the great escape
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Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner.

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MessageSujet: Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner. Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner. EmptyDim 16 Sep - 17:19


Logan
« You gave me hope and then you took it away. That's enough to make anyone dangerous. God knows what it will do to me. »

Septembre venait à peine de commencer, avec l’année universitaire qui se profilait de plus en plus à l’horizon et je me retrouvais ici, dans le lieu que je m’étais toujours persuadé ne jamais avoir un jour à visiter. Pourquoi l’aurais-je dû, dans le fond ? Je n’avais aucune raison de me retrouver en ces lieux, ni la moindre connaissance qui puisse justifier une visite dans un endroit pareil… et pourtant. Il fallait toujours qu’il soit l’exception à la règle, non ? Toujours là à me dire de faire attention à ci, attention à ça, et au final quoi ? Je n’étais pas celle clôt entre quatre murs, lui l’était ! De qui se moquait-on, franchement ? Le cas était sérieux assez pour qu'ils m'aient mené la vie dure lorsque je leur ai annoncé vouloir le voir. Encore une fois, de qui se payait-on la tête ? Il m'a fallu me présenter comme étant son épouse (alors que je n'étais jamais vraiment que sa petite amie) et m'armer de mes avocats pour plaider ma cause et avoir finalement le droit à cette entrevue. Les avocats resteraient après mon départ, Logan n'était pas encore au courant mais il était hors de question que je vienne à accepter tout simplement de le laisser dans la merde; au moins le talent des juristes étaient au niveau des honoraires que ma famille leur réglait: ils sortiraient mon homme de là. Mais pour l'instant, j'avais deux mots à lui dire. C'était pénible assez d'avoir à être contactée par la police puis d'être accompagnée au poste avec mes enfants afin que des officiers juniors me posent des questions de routine qui laissèrent un étrange sentiment de malaise en moi: ce n'était pas rien, le genre de questions qui s'étaient adressées à moi semblaient sortir tout droit d'un film policier de série B, sauf que cette fois c'est Salaun qui se trouvait sur le banc des accusés. Et j'avais beau avoir posé des questions, personne n'aura accepté m'expliquer de quoi il retournait, il aura fallu que mes défenseurs légaux ne me mette au parfum une fois que je les eu instauré en tant qu'avocat attitrés de Logan. Apparemment leur réputation les précédait puisqu'il me sembla voir l'inspecteur pâlir doucement à l'idée d'avoir à faire face à ces deux requins du Barreau. Au pire, ils allaient s'acharner à fond sur le Français pour s'assurer d'avoir une affaire en béton armé à présenter au tribunal. Tribunal. Rien que l'idée que ça aille à ce point me donnait envie de vomir, et cela n'avait rien à voir avec le reste...

Et je me retrouvais ici, sur ce parking qu'il m'aura fallu un moment à trouver tant soit moi, soit le GPS ne semblait pressé de découvrir la localisation exacte du lieu. Edward m'accompagnait pour s'occuper des enfants lorsque j'aurais à pénétrer dans la zone réservée aux visiteurs et non plus dans la zone publique et juste le fait qu'il était assis là, à côté de moi, alors que je passais cinq minutes les doigts crispés sur le volant tout en étant à l'arrêt, me rassurait tout autant que cela me terrifiait: parce que s'il était là pour moi, c'était parce que la situation n'était pas un rêve. Ou un cauchemar. Mais bien quelque chose de réel et que quelque part dans ce complexe gris se trouvait un homme que je croyais connaître mais qui, au final, semblait aussi emplis de secrets qu'un être humain puisse possiblement l'être.

EDWARD – « Hey. Tout ira bien tu verras, si ça se trouve c'est probablement une erreur sur la personne. »

Sa main finit sur ma cuisse alors que je relâchais nerveusement le volant pour baisser les yeux sur le geste qu'il espérait réconfortant. Je ne le touchais pas. Mes mains étaient moites, mes phalanges encore légèrement blanches de la tension que j'avais imposé à mes doigts et mon regard était aussi perdu que je l'étais.

CHEYENNE – « Est-ce que ça te dérangerait de partir devant avec les enfants ? Voir où t'installer, à la rigueur annoncer que j'arrive si on te demande ? J'ai besoin d'une minute, j'arrive tout de suite, promis... »

Il me lança un coup d'oeil suspicieux, comme s'il devinait ce qui suivrait et qu'il rechignait à me laisser toute seule. Mais il s'exécuta. Emmena les enfants avec lui et suivit le passage piétonnier menant directement à l'entrée de l'établissement. Moi je restais là, hébétée, le regard perdu sur l'ensemble du complexe comme si je travaillais toujours à accepter ce que je venais faire là. Comment diable avions-nous pu en arriver là ? A revoir Edward s'éloigner avec la double poussette, je venais à regretter de les avoir amené avec moi, puisque je n'étais visiblement pas en état, ni ne risquait de l'être en sortant de là. Mais je n'avais pas eu le choix et lorsque j'avais demandé à Edward pour garder les bambins il avait refusé sec de me laisser seule... Reconnaissante ou non, je n'étais pas encore trop sûre de ce que j'étais. Mais là, seule dans ma voiture occupée à contempler la prison qui retenait mon petit ami, il n'y avait vraiment qu'une seule chose à faire.

Plus de dix minutes. Il m'aura fallu plus de dix minutes pour aller retrouver Edward à l'accueil, s'amusant avec ses neveux qui avaient fêté leur premier anniversaire il y a à peine quelques semaines.

EDWARD – « Tout va bien? »

Je ne répondais pas mais réagit à sa sollicitude avec un sourire radieux que je ne réservais jamais qu'à lui. Mais mon regard dû raconter une autre histoire puisqu'il ne mordit pas autant à l'hameçon que j'aurais bien voulu le voir faire. Mais de toute manière, il savait bien qu'il ne parviendrait jamais à me faire parler de quoi que ce soit si je n'avais pas envie de me confier. Au lieu de quoi, il s'avoua vaincu et commença à m'expliquer qu'un gardien allait m'escorter jusqu'à Logan pendant qu'un autre allait garder compagnie à la petite troupe que je laisserais derrière.

EDWARD – « Bonne chance... »

Il avait Aidan dans les bras, posé sur sa hanche alors que Caitlin était encore tranquillement endormie dans la poussette... Je lui adressais un sourire triste, les yeux brillant encore légèrement des larmes que j'avais laissées couler, l'informant que mon avocat n'allait sûrement pas tarder de toute manière, puisque Logan ne savait pas que je mettais à sa disposition mon propre conseiller légal. Le gardien me fit signe de le suivre et après avoir passé une quantité ridicule de contrôles s'assurant que je ne portais pas sur moi d'objets illicites ou alors mettant en danger la sécurité du complexe -fouille relativement humiliante si on considérait le fait que je n'aurais jamais dû à en subir une, il m'emmena dans le coeur du bâtiment, passant une porte sécurisée après l'autre et tâchant autant que possible de me faire passer devant les quartiers d'habitation. Je ne lui étais même pas reconnaissante, je n'étais ni la première ni la dernière femme à visiter cette prison qui était la plus vieille de l’État. Quelques prisonniers me sifflèrent, d'autres laissèrent échapper des commentaires obscènes sur ce qu'ils me feraient s'ils mettaient la main sur un "petit cul comme le mien". Je restais impassible. Chaque pas qui m'approchait de Logan était tout une nouvelle raison pour moi de transformer le coeur brisé que j'éprouvais dans la voiture en une flamme de colère indicible qui n'attendait qu'à s'abattre sur le Français. Aussi, entre l'avancée hésitante des débuts et ma presque manie à vouloir défoncer la porte qui me séparait de mon petit ami, la différence était flagrante. Dangereuse. Je vibrais littéralement sous le poids de ce que cette situation signifiait, de ce que je traversais à cause de lui, de ce que je devais faire vivre à mon meilleur ami et à mes enfants pour lui. Le gardien ne traîna pas, à croire que je devais l'intimider plus qu'une prison entière de malfrats ne pourrait jamais. Flattée? Certainement pas. Je m'en foutais. Je n'avais d'yeux que sur l'homme devant moi, vêtu de l'uniforme orange réglementaire et menotté à la table. Comme s'il allait me faire quoi que ce soit... Courant presque pour revenir à la porte, je cognais furieusement contre cette dernière en appelant pour qu'on vienne le libérer de ses entraves. C'était déjà pénible assez de le voir ici, dans cette tenue, mais il ne fallait pas exagérer non plus. Le gardien tenta de raisonner avec moi, et fit l'erreur de rappeler juste de quel crime mon compagnon était accusé et cela eu effet d'allumer une lueur nouvelle dans mon regard, le genre d'étincelle qui sembla suffire pour le pousser à accéder à ma requête. Une fois Logan libre, il rappela qu'il nous surveillait, même si l'audio n'était pas enclenché pour nous assurer une intimité relative, puis quitta la pièce dans laquelle l'atmosphère était soudainement pesante.

Je ne savais pas ce que pensait Logan. J'étais toujours face à la porte après avoir "accompagné" le gardien dehors et la tension dans mes muscles aurait dû être avertissement suffisant, si seulement Logan avait bien pu le comprendre. Allait-il parler ? Tenter de se justifier? S'intéresser ne fut-ce qu'un peu comment cette histoire nous affectait nos enfants et moi ? Je ne savais pas trop, mais si je pouvais facilement imaginer qu'il se masse les poignets mordu par les bracelets de métal qui l'avaient entravé jusque là, je ne m'étais certainement pas attendue à ressentir sa présence derrière moi. D'instinct, je virevoltais et laissais ma main mordre sa joue dans une gifle qui l'éloigna de moi tout en me faisant un mal de chien. Penchée et tenant mon poignet en gémissant doucement, ce n'est que lorsqu'il sembla s'inquiéter de mon sort que je me mettais à nouveau hors de sa portée.

CHEYENNE – « Ne me touche pas ! »

J'étais blessée, pas physiquement mais dans le sens où j'avais besoin de quelques instants pour remettre mes idées en place et d'accuser la réalité de l'instant. S'il me frôlait tant que ça, je n'allais jamais savoir respirer et aurait l'impression d'étouffer avant d'avoir pu mettre un sens sur tout ça. J'étais furieuse. J'avais le coeur brisé parce que je pensais connaître l'homme alors qu'il semblait que non, et je ne comprenais rien à ce qu'il se passait parce qu'une part de moi restais indéfectible: il n'aurait jamais pu faire ce qu'ils l'accusaient d'avoir fait. Il approcha à nouveau et une fois encore, ma main vola. J'étais déchirée, confuse, j'avais envie de crier et de le frapper jusqu'à ce qu'il se retrouve dans le même état physique et émotionnel que moi mais au lieu de quoi j'attendais qu'il agisse intelligemment, sans nécessairement trop me tourner autour. A me retourner et à plonger mon regard dans le sien, le voir dans un état pareil me donnait envie de pleurer et me jeter dans ses bras, mais je n'avais jamais su gérer la tristesse, la colère était tellement plus simple à exprimer: mes yeux étaient embuées des larmes que je refusais de laisser tomber à nouveau, mais mes iris laissaient échapper des dagues de fureur. Il avait intérêt à faire tant de choses, en ce moment: s'expliquer, ne pas m'approcher, m'approcher, me dire de quoi toute cette histoire retourne, me prendre dans ses bras, qu'il me dise la vérité, qu'il me parle, qu'il cesse de me laisser dans le noir, qu'il s'excuse, qu'il m'embrasse, qu'il ne vienne pas, qu'il vienne. Tant de sentiments et désirs contradictoires compensés dans une seule façon de voir les choses, même si je n'y comprenais pas grand chose.... J'étais furieuse, tout dans ma manière d'agir le montrait et Logan avait plutôt intérêt à se servir de ce qu'il avait bien pu apprendre de moi pendant nos mois de vie commune pour tenter de calmer l'animal que je représentais. Parce que son incarcération n'était certainement pas la moindre des choses que j'avais à l'esprit, juste un bonus désagréable dont je me serais bien passée.

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MessageSujet: Re: Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner. Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner. EmptyLun 17 Sep - 13:18


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Disons que Septembre ne commençait pas de la meilleure façon qui soit. J’avais été plongé dans une affaire plutôt compliquée en compagnie de Kilian et de James. Une affaire dont aucun de nous n’était sorti indemne. Tout avait commencé lorsque mon fils : peintre confirmé, avait décroché un job de reproduction d’œuvres d’art. Une activité parfois répandue sans pour autant être illégale. Pourtant, mon fils avait compris que son employeur, lui, n’avait aucune envie de garder l’affaire légale comme ça aurait dû être le cas. Un marché noir. Voilà ce qui l’intéressait. Lorsque Kilian s’en était rendu compte, clairement, il avait failli y rester. On l’avait suivi, menacé, frappé, on avait réduit sa voiture en morceaux. Bref, de quoi faire complètement peur à un père. C’est de cette façon que j’avais décidé, après avoir porté plainte avec mon fils au commissariat, de prendre des vacances anticipées à deux. La raison ? L’employeur de Kilian et ses sbires connaissaient l’adresse de l’appartement, et je n’avais pas envie qu’on vienne lui régler son compte à cet endroit. Fuir avait donc semblé être la meilleure idée en attendant que les forces de l’ordre n’interceptent ce type bien connu dans le domaine de la justice. Nous avions donc décidé de passer quelques jours dans une auberge à quelques mètres d’une forêt en dehors de San Francisco. Et comme j’avais refusé de raconter toute cette histoire à Cheyenne, afin d’éviter de l’y mêler, je lui avais confié que Kilian et moi étions partis quelques jours pour passer du temps à deux et resserrer nos liens. Cette excuse était une bonne raison pour palier à mon absence.

Pourtant, notre séjour n’avait pas été de tout repos dans la mesure où on nous avait suivis. L’employeur de Kilian et ses hommes d’armes avait enlevé mon fils alors que j’étais trop occupé en forêt à tenter de retrouver mon chien, Mahikan. Par je ne sais trop quel moyen, James avait été prévenu et était tombé sur moi, inconscient, peu de temps après. Et ensemble, en compagnie d’un certain Ollister, nous nous étions lancés à la recherche de Kilian. Bien évidemment, le face à face avait été difficilement contrôlable. Rempli de haine, alors qu’on avait mené à mal mon enfant, ma chair et mon sang, j’avais décidé de ne pas attendre la police et de faire justice moi-même. L’employeur de Kilian y avait laissé la vie après une série de coups et achevé d’une balle. J’avais été incontrôlable, souhaitant faire subir à cet homme toute la peur et la souffrance qu’il nous avait accordées à tous. Puis la police avait débarqué, et je me retrouvais en prison. Légitime défense, certes, mais la façon dont je m’étais ‘‘défendu’’ relevait davantage de l’envie de faire justice soi-même. Et c’est là que se posait tout le problème. J’avais tué un homme de sang froid, et pour rien au monde je ne le regrettais.

« Salaun, t’as de la visite. » Je me trouvais dans ma cellule, un bouquin dans la main. Que pouvais-je faire de plus ? De toute façon, je préférais de loin me trouver ici et attendre que le temps passe, plutôt que de me retrouver en contact direct avec les autres prisonniers dont une partie cherchait vraiment à jouer les caïds. Une partie importante des détenus de cette prison de San Francisco représentent de nombreuses nationalités. Américains, afro-américains, mexicains, asiatiques, irlandais, russes, et j’en passe. Chacun ont été arrêté pour faire partie d’un gang. Violence, trafic de drogues ou bien d’armes, prostitution : les motifs restaient nombreux. La plupart des bagarres, qui éclataient au sein de cette endroit gris et triste, représentaient des tensions des différents gangs présents, même si les forces de l’ordre faisait en sorte de ne pas placer dans le même endroit, au même moment, des personnes de groupes ennemis, ne serait-ce que pour éviter d’autres meurtres.

Je m’étais battu une seule fois depuis mon arrivée ici. Et pourtant, ça ne faisait que quelques jours que le drame s’était produit. On aimait pousser à bout les nouveaux, leur montrer qui est le chef et les abaisser au niveau de merde jusqu’à ce qu’un autre nouveau fasse son entrée. L’altercation avait eu lieu dans la cafétéria, alors je me mangeais tranquillement cette bouffe dégueulasse. Ils avaient été trois à s’asseoir à ma table, dont l’un semblait être la tête brûlée des deux autres. Il n’avait fallu qu’un regard pour que les poings fusent. Je n’avais fait que me défendre en ripostant. Et même si je m’étais bien défendu, à trois, ils eurent toutes leurs chances de me mater. C’est de cette façon que je me retrouvais avec plusieurs contusions sur le visage, des blessures superficielles mais dont la couleur et la douleur restaient vives. D’ailleurs, la marque la plus flagrante se situait sous mon œil gauche. Elle avait d’ailleurs virée au violet.

On m’escorta jusqu’à une pièce réservée aux visites. Par mesure de sécurité, on avait passé les menottes au niveau de mes poignets. Comme si j’étais un fou furieux qui allaient faire le mal autour de lui. Quoi qu’il en soit, j’entrais dans la pièce, vêtu de cette affreuse tenue orange que l’on réservait aux détenus. Et là, Cheyenne entra dans mon champ de vision. Je restais silencieux, surpris de la voir ici, même si je me doutais assez facilement qu’elle avait dû être mise au courant. Certainement par Kilian, ou bien par Edward qui l’aurait appris de son cousin James. Quoi qu’il en soit, je m’en voulais déjà de lui faire subir cela. La simple idée qu’elle ait mis ses pieds dans un tel lieu me glaçait le sang. J’aurais préféré qu’elle reste bien sagement en dehors de tout ça, ne serait-ce que pour lui éviter de garder de tels souvenirs.

Cheyenne fit marche arrière et demanda avec une certaine fureur à ce qu’on me retire mes menottes. Je la laissais faire, préférant de pas trop aller contre sa volonté à l’instant présent. La salle de visite était commune et certains détenus se trouvaient à proximité, parlant à l’un de leur proche. Alors que dans certains endroits, nous ne pouvions recevoir de la visite qu’à travers une vitre, là, nous avions la chance d’avoir le droit d’être face à face, physiquement proches sans aucune barrière. Heureusement, tout le monde était bien trop occupé à se retrouver, ce qui nous permettait une certaine intimité. L’homme vint tout de même retirer mes menottes en me faisant comprendre d’un simple regard qu’il me gardait à l’œil, et qu’au moindre faux pas, la visite serait finie pour moi. Massant mes poignets meurtris par mes précédentes entraves, je m’avançais vers Cheyenne. Mais quand elle estima que je me trouvais à une distance trop proche d’elle, elle se retourna et m’asséna une violente gifle qui claqua dans toute la pièce, m’arrachant un gémissement de douleur, notamment parce que sa main avait heurté la blessure sous mon œil.

« Ne me touche pas ! » Je pouvais comprendre sa réaction. Je l’avais blessé et j’en avais conscience. Cependant, je retenais une approche. « Cheyenne… », murmurais-je. Mais ce fut sans compter sur la seconde gifle qu’elle m’asséna. Cette fois-ci, ce fut un grognement qui s’échappa de mes lèvres. Je décidait donc de reculer de plusieurs pas, pour me tenir dos au mur et lui laisser le loisir de s’asseoir sur l’une des chaises de la table, tout en lui accordant une distance importante pour ne l’obliger à aucun contact avec moi. J’estimais avoir reçu assez de coups dans cette prison pour que ma petite-amie s’y mette également. Le visage fermé, comme un fauve en cage, je regardais autour de moi. Les bras croisés, je rencontrais le regard de celui qui s’était pris pour un caïd à la cafétéria. Il me lança un regard quasi-assassin alors que je ne baissais pas les yeux. Trou du cul…

Enfin je reposais mes yeux sur Cheyenne, qui fulminait en silence. Elle m’observait comme si j’étais devenu une sorte d’étranger en apprenant ce pour quoi j’étais accusé. Elle me regardait comme si elle s’était trompée sur mon compte, et ça, je ne l’acceptais pas. « Ne me regarde pas comme ça Cheyenne, comme si tu t’étais trompée sur mon compte, comme si j’étais incapable de tuer un homme. Je te rappelle que je suis un ancien soldat, et je n’ai pas joué à la marelle avec mes ennemis. » Sourcils froncés, ride du lion creusée, il fallait qu’elle prenne conscience que j’avais été l’auteur de nombreuses morts. La différence, c’est que l’armée m’avait donné carte blanche, alors qu’ici, il était interdit de retirer une vie soi-même, bien que la raison restait légitime. « Ce type, il avait fait du mal à mon fils. Et si c’était à refaire, crois-moi, j’agirais de la même façon. »

Je restais debout, dos à ce mur, les yeux posés sur le sol. « Rentre à l’appartement, c’est pas un endroit pour une femme comme toi. » Je tournais de nouveau la tête vers l’homme à une dizaine de mètres de moi, avant de reposer mon regard sur Cheyenne. « Et puis ne t’inquiète pas, c’est cool ici. C’est pas si horrible qu’on essaye de le dire à la télé. » Complètement faux. C’était pire.
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MessageSujet: Re: Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner. Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner. EmptyMar 18 Sep - 15:52


Logan
« You gave me hope and then you took it away. That's enough to make anyone dangerous. God knows what it will do to me. »

Je n'étais pas trop certaine de la raison exacte, unique, qui me rendait si furieuse à son égard. N'aurais-je pas dû le remercier, d'avoir eu une telle sollicitude à mon égard considérant ce qui était en jeu. D'avoir songé à protéger mes enfants... Mais le mensonge qui avait dû être prononcé pour le laisser loin de moi me brûler plus que de raison: nous étions ensemble, il était supposé pouvoir me faire confiance et si je pouvais à la rigueur comprendre son désir de protection, l'esprit indépendant en moi refusait de s'avouer vaincu si facilement, encore moins d'être maternée. Et là son côté mâle reprenait le dessus, alors que je n'étais pas encore prête à l'accepter. Une gifle sonna. Suivie d'une claque destinée à servir de rappel plutôt que vraiment le faire fuir, même si je tairais jusqu'à la tombe le fait que le savoir blessé et souffrant avait atténué ma violence physique: furieuse ou non, je tenais toujours autant à lui, je ne voulais tout simplement pas avoir à le montrer, c'est tout.

CHEYENNE – « Je n'ai jamais imaginé ou prétendu le contraire... »

Je découvrais à peine le soldat alors que j'avais passé mon temps à vivre avec l'amant. Il me fallait un instant pour remettre les choses en contexte et si je ne doutais pas de ses capacités à tuer, j'avais peur. Pas de lui, mais pour lui. A la rigueur pour Kilian, mais surtout parce que je savais l'effet que ça aurait sur le Français. J'avais un instinct protecteur plus développé que tout et si je pouvais comprendre le pourquoi du comment il avait pu vouloir tout ce qui était en son pouvoir pour préserver la vie de Kilian, je n'acceptais que difficilement le fait d'avoir été si volontairement mise de côté. J'étais sa compagne, merde ! Il ne prenait pas uniquement soin de moi, on prenait soin l'un de l'autre .. Je pouvais envisager qu'il nous aient laissé derrière pour nous protéger les enfants et moi, mais je ne pouvais accepter le fait qu'il était parti sans même me parler de ce qu'il se passait.

CHEYENNE – « Et s'ils étaient venus me voir? D'après la police, ton appartement est dans un sale état... ce n'est pas un secret que tu viens à passer tout ton temps avec moi. Et s'ils étaient venus à nous suivre pendant une sortie ? Et s'ils étaient passés nous prendre, les enfants et moi alors que je nous promenais une après-midi en restant persuadée que mon homme était parti s'occuper de son fils ? J'étais vraiment ravie quand tu m'as annoncé que tu allais passer quelques jours avec Kilian pour un peu arranger vos relations et au final, ce n'est jamais qu'un mensonge de plus... »

Le "de plus" m'échappa, même s'il n'y en avait pas d'autre à mentionner -à ma connaissance. Ce n'était pas autant le fait que Logan avait tué qui m'effrayait, c'était le fait qu'il aurait pu y rester. Que nous aurions tous pu y rester, mais que moi je n'aurais jamais su pourquoi. C'était le fait de m'avoir laissée seule derrière pendant qu'il partait avec son fils... J'étais angoissée, fataliste, j'imaginais toujours le pire et juste l'idée qu'il ait pu arriver quelque chose à mes enfants en son absence ou la mienne était suffisante pour me mettre à cran; le reste n'est que circonstanciel. Il affirma être prêt à recommencer si c'était nécessaire et ça, je pouvais le comprendre: si quelqu'un s'en prenait à mes enfants, je n'étais pas sûre de m'arrêter au fait de tuer. Logan avait beau me parler de "femme comme moi", il arrivait des fois où j'arrivais à lui faire peur, même lui. Au moment où il parla son regard se posa derrière moi et ce fut plus fort que moi: je devais suivre. Tournant les yeux vers un homme d'une trentaine d'année qui défiait mon homme du regard, il mima une situation obscène de manière linguale juste pour moi et ce n'est qu'après quelques minutes à l'avoir fixé de manière qui laissait sous entendre que je n'étais pas d'humeur qu'il déglutit et se redressa, mal à l'aise comme s'il avait bien pu comprendre ce que je voulais dire: je n'étais pas une femme du genre à se laisser faire, j'étais plutôt d'humeur à dégommer tout ce que je trouvais.

LOGAN – « Et puis ne t’inquiète pas, c’est cool ici. C’est pas si horrible qu’on essaye de le dire à la télé. »

CHEYENNE – « Oi, Logan ! Et si une fois ce mois-ci, tu arrêtais de me raconter n'importe quoi, tu penses que tu y arriverais ?! »

J'étais une grande fille, je savais m'occuper de moi et il était de tout évidence convaincu de ce fait puisqu'il m'avait laissée derrière avec un mensonge gros comme une maison "pour me protéger". Mes paroles furent sèches, mais lasses également.


CHEYENNE – « De toute manière, tes avocats sont occupés de revoir ton dossier, histoire de savoir ce qu'ils peuvent faire et dans quelle mesure. »

Il était hors de question que Logan reste plus longtemps que requis dans un taudis pareil, avec des toquard du genre de Mr Caïd là bas dans le fond pour seuls voisins. Juste le fait d'être en prison m'énervait, il devait bien y avoir un moyen de le sortir de là en attendant le procès qui ne manquerait pas de se dérouler. Il le fallait. Je ne pensais pas être en mesure de soutenir le stress de l'environnement et de la situation si jamais il venait à rester coincé ici. Je ne parviendrais probablement pas à me faire à l'idée, s'il n'était pas là pour au moins avoir une conversation honnête avec moi à propos de tout. Juste y penser me rendait l'estomac complètement retourné et je dus reprendre quelques fois une profonde inspiration autant pour me calmer que pour atténuer la nausée qui menaçait de me submerger...

CHEYENNE – « Arrête de me regarder comme ça, tu pensais sincèrement que j'allais te laisser pourrir ici ? »

Peut-être que oui. Peut-être se persuadait-il que je ne l'aimais plus juste à cause de cette histoire. J'étais bouleversée, certes et je pense qu'il faudrait encore un certain moment avant que je ne lui pardonne quoi que ce soit mais je n'allais certainement pas le laisser planté là juste parce que j'avais une dent contre lui: nous en discuterions au loft, à tête reposée, pas alors que nous étions entourés des pires criminels du quartier. Je me levais, faisait le tour de la table pour venir m'installer contre le meuble, appuyée contre les chaises vissées au sol et faisant face à l'homme de ma vie. Mes yeux lançaient encore des foudres furieuses de temps à autre, mais nous avions atteint une zone plus calme de notre conversation... pour l'instant. Il devait comprendre mon point de vue autant que je m'efforçais d'envisager le sien: je n'étais pas exactement pauvre, la famille me supportait dans mon action -quand je disais qu'ils avaient pris le Français d'affection- et Logan devait commencer à se douter qu'une pointure du Barreau (en l’occurrence, deux) s'occupait de son cas, à ma demande. Si je laissais un conseiller normal s'occuper de l'affaire, Logan se ferait condamner en deux temps trois mouvements et jamais je ne reverrais le père de mes enfants avant sa sortie de prison d'ici quinze à vingt ans. Uh uh, hors de question. Je restais plantée là à l'observer, le souffle saccadé par l'énervement qui m'étreignait, ma bouche mordillant légèrement l'intérieur de ma joue alors que je tentais de combattre les hauts-le-coeur qui me prenaient aux tripes. Et il ne savait toujours pas.... Pourquoi est-ce que cette histoire nous tombait-elle dessus, hein? Un instant après, je craignais que Logan ne se soit rendu compte que quelque chose n'allait pas et plutôt qu'attendre qu'il m'interroge, je préférais garder la conversation sous contrôle en imposant un changement de sujet immédiat: il aurait tout aussi bien pu ne pas avoir à vouloir me demander quoi que ce soit mais je ne pouvais pas prendre le risque.

CHEYENNE – « Comment va Kilian ? »

Ma voix était douce, soucieuse, presque maternelle même si je n'avais pas le moindre droit sur le jeune homme je m'inquiétais malgré tout pour son bien être, chose que l'officier avait manqué de m'indiquer lorsqu'il était venu m'interroger.

CHEYENNE – « ...et toi... »

Je remarquais le bleu sous les yeux de Logan et bien que n'étant pas désolée pour un sou de l'avoir giflé à cet endroit précis, un désir protecteur complètement animal me donnait presque envie de mettre en morceau la personne responsable. M'approchant pour déposer une main délicate sur la blessure, je vins à faire les maths et à me retourner une fois encore vers Face de Caïd avec un air mauvais sur le visage. Ma colère avait passé le stade de l'expansion physique et déploiement bien visible d'émotion, elle était redevenue cet état d'esprit glacé et cette intelligence froide qui donnait l'impression que je pouvais démolir tout et n'importe quoi d'un simple murmure haineux. Je n'étais pas de ces femmes qui nécessitaient d'être protégées sans arrêt, je prenais soin de moi et si on me laissait seulement faire, je prendrais soin de lui aussi. Face de Caïd sembla le réaliser et hâta les adieux avec ses proches avant de se laisser mener dehors de la pièce par un gardien. Reportant mon attention sur Logan, je fus prise de l'instinct immuable de me mettre sur la pointe des pieds pour être tout juste à la bonne hauteur pour frôler ses lèvres, ayant abandonné les talons depuis que Sydney et moi avions accumulé l'annonce de résultats positifs quand je m'étais rendue chez elle avec la moitié du stock de tests de la pharmacie du coin. Quelle différence ? Je n'en savais rien, mais j'étais plus à l'aise.... et ce n'est qu'au moment où mes lèvres touchèrent celles de Logan que je me souvenais d'un coup que j'étais supposée être furieuse contre lui, m'arrachant de son étreinte, déposant sur sa silhouette un regard furieux embué par des larmes qui menaçaient de sombrer si seulement je les laissais faire. Ces hormones commençaient déjà à sacrément bien me travailler et ce n'était pas pour me plaire. Si ça continuait, Logan allait se douter que quelque chose n'allait pas de mon côté et honnêtement, je ne trouvais pas correct de lui annoncer sa paternité à venir en plein milieu d'une salle de visites.

CHEYENNE – « Arrête de me regarder comme ça, je te dis... »

Comme si j'allais tomber en morceau. Comme si j'étais précieuse. Comme si j'étais une personne à protéger plus que tout, et tant pis pour l'esprit d'indépendance de l'intéressée. La façon que moi j'avais de l'observer traduisait autant d'amour que de douleur que de colère, offrant un cocktail explosif à qui oserait seulement le manipuler; mais je n'eus pas le temps de pondérer la question que je finis bien vite dans des bras puissants, Logan m'embrassant et me gardant contre lui. D'abord, mon être entier fut pris de raideur comme si le mouvement était étranger et inconvenu, mais bientôt l'instinct repris le dessus et je me retrouvais à passer mes bras par dessus son cou.

CHEYENNE – « Tu ne me refais jamais ça... Putain, Logan, tu t'imaginais quoi ? Que j'allais rester sans rien faire une fois informée ? Il faudra un jour te mettre en tête que nous sommes ensemble... »

... et que donc nous sommes supposés faire face à deux. Il avait tout intérêt à oublier de me voir comme une enfant à protéger, tout comme j'avais appris à ne pas le voir comme uniquement la machine à tuer que l'armée avait fait de lui? Au moins, je restais rassurée par le fait que s'il nous arrivait la moindre chose il semblait prêt à tout pour sa famille, mais.... J'étais déchirée: je n'arrivais pas à me sentir désolée pour l'homme qui avait perdu la vie et je voyais même gratifiant de l'imaginer sous terre. Mais je détestais être projetée dans cette situation sans avertissement de prime abord, et encore moins de voir Logan traité comme un animal. Nous étions en couple, un duo très instinctif par nature et je réagissais de manière presque animale au fait que mon compagnon était en mauvaise posture: toutes griffes dehors, poil hérissé, prête à attaquer quiconque s'imaginer brave assez pour profiter de la situation et frapper. J'étais toujours en colère, risquais de l'être pendant un temps dans la proximité immédiate de Logan mais... je ne savais pas que penser. Je ne pouvais pas laisser Logan penser que je condamnais ses actes, mais je ne pouvais prétendre les regretter non plus: si Logan me le confirmait seulement, Kilian était sauf désormais et le message était envoyé... Avec un enfant en route, enfanté par Logan, je ne pouvais que l'espérer puisque je n'avais certainement pas envie de vivre une vie de victime ou de martyr, passant ma grossesse à regarder par dessus mon épaule ou bien à toujours regarder à deux fois avant de sortir avec mes jumeaux.

Je détestais cette situation, et les haut le coeur qui me secouaient ne faisaient rien pour arranger mon cas. Prise d'un relent plus violent que les autres je fus bientôt forcée de me séparer de Logan pour aller m'appuyer contre la chaise et reprendre mon souffle, respirant par le nez de manière profonde et calculée, espérant au moins que la vague de nausées passe avant que je n'aie à justifier mon état au Français... Était-ce trop demander?

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[hj: désolée, je me suis littéralement écroulée sur la réponse :sorrysnif: tenèm xo]
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MessageSujet: Re: Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner. Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner. EmptyJeu 20 Sep - 22:45



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J’écoutais attentivement Cheyenne, notamment parce qu’elle souffrait et qu’elle avait besoin de m’expliquer son point de vue. Cependant, je restais camper sur le mien. Effectivement, mon appartement avait été saccagé, je m’en étais douté et en avais eu la confirmation par les policiers. Après tout, l’homme qui avait engagé mon fils avait eu mon adresse. En aucun cas il aurait pu avoir celle de Cheyenne. Et c’est une des raisons pour laquelle j’avais décidé de quitter la ville avec Kilian, pour qu’on ne fasse aucun rapprochement avec l’anglaise, et qu’on ne lui fasse aucun mal, à elle ou bien aux enfants. Hutchinson semblait l’avoir compris, et pourtant, elle ne voyait pas les choses de la même façon. « Un mensonge de plus ? Qu’est-ce que tu insinues ? », lui demandais-je, quelque peu vexé par ces derniers mots. Mais je décidais de passer outre, car là n’était pas vraiment la question. « Ces types n’en avait pas après moi, mais après Kilian. Ils n’auraient pas pu faire un rapprochement avec toi, sauf si j’étais venu à te voir, ou bien si tu avais seulement décidé de mettre les pieds à mon appartement pour me rendre visite. C’est aussi pour ça que je suis parti. Et ne viens pas me le reprocher. Je te rappelle que j’ai déjà perdu ma femme, ce n’est pas pour te perdre toi aussi. » Je l’observais, les sourcils froncés et un air contraint sur le visage. « Alors oui, je veux te protéger, même si tu estimes que tu n’en as pas besoin. Si toi-même tu te sens assez forte pour que personne ne te vienne en aide, très bien, mais pour ma part, je n’ai pas envie de subir ce deuxième enfer. » Et juste pour cela, j’estimais qu’elle n’avait pas son mot à dire concernant ma prise de décision. Encore aujourd’hui, je ne me suis pas remis de la mort de Sasha, même si je commence tout doucement à avancer. En acceptant d’ajouter du sérieux à notre relation, Cheyenne s’engageait à rester en vie jusqu’à ses cent ans, au moins. Car si je venais à la perdre, elle, il est clair que cette fois-ci, je ne m’en remettrais pas.

Lorsque Cheyenne m’expliqua que des avocats s’occupaient de mon affaire pour me faire sortir d’ici, je fus tout d’abord surpris, observant la jeune femme avec des sourcils haussés. Pourtant, comme je reste un Salaun pour le moins têtu, je ne faisais que grogner un simple : « J’ai pas besoin d’avocat. ». Mon regard avait croisé celui d’Hutchinson, même si je compris qu’elle ne me laissait pas vraiment le choix. Après tout, je ne pouvais pas intervenir dans les actions extérieures. Cheyenne pouvait bien faire ce qu’elle désirait de mon cas. Je croisais les bras contre mon torse, capitulant silencieusement tout en lui faisant comprendre d’un simple regard que je restais camper sur mes décisions : j’étais assez grand pour me défendre tout seul.

« Comment va Kilian ? … et toi… ? » Elle s’était approchée de moi pour déposer ses doigts sur la blessure qu’arborait mon visage, sous l’œil gauche, m’arrachant de cette façon un gémissement de douleur à peine audible. Après un regard croisé entre Cheyenne et l’homme étant à l’origine de cette marque sur ma peau, la jeune femme se mit sur la pointe des pieds pour effleurer mes lèvres avec les siennes. Rien de plus car elle reposa très vite des yeux furieux sur ma personne. Et même si je savais que j’avais agi de la bonne façon, je m’en voulais de faire subir tout cela à Hutchinson. Après tout, j’estimais qu’elle avait assez vécu de choses négatives ces derniers temps pour que je n’y ajoute mon petit grain de sel. C’est ainsi que je déposais un regard vers elle mêlant inquiétude et culpabilité. Finalement, je passais mes bras puissants autour d’elle pour la serrer doucement contre moi, un signe qui traduisait mon excuse envers elle. Elle finit par s’abandonner à moi au bout de quelques secondes. Je fermais les yeux afin de profiter de son être. « Il faudra un jour te mettre en tête que nous sommes ensemble... » Je déposais un baiser sur sa tempe, avant de murmurer à son oreille : « Je t’aime tellement… »

Puis mes pensées se dirigèrent vers Kilian. Je n’avais pas eu l’occasion de le revoir depuis cette journée. La dernière image que j’avais de lui restait celle de mon fils, baignant dans son propre sang. Depuis, nos conversations se faisaient par téléphone. Des conversations obligatoirement courtes. J’avais également appris que la balle qu’il s’était prise dans le bas du dos, au niveau de la colonne, en tentant de me sauver, lui avait valu une infirmité peut-être temporaire. Quoi qu’il en soit, pour le moment, il était en fauteuil roulant. Peut-être le resterait-il toute sa vie ? Je n’avais pas encore eu l’occasion de voir mon fils, et pourtant, quelque part, l’idée de l’avoir en face de moi, dans une chaise m’effrayait. « J’ai un service à te demander… », demandais-je à Cheyenne en passant mes mains sur ses joues pour croiser son regard. « Kilian s’est interposé ce jour-là, et il s’est pris une balle qui m’était destiné. » Je savais que cette nouvelle ne serait pas pour rassurer Hutchinson. « Il a dû aller à l’hôpital, et je n’ai pas encore eu l’occasion de le voir. Pour le moment, ses jambes ne répondent plus, il est en fauteuil. On espère que ce n’est que temporaire mais… j’aimerais que tu ailles le voir de temps en temps s’il te plaît, juste pour t’assurer qu’il ne manque de rien et… qu’il arrive à se débrouiller. »

Quand Cheyenne se détacha de moi pour s’asseoir sur la chaise et reprendre son souffle comme si elle tâchait de contrôler des nausées, je compris qu’il se passait quelque chose. Cet état ne devait pas seulement être dû à ce que je venais de lui apprendre. Je m’approchais d’elle, les sourcils froncés par l’incompréhension. « Qu’est-ce que tu as ? T’as l’air bizarre. » Je passais mes doigts sous son menton pour relever sa tête et croiser son regard.
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MessageSujet: Re: Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner. Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner. EmptyVen 21 Sep - 23:04


Logan
« You gave me hope and then you took it away. That's enough to make anyone dangerous. God knows what it will do to me. »

Je je ne pouvais pas m'empêcher d'espérer que l'inhalation soudaine d'air, étranglée dans un soupir capturé par la surprise, le choc, la réalisation et la compréhension, allait passer inaperçu. J'oubliais sans oublier, je ne m'étais jamais jusqu'alors comparée à Sasha même si je prenais de plus en plus une place équivalente (ou se rapprochant) dans la vie de Logan. Mais... Ce n'est pas que je doutais de ce que Logan pouvait bien ressentir pour moi, je n'avais jamais seulement eu la prétention de comparer ça à ce qu'il avait pu vivre avec sa défunte épouse. Jamais je ne me serais permise. Et de l'entendre parler ainsi, cela captura un hoquet étranglé alors que j'accusais la nouvelle... Okay. D'accord. Pourquoi pas. Quelque part, j'avais mal pour lui et juste de le voir inquiet à ce point m'inquiétais moi, par extension. Mais je voulais simplement qu'il comprenne mon point de vue, mon manque d'envie de rester de côté: nous étions deux dans un même bateau et si Kilian n'était pas mon fils à proprement parler, je savais l'importance qu'il avait aux yeux du Français. Normal, après tout, il s'agissait de son fils... Mais... Une situation entière s'était développée à mon insu, qui aurait pu s'avérer on ne peut plus dangereuse pour Logan (chose qui se vérifia, dans le fond) et j'aurais au moins pu être mise au courant. Être informée. Ne pas tomber des nues en apprenant juste le faisceau complet de ce qu'il s'était déroulé ces derniers temps... Je détestais le sentiment d'être mise de côté et j'espérais bien que Logan allait pouvoir le comprendre, au moins un petit peu. Pour ma part, je m'engageais à comprendre son point de vue à lui, même si je pense j'allais être d'humeur vindicative que son côté commando solitaire m'aura fait traverser.

Je lui parlais des avocats, il protesta. Typique. Typique Logan... Mais il n'avait pas son mot à dire, si j'étais quitte à devoir gérer la situation j'allais au moins le faire comme je l'entendais.

CHEYENNE – « Tu te fais de sacrées illusions si tu t'imagines que je vais te laisser défendre par un avocat de seconde zone. »

Le ton était sec, sans équivoque et Logan y réagit en campant sur ses positions mais admettant un peu de mou à mes desiderata. Son expression me faisait penser à un gosse qui acceptait contre son gré une situation qu'on lui imposait et je venais à me surprendre à me demander si l'enfant que je portais allait récupérer ses mimiques. Est-ce que Kilian calquait des expressions de son paternel ? Je le connaissais tellement peu, le jeune homme m'avait presque huée à la fin de la fusillade de Saint Valentin et cela faisait si longtemps depuis cette soirée que je ne savais pas que penser de lui. Mais... La police ne m'avait pas annoncé d'autre mort que le criminel qui aura eu ce qui l'attendait, j'avais donc imaginé que Kilian s'en était sorti sans dommage. Mais je ne pouvais pas m'empêcher la question malgré tout, parce que si Logan était là... La question quitta mes lèvres alors que mes doigts frôlèrent son visage. J'étais déchirée. Furieuse. Inquiète. Furieuse d'être inquiète....Il me lança un coup d'oeil inquiet et quelque peu empli de regrets et je me rassurais au fait qu'il n'était pas totalement entêtement: une part de lui regrettait quand même un certain aspect de cette situation. Au moins... Puis vint l'enlacement et la phase "calme" de ces retrouvailles. Je me serrais contre lui, passait mes mains dans son dos pour le tenir contre moi alors que lui me tenait proche en gardant un bras sur mes épaules et en gardant mon visage contre lui. Je n'avais pas mis de talons aujourd'hui, je me faisais plaisir à me retrouver un peu plus "bas" que d'ordinaire, juste assez haut pour me laisser bercer par le battement régulier de son coeur, même un peu emballé. Il était là. Ce gros balourd, stupide français qui se fait un malin plaisir d'être la source d'une inquiétude irrationnelle était là, bien vivant, bien entier malgré le coup qu'il s'était pris apparemment de la part du Caïd. Rien qu'à l'idée, je déposais à nouveau un regard meurtrier sur l'homme en question qui disait déjà au revoir à ses proches avant de nous observer. Peut-être avait-il l'habitude que les femmes s'écrasent devant lui et baissent les yeux en accusant sa supériorité en je ne sais quoi, mais pas moi. Pour autant que je voyais les choses, il était aussi responsable de l'état de Logan que le mafioso qui l'avait traqué, et un désir soudain de faire regretter l'homme, d'aller face à face à lui juste pour lui faire part de ma façon de voir les choses fut bientôt si tentant qu'il ne fallut pas moins de l'étau des bras de Logan pour m'empêcher d'aller.

CHEYENNE – « Tu ne me refais plus jamais ça... »

Je n'étais pas encore disposée à prononcer les mots à mon tour, à lui dire ce "je t'aime aussi" qu'il attendait, mais si le son ne venait pas je savais qu'il n'ignorait pas mon sentiment pour autant. Bien sûr que je l'aimais aussi, c'était la raison pour laquelle toute cette situation m'affectait à ce point. Mais je n'étais pas moins énervée contre lui encore. Au moins jusque demain.... Mes mains glissèrent jusque dans le bas de son dos, nouées comme pour rechigner à l'idée de le laisser aller, alors qu'il s'éloignait de moi pour pouvoir capturer mon visage et plonger son regard dans le mien. « ...balle qui m’était destiné... » Il n'avait pas besoin de continuer pour qu'immédiatement un voile de panique, masqué par une inquiétude apparente ne vienne couvrir l'émeraude de mon regard. Mon coeur battit plus rapidement, aussi, alors que devant mes yeux se déroulait une scène qui allait probablement me faire avoir des cauchemars pendant quelques jours. Logan, mort. Noyé dans une mare de son propre sang. Un regard vide me fixant sans me voir. L'idée qu'il aurait pu y rester refit surface et me poussa à cogner faiblement son poitrail comme si j'étais suffisamment en vrac pour chercher à me défendre et m'éloigner de lui, déboussolée par le danger réel de la situation auquel il était confronté et agacée de l'arrogance qu'il avait pu avoir en s'imaginant prendre des décisions pour moi. Logan ? Mort ? Jamais de la vie, s'il mourrait je pense que j'allais le tuer.

LOGAN – « Kilian a dû aller à l’hôpital, et je n’ai pas encore eu l’occasion de le voir. Pour le moment, ses jambes ne répondent plus, il est en fauteuil. On espère que ce n’est que temporaire mais… j’aimerais que tu ailles le voir de temps en temps s’il te plaît, juste pour t’assurer qu’il ne manque de rien et… qu’il arrive à se débrouiller. »

Quelque chose en moi changea. Certes, les relations entre Kilian et moi étaient loins d'être aisées, il me refusait tout contact depuis février, mais ce que je trouvais abhérant, c'est que Logan s'imagine que...

CHEYENNE – « Tu penses vraiment devoir le demander ? »

Bien sûr que j'allais garder un oeil sur le jeune homme. Je n'allais rien dire à Logan, mais je n'étais pas contre l'idée de venir à payer les meilleurs spécialistes, les meilleurs hommes à même de venir en aide au jeune homme et s'il n'avait pas envie de me voir rien ne m'empêchait de veiller sur lui de loin. Logan avait sa fierté, moi la mienne et la chose pour laquelle il avait encore un tout petit peu de mal était le fait que j'avais autant de moyens à ma disposition; je pense en revanche que ce jour, au vu de la situation, mon compte en banque allait venir comme une aide bienvenue -surtout si ça signifiait un service d'excellence pour le fils Salaun- même si je ne doutais pas de l'envie de Logan à participer. Bien sûr. Bien sûr que j'allais aider. Bien sûr que je n'allais pas faire ma garce et snober le fils juste parce qu'il ne me supportait pas. Qui sait... Peut-être qu'il s'agirait là d'une opportunité pour tenter de nous rapprocher. J'étais on ne peut plus volontaire, j'espérais juste que Logan avait conscience d'à quel point.

CHEYENNE – « Bien sûr que j'irais... Quelle question. »

Stupide Logan, parfois... Je m'amusais de sa candeur et sa timidité en appréhendant quelque peu les retrouvailles à venir lorsque la tête me tourna. Mon estomac se retourna à nouveau, et le sentiment si familier revint avec une vengeance. Il me fallu me détacher de lui pour aller m'asseoir et m'accouder à la table, plongeant mon visage dans ma main en supportant ma tête en espérant ainsi la stabiliser assez pour effacer le moindre relents de vertiges et de nausées que je ressentais à cet instant précis...

LOGAN – « Qu’est-ce que tu as ? T’as l’air bizarre. »

Maintenant n'était PAS le moment de lui balancer une nouvelle de grossesse dans la figure. Nous avions tous les deux bien assez à penser comme ça, je restais persuadée que mentir et éviter le sujet allait toujours m'être préférable que l'alternative. Annoncer à un homme qu'il va être père à nouveau alors qu'il est en prison ? Non merci. Et puis, la dernière fois s'était si mal terminée, je m'en voudrais de lui donner de faux espoirs à nouveau, même si, si tout allait bien, il allait probablement m'en vouloir d'avoir gardé le silence.

CHEYENNE – « Ce n'est rien, juste un vertige. Je n'ai pas exactement pris le temps de manger depuis que ce flic est passé me prendre pour m'interroger. »

Ce qui remontait facilement à quelques jours. C'est bien Cheyenne, ramène le sujet sur ce que tu as traversé, plutôt que sur ce que tu vis actuellement. Distrais-le. Mène-le loin de cette question brûlante qui t'angoisse depuis deux jours. Logan glissa ses doigts son mon menton pour relever mon visage et bien qu'ayant tenté de fuir ce dernier jusque là, je mettais mon meilleur masque d'impassibilité avant de lui sourire d'un air rassurant et confiant, vraiment comme si ce n'était jamais rien de plus qu'un estomac vide qui se faisait savoir. J'imaginais déjà que Logan allait me faire la remarque, me dire qu'il fallait que je mange, que c'était pas génial de faire sans. Et je l'observais, attendant sa réaction en m'efforçant d'afficher un calme olympien à toute épreuve. Il ne devait pas comprendre. Ni réaliser que je le menais en bateau. La tâche était ardue, l'homme était particulièrement doué pour lire la moindre de mes expressions. Ainsi, je jugeais préférable de le mener définitivement sur une fausse piste et profiter du rapprochement de nos visages qu'il nous avait imposé pour l'attirer vers moi et déposer mes lèvres sur les siennes. Court-circuiter ses capacités de réflexion, l'empêcher de trop tergiverser sur ce que je vivais ou pas. J'étais là pour parler de lui, pas le contraire...

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MessageSujet: Re: Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner. Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner. EmptyVen 28 Sep - 22:27



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« Tu te fais de sacrées illusions si tu t'imagines que je vais te laisser défendre par un avocat de seconde zone. » Il n’était pas question d’un avocat de seconde zone. A mes yeux, un avocat est un avocat. Mais l’idée résidait surtout dans le fait que j’aurais purement été capable de décider d’être le mien. L’idée de me défendre seul m’intéressait beaucoup plus. Et puis, pour tout avouer, je n’avais pas envie de rendre des comptes à quelqu’un. J’étais capable de me sortir d’affaire seul lorsque j’arrivais avec autant d’autonomie à me mettre dans de sales draps. Tout au long de ma vie, j’ai prouvé que j’étais capable de prendre mes responsabilités, de subir les conséquences de mes actes. Je me suis toujours débrouillé seul, sans l’aide de quiconque. Et sans me prévenir, Cheyenne venait de me faire comprendre que maintenant que nous étions un vrai couple, il allait falloir que j’abandonne une partie de mon entêtement et de mon trop grand désir d’autonomie. Pourtant, je ne trouvais rien à redire, à part le fait que dans tous les cas, elle allait faire ce qu’elle désirait. Après tout, elle reste une Hutchinson. On lutte difficilement face à une personne comme elle. Donc pour seule réponse, je croisais les bras comme un enfant qui se résigne à la décision de ses parents, avec un air boudeur sur le visage.

Heureusement, la suite fut plus tendre. J’entourais Cheyenne de mes bras en lui murmurant à quel point je pouvais l’aimer. Je savais pertinemment qu’elle n’était pas prête à prononcer ces quelques mots à son tour, et je n’en attendais pas autant de sa part. Pour tout avouer, je n’avais pas besoin de paroles pour comprendre que mes sentiments pour elles restaient réciproques. Il n’y avait qu’à voir son état présent. Le fait qu’elle me crie dessus, qu’elle me gifle, qu’elle affiche cette expression déboussolée et inquiète, tous ses gestes et mimiques traduisaient un ‘‘Je t’aime’’ pourtant silencieux. Cela me suffisait amplement. J’ai toujours préféré le comportement aux paroles. Dans le cas inverses, les mots n’ont plus aucun sens.

Quand vint le sujet de mon fils, je ne pus m’empêcher de demander à Cheyenne si elle serait d’accord pour tenter le contact avec lui. En effet, je m’inquiétais à son sujet. Pas une seule heure je ne lui accordais pas une pensée. Comment se débrouillait-il, tout seul, dans un appartement qui n’était pas spécialement aménagé pour un fauteuil roulant ? Comment se sentait-il ? Pouvait-il compter sur ses amis ? Ses grands-parents passaient-ils le voir souvent pour garder un œil sur leur petit-fils ? Comment se débrouillait-il pour attraper son paquet de céréales préféré le matin ? De nombreuses questions défilaient sans cesse dans mon esprit. Certaines plus dures que les autres. Pourquoi avait-il fallu qu’il s’interpose ? Pourquoi ne m’étais-je pas pris cette balle à sa place ? Tellement de questions sans réponse qui me rendaient fou. Ainsi, quand Cheyenne m’expliqua que ça serait tout naturellement qu’elle ira le voir pour s’assurer de son bien-être que je fus quelque peu soulager. « Tu es un ange, tu le sais ça ? Un ange parfois agressif, mais un ange quand même. » Je lui adressais un beau sourire en coin avant de caresser sa joue du bout de mes doigts.

Puis vint le moment où Cheyenne adopta une attitude étrange, comme si elle ne se sentait subitement pas bien. Un vertige ? Des nausées ? Qu’avait-elle ? Son état me perturba quelque peu, mais si je ne tirais aucune conclusion. Et je m’en voulais déjà d’être enfermé dans une cellule. J’aurais pu m’occuper d’elle, être à ses petits soins pour qu’elle se rétablisse le plus rapidement possible, mais ce n’était malheureusement pas le cas. « Ce n'est rien, juste un vertige. Je n'ai pas exactement pris le temps de manger depuis que ce flic est passé me prendre pour m'interroger. » Mon regard se posa sur elle. Un regard tout d’abord sévère. Cheyenne était typiquement le genre de femmes à louper des repas à droite et à gauche, chose que je n’appréciais pas le moins du monde. Puis mes yeux se firent plus sévères. J’avais cette impression que quelque chose clochait dans ce qu’elle me racontait. Cependant je déposais mes doigts sous son menton pour l’obliger à relever la tête vers moi et m’observer. Elle en profita pour déposer un doux baiser sur mes lèvres. C’est là que je compris qu’elle ne me disait pas la vérité. Cheyenne avait un don pour faire en sorte de me faire changer de sujet. Il lui suffisait de m’embrasser pour me faire taire et m’envoler sur mon petit nuage. Mais cette fois-ci, je ne me fis pas avoir. Bien évidemment, je profitais tout de même de ce baiser, en mordillant avec douceur sa lèvre inférieure. Et lorsque nos bouches s’éloignèrent, je lui lançais un bref : « Qu’est-ce que tu as ? Tu es en train de me mentir là. »

Finalement, je compris que l’endroit n’était pas le plus disposé pour le moment. Je me dirigeais donc vers la porte massive pour taper dessus. Un gardien s’afficha face à moi alors que je croisais les bras. Et c’est dans un chuchotement que je lui adressais la parole. « On a besoin… d’intimité, si tu vois ce que je veux dire. » L’homme leva les yeux au plafond, avant de secouer négativement la tête. « Non, désolé Salaun. Ton temps de visite est quasiment écoulé. » Je fronçais les sourcils, avant de répliquer. « Sois cool mec, regarde là. Tu ne peux pas me refuser ça, sinon toi aussi tu auras un motif suffisant pour te faire enfermer dans une cellule. Et puis, je peux être très rapide… » Bien évidemment, je faisais en sorte que Cheyenne n’entende aucune de mes paroles, même si elle devait bien se douter du sujet principal. Le gardien finit par faire la navette entre Cheyenne et moi, avant de reposer avec plus d’intensité son regard sur Hutchinson. Enfin il soupira et fit signe à la jeune femme de venir. Nous fûmes dirigé jusqu’à une pièce servant aux visites conjugales. Un endroit pas trop flippant comparé au reste de la prison, même si cette chambre restait basique. « Vous avez un quart d’heure. », lança le gardien avant de refermer la porte. Je tournais la tête à gauche puis à droite, observant les lieux. Finalement je croisais les bras contre mon torse avant de m’adosser au mur derrière-moi. « Alors, maintenant tu peux me dire la vérité ? » Bien évidemment, je n’avais pas pour envie de faire l’amour avec Cheyenne là-dedans. Enfin, disons plutôt que mon envie première était de connaître la vérité. Je m’en voulais déjà de faire subir ce genre d’endroit à l’anglaise, estimant qu’elle avait bien trop de prestance pour seulement penser à côtoyer ses lieux dégueulasses pour lesquelles j’étais un peu plus habitué. Une prison américaine ou bien une prison arabe, le principe est le même. Mais disons que les américains restent un peu plus ‘‘sympas’’ sur certains points vitaux.
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MessageSujet: Re: Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner. Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner. EmptySam 29 Sep - 8:51


Logan
« You gave me hope and then you took it away. That's enough to make anyone dangerous. God knows what it will do to me. »

Il ne fallait pas avoir fait BAC +4 pour comprendre où voulait en venir Logan lorsqu'il a appelé le gardien. Le regard de ce dernier alors qu'il me déshabillait d'un coup d'oeil suffisait à me laisser deviner ce que Salaun venait de réclamer, chose vis à vis de laquelle je croisais les bras dans une tentative feinte de faire savoir mon désaccord. En vain. Les femmes n'étaient-elles donc que des morceaux de viande par ici, pour que l'homme me dévore des yeux avant de finalement me faire signe d'avancer malgré le fait que je semblais en aucun cas émoustillée à l'idée de me retrouver entre quatre murs en compagnies de Logan. Ne trouvait-il donc pas ça bizarre ? Je pestais silencieusement, me retenant à peine à faire claquer mon pied au sol comme une femme agacée par le tableau qu'elle avait devant les yeux mais je finis bien rapidement par capituler et suivre l'homme là où il voulait nous emmener. Comme si je n'avais pas encore assez vu de cette prison, déjà. Avantage à ne pas être entravée ou bien considérée comme résidente de ce pénitencier: je n'étais pas flanquée de policiers, ou bien sous bonne garde. Logan n'était plus menotté et suivait l'homme mais cette liberté relative ne nous avait coûté que deux hommes de plus pour l'avoir à l’œil et s'assurer qu'il ne saute pas au cou de notre guide. Et moi j'avançais furieusement, retrouvant ma verve là où le besoin d'être rassurée avait régné il y a à peine quelques instants. Les hormones ? Peut-être, en tout cas je basculais d'un état d'esprit à un autre tout en tâchant de dissimulant le tout à l'autre intéressé de l'affaire. Et là, ses dires me revinrent en mémoire... « Tu es un ange, tu le sais ça ? Un ange parfois agressif, mais un ange quand même. »Seigneur, Logan, si tu savais. Pour l'instant, je me sentais captive, prisonnière des desideratas de Logan alors que nous étions conduits à l'écart des autres prisonniers, même si ça n'empêchait pas quelques roublards de me siffler sur notre passage. Pourquoi est-ce ces cellules n'étaient pas à l'écart du reste du bâtiment, hein? Mais je suivais, d'un pas impérieux et avec Logan sur les talons tout en tâchant de réfléchir à comment j'allais bien pouvoir lui donner le change. S'il le pouvait, je me demandais si Logan allait pousser Edward à me faire manger. Une raison de plus qui me poussait à être ravie d'avoir laissé ce dernier en arrière avec les enfants. « Tu es en train de me mentir, là... »Pourquoi est-ce qu'il avait toujours besoin d'être si intelligent? Pourquoi avait-il à lire en moi comme dans un livre, traduisant la moindre de mes expressions et comprenant le moindre changement dans mon attitude sauf un. A ton avis, Logan, si je ne me confonds pas en explications, est-ce qu'il ne te viendrait pas à l'esprit que c'est parce que je n'ai pas nécessairement envie d'en parler au beau milieu d'une prison? Cette pensée à l'esprit, je retournais mon regard vers le détenu et si le gardien avait seulement observé il aurait probablement remarqué que je n'étais pas d'humeur 'conjugale". Il nous fit entrer dans une pièce, annonça que nous avions un quart d'heure devant nous avant de refermer et laisser le verrou de la porte résonner dans la pièce comme un rappel du fait que j'étais coincée ici avec un homme qui attendait des confidences que je n'étais pas prête à lui faire.

LOGAN – « Alors, maintenant tu peux me dire la vérité ? »

Oh, parce que tu pensais que mon silence était dû au fait d'être entourée de la plus grande vermine de la région ? J'adressais un regard à Logan qui dû lui faire comprendre qu'il ne suffisait pas de m'attirer à l'écart et tromper un gardien qui s'attendait probablement à m'entendre crier mon extase depuis l'autre côté de la porte, au lieu de quoi je m'enfonçais dans la pièce et allait me planter devant la fenêtre barrée, observant l'extérieur, bras croisés et lèvres scellées.

CHEYENNE – « Et toi ? »

Je me retournais vers lui au bout de longues minutes, laissant la question planer dans l'air sans que je ne m'attende à ce qu'il comprenne de quoi je parle.

CHEYENNE – « Est-ce que c'est terminé ? Est-ce que je dois m'inquiéter pour la sécurité de mes enfants ? De nos amis ? De nos familles ? Est-ce que cet homme que tu as... tué, est-ce que c'est terminé ? Ou bien enverront-ils quelqu'un d'autre pour reprendre le travail là où l'autre l'a laissé ? Est-ce que nos enfants sont en danger ? »

Killian. Les jumeaux. J'englobais tout le monde en gardant sous silence le petit dernier qui grandissait en moi. Les hormones recommençaient à me travailler et ce qui avait semblé être un texte si cohérent dans mon esprit était babillé de manière totalement chaotique. Je ne m'inquiétais que pour les enfants, me sentant probablement aussi capable que Logan de tout faire pour les protéger même si dans le fond, j'étais impliquée au même titre qu'eux. D'aucuns auraient pu penser que je ne m'intéressais qu'à l'idée de distraire Logan de sa question, de lui faire oublier le fait que je ne lui avais pas vraiment répondu, tâchant de faire passer la nausée sur le compte de l'angoisse qui m'étreignait le coeur. Et ce n'était pas si loin de la vérité, même si ce n'était pas la seule et unique raison. J'étais butée, et pour l'instant je n'avais pas exactement envie de parler. Peut-être, si la conversation s'y prêtait. Ma main se déposa sur mon ventre, doublé par une respiration profonde comme si je cherchais à contrôler un estomac capricieux, ne laissant rien dans mon expression souligner à Logan qu'il y avait plus là que ce que je pouvais bien lui en dire.

CHEYENNE – « Est-ce que les enfants sont en sécurité ? »

Kilian qualifiait difficilement en "enfant" comme le faisaient mes jumeaux, mais il était inclus dans ma pensée. Je voulais savoir à quoi m'attendre, parce que je doutais fortement que si Logan avait eu affaire au genre d'homme que l'inspecteur m'avait dit être, ses patrons n'allaient peut-être pas en rester là... Une étincelle de quelque chose brilla dans le regard de Logan, mais je ne m'attardais pas à tenter de déchiffrer de quoi il s'agissait. Au lieu de quoi, je me retournais de nouveau vers la fenêtre alors que quelqu'un frappait à la porte...

GARDIEN – « Est-ce que tout va bien, là dedans ? »

Je laissais un rire sans joie m'échapper avant de passer ma main dans mes cheveux, secouer ma chevelure et me retourner pour faire face à Logan, surprise de le retrouver si proche.

CHEYENNE – « Les gardiens de cette prison ne sont que des pervers; celui-là s'attends à m'entendre hurler ton nom. »

Et pourtant. Si je venais à m'exclamer, la colère et l'émotion supplanteraient probablement l’extase de l'avoir en moi. Tout homme qu'il était, je m'attendais déjà à voir le Français sourire en coin et suggérer des manières intéressantes de passer les 10 minutes qu'il nous restait. Autant couper court tout de suite à cette possibilité.

CHEYENNE – « ... n'espère même pas, tu en as déjà fait assez comme ça»

J'aurais bien voulu le repousser, mais je restais à jouer avec un pan de son vêtement, baissant les yeux comme si ce bout de tissu était la chose la plus fascinante que j'eus à frôler un jour. Je n'allais pas croiser son regard, pas depuis être persuadée qu'il allait me dire qu'ils pourraient bien faire valoir son temps au gardien et fondre sur moi pour me ravir dans un endroit que je n'aurais jamais voulu voir un jour. La pièce n'était pas si mal, pour ce que c'était, mais... si je venais à faire l'amour, je voulais au moins avoir la sensation de maîtriser mon élément. Là, je m'en sentais totalement désarçonnée.. Et Logan... Je ne savais pas ce qui allait venir, ce qu'il allait dire, ou faire, ou ne pas dire ou ne pas faire, mais ça allait venir et sans tarder. Je voulais une réponse, je voulais le prendre dans mes bras et le savoir contre moi, toujours inquiète à l'idée d'avoir bien manqué le perdre pour de bon. Je ne voulais pas lui parler du bébé, puisque la dernière fois que j'étais venue à lui faire une telle confidence j'avais fini par le décevoir par une perte. Et puis tout avait été si soudain, il avait fallu qu'il s'habitue à l'idée, il n'avait pas sauté au plafond tout de suite. Alors là ? En prison ? Ce bébé était l'une des raisons pour laquelle je ne voulais pas le voir croupir ici. Kilian en était une autre, pour autant que le jeune homme ne me supportait pas. Et moi... Juste l'idée me donnait soit envie de pleurer, soit de vomir... à moins que ça ne soit une nouvelle fois le haut-le-cœur qui menaçait à nouveau, me poussant à me détourner de Salaun pour m'appuyer au chambranle de la fenêtre, front contre la vitre, ma respiration provoquant condensation alors que le contact frais me faisait du bien.

J'étais bouleversée, et je n'étais pas stupide: Logan était bien en mesure de le remarquer. Le couperet allait tomber, et la position de ma main ne lâchant pas mon abdomen -comme si cela pouvait soulager quoi que ce soit- n'allait pas tarder à vendre mon secret. En réalisant ce fait, je la retirais hâtivement comme si je venais de me brûler mais quelque chose dans l'atmosphère me dit que l'oiseau était hors de la cage; Logan n'avait pas cessé de m'observer depuis mon arrivée à la prison, assurément le geste ne lui avait pas échappé..

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MessageSujet: Re: Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner. Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner. EmptyMar 9 Oct - 21:32


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Je ne me trouvais pas en ces lieux depuis très longtemps, mais déjà, les gardiens me voyaient d’un œil bon. Loin d’être le genre de caïd hors-la-loi qui fait régner la terreur ici, je restais le prisonnier calme. J’avais même abandonné mon côté bougon naturel, restant on ne peut plus serein. Réservé et sérieux, je ne posais aucun problème, et très vite, on m’avait classé dans le groupe de détenus qui n’avaient pas leur place en cellule. Mais les faits étant là, je ne pouvais pas partir à ma guise. On tentait donc de faire de mon arrêt ici un moment un peu plus agréable. Car même si certains autres détenus me rendaient la vie particulièrement difficile ici, les gardiens, eux, répondaient assez à mes attentes. Ils faisaient en sorte à ce que j’entre le moins possible en contact avec les ‘‘autres’’, me donnant des corvées les moins désagréables, et surtout, ils trouvaient toujours un moyen de m’apporter les bouquins que je leur demandais. Dans un tel lieu qu’est la salle de visites, on devait me passer les menottes. Non pas par sécurité, mais davantage pour éviter d’avoir le directeur sur le dos. Et c’est dans l’optique qu’on me savait incapable de faire de mal à une femme que malgré l’air de désaccord de Cheyenne, on nous emmena dans la pièce réservée aux visites conjugales.

Mais cette fois-ci, j’avais troqué les menottes contre deux gardiens en plus. On m’avait même lancé un regard qui disait silencieusement : ‘‘Et bien Salaun, tu tapes fort. Cette femme est juste trop canon !’’. Pourtant je n’y prêtais pas attention. A force de côtoyer des types qui font pas vraiment preuve de tact, eux-mêmes avaient adopté leurs mimiques et leurs paroles un peu ‘‘beaufs’’. Mais bon, à côté de cela, à part quelques ripoux, ils restaient très sympathiques. Sur notre passage, quelques détenus, eux, ne se gênaient pas pour faire quelques réflexions sur celle qui représentait ma compagne. « Hey le français, elle est bonne ta meuf ! Et si elle venait faire un petit tour ici, que je lui redonne son sourire ! » Il n’en fallu pas plus pour me faire grogner et me tourner vers l’homme qui avait prononcé ses deux phrases. Pour qui se prenait-il celui-là ? Cependant, l’un des deux gardes passa à côté de moi, me frôlant avec son épaule pour me rappeler qu’il était là et tout de même prêt à me recadrer si je venais à vouloir exploser la tête de ce détenu un fois reparti en cellule.

Lorsqu’elle me demanda si elle devait s’inquiéter pour nous, pour les enfants et le reste de nos familles, je fronçais les sourcils tout en croisant les bras, dans une gestuelle remplie de sûreté et d’arrogance. Je restais un instant silencieux, la laissant enchaîner toutes ses questions alors que je connaissais déjà la réponse. « Tout va bien, tout ira bien maintenant. Personne ne viendra. L’homme que j’ai tué était un solitaire. Il bossait à son propre compte. C’était lui le grand manitou. Alors tu n’as plus à t’inquiéter. » Mais je fus bien vite coupé par le gardien qui, à travers la porte, nous demanda si tout allait bien. En effet, alors qu’il semblait s’attendre à ce que l’ambiance de cette pièce soit mouvementée, nous parlions calmement, d’un ton faible, comme si nous ne voulions pas être écoutés. Loin de l’idée donc de passer un moment intime ensemble.

« ... n'espère même pas, tu en as déjà fait assez comme ça. » Un de mes sourcils s’arqua avec aisance, comme je le faisais si souvent. Pensait-elle vraiment que je ressentais cette envie de la prendre dans ces lieux ? Non, ce n’était définitivement pas dans mes projets et ce, même si je la trouvais toujours aussi désirable et que le sexe entre nous respirait la perfection. Disons que si certains couples qui ne se sont pas vus depuis un moment se voyaient offrir un quart d’heure, ils se sauteraient directement dessus pour se faire l’amour de façon bestiale, pour ma part, j’aurais opté pour un simple câlin, des retrouvailles plus tendres et sérieuses. « Désolé de te décevoir Hutchinson, mais quitte à avoir un quart d’heure ensemble, je préfèrerais de loin t’avoir dans mes bras, plutôt que de me hâter à essayer de jouir en moins de quinze minutes dans des draps certainement déjà rempli de sperme. » Je gardais les bras croisés avant de poser mon regard sur le lit avec une légère grimace. « Et puis, j’aurais tout le temps de te faire l’amour une fois sorti d’ici. » Là, je souriais en coin, avant de déposer ma main sur la sienne, alors que ses doigts jouaient avec le tissu de mes vêtements de détenu. J’y déposais un baiser avant de lui adresser un clin d’œil.

Puis, pris d’un nouveau haut de cœur, Cheyenne s’éloigna de moi, déposant son front contre la vitre fraîche, comme pour trouver un remède à ses sueurs. Mes sourcils se froncèrent, ce qui ne fit qu’accentuer ma ride du lion. J’analysais chacun de ses gestes. Elle porta sa main à son abdomen, ce qui provoqua en moi la résolution du puzzle. La pièce manquante. Enceinte. Elle est enceinte. Cette hypothèse fut validée à la seconde même où, prenant conscience que je l’observais, elle retira sa main avec rapidité pour tenter de brouiller les pistes. Je restais là, les lèvres entrouvertes, les yeux écarquillés. « C’est donc ça… tu es… enceinte… » Son silence ne fit que confirmer une fois de plus mes pensées. Et c’est là, pris d’une émotion frappante, que mes yeux furent embués par les larmes. Un simple clignement d’yeux et les voilà qui dévalaient mes joues. « Oh putain… » Je fis un pas hésitant vers elle. « Je suis désolé… désolé d’être enfermé ici… il faut que je sorte au plus vite. On va avoir un bébé… » Je l’avais prise dans mes bras, plongeant mon visage dans ses cheveux. Un sourire se forma sur mon visage, jusqu’à ce que le gardien frappe à la porte. « Temps écoulé Salaun, je vais ouvrir la porte. »
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MessageSujet: Re: Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner. Biting's excellent. It's like kissing. Only there's a winner. EmptyMer 10 Oct - 15:51


Logan
« You gave me hope and then you took it away. That's enough to make anyone dangerous. God knows what it will do to me. »

J'eus un sursaut lorsqu'il prononça à nouveau les mots "que j'ai tué". Oui, c'était un soldat, mais ça avait toujours une certaine dose d'impressionnant lorsque votre compagnon vous babille un truc pareil. Il me rassura, ou tenta du moins, mon caractère doublé d'hormones en folie me rendant presque un peu trop paranoïaque sur le sujet; mon instinct de mère prenant le relais à vitesse grand V. Je tentais alors de nous distraire comme je le pouvais, utilisant la réplique du gardien comme tremplin pour tenter une approche de la situation; je savais que Logan n'allait pas vouloir me faire l'amour ici, sinon il l'aurait déjà fait et pour être honnête si je n'étais pas si bouleversée je lui aurais demandé de se faire pardonner de manière charnelle, debout contre la porte pour le seul fait d'aller faire taire l'autre geôlier. Il pouvait bien me prendre uniquement dans ses bras, tant qu'il me prenait, qu'il était là, bien tangible sous mes doigts et non pas occupé à s'effriter comme de l'eau qu'on tentait de retenir dans ses mains. Oubliait-il donc que la Californie appliquait la peine de mort ? Pour quels crimes, je n'étais pas trop sûre, mais l'épée de Damoclès qui nous menaçait me terrifiait plus que tout.

CHEYENNE – « On verra ça... »

Qui donc tentais-je de tromper ? Je laissais supposer que j'allais lui résister, alors que je me voyais bien lui sauter dessus dès l'instant où il passerait le seuil de mon appartement. Peut-être même bien avant. Il y avait tant de frustration à éliminer que j'imaginais bien rester en chambre pendant une éternité, le faisait travailler à se faire pardonner, à me faire oublier tout ça. Mais d'abord il aurait fallu qu'il sorte et si je ne laisserais pas avoir mon dernier mot jusqu'alors, je ne pouvais résister au coeur lourd qui me retenait, prenant l'homme pour un câlin que je voulais rassurant, au moins le temps que son enfant ne recommence à faire des siennes et en fasse voir de toutes les couleurs à sa mère. Jusqu'à ce que je ne dévalise le rayon test de grossesse de 3 pharmacie et que je ne passe ma soirée à me ronger les sangs en compagnie de Sydney en testant chacun d'entre eux et obtenant plus souvent un positif qu'un test négatif, les effets n'avaient pas été si flagrants: si je n'avais pas eu de retard aménorrhées, je ne l'aurais jamais soupçonné... Mais là... Le stress sans doute, et la véritable infection odorante de cet établissement rendaient mes sens complètement dingues et provoquaient plus fréquemment des nausées: certaines femmes ne pouvait plus supporter certaines senteurs, et bien moi je pouvais ajouter la catégorie "pénitencier" à la liste.

LOGAN – « Oh putain... »

Je baissais les yeux, le secret étant à découvert. Je laissais Logan accuser la nouvelle sans pour autant me montrer particulièrement heureuse à ce sujet: nous aurions pleinement le temps de célébrer lorsqu'il sortirait, mais pour l'instant je n'avais pas le coeur à ça. Pas lorsqu'il y avait une possibilité encore qu'il ne revienne pas à la maison avant un bon moment. Et c'était ça qui me faisait le plus peur. Je ne me sentais plus capable de fonctionner sans lui. J'étais devenue tellement dépendante de sa présence que je ne savais pas quoi faire de moi-même lorsqu'il n'était pas là et je parvenais à le détester pour ça: j'étais indépendante mais sans plus vraiment l'être, puisqu'il avait pris une telle dimension dans mon existence que je ne voyais plus l'intérêt de faire quoi que ce soit sans lui. D'où la raison pour laquelle j'étais prête à tout pour le voir libre. Edward craignait une dépression, même si dans le fond ce n'était jamais qu'un balancement d'humeur allant jusqu'à l'extrême dans mon cas.

CHEYENNE – « Sydney est la seule à savoir. Tu étais avec Killian, et moi j'avais ce doute qui me prenait le coeur, alors j'ai fait un test ... », je gardais sous silence le fait qu'un bon paquet y était passé, « ... puis il y a eu toute cette histoire. J'ai à peine eu le temps de confirmer le tout chez un médecin. Personne d'autre ne sait, avec ce qu'il s'est passé la dernière fois... »

Ma voix se brisa de plus en plus au fil des mots que je laissais aller. Le souvenir de la perte m'étreignant le coeur en me persuadant que je n'avais jamais plus envie de décevoir quiconque comme ça à nouveau. Garder le silence jusqu'à ce que la grossesse soit garantie était donc la seule alternative, passant les quelques premiers mois à risque en silence. J'aurais même bien voulu ne rien lui dire jusqu'alors et faire comme si rien n'était entretemps: j'avais bien vu l'étincelle de son regard lorsqu'il s'était imaginé père à nouveau. J'avais bien vu la dévastation qui s'était emparé de lui lorsque j'avais perdu l'enfant. Je voulais le protéger d'une nouvelle raison de souffrir comme ça tant que je n'étais pas certaine de pouvoir porter l'enfant à terme. Et même alors.... Il allait falloir que je surveille les appels que recevrait Edward. Pour autant qu'il en était capable, j'imaginais Logan passer outre le fait de ne pas voir l'Irlandais et appeler pour donner des instructions à mon meilleur ami, en son absence. J'allais parler lorsque la voix du gardien résonna à travers la porte. Et voilà, c'était une raison de plus pour laquelle je ne voulais absolument pas annoncer ça à Logan entre les 4 murs d'une prison. Parce que cela nécessitait une discussion, un moment de retrouvailles, quelque chose "à nous" qui ne puisse être terni par le côté glauque des lieux. Adressant un regard meurtrier à la porte qui nous séparait du geôlier, je me détachais de Logan avant de me diriger vers cette dernière. Il ne fallu que quelques secondes. Quelques minutes, peut-être, pour convaincre l'homme de nous laisser. Quelques instants et une sacrée dose de charme venant de ma part. Je n'étais pas prête à laisser aller Logan, pas maintenant que cette bombe émotionnelle venait de lui exploser à la figure et j'avoue que si on pouvait profiter de dix minutes de plus pour mettre à plat tout ce qui n'était pas encore dit, je ne pouvais que me sentir plus reconnaissante.

CHEYENNE – « Dix minutes. »

Je retournais vers Logan après avoir obtenu ce que je désirais du gardien, ralentissant sur les derniers deux mètres qui me séparaient de lui alors qu'il semblait toujours en proie à une émotion certaine.

CHEYENNE – « Hey... Tu ne t'inquiètes pas pour moi, d'accord, concentre-toi sur le fait de sortir et tu me laisses m'occuper du reste. Rappelle-moi juste à l'avenir de ne plus accepter d'invitation à un mariage, un enfant semble toujours s'y inviter d'une manière ou d'une autre. »

Je ne savais pas comment je savais, mais je me doutais plus que tout que ce petit avait été conçu cette nuit là. Les dates concordaient trop parfaitement pour être une simple coïncidence. Et entre celui-ci qui était conçu à la nuptiale de ma meilleure amie ou bien aux jumeaux qui s'était décidés à naître pendant les noces de Maria et Edward, il y avait quelque chose avec les mariages qui semblait tout particulièrement dangereux pour mon statut de mère. Logan m'observait comme s'il se demandait comment j'avais pu négocier avec le géant de l'autre côté de la porte, et je haussais les épaules en réponse. Il n'y avait pas que lui que je savais surprendre ou impressionner; et s'il ne fallait jamais faire quoi que ce soit, c'était se mettre en travers de mon chemin.

CHEYENNE – « Je me doute que ce n'est pas le moment et.. Enfin. Je suis désolée... »

Désolée qu'il l'apprenne comme ça. Désolée qu'il ne puisse pas être avec moi. Désolée qu'il soit là. Les émotions me jouaient encore un tour alors que je sentais des larmes me picoter les yeux; jamais je ne serais désolée de porter son enfant, j'étais juste navrée de tout ce qu'il y avait à côté.

CHEYENNE – « Tu arrêtes de faire ton ours bourru stupidement buté et tu me laisses gérer ta défense, d'accord ? Juste l'idée que tu traînes ici.... J'ai besoin de toi à la maison, Logan, et pas seulement pour Kilian ou les enfants. J'ai besoin de toi... »

L'amour, les hormones, la colère qu'il soit prisonnier, les émotions me transformaient dans un véritable bordel sentimental qui ne me ressemblait pas d'ordinaire. Et pourtant... Nichée dans ses bras et à l'abri de tout contre lui, je venais à me dire que les 10 minutes supplémentaires que j'avais négociées ne seraient jamais assez. Me séparer de lui allait être pénible, je le voyais venir...

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