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BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé}

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MessageSujet: BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé} BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé} EmptyDim 16 Déc - 11:34


we all want love.

Encore une journée à traverser, seul, sans vraiment de contacts avec qui converser. Ce n'était pas que je n'avais pas d'amis. C'était simplement que je préférais, généralement, la solitude lorsque j'étais préoccupé. Et si vous pensiez que les pensées de Xavier qui hantaient mon esprit ne me préoccupaient pas, je me serais fait eunuque ! Je tombais presque malade, malade d'amour pour lui, tant la douleur de voir ses délicieuses lèvres aussi loin des miennes me tordait le coeur en deux à chaque fois que je le voyais ... Non. Ça relevait maintenant de l'ordre du masochisme. Je devais partir, loin, me changer les idées ... Et puis, zut. Ma garde robe avait bien besoin d'un coup de neuf ! Ma croissance n'était pas encore terminée, mes vêtements de l'hiver dernier m'étaient donc à présent bien trop petits.

Prenant ma voiture, en direction du centre commercial de la ville, je laissais le vent me frapper de plein fouet, préférant conduire avec le capot baissé, plutôt que découvert. Le permis n'avait pas été facile à obtenir, et il m'avait fallu travailler longtemps et avec beaucoup de détermination dans le but de l'obtenir ... Mais toute labeur porte à ses fruits, et j'avais éventuellement vu mes efforts de récompensés par cette Porsche magnifique. Merci, Huntington. Merci beaucoup. Me garant dans le parking de la galerie marchande, je montais lentement, sans marcher, à l'aide des escalators. À quoi bon m'impatienter ? Nous étions samedi, j'avais toute ma journée devant moi, et plus je restais loin du campus, plus mes tentatives de me changer les idées avaient la possibilité de marcher.

Marchant lentement jusqu'à H&M, l'une des boutiques les plus populaires parmi les jeunes, mais à laquelle je me rendais non pas pour suivre la mode mais parce que je portais un réel intérêt pour ses articles de qualité, je devais avouer que mon désir de plaire aux autres ... Enfin, à un autre, en particulier, avait légèrement pris le dessus sur mon apparence négligée. Le coiffeur se devait de respecter mes consignes, sinon, je me refusais à le payer, et je m'étais même mis à porter une légère dose de parfum de manière quotidienne. Devais-je avoir peur de ce que je devenais ? Je préférais ne pas y penser. Arpentant doucement les étagères de la boutique à la recherche de la, ou plutôt, des perles rares qui pourraient venir compléter ma "collection", je m'arrêtai, émerveillé, devant l'un des nouveaux manteaux, mi-longs, de couleur noire. Il était parfait.

L'enfilant afin de voir si il m'allait bien, je fis une pirouette, me contemplant dans la glace, satisfait du rendu. C'est alors que mon regard vit quelque chose qu'il aurait préféré ne pas voir ... Lui. Il était ici. Et plutôt que de décrocher mon regard de lui, plutôt que de faire demi-tour et de quitter le magasin vite fait avec mes emplettes, comme attiré par un aimant, mes yeux ne voulaient - ou ne savaient - pas résister à la vision de sa personne. Me mordant la lèvre, je secouai doucement de la tête, chuchotant :

- Non mais c'est pas possible ...

Et puis, reprenant mes esprits, je me décidai qu'il était temps, enfin, de l'aborder. De lui dire ... Quelque chose. Je ne savais pas quoi, exactement, pas encore, mais ça ne saurait pas tarder. Armant mon courage à deux mains, j'ôtai le manteau, que je reposais sur l'étagère. Je reviendrais le chercher plus tard. Puis, je m'avançais doucement vers lui, inspirant et expirant bruyamment ... Pris de frayeur que je me dégonflerais une énième fois.

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MessageSujet: Re: BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé} BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé} EmptyJeu 20 Déc - 17:56

Décidément les institutrices des écoles primaires avaient tout pour déplaire quand elles s'y mettaient. Rylee regardait la feuille que venait de lui tendre sa fille d'un air ahuri. Bon sang de bonsoir, c'était seulement maintenant qu'on informait les parents du fait que le spectacle de noël de cette année nécessitait des costumes. Pas de quoi s'arracher chaque cheveu de la tête un à un, mais ce n'était pas fabuleux de l'apprendre si tard. Surtout que Jane devait être déguisé en lutin moderne. Mais lutin moderne ça veut dire quoi ? Rylee ne put s'empêcher de penser à la mère de la petite. C'était une femme créative, en un coup de main elle aurait su de quoi il s'agissait, son esprit s'octroyant une idée d'enfer, et elle aurait directement acheté du tissu pour coudre une panoplie digne de sa fifille chéri. Il en était certain. Cependant, quant à lui, il n'avait pas vraiment d'idées et Jane ne l'aidait pas. De plus, il ne savait absolument pas coudre un bouton sans que celui-ci ne s'arrache quelques jours plus tard, alors c'était mal fichu pour la suite. Soupirant ensuite, il offrit un adorable sourire à sa progéniture qui le l'observait en parlant. Jane était bavarde lorsqu'il s'agissait de raconter sa journée à l'école. Et son père devait avouer qu'il avait parfois du mal à rester concentré tant elle énumérait les diverses activités qu'elle avait pu faire ou le nom des diverses personnes qu'elle avait pu rencontrer.

Il jeta un œil sur sa montre. Le lendemain, c'était samedi. Il avait promis à sa mère de venir déposer la petite ce soir chez ses grands-parents. C'était plutôt bien, cela lui laisserait le temps de faire les boutiques pour ensuite passer le week-end en compagnie de sa famille. A vrai dire, Rylee ne s'en sortirait jamais s'il n'avait pas ses parents pour l'aider. C'était d'ailleurs grâce à eux si la petite n'était pas aujourd'hui balancé de foyers en foyers et privé de ce père qui avait pu lâchement l'abandonner.
Il ne fallut pas plus de temps à la fillette et à son géniteur pour arriver chez le reste de la famille. Un petit bisou et hop, papa était reparti. S'il ne trouvait pas cette sacré tenue ce soir-là, il n'aurait probablement pas le temps de le faire dans la semaine. Trop de travail, des étudiants impatients de connaître leurs résultats. Tout un poids sur ses épaules de fanatique du boulot. Sans attendre, il se rendit dans le magasin où il achetait la plupart des vêtements de son enfant. Même si, en vérité, il en achetait peu et Jane ne lui demandait rien de ce côté-là.
Fouillant dans les rayons, ses yeux se perdaient alors qu'il cherchait des couleurs vertes ou rouges du rayon enfant correspondant avec le thème... Ce n'était vraiment pas choses aisée. La boutique était immense et il doutait sur tout. Alors qu'il allait presque abandonner, le trentenaire décida d'aller quémander de l'aide. Il devait bien y avoir des vendeurs dans le coin, n'est-ce pas ? Enfin, son regard croisa celui d'un jeune homme qui sembla s'approcher de lui, avec l'air de vouloir l'aborder. Il en conclut que c'était le vendeur qu'il cherchait sans trop se poser des questions. Après tout, qui d'autre ?

« Bonjour, Monsieur...  » dit-il en souriant avec tout le charisme qui était le sien. « Je cherche une tenue pour ma fille... et j'avoue que je suis un peu perdu, c'est pour un spectacle de fin d'année dans son école. Elle a 7 ans et elle doit être déguisée en « lutin moderne »... Vous pensez pouvoir m'aider ? » demanda-t-il, toujours aussi souriant. Rylee ne pouvait pas parler sans sourire. Surtout quand il donnait des cours de maths.
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MessageSujet: Re: BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé} BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé} EmptyJeu 20 Déc - 19:38


we all want love.

Tandis que ses lèvres s'entrouvrirent, laissant s'échapper d'entre elles quelques mots bien placés, tous plus mélodieux les uns que les autres, je sentais mes jambes vaciller sous mon poids, pris d'une panique extrême à l'idée de m'humilier - une énième fois - devant lui. Il avait brisé mes rêves. Il avait détruit mon honneur. Et maintenant, il saccadait mon plan. Ô l'ironie, qu'un homme aussi parfait pour moi puisse me faire autant de mal sans s'en rendre compte. Ô triste destinée, Ô tragédie divine ! Mon coeur pompait afin que je puisse vivre. Mon coeur battait afin que lui l'entende. Chaque éveil était fait grâce à l'énergie qu'il me donnait, tandis que chaque sourire qu'il m'offrait, sciemment ou inconsciemment, me revigorait comme rien d'autre en ce bas monde.

Que devais-je faire ? Fuir ? Rester ? Fuir ? Que de questions sans réponses. Que de dilemmes. J'aurais pu jouer la comédie, mais il me faisait trop peur. En sa présence, je ne pouvais qu'être honnête. Et cela m'effrayait. Ce n'était pas qu'avec lui. C'était que dès que je le voyais dans les parages, j'étais incapable de mentir ... Et je ne comprenais pas le pourquoi du comment de ce phénomène. Baissant honteusement mon regard vers mes pieds, je me mis alors à bredouiller :

- Je ... Je ... Je ne travaille pas ici ... Je ... Puis, réfléchissant un instant, j'ajoutai éventuellement : Mais je ... Je peux vous aid... aider si vous le voulez ... Tentant de faire un sourire qui devait absolument ressembler à une mine de constipé, mon regard se plongea furtivement dans le sien, avant de s'évader vers le sol, à nouveau. Je n'y arriverais pas. Ce n'était même pas la peine. C'était impressionnant de voir comment certaines personnes étaient capables de m'intimider, alors qu'il m'arrivait assez fréquemment de m'inviter à une soirée privée et de me mêler à une foule d'inconnus comme si de rien n'était ... Mon cerveau était décidément constitué d'une manière bien particulière.

Le voyant commencer à me tourner le dos, à la recherche d'un autre vendeur, je commençais à bouillonner d'un mélange extrêmement intense de passion, de fougue, de rage et de peur. J'avais enfin rassemblé assez de courage pour lui adresser la parole, et le voilà qui me tournait le dos ? Non. Une opportunité comme celle-ci ne se représenterait pas de sitôt. Jetant dramatiquement mon bras dans le vide, à sa poursuite, l'autre main contre mon coeur, je criai un :

- ATTENDEZ ! d'une tonalité bien plus forte que souhaitée. Je ... Je crois que je peux vous aider. continuais-je d'un ton qui se voulait sûr, malgré l'effusion de sang qui, je le sentais, à ce moment là, coulait le long de mes veines, jusqu'à mes joues, me faisant rougir d'un éclat à la fois passionné, concentré et effrayé. Me redressant brusquement, après m'être rendu compte de ma posture ridicule, mes deux mains se rencontrèrent derrière mon dos tandis que je me raclai la gorge.

- Un lutin moderne ... Vous n'avez qu'à habiller votre fille en couleurs saisonnières, avec une casquette, un tee-shirt, un short baggy, une paire de baskets. Et sous le tee-shirt, un deuxième tee-shirt, à manches longues, de couleur blanche, pour la protéger du froid et compléter l'illusion Hipster !

Il faudrait que je remercie Rémi, cet étudiant venu de France. Ses goûts étaient certes extrêmements douteux. Cela ne changeait pas le fait que la modernité urbaine, ça le connaissait ! Il était tout hipster, tout swagg. Too much, en somme.

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MessageSujet: Re: BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé} BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé} EmptyVen 21 Déc - 22:21

Rylee souriait simplement au vendeur face à lui, bien qu'il soit un peu surpris de la manière dont son interlocuteur le regardait. On aurait dit qu'il était vraiment tout intimidé, les yeux écarquillés, encore un peu et il suerait de crainte. Il tremblait comme une feuille prête à tomber d'un arbre en plein automne... D'ailleurs, leurs regards se croisèrent quelques secondes intenses, de manière presque étrange, avant que le jeune homme ne finisse par baisser les yeux, fixant à présent ses pieds. Notre professeur de mathématiques n'aurait jamais cru avoir un tel effet sur son entourage... Ses étudiants n'avaient pas l'air de se plaindre, au contraire, la plupart le fixaient simplement, durant toute l'heure. C'était qu'il n'était pas si désagréable, au fond, que ce soit en matière de discussion ou simplement en ce qui concernait son physique. Mais il ne se posa pas davantage de questions.
Le sourire de Rylee disparût lorsque son interlocuteur finit par avouer qu'il n'était pas du magasin. Ah mince ! Il avait vraiment le chic pour passer pour un con...

« Oh excusez-moi... » fit-il simplement, prenant aussitôt l'initiative de tourner les talons. Ses joues avaient un peu rosies car il avait peur de l'interprétation qu'aurait pu faire le jeune homme de la manière avec laquelle il venait de l'aborder. Peut-être pensait-il que c'était un homme qui avait tendance à regarder les autres avec arrogance et mépris ? Le mieux était de ne pas perdre de temps et de chercher un vendeur attitré et qualifié. Pas la peine de déranger plus ce brave garçon... D'autant plus que le professeur s'était excusé.

Alors qu'il partait dans le sens inverse, la voix plutôt mélodieuse de l'inconnu résonna de nouveau à ses oreilles. Se retournant subitement, il lui sourit de nouveau. De l'aide ? Il en avait besoin, alors il était évidemment preneur. Si l'on lui offrait un peu de son temps, il ne pouvait tout de même pas refuser, n'est-ce pas ? Ce serait totalement malpoli de sa part de faire comme s'il n'avait rien entendu. Surtout que vu la force qu'avait mis le « vendeur » dans son élan pour retenir Rylee, cela se voyait qu'il y tenait. Comme quoi, il y avait des gens bien serviables dans ce bas-monde, quoi qu'on dise des nouvelles générations.
« Je veux bien... » fit-il, alors que l'autre prit aussitôt la parole. Rylee l'écouta attentivement, la tête un peu penchée sur le côté. Décidément, il avait bien fait de se tromper de personne.

«  Dis donc, vous êtes bien plus créatif que moi, je n'aurais jamais trouvé ça tout seul... Je suis tellement nul pour les costumes, pour les petites histoires, tout ça...J'adore cette idée ! » s'exclama-t-il joyeusement, affichant de nouveau un magnifique sourire. « Merci beaucoup, Monsieur, manque plus qu'à trouver tout ça ! Ce sera plus facile maintenant ! » continua-t-il, tendant la main pour serrer celle de son interlocuteur, en signe de remerciement. Une poignée de main pour un peu plus de sympathie...
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MessageSujet: Re: BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé} BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé} EmptySam 22 Déc - 12:34


we all want love.

D'un sourire gêné, j'haussai les épaules.

- Ce n'est pas grave, tu sais ? Ce genre de choses m'arrivent souvent ... Et je finissais vraiment par en avoir l'habitude, à la longue. Même le fait que c'était bien lui, c'était bien Xavier qui avait fait cette même erreur ne m'atteignait pas. Et puis, je me suis rendu compte que j'avais fait une grossière erreur qui pouvait bel et bien me pénaliser si je ne faisais pas attention. Je ... Je voulais dire vous, je ... Je suis tellement désolé. Baissant mon regard afin de contempler mes pieds à nouveau - ils devaient être magnifiques pour que je les regarde aussi souvent, décidément ! Mais déjà, Rylee n'était plus dans les parages.

Il se retourna, souriant ... Et mes jambes manquèrent de m'abandonner pour la deuxième fois de la journée. Qu'avait-il qui le rendait si unique ? Pourquoi avait-il autant de pouvoir sur moi ? Comment cela se faisait-il que je sois aussi ... faible ... en sa compagnie ? M'étant lancé dans une voie qui serait mon salut, ou ma damnation, je lui proposai mon idée. Et fort heureusement, elle eut lieu de lui plaire. Et mieux que n'importe quelle paie, son sourire satisfaisait toutes mes attentes de guise de remerciement. Il était si beau, si parfait ... Et j'étais anéanti à l'idée qu'il ne m'aimait pas ; brisé à la notion que c'était la première fois qu'il ne faisait que remarquer ma présence ; détruit au savoir qu'il se fichait entièrement de connaître mon prénom. Un homme comme lui, c'était un homme parfait. Et les hommes parfaits, ça ne tombait pas amoureux des personnes comme moi. Tentant de masquer la marée interne de mes émotions, je lui souris chaleureusement, tandis que mon coeur accélérait, paniqué à l'idée qu'il voulait me serrer la main. Lui. Et il ne fallait pas qu'il se rende compte que c'était difficile, pour moi, de le faire ... Le premier contact de nos deux peaux ... Je devais rêver.

Prenant la main d'un enthousiasme artificiel, je la serrais avec vigueur, bien que la poigne empruntée suggérait plus la nervosité qu'autre chose. Et comme je m'en étais douté, il me fallut faire recours à des efforts herculéens pour que je lâche sa main, prisonnière de la mienne. Je n'allais pas encourir le risque de lui faire comprendre que je ressentais peut être trop d'émotions, trop souvent, et pour trop peu de raisons ... Je tenais cruellement à lui alors qu'il ne m'avait même pas encore dit son nom ... Je le connaissais, entièrement, complètement, de la tête aux pieds, mais c'était faux, artificiel ... Tout était faux, rien n'était authentique. Il ne m'avait jamais rien dit de lui, et pourtant, je savais déjà tout, ou presque. Je me sentais traître. Malhonnête. Et je commençais à me sentir de moins en moins bien. Mes jambes me quittèrent à cet instant là, et je n'eus pas la force de les rappeler à l'ordre. Et sans même effectuer ne serait-ce qu'un soupir, me voilà, qui tombai à ma perte.

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MessageSujet: Re: BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé} BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé} EmptyLun 31 Déc - 18:35

Le jeune homme haussa les sourcils en entendant de nouveau la voix de son interlocuteur. Celui-ci venait de le tutoyer. C'est alors que notre professeur de mathématiques se demanda s'il ne l'avait pas déjà vu quelque part, et en effet, il lui sembla l'avoir déjà aperçu à plusieurs reprises. Mais ce n'était pas quelqu'un qu'il connaissait, c'était clair. Souriant, cependant, il indiqua par un simple geste de la main que ce n'était absolument pas grave et qu'il n'avait pas à s'en faire. Après tout, il lui était déjà arriver aussi de subitement tutoyer un illustre inconnu. Il suffisait de quelques secondes de perte abyssale dans des pensées superflues pour que cela se fasse. De toute manière, il n'avait pas à s'attarder sur ce garçon, aussi timide et gentil eusse-t-il l'air, Rylee préférait aller chercher tout ce dont il avait besoin pour Jane. Un dernier sourire dans sa direction et c'était parti. Tout d'abord, la politesse lui dicta tout de même de lui serrer la poigne, question de le remercier un tant soit peu de son aide. Leurs regards se croisèrent de nouveau et alors qu'il lui tendait la main, Rylee crut voir comme une once d'hésitation dans les beaux yeux de son interlocuteur. Oui, de beaux yeux bien expressifs. Rylee avait beau être hétérosexuel et attiré par les femmes, il ne pouvait pas nier cette parfaite évidence. Il ne se doutait pas de l'effort que faisait le jeune homme afin de lâcher sa main, lui pour qui c'était un geste naturel qu'il faisait tous les matins pour saluer ses collègues. Une poignée de mains conviviale en somme, même si le tout jeune garçon avait les mains moites et l'air totalement craintif. Mais qu'avait-il ? Pourquoi ce teint si pâle soudainement ? Serait-il souffrant ? Et soudain, alors que Rylee ne s'y attendait pas le moins du monde, son interlocuteur tomba, comme si ses jambes ne le tenaient plus du tout, comme si toutes ses forces l'avaient lâchés subitement. Dans un drôle de réflexe, le professeur le rattrapa tout contre lui, le serrant contre son torse afin de le retenir, un peu comme s'il l'enlaçait tendrement. Leurs souffles se mêlèrent tant ils étaient proches. Rylee passa doucement une main sur la joue de l'inconnu afin de voir s'il était conscient, mais aussi pour le rassurer, lui signifier qu'il l'avait rattrapé.

« Oh ! » s'exclama-t-il. « Vous allez bien ? » demanda-t-il ensuite, en le tenant toujours contre lui, s'écartant cependant légèrement en s'apercevant du fait que l'autre tenait de nouveau debout. « Vous voulez que j'aille chercher des secours ? » Ce serait peut-être une bonne idée, non ? L'asseoir ici et aller chercher les employés de la sécurité du centre commercial car personne ne perdait l'équilibre sans raison ! Surtout qu'il ne faisait pas si chaud dans ce magasin, qu'il n'y avait pas beaucoup de monde ni de bruit donc aucune raison de se sentir souffrant si subitement.
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MessageSujet: Re: BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé} BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé} EmptyDim 20 Jan - 10:20


we all want love.

Ses doigts frôlèrent les miens et ce fut là que mon corps ne m'appartint plus. Je gravitais autour de lui. Il n'y avait plus aucune hésitation là dessus. J'étais en orbite autour de la planète qu'il était et si l'on me forçait à rompre le contact, je tomberais à travers les univers comme une vulgaire loque de chiffon. Ça en devenait risible, à ce stade. Pathétique, même ... Et frustrant sur les bords, évidemment. D'être aussi follement, passionnément et parfaitement amoureux d'un homme qui ne savait rien de plus que nous que la couleur de nos yeux. D'appartenir à quelqu'un qui n'en a que faire du présent de notre être. C'était frustrant de savoir que personne au monde ne pourrait jamais l'aimer, lui, autant que l'on l'avait fait jusqu'à lors. Pris par mes sentiments, je fis chute libre, tombant vers le sol froid ... Que le seigneur m'emporte à présent, par pitié : il n'est de mort plus belle et poétique que celle passée les yeux ancrés dans ceux de notre adoré.

Et puis, je revis. Son odeur ... Mes doigts jouèrent instinctivement avec les boutons de sa chemise tandis que la bouche semi-ouverte, je battis des cils. C'était ... C'était un cauchemar, un cruel cauchemar. L'on me toisait. L'on me faisait croire que je pourrais enfin être heureux ... Et pourtant, mes yeux entrouverts voyaient son visage et mes lèvres avaient envie de l'embrasser, comme toujours ... Et puis, il me caressa la joue. Et une larme s'échappa du coin de mon oeil gauche. La lumière au dessus de lui assombrissait sa silhouette, trahissant la vérité sur son être : j'avais raison, Xavier n'était pas humain. C'était un ange, un ange envoyé du ciel et venu pour me sauver. Un ange venu me récompenser pour avoir survécu à tout ce passé sordide. Un bel ange, Ô, en effet ... Mes jambes reprirent confiance en elle, poussant avec pression contre le sol afin de m'aider à me relever ... Et je me combattais contre tous mes instants pour ne pas me cramponner à lui. Parce que je savais que jamais je ne serais plus proche de lui. Ô grand jamais. J'étais fait pour lui et mon âme brûlait en parfaite synchronisation avec la sienne. Mais sa flamme avait changé de couleur et ses yeux étaient immunisés à mon charme fait sur mesure par les forces de l'au delà. La barrière du temps et du passé nous séparaient que trop bien. La barrière de l'ignorance ayant enfoncé le dernier clou dans le cercueil de l'embryon de notre passion. J'eus du mal à parler, d'abord, la voix rauque, la gorge sèche, les yeux humides.

- Je ... Me relevant alors entièrement et me libérant avec une force psychique supérieure à celle d'Hercule de son emprise, je tentait de ressaisir mes esprits. Non, je vais très bien. Ça ira, merci. Titubant vers la sortie, encore bouleversé par tant d'émotions inattendues en cette journée qui, pourtant, s'était voulue paisible, j'essuyais péniblement de ma manche les larmes qui descendaient le long de mes joues. Le rêve était terminé. Au revoir, amour de ma vie. Je ne me retournai pas. Cela m'aurait fait trop mal. Bravement, je partais, la tête haute, vers un avenir incertain. Un avenir sans lui. Ça, c'était déjà établi.

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MessageSujet: Re: BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé} BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé} EmptySam 2 Fév - 18:27

Une larme, une larme venait de couler, telle une perle, le long de la joue pâle de son tout jeune interlocuteur, du moins c'était la soudaine impression qu'avait eu Rylee, alors qu'il l'avait caressé pour lui prouvait que tout allait bien. Étrange, mais notre professeur ne releva pas ce fait, il n'osa pas. Lorsque le jeune homme s'écarta vivement, notre mathématicien crut déceler dans son regard comme une once de tristesse... Voire pire : une sorte de vague déferlante d'indignation et de crainte. La manière dont ce garçon le regardait l'interloquait, mais il n'osait en parler. C'était comme si cet étudiant le connaissait et comme s'il avait envie de lui avouer des marées et des marées de sentiments par son seul regard... Rylee en frémit, frissonnant d'effroi face à tant de force brute. Il ne put tenir ce regard bien longtemps, baissant à son tour les yeux.

« Vous êtes sûr que ça va mieux ? »demanda-t-il ensuite après avoir laisser passer quelques secondes de silence presque trop insupportable. Son interlocuteur tenait ferment sur ses deux jambes, mais il y avait cette lueur étrange dans son regard, cette panique intense et cette sorte de tristesse mélancolique. On aurait dit que son visage à lui seul formait des pages et des pages de poèmes reluisants, des poèmes épiques, mais aussi des romans-fleuves plein de sensations. C'était un corps fébrile qui venait de fuir ses bras et Rylee avait tout juste envie de le rattraper et de lui souffler des mots rassurants. Étonnante perspective envers un illustre inconnu, mais c'était presque ce que lui dictait son coeur. Et lorsque cette personne qu'il venait de rencontrer fit quelques pas vers la sortie, Rylee ne put s'empêcher de déposer le costume choisi pour sa fille avant de filer vers lui, le rattrapant doucement par le bras.

« Ecoutez, vous n'avez pas l'air dans votre assiette... et hum... comment dire... » Rylee ne savait pas trop comment s'y prendre, mais il voulait retenir le garçon, s'assurer que tout irait bien avant de le quitter pour peut-être ne jamais le revoir. Il poussa un simple soupir. « Je ne veux pas que vous preniez ça de manière un peu bizarre, enfin je ne veux pas que vous interprétiez ça mal... Mais peut-être que... Accepteriez-vous que je vous offre une petite boisson chaude ? »demanda-t-il gentiment. Mieux valait faire attention avec ce genre de chutes sans raison, cette sorte de perte de connaissances pouvant indiquer de grands problèmes de santé. De plus, le jeune homme était si frigorifié, comme s'il avait passé la nuit dehors, ses joues blêmes étaient froides et ses poils s'étaient hérissés au contact du professeur de mathématiques. Rylee s'en voudrait s'il apprenait par la suite qu'il était arrivé quelque chose à ce jeune homme plutôt doux et au regard évasif. Cela lui prendrait simplement quelques minutes de passer au Starbucks se trouvant dans le centre commercial, de discuter un petit peu afin de connaître cette impressionnante personne -en un sens- et peut-être de l'aider un peu. Le déguisement de Jane, il repasserait l'acheter un peu plus tard, les boutiques n'allaient pas fermer tout de suite. Il offrit alors un nouveau sourire charmant à son interlocuteur, afin de l'inciter à répondre de façon positive.
« En fait, moi, c'est Rylee... » dit-il, question de faire des présentations dignes de ce nom. Il ne se doutait pas que l'autre le connaissait plus que bien...
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MessageSujet: Re: BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé} BILLY & RYLEE ; you're never gonna love me, so what's the use? {terminé} EmptySam 2 Fév - 21:09


we all want love.

Il était ... Gentil. J'ai toujours su qu'il serait gentil, je ne sais pas pourquoi. Néanmoins, il m'avait pris au dépourvu et ma propre faiblesse me faisait mal. Terriblement mal, irrité, je lui répondis donc plus sèchement que je ne l'aurais souhaité :

- Oui, c'est bon, laissez moi tranquille.

Je m''étais apprêté à sortir lorsque la voix mielleuse de la seule chose capable de me procurer un désir de luxure à un point aussi élevé (exploit si l'on prenait en compte mes tendances nymphomanes) m'interpella. Et presque immédiatement, mes jambes se figèrent sur place tandis que je pivotai sur moi même. Je ris, légèrement. S'il connaissait l'ironie que sa phrase cachait, il se serait maudit plutôt que de la prononcer, j'en étais persuadé ! Mais non. Rylee était un ange envoyé des cieux, un ange bienveillant incapable de comprendre qu'il me faisait mal. C'était comme si mon coeur était prisonnier d'un étau qui se resserrait à chaque cruel et traître mot qui émanait d'entre ses lèvres. Oh, que je l'aimais, et qu'il était beau, et que j'avais envie de caresser les traces de sa barbe mal rasée du dos de ma main ! Que sa peau semblait douce, que ses yeux étaient captivants et que ses bras dégageaient un sentiment de force et de vitalité irrésistible pour un homme comme moi ! Non. Pas un homme. Un gamin. À ses yeux, cela devait bien être la seule chose que je pouvais être. Un véritable gamin, insignifiant et non important. J'étais nymphomane, certes. Et fou, ne l'oublions pas. Mais je n'aurais jamais cru que nous pourrions, un jour, ajouter masochiste sur la longue liste de mes afflictions psychologiques. Et pourtant, masochiste, il me rendait. Car je me retrouvais là à accepter son offre. J'avais essayé - en vain - de détendre l'atmosphère avec une de mes blagues vaseuses :

- Un vieil homme me propose une boisson chaude et il ne faudrait pas que j'interprète ça mal ? je lui souris en coin afin de le mettre à son aise, oubliant, un instant, l'étrange mélange de plaisir et de désarroi qui fusionnait en moi. Je vous offrirai bien le café rien que pour cette remarque, mais je crois être à sec, aujourd'hui ... C'était faux. Archi-faux. Mais bon. Si ça me permettait de l'amuser ... Tous les coups étaient permis.

Nous nous se mîmes en marche en direction du Starbucks, et je me souviendrais toujours de l'intempestif besoin d'enlacer mon bras autour du sien et de poser ma tête sur son épaule. Un besoin auquel je résistai aussi longtemps que possible, préférant mourir que de l'effrayer. Il m'avait parlé. Rien que ça, c'était un miracle. Il n'en tenait qu'à moi de le charmer de manière suffisante afin de pouvoir le voir plus fréquemment. Il était certes hétérosexuel, je ne le savais que trop bien, hélas ! Mais ce ne serait pas de la folie que d'espérer pouvoir passer au moins une nuit dans ses bras. Et alors, je serais tellement heureux que je me savais capable de me tuer dans la connaissance que jamais un bonheur plus exquis ne viendrait me frapper à nouveau dans ma vie.

- On peut aller au Starbucks ? lui demandais-je timidement. J'avais l'habitude d'aller là bas, avant ... ma voix s'éteignit sur la fin, incapable de développer davantage sur le fait que la réelle raison qui m'avait menée vers l'amour pour le Starbucks, en premier lieu, c'était un amour étrange, mal placé, et largement inférieur à celui que j'éprouvais pour "mon homme" - l'amour que j'avais cru porter pour Darween. Et il était peut être reparti dans sa ville natale, écoeuré lorsqu'il avait découvert la vérité, sur mon obsession ... Mais jamais je n'oublierais que c'était lui qui m'avait initié au Starbucks.

- Heureusement que vous êtes là. lui dis-je alors, en souriant. Je commence à avoir vraiment soif.

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