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.. if tonight is my last • my.dear' ♥

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MessageSujet: .. if tonight is my last • my.dear' ♥ .. if tonight is my last • my.dear' ♥ EmptySam 11 Aoû - 14:16



❝ I'm holding you closer than most, cause you are my heaven. ❞
If an angel came down to me, ask what i would do differently. I would say nothin you see. I loved someone truly and if i could not see tomorrow. You know it's gonna be alright, caus i got my baby right by my side. And if the rain ain't fallin, and the sun ain't shinin, makes no difference to me, i'm right where i wanna be On a seulement un court moment à vivre sur terre, on doit faire que chaque instants valent quelque chose d'aussi beau.. i love you, isaac.


La soirée s’était plutôt bien passée. Allongée sur mon lit, Isaac venait de partir. La musique retentissait dans mes oreilles pendant que je repensais à toutes ces discutions que nous avions en ce moment. Depuis notre première dispute dans ce bar, je me pose un paquet de questions. Je tiens énormément à ce jeune homme. Il n’y a pas de doute. Isaac est ma plus belle rencontre à Berkeley. Alors, je prenais une certaine distance avec tout ça. Sachant par avance que je ne pourrais pas supporter si quelque chose lui arrivait. Et s’il oubliait qui j’étais, l’importance que je pouvais avoir dans son quotidien, nos sentiments, j’en mourrais. Isaac m’a beaucoup changé. Même si en ce moment, je suis plus distante. Il me faut un temps d’adaptation, pour me faire à cette raison. Il essaye tant bien que mal à me rassurer. Mais, les doutes demeurent et la peur ne pourra jamais disparaitre. J’ai déjà perdu des personnes importantes. Maintenant, que je me sens à nouveau moi-même, à nouveau bien aux côtés de quelqu’un, je compte faire mon possible pour ne pas tout planter. J’ai peur d’être de ces femmes qui portent la poisse. Si tous ceux que j’aimais perdaient la vie ou la mémoire, je ne saurais pas le supporter. Je sais, c’est un peu étrange. Cela ne peut pas arriver. On ne naît pas avec la poisse aux fesses. Néanmoins, j’y ai déjà songé. Alors, je me fais surement des films mais, une longue vie près du bel epsilon est ce que je souhaite. Qu’importe si nous serions encore ensemble ou pas. Le savoir en vie et surtout avoir la santé, c’est ce qui me préoccupe à présent. Partagé avec cette peur qu’il décide de quitter le continent pour retrouver les siens. Je comprends le manque qu’il peut ressentir. Après tout, quand on ne sait pas où on va, on regarde souvent d’où on vient. Encore faut-il savoir d’où nous venons.. Ce soir encore, j’avais gardé pendant de longues minutes, le silence. J’observais son regard. Je cherchais mes réponses. Me demandant ce que l’avenir pouvait nous réserver. Je ne suis pas de ces femmes qui prévoient tout à l’avance, loin de là. Cependant quand je sens sa chaleur, sa peau caresser la mienne et mes lèvres se perdent dans nos baisers, j’ai envie de croire que tout ceci ira plus loin. Que nous sommes indestructibles à deux et que nous aurions toujours ce bonheur au creux des mains. Je ne croyais pas en ces amours qui durent toujours. En ces personnes qui disent avoir trouvé l’unique bonne personne. Comme si nous avions droit à un seul essai. Puis, je regarde cette photo de lui et moi, je vois nos sourires et repense à nos éclats de rire. Je me dis que ces instants devraient durer une éternité, que rien ne devrait nous séparer. Cela fait quelques mois que nous étions ensemble et je ne pouvais pas oublié comment cela avait débuté. Cette soirée d’Halloween, ce baiser volé et surtout inattendu. Je n’oubliais pas la frousse qui m’a envahi ou la tête qu’il a faite quand j’ai commencé à m’enfuir. Aujourd’hui, je réalise tout le chemin que l’on a parcouru. Alors même, s’ils nous arrivent encore de nous disputer. Il ne devra jamais douter de mes sentiments. Malgré mes rares, je t’aime.. Il le sait. Il le voit. A chaque fois que nos regards se croisent, il y a ce lien qui est authentique, sincère et passionné. Pas besoin des mots pour se comprendre, c’est peut-être ça, la magie de notre histoire.

Fermant les yeux doucement, je commençais à m’endormir. Quand la sonnerie de mon portable retentit, j’ai déjà l’impression de rêver. La personne au bout du fil semble pourtant insister. Je comprends alors que ce n’est pas un rêve, que c’est bien la réalité, qu’on essaye de me joindre. D’abord, je pense à Isaac. Peut-être qu’il voulait me souhaiter une bonne nuit mais, en regardant l’heure de l’horloge placée sur ma table de nuit, je réalise qu’il devrait être rentré depuis plus d’une heure. Sans prendre attention au numéro affiché sur l’écran, je me décide de décrocher et directement, ces premiers mots me sortent complétement de mon sommeil. « Mademoiselle Da Pitruzzela ? » « Oui, c’est moi. » « C’est le service des urgences du San Francisco Hôpital. Un jeune homme prénommé Isaac Harros vient d’admit dans nos services. Dans son portefeuille, vous étiez la personne qu’il voulait, qu’on prévienne si un accident arrivait. » Le portable tomba de mes mains. Je tremblais. C’était un cauchemar. Je n’arrivais pas à y croire. Je ne voulais pas y croire, simplement. Il me fallut une minute pour réaliser. La femme au bout du fil avait raccroché. Je ne bougeais pas. Jusqu’à ce que je comprenne qu’il était réellement arrivé quelque chose de grave à mon petit ami. Sans plus attendre, j’enfilais une tenue, prit mon sac et les clés de ma voiture. Il était hors de question d’attendre qu’un taxi s’arrête pour m’amener à l’hôpital en toute sécurité. Je voulais y arriver le plus vite possible. Je ne voulais pas perdre la moindre seconde. Surtout si la vie d’Isaac ne tenait qu’à un fil. Dans ma tête, c’était le désordre. Je ne savais pas à quoi m’attendre. Je ne pouvais pas le perdre. Pas maintenant, c’était beaucoup trop tôt. Nous avions une vie remplis de rebondissement à vivre. Je voulais continuer d’en faire voir de toutes les couleurs à Isaac. Je voulais encore entendre son rire, sentir sa peau quand on se couchait l’un près de l’autre. Je voulais vivre encore ces têtes à têtes à nos draps s’en mêlaient. Avoir cette sensation d’être que nous deux, d’être dans cette bulle que personne ne pourrait venir détruire. Je voulais encore me sentir belle quand il pose ce regard doux sur ma silhouette. Je voulais encore me sentir particulière pour quelqu’un. Je voulais encore aimé, comme personne n’a jamais aimé. Nous avions tant de choses encore à faire. Des projets à construire, des idées à partager. Le destin ne pouvait pas me l’enlever. Qu’avais-je fait pour mériter un tel sort ? Qu’avait-il fait pour vivre si peu ? J’arrivais auprès d’une infirmière, expliquant ma situation comme je le pouvais. « On m’a appelé. Pour un accidenté de la route, je crois. Je ne sais pas. Il s’appelle Isaac. Isaac Harros. Il est grand et brun. Un jeune homme très beau. Vous voyez ? On m’a appelé. Je suis Perdita … Da Pitruzzela. » Une autre infirmière se joint à nous et m’attrape la main, comme pour le calmer. Elle me sourit timidement. Alors que dans mon regard, c’est l’apocalypse. Je prie pour que mon amour respire toujours. J’ai envie de craquer, de hurler. Sauf que je me retiens car je sais que cela n’arrangera rien. Puis, si je ne veux pas me faire interner pour trouble psychologique ou emmener par la sécurité à l’extérieur de l’établissement, je dois avoir un peu de tenue et retenir toutes mes émotions. « Suivez-moi. Je vais vous emmener tout près de votre ami. » Marchant à travers les couloirs, je priais pour que tout aille bien. Quand soudain, nous arrivions devant cette porte. Elle me laissa et je la remerciais d’un signe de la tête. J’inspirais. J’expirais. J’entrais et je voyais tous ces tubes relié à une machine. Tous ces tubes qui tenait à soigner mon Isaac, à le remettre d’à plomb. Les yeux fermés, directement, je pose ma main sur la sienne et les larmes commencent à couler le long de visage. Je ferme les yeux quelques secondes. Mais, quand je les ouvre à nouveau, il est toujours face à moi sur ce lit blanc. « Je t’en prie, Isaac. Si tu m’entends, fais un signe. Serre ma main. Tire-moi la langue. Je t’aime tellement et je ne partirais pas d’ici, sans toi. » Lui murmurais-je ces mots au creux de son oreille. Je m’étais abaissé pour lui confier ce secret. Je lui déposais un baiser au coin des lèvres, toujours tenant sa main dans la mienne. Il y a des rencontres qu’on n’explique pas. Isaac et moi vivions parfaitement. Il me supportait et je le rendais dingue. Il me calmait. Tandis que je l’amusais. Nous sommes complémentaires. J’ai besoin de lui. J’ai encore tant à lui dire..
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MessageSujet: Re: .. if tonight is my last • my.dear' ♥ .. if tonight is my last • my.dear' ♥ EmptyLun 13 Aoû - 15:55

Elle me faisait ressentir des choses que je n’avais jamais ressenties avant. C’était indescriptible. Perdita avait une totale emprise sur moi. Elle était la seule personne avec laquelle je pouvais cesser toute activité rien que pour ses beaux yeux. Mais bon, je plaide coupable. C’est totalement ma faute si j’en suis là actuellement. C’est moi qui, le premier, ai posé mes lèvres sur les siennes, dans un mouvement que je n’ai jamais regretté. Si, en fait je l’ai regretté. Au départ seulement. Car embrasser sa meilleure amie, ça n’a rien de réjouissant quand ça nous tombe sur le nez sans prévenir. Les sentiments que j’avais pour Perdita n’étaient jamais ressortis et je n’avais même pas connaissance de leur existence et en deux temps trois mouvements, j’ai tout gâché. Je m’en suis voulu. Je m’en suis terriblement voulu car s’en suivis une période de plusieurs mois durant laquelle je ne l’ai pas vu. J’avais pris conscience que c’était de l’amour que je ressentais pour elle et je ne pouvais même pas la voir : la chose la plus dur que je n’ai jamais eu à faire. Attendre, patienter, tout cela n’est pas dans mes habitudes. J’ai des employés de maison, j’aime commander, indéniablement. J’aime quand les gens me suivent, j’aime être le meneur. Alors ce fut une grosse claque à mon égo lorsqu’elle partit en courant ce soir-là du trente et un octobre. Moi qui me croyait le plus beau, le plus fort, le plus adulé, et bien je me prenais un râteau. Il faut appeler un chat, un chat. Quel bonheur ce fut lorsque je me connectai sur mon ordinateur, ce matin du quatorze février et que je découvris que Perdita me parlait. Enfin. Ce moment je l’avais attendu des mois durant. Pendant tout ce temps je n’avais eu envie que d’une seule chose : entendre le son de sa voix, pressé sa main dans la mienne. Sauf que je savais que j’avais tout gâché en déposant mes lèvres sur les siennes ce soir-là. Et aujourd’hui je me retrouvais là, face à elle, dans un monde presque parfait. Jamais le monde ne sera parfait, mais au moins ma vie est parfaite. Quand on a une Perdita à ses côtés, forcément qu’elle est parfaite. Bon, inutile de préciser qu’il n’y a qu’une seule Perdita sur cette Terre et que donc, il n’y a que moi qui ai une vie parfaite. Oui, j’aimais beaucoup me vanter d’avoir à mes côtés la plus belle femme qui existe, la plus intelligente aussi et surtout. Même si j’avais tout du mec superficiel, je n’étais pas du genre à aller avec quelqu’un pour sa beauté. Quand il l’a, comme Perdita, forcément c’est la cerise sur le gâteau. Enfin, je dis ça mais avant elle il n’y en a pas eu des masses. A croire que je n’attendais, ou plutôt que mon cœur n’attendait qu’elle. Auparavant il me manquait toujours quelque chose. J’avais mis cela sur le compte de ma famille que je ne connaissais pas mais au final c’était une Iota, la plus belle des Iota qu’il me manquait dans ma vie. Je pris les clés de ma voiture, et ce fut à regret que je la quittai. Il allait falloir dans l’avenir que nous investissions dans une maison qui serait notre cocon à tous les deux parce que la laisser, presque chaque soir, me faisait un mal fou. Je voulais rester avec elle, je voulais vivre avec elle. Je ne voulais plus qu’il y ais des freins à notre amour. Déposant un énième et dernier baiser sur ses lèvres, je pris la direction de ma voiture et m’engageait sur la route. Cette route que j’empruntais tous les jours ou presque. Cette route qui me menait directement à ma maison. Cette route que, je ne le savais pas encore, allait peut-être être la dernière que j’allais emprunter.

Je roulais à allure normale, pour une fois. Je n’étais pas du genre à m’attarder en voiture généralement, mais ce soir j’avais décidé de faire une petite exception visiblement. Je fredonnais les paroles de ma chanson du moment qui passait en ce moment à la radio. Même si je venais de quitter Perdita, je me sentais bien. Ma soif d’affection avait été rassasiée cet après-midi. Elle me manquait cruellement mais j’avais compris, après tout ce temps, que nous ne pouvions rester collés toute la journée et toute la nuit. Je tournai à droite pour prendre la direction du bord de mer. Après quelques secondes, instant de flottement. Je roule à soixante-dix kilomètres heure, comme cela est indiqué sur le panneau que je viens de dépasser, et je vois dans le rétroviseur cette voiture qui est à deux doigts de me percuter par la portière arrière droite. Je ferme les yeux. A ce moment je me doute que je ne les rouvrirais pas de sitôt. Je sens mes mains se détacher du volant et ma voiture faire des tours et des tours sur elle-même avant d’aller s’encastrer contre la vitrine d’un magasin. Moi, dans tout ce raffut, je ne suis déjà plus là pour constater les dégâts. Je sombre dans les ténèbres. Je suis déjà aux portes du paradis. A moins que ce ne soit mon inconscient ? Peut-être que je suis encore en vie ? J’ai mal à une jambe mais je n’arrive pas à la voir ni à la toucher. Je ne sais plus où je suis. Je ressens des trucs bizarres. Des trucs que je n’ai jamais ressentis. Enfin si, une fois, mais je ne m’en rappelle plus. Ma tête me fait horriblement mal mais j’arrive tout de même à penser, à réfléchir. Je rêve même. Je me vois avec Perdita, main dans la main, marchant sur le sable. La vie parfaite. Qu’est-ce qu’il se passe ? Je ne sais pas. Le temps passe et je reste les yeux fermés, ne luttant même pas pour les rouvrir. Je sens mon corps partir, je sens mes sens s’évaporer. Je ne suis plus un homme, je ne suis plus qu’un débris. Je ne peux constater les dégâts. Une énième fois je me demande ce qui m’arrive tandis que j’ai l’impression que mon corps bouge, que mon âme bouge. C’est certainement un des effets de notre entrée au paradis. Au contraire de ce que j’aurais pu penser, je sens que je faiblis. Je n’ai même plus la force de rester les yeux fermés. Je veux juste que l’on me laisse tranquille tellement j’ai mal. J’ai mal de partout, chaque centimètre de mon corps réclame quelque chose pour calmer la douleur mais je ne peux rien faire. Peut-être que je suis arrivé en enfer au final ? On me punit en me laissant prisonnier dans ce corps. J’ai l’impression que je vais passer au bûcher et puis tout se calme. D’un coup d’un seul comme si l’on m’avait téléporté au paradis. Je ne sais pas où je suis ni ce que je fais mais je sens que je revis. C’est douloureux mais je revis. Puis on me touche, une énième fois. Ma main vient toucher une surface qui me rappelle quelque chose. Une surface agréable, reposante, apaisante. J’entends des bruits vagues, comme si on m’appelait mais je ne comprenais pas tout. Je ne compris rien, même. Et le temps continuait de courir, me ramenant des forces. Ces dernières me permirent d’ouvrir mes yeux. Quelques millimètres pour voir une chevelure blonde et puis directement ils se refermèrent. La lumière était trop forte, trop intense. Etait-ce donc ça le paradis ? Je retentais, une nouvelle fois, pendant que la femme aux cheveux blonds continuait de me parler. « Je … » Un petit mot. Le premier de ma nouvelle vie dans l’au-delà. A moins que … Non, je ne rêve pas, je venais de rouvrir les yeux et Perdita se trouvait là, penchée sur le lit dans lequel j’étais allongé. Inutile de me préciser l’endroit où j’étais, cette fois ci je reconnaissais. L’hôpital. J’étais certain qu’elle allait être heureuse lorsqu’elle allait comprendre que je n’avais pas perdu la mémoire, cette fois. « Perdita, ma chérie. » Je toussais. Ma voix se faisait roque. Je me demandais comment j’avais atterrit là par contre. Je n’avais aucun souvenir. J’avais embrassé Perdita et puis après, plus aucun souvenir. Le trou noir. En matière d’amnésie, je progressais visiblement. Après avoir oublié dix-huit ans de ma vie, je n’oubliais cette fois que quelques heures. Enfin … j’espérais que ce n’était que quelques heures.
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MessageSujet: Re: .. if tonight is my last • my.dear' ♥ .. if tonight is my last • my.dear' ♥ EmptyMer 29 Aoû - 13:08


'cause what I feel is so sweet and I'm scared that even my own breath could burst it if it were a bubble. And I'd better dream if I have to struggle


Il y a des instants qui sont ancrés à nous à vie. Une première fois. Un premier baiser. Une révélation. Un tournant dans notre vie. Pour moi, il y a Isaac avant tout aujourd’hui. Je ne peux plus m’imaginer avancer, sans lui à mes côtés. Sans avoir son regard posé sur moi, le silence qui règne parfois entre nous et qui veut tellement dire à la fois. Parce que l’amour n’a pas d’explication. Les mots ne seront jamais à la hauteur de ce que je ressens à chaque fois, que je suis en sa présence. Parfois, on croise tellement de personnes dans sa vie, que l’on peut passer à côté de la bonne. J’ai failli ne jamais connaitre ce bonheur. A cause de cette peur au ventre, d’un baiser que je n’attendais pas et de paroles qui voulaient tout dire. Cette nuit-là, où Isaac c’est réellement ouvert à moi. Alors que nous étions allongés sur le sol dans un bois, j’ai complétement pris peur. Je ne me voyais pas à la hauteur. Je n’étais pas prête pour ce genre de relation et son amitié m’était tellement essentielle qu’y renoncer me déchirait de l’intérieur. Je suis partie. Un peu comme une lâche, je l’avoue. J’admets mes erreurs quand je vois où elles m’ont mené. Actuellement, nous formions un couple. Un duo. Une paire et pour rien au monde, je regrette tout ce qui s’est passé entre nous. Les disputes, les fous rires. Notre complicité n’a aucune limite. Peut-être parce qu’avant d’être unis amoureusement, nous étions deux amis. Deux personnes qui se ressemblent énormément mais qui sont à la fois différentes sur certains points. On partage les mêmes délires. S’il l’un commence, l’autre finit. C’est comme ça. Un peu comme le yin et le yang. Isaac et Perdita. Lui et moi. Le reste ne compte pas. Je sais qu’on est soudé, même si je sais que toutes les épreuves à vivre ne seront pas facile à affronter. Habitué chacun à être solitaire, indépendant, nous nous en sommes toujours sorti mais, tout seul. Enfin, ça c’est du passé. Car il ne doit jamais oublié que je serais là, pour le meilleur et pour le pire. Quand il se trouve dans une impasse, il sait que je peux l’aider à trouver la solution. Quand je suis en plein moment de doute, je sais qu’il peut être celui qui m’aide à y voir plus clair. Même si on sait tous, qu’il n’est pas facile de s’avouer à moitié vaincu, à moitié coincé dans une situation. Etre deux, ça nous rend sans aucun doute plus fort. Et ce soir encore, quand il dépose ses lèvres sur les miennes, qu’il me dit bonne nuit et que sa main tient la mienne.. J’ai juste envie de le retenir. Envie de lui dire de rester. Cependant, on sait que tous les soirs sont pareils. Se quitter, se manquer. C’est plutôt essentiel dans une relation, parce qu’après quand on se retrouve, c’est mieux qu’avant. Néanmoins, on sait faire des entorses aux règles. Quand, je lui fais les yeux doux pour qu’il ne me laisse pas dormir seule dans ce grand lui. Quand je lui dis que j’ai peur d’avoir froid ou que la nuit passée, j’ai cauchemardé. Je sors les arguments pour le retenir, même si je sais qu’il n’y a pas vraiment besoin de cela pour lui donner envie de rester.. Mes sentiments n’ont vraiment aucune limite. Je ne pensais pas faire une telle rencontre à Berkeley. Trouver quelqu’un qui me correspond autant, par ses différences mais également par nos ressemblances. Alors que la porte se ferme, qu’Isaac rentre chez lui. Je me laisse tomber sur ce lit. Sourire aux lèvres. J’attrape mon portable et allume l’écran pour voir s’afficher cette photo de lui, cette photo de nous, côte à côte mais, surtout très amoureux. C’est une évidence, ça se lie dans nos yeux. Aujourd’hui, je peux confirmer que l’amour arrive sans prévenir. Souvent là, où on s’y attend le moins.

Un pied sur la falaise, un pied dans le vide. Il me suffit d'un peu de vent pour que je tombe au fond du gouffre.


Il est très tard dans la nuit quand mon portable se met à sonner. A moitié endormie, à moitié réveillée, je réponds et la suite des propos n’a rien de rassurant. Je ne dois pas perdre une seconde. Oh non. Pas une seconde. Je dois aller le retrouver, prendre conscience de son état et pendant tout ce temps, je ne cesse pas de prier. Je ne suis pas vraiment une grande adepte de la croyance mais, dans ces moments-là, vous priez n’importe qui. J’ai les larmes qui s’accumulent dans mon regard. La gorge nouée, j’ai peine à réaliser. Il faut que je le voie. Il faut que je le touche. Il faut que je lui parle. Il faut simplement que je sois là. Dans ces instants d’angoisses, dans l’attente qui me tient éloigné de lui, je réalise ce que mon père me racontait souvent. Inconsciemment, je comprenais aujourd’hui le sens de ses propos. Quand il me disait que la vie est une personne qu'il faut prendre comme partenaire. Entrer dans sa valse, dans ses tourbillons, parfois elle te fait boire la tasse et tu crois que tu vas mourir et puis elle t'attrape par les cheveux et te dépose plus loin. Parfois elle t'écrase les pieds, parfois elle te fait valser. Il faut entrer dans la vie comme on entre dans une danse. Ne pas arrêter le mouvement en pleurant sur soi, en accusant les autres, en buvant, en prenant des petites pilules pour amortir le choc. Valser, valser, valser. Franchir les épreuves qu'elle t'envoie pour te rendre plus forte, plus déterminée. Est-ce que ce soir la vie voulait-nous tester ? Est-ce qu’elle voulait nous mettre à l’épreuve pour voir ce que nous avions dans le ventre ? Voir si j’allais être forte ou craquer à la première difficulté.. La vie est cruelle dans ces moments-là. Quand je me retrouve face à ce lit et que je le vois relié à toutes ces machines. Il ne mérite pas cela et je repense aussitôt par quoi il est déjà passé.. Et si Isaac se réveillait la mémoire nettoyée comme la dernière fois où il subit un gros choc. Que ferais-je s’il ne souvenait plus de moi, ou de ce que nous pouvions ressentir l’un pour l’autre ? Je ne peux pas rester forte. Je suis fragile quand il s’agit des gens qui guident ma vie. Isaac est l’un des grands piliers de mon présent mais, je le vois également dans mon futur. La vie n’a pas le droit de me l’enlever. Elle n’a pas le droit de me faire revivre une telle épreuve. Elle n’a pas le droit de le mettre dans cet état. Mon regard ne le quittait plus. Je commençais à lui parler, à le supplier de revenir avec moi, d’ouvrir les yeux et de me dire que tout irait mieux. C’est dans un murmure que je l’entends. Il essaye de me parler. Il essaye de se battre, tel le chevalier que j’avais toujours imaginé. Mes yeux s’ouvre si grand. Mon cœur s’arrête de battre. Le silence plane et j’attends de voir si c’est mon imagination qui me joue des tours.. « Perdita, ma chérie. » Les larmes coulent toujours plus, toujours plus abondante. Je serre sa main à nouveau. Je réalise qu’il n’a pas oublié mais, surtout qu’il est en vie. Il toussait et je déposais ma seconde main sur son torse. « Je suis là. Reste calme. Fait le moi d’effort possible. Je ne te laisserais pas. Promis. » Je parlais si vite. Et dans un murmure, je remerciais le ciel. Mes larmes coulaient sur mon visage. Entre tristesse et soulagement, elles se mélangeaient. J’approchais le fauteuil de son lit, j’y prenais place. Car il était hors de question de le laisser. Pas dans cet état, pas ce soir. Il avait besoin de moi. Du moins, c’est ce que je me disais parce que j’avais besoin aussi de lui. Besoin de voir ses constantes même si je n’ai pas fait médecine. Besoin d’être avec lui, simplement, de tenir sa main. « Mon amour. Dis-moi, avec un signe de tête.. Est-ce que tu sais ce qui s’est passé ? » Je choisissais cette option pour qu’il se fatigue le moins possible. Je n’avais aucune idée de ce qui l’avait conduit dans ce lit et j’espérais le savoir. Même si pour l’instant, ce n’était pas primordial. Déjà, le voir ouvrir les yeux me rassurait. L’entendre prononcer mon prénom me soulageait. Il n’avait pas oublié. Cette fois-ci, Isaac se souvenait.. Enfin, je n’avais aucune idée de quoi, il se souvenait vraiment pour l’instant.. Mais, il respirait. C’était tout ce qui était bon à savoir. « Tu sais, je fais la dure mais, dans le fond, je suis si … si. Enfin, tu sais comment je suis. Mais, je vais être forte pour nous, tu vas voir. » Mes joues étaient encore toutes rouges. Les larmes avaient cessé de couler mais, elles avaient laissé leurs traces.
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MessageSujet: Re: .. if tonight is my last • my.dear' ♥ .. if tonight is my last • my.dear' ♥ EmptyVen 31 Aoû - 14:14

14000 :plop:

Pourquoi lorsque je suis en plein bonheur, on vient tout m’arracher ? Le destin m’a déjà fait le coup une fois, je ne veux pas que cela se reproduise. J’avais voulu faire le malin, on m’avait tout enlevé. Mais là, qu’ai-je mérité pour me réveiller ici, de nouveau à l’hôpital ? J’avais simplement fait une soirée avec Perdita, une soirée en amoureux, une soirée calme où nous avions pu exprimer tout l’amour que l’on éprouvait l’un pour l’autre. Est-ce un crime d’aimer quelqu’un ? Je ne crois pas. Alors pourquoi m’avoir fait ça ? Pourquoi ? Mon imprudence m’avait été reprochée il y a huit ans. Je comprends. Mais je n’ai pas envie de revivre le même traumatisme. Pas envie de tout perdre encore une fois. Gaulthier ne cessait de m’expliquer tout ce que j’avais pu oublier de ma vie antérieure et force est de constater que j’avais eu une enfance heureuse, une enfance très heureuse même. La meilleure enfance possible, peut-être. Mes parents étaient riches, très riches, nous vivions sur une île grecque peuplée de quelques centaines d’habitants seulement, une île au climat et aux paysages paradisiaques qui plus est. J’avais eu une famille aimante, une sœur jumelle adorable. Le bonheur, une vie parfaite en quelques sortes. Et mon premier petit écart de conduite me fut fatal. Pourquoi ? Je me répète sans cesse ce mot. Ce n’est pas normal, certains font des actions atroces durant des années et ils n’ont rien. Moi, jeune grec tranquille, j’ai vécu l’enfer. L’enfer, vous avez bien entendu. Est-ce que seulement vous savez ce que ça fait de se retrouver dans un lit d’hôpital sans savoir pourquoi ? Est-ce que vous avez déjà ressenti la solitude ? Certainement. Mais moi, à ce niveau-là, ce n’était même plus de la solitude, c’était bien pire. Voir tous ces visages défiler devant moi, s’attarder sur mon cas, ne pas les connaître. Je n’en avais reconnu aucun, je ne me rappelais d’aucun nom, d’aucun lieu, de rien. Ce que peut ressentir un homme amnésique est impossible à expliquer et je vous assure que je ne souhaite cela à personne, même aux personnes que je hais le plus. L’enfer total, ni plus ni moins. Aujourd’hui, c’était à peu près le même scénario qu’il y a huit ans. J’avais une petite amie fantastique et que j’aimais plus que tout au monde, des amis comme je n’en ai jamais eu, et pour couronner le tout, j’étudiais dans l’une des meilleures universités du monde et mon compte en banque était plein à craquer. Je comprenais que, peut-être, là où il se trouvait, le destin pouvait envier ma vie parfaite, mais de là à me l’enlever, c’était très égoïste de sa part. Je ne pouvais me résoudre à vivre sans Perdita. Elle était l’une de mes raisons de vivre, la personne que j’aimais le plus au monde, elle était tout pour moi. Je n’avais pas de famille alors en dépit de retrouver la mienne, je voulais en fonder une avec elle. Je voulais vivre ma vie avec elle, je voulais fermer mes yeux et mourir dans ses bras, la plus belle mort que je puisse imaginer. L’essentiel de ma vie tournait autour d’elle. D’ailleurs, il allait falloir songer à habiter ensemble, parce que les trajets entre sa maison et la mienne prenait pas mal de temps. Mais peut-importe, j’étais prêt à laisser tomber n’importe qui, n’importe quoi, pour aller la retrouver et passer une excellente soirée. Car chacune de nos soirées était excellente, chacun des moments que nous passions ensemble était excellent. Certes, je ne dis pas que c’est facile tous les jours, comme tout couple il y a des hauts et des bas, mais dans l’écrasante majorité des cas, je ne vis que des hauts avec Perdita. Les bas ont au moins le mérite de nous en apprendre plus sur l’autre, à le comprendre encore plus, à l’aimer encore plus.

Alors lorsque j’ouvris les yeux et que je la vis elle, mon ange, Perdita, ce fut un soulagement, car je savais que je ne l’avais pas perdu. J’étais en vie, elle était en vie, ma mémoire ne m’avait pas laissé sur le bas-côté cette fois. Je sus cela en une fraction de seconde car je savais ce que ça faisait de ne pas savoir où l’on se trouvait. Là, en revanche, j’en étais bien conscient. L’hôpital. Ce fameux hôpital. Même si j’avais changé de continent, il se trouvait toujours là, dans mon ancienne comme dans ma nouvelle vie. L’hôpital est un lieu qui fera partie de mon histoire jusqu’à mon dernier souffle. D’ailleurs, pas dit que ce dernier ne se déroule pas dedans. J’étais à court de forces, je ne pus prononcer qu’une seule syllabe, uniquement pour lui montrer que j’étais encore en vie. Je ne voulais pas qu’elle s’inquiète. J’avais horreur de voir Perdita affolée, je ne pouvais le supporter. Ma voix se faisait trainante, pour l’instant je n’étais plus que l’ombre de moi-même. Mais n’ayez crainte, on n’abat pas un Harros comme cela, je vais me relever de ce passage à l’hôpital, rapidement. Les détails du visage de celle que j’aimais ce faisait de plus en plus précis. Merci destin, vous me permettez d’admirer une fois de plus l’incroyable beauté de celle que j’aime. Sa magnifique chevelure blonde, ses yeux d’une profondeur sans égale, son visage magnifique, je n’ai pas assez de mots pour la décrire, elle est tout simplement parfaite. Et tout à coup, une larme. Je pris conscience que c’était moi qui la mettait dans cet état et, instantanément, je m’en voulus. C’était impensable que je puisse faire du mal à Perdita, c’était impensable qu’elle pleure par ma faute. Je voulais à tout prix savoir ce que j’avais pu faire pour retrouver ici, dans ce lit, dans cet hôpital. J’avais trop souffert, il y a huit ans, de ne pas savoir. Cependant, j’étais à court de force. Je ne pouvais pas bouger, ma respiration se faisait saccadée et parler nécessitait une concentration sans égale. On avait dû me donner tout un tas de médicaments pour ne pas que je ressente la douleur et je me demandais dans quel état j’étais, sous ces draps. J’espérais que je puisse remarcher un jour, c’était la seule chose que je demandais en dehors de retrouver celle que j’aimais. Mais bon, pour ce dernier point, j’étais presque certains que c’était réglé puisqu’elle se trouvait là, devant moi. Si j’avais pu, je l’aurais prise dans mes bras, je l’aurais réconfortée, je l’aurais embrassée pour lui faire sécher toutes ses larmes. Cependant, je ne pouvais rien faire mais condamnée à la regarder souffrir. Elle me sert la main, elle est paniquée, je n’aime pas voir ça. Elle me demande de faire le moins d’effort possible mais je n’ai qu’une envie c’est de la prendre dans mes bras. Mais je m’exécute tout de même, je ne dis plus rien, je la regarde juste. On dit qu’une bonne part de ce qu’on éprouve pour une personne passe par le regard, si cela est vrai, elle saura détecter dans mes yeux à quel point je l’aime et que je n’ai pas perdu une miette de tout l’amour que j’éprouve pour elle. Visiblement, elle ne sait pas ce qu’il s’est passé, à moins qu’elle ne veuille des détails. Sauf que je n’ai rien à lui offrir, je ne me souviens de rien. J’espérais que je n’avais pas passé trop longtemps dans ce lit d’hôpital, que je n’avais pas fait une sorte de coma pendant des semaines voire des mois mais j’étais conscient, je savais où j’étais, alors j’écartais rapidement cette possibilité. La voyant pleurer, je ne pus m’empêcher de parler. Je n’étais pas du genre à la regarder souffrir sans rien faire. « J’aurais espéra que tu … m’annonces ce qui c’était passé toi-même. » La dernière syllabe fut très lente, la phrase fut très longue, je n’en sortirais pas une autre comme cela avant plusieurs minutes à coup sûr. Non, en fait j’étais capable d’en ressortir une sur le champ, j’étais capable de tout pour Perdita, pour lui redonner le sourire, surtout après ses paroles. Personne n’est indestructible, tout le monde a ses petites faiblesses, moi, Perdita, chaque personne vivante sur cette planète. « Sèche tes larmes, ma chérie, tout va bien se … passer. » Légère suffocation qui m’indique qu’il faut que je prenne un pause, avant de reprendre de plus belle quelques secondes plus tard. « C’est à moi d’être fort, et ne t’inquiètes pas pour ça. » Je fermais les yeux, ma tête me faisait horriblement mal. J’avais l’impression qu’une cloche retentissait chaque seconde dans mon crâne et c’était très désagréable. Mais non, il fallait que j’ouvre les yeux, il fallait que je vois Perdita, elle me faisait aller mieux.
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MessageSujet: Re: .. if tonight is my last • my.dear' ♥ .. if tonight is my last • my.dear' ♥ EmptyVen 7 Sep - 1:35

Il était là, inconscient, la tête pencher sur son épaule et je n'avais pas la moindre idée de ce qui avait bien pu se passer. Je n'arrêtais pas de revoir la scène se répéter, indéfiniment et je n'y comprenais toujours rien. Comment avais-je bien pu faire pour percuter sa caisse alors qu'il se trouvait à une centaine de mètre devant moi, je n'arrivais pas à trouver l'explication logique qui fait que j'étais venu m'encastrer à l'arrière de sa voiture. Je ne sais combien de temps cela avait duré, mais ma tête avait violemment heurté le volant avant que l'airbag ne daigne se déclencher. J'étais resté là, étendu sur mon siège, la vue brouiller et la tête prête à exploser. À ce moment je n'avais toujours pas idée de ce qui m'attendait et je n'aurais jamais cru que le conducteur qui se trouvait dans la bagnole devant moi avait subi un choc plus violent que le mien. Je me rappel être resté quelques secondes décontenancer lorsque j'ai passé ma tête à travers la vitre brisée, heureusement il respirait encore. Fixant le mur blanc de l'hôpital qui se trouvait face à moi je n'arrivais toujours pas à croire à ce qui venait de se passer et même si les médecins étaient venus me dire qu'il était tiré d'affaire et qu'il n'avait subi que quelques léger dommages corporelle je n'arrivais pas à encaisser que j'avais failli enlever la vie à un homme à cause d'une simple faute d'inattention. Me voilà à peine revenu d'Australie que je me foutais déjà dans un pétrin sans fond. Il n y a même pas quelques semaines j'apprenais la disparition de mon père et pas un membre de ma famille n'avait daigné m'avertir. Le choc avait été rude, mais j'avais réussi à faire avec et à dépasser mon chagrin. Même s'il n'avait jamais été le meilleur des paternels il restait celui qui m'avait bordé chaque soir avant la mort de maman. Bien sûr depuis le temps il était devenu un vieux rabougris ravagé par l'alcool, mais ce dire qu'il était à présent six pieds sous terre et qu'absolument personne ne m'avait prévenu, ça restait dur à avaler. D'ailleurs c'était à ça que j'étais entrain de penser lorsque l'accident c'est produit. Étrangement il ressemblait beaucoup à celui qui avait tué ma mère et qui l'avait envoyé bien trop tôt dans un endroit qui m'est inaccessible. Lorsque j'ai vu le visage de cet inconnu j'ai eu l'impression de retomber vingt ans en arrière et de revoir cette scène gravé à jamais dans mon esprit. La tête entre les mains j'essayais vainement de remettre les scènes dans l'ordre, mais je n'y arrivais, c'était inutile. Lorsque la police était venue m'interroger sur la scène de l'accident j'avais été incapable de leur dire ce qui avait pu se passer et pourquoi nos deux véhicules étaient encastré l'un dans l'autre. Heureusement que ce soir la il n y avait eu personne à proximité de ce trottoir, car je n'ose même pas imaginer les dégâts que cela aurait fait. Heureusement pour moi je n'avais subi qu'une simple commotion et une légère entaille à l'arcade qui n'avait nécessité que quelques points. Mon retour à Berkeley qui ne devait être qu'un aller retour allait surement durer plus longtemps que prévu. Il y a deux mois j'avais fuis cette ville comme la peste et jamais je n'aurais pensé revenir de sitôt. Mes yeux vagabondaient aux grès du flot des personnes qui me passaient devant, j'avais l'impression d'attendre depuis une éternité et je ne savais pas ce qu'il convenait de faire dans ce genre de situation. On m'avait conduit ici dans l'ambulance qui transportait le second conducteur et je l'avais perdu au moment même de notre arrivée. J'avais été pris en charge de mon côté, mais je souhaitais savoir comment il allait. On m'avait donc demandé de patienter, encore et encore. Je m'étais donc assis là, attendant en vain que l'on me dise comment il allait. Pour moi il n'était qu'un inconnu parmi tant d'autres dans cette ville, mais ce soir j'avais manqué de le tuer et de me tuer par la même occasion. Alors le moins que je puisse faire c'était d'attendre de ses nouvelles. J'étais engourdi et j'avais une terrible envie de fumer, mais je devais me retenir alors de temps en temps j'allais m'adosser au mur qui me faisait face et je regardais à travers la vitre, derrière se trouvait la chambre d'une jeune fille, elle dormait et la regarder me permettait de me calmer, d'atténuer mes craintes. Ce soir j'avais eu de la chance, mais et si cela se reproduisait ? Depuis mon retour sur le sol américain j'étais seul, désespérément seul et ce que j'étais venu chercher ici, n'était autre que de la compagnie. Je n'avais pas arrêté de réfléchir tout au long de la route qui me séparait de San Francisco et je n'avais pas fermé l’œil de la nuit, alors ce qui était arrivé n'était peut-être pas entièrement de ma faute, mais au moins une grande partie. Lorsque je décidais de finalement retourner m'asseoir, une grande blonde que je connaissais passa en trombe et me coupa le chemin. Cela faisait des mois que je ne l'avais pas vu et je me demandais bien si c'était un hasard qu'elle se trouve également ici. Ne laissant pas l'occasion filer, j'attrapais ma veste et filait derrière elle. Je ne la retrouvai que lorsqu'elle pénétra dans une chambre accompagnée d'une infirmière. Je ne savais pas qui se trouvait à l'intérieur, mais j'avais une désagréable sensation. Arrêtant la femme qui l'avait mené ici je lui posais la question qui m'avait brulé la bouche toute la nuit. « Excuser moi, la chambre du jeune homme qui a eu un accident de la route la nuit dernière c'est laquelle ? » Elle m'adressa un regard particulièrement étrange, mais me confirma mes pires craintes, c'était bien celle ou Perdita venait de pénétrer. Qu'allais-je bien pouvoir faire ? Je n'avais pas la moindre idée de ce que j'allais pouvoir lui dire, leur dire. J'avais moi-même des trous noirs et ne me souvenait que de certaines choses. Faisant les cent pas devant la porte de la chambre, j'essayais de prendre mon courage à deux mains, je voulais être prêt à affronter ce qui m'attendait l'intérieur de cette pièce. Après tous je ne connaissais pas l'état du jeune homme que j'avais abandonné à l'entrée de l'hôpital, mais j'espérais sincèrement qu'il allait mieux. Il était temps d'affronter la vérité. Tapant à la porte j'attendis quelques secondes puis l'ouvrit. Tournant la tête vers le lis je pu remarquer qu'il était vivant et qu'il avait l'air dans un bon état. Perdita était elle assise là, prêt du lit, les larmes aux yeux et je devins de plus en plus mal à l'aise. « Je suis désolé de vous dérangez. » Les formalités étaient faite, il fallait à présent déballer le contenu des événements. « Je suis Dawson, le second conducteur, celui qui vous est rentré dedans et qui a provoqué l'acc ... » Le mot resta bloquer au fond de ma gorge lorsque je croisai le regard de la jeune fille que j'avais prise en stop des mois plutôt. « L'accident. » Les présentations étaient faites.
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MessageSujet: Re: .. if tonight is my last • my.dear' ♥ .. if tonight is my last • my.dear' ♥ EmptyLun 17 Sep - 21:19

Pourquoi faut-il toujours des mots ? Et comment en trouver pour dire ce que l'on ressent ? On n'a pas besoin de ce ridicule petit "oui" pour se prendre la main ou serrer dans les bras l'un de l'autre. On a pas besoin de longs discours pour s'aimer. Il suffit de quelques étoiles dans les yeux, qui en disent tellement plus que toutes les phrases que l'on pourrait créer. Il suffit de ce petit rien qui fait battre les coeurs et éclaire les sourires. Il suffit d'une étincelle. Dire que le feu brûle bel et bien ne le rendra pas plus ardent. On peut partir de rien et aller très loin sans répéter sans cesse où l'on se trouve. Ca n'empêche pas les mots d'amour, les mots de tous les jours, Ça n'empêche pas les promesses. Simplement, ce n'est pas le plus important. Ce qui compte réellement, ce sont les sentiments et les regards qu'on échange ; les émotions et les sourires que l'on s'offre. Toutes ces petites choses qui n'ont pas besoin d'être dites. Celles qui rendent la vie plus belle sans le crier haut et fort ; les petites attentions, les gestes simples. C'est cela qui nous fait comprendre que l'on est amoureux. Les mots viennent après, si jamais ils manquaient. Je n'ai donc pas besoin de t'écrire ces trois mots - sept lettres - trois consonnes et quatre voyelles pour que tu saches combien je t'aime.

Il y a des fois où j’aimerai avoir plus de pouvoir que lui. Lui ? Qui est-il ? Cet homme supérieur à l’être humain, celui qui détient le destin. Peut-être que c’est lui le destin et qu’il s’en amuse. Nous sommes ses pions, son occupation et ça me rend dingue. Pourquoi le bonheur est si difficile à atteindre ? Au final, je ne suis même plus sûr de le vouloir, quand je vois l’état dans lequel est Isaac. Il ne méritait pas ça. Il a certainement croisé la mauvaise personne, au mauvais moment et ça me rend dingue. Si je l’avais retenu quelques minutes en plus, si je lui avais encore donné un baiser, si je lui avais proposé de rester cette nuit, il ne serait pas dans ce lit. Assise sur le siège à ses côtés, je n’allais plus le laisser. Je ne comptais pas rentrer. Je ne partirais pas, tant qu’il ne suivra pas le même chemin que moi. La rentrée allait sans doute être repoussée pour nous deux mais, ça ne me tracassait guère. Le droit n’était pas un choix et pourtant, j’allais débuter ma seconde année. Je n’en avais jamais parler à Isaac et c’était loin d’être le moment. En arrivant dans cet hôpital, il n’y avait personne pour me donner une explication. J’avais espéré que le jeune epsilon sache m’éclairer. Très vite, je compris que ce n’était pas possible. Très affaibli, il n’avait pas perdu la mémoire. Chose qui était déjà très rassurante pour moi. Il se souvenait de mon prénom, de notre relation, de nos sentiments. Cependant, il ne se souvenait pas pourquoi il était ici. Il ne savait plus ce qui c’était passé. Plus le moindre souvenir. Pas le moindre détail. Isaac était complétement paumé. Sa santé n’était pas au plus haut point et chacune de ses paroles me semblaient être un réel effort. « Je suis désolé. On ne m’a rien encore dit sur ton accident. On m’a juste téléphoné … D’ailleurs, je me demande … Non rien, je suis là. Et je ferais tout pour trouver des réponses à tes questions. » Mon regard était rempli de larmes. J’avais le cœur lourd. J’avais eu peur. Malgré les hauts et les bas de notre relation, je ne voulais pas le perdre. Je n’imaginais plus mon quotidien sans sa présence et son soutien. « Sèche tes larmes, ma chérie, tout va bien se … passer. » J’avais vraiment envie d’y croire.. Je n’allais pas lui montrer que j’étais angoissée, tracassée. Je ne pouvais pas. Même si c’était difficile à camoufler, j’y arriverais. Alors, mademoiselle Da Pitruzzela, on frotte en dessous ses yeux. On respire un grand coup et on est forte pour nous deux. Tandis qu’il s’assurait de me protéger avec ces mots. Pensant que j’allais le laisser me mettre ça dans la tête. Il est sérieux ? Il doit être fort. C’est clair, parce qu’il n’a pas le choix. « Tu n’as pas le droit de me laisser, tu as entendu ? » Finissais-je par ajouter, sourire sur le bout des lèvres, car ce n’était pas en me morfondant comme une malheureuse qu’on allait s’en sortir. Il ne devait pas se tracasser pour moi. Ce n’était pas l’instant. Je devais lui montrer combien je pouvais être solide. Je ne voulais pas y penser mais cette douleur dans l’abdomen avait été similaire à celle que j’avais pu ressentir à New-York. Lorsque l’on m’avait annoncé l’accident et surtout la personne impliquée, j’avais l’impression de faire un mauvais rêve. Alors, quand la réalité nous met une gifle. On se redresse. Il n’y avait pas le choix. J’avais besoin de lui. Il avait peut-être besoin de moi. Néanmoins pour l’instant présent, j’avais décrété que oui. On avait besoin l’un de l’autre.

Soudain, la porte s’ouvrit. Mon attention se tourna et je le vis entrer. Dawson. Je connaissais ce jeune homme depuis qu’il m’avait pris sur le bord de la route et je lui en avais été reconnaissante ce soir-là. Un étrange sentiment m’envahissait à l’instant où il entra dans cette chambre. Je ne sais pas vous exprimer ce que je ressentais mais, ce n’était rien de bon. A croire que j’avais un bon pressentiment, quand il se décidait à ouvrir la bouche. On avait l’air de quoi ? De jouer au échec ou au malade et au médecin. C’est fini. Je décidais de détourner le regard. Cependant,ces propos allaient me donner d’autres envies.. Comme par exemple, lui sauter au coup et l’étrangler. Alors, quand il prononça ce que je redoutais. Je serais la main d’Isaac un peu plus fort. Je n’avais pas pu contrôler cela et je n’étais pas certaine de pouvoir contrôler le reste. « L'accident. » Isaac ne pouvait pas bouger. Peut-être que je pouvais agir à sa place. Je ne sais pas ce qui me retenait mais, je n’allais pas longtemps me contenir. Je me retournais alors, lâchant plus délicatement la main de ma moitié mais, tenant cette dernière toujours d’une certaine manière. « Tu es sérieux ? C’était toi ! Qu’est-ce qui t’a pris ? Tu faisais quoi ? Trop bu … Pas assez ? » Je perdais vite mon sang froid et c’est ce qu’il arrivait le plus souvent quand les gens que j’aime étaient blessés. Dans le coup de colère, je lâchais sa main. Marchant les quelques pas qui m’éloignait de lui, je faisais face à Dawson. Je me retenais de hurler, de parler à toute vitesse parce que je voulais des réponses à mes questions. Et il allait m’en donner, sinon ça allait mal tourné. S’il voulait que je devienne son pire cauchemar, ça pourrait facilement arriver. « Tu as de la chance qu’il soit dans cet état, ça aurait pu être pire.. Alors, explique-moi, ce qui est arrivé avant que je perde la tête et que je m’accroche à ton cou ! » Je plongeais mon regard dans le sien. Il ne pouvait plus prendre la fuite.

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MessageSujet: Re: .. if tonight is my last • my.dear' ♥ .. if tonight is my last • my.dear' ♥ EmptyMer 19 Sep - 22:56

La vie, la mort, ça va, ça vient. Une seconde on se sent vivant comme jamais, une autre nous sommes au fond du trou, presque à se tirer une balle dans la tête pour en finir. Notre vie est faite d’embûches plus ou moins dures à surmonter et je n’allais pas être celui qui dirait le contraire. J’avais bien faillit la perdre d’ailleurs, ma vie. Quelle idée en même temps d’aller dans ce désert, tout seul, sans nourriture ni eau. Un coma de plusieurs mois me punit et je jure de ne plus jamais recommencer, j’étais vacciné des déserts à présent. Mais pire que de mourir, il y avait l’amnésie. Par moments j’aurais préféré rejoindre l’au-delà plutôt que d’avoir à affronter cette mémoire défaillante que j’étais prêt à échanger contre n’importe quoi. Rendez-moi ma mémoire je vous donne tout ce que j’ai, en gros c’était ça. Même si maintenant j’ai réussi à vivre avec, je dois avouer que ça a été plus que difficile. Seul au monde, sur la paille, sans famille, sans amis, sans travail, sans qualification, sans maison, sans rien quoi, j’ai dû me reconstruire tout seul pour parvenir à ce que je suis maintenant : multimillionnaire. Même si, de ce que je laisse paraître, l’argent est ma principale préoccupation, ce n’est absolument pas cela intérieurement. Je me fiche totalement d’avoir trente millions ou trente dollars sur mon compte. La seule chose que je veux c’est ne plus avoir à revivre ce que j’ai vécu. Mais j’aimais faire croire qu’il n’y avait que l’argent qui comptait à mes yeux, que les plus pauvres ne m’intéressaient guerre. Pourquoi vouloir se donner cette image de personne sans scrupule, à qui tout est dû ? Je ne sais pas. Probablement parce que j’ai trop souffert de ne rien avoir durant de nombreuses années alors maintenant que j’ai tout à mes pieds, je ne peux m’empêcher d’y montrer au monde entier. Il n’y a qu’avec une seule personne que je ne suis pas comme cela, que je ne sois pas cet être détestable que l’on redoute, avec Perdita. Elle exerce sur moi une force qui me fait être un homme bon. Elle oublie tout ce que je suis à côte pour uniquement se concentrer sur ce que je suis quand nous sommes tous les deux. Grâce à elle j’avais pu réapprendre à vivre. Ma vie depuis un an avait radicalement changée. J’avais trouvé la femme de ma vie et je m’étais lié d’amitié avec Gaulthier qui était à présent la personne en qui j’avais le plus confiance avec Perdita. En bref, plus rien ne pouvait m’attendre. Plus aucune petite embûche ne pouvait se mettre sur ma route parce que quoi qu’il arrive je serais heureux même si elle apparaît. Et je crois que les personnes qui envoient ces embûches l’ont bien compris puisque depuis quelques temps tout allait pour le mieux. Enfin … ça c’était jusqu’à ce que je me retrouve dans ce lit d’hôpital, à la limite de pouvoir parler correctement. Je n’étais pas arrivé ici par l’opération du saint esprit et ne pas savoir pourquoi j’étais allongé sur ce lit me stressait plus qu’autre chose. La douleur était également présente mais elle passait au second plan parce que j’étais heureux de voir que Perdita n’avait rien et qu’elle se trouvait à mes côtés. La mauvaise nouvelle dans tout cela c’était que ni elle ni moi n’étions au courant de ce qui venait de se passer et du pourquoi j’étais allongé à ne pouvoir bouger. Great, encore un trou de mémoire. « Le médecin nous dira sûrement comment je suis arrivé … ici. » Une nouvelle fois j’essaie de prendre une grande respiration parce que prononcer une phrase m’est quasiment impossible et une nouvelle fois je me mets à tousser comme jamais. Seigneur ce que je n’aime pas l’hôpital. La douleur est intense. Seul le regard de Perdita me soulage. Sa chevelure blonde est ma thérapie.

Je la regarde, son visage est absorbé par mes yeux et la douleur s’envole une fois de plus. Si je n’avais pas été aussi amoureux d’elle, je l’aurais prise pour un gourou, une sorcière ou quelque chose dans le genre tellement elle pouvait avoir de l’influence sur moi. Mon humeur dépendait du sien, ma vie dépendait maintenant de la sienne. J’étais totalement accro à la Iota, une drogue en quelques sortes. « Je ne compte pas … partir, sois en sûre. » Ma voix traina sur le dernier mot. Je crus au départ que jamais je n’arriverais à le prononcer mais après un nouvel effort, si. Je crois que si j’aurais eu n’importe qui d’autre en face de moi, je n’aurais fait aucun effort pour parler mais, une fois de plus, il s’agissait de Perdita et pour elle j’étais capable de faire tous les efforts possibles. Et puis je ne voulais pas qu’elle s’inquiète, je ne voulais pas qu’elle me croit mourant alors que ce n’était pas le cas … Enfin j’espérais n’être que gravement blessé … Totalement absorbé par le visage de ma chère et tendre, je n’avais dans un premier temps pas remarqué qu’il y avait du mouvement dans ma chambre. On venait de frapper à ma porte et quelqu’un ne tarda pas à montrer le bout de son nez. Enfin … c’est ce que je devinais puisque tourner la tête m’était encore impossible. Le visage de Perdita devint blême et elle changea totalement de ton lorsqu’elle s’adressa à lui. Je compris tout de suite la raison de sa présence même si je ne l’avais pas vu et si je n’avais perçu que quelques bribes de mots. Je crois que si j’aurais pu, je l’aurais fracassé contre un mur et je lui aurais arraché toutes ses dents une à une. Au lieu de cela, un sourire se dressa sur mon visage lorsque je vis Perdita qui lui cria presque dessus. Prends ça mon vieux. Cependant, je commençai à rire jaune lorsque je me rendis compte que tous les deux se connaissaient. Ma tête tourna de quelques millimètres mais rien, je ne pouvais pas le voir. De toute façon, je n’aurais pas pu distinguer son visage car un voile blanc se dressait toujours devant mes yeux tel le brouillard. « Qu’est ce qu’il se passe chérie ? » Si il y avait bien une chose que je détestais, c’était être dans le flou, ne pas savoir. Perdita semblait furieuse et je comprenais ses paroles car elle parlait fort et sèchement. Et surtout elle disait « tu » sous-entendu, elle connait celui qui vient de rentrer dans ma chambre. Un problème de plus. « C’est qui ? » Alors que la douleur revenait sans cesse, mes paroles, elles, se faisaient de plus en plus claires. J’arrivais à enchaîner deux mots à la suite sans être pris de toussotement à en crever. Point positif. Malgré tout, j’avais besoin qu’elle me décrive la situation, qu’elle m’explique tout, qu’elle me dise qui se trouvait dans ma chambre et si l’homme était bien celui à qui je pensais, c’est-à-dire celui qui m’avait mis dans cet état, il allait en prendre pour son grade croyez moi. Un nouveau gémissement sortie de ma bouche, ma jambe me faisait horriblement mal. Bienvenue en enfer Harros.
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MessageSujet: Re: .. if tonight is my last • my.dear' ♥ .. if tonight is my last • my.dear' ♥ EmptyMar 6 Nov - 19:28

J'avais faillit ôter la vie à un quelqu'un ce soir et je crois que malgré tous ce que l'on pourrait me dire, je n'arriverais jamais à me pardonner, à me dire que ce n'était qu'un banal accident de la route. J'étais le seul à l'avoir vu dans cette voiture, sa tête aplatit contre le volant, son sang s'écoulant lentement de son crane. C'était la deuxième fois que j'assistais à une telle chose et j'aurais largement préféré l'évité. Pourtant je ne sais comment ma voiture avait percuté la sienne, l'emmenant s'écraser contre un mur sur le bas côté. Il y a vingt ans c'est ma mère qui heurtait une voiture alors qu'elle traversait la route. À l'époque je n'étais encore qu'un gamin, mais je pouvais encore voir et revoir cette scène comme si c'était hier. D'ailleurs plus j'attendais dans ce couloir et plus j'avais la nette sensation de retomber dans le passé, de revoir ce hall des urgences ou la panique n'était finalement qu'un sentiment parmi tant d'autre. Ma tête me faisait affreusement mal, mais j'essayais vainement de me dire que ce n'était pas grand-chose au vu de ce qui était arrivé au conducteur de la seconde voiture. Je me sentais affreusement seul, abandonner et je ne pouvais que m'en prendre à moi, après tous c'était ma faute, j'avais voulu quitter cette ville sans prévenir personne et à présent j'en payais les conséquences. Pourtant malgré la situation je n'arrivais pas à me la sortir de la tête, c'était pour elle que j'étais revenu, depuis notre séparation à l'aéroport je n'avais pas réussi à me la sortir de la tête et aujourd'hui, dans un moment tel que celui-ci, j'avais besoin d'elle, de la sentir près de moi, présente à mes côtés. Pourtant j'étais belle et bien seul assis sur cette rangée de chaise, attendant, réfléchissant à ce qui allait bien pouvoir m'arriver. Ma principale préoccupation était bien sûr de savoir si le jeune homme que j'avais sortis des décombres de sa voiture, allaient bien, mais je me demandais aussi les conséquences que cela allait entrainer. Après tous il possédait sa propre vie, sa propre famille, sa propre petite amie et si à cause d'une simple il lui était enlevé ? J'avais peur, horriblement peur, elle me tiraillait l'estomac et si j'avais pu m'enfuir, je l'aurais fait. Mais cela m'était impossible, car dans l'histoire j'étais à mon gout le seul fautif. J'aurais voulu pouvoir revenir en arrière, remonter le temps, me retrouver à nouveau derrière le volant et éviter cette voiture qui pour je ne sais quelle raison avait fini emboutit par la mienne. J'avais beau essayer de trouver la solution au problème je n'arrivais à rien. La vie pouvait filer telle une étoile et quelques fois on n'avait même pas le temps de la voir passer. C'est dans un état telle que celui-ci que je la vis passer, cela faisait longtemps que j'avais pas eu l'occasion de la revoir, mais elle n'avait pas changé, elle était toujours la même, grande avec ses longs cheveux blond. Pourtant quelques choses indiquaient sur son visage que quelque chose n'allait, ce qui dans un hôpital semble plutôt banal, pourtant j'éprouvai une sensation étrange. Et mes pires craintes fur exaucé, Perdita n'était autre que la petite amie de l'autre conducteur. Du moins c'est ce que je supposais à la vue des larmes qui perlaient le long de son visage. C'est sans crier gare que je me retrouvais moi-même au chevet de l'accidenter et j'aurais préféré me retrouver devant les portes de l'enfer qu'ici même. « Je suis désolé pour ce qui lui est arrivé, mais dit pas des trucs pareils, tu sais très bien que ce qui s'est passé n'est rien d'autre qu'un accident. » Au moins on était tous de suite rentrer dans le vif du sujet et si je voulais m'en sortir face à cette tigresse blonde il allait falloir que je m'accroche. « Tu devrais être la première à le savoir, tu es montés avec en bagnole et t'as très bien vu que je ne bois pas au volant. » Du moins pas la, car en effet il m'était déjà arrivé de boire en conduisant et je n'en étais pas particulièrement fier, mais depuis peu j'avais réussi à vaincre le mal qui me rongeait. Perdita était une fille que j'appréciais, on c'était rencontré le jour ou à une heure très avancée de la nuit elle vagabondait le long de la route attendant une voiture qui n'était jamais passé. C'était donc moi qui l'avait raccompagné chez elle et depuis on gardait une certaine complicité, même si nous n'étions pas les meilleurs amis du monde. « Je ne pourrais même pas réussir à t'expliquer ce qui est arrivé, c'est allé vite, beaucoup trop vite et je ne m'arrive même pas à m'expliquer comment la voiture de ton petit copain c'est encastré dans la mienne. » J'essayais de me défendre coute que coute et tous ça n'était que la simple vérité. Bien sûr cela ne suffirait en aucun cas à la convaincre étant donné que celui qui se trouvait dans un lit en ce moment même était le mec qu'elle aimait. Pourtant je ne pouvais pas faire mieux.
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MessageSujet: Re: .. if tonight is my last • my.dear' ♥ .. if tonight is my last • my.dear' ♥ EmptyMer 16 Jan - 18:17

corbeille
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