait-il ? J'étais l'une des plus grosses fêtardes à Juillard, et si j'avais légèrement modéré mes humeurs alcoolisées, je n'en appréciais pas moins une bonne soirée. Une dernière gorgée pour la route, avant que mes pas ne me traînent machinalement vers l'entrée du pavillon orange. Je croisai quelques têtes de ma confrérie, leur intimant de se rendre fissa à la soirée, s'ils ne voulaient pas subir mes foudres. La sensation de pouvoir était sans aucun doute grisante, d'autant plus que ma bonne humeur naturelle me valait tous les suffrages. Personne pour remettre en doute ma légitimité de présidente de confrérie, tout le monde ne pouvait pas en dire autant. « Vous êtes déjà en retard. » commentai-je avec un soupir agacé face aux dernières âmes encore présentes dans la maison de confrérie. J'avais la responsabilité de m'assurer qu'il n'y ait plus âme qui vive à mon départ, une tâche que je prenais très au sérieux, comme toutes les autres. Vérification minutieuse, j'avais même le pass qui ouvrait toutes les chambres, chanceuse que j'étais. Satisfaite après inspection, je pris le soin d'éteindre toutes les lumières – économies obligent – et de fermer à clé le bâtiment, avant de rejoindre le parc où se tenait la soirée. La musique résonnait déjà à fond, bruit assourdissant où l'on ne parvenait même pas à reconnaître la chanson. La seule chose dont j'étais certaine est que la musique serait bonne et pour cause, nous avions exigé un droit de regard sur le choix, par crainte que les Omegas nous bombardent de musiques de drogué. Je saluai d'un bref signe de tête quelques connaissances sur le chemin, et je rejoignis l'assemblée qui se tenait déjà dans le parc, secouant la tête au rythme de la musique, des pas souvent rendus maladroits par l'excès d'alcool. Vingt-trois heures. La soirée semblait déjà bien entamée pour certains, à commencer par moi, dont les nombreuses gorgées d'alcool avaient légèrement entaché ma capacité à penser correctement. Je cherchai du regard une tête connue, Tyler, Reagan, peut-être Symon, ou n'importe qui, pour ne pas être seule. Aucun cavalier à mon bras, de toute façon, on ne venait pas en couple à une soirée, même si c'était pour la nuit. Au mieux rentrait-on avec quelqu'un, ce qui n'était de toute façon pas mon but. Ma seule mission consistait à profiter de ma nuit, à rire, danser et boire jusqu'à l'oublie, jusqu'à ce que les traits les plus familiers sortent enfin de mon esprit. J'avais l'impression de le voir partout, et je devais à chaque fois me convaincre que vue la foule, j'avais très peu de chances de tomber sur Avery, encore plus sur Avery et Valentina. Tu parles d'un jackpot, toi, je ne m'étais pas encore remise de leur coup tordu. Ma vengeance avait été terrible. J'avais pu constater qu'à chaque fois qu'il se passait quelque chose avec Avery, quelque chose de blessant, je me vengeais en couchant avec quelqu'un d'autre. Lennon, Samuel, maintenant Symon, quelque chose ne tournait définitivement pas rond chez moi. Si je continuais, j'allais me taper la terre entière, vu le plaisir qu'il prenait à me torturer. Ma main saisit un verre sur le bar, il ne m'appartenait pas, mais tant pis pour la personne qui l'avait oublié, je n'avais aucune envie de me faufiler parmi la foule pour attendre les barmans et me commander à boire. Je bus le verre d'une traite, grimaçant à cause de l'alcool. Ce devait être la boisson d'un homme, jamais une fille n'aurait mis autant de whisky dans son cocktail. Je n'aimais pas le whisky, à vrai dire, mais qu'est-ce que cela pouvait bien faire. Mes yeux continuèrent à chercher quelqu'un, avant d'enfin se poser à quelques mètres de moi. Symon était là. Le pauvre, lui qui haïssait ce genre de fêtes, on ne lui avait pas laissé le choix. Je ne lui avais pas laissé le choix à vrai dire. Je me frayai un chemin parmi le monde, avec difficulté, avant de le perdre de vue. Il était probablement parti à l'autre bout du campus. La circulation était impossible, trop d'étudiants réunis au même endroit. « Tiens, passe-moi ça » fis-je à l'un desdits étudiants, sans même lui donner la possibilité de refuser. J'attrapai le verre, nouveau cul-sec. J'étais en forme ce soir. Très vite, je sentirai les premiers effets de l'alcool dans mon système sanguin. Exubérance, désinhibition, la soirée prendrait tout de suite un tournant beaucoup plus amusant. Je discernai quelques visages ci et là, des gens que je connaissais de vue, sans plus. Au final, ma liste d'amis avait la nette tendance à se réduire, de toute évidence je ne faisais pas l'unanimité partout. Who cares. Je fus interpellée par un des Sigmas, qui me tendit l'un des deux verres qu'il tenait. Oh, âme charitable, tu viens de marquer cent points mon ami. Je m'en saisis avec un sourire reconnaissant et le bus à toute vitesse. Il m'observa, surpris, avant de hausser les épaules, de rire, et de faire de même. Etait-ce si improbable que ça de me voir boire comme un mec ? Pitié, je pouvais tous les mettre à terre. Je repartis, déambulant parmi les autres étudiants, avant de bousculer quelqu'un. « Oups, pardon » fis-je en riant, le genre de rire qui ne peut signifier qu'une chose, too late, you're already drunk. Il se retourna, et mon sourire disparut aussi vite qu'il était apparu. Oh ouais, génial... le Richard-Young himself, en chair et en os, sous mes yeux. Des milliers d'étudiants, et j'arrivais à bousculer le seul que je ne voulais pas voir. Well done. Mon visage se ferma automatiquement, mon regard dur et sévère à son égard. « Le hasard fait bien les choses, qu'il disait... Je pense que le hasard, il se fout un peu de ma gueule quand même. Elle est où ta pétasse de Beta ? » questionnai-je, acide. Je ne mâchais pas mes mots, mais après tout, lui comme elle l'avaient mérité. « Allez, bouge de là, tu me bloques le passage. »J'aurais pu le contourner, mais je n'aurais pas éprouvé la même satisfaction à le voir s'exécuter. « Avery, j'ai dit BOUGE. Maintenant. » Ma main le poussa, sans beaucoup de force, ni de conviction. Ou alors ne bouge pas et je te fais une scène devant touuut le monde en prenant bien soin de crier à quel point tu es le plus gros connard que la terre ait jamais porté. Up to you my dear.

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remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. Empty
MessageSujet: Re: remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. EmptyDim 14 Oct - 15:31

Une fête au pavillon Oméga ? Pas de soucis, j’accours tout de suite. Oui, j’aimais pardessus tout faire la fête, j’aimais pardessus tout boire comme un trou pour finir par terre sur les coups de de deux heures du matin. Je n’étais pas un Gamma pour rien, après tout. On me qualifiait de borderline, je me qualifiais de bon vivant. Je détestais me prendre la tête pour telle ou telle chose, la vie méritait d’être vécue comme l’on en avait envie, et rien ne pourrait me la gâcher. Pas même Remy, ni Lenny ou Valentina d’ailleurs. Je me servais d’eux lorsque besoin se faisait sentir et dès que je pouvais me passer d’eux, bye bye. Remy et Lenny en avait fait les frais les premiers et visiblement il ne m’avait toujours pas pardonné. Quant à Valentina, elle se servait de moi autant que je me servais d’elle, on est quittes. Je lui devais tout de même une fière chandelle, je le reconnais. Grâce à elle, j’avais pu voir une nouvelle fois le visage de Remy se décomposer sous mes yeux. Quelle jouissance de voir à bouche s’ouvrir de dégoût devant le baiser parfait que la Bêta et moi nous étions donnés. Si nos relations n’avaient pas été aussi houleuses, je suis persuadé que beaucoup de personnes auraient pu croire à une véritable idylle entre nous deux. Sauf que nous nous détestons depuis que Jaslang est allée rencontrer la presse pour leur donner deux trois détails sur ma vie dont je me serais bien passé. Grâce à elle j’ai fait la une des journaux, certes, mais pour une fois je n’avais pas été très content. Lorsque je voulais me retrouver en première page des tabloïds, je me retrouvais en première page des tabloïds ; mais j’ai horreur qu’on ne le fasse à ma place. C’est pourquoi je ne manque pas d’attaquer tous les magazines qui publient des photos volées de moi. Ce n’est absolument pas pour l’argent ou pour montrer mon indignation envers le métier de paparazzi, c’est juste histoire de faire chier mon monde, d’épuiser le capital « attaques en justice » de chaque magazine à moi tout seul. Là était mon principal trait de caractère, un jour je me sers de vous, vous êtes mon meilleur ami, j’en passe et des meilleures, l’autre jour je vous déteste et je prends un malin plaisir à vous enfoncer plus bas que terre. Détestable, I know. J’étais donc en pleins préparatifs pour la fête de ce soir. Je prenais un maximuuuuum de temps à m’habiller, à me coiffer, à me faire encore plus beau que je ne le suis déjà. Plusieurs fois on vint frapper à ma porte pour m’implorer de me dépêcher, que les doyens et autres présidents de confrérie devaient fermer la maison des Gammas d’une minute à l’autre. Sauf que j’en avais décidé autrement et je n’étais pas prêt à sortir tout de suite. Je pris donc la décision de changer totalement de vêtements, estimant qu’ils ne me mettaient pas assez en valeur. Je me mis donc en mode décontracté-chic et sortit enfin de ma chambre, pour le plus grand bonheur de ceux qui étaient à la tête de la confrérie. Vous dirigez qui vous voulez, mais sûrement pas Avery Richard-Young, mettez-vous bien ça dans le crâne. Ils me lancèrent des travers mais je m’en contrefichais. C’est d’un pas lent mais assuré que je pris la direction de la porte d’entrée du pavillon avant de me diriger vers celui des Omégas. Quelques minutes plus tard, la musique se fit de plus en plus présente et je distinguai les premières masses d’étudiants. Certains étaient déjà complètement à la rue, complètement bourrés. Je pris conscience que je n’avais pas encore bu une goutte d’alcool et je décidai de remédier à cela tout de suite. C’est pourquoi je rentrai chez les Omégas, cherchant un bar pour satisfaire mes envies de boisson. Je me commandai un verre de vodka, pur. Je haïssais la vodka pure, mais peu m’importait, l’essentiel était que je finisse complètement saoul. Je bus mon verre cul sec et le reposais sur le bar, signe au barman qu’il devait immédiatement me resservir. Le second, je le bus un peu plus lentement, en deux ou trois coups. Je n’étais pas encore ivre alors je ne tenais pas à me brûler la gorge comme je venais de le faire précédemment. Je décidai alors d’observer les alentours, à la recherche de tête connues. Ce fut d’abord une ex que j’aperçue. Une splendide cheerleader Iota avec qui j’avais passé deux fantastiques nuits, pour finalement là laisser en plan un beau matin. Lui souriant, ce fut un doigt d’honneur que je reçu en guise de réponse. Visiblement, elle n’avait pas apprécié de se lever et de trouver mon petit mot qui indiquait que je m’étais foutu de sa gueule. A ce rythme-là, j’allais recevoir une cinquantaine de doigts d’honneur ce soir, pour mon plus grand plaisir. Oui, je pouvais me montrer maso lorsque je le voulais. Une fois resservi en alcool, je me mis véritablement en quête d’amis, comme Cameron. Il était peut-être la seule personne à véritablement me supporter, avec June, dans cette université, alors je me voyais mal passer la soirée sans lui. Sauf qu’il n’y avait pas de trace d’Eynsford à l’horizon. Je m’arrêtais à nouveau au bar, un peu dépité. D’habitude, lors d’avants premières ou tout autre tapis rouge, je suis l’une des attractions de la soirée. Sauf que là, rien. Les centaines d’imbéciles d’étudiants qui tournaient autour de moi n’en avaient que faire que je sois seul ou pas. Tant pis. « Bon, je vais quand même pas devoir être obligé de me servir tout seul ? » Le barman s’exécuta et me resservit. Seigneur, ce que certaines personnes peuvent être molles. Alors que je voulus me retourner pour faire face aux autres étudiants, quelqu’un me percuta. Je détestais que l’on me percute. On ne percute pas un Richard-Young. J’entendis deux mots d’excuses d’une étudiante que je ne connaissais que trop bien avant que celle-ci ne parte dans un rire. Un rire de femme bourrée, un rire que je connaissais bien aussi. Remy n’avait pas l’air de se rendre compte qu’elle venait de rentrer dans moi, dans son Avery. Ah si pardon, son rire s’estompa m’indiquant qu'elle venait de reprendre ses esprits, enfin. J’eus d’abord le droit à des excuses au lieu d’un bonjour naturel. Franchement Remy, tes parents ne t’ont jamais appris la politesse ? « Tu parles de Valentina ? Oh elle va bien rassure toi, elle te passe même le bonjour. Et ton connard de Lenny, il est où ? » Ca me faisait un peu de mal de parler de lui avec elle, mais j’étais certains que j’allais m’en remettre. Ce n’était certainement pas Lenny qui allait me gâcher ma soirée. Remy me faisait face, complètement ivre. La dernière fois que j’avais dû la voir dans cet état, même si je ne m’en souviens plus, c’est la nuit qu’elle et moi avons passé ensemble. En évoquant ce jour-là, j’étais persuadé que la Sigma allait regretter de s’être mis dans cet état. « Toi, moi, un peu bourrés. Ca ne te rappelle pas quelque chose ? Moi si, si tu vois ce que je veux dire. » J’aimais la torturer, j’aimais qu’elle se sente mal à l’aise. J’aimais la voir encore amoureuse de moi. Bon, là j’exagère un peu m’enfin j’aime souligner toutes les petites choses qu’elle fait et qui se rapporte au fait qu’elle a sûrement déjà été amoureuse de moi par le passé. « Et puis franchement Remy, regarde toi un peu. Te saouler t’enlève tout ton charme je trouve. » Je lui lançai un grand sourire, avant que celle-ci ne m’ordonne de lui laisser le passage libre. Ma chérie, si tu avais voulu te trouver ailleurs que devant moi à cet instant précis, cela ferait bien longtemps que tu aurais pris la poudre d’escampette. « T’as cru quoi ? Que j’étais ton animal de compagnie ? Que je m’appelais Lenny et que dès que tu siffles je m’exécute ? Je ne bougerais pas. » Allez vas-y énerve toi qu’on rigole un peu.
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remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. Empty
MessageSujet: Re: remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. EmptyDim 28 Oct - 2:27

Je tentai tant bien que mal de faire bonne figure face à un Avery de toute évidence moins saoul que moi. Le hasard avait une drôle de façon de se présenter à moi en me faisant tomber sur lui, alors qu'il y avait un bon millier d'étudiants présents ici, prêts à célébrer ce début d'année. A croire que finalement, quoi que nous fassions, nous étions toujours amenés à nous croiser, pour le meilleur, et surtout pour le pire. Excepté que cette fois, j'étais résolue à tourner la page définitivement. Depuis le temps, j'aurais du comprendre qu'il n'était bon qu'à se regarder le nombril et à faire souffrir les gens autour de lui. Il se moquait de tout et de tout le monde, à commencer par moi, et il était temps que cela s'arrête. Vœu pieux s'il en était, j'étais à peu près certaine que ma résolution ne durerait qu'une journée, deux tout au plus. Il était beaucoup plus facile à oublier lorsqu'il se trouvait à des centaines de kilomètres de moi, suffisamment loin pour que je n'en entende pas parler à tous les couloirs. Mais entre son arrivée à Berkeley et sa pseudo relation avec Reagan, il m'était littéralement impossible, malgré la meilleure des volontés, de ne pas entendre parler de lui et donc de l'oublier. Loin des yeux, loin du cœur disait-on, une technique qui marchait relativement bien avec moi, mais puisqu'il n'était pas décidé à quitter Berkeley, bien trop heureux de trouver un nouveau moyen de me tourmenter. Mes idées commençaient à n'être plus très claires, en toute honnêteté. Mais ma colère, en revanche, était toujours bien claire dans mon esprit et rien que le fait de mentionner le nom de la Bêta me faisait perdre tout self-control. Evidemment qu'il n'allait pas en plus prendre une illustre inconnue pour me faire du mal, tant qu'à faire, mieux valait choisir l'une des filles que je portais le moins dans mon cœur – cela aurait pu être pire cela dit, il aurait pu pousser le vice jusqu'à choisir June, but that's not the point. Un rictus se dessina sur mes lèvres, pas tout à fait moqueur, pas tout à fait indifférent. Lennon. Si j'avais su qu'il suffisait de mentionner son prénom pour que le Gamma sorte de ses gonds, je l'aurais fait plus tôt. Ah, non, en réalité je l'avais fait dès son arrivée ici. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis et j'avais trouvé un allié de choix en la personne de Lennon. C'était tellement simple de prétendre passer du bon temps en sa compagnie – ce qui n'était pas réellement un mensonge, soit dit en passant – et si en plus ça pouvait le rendre fou de rage, là c'était le jackpot complet. « C'est amusant que tu saches tout de suite de qui je parle. Pourtant des pétasses, t'en as pas mal autour de toi » lâchai-je, cette fois ouvertement moqueuse, questionnant ses choix plus que douteux en matière de fille. « Où est Lennon ? Je ne sais pas, je ne le flique pas. Mais je serai ravie de lui demander si tu y tiens tellement » répondis-je avec insolence. Il était toutefois exclu que je mêle encore le Gamma à nos histoires, vu la manière chaotique dont leurs échanges se finissaient à chaque fois. J'étais un objet que l'on se disputait, envenimant plus encore leur relation déjà bien assez dégradée. Au fond, je n'étais qu'un prétexte de plus pour en venir aux mains, mais si dans l'histoire je pouvais faire du mal à Avery, je n'allais certainement pas m'en priver. Je haussai les yeux au ciel face à son commentaire. Il semblait avoir un besoin irrépressible de me rappeler que nous avions remis le couvert quelques semaines auparavant, comme si je pouvais oublier. « Non, je ne vois pas ce que tu veux dire, malheureusement.... Calme tes ardeurs, Young, j'ai pour habitude de ne jamais commettre deux fois la même erreur. Tu devrais le savoir, depuis le temps. » commentai-je d'une voix que je voulais méprisante mais qui se perdit dans les basses de la musique. Un nouveau verre passa à portée de main, verre que je saisis sans hésiter avant de le vider une traite. Allez, plus que quelques uns et je serais capable de rouler par terre ou de faire le grand écart. Ou même, pire encore, de me mettre à danser, ce que je classais pourtant parmi les plus grandes hérésies du monde contemporain (probablement car j'étais incapable d'aligner deux pas gracieusement). Mon alcoolémie n'échappait évidemment pas à l'oeil attentif de mon interlocuteur. J'arquai un sourcil avant de secouer la tête, agacée. « Vraiment ? Ca ne t'a pas empêché de coucher avec moi la dernière fois, comme quoi, tu n'es pas si regardant mon cher. Et puis de toute façon, ton avis m'importe peu, je suis sûre que cela ne posera aucun problème à Lennon ». Evoquer le prénom de mon acolyte était à coup sûr le meilleur moyen de lui faire perdre son arrogance. J'étais chaque fois plus ébahie de voir l'effet que pouvait avoir un simple prénom sur l'imperturbable Avery. Je lui lançai un regard de défi, espérant que mon regard qui se voulait terrifiant l'oblige à bouger. Peine perdue. Il aurait été étrange qu'il obéisse sur simple demande, non, mieux valait me faire perdre mon temps. Mes mains poussèrent son torse, dans un mince espoir de le faire reculer, malheureusement mon poids plume n'avait absolument aucun effet sur lui, tout juste eut-il un instant de surprise, avant de se reprendre, sans avoir esquissé ne serait-ce qu'un geste de recul. « Si prévisible... Pourquoi est-ce que tu te sens obligé de tout ramener à Lennon chaque fois que l'on se voit ? Je vais finir par croire que tu es incroyablement jaloux de lui. Non, en fait je ne vais pas finir par le croire, je le crois déjà. Mais très bien, puisque tu as décidé d'être un con une fois de plus, qu'à cela ne tienne. Je ne bougerai pas jusqu'à ce que toi tu bouges. Alors si tu as d'autres plans pour ta soirée, je te conseille d'obtempérer et de t'écarter de mon chemin ». Mon ton désinvolte masquait à merveille mes frissons. Je n'avais certainement pas froid, encore moins avec l'alcool ingurgité. J'étais juste incapable de ne pas être fébrile chaque fois qu'il se trouvait – trop – près de moi. Somebody help, please. Mon regard se détourna du sien, ne supportant plus cette façon qu'il avait de me fixer sans masquer son amusement. J'aperçus Symon une nouvelle fois, à bonne distance de moi, et malgré mon envie d'aller le retrouver, j'étais fermement résolue à ne pas bouger d'un iota, jusqu'à temps qu'il cède. Pour une fois dans sa vie, Avery Richard-Young allait obéir à quelqu'un d'autre qu'à lui-même et je trouvai une certaine satisfaction à l'idée que ce soit à moi. Le voyant stoïque et imperturbable, une esquisse de sourire égaya mes traits. Je croisai les bras sur ma poitrine, prête à attendre avec patience. « Très bien. J'ai tout mon temps. » Jeu ridicule, après tout, je pouvais partir moi-même, mais l'envie de lui tenir tête pour une fois était bien plus importante.
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remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. Empty
MessageSujet: Re: remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. EmptySam 10 Nov - 1:33

Ma relation avec Remy était depuis longtemps … chaotique. Parfois je regrettais les jours où nous nous étions aimés, souvent je ne les regrettais pas puisqu’aujourd’hui j’étais libre de faire ce que je voulais, quand je le voulais, avec la fille que je voulais. Le célibat c’est la liberté, la liberté c’est la vie. Faites le lien. Après notre séparation, je m’étais juré de ne plus avoir de relation amoureuse sérieuse avant un bon bout de temps. Il faut croire que j’ai tenu ma promesse puisque c’était le vide total depuis des mois et des mois. Depuis que June m’avait gentiment tendu cette photo ce soir-là. Cette photo où l’on pouvait discerner une Sigma et un Alpha parfaitement en phase. Je n’étais pas idiot, je savais pertinemment que bitchyJune avait fait cela par intérêt. A cette époque-là, nous n’étions que deux partenaires prêts à s’allier pour réduire en poussière ceux qui nous barraient la route. Cette relation me rappelait celle que j’avais aujourd’hui avec Valentina mais, doux Jésus, prions pour que ça ne finisse pas de la même manière. Aujourd’hui, June m’aidait à rendre la vie de Remy encore plus délicate, et je l’en remerciais grandement. Sans elle, je n’aurais jamais pu ouvrir les yeux sur la personne qui partageait ma vie il y a de cela quelques temps. Et voilà que nos chemins se croisaient … une fois de plus. A croire que nous étions faits pour être ensemble all the time. Ça allait me donner une nouvelle occasion de me torturer et elle, comme à son habitude, allait essayer sans y parvenir. A moins qu’elle ne m’assène le coup de grâce en parlant de Lenny. « C’est vrai que là, tout de suite, j’ai de la pétasse autour de moi, je ne te le fais pas dire. » Ce n’était pas mon genre d’insulter aussi ouvertement Remy, mais la situation s’y prêtait. Et puis franchement, elle m’avait bien trop fait souffrir l’avant dernière fois où nous nous étions croisés, c’est-à-dire le matin qui a suivi notre nuit épique. Elle ne s’est pas gênée pour me dire qu’elle se sentait mieux avec Lenny qu’avec moi, je n’allais pas me gêner pour la traiter de pétasse. C’est terriblement gamin, mais ça me fait tellement rire. Voir Remy se pincer les lèvres, la voir détourner le regard, bafouiller, la voir perdre pied, voilà ce que j’aime. Si je ne torture plus mon souffre-douleur, le monde ne tourne plus rond voyons. Et ce qui était encore plus sympathique ce soir, c’était de la voir saoule, j’étais certain que ça allait apporter du piment dans notre conversation. Je ne relevais pas sa remarque sur Lennon. Après tout c’était moi qui avais fait l’idiot en commençant à parler de cet imbécile avec Remy. Je pouvais être certain qu’elle n’allait plus me lâcher avec ça, maintenant qu’elle avait trouvé ma ‘faille’ si je peux m’exprimer ainsi. Il est vrai que lorsqu’on me parle de mon ex-meilleur ami, j’ai la fâcheuse tendance à m’énerver. « Et ça, ça te remets les idées en place ? » Je tendis ma main vers elle et caressait délicatement son visage, de la joue au menton. Je savais qu’elle ne pouvait résister à mes gestes de tendresse, si rares. Mais je savais également que même si elle ne pouvait résister, elle allait trouver la force de repousser ma main. Dommage pour moi. « Si tu veux commettre cette erreur une deuxième fois, appelle moi je suis partant. » Lui lançant le regard dont auquel aucune fille n’avait réussi à résister jusqu’à présent, j’examinais Remy qui avalait d’une traite un nouveau verre d’alcool. J’étais loin d’être un modèle en ce qui concerne la boisson, mais je savais que ce n’était pas une heure pour être déjà entre 18 et 20. Si notre relation n’avait pas été au plus bas, je crois que je l’aurais arraché à cette fête pour que sa soif d’alcool ne puisse pas être rassasiée. Au lieu de cela, je la regardais faire avec un sourire non caché sur mon visage. Bois Remy, le plus que tu peux. « C’est rare que je sois regardant tu sais. Coucher avec des moches est le cadet de mes soucis, tant que je couche. » Ma voix c’était faite cassante puisque je ne pensais pas un mot de ce que je disais. Bien évidemment que j’aimais les belles femmes. Même si j’étais connu pour mes escapades amoureuses à droite à gauche, j’ai un minimum de classe voyons. Encore une fois, en évoquant Lennon, elle voulait me pousser à bout. Il faut croire qu’après nos multiples rencontres, elle avait, enfin, trouver quelque chose pour me faire sortir de mes gonds. Félicitations Remy, tu fais enfin preuve d’intelligence pour assouvir tes besoins de vengeance. Même si je cachais cela par un grand sourire, cela me blessait énormément qu’elle fricotte avec l’être le plus détestable de cette planète. C’était même pire que sa tromperie d’avec Nattéo en fait. Je déteste qu’on me manipule, qu’on joue avec moi, et c’était exactement ce qu’était en train de faire la Sigma. Elle prenait un malin plaisir à me voir souffrir intérieurement. C’est de bonne guerre me direz-vous, m’enfin quand même. Une guerre contre Avery Richard-Young n’est pas une guerre comme les autres puisqu’à la fin, c’est toujours moi qui gagne, cela s’est vu des dizaines de fois… Remy voulait à présent le passage. Elle m’humiliait presque en parlant d’elle et de Lenny de la sorte, et ensuite elle osait me donner des ordres, non mais tu vis dans quel monde ma fille ? Alors non, je ne bougerais pas d’un millimètre. Remy s’approcha et me poussa en arrière avec sa force de mouche. Décidément, ce soir elle était un sketch à elle toute seule et j’étais persuadé qu’elle et moi allions bien rire pour une fois. Je ne perdis pas de terrain, mes pieds restant bien en place. La chaleur de ses mains sur mon torse aurait pu me faire chavirer, mais j’essayais tant bien que mal de tenir bon. « Jamais je ne serais jaloux de lui, jamais tu entends ?? J’ai tout ce qu’il n’a pas et c’est justement lui, le jaloux dans l’histoire. Il voudrait mon argent, ma célébrité, mon pouvoir, il voudrait être moi. » Une once d’irritation se perçue dans ma voix. Je repris de plus belle. « Je n’avais aucune envie d’être ici, je craignais même de m’ennuyer si tu veux tout savoir mais je sens qu’en fait ça va être tout le contraire ! Merci de ne pas me laisser seul, tu es bien aimable. » Je la fixai, elle me fixa. Non, je ne bougerais pas. Je savais rien que dans ses yeux qu’elle aussi n’allait pas bouger. Comme d’habitude nous nous trouvions dans une impasse. « Aller, arrête d’essayer de jouer à la grande avec moi. Là tout de suite tu as envie de deux choses, t’enfuir et m’embrasser. » Petit clin d’œil à son encontre. Si tu veux m’embrasser, il n’y a aucun soucis ma petite.
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remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. Empty
MessageSujet: Re: remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. EmptyLun 12 Nov - 21:56

C'était amusant, comme ma tête et mon corps pouvaient me dicter deux choses tout à fait différentes. D'un côté, comme chaque fois que je me trouvais en sa compagnie, mon cœur manquait un battement et j'avais chaud, très chaud. De l'autre, je mourais d'envie de le frapper, jusqu'à ce qu'il soit au sol. J'étais pourtant de nature plutôt pacifiste, pas violente pour un sou excepté lorsqu'on me poussait à bout, mais c'était plus fort que moi. Parfois, il me semblait que c'était le seul moyen pour nous de communiquer un tant soit peu. Nous n'avions pas eu de réelle discussion depuis des mois et chacune de nos rencontres se déroulait de la même façon, piques, remarques blessantes et départ. De quoi me passer l'envie de m'attarder avec lui durant cette soirée, alors que tout ce que je voulais, c'était m'amuser et profiter, ce que je n'avais pas fait depuis bien trop longtemps. Je levai les yeux au ciel face à la spiritualité de sa remarque. « Ne me compare pas à toutes tes pétasses de groupies, veux-tu. On sait très bien que je ne suis pas de ces filles-là, alors surveille ton langage » osai-je, l'insolence au bout des lèvres. On ne donnait pas d'ordre à Avery, et moi encore moins, mais s'il pensait que j'allais me taire comme une pauvre idiote, c'était bien mal me connaître. Je n'avais pas ma langue dans ma poche et certainement pas avec lui, autant dire qu'à chaque provocation de sa part, j'irais enchérir sans aucune hésitation. Sentir sa main sur mon visage était la pire des tortures, surtout parce que je le sentais s'amuser comme jamais, à vouloir me faire succomber une nouvelle fois à la tentation. Sauf que l'époque où je cédais au moindre contact avec lui était révolue, qu'il en ait conscience ou non. Et puis, je venais de me faire insulter, il n'allait quand même pas s'imaginer qu'en plus j'accepterais sans sourciller et avec un grand sourire, si ? D'un geste vif, j'ôtai sa main, affichant une mine plus renfrognée que de coutume, teintée d'un brin d'agacement. Les prunelles flamboyantes, je le toisai de toute ma petite taille, le mettant au défi de frôler ne serait-ce qu'un cheveu à nouveau. « Navrée, ça devrait ? Non, parce que tu n'es pas le seul à faire ça avec moi, désolée de te l'apprendre » répliquai-je, malicieuse et moqueuse à la fois. « Rêve. Plutôt brûler en enfer que de remettre le couvert avec toi. » Mes mains agrippèrent fermement mon verre, et je me plongeai dans la contemplation de l'alcool tournoyant à l'intérieur. Il avait le don d'évoquer de mauvais souvenirs, Avery, champion du monde des salauds en puissance. Et dire que des filles se pâmaient toujours devant ce genre de type. Si elles l'avaient connu comme je le connaissais, à coup sûr, elles réviseraient très vite leur jugement. Mais au moins, j'avais de nouveau les idées en place, et j'en étais arrivée à un constat réjouissant. Moi, je finirais amoureuse et aimée, lui finirait seul comme le pauvre con qu'il était, et j'applaudirais des deux mains en le voyant au fond de son trou, l'argent pour seul compagnon, à enchaîner les filles pour oublier que personne ne l'aime. « Non mais tu t'entends ? C'est pathétique. Tu es pathétique, Avery. Si au moins tu couchais avec des filles d'un certain standing, je pourrais comprendre, mais là ? T'es tombé plus bas que terre, mon pauvre ami. Ca t'apporte du réconfort d'avoir une groupie de plus dans tes draps tous les soirs ? Tu te sens heureux ? Si oui, t'es encore plus misérable que je le pensais, déjà que tu ne situais pas bien haut dans mon estime ». J'assénais les coups avec plus de vitesse et plus de dextérité, l'entraînement m'ayant appris à viser directement où ça faisait mal. Cela devenait presque facile, excepté que ses ripostes étaient d'autant plus violentes et blessantes. C'était le problème. A force, on se connaissait tellement que l'on pouvait trouver les blessures d'égo et les coups qui abîmaient le cœur. La question, toujours en suspend, était de savoir lequel des deux craquerait le premier à force d'encaisser. Et pour la première fois depuis longtemps, je sentais que je prenais l'avantage et qu'il serait peut-être celui qui tomberait à terre. Si le mépris était discernable, la haine avec laquelle il s'exprimait au sujet de Lennon l'était encore plus, et suintait la jalousie. Je le laissais parler, un sourire narquois s'étalant sur mes lèvres, satisfaite de le voir perdre pied dans les méandres de son aversion pour son ancien meilleur ami. « C'est là que tu te trompes, Avery. Il préfèrerait mourir plutôt que d'être comme toi. Parce que lui, au moins, il n'est pas seul au monde, il a des gens qui l'apprécient tel qu'il est, des filles qui veulent de lui et pas parce que c'est la dernière star à la mode. On ne peut pas en dire autant pour toi. Mais regarde-toi, tu pues la jalousie, tu le détestes à en crever et pas parce que c'est un con, mais parce qu'il est tout ce que tu n'arriveras jamais à être. Et tu veux que je te dise ? Je préfère mille fois être avec quelqu'un comme lui plutôt qu'avec un con comme toi. » Mes yeux brillaient, je jubilais de pouvoir enfin dire ce que j'avais sur le cœur. Peut-être était-ce la faute de l'alcool qui m'enivrait et me poussait à dire tout haut ce que je pensais tout bas, peut-être que je n'avais plus peur de savoir ce qu'il pourrait penser de moi. La vérité était là, sous mes yeux. Quand bien même il avait marqué ma vie, quand bien même il resterait mon premier véritable amour, il ne serait jamais rien d'autre qu'un pauvre gars arrogant qui se donne des airs de provocateur pour donner un sens à sa vie minable. Et moi, Remy Bradford-Lewis devenue Duma, je valais bien mieux que ça. « Mais qu'à cela ne tienne, restons là. Et tu sais quoi ? Discutons. Je sens qu'on a un tas de choses à se dire, pour une fois, autant le faire. » J'éclatai de rire en le voyant si sûr de lui, à jouer les charmeurs de pacotille. « C'est amusant. Tu sais ce dont j'ai envie ? Me foutre de toi, éclater de rire en m'en faire mal au ventre, tellement j'ai de peine pour toi. Tu te crois irrésistible, tu penses qu'avec un clin d'oeil je vais te sauter au cou. Mais regarde-toi, Avery, t'es ridicule. J'ai l'air d'avoir envie de t'embrasser ? Pitié. »
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MessageSujet: Re: remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. EmptyMer 5 Déc - 20:27

Je ne me laissais jamais marcher sur les pieds, c’était la règle numéro une de mon existence. Tout être qui cherchais à me marcher dessus en prenait pour son grade, qui que ce soit. Sauf peut-être Remy… D’une part parce qu’elle était incapable de prendre le dessus sur moi, contrairement à ce qu’elle s’entêtait à penser, et d’autre part parce que Remy resterait toujours Remy malgré ce que tous les deux pourrions en penser. Je n’irais pas dire que nous étions liés à jamais, mais rien que sa présence à Berkeley m’empêchait de partir ailleurs. Certes, j’avais très bien vécu loin d’elle durant des mois, mais maintenant que je pouvais me poser quelques temps, je me faisais une joie d’admirer sa chevelure blonde chaque fois que je la croisais. Sauf que ce soir quelque chose semblait changer. Elle semblait plus sûre d’elle, plus comme je l’aimais en fait. J’adorais avoir de la résistance en face de moi, je détestais les victoires faciles, voilà pourquoi certaines filles ne m’intéressaient pas. Remy c’était tout le contraire. Ce soir elle m’intéressait encore plus, à essayer de prendre cet air hautain, cet air que j’aimais tant chez elle. Bon à la fin inutile de préciser qu’elle va s’en mordre les doigts et me traiter de salaud comme à chaque fois mais peut m’importait, j’aime les conflits. « Et tu es quel genre de fille alors ? Je brûle d’entendre ta réponse. » J’aimais la mettre au défi et je savais qu’elle détestait cela. Quelque part, nous étions tous les deux des inverses. Elle détestait les conflits, je les aimais plus que tout. Seuls nos forts caractères forts (quoique je ne sais pas si on peut qualifier le caractère de Remy de fort) pouvaient attester du fait que nous avions été en phase, sur la même longueur d’onde, à un moment de notre vie. Ce moment était bien entendu révolu depuis longtemps, cela faisait plusieurs mois que toute sorte de conversation se terminait en pugilat verbal. Passer ma main sur sa joue me procura un grand plaisir. Voir sa main écarter la mienne doubla ce dernier. Je vous le répète, j’adore la résistance et une Remy bourrée était pleine de résistance apparemment. « Oui on sait, tu couches avec Lennon quinze fois par jour, lui il est attentionné, lui c’est pas un connard, blablablabla. T’en as pas marre de te répéter à la fin ? Quand est-ce que tu comprendras que ce n’est pas un type pour toi enfin ? » Ces paroles sortirent accompagnées de plusieurs soupirs d’agacement. J’en avais plus qu’assez que les mêmes arguments sortent à chaque fois de sa bouche. Un peu d’originalité Remy chérie ! « Ne dis pas des bêtises enfin. Pendant tout ce temps j’avais cru comprendre que tu prenais pas mal de plaisir … » M’enfin je dois me tromper, ses nombreux cris ne devaient être que de la simulation ! Lui parler des nombreuses filles avec lesquelles je passais la nuit me fit adopter un immense sourire. Je voyais son visage, dégouté à souhait, et ses yeux qui se demandaient comment elle avait fait pour coucher avec moi toutes ces fois. Arrête de te poser toutes ces questions. Je suis le meilleur des coups un point c’est tout. De plus, la voir s’énerver parce que j’aimais, soit disant, autant coucher avec des moches qu’avec elle, me fit jubiler une nouvelle fois. Alala, cette Remy, je la connais par cœur. Même quand on est pas ensemble je prends du plaisir à me trouver à ses côtés. « Le second degré tu connais ? L’humour ça te dit quelque chose ? Tu crois vraiment que moi, Avery, je vais coucher avec la première fille dégueulasse que je vois passer ? J’ai couché avec toi, mon ange, ça veut bien dire que je choisis un minimum mes conquêtes non ? » Je fis un pas en avant pour me retrouver à quelques centimètres d’elle. Encore un petit effort et j’aurais pu sentir son souffle sur mon visage. Sauf que je ne m’avançai pas plus. Je n’avais pas non plus envie de me prendre une claque en public, un peu de dignité merde. Les paroles qu’elles venaient de proférer à mon égard m’avaient quelque peu atteintes. Non pas que je sois sur le point de pleurer parce que je me rencontre que je suis un connard, jamais de la vie. Non pas que j’en ai quelque chose à faire que Remy ai une mauvaise opinion de moi. Mais je ne voulais pas qu’elle me voit comme le gars répugnant, qu’elle regrette de s’être tapé, qu’elle voudrait abattre sur le champ, qui ne mériterait pas de mourir à ses yeux. Enfin vous voyez le genre, pas envie qu’elle me haïsse non plus, je suis pas maso. « Oh écoute, arrête de prendre sa défense un petit peu. Il m’a piqué à sa crise quand je l’ai viré du groupe et depuis il me déteste, ça veut tout dire pour moi. Il rêverait de faire les tournées en notre compagnie sauf qu’il n’en a pas l’occasion et ça le frustre. Mais t’inquiètes pas, je comprends ses réactions. D’ailleurs, il couche avec toi pour se venger de moi, si j’étais toi je ferais gaffe quand même. » Oui, c’était bien moi qui donnait à Remy des leçons sur comment mener sa vie amoureuse. Mais, c’est bien connu, le culot ne m’a jamais manqué. Je la regardais prendre du plaisir à déverser son sac sur moi, à me dire tout un tas de sottise qu’elle regretterait dans quelques minutes parce que oui, je le savais, Remy ne pouvait se passer de moi. Si elle voulait me prouver le contraire, qu’elle quitte cette salle, qu’elle quitte San Francisco, et surtout qu’elle ne recouche plus avec moi, cela va de soi. Parce que quand on déteste quelqu’un, on le déteste même si on est bourré. Enfin en tout cas ça marche comme ça chez moi. Ma remarque sur le fait qu’elle crevait d’envie de m’embrasser lui donna, apparemment, envie de rire. Surement pour masquer sa réelle envie. Je ne suis pas dupe, il ne faut pas me prendre pour un idiot. « Commence pas à jouer à ça avec moi Remy, si tu veux discuter, on peut parler d’un tas de choses passionnantes. Par contre, pas sûr que tu veuilles que tout le monde soit au courant. » Je marquais une pause et lui adressais un grand sourire. « De toutes évidences, c’est pas ce soir que j’aurais le droit au plaisir de regoûter tes lèvres. C’est bien dommage, j’ai cru un instant que tu étais une fille un peu plus décoincée que ce dont j’ai l’habitude. » Nous étions toujours planté au milieu de la salle et plusieurs personnes nous bousculaient à la fois. Je pris des mains le verre de l’un d’entre eux, et l’avalai cul sec. A force de blablater, j’en avais la gorge sèche. Je pris un second verre, que je bus à moitié. « Tiens, c’est pour toi chérie. » Lui dis-je en lui tendant le verre. « Toi et moi je sens qu’on va passer une grande soirée. Se bourrer ça nous réussit j’ai cru comprendre. » Elle me dévisageait. « Sincèrement Remy, si j’étais le diable en personne, tu crois que tu serais encore là devant moi ? Tu crois que tu aurais couché avec moi ? » J’insistais bien sur le mot ‘couché’, pour que tout le monde autour de nous entende.

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MessageSujet: Re: remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. EmptyMer 12 Déc - 19:47

Si Avery était en train de tester jusqu'à quel point ma patience pouvait être mise à rude épreuve, force était de constater qu'il se débrouillait merveilleusement bien. Ses insultes mielleuses à mon égard commençaient lentement mais sûrement à me faire sortir de mes gonds. On pouvait me targuer de beaucoup de choses, à commencer par trop gentille, trop chiante, trop jalouse, mais certainement pas l'une de ces traînées qui auraient vendu père et mère pour une nuit en sa compagnie. Je me retins à grande peine de ne pas lui décoller la gifle du siècle en l'entendant me comparer à ces abruties sans cervelle qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez refait. Avery, testé, et certainement pas approuvé. S'il leur plaisait de gonfler leur égo en racontant à qui voulait l'entendre qu'elles avaient passé une nuit dans ses draps, grand bien leur en fasse. Moi, je savais qui il était réellement derrière ses sourires charmeurs et arrogants : un espèce de crétin pourri gâté qui avait tout reçu de la vie et prenait plaisir à le gâcher de la pire des façons, et si son impertinence m'avait un jour séduite, il ne restait à présent que les cendres d'une relation aussi passionnelle qu'éphémère. « Le genre de fille que tu n'arrives pas à oublier malgré tous tes efforts. Et le genre de filles qui t'auras oublié d'ici seulement quelques semaines » répondis-je d'un ton sifflant. Il n'aimait pas être rabaissé, sous-estimé, et encore moins par moi. Après tout, qu'est-ce que j'étais ? Une vulgaire fille, qui pourrait faire mieux que lui ? Pour le coup, c'était lui qui me sous-estimait. Comme tous, j'avais un seuil de tolérance jusqu'où je pouvais me rendre, et ce seuil avait été atteint et très largement dépassé à la minute même où je l'avais vu avec Valentina. Ce n'était même plus de la jalousie, j'avais outrepassé ce stade des mois plus tôt. C'était de la colère, pure et simple, de voir ce à quoi il en était réduit pour me faire mal. Il était prêt à s'associer avec une catin de la pire espèce simplement pour me voir pleurer, et ça plus que tout me poussa à croire que tout était désormais terminé et révolu, et qu'il ne restait bel et bien plus rien à réparer dans notre relation. Il avait tout gâché, comme il l'avait toujours fait, parce qu'il ne supportait pas l'idée qu'il puisse s'attacher sincèrement à quelqu'un et qu'il puisse être blessé. Et bien de toute évidence, j'avais parfaitement réussi, et deux fois qui plus est. La première fois avec Nattéo, sans qu'il ne se soit rien passé et la deuxième fois avec Lennon. J'appuyais sur la blessure, je la faisais saigner sans relâche, pour lui faire ressentir le quart du tiers de ce que moi j'avais pu vivre : les trahisons, tromperies, coups bas, moqueries, remarques déplacées. La seule chose qu'il n'avait jamais osée jusqu'à présent était la violence, et même cela, je n'étais pas sûre que cela dure. A le voir flanquer une raclée à son pire ennemi, qu'est-ce qui pouvait me garantir qu'il ne finirait pas par me faire exactement la même chose ? Cette personne n'avait rien à voir avec Avery, ou peut-être que j'avais enfin rangé mes oeillères et que je le voyais précisément tel qu'il était. La révélation était à la fois un profond soulagement et une peine immense. Il n'était pas aisé de dire adieu à une relation qui avait eu une telle intensité dans sa vie, qui avait laissé une telle empreinte et pourtant, j'acceptais enfin de le faire. Je tournais la page. « Parce que tu es un type pour moi peut-être ? Est-ce que ça m'a empêchée de coucher avec toi ? Pas que je sache. Garde tes jugements de valeur pour toi, je suis assez grande pour coucher avec qui je veux. Tu n'es ni mon père ni mon copain, tu n'as aucun droit sur mes choix. Garde bien cela à l'esprit, Avery. » Je dardai un regard noir à son encontre. Derrière mon aspect guimauve, gentille et douce, se cachait un tempérament bien trempé, et s'il y avait une chose que je ne supportais pas, c'était que l'on me dise ce que j'avais le droit ou non de faire. J'étais l'unique maîtresse de mes choix, et je préférais me tromper en les suivant, que réussir en suivant ceux des autres. « J'étais de toute évidence aveuglée par mon amour pour toi. Tu sais ce qu'on dit... » répliquai-je d'un ton dédaigneux. Le fait qu'il semblât prendre un malin plaisir à venir me tourmenter avec notre passé me révulsait. Et après ça, c'était moi qui ne changeait pas souvent de disque ? Le pauvre, à croire que nos dernières incartades avaient le don de ne pas le laisser de marbre. Si j'avais su que je lui faisais un tel effet... Non, ça n'aurait rien changé. « Navrée, on ne m'a jamais offert le mode d'emploi, avec toi je n'ai jamais eu droit qu'au premier degré. Et il existe une grande différence entre coucher avec quelqu'un et sortir avec. Mais comme tu ne t'attaches qu'à l'extérieur des gens, ça ne me surprend pas que tu n'aies pas saisi la nuance. » Mes paroles volèrent, acides, et je crachai toute mon amertume devant lui. Je n'avais plus peur de tout dire, à présent, qu'est-ce que cela pourrait bien changer. Nous n'allions pas nous remettre ensemble et j'avais fait le deuil de notre couple, seule. Et maintenant que c'était moi qui prenais la décision, je pouvais me permettre de tout avouer, sans crainte de commettre le pas de trop. Lui en revanche, n'hésita pas à le commettre – littéralement – et je reculai d'un pas tandis qu'il s'approchait encore plus de moi. Nos têtes n'étaient qu'à quelques centimètres l'une de l'autre et ma seule envie était de lui faire ravaler ce sourire satisfait et ce regard arrogant. « Parce qu'évidemment, tout ne tourne qu'autour de ta petite personne, n'est-ce pas ? Tu sembles oublier quelque chose, Avery. Ce n'est pas le cas. Tout n'est pas qu'une petite conspiration destinée uniquement à te faire chier. J'ai connu Lennon bien avant de te connaître toi, il y a eu quelque chose entre nous bien avant qu'il n'y ait quelque chose entre toi et moi. Alors non, crois-moi, ce n'est pas de la jalousie ni de la vengeance, on se laisse juste aller à nos désirs profonds, maintenant que ni l'un ni l'autre n'avons de raison de nous retenir. » J'esquissai un sourire triomphal, me moquant éperdument du fait que je venais de mentir comme un arracheur de dent. Tout n'était pas entièrement vrai dans mon discours, à l'exception d'une chose : il y avait effectivement toujours eu une petite étincelle entre Lennon et moi, ce qui de toute évidence rendait dingue Avery. Bien entendu que ce n'était que de la pure vengeance, mais ce n'était pas la sienne, c'était la mienne. C'était moi qui avais replongé Lennon dans ses mauvais souvenirs, qui lui avais rappelé tout ce qu'Avery lui avait volé, qui l'avais forcé à me rejoindre dans ma vendetta. A croire que j'étais en train de devenir exactement tout ce que je détestais chez lui. « Je n'ai rien à cacher, Avery. Va crier sur tous les toits tous mes secrets, tout le monde sait bien que je suis un livre ouvert. Je n'ai jamais menti, je n'ai jamais trompé. Je ne suis pas comme toi. » J'attrapai le verre qu'il me tendit avec un peu trop de vigueur. L'alcool ne faisait jamais bon ménage avec des règlements de compte mais cela me donnait au moins un semblant de contenance. « Je laisse le sale boulot aux filles qui se damneraient pour une nuit avec toi. La dépravation n'a jamais été mon truc, je suis plutôt du genre classique, mais ça tu le sais déjà. » J'avalai le reste d'alcool cul sec, sans sourciller, à présent habituée à la brûlure de l'oesophage et à la douce euphorie se répandant dans mes veines. « Tu n'es pas le Diable en personne, Avery. Juste un pauvre gosse perdu parce que la vie lui a tout donné. Tu n'as jamais eu à te battre pour avoir quoique ce soit, tu ne sais pas ce que c'est de ne pas toujours tout obtenir en claquant des doigts. Et avant que tu ne me renvoies ça en pleine figure en me disant que j'ai toujours eu de l'argent, je t'arrête. Ce n'est pas d'argent dont je te parle. N'oublie pas que j'ai sacrifié ma place à Juillard et mes rêves pour toi. Ce n'est que juste retour des choses qu'à présent ce soit toi qui doive te battre pour avoir quelque chose. » Je levai un regard flamboyant sur lui.« Tu ne supportes pas de me savoir avec quelqu'un d'autre, ça te fait mal hein ? Malgré tout ce que tu peux dire, ça te tue, de savoir que je ne suis pas comme toutes ces filles parce que je te connais trop bien, ça te tue de savoir que tu ne m'auras plus jamais. Je te donne une dernière chance, Avery. Admets-le ce soir, dis-le, les yeux dans les yeux, et j'arrêterai de te considérer comme la dernière des ordures. Mais si ce que je pense de toi n'a aucune importance, alors tu ne verras aucune objection à ce que je continue à te traiter de la sorte. » Mon regard planté dans le sien, je finis par lui offrir un baiser, que j'estimais être le dernier, un baiser doux, tendre, qui ne nous ressemblait pas. « Si tu n'es pas capable d'admettre ce que tu ressens pour moi, alors tu me perds définitivement. Si ça t'est égal, alors c'est parfait, car de mon côté la page est en train de se tourner, et pour de bon, parce que j'ai quelqu'un d'autre en tête. » Et cette fois-ci, ce n'était absolument pas un mensonge.

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MessageSujet: Re: remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. EmptyLun 24 Déc - 14:28

Peut-être fallait-il que je me rendre à l’évidence ? Peut-être fallait-il que je comprenne enfin que j’étais encore éprise d’elle. Si ce n’était pas le cas, pourquoi est-ce que je m’évertuais tant à lui pourrir la vie ? Après tout, de l’eau avait coulé sous les ponts et même si j’étais connu pour être rancunier, je ne m’étais jamais vu comme cela. L’histoire avec Nattéo, cela faisait des mois et des mois que cela s’était déroulé … et moi je continuais à tenter de le lui faire payer. Pourquoi ? Quelques secondes par ci par là, j’essayais de me mettre dans la tête que j’aimais toujours Remy. Ma Remy. Mais d’une simple oscillation de la tête, je chassais ces dangereuses pensées de mon cerveau en ébullition. J’étais totalement perdu ce soir, peut être comme jamais je n’avais été perdu. La Sigma avait raison sur un point, j’avais toujours voulu tout ce que je désirais. Mais pas sur l’argent, sur tout le reste. L’argent, je m’en contrefoutais. C’était le reste, tout me réussissait. Quelque part, ça devait lui faire mal à Remy de savoir que j’étais totalement heureux et épanoui d’un bout à l’autre de ma vie. Elle ne savait pas que ma vie sentimentale ne me plaisait plus autant qu’avant alors elle croyait que tout allait bien. Dur pour elle, qui se battait depuis des mois pour me chasser de sa vie sans toutefois y parvenir. « Oh mon Dieu oui Remy, tu hantes toutes mes nuits, je ne cesse de penser à toi, je vois tes courbes parfaites dans chacun de mes rêves, s’il te plait reviens vers moi ! » Dis-je sur un ton qui laissait bien entendu paraître ma totale plaisanterie. Peut-être que je me voilais la face, mais en tout cas je n’avais pas encore pleinement connaissance du fait que j’étais encore amoureux d’elle. Et puis de toutes façons, soyons réalistes, je me voyais mal le lui avouer. Dire ces trois mots était de toute façon un aveu de faiblesse. On laissait alors son âme à une autre personne, au risque que celle-ci ne vous la brise en mille morceaux si elle venait à vous quitter. Je n’avais pas envie de vivre ce que j’avais fait vivre à Remy, voilà tout. « Ne prends pas la mouche, je ne te préviens que. Si tu n’es pas prête à entendre mes conseils, ce n’est pas grave, on verra cela une autre fois. Parce qu’au rythme actuel, on va être amenés à se croiser toutes les semaines bientôt non ? » Je savais que dire cela ne l’enchantait pas le moins du monde. Mais c’était la vérité. Berkeley était peuplé de milliers d’étudiants. L’université se trouvait en plein milieu d’une agglomération qui abritait plusieurs millions d’habitants et nous trouvions le moyen de nous voir assez régulièrement. Personnellement, ça ne me gênait pas le moins du monde. En revanche, je n’étais pas sûr que Remy fût sur la même longueur d’onde que moi. « L’excuse trop facile. Tu n’as pas trouvé autre chose dis-moi ? Tu ne me feras jamais avalé que tu n’as jamais été amoureuse de moi. » Ca, c’était clair et net. Remy avait énormément d’influence sur moi, sur ma manière de penser et de voir les choses, mais jamais elle ne me fera avaler pareille sornette. Et, à contrario, j’étais persuadé que jamais je ne pourrais lui faire entendre que je ne l’ai jamais aimé. Je savais jouer la comédie, mais pas à ce point. Je l’avais aimé éperdument. Mais ça, c’était révolu. Je ne relevais même pas sa remarque sur mon mode de sélection des femmes. Parce qu’elle avait totalement raison. Les moches, ce n’est pas mon truc du tout. D’ailleurs, au lieu de pestiférer, elle devrait se sentir flattée. Et puis … on en vint à Lenny. Comme toujours j’ai envie de dire. Lui et Valentina étaient toujours là, au milieu de Remy et moi. « Oui on sait, vous êtes le couple de l’année, vous vous aimez tellement que tu projettes même de te marier et d’avoir des enfants avec. Laisse-moi rire… Quelle fille normalement constituée aurait envie de faire un bout de chemin, même petit, avec un idiot de sa trempe. De toute façon vu que je n’ai pas mon mot à dire, je te laisse faire. Tu viendras me remercier dans quelques temps. » Je la voyais déjà sonner à ma porte, en pleurs, pour venir s’excuser de ne pas m’avoir écouté. Quel beau rêve ! Oui, parce que ça ne serait jamais la vérité, et j’en suis d’ailleurs profondément triste. Son regard était de plus en plus en feu. Je savais qu’elle bouillonnait déjà, qu’elle avait envie de me frapper, de me balancer des tas de saloperies à la gueule. Je savais que notre relation était sur le point de changer, que peut être rien ne serait plus comme avant, que peut être j’étais allé trop loin. Mais je l’avais fait souffrir autant qu’elle m’avait fait souffrir, là était l’essentiel. Peut-être que ce soir la boucle était bouclée et qu’il ne fallait plus que je la revois, sous peine de retomber sous son emprise. Peut-être même que j’allais y retomber ce soir, là, maintenant, tout de suite. Parce que je ne pouvais pas résister à cette crinière blonde et à ce regard, aussi noir soit-il. Elle commença par la suite son monologue qui, au départ m’exaspéra … comme d’ailleurs la plupart de ses paroles depuis le début de notre conversation. La fin me fit passer par toutes sortes d’émotions. Elle voulait que je l’admette, elle voulait que je le dise. Et je devais bien reconnaître qu’elle pouvait être une fille très persuasive lorsqu’elle s’y mettait. J’essayais de résister à la tentation. Je ne voulais pas lui dire les trois mots, je voulais continuer cette relation conflictuelle, telle que je les aimais. Mon cœur me disait quelque chose, mon cerveau autre chose. Mon esprit était totalement brouillé. Je ne savais plus quoi penser. Je la regardais, alors qu’elle ne parlait plus, avec des yeux qu’elle n’avait probablement jamais eu l’occasion d’entrapercevoir tellement j’étais quelqu’un de fermé et de renfermer sur lui-même. « Non mais qu’est-ce que j’entends là ? Tu sais très bien, d’ailleurs tu l’as dit tout à l’heure, que j’ai tout ce que je veux. Donc, par conséquent, puisqu’en ce moment je ne t’ai pas, c’est que je ne te veux pas. Je suis assez clair là non ? » Mon regard se perdit au-delà de Remy. Durant quelques secondes je ne pus pas la regarder dans les yeux tellement ça me déchirait de dire cela. Mais il le fallait. Elle et moi n’étions pas faits pour être ensemble, aussi douloureuse cette vérité soit-elle.
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MessageSujet: Re: remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. remy&avery ► i'm gonna pick up the pieces and build a lego house. EmptyVen 28 Déc - 0:14

Pourquoi se donnait-il tant de mal à se montrer détestable ? C’était quelque chose que je n’avais jamais compris, c’était même ce qui m’avait frappée en premier lorsque je l’avais rencontré. Je n’avais pas voulu voir au-delà, prenant pour argent comptant la façade arrogante qu’il m’offrait. A mes yeux, il n’avait été qu’un petit con, un emmerdeur de première qui ne méritait aucune attention de ma part. Et ce soir, il redevenait cette personne méprisable que je ne supportais pas. Tout, depuis son sourire carnassier à ses yeux malicieux, était insupportable. Le ton sarcastique avec lequel il s’adressait à moi ne m’arracha qu’un haussement de sourcil parfaitement désintéressé. Il se rendait ridicule, comme à chaque fois qu’il se sentait perdre le contrôle de la situation. Je n’avais longtemps été qu’une vulgaire poupée à ses yeux, une fille mignonne, désireuse de le voir éprouver des sentiments. J’avais réussi. Contre toute attente, j’avais réussi. Il pouvait s’en cacher, s’en défendre, mentir, prétendre que ce n’était pas vrai, je le savais. Il avait eu, il avait encore des sentiments pour moi, et cette idée me remplissait de joie autant qu’elle me rendait triste. Qu’est-ce que cela changeait, qu’il en ait, il continuerait à nier, à jouer aux cons. Il ne serait jamais fidèle, jamais sincère, et la notion de petit ami lui était tellement étrangère qu’il devenait parfaitement risible de s’imaginer former un semblant de couple. Nous l’avions été, auparavant, mais nous ne retrouverions plus jamais ce que nous avions vécu. C’était cette révélation qui m’offrait enfin l’opportunité de m’affranchir de mes sentiments si intenses pour lui. « Tu sais, j’ai remarqué que quand tu ne sais pas quoi répondre, tu choisis l’attaque frontale. C’est aussi amusant que c’en est ridicule. Allons Avery, tu sais très bien que c’est parfaitement le cas. » Ma réponse était froide et complètement désintéressée. Les vapeurs de l’alcool continuaient d’embrumer mon esprit mais je voyais clair dans tout ce que je pensais, dans tout ce que je disais. Petit à petit, je reprenais le contrôle sur lui et cette pensée m’enchantait. Tant de mois passés à se languir d’une personne qui de toute façon ne pouvait aimer quelqu’un d’autre autant qu’il s’aimait lui-même, quel était l’intérêt. « Jusqu’à présent, c’est plutôt toi qui est venu me trouver. Ai-je besoin de te rappeler ton message pour m’amener chez toi dans l’unique but que je te trouve avec Valentina ? Si j’étais stupide, je penserais que c’est parce que tu ne peux pas te passer de moi. Mais comme je ne le suis pas, je dirais juste que ton égo de mâle se sent vexé de ne plus recevoir toutes mes attentions » fis-je, un voile d’amusement dans la voix. Je prenais beaucoup de plaisir à le faire redescendre à grande vitesse du piédestal sur lequel je l’avais moi-même positionné. A présent, il n’était plus intouchable. Pouvoir prononcer des mots qui avaient voulu sortir de ma bouche tant de fois était un véritable soulagement. La crainte de le perdre pour de bon était à présent inexistante, car c’était mon choix. J’éclatai d’un rire sans chaleur à sa remarque. Parfois, je me demandais s’il était vraiment stupide ou s’il le faisait exprès. Je n’avais cessé de lui prouver jour après jour que j’étais – encore – amoureuse de lui, que je n’arrivais pas à aller de l’avant, il en avait joué, et maintenant, il m’accusait de le nier ? Oui, il était définitivement stupide. « Je n’ai jamais cherché à le cacher, pour ta gouverne. J’ai dit que mon amour pour toi m’avait aveuglée et empêchée de voir quel abruti tu faisais, je n’ai pas dit que je n’étais pas amoureuse de toi. Je l’étais. Mais je crois que petit à petit, mes sentiments s’estompent et crois bien que je m’en réjouis. » Mes mains attrapèrent un nouveau verre avant que le liquide ambré ne brûle mon œsophage et que je sente l’alcool s’infiltrer plus encore dans mes veines. Je peinais à tenir vraiment debout, ma vision était floue, mais mon esprit était clair. Peut-être était-ce à cause de mon taux d’alcoolémie que tout me paraissait aussi clair, aussi évident, plus que ça ne l’avait jamais été jusqu’à présent. Etait-ce aussi simple d’enfin tourner la page ? Mes sentiments, jusqu’alors partagés à égalité entre amour et haine, pouvaient-ils se transformer en indifférence aussi facilement ? J’étais certaine que non, que d’ici demain, lorsque je serais redevenue sobre, les questions reviendraient m’assaillir et me mettre le doute et que je continuerais mon éternel combat entre désirs et raisons, mais pour l’heure je pouvais enfin m’affirmer, au moins un peu, le surprendre, et lui faire comprendre que mon cœur n’était plus un jouet qu’il pouvait malmener à son bon plaisir. « Venir te remercier ? Te remercier de quoi, d’avoir essayé de m’ouvrir les yeux sur Lennon ? C’est toi qui devrais ouvrir les yeux. Le monde entier n’envie pas Avery Richard-Young, le monde entier n’a pas envie d’être à sa place. Tu fais des jaloux, mais Lenny vit très bien sa vie sans toi. Je ne compte pas me marier avec lui, ni avoir des enfants avec mais tu sais quoi ? A choisir, je préfèrerais faire tout ça avec lui plutôt qu’avec toi, parce que lui a du respect pour moi. » Voilà, c’était dit. J’espérais qu’ainsi il abandonnerait sa vendetta contre Lennon, car trop vexé dans son ego pour pouvoir faire quoi que ce soit. J’aimais l’idée qu’il puisse être furieux de me savoir avec quelqu’un d’autre, même si ce n’était pas vrai. Car s’il était furieux, c’est que derrière se cachaient des sentiments dont il était effrayé. Au fond, ce n’était qu’un gosse effrayé par les affres de l’amour, qui se défendait d’aimer qui que ce soit. Et je voulais l’entendre dire, pour une fois, qu’il l’admette enfin, que toutes ses crises, toute cette haine dirigée contre Lennon n’était liée qu’à une chose, le fait qu’il m’aimait. Et que ça le détruisait de ne plus pouvoir m’avoir comme avant, que je puisse lui préférer qui que ce soit d’autre. Ca aurait pu être Lennon comme n’importe quelle autre personne. Mes grands yeux le fixèrent avec attention, avec insistance, afin qu’il l’avoue. Mais Avery étant Avery, il n’en fit rien, et m’infligea la plus grande claque qu’il m’eut été donné de recevoir. Mes traits se firent plus dur, tandis que je luttais pour ne pas montrer la douleur. Je mentais. Je ne faisais que mentir. L’alcool avait beau me faire croire que je pouvais passer au-dessus de lui, la vérité était là : je n’y parvenais pas, et je voulais qu’il me dise à moi ce que j’étais incapable de lui dire à lui, par peur qu’il continue à jouer avec moi. « C’est parfaitement clair » répliquai-je d’une voix éraillée par les larmes qui menaçaient de couler. J’inspirai profondément, me refusant à lui montrer ne serait-ce qu’un peu combien sa remarque pouvait m’affecter. Je m’écartai de lui, lui donnant cette fois la possibilité de passer et de continuer sa soirée comme si de rien n’était. J’accompagnai même le tout d’un petit geste, l’incitant à partir. Plus vite il serait loin de moi, mieux je m’en porterais. « Toi qui voulais tellement que je te laisse passer, je t’en prie, la voie est libre. Passe une bonne soirée, Avery » déclarai-je, avant que mon regard ne se porte ailleurs, n’importe où excepté sur lui.
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