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Forgiving men is so much easier than forgiving women ✘ [HUNTER & JILLIAN]

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MessageSujet: Forgiving men is so much easier than forgiving women ✘ [HUNTER & JILLIAN] Forgiving men is so much easier than forgiving women ✘ [HUNTER & JILLIAN] EmptyVen 9 Nov - 19:06

    Ses yeux clairs étaient cachés par intermittence par ses battements de cils nerveux. Elle fouillait nerveusement parmi les documents de son porte-vue pour se donner une contenance, mais l'efficacité de cette technique ne se révélait guère. Jillian savait qu'il allait passer par ce couloir, comme tant d'autres élèves. Elle l'y avait déjà croisé mais n'avait pas encore trouvé le courage de lui parler. Lui ne l'avait sans doute même pas remarqué, la foule d'étudiants pouvant se montrer plutôt dense aux heures de pointe. La jeune femme avait longtemps réfléchi au meilleur moyen de l'aborder, elle avait d'ailleurs eu des mois pour s'inventer mille et un scénarios. Elle devait avoir le temps de lui dire ce qu'elle avait à lui dire, rien de plus, rien de moins, faire planer le doute et si possible éviter de se faire rejeter de manière trop agressive, mais ce n'était heureusement pas le genre d'Hunter. Elle avait finalement opté pour le procédé le plus vu, le plus revu, le plus exploité dans les séries américaines et autres films à l'eau de rose. En grand romantique, son ami devrait avec un peu de chance ne pas soupçonner la véracité de cette bienheureuse coïncidence. Oui, la jolie Jillian comptait purement et simplement heurter brutalement sa cible à l'angle du couloir, et faire tomber ses notes d'histoire de la diplomatie. Il ne partirait tout de même pas sans l'aider à tout ramasser... non ? Au pire, elle pourrait elle aussi s'écrouler à terre, il chercherait tout de même à la relever. Hunter était un gentleman, et même en colère contre elle... Chassez le naturel, il reviendra au galop disait-on. Il jouerait son rôle de gentil garçon bien élevé, elle aurait le temps de s'expliquer clairement, et de lui donner matière à réfléchir. Rien de bien compliqué. Elle allait tâcher de ne pas s'attarder trop longtemps tout de même, son cours d'arabe l'attendant cinq minutes plus tard. Un coup d'oeil à sa montre, un mordillement de lèvres anxieux. Hunter. Hunter, Hunter, Hunter. Trop de temps passé, trop de temps gâché. Les élèves commencèrent à envahir l'étroit corridor. "Oh Hunter. Jamais je n'aurais cru te revoir un jour"; "Jillian, je t'ai tant aimé. J'ai souffert tu sais." ;"Pardonne-moi je t'en supplie. Nous pouvons tout recommencer". Et là, ils tombaient dans les bras l'un de l'autre, s'embrassant d'un baiser langoureux et passionné, alors que les violons entamaient leur mélodie et qu'une pluie de pétales de roses venaient à les noyer de bonheur. Un rire fébrile la secoua, ce qui lui valut quelques regards doutant apparemment de sa santé mentale. Cela ne leur ressemblait tellement pas. Ils n'avaient jamais été comme tous ses autres couples, cherchant perpétuellement à afficher leur amour. Ils ne s'embrassaient pas à tous les coins de rues, ils ne s'harcelaient pas de messages pour se déclarer leur flamme chaque fois qu'ils passaient plus de deux heures séparés. Pour tout dire, ils se disaient rarement je t'aime. Mais ce n'était pas pour autant que leur relation était vide de sens. Fondée sur des bases malsaines, peut-être, mais... sincère. Ne restait plus qu'à en convaincre Hunter.

    Elle jeta un oeil au couloir qui faisait angle avec le sien. Pourquoi ne percevait-elle pas son visage si reconnaissable ? Jillian fronça les sourcils, plissa les yeux, et discerna enfin parmi les étudiants celui qui avait été à elle un temps. Non son coeur ne battait pas la chamade, non elle n'avait pas de papillons dans le ventre. Mais elle devait bien reconnaître que le voir lui donnait un sentiment euphorisant, un peu comme si elle avait abusé de la tequila avant de se rendre à son cours d'arabe. Allez. Ce n'était pas bien dur. A trois, elle tournait à l'angle, et lui fonçait dedans. Simplissime. Un. Ils s'étaient rencontrés un 1er Mai. Elle s'en rappelait encore. Deux. Deux verres de vin blanc, n'étaient-ce pas ce qu'ils avaient pris au restaurant avant de se décider à aller s'amuser un peu et finalement entamer leur désastreuse relation ? Trois. Elle aurait aimé que quelques autres réminiscences puissent éclore dans les lagunes de sa mémoire, mais ses pas l'avaient conduit d'elle-même, et, les yeux rivés sur ses fiches... Aïe. AIE ! Fallait croire que le petit Brythe-Flanders était plutôt pressé. La chute avait été si rapide que nul n'avait pu en admirer la grâce, la beauté de ce levé de jambes accompagné de la pluie de feuilles couvertes des pattes de mouches de la jeune femme. Ce n'était pas des pétales de roses mais on s'en approchait. Des rires s'élevèrent cependant, éclats de gaieté dans le brouhaha ambiant. Quelques élèves s'approchaient, des mains se tendaient, elle ne parvenait pas à discerner celle qu'elle attendait. Jillian garda quelques secondes les yeux fermés, le temps de prendre ses esprits. Sa cheville s'était tordu violemment. Elle entrouvrit une paupière. Ou plutôt, écarquilla les yeux devant l'ampleur du spectacle. Mon Dieu quelle horreur. Elle retira vivement sa chaussure, et eut l'occasion d'admirer sa pauvre et innocente petite cheville. Elle avait doublé de volume, et ne semblait pas espérer rentrer un jour dans le soulier à talons qu'elle venait de quitter. « Ça va, tu ne pouvais pas faire attention ? » demanda-t-elle sans pour autant adopter un air hargneux, sa voix étant bien incapable de se moduler pour ce genre d'intonations. Jill ne s'énervait que très rarement, et cela ne risquait pas de lui arriver maintenant qu'elle s'était rappelée à qui elle s'adressait. « Hun... Hunter ? » Mon Dieu. Elle y était. Ses yeux clairs de baissèrent d'eux-mêmes, alors que le rouge lui montait aux joues. Elle y était.
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MessageSujet: Re: Forgiving men is so much easier than forgiving women ✘ [HUNTER & JILLIAN] Forgiving men is so much easier than forgiving women ✘ [HUNTER & JILLIAN] EmptyDim 11 Nov - 16:12

There is no love without forgiveness, and there is no forgiveness without love.
C'est dans un dernier rire nerveux que le jeune homme quitta son dortoir de fortune, tandis que ses colocataires improvisés lui lançaient un dernier "à plus tard" avec un entrain limité. Une fois sorti, il ne manqua pas de lâcher un long soupire de soulagement tant la tension était palpable à l'intérieur. Il fallait dire que vivre sous le même toit que quatre inconnus on ne peut plus différents les uns des autres s'était avéré aussi compliqué que de dormir non loin de son ancienne petite amie. En effet, les rapports qu'il entretenait avec Eden n'étaient pas des plus simples, et ce depuis leur douloureuse et atypique séparation quelques années plus tôt. Leurs retrouvailles à Berkeley s'étaient avérées aussi étranges que ne l'avaient été les raisons de leur éloignement. Quoi qu'il en soit, avec la peu glorieuse soirée organisée par les Omegas qui s'était avérée être un terrible fiasco, Hunter n'avait que peu de temps pour profiter d'une intimité qui lui était pourtant vitale. Et pourtant, malgré toutes les conditions réunies qui n'auraient pu que le des plus grognons - ce qui finalement aurait été plus que justifié - il tentait de prendre cela avec une certaine philosophie. Il y avait bien pire que ça dans la vie, non ? Son remède pour échapper à cette colocation compliquée n'était pas si déplaisante, puisqu'il se contentait de passer plus de temps à l'extérieur qu'il ne le faisait d'habitude. Plus de révisions dans sa chambre, mais quelques passages à la bibliothèque. Après tout le campus disposait certains avantages, alors autant en profiter. L'habituelle sonnerie retentit bientôt, libérant les étudiants de leurs cours respectifs. Hunter s'échappa de sa salle et se fondit bientôt à la masse des étudiants qui grouillaient dans les couloirs, quittant son cours d'anglais pour un autre d'espagnol. Passer son temps à étudier différentes langues pouvait parfois s'avérer perturbant, tant il était frustrant de devoir se séparer des habitudes d'un langage pour rentrer dans une autre. Si d'autres étudiants s'en montraient agacés, lui avait un moyen imparable pour se mettre rapidement dans le bain : il écoutait, et ce avant le cours concerné, une chanson dans la langue qu'il s’appétait à étudier. Une astuce certes banale, mais furieusement efficace. Son sac sur son épaule et un écouteur dans l'oreille, le jeune homme progressait sans trop de difficultés dans l'interminable couloir de l'université. Mais c'était sans compter sur la maladresse congénitale d'une certaine imprudente, qui le percuta de plein fouet avant de se retrouver bien vite à terre non sans effectuer une chute plutôt glorieuse. S'il n'avait pas été un des deux accidentés, il aurait sûrement beaucoup ri. Du moins jusqu'au moment où le visage de l'imprudente se serait montré à lui. « Ça va, tu ne pouvais pas faire attention ? » Gonflée, la cascadeuse. Même s'il n'avait pas été des plus attentifs, il pas le moins du monde responsable de ce fâcheux accident. Quelques ricanements montaient déjà autour des deux boulets, qui semblaient se délecter de ces rares instants qui bousculaient - et c'était le cas de le dire - leur quotidien. Le jeune homme ramassa son ipod, qui avait effectué une belle chute. Heureusement, il s'en sortit indemne, ce qui rendait service à l'étudiante. « Je rêve, c'est toi qui m'a foncé dedans ! » lâcha-t-il presque aussitôt, légèrement outré. Elle avait le culot de l'accuser, alors qu'elle n'avait à l'évidence rien fait pour éviter qu'ils n'entrent en collision. En garçon bien élevé, il s'accroupit afin de rassembler le tas de feuilles qui s'étaient éparpillés un peu partout autour d'eux. Autant lui éviter l'embarras de ramasser seule ses affaires, alors que les étudiants n'avaient à l'évidence aucune intention de se disperser. La tête baissée, la jeune femme semblait regarder sa cheville, qui avait pris une étrange couleur violette. Il retint un sourire moqueur, tant il se demandait comment elle parviendrait à rentrer son pied, qui semblait avoir doublé de volume, dans sa minuscule chaussure. Finalement elle passait peut-être un moment encore plus désagréable que lui. « Tu devrais aller à l'infirmerie, ton pied a une couleur bizarre. » dit-il tandis que sa voix semblait se radoucir. Une fois tous ses papiers ramassés, il les lui tendit presque machinalement. C'est à cet instant qu'elle se décida à lever les yeux, dévoilant son visage jusque là caché par ses longs cheveux bruns. Jillian. Le choc le laissa muet quelques instants, alors qu'il reluquait la revenante avec surprise. Sa paranoïa refit bientôt surface, et il devint alors persuadé que sa présence ne pouvait être bon signe. Elle n'était venue que pour accomplir les desseins tordus de leurs mères respectives, ça ne faisait aucun doute. Mais cette fois, il ne marcherait pas. Contempler son visage réveilla des sentiments contradictoires, bien qu'ils furent surtout remplis de haine. « Hun... Hunter ? » Non, le pape. Il posa les papiers par terre et, non sans l'avoir reluquée un long moment, se redressa. Ayant visiblement réalisé que la situation n'avait plus rien de comique, la plupart des étudiants avaient repris leur marche, et le couloir retrouva bientôt un semblant de calme. Les traits désormais impassibles, Hunter toisait la jeune femme avec froideur. « Pourquoi t'es là ? » demanda-t-il brusquement. Désormais rien n'était plus sûr : cette malencontreuse bousculade n'avait rien d'un accident.
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MessageSujet: Re: Forgiving men is so much easier than forgiving women ✘ [HUNTER & JILLIAN] Forgiving men is so much easier than forgiving women ✘ [HUNTER & JILLIAN] EmptyLun 12 Nov - 21:29

    Ben sadece sana aitim. Ben sadece sana aitim. On regardait souvent Jillian avec un drôle d'air quand elle racontait qu'elle apprenait le turc et qu'elle était fascinée par cette langue. Le turc. Diable quelle idée. On pouvait choisir d'étudier l'espagnol car il était dynamique, l'italien délicieusement chantant, le français pour son élégance, le russe qui fascinait par sa complexité. Mais le turc ? Et l'arabe qui plus est. Deux langues qui pour tout dire n'intéressaient que peu de monde. Mais c'était le turc qui avait toujours attiré Jill, elle qui avait grandi sous le soleil d'Istanbul et s'était maintes fois imaginé y retourner y vivre avec Hunter du temps où ils étaient ensembles. Une langue musicale et harmonieuse, comme leur relation. Enfin, comme ce qu'aurait pu être leur relation. Ben sadece sana aitim. Je n'appartiens qu'à toi. Elle le lui avait peut-être dit une ou deux fois, en riant. Peut-être en avait-il cherché la traduction, peut-être que non, elle ne s'en rappelait plus et n'avait pour tout dire pas chercher à le savoir. Jillian étaient de ceux qui considèrent que lorsque l'on est amoureux, les mots sont largement superflus. Et les personnes comme elles étaient malheureusement rares. Hunter ne lui déclarait pas perpétuellement sa flamme, mais il l'avait clairement et définitivement aimé. Et le savoir là, tout près d'elle, la faisait s'interroger sur la possibilité qu'il ne l'ait pas totalement oubliée. « Je rêve, c'est toi qui m'a foncé dedans ! » Elle eut envie d'esquisser un sourire mais la douleur de sa cheville limita cet expression de bonheur à un léger rictus. Entendre le son de sa voix c'était... c'était quelque chose. Une langue musicale et harmonieuse avait-elle dit. La voix d'Hunter c'était tout comme. Quand elle était encore idiote et aveuglée par l'amour, elle avait le sentiment qu'il s'exprimait dans un langage inconnu des autres qui lui était uniquement destiné. Jolie pensée poétique. Mais même le ton d'indignation de la voix de son ami ne pouvait déteindre sur sa joie, bien au contraire. Une musique presque oubliée après tant d'années. Comme elle se l'était imaginé, il avait commencé à ramasser les notes éparpillées tout autour d'eux, et déclara mi-amusé mi-compatissant : « Tu devrais aller à l'infirmerie, ton pied a une couleur bizarre. » Et bien Hunter, je vois que ton sens de l'observation n'a pas été altéré pendant tout ce temps. Il ne l'avait pas encore reconnue. Elle leva timidement les yeux, alors qu'au même moment il lui tendait les feuillets. La jeune femme put alors observer son visage changer d'expression et passer par toutes les émotions. Transformation toutes les fractions de seconde ma foi fort impressionnante. Surprise. Incompréhension. Peur. Bonheur. Réflexion. Remémoration. Rancoeur. Haine. Haine, haine, haine, haine. Son visage avait malheureusement choisi de se bloquer sur ce sentiment-là. Mais... c'était compréhensible, non ? Jill tentait vainement de se convaincre, alors qu'il l'observait et posait lentement les notes sur le sol, refusant apparemment le moindre contact physique avec son ex-petite amie. Après tout, des doigts qui se frôlent, il n'y a rien de pire pour être déstabilisé.

    « Pourquoi t'es là ? » Les élèves s'étaient dispersés et le couloir était presque vide. Elle pouvait faire une croix sur son cours d'arabe, mais elle espérait simplement que Hunter ferait de même. Ou du moins serait-il prêt à sacrifier cinq minutes de sa classe. Jillian entrouvrit les lèvres, clignant des paupières. Elle avait passé et repassé ce moment des centaines de fois dans sa tête mais était bien incapable de se rappeler ce qu'elle était supposée dire. Le script, bon dieu, le script ! Mais le ton froid d'Hunter la troublait plus qu'elle ne l'avait prévu et elle ne put s'empêcher d'improviser, non sans une touche de sarcasme : « Je ne sais pas moi, en voilà une question intéressante. Peut-être suivre mes études de politique, pour pouvoir devenir diplomate et partir vivre à Istanbul ? Ça me parait être une réponse respectable. » Hunter connaissait l'importance qu'avait cette ville pour elle. Elle lui en avait parlé des dizaines de fois, des étoiles dans les yeux, lui avait dit qu'elle l'y emmènerait. Il suffisait qu'elle fasse allusion aux odeurs alléchantes s'échappant du Grand Bazar et aux mélodies orientales qui accompagnaient les visiteurs tout au long de leur chemin pour faire rêver n'importe qui, tant elle était passionnée par ses propres mots, tant elle mettait de la conviction dans ses allusions à la vie rêvée d'Istanbul la Magnifique. Elle lui avait promis qu'ils prendraient le ferry pour naviguer sur le Bosphore et découvrir les îles de Princes, qu'ils profiteraient du hammam de Cagaloglu, qu'ils goûteraient à ses loukoums préférés en admirant l'architecture de la Mosquée Bleue. Tenir sa promesse risquait d'être plutôt ardu. « Et, je ne vais pas te mentir, je suis aussi là pour toi. Au cas où tu te poserais la question, ce n'est ni ma mère qui t'envoie, ni la tienne. Ni qui que ce soit d'autre. Je crois que je te dois quelques explications. » La jeune femme se mordit la lèvre, guettant le regard d'Hunter. Mais là, assise sur le sol frais du couloir, il n'y avait rien de plus difficile. En s'appuyant à un rebord de fenêtre elle se leva tant bien que mal, en équilibre sur son pied valide, tentant de croiser le regard de celui avec qui elle avait construit tant de rêves.
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MessageSujet: Re: Forgiving men is so much easier than forgiving women ✘ [HUNTER & JILLIAN] Forgiving men is so much easier than forgiving women ✘ [HUNTER & JILLIAN] EmptyDim 16 Déc - 17:09

There is no love without forgiveness, and there is no forgiveness without love.
Il était plutôt perturbant de se retrouver au milieu d'un couloir, face à une Jillian qu'il avait si longtemps tenté d'oublier. A quelques détails près, il se serait cru dans un de ses rêves qui le prenaient parfois lorsqu'il laissait ses pensées s'égarer vers des années depuis longtemps révolues. Mais il ne songea pas une seconde au fait qu'il était peut-être en train de rêver. Le choc qu'il avait reçu lors de leur collision n'était qu'une parmi bien d'autres preuves. Endolori par le choc de ces retrouvailles, il garda le silence un long moment. Il avait tant de choses à lui reprocher, et pourtant il n'en dit rien. Sa colère n'en était pas pour autant plus douce, bien au contraire, et il n'était certainement pas prêt à partager avec elle une discussion sur la pluie et le beau temps. Ainsi lui demanda-t-il, avec un manque de politesse qui ne lui était pas familier, ce qu'elle pouvait bien fabriquer ici, dans le même couloir que lui, à San Francisco. Il en avait très rapidement conclu, sans le moindre détour, que sa présence avait forcément un lien avec lui, qu'elle était revenue le tourmenter ou bien, peut-être, s'excuser. Mais il ne lui était pas du tout venu à l'esprit que leur rencontre puisse être un simple et banal hasard. « Je ne sais pas moi, en voilà une question intéressante. Peut-être suivre mes études de politique, pour pouvoir devenir diplomate et partir vivre à Istanbul ? Ça me parait être une réponse respectable. » Jillian, elle, avait visiblement envisagé cette possibilité. Certes, il était tout à fait plausible que la jeune femme soit venue par pur hasard à Berkeley, afin de s'offrir toutes les meilleurs possibilités pour son avenir. Après tout, le niveau de l'université n'était pas négligeable, et il n'était, au fond, pas bien étonnant qu'une fille comme elle ait réussi les examens d'entrée. Oui, Jillian avait toujours été brillante, et c'était l'une de ses nombreuses qualités. Mais, si mentir par omission semblait également en faire partie, son comportement n'avait pas été des plus logique. Ainsi n'était-elle pas le moins du monde étonnée de croiser Hunter au détour d'un couloir ? Etant donnée la façon dont ils s'étaient quittés, il doutait fortement que leurs retrouvailles ne déclenche en elle qu'une vague réponse sarcastique. Quoi que. Si elle s'était jouée de lui durant le temps de le relation, il était finalement envisageable que le fait de le voir face à elle ne lui fasse ni chaud ni froid. Coupant court à ses réflexions tordues au sein de son esprit chamboulé, il reprit, d'une voix certes moins froide, mais presque devenue indifférente. « C'est vrai, excuse-moi. Dans ce cas tu ne vois pas d'objection à ce que je continue ma route, en priant pour rapidement oublier cette désagréable rencontre ? » Il n'y avait pas la moindre trace de sourire sur son visage, mais son ton sonnait presque cynique. Il n'avait aucune envie de rester dans ce couloir à la dévisager d'un air haineux, à ressasser ce qui ressemblait maintenant à des mauvais souvenirs. Qu'elle continue ses études de politique lui importait peu, tant qu'il s'arrangeait pour que ne se répète plus un incident de ce genre. Il hésita même à tourner les talons, laissant dans un état presque pitoyable la jeune femme qui s'était peut-être offert une entorse à la cheville. C'était le prix à payer pour sa maladresse, et il était bien décidé à ne ressentir aucune culpabilité vis à vis de sa chute. Mais Jillian ne semblait pas vouloir s'en tenir à sa réponse ironique. « Et, je ne vais pas te mentir, je suis aussi là pour toi. Au cas où tu te poserais la question, ce n'est ni ma mère qui t'envoie, ni la tienne. Ni qui que ce soit d'autre. Je crois que je te dois quelques explications. » Ils rentraient déjà dans le vif du sujet. Hunter n'avait donc pas imaginé la raison de sa présence, ou tout du moins l'une de ses raisons. La fille qui l'avait rendu le plus heureux mais également le plus pitoyable avait donc eu dans l'intention de revenir le hanter, même des années plus tard. Il ne souhaitait pas entendre ses explications qui, il le savait, ne lui apporteraient aucun réconfort. Ou tout du moins voulait-il e persuader que rien de ce qu'elle pourrait dire ne parviendrait à le faire changer d'avis. Rester dans un schéma simple semblait inconsciemment le soulager, pouvant ainsi résumer la situation en quelques phrases : Jillian lui avait menti sur toute la ligne, et il ne voulait plus rien avoir à faire avec elle. Un instant de doute aurait été désastreux à ses yeux, et aurait remis en question tout ce qu'il avait bien pu dire ou faire depuis sa séparation avec Jillian. « Je suis curieux d'entendre les excuses que vous avez bien pu trouver. » répondit-il du même ton distant qu'il avait décidé de lui réserver pendant toute la durée de leur "conversation". Par vous, il entendait bien sûr elle et sa mère, ou bien même sa propre mère à lui. Buté, borné, Hunter l'était certainement devenu. Mais une fois de plus, il préférait se rassurer en gardant bien clair dans sa tête qu'il n'était pas le fautif dans cette histoire, et que Jillian méritait sans conteste toute sa haine.
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MessageSujet: Re: Forgiving men is so much easier than forgiving women ✘ [HUNTER & JILLIAN] Forgiving men is so much easier than forgiving women ✘ [HUNTER & JILLIAN] EmptyMer 19 Déc - 20:32

    Son coeur cognait tant et si bien qu'elle avait le sentiment d'être dans l'un de ces désespérants films à l'eau de rose. Là où les organes des amoureux, car c'était bien de cela dont l'on parlait, d'un organe musculaire permettant la circulation sanguine, et non du siège des sentiments les plus purs ou quoi que ce soit d'autre, battaient à l'unisson. Mais n'étant point dotée d'une ouïe exceptionnellement développée, Jillian ne pouvait écouter le rythme cardiaque d'Hunter et comparer leurs fréquences respectives. A voir le visage du jeune homme, elle n'aurait d'ailleurs pas été étonnée d'apprendre que son coeur s'était définitivement arrêté. Fin de l'histoire. Ou peut-être que non, puisqu'il prenait la parole. « C'est vrai, excuse-moi. Dans ce cas tu ne vois pas d'objection à ce que je continue ma route, en priant pour rapidement oublier cette désagréable rencontre ? » La demoiselle se retint avec difficulté d'esquisser un sourire. Retrouver là son air faussement hautain et ses paroles qui se voulaient blessantes la poussaient plus au rire qu'aux larmes. Peut-être bien qu'elle était tellement ravie de retrouver une personne aimée après des années de séparation que les mots n'avaient plus la moindre importance. Elle en comprenait le sens et la portée, mais ce n'était pas comme si elle s'était attendue à ce qu'il la prenne dans ses bras et la fasse tournoyer dans sa robe bleue à pois. Non seulement elle n'avait pas de robe bleue à pois, mais en plus ils n'étaient pas, comme on l'aura compris, dans une comédie romantique. Tout ce qu'avait pu dire Hunter et tout ce qu'il dirait serait certainement légitime. Et après coup, lorsqu'elle se repasserait en mémoire cette conversation, elle en viendrait peut-être à pleurer, elle serait blessée devant pareil rejet, mais, là maintenant, elle voulait tout simplement avoir une chance de s'expliquer. Ainsi prit-elle la parole pour retenir son ancien petit ami avant qu'il n'ait eu le temps de l'abandonner là, piteuse et infirme, ou presque.

    « Je suis curieux d'entendre les excuses que vous avez bien pu trouver. » Son ton était froid, et elle ne savait trop si le fait qu'il ne daigne la regarder tenait plus de la condescendance ou de la gêne. Quoiqu'il en soit, il lui laissait ici une occasion rêvée, et la jeune femme était bien décidée à en profiter pleinement. Elle espérait qu'il l'écoute jusqu'au bout, et, si seulement elle pouvait le faire douter sur les certitudes qu'il s'était forgé, ce serait miraculeux. Qu'il la croie, c'était trop rêver, qu'il lui pardonne, ce serait avoir fumé. Elle devait choisir les bons mots. En future diplomate, ce devrait être dans ses cordes. En très lointaine diplomate, elle comptait plus sur la sensibilité et les peut-être vestiges de sentiments de son ami que sur son éloquence. « Oui Hunter, tu as tout à fait compris. Ta mère et la mienne m'ont convaincue de revenir vers toi, m'ont écrit un petit discours que je vais de ce pas te réciter, et je suis ici en espérant te déplumer. Car il est bien connu que je manque cruellement d'argent. » Elle ne leva pas les yeux au ciel, et bien qu'ironique, le cynisme ne suintait pas de ses paroles dans le but de froisser comme avait pu le vouloir Hunter. Son ton était doux, comme souvent, et, cherchant à croiser le regard de ce dernier, elle continua son petit monologue. « Je ne suis pas ici pour te dire que je ne suis en rien responsable dans... dans cette affaire. Ou que je n'ai jamais voulu ce qui est arrivé, ni même que tu es mon unique amour et que j'implore ton pardon. Oui, j'ai ma part de responsabilité dans cette affaire, et tu sais très bien que si j'ai accepté de jouer le jeu c'était pour satisfaire ma mère. Quel intérêt y aurais-je trouvé sinon paraître à ces yeux comme la petite fille rêvée ? » Elle espérait le faire réfléchir, lui faire comprendre la logique de ses propos. Il était intelligent, bien plus que tellement d'autres, il avait bien du y réfléchir, comprendre pourquoi elle avait fait ça. Tandis que son silence persistait, elle considérait qu'elle pouvait parler, et laisser libre cours à un flot de paroles trop longtemps contenu. « Les bases de notre relation étaient malsaines mais j'ai besoin que tu saches une chose. Tout ce que j'ai, tout ce que nous avons tenté de construire par la suite était vraie. J'ai eu mon rôle dans cette histoire mais les sentiments que j'avais pour toi n'était en rien simulés. Je te le jure, et je n'espère pas quoi que ce soit de ta part, j'ai simplement besoin que tu saches que tout ce que j'ai pu ressentir était vrai. » Elle se tut, ayant certainement un peu trop parlé, mais ayant dit tout ce qu'elle avait prévu durant ses longues heures de réflexion. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à attendre une éventuelle réponse, ou même simplement une expression qui, traversant le visage d'Hunter, lui ferait comprendre qu'elle avait su semer le doute dans son esprit.
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MessageSujet: Re: Forgiving men is so much easier than forgiving women ✘ [HUNTER & JILLIAN] Forgiving men is so much easier than forgiving women ✘ [HUNTER & JILLIAN] EmptyMer 23 Jan - 5:46

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MessageSujet: Re: Forgiving men is so much easier than forgiving women ✘ [HUNTER & JILLIAN] Forgiving men is so much easier than forgiving women ✘ [HUNTER & JILLIAN] Empty

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