the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez

Be still • Valentina

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Be still • Valentina  Empty
MessageSujet: Be still • Valentina Be still • Valentina  EmptyJeu 6 Déc - 16:16

La tête posée contre la vitre, mon regard était inévitablement attiré par la jolie blonde qui se trouvait en contre bas et je n'arrivais pas à le détacher de sa longiligne et sublime silhouette. Si je fermais les yeux j'arrivais presque à la sentir de nouveau contre moi. Cette fille avait quelque chose que toutes les autres ne possédaient pas, je ne saurais dire quoi, mais elle me rendait fou, fou amoureux d'elle. J'étais à chaque fois subjuguer et même si j'adorais la faire tourner en bourrique j'étais incapable de lui résister. Jusque là je n'avais jamais cru en ce que les gens appelaient l'amour, mais plus je la contemplais et plus je me disais que j'avais peut-être eu tort. Depuis mon retour elle avait été la seule vers laquelle j'avais été. D'ailleurs elle était l'une des raisons pour laquelle j'avais pris la décision de revenir. Bien sûr j'avais évité de lui en parler, mais si cela continuait ainsi elle finirait par le deviner. Bizarrement malgré tous les sentiments que j'avais pour elle, nous ne sortions pas ensemble, nous n'étions même pas un couple, mais ils nous arrivaient de nous chercher et de nous amuser de tant à autre. Enfaîte nous passions énormément de temps ensemble et si je n'avais pas été aussi pudique sur mes sentiments je lui aurais avoué tout ce que j'ai sur le cœur. Cette fille m'avait littéralement retourné, me faisant ressentir des choses dont je ne soupçonnais même pas l'existence. Je ne savais pas comment toute cette histoire allait finir, mais je ne souhaitais qu'une chose, pouvoir passer le plus de temps à ses côtés, car elle me rendait heureux. « Mr.Fletcher mon cours n'est t'il pas assez intéressant pour vous ? » Sans m'en rendre compte je venais de m'assoupir, laissant ma tête ballottée contre la vitre. Je lui aurais bien répondu au tac-au-tac et lui que sa leçon me gonflait incroyablement, mais il était préférable de la jouer sécurité, surtout avec cette vieille pie. « Excuser moi madame, nuit difficile. » Et le pire dans tout ça c'est que c'était vrai. Depuis mon retour d'Australie je n'arrêtais pas de faire des cauchemars étranges, souvent le même et pour ne pas aider je devais partager ma chambre avec d'autre étudiant depuis la nuit agitée des omegas. Heureusement pour moi il avait le sommeil lourd, mais pour la vie privée ce n'était pas pratique. Heureusement que la fille pour qui mon cœur battait était présidente et qu'elle avait quelques passes droit. Reportant mon regard au dehors je remarquais qu'elle avait disparu, elle avait réussi à s'éclipser de mon regard et bizarrement je sentais comme un manque, un vide à combler. Je n'avais plus ressentit autant de choses pour une seule et simple personne depuis maintenant de nombreuses années, encore moins pour une fille. Bien sûr je préférais garder tous ça pour moi, car j'avais peur de ce qu'elle pourrait en penser. À chaque fois que je me trouvais auprès d'elle mon cœur battait la chamade et je n'arrivais plus à détourner mon regard du sien, j'éprouvais pour elle quelque chose de passionnel, elle possédait ce truc qui me faisait sans cesse craquer. C'était la première fois de ma vie que pendant deux heures je n'arrivais plus à penser à autre chose qu'une jolie fille. Cela faisait maintenant un certain temps que l'on se fréquentait et j'avais envie que cela dur, mais pour cela je devrais passer au-delà de mes vieux démons et lui dire au combien je tenais à elle. Cela serait surement très dur et je ne savais pas comment elle allait réagir, mais si je n'agissais pas je ne serais jamais fixé. En parlant de ça le bal de fin d'années n'allait pas tarder à arriver et je ne lui avais toujours pas demandé si elle voulait être ma cavalière, chose que je devrais également faire sous peu si je ne voulais pas voir un autre garçon lui tenir la main pendant la soirée. Attrapant mon téléphone, je sélectionnais son prénom dans mon répertoire et lui envoyait un message. « Retrouve moi près de mon dortoir ce soir, j'ai une surprise pour toi. » Envoyé. J'avais besoin de la voir, de la retrouver, elle était pour moi un produit de substitution, elle me permettait de voir la vie d'une autre façon. L'année dernière j'avais dérapé à cause de certaines substances que j'avais depuis abandonnées. Depuis j'étais en quelque sorte accro à autre chose, mais cela restait quand même moins violent. Laissant toujours mon regard vagabondé au travers de la fenêtre je n'attendais plus qu'une chose, que les cours se finissent et que je puisse enfin quitter ces bâtiments que j'avais retrouvés quelques semaines auparavant.

« Dawson ramène toi, y a une grosse fête ce soir. » La journée touchait déjà à sa fin et je n'avais trouvé rien d'autre à faire que de m'allonger sur mon lit, attendant l'heure fatidique. C'est un de mes nouveaux colocs de chambré qui m'avait tiré de ma rêverie, rentrant en trombe dans la chambre. « Désolé budy j'ai déjà quelque chose de prévu ce soir. » Me levant j'attrapais ma veste et l'enfilais. « Des choses bien plus intéressante, mais tu verras tu connaîtras ça un jour. » Lui envoyant un clin d’œil et lui tapant sur l'épaule je le dépassais et sortais. Le moment que j'avais attendu toute la journée était enfin arrivée, j'avais l'impression d'être à nouveau cet enfant qui espérait de tous son cœur que tous allait rentrer dans l'ordre. Me dirigeant vers le fond du couloir, j'allais m'adosser contre un mur attendant l'arrivée de la belle. Je repensais à notre rencontre, à ce que cela avait donné, à ce que cela allait donner et cela ne pouvait que me donner le sourire. J'aurais aimé savoir ce qu'elle en pensait, mais pour cela il aurait fallu plancher sur le sujet, car l'ayant pas mal fréquenté je savais que dans son cœur tous n'étais pas rose et je ne le possédais pas entièrement. Relevant la tête je la vis arriver au loin, ses longs cheveux blond trainant derrière elle, cela pouvait ressembler à un défilé, comme lorsque les mannequins avancent avec aisance sur le podium, mais aujourd'hui j'étais le seul à en profiter. À présent qu'elle était là il n'existait plus rien aux alentours, il n y avait plus que nous deux se regardant dans le blanc des yeux, sans aucun son. Me redressant, je lui attrapais délicatement le menton et déposait mes lèvres contre les siennes. Comme ça nous avions l'air que d'être de simple amoureux, mais il y avait plus que ça, c'était plus grand que ça. « Salut. » Notre baiser avait prit fin, malgré tous nos visages n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre et j'aimais la sentir aussi proche. Cette soirée nous était destinée et j'espérais de tous mon cœur qu'elle allait se dérouler sans encombre. Once upon a time ...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Be still • Valentina  Empty
MessageSujet: Re: Be still • Valentina Be still • Valentina  EmptyVen 14 Déc - 0:00

"whatever you do whatever you say, yeah, i know it's alright". ;; dawson & valentina


Depuis cette fameuse soirée, organisée par les confréries Bêta et Sigma, je ne touchais plus terre. Je vivais sur un petit nuage, littéralement. Je n’étais pas peu fière du résultat, qui avait été bien au-delà de nos espérances. Malgré nos querelles, nos divergences d’opinion, nos différentes visions de la situation, nous étions parvenus à faire de ce projet un véritable événement. Et ça me rendait fière, particulièrement fière même : je maîtrisais parfaitement ma confrérie, et je prenais mon rôle à cœur. Cette première réussite ne me donnait envie que d’une chose : réitérer l’expérience, au plus vite. « C’était juste gé-ant ! » M’exclamais-je, un immense sourire collé au visage, alors que je reparlais de la soirée avec Sydney. La Bêta, présidente de confrérie, était aussi l’une de mes plus fidèles alliées dans ce bas monde. Avec le temps, j’avais appris à bien la connaître, et à l’apprécier à sa juste valeur, n’en déplaise à certain(e)s. Beaucoup la jugeait un peu trop vite, ne se fiant qu’à cette paire de Louboutin fraîchement acquise, ou à une réputation un peu trop enjolivée. Il en allait de même pour moi, d’ailleurs. Je n’étais pas dupe : si mon statut de doyenne m’avait un peu permis de redorer mon image, cela ne changeait rien aux préjugés des gens. Pour la plupart des étudiants, les Bêta ne pensent qu’au shopping et aux mecs ; chose parfaitement vraie, mais nous ne nous arrêtions pas là. Heureusement pour nous, d’ailleurs : sinon, notre vie aurait été d’un ennui morne et palpable. « Bon, évidemment, si on avait pu éviter ce petit… Incident, ça aurait été parfait. » Notais-je en haussant les épaules. Tout vient à point à qui sait attendre, et je l’avais compris depuis bien longtemps. Cette garce de Joey avait voulu faire sa maligne, avait prétendu une trêve pour préparer une guerre ; elle devrait en subir les conséquences. Enerver Valentina Jaslang était tout un art, et mieux valait bien réussir son coup : subir les foudres d’une Suédoise en colère n’est jamais très bon, quoiqu’on en dise. Sydney me jeta un regard désapprobateur, consciente d’avoir frôlé la catastrophe au cours de cette fameuse soirée. Seulement, elle avait été assez vive d’esprit pour s’interposer entre cette connasse de Joséphine et moi-même. Elle m’avait volontairement entraîné à l’écart, voulant à tout prix éviter un scandale qui serait venu entacher notre dévotion à ce projet. « Nan mais sérieusement, tu croyais que j’allais la laisser s’en sortir comme ça ? C’est mort. » Lâchais-je d’un ton tranchant, plein d’amertume et de rancœur. On n’humilie pas une doyenne sans en subir les conséquences. « Je pensais plutôt que j’arracherai les yeux de Remy, mais finalement, non. A croire que nos confréries nous importent plus que nos querelles… Ce qui n’est pas le cas de Joey. Je me demande si je ne ferai pas mieux de l’éjecter de la trinité… » Soufflais-je, pensant à voix haute. Ah, Remy, Remy, ma meilleure ennemie. Les choses n’étaient pas au beau fixe entre nous, et ne l’avait probablement jamais été. Je la détestais, elle me détestait, et ça nous allait très bien comme ça. Être en bon terme avec tout le monde, il n’y avait rien de plus chiant et barbant. Adage créé sur mesure, pour ma petite personne. Sydney écarquilla les yeux de surprise, sans doute éberluée d’entendre de tels propos sortir de ma bouche. J’abusais ? Non, pas à mon sens. Dans la vie, tout se paye, et Joey devait l’apprendre. Sydney s’apprêtait à me contredire, mais je l’ai arrêtée d’une main. Pas la peine de t’égosiller chérie, j’ai un avis particulièrement tranché sur la situation, et je ne compte pas revenir dessus. Ta Joey, à mes yeux, ce n’est rien d’autre qu’une pouffe, un cas désespéré qui ne méritait même pas qu’on y accorde une once d’attention. « T’es dure, Valentina. » Murmura Sydney. En guise de réponse, j’ai simplement haussé les épaules. Je n’agissais pas comme cela sans raison ; on récolte ce que l’on sème. Voilà exactement ce que j’allais lui dire, avant que mon portable ne vibre. Surprise, j’ai sursauté. J’ai eu un petit sourire niais en voyant le prénom de Dawson affiché sur l’écran, et ce sourire s’élargit en voyant le contenu du message. Si ça, ce n’est pas un rencard, je ne m’y connais pas. Contente – pour ne pas dire ravie – par cette nouvelle, je n’ai pas tardé à en faire part à Sydney. Elle me taquina quelques instants à ce sujet, puis finit par s’éclipser : elle avait cours. Quant à moi, j’ai rejeté mes longs cheveux blonds en arrière, fermant les yeux un court instant : je me plaisais déjà à imaginer toutes les douces issues qui pourraient suivre notre entrevue. Légère, souriante, j’avais bien conscience d’adopter le comportement d’une adolescente, émue par ses premiers sentiments. Mais qu’importe : je me sentais bien, et ma rancœur pour Joey venait de passer au second plan.

Debout dans ma chambre, j’étais plantée devant mon placard, immobile. J’avais rendez-vous, et je tenais à être habillée en conséquence. Seulement… Qu’est-ce que cela voulait dire ? Je ne savais rien de la surprise de Dawson. Et connaissant le Gamma, il était capable de tout. Du meilleur, comme du pire. J’ai grimacé en repensant à nos dernières rencontres ; toutes n’avaient pas été franchement fructueuses. Mais la palme de la soirée la plus merdique et la plus honteuse de ma vie revenait sans doute à cette fameuse soirée, que j’avais partagé en sa compagnie quelques semaines plus tôt. Au départ, tout avait bien commencé. Nous étions sortis, nous avions ri, … Et puis nous avions décidé d’échouer en boîte, pour clore la soirée en beauté. Grave erreur de ma part, quand on sait dans quels états je suis susceptible de me mettre, dès qu’il s’agit de faire la fête. J’avais bu, beaucoup trop bu, et la fin de soirée avait été profondément humiliante. Je n’avais pas pour habitude de me jeter – littéralement parlant – sur mes proies, mais l’alcool aidant, je n’avais pas hésité une seule seconde. Je voulais Dawson, et j’allais l’avoir. Sauf que finalement… Non. Monsieur s’était révélé être un parfait gentleman, tandis que moi, j’étais passée pour la nymphomane du campus. J’avais été surpris de voir qu’il avait accepté de me reparler, après ce dramatique incident. Il m’avait refroidi, couché – alors que j’étais en larmes, vexée d’avoir été si injustement repoussée – et avait attendu que je m’endorme. Depuis, je me sentais sincèrement redevable, et je ne cessais de m’excuser pour cet écart pitoyable. J’ai soupiré une énième fois, avant d’enfiler une robe noire, classique mais élégante, qui m’arrivait au dessus du genou. J’ai choisi une paire d’escarpins – mes meilleurs amis – qui s’accordaient parfaitement avec ma tenue, puis j’ai attrapé mon sac, et ai rapidement déguerpi : j’étais déjà en retard. M’enfin, comme d’habitude : Dawson devait avoir l’habitude. Je me suis précipitée dans les escaliers, mes talons claquant avec force sur le sol. Alors que j’arrivais en haut, je vis la silhouette familière de Dawson. J’ai esquissé un mince sourire, restant silencieuse, avant d’aller me poster face à lui. Nous restâmes ainsi, face à face, pendant de longues secondes, avant que le Gamma ne rapproche nos deux visages. Douce sensation, que d’avoir ses lèvres posées sur les miennes. Néanmoins, je ne réagissais pas : je m’étais suffisamment humiliée la dernière fois. « Bonsoir. » Soufflais-je, m’éloignant d’un pas. « Désolée pour mon retard… Je suppose que tu as l’habitude, désormais. » Précisais-je en souriant. L’art d’une Bêta : savoir se faire attendre. « Alors, cette surprise ? Ton message a éveillé ma curiosité, je ne te le cache pas. J’ai attendu toute la journée de pouvoir découvrir ce que tu me cachais. » Murmurais-je, les yeux pétillants. Malicieuse, je renouais avec plaisir avec notre proximité. Quand Dawson était dans les parages, tout allait bien.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Be still • Valentina  Empty
MessageSujet: Re: Be still • Valentina Be still • Valentina  EmptyJeu 20 Déc - 14:16

Quelques-fois notre cœur nous mène vers des chemins que l'on n'avait jamais eu l'occasion d'arpenter et il se peut qu'on y découvre des choses merveilleuses, des choses dont on ignorait l'existence. C'était la première fois de ma vie que je ressentais de tels sentiments et je devais bien avouer qu'au premier abord ça fait un peu peur. Malgré ça j'étais heureux et ce n'était pas arrivé depuis longtemps. Valentina avait changé énormément de choses dans ma vie et je lui en serais éternellement redevable, car sans elle je ne serais sans doute plus là aujourd'hui. Lorsque j'étais arrivé à Berkeley, je ne souhaitais qu'une seule chose, pouvoir vivre ma vie loin des gens qui m'avaient fait du mal toute ma jeunesse. Enfaîte j'avais pris la fuite, car j'étais perdu et je ne voulais pas finir comme mon père. C'est pourquoi j'ai fini par tout abandonner, courant aussi vite que possible vers le moyen le plus rapide de quitter ce pays, cette terre qui m'avait maintenu prisonnier bien trop longtemps. Et c'est donc ici que j'avais fini par échouer. Je me rappelle qu'à l'époque j'avais pris l'habitude d'aller admirer le lever du soleil sur la baie, je ne sais pas vraiment pourquoi je retournais sans cesse voir ce magnifique spectacle, mais une chose était sur j'avais rarement vu dans ma vie quelque chose d'aussi beau. Et puis avec le temps mes vieux cauchemars on fini par ressurgir, s'emparant de moi et me faisant voyager dans une des périodes les plus noirs de ma vie. Encore aujourd'hui j'ai peur d'à nouveau sombrer, car même si pour le moment tous se passe pour le mieux dans ma vie, je ne sais pas de quoi est fait demain. C'est pour ça que je suis content d'avoir une femme comme Valentina à mes côtés. Bien sûr pour le moment rien n'est officiel entre nous, nous aimons juste passer beaucoup de temps ensemble, du moins c'est ce que je crois. On verra comment se dessinera la suite, mais mes sentiments pour elle son loin d'être bénin et je pense qu'elle en est clairement consciente. Il ne m'était jamais arrivé d'imaginer le futur en compagnie de quelqu'un, pourtant plus les jours passaient et plus je le voyais en compagnie de Valentina. Vivre à ses côtés étaient semblables à un rêve, mais j'étais bel et bien éveiller. Je ne savais pas trop ce que je devais penser de tous ça, mais lorsqu'elle me prenait la main toutes ces appréhensions s'évaporaient et mon cœur battait toujours un peu plus vite. « Y a pas de soucis, le principal c'est que tu sois là. » Lorsqu'elle était à mes côtés je ne pouvais m'empêcher de lui sourire. Enfaîte elle illuminait en quelque sorte ma vie à Berkeley et étant donné que celle-ci n'était pas tout le temps rose, elle était un peu mon rayon de soleil. Je ne savais pas ce que je serais devenu sans elle à mes côtés, dernièrement j'avais dû passer tellement d'épreuve que j'avais souvent été sur le point de tout abandonner, mais elle avait été là, me relevant sans cesse. C'est pourquoi aujourd'hui je lui devais tant. Bien sûr elle ne voulait rien en savoir, mais je ne lui laissais pas tant que ça le choix. « A oui la surprise. » Je ne savais pas comment j'allais m'y prendre pour lui annoncer tout ce qui me trottait dans la tête depuis quelques temps. Et puis il y avait aussi tout ce que j'avais sur le cœur. J'étais réellement un cancre dans toutes ses choses là et puis je n'avais jamais ressenti autant chose pour quelqu'un. Si je voulais réussir mon coup je devais l'emmener dans un endroit qui me semblerait familier, qui me mettrait en quelque sorte en confiance. Regardant aux alentours j'aperçus l'escalier de secours et j’eus soudain une excellente idée. Enfaîte ce n'était pas la première fois que j'imaginais Valentina m'accompagner sur ce petit coin de paradis. « Tiens suis moi, je suis certain que ça va te plaire. » L'attrapant par la main je l'entraînais à ma suite dans l'escalier, escaladant les marches une par une. De temps en temps, toujours avec un grand sourire je me retournais pour voir son expression. Sa main contre la mienne me procurait un sentiment de chaleur et à l'avant dernier palier je ne pu m'empêcher de m'arrêter pour l'embrasser de nouveau, cette fois à l'abri des regards inquisiteurs. Nous étions en quelques sortes les dernières personnes existants encore sur cette planète. J'aimais sentir sa proximité, son corps contre le mien et surtout ses lèvres plaquer aux miennes. J'avais la sensation de redevenir un ado éperdu d'amour pour sa bien aimée et bizarrement je trouvais cela excitant. Relâchant l'étreinte je poursuivis. « Je ne sais pas si tu as déjà eu l'occasion de monter là ou on va, mais je t'assure que ça vaut le détour. » Continuant l'ascension, nous arrivâmes rapidement devant une lourde porte qui par magie n'était pas fermé. L'ouvrant sans peine je dévoilais enfin à Valentina l'endroit où je l'avais mené. Il s'agissait du toit, la même ou il m'arrivait régulièrement de venir pour réfléchir.

« Tiens mets ça. » Cette fois la nuit était belle et bien tombée et il faisait plutôt frisquet, j'enlevais donc ma veste je l'enfilais autour des épaules de la jolie blonde. D'ici ou pouvait voir absolument tout le campus et de nuit il n'y avait surement rien de plus beau. Les fêtes de fin d'années arrivaient rapidement et l'université avait été totalement redécorée en l'honneur de Noël. « Alors qu'est-ce que t'en penses ? » Je ne savais absolument pas ce qui pouvait se passer dans la tête de Valentina en ce moment même et je devais bien avouer que le stress était entrain de monter. Ce que je comptais faire revenait un peu à sauter la tête la première du toit ou l'on se trouvais. Malgré la vue magnifique qui se trouvait face à nous je n'arrivais pas à détacher mon regard d'une autre chose qui me semblait tout aussi magnifique. Mes yeux étaient rivé sur elle et pour une raison inconnue j'étais heureux, véritablement heureux. Valentina m'avait fait ressentir des sentiments dont j'ignorais tous, mais surtout elle m'avait fait tomber amoureux et à présent je ne rêvais plus que d'une seule chose, resté longtemps à ses côtés. Je ne savais pas comment cette soirée allait se terminer, mais je voulais continuer à ressentir ce bonheur qui faisait tant battre mon cœur. « Valentina. » Il était venu le temps des confessions et j'espérais du plus profond de mon être, que tout allait bien se passer. « Enfaîte si je t'ai fait venir ici c'est que j'aurais quelques trucs à t'avouer. » Toujours souriant, j'avais tous de même du mal à soutenir son regard. Because i love you
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Be still • Valentina  Empty
MessageSujet: Re: Be still • Valentina Be still • Valentina  EmptyDim 30 Déc - 23:33


Mes talons claquaient avec régularité sur le sol du bâtiment, alors que je calmais la cadence en arrivant au dernier étage. J’avais beau être pressée et impatiente, il était cependant hors de question que mon rencard me voit arriver les joues rosies par l’effort, les cheveux en bataille, et l’air pressé : je voulais avoir un minimum de classe. Après tout, on est une Bêta ou on ne l’est pas. Je profitais des quelques marches restantes pour passer une main hâtive dans mes cheveux, alors que mon cœur commençait à battre un peu trop fort au creux de ma poitrine. J’ai tiqué, grimaçant à l’idée que celui-ci puisse être entendu par une tierce personne. Intérieurement, je me maudissais pour cet aveu de faiblesse : j’avais l’impression d’être une adolescente ridicule, qui court retrouver son prince charmant, parce que celui-ci a fait un premier pas plutôt dans la journée pour lui proposer un rendez-vous. J’avais de nouveau dix-sept ans, pour le meilleur et pour le pire. Mais avant même que les doutes ne commencent à s’emparer de moi, j’ai aperçu la silhouette de mon prince charmant. Et en une fraction de seconde, j’ai tout oublié. Absolument tout.

« Tu ne pensais tout de même pas que j’allais te poser un lapin ? » Demandais-je en fronçant légèrement les sourcils, suspicieuse. J’avais beau être une Bêta, j’étais un minimum loyale. De plus, quand je prenais des engagements, je mettais un point d’honneur à les respecter : j’avais répondu favorablement à Dawson, il n’avait donc aucun souci à se faire. « Tu me vexerais presque, tiens. » Déclarais-je, faussement sérieuse, la mine boudeuse. Mais l’instant d’après, alors que le Gamma plongeait son regard dans le mien, je ne pus m’empêcher de lui faire un grand sourire. Moi, lui faire la gueule, à lui ? Même pas en rêve. Je l’appréciais sincèrement : à vrai dire, je l’appréciais même un peu trop. Ce qui n’était pas son cas, vu la façon dont il m’avait repoussé, quelques semaines plus tôt. J’étais bourrée, j’avais profité de mon état d’ivresse – et de mon manque de discernement – pour tenter ma chance. Bilan des courses ? Echec cuisant, fierté brisée, et humiliation suprême. J’avais dû essuyer un refus. J’avais bien tenté de faire profil bas : après cette fameuse soirée, j’avais évité le Gamma, de toutes les manières possibles. Mais il était revenu vers moi et, trop aveuglée par mes sentiments, je m’étais précipitée dans ses bras. Naïve que j’étais.

S’il y avait bien un adjectif qui semblait avoir été inventé pour moi, c’était bien « impatient ». Il me caractérisait à la perfection, et résumait parfaitement mon attitude. A peine nous étions-nous retrouvés, je réclamais déjà ma surprise. Beaucoup pensait – peut-être à juste titre – que je n’étais rien d’autre qu’une gamine gâtée, qui avait l’habitude d’avoir tout ce qu’elle voulait, quand elle le voulait. A bien des égards, je ne pouvais que le reconnaître : mon père s’était toujours plié en quatre pour me faire plaisir, et à sa façon, il avait entretenu mon impatiente, et mon habitude d’avoir tout ce que je désirais. Cependant, j’avais bien vite appris, souvent à mes dépends, qu’il ne suffit pas de claquer des doigts pour obtenir ce que nous convoitons. Ma mère, mon demi-frère, et puis Dawson : mes échecs les plus secrets, les plus blessant. « D’accord. » Murmurais-je, intriguée par tant de mystère. Moi qui m’attendais à un cadeau, je me trouvais bien démunie. Je me suis pourtant laissée guider par la main douce et chaleureuse de mon ami ; j’étais en totale confiance quand j’étais à ses côtés. Et dès l’instant où nos doigts s’entrelacèrent, je perdis toute notion de rationalité. Il n’y avait plus que lui, moi, nous. Je me fichais que l’on puisse être croisés par une tierce personne ; qu’importent nos confréries opposées, nous étions si bien assortis l’un à l’autre. « Non, jamais ! Lieu parfaitement inconnu pour moi. Bien joué. » Déclarais-je avec un petit sourire amusé, alors que nous grimpions des escaliers vétustes. Je devenais sans peine que Dawson m’emmenait sur le toit du bâtiment de confrérie, et j’en étais ravie. J’étais un peu près certaine que nous serions seuls, et que personne ne viendrait nous déranger, une fois là-haut. Nous serions seuls au monde.

« Un gentleman ! » M’exclamais-je, tout sourire, alors que Dawson posait sa veste sur mes épaules nues. J’ai fait quelques pas en direction de la balustrade, pour pouvoir contempler l’ensemble du parc de Berkeley. « C’est devenu tellement rare. » Lâchais-je, évasive, alors que mes doigts serraient le col de la veste à l’instant où un coup de vent se fit sentir. En bas, quelques élèves se pressaient de rentrer dans le pavillon ; d’autres avançaient vers la sortie, visiblement décidés à profiter de leur soirée. Des éclats de rire se répercutaient dans l’air, puis la voix de Dawson vint briser ce silence. « C’est vraiment très beau. » Murmurais-je en me retournant vers lui. J’appuyais mes coudes contre la balustrade, avant d’enchaîner : « Merci de m’avoir amenée ici. C’était une excellente idée. » Surtout vu la période. En effet, pour les fêtes de fin d’année, l’université avait été décorée. Rien de bien folichon, mais suffisamment pour instaurer un esprit plus gai, plus festif. Autrement dit, un esprit en totale contradiction avec celui de notre doyen préféré. A nouveau, je me suis détournée du Gamma pour contempler la vue. Si nous avions été dans un autre état d’esprit, dans une autre situation, j’aurais profité du moment présent pour tenter de le séduire, une fois de plus. Mais les sentiments sincères que je ressentais à son égard m’empêchaient toute nouvelle tentative d’approche : je craignais trop un autre refus, un autre rejet. J’avais peur que ces fameux sentiments finissent par entacher, puis détruire la douce relation que nous partagions à l’heure actuelle. Et pire que cela : j’avais peur de souffrir, encore. J’ai baissé les yeux un instant, dépitée par ma propre faiblesse. Depuis quand ne m’étais-je pas mise dans un état pareil à cause d’un homme ? Des semaines, des mois, des années peut-être. Le premier – et dernier – homme dont j’étais tombée amoureuse avait été Lenny. On voyait où tout cela nous avait mené. Le Gamma me fit sortir de ma léthargie, à l’instant où il m’interpella. « Oui ? » Répondis-je en me retournant vers lui, surprise par ce ton si solennel. « Je t’écoute. » Lâchais-je en hochant la tête, désormais un peu inquiète. Qu’avait-il à m’annoncer pour être si prudent ? Je me méfiais des grands discours des hommes ; ça n’avait jamais été porteur de bonnes nouvelles, en ce qui me concernait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Be still • Valentina  Empty
MessageSujet: Re: Be still • Valentina Be still • Valentina  EmptyLun 14 Jan - 18:24

Une légère appréhension c'était emparé de moi et je ne savais plus trop comment la gérer. Enfaîte cela faisait bien longtemps que je n'avais plus ressentit une telle sensation et je devais bien avouer que cela me faisait un peu peur. Enfaîte j'étais totalement effrayé, mais je devais aller jusqu'au bout des choses, lui dire tout ce que j'avais sur le cœur et puis après tous c'était moi qui l'avais amené ici. Malgré tous, lorsque j'avais imaginé cette scène dans ma tête, j'avais pensée qu'il m'aurait été plus facile de tout déballer, de tous lui dire et j'espérais du plus profond de mon cœur que sa réaction serait identique à celle que j'avais rêvée. Enfaîte c'était ça qui me faisait le plus peur et pour le moment je ne savais absolument pas comment le gérer. Valentina avait été pour moi une révélation, une chose que j'avais attendue et qui m'a permis d'avancer dans la vie, car il y a maintenant des années j'avais perdu tout espoir d'être un jour heureux. Pourtant, c'était bel et bien la sensation qu'elle me procurait. Malgré tous de nombreux doutes m'envahissaient, car même si je ressentais de telles choses pour elle, je n'avais pas la moindre idée de-ce que elle pouvait ressentir à mon égard. Si ça se trouve je fonçais droit dans un mur. Bien sûr il y avait des signes qui me faisaient penser que de son côté je n'étais pas non plus qu'un simple plan cul régulier, du moins c'est ce que je pensais. J'avais envie que cela marche, je voulais vraiment qu'il se passe quelque chose entre elle et moi, quelque chose de grand, un truc qui resterait à jamais dans nos mémoires. Plus j'y pensais et plus j'étais impatient de tous lui avouer, pourtant je n'y arrivais pas. Du moins je n'étais vraiment pas douer pour ça, alors il fallait que je surmonte toutes mes peurs et que pour une fois dans ma vie, je prenne les choses en mains. « Oui je trouve aussi. » La vue qui s'étendait à nos pieds étaient l'endroit de Berkeley que j'affectionnais le plus, il m'arrivait souvent de venir ici pour réfléchir et j'étais content de voir qu'il lui plaisait également. Peut-être était-ce un signe. « Il n'y a pas de quoi. » Un léger sourire au coin des lèvres, je la regardais entrain de fixer le magnifique panorama qui lui faisait face. Valentina était une magnifique jeune femme et je pense que très peux d'hommes dans ce monde peuvent résister à son charme fou. Pourtant, quand je la regarde ce n'est pas son physique qui m’éblouis le plus, mais la lueur qui brille dans ses yeux lorsqu'elle est heureuse. Cette même lueur qui rayonnait en ce moment même. Dernièrement on avait vécu des histoires assez particulières, mais c'est ce qui faisais notre force, du moins c'est ce que je pensais. « Voilà, enfaîte ... » Je n'y arriverais pas, j'avais bien trop la trouille pour ça. Je ne savais pas par ou commencer, ni même quoi lui dire, pourtant il faudrait bien que je le fasse, sinon elle me prendrait sans doute pour un fou. « Tu sais que ... que dernièrement on a vécu pas mal de trucs tous les deux et je dois te dire que cela faisait très longtemps que je n'avais pas passé d'aussi bon moment en compagnie de quelqu'un. » Enfaîte cela n'était jamais arrivé, Valentina m'avait permis de sortir de la drogue et de revivre en quelques sortes. D'ailleurs je ne sais pas où j'en serais sans elle aujourd'hui. « Enfaîte je ressens pour toi quelque chose de bien plus fort, je crois bien que je suis entrain de tomber amoureux d'une fille super et pour tout avouer j'y suis pas habitué. » J'avais quand même réussi par vider mon sac, par contre je ne savais absolument pas comment elle allait le prendre. Lorsque j'avais imaginé cette scène tous c'était bien passé, mais à présent ce n'était plus du domaine du rêve, mais de la réalité.

Il était dur de rester de marbre lorsqu'on annonce une chose pareille et je ne pu m'empêcher de me tourner vers le vide et d'agripper la rambarde de sécurité. Lorsque j'étais petit ma mère m'avait appris à fixer des points lorsque cela n'allait pas. Je ne sais pas pourquoi, mais elle me disait que ça pouvait t'aider dans certains cas et aujourd'hui surement plus qu'un autre. Ce n'est qu'après une ou deux minutes que je repris mes esprits, Valentina elle était toujours là, ce qui était plutôt bon signe, enfin c'est ce que j'espérais. « Du coup j'aurais voulu te demander si ça te dirait qu'on officialise la chose ? Enfin tu sais qu'on sorte ensemble en quelque sorte. » En m'écoutant j'avais envie de m'étrangler, j'avais l'impression d'avoir à nouveau quinze ans et que tout ce que je disais avait l'air vraiment débile, du moins c'est ce que je pensais. Lorsque j'avais imaginé cette scène ce n'était pas comme ça que j'avais vu les choses, mais bon à présent que c'était fait je ne pouvais revenir en arrière. Plongeant dans ses yeux j'essayais de savoir ce qu'il se passait dans sa tête, mais il n'y avait pas moyen, je n'avais aucune idée de comment elle allait prendre la chose. Bien j'espère, car pour tout dire dans mes rêves je n'avais jamais choisie l'option du non, du refus. Pourtant, c'était quelque chose qui pouvait se passer et je n'y étais absolument pas préparé. Déballer tous ça n'était peut-être pas la meilleure des solutions, mais je n'en pouvais plus, c'était comme vivre au bord du vide. « Je sais que j'ai l'air d'un crétin à te demander un truc pareil et que tu mérites surement mieux, mais je ne me suis jamais sentis aussi bien alors ... » Alors il fallait que ça marche. De nouveau souriant je me tournais vers le soleil couchant, admirant à nouveau la vue qui s'étendait à nos pieds. Je ne souhaitais plus que tanguer aux accents de l'extase.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Be still • Valentina  Empty
MessageSujet: Re: Be still • Valentina Be still • Valentina  EmptyVen 18 Jan - 12:50

Accoudée à la rambarde, les yeux perdus dans la contemplation de l’université, je me demandais bien quel était le but de cette rencontre, qui plus est sur le toit de l’université. Parce que je n’étais pas idiote : il y avait forcément une raison pour que le Gamma m’entraîne ici, à l’abri des regards, loin des oreilles indiscrètes. Habituellement, nous nous retrouvions à la cafétéria, dans la chambre de l’un ou l’autre, ou dans un quelconque lieu de San Francisco. Mais là, Dawson m’avait entraîné dans un coin reculé, comme pour nous enfermer dans une bulle. Ce moment semblait déconnecté de toute réalité, de tout temps. Seuls au monde, voilà ce que nous étions. Cependant, j’évitais de me poser trop de questions. En effet, dès lors où je sentais que je ne maîtrisais pas la situation, au moins partiellement, j’avais tendance à m’inquiéter et à paniquer. Par chance, Dawson ne se sentait pas d’humeur à instaurer un quelconque suspense – pour mon plus grand plaisir. Intérieurement, je trépignais d’impatience de savoir le pourquoi du comment, espérant secrètement qu’il ferait un pas vers moi. Notre relation était à la fois étrange et complexe, mais une chose était sure : j’appréciais sa compagnie, et ce, plus que de raison. C’est d’ailleurs cet élément qui m’avait poussé à faire un pas vers lui – ou plutôt un flop, en l’occurrence – alors que mon état d’ébriété était particulièrement avancé. Avec douceur et gentillesse, il m’avait repoussé, puis ramené, et couché. Dire que je l’avais mal vécu relevait de l’euphémisme : en réalité, j’avais été profondément blessé. Depuis quand les hommes résistaient à Valentina Irina Jaslang ? J’avais l’habitude d’avoir toutes les cartes en main, d’être maîtresse du jeu, d’obtenir ce que je désirais. Gâtée, moi ? Si peu, si peu. Désormais retournée vers le Gamma, les coudes toujours posés sur la rambarde, je le fixais d’un regard intense. Qu’il parle, qu’il parle : ma curiosité était plus qu’éveillée. « Oh. » Soufflais-je, un peu surprise par cette révélation. Je m’attendais à tout… Sauf à ça. Evidemment, j’avais espéré mieux, j’avais espéré plus. Mais bon, c’était toujours ça de pris : je n’allais pas m’en plaindre. « Merci. » Finis-je par murmurer, un peu déroutée par ses propos. « Tu sais, moi aussi j’aime passer du temps en ta compagnie et on… » Continuais-je avant de m’interrompre, devant la main à peine levée de Dawson. Apparemment, il n’en avait pas fini avec sa tirade, et je devais l’écouter jusqu’au bout. Soit, qu’il enchaîne dans ce cas. Mais la suite de ses révélations me laissa béate. Hébétée. Surprise. Sur le cul. Consternée. Tout à coup, moi qui étais pourtant bavarde, je ne savais plus quoi dire, plus quoi faire. J’étais là, face à lui, étonnée. Et le silence s’installa, pour quelques longues secondes. Incapable de réagir – que ce soit physiquement ou verbalement – j’ai simplement observé les mains du Gamma se poser sur la rambarde de sécurité, celle-là même à laquelle j’étais accoudée. J’attendais qu’il réagisse, qu’il dise quelque chose, vu que moi, j’en étais tout bonnement incapable. Les mots qui suivirent me firent légèrement sourire. Ce qui était une bonne nouvelle, en soit : cela signifiait que j’étais enfin remise de mon état de choc. « J’ai l’impression d’être au collège. » Murmurais-je, légèrement amusée. Son regard croisa le mien, mais je ne pus pas supporter très longtemps cet échange silencieux. Rapidement, mes yeux balayèrent le sol, signe évident que j’étais mal à l’aise. « Je… Tu m’as repoussé. » Finis-je par répliquer, toujours sans relever la tête. Intérieurement, je me suis maudite d’avoir ressorti cette histoire vieille de quelques semaines. Mais mes paroles avaient dépassé mes pensées, et étaient sorties toutes seules. J’avais envie de me filer une paire de claques pour avoir été si idiote. Je n’avais pas idée de venir gâcher un moment pareil. Il venait de m’offrir tout ce dont je rêvais sur un plateau d’argent, et moi, je remettais ça sur le tapis. Ou plus exactement, je l’évoquais librement pour la première fois. « Tu te souviens ? Il n’y a pas si longtemps, tu m’as repoussé. » Répétais-je, osant cette fois-ci relever la tête vers le Gamma. « Pourquoi ? » Demandais-je, franchement mal à l’aise. Pour être tout à fait honnête, je ne comprenais pas la réaction du Gamma. En mon for intérieur, je me demandais si je n’étais pas en train de me faire avoir. Je ne comprenais pas son revirement de situation, son brusque changement de comportement. Je voulais des explications ; je voulais comprendre. « Après tout, ce n’est pas si vieux. Qu’est-ce qui a provoqué un tel retournement de situation ? » Demandais-je à voix basse, bien décidée à comprendre où tout cela allait nous mener. Je n’étais pas fermée à sa proposition – bien au contraire, j’étais ravie – mais avant tout, j’avais besoin de clarifier ce point.

J’ai légèrement secoué la tête, esquissant un pas vers lui. Les doigts pâles de ma main droite se posèrent sur son avant-bras, afin d’être sure de capter son attention. « Ne dis pas ça. » Dis-je d’une voix douce, un petit sourire timide aux lèvres. Je tenais à le rassurer, à lui montrer qu’il avait bien fait. En faisant un premier pas vers moi, il avait tout à gagner, mais rien à perdre. A nouveau, j’ai fait un pas vers lui, me glissant entre la rambarde de sécurité et le corps du Gamma. J’ai posé mon front contre son épaule, alors que mes bras venaient timidement entourer sa silhouette. « Timide » : voilà bien un adjectif qui ne me correspondait pas, ou alors en de très rares cas. En l’occurrence, ce moment précis pouvait parfaitement être rangé dans la catégorie rare cas : je n’étais pas du genre à étaler ni mes sentiments, ni ma vie privée. « Ça me ferait très plaisir d’officialiser, comme tu dis. » Soufflais-je à voix basse, sans relever les yeux. Je me demandais ce que ceci allait changer, dans mon quotidien. Est-ce que Lenny allait se manifester, ou allait-il me laisser vivre sans moufter ? Je pensais à Cameron, qui allait se réjouir pour moi. Je pensais aux ragots, qui ne tarderaient pas à circuler. Mais je m’en foutais. Complètement. Je me sentais bien, et ça, c’était bien plus important que tout le reste.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Be still • Valentina  Empty
MessageSujet: Re: Be still • Valentina Be still • Valentina  EmptyMer 23 Jan - 20:06

Je ne voulais en aucun cas la perdre, mais je ne souhaitais plus faire semblant, faire semblant de ne rien ressentir de plus intense à son égard. Car au fur et à mesure que le temps passait, je tombais à chaque fois un peu plus amoureux de cette femme. Cela pouvait paraitre quelque peu égoïste d'agir de cette façon, mais j'étais persuadé que derrière tous ça se cachait quelque de plus grand, quelque chose de plus intense et j'espérais ne pas me tromper. Si jamais c'était le cas, il ne me restait plus qu'à tourner les talons et disparaitre à jamais de la vie de cette jolie blonde. C'était en quelque sorte de la lâcheté, mais je ne pourrais supporter de la voir chaque jour au bras d'un autre. Bien sûr tout ça ne serait que dans le pire des cas et pour le moment elle restait muette à mes avances, muette à mes phrases. J'avais la terrible sensation que mon cœur allait finir par se rompre et je ne savais plus quoi faire, j'étais totalement désemparé face à la situation alors que c'était bel et bien moi qui avait organisé ce rendez-vous. Pour s'ajouter à tous ça, il y a quelques jours de ça j'avais reçu un appel de ma sœur, une sœur que j'avais décidée de perdre de vu il y a des années. Même lorsque j'étais retourné en Australie cet été je n'étais pas allé la voir. Enfaîte entre nous cela avait toujours une relation très particulière, surement du à cause de la mort de notre mère. Nous n'avons jamais été très proche, c'est peut-être parce qu'elle est plus jeune que moi et que lorsque nous étions enfant je passais le plus clair de mon temps à l'éviter. Du moins c'est ce qu'elle m'a reproché le jour où j'ai quitté la maison et je dois bien avouer qu'elle avait raison. C'est également ce jour là que je l'ai vu pour la dernière fois. Mais pourtant elle a fini par me retrouver et je ne sais absolument pas comment elle a fait, car le reste de ma famille m'a totalement renié et je ne peux leur en vouloir, car je les déteste à peu près tous. Du coup ça m'a fait un peu bizarre de l'entendre de nouveau, mais cela m'a fait du bien et j'espère qu'un jour on finira par se retrouver. Au loin on pouvait encore apercevoir le golden bridge et je ne pouvais m'imaginer quitter encore une fois cette ville sur un coup de tête. Pourtant cela m'arrivait encore et si Valentina ne voulait pas de moi, c'était peut-être quelque chose que je ferais, mais cette fois ce serait avec un léger pincement au cœur. « Je crois que j'étais encore meilleur que ça au collège, on dirait que j'ai perdu un peu de niveau. » Elle avait fini par répondre et même si ce n'était pas ce que j'attendais j'étais content de voir qu'elle avait retrouvé l'usage de la parole. Je n'avais jamais agis comme ça avec une femme et on dit souvent que toutes les premières fois font peur, pourtant plus le temps avançait et plus le stress retombait. Ce n'est qu'une fois qu'elle reprit la parole que je compris ou était le malaise et je me mis à sourire, c'était nerveux, car je comprenais enfin pourquoi elle avait été distante à mon égard pendant un petit moment. « Je ne t'ai pas repoussé, je ne voulais juste pas profiter de toi alors que t'étais bourré. » Cela n'avait jamais dans mes habitudes et cela ne le serait jamais, car cela provoque toujours des emmerdes et dernièrement j'avais tous fait pour m'en éloigner. « Et puis souviens toi je ne t'ai pas totalement repoussé étant donné que je t'ai embrassé avant que tu t'endormes. » Elle avait dû oublier ce détail et j'avais préféré ne pas revenir dessus étant donné que je pensais que c'était pour ça qu'elle avait été distante. J'avais beau bien la connaitre je savais pertinemment qu'elle avait du mal avec ses sentiments, alors pour moi cela aurait comme avancée en terre inconnue. « En tout cas je suis désolé si tu l'as pris comme ça, ce n'était pas du tout ce que je voulais. » Enfaite ce que j'aurais voulu c'était tout le contraire et j'espérais l'obtenir.

Me postant de nouveau face au paysage je fus surpris de la voir s'immiscer entre moi et la rambarde. Finalement peut-être que j'avais eu raison d'agir ainsi et j'étais content de voir qu'entre nous ce n'était finalement pas qu'une belle amitié. Posant mon menton au creux de son cou je passais une de mes mains sur ses hanches et laissait mes yeux vagabonder au loin, écoutant ce qu'elle avait à me dire. C'était notre moment, celui dont on se souviendrait longtemps, celui qui nous appartenait, à nous rien qu'à nous. J'aimais la sentir contre moi, c'était une sensation indescriptible et je ne voulais pas que cela s'arrête. « Alors à partir d'aujourd'hui on dirait bien que j'ai une petite copine. » Murmurais-je à son oreille. L'embrassant dans le cou je redressais la tête et fixait de nouveau le point que n'avais cessé de fixer quelques minutes auparavant.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Be still • Valentina  Empty
MessageSujet: Re: Be still • Valentina Be still • Valentina  EmptyMer 23 Jan - 21:55

corbeille
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Be still • Valentina  Empty
MessageSujet: Re: Be still • Valentina Be still • Valentina  Empty

Revenir en haut Aller en bas

Be still • Valentina

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Ana-Thaïs De Valentina vu par ...
» you're about to get your ass kicked (silver + valentina)
» that all ends when i'm with you. ~ isay&valentina
» Plan B ♣ Valentina
» i'm gonna tell you something you don't want to hear • KENZO&VALENTINA

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-