the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

Partagez

« I felt like destroying something beautiful. »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

« I felt like destroying something beautiful. » Empty
MessageSujet: « I felt like destroying something beautiful. » « I felt like destroying something beautiful. » EmptyMar 3 Juil - 1:09


projet chaos.

danahiel & zeppelin
« moi j'aime pas bien les fleurs et puis j'aime pas ce qui sent bon. J'préfère les pétards aux pétales et un peu la boisson. » ► SAEZ


La nuit s'élève et c'est la raclure qui habite les trottoirs, la vermine de l'humanité. Avec elle, sous la lumière d'un lampadaire, la fumée d'une cigarette qui s'élève et Zeppelin tire tendrement dessus, comme si les quelques minutes de complicité qu'elle aurait avec ce bâton de cancer étaient les plus précieuses de sa vie. Mais au fond, dans six minutes et trente-quatre secondes précisément, la pierre d'un briquet roulera entre ses doigts d'un geste habitué et l'éternel cercle vicieux se poursuivra. Un regard sur l'horloge de l'église, un sourire cynique à la religion et le fantôme reprend sa route entre les phares des voitures et les futurs cadavres de la soirée. Une fin d'année à fêter, une fusillade à ranger dans le blackout. Boire l'oubli. Elle s'éloigne d'un pas monotone, les bottines claquant sur le trottoir froid dans un rythme régulier, un chemin qu'elle ne connait que trop bien, pour rejoindre les hangars, les caves, les endroits sales et propices aux activités des junkies au sang pourri qui attendent l'illumination qui le fera sortir de leur merde. Au fond du cœur, Zeppelin le sait. La lumière ne reviendra jamais.

Attrapée dans le tourbillon de la décadence, elle se laisse tomber sur un canapé foutu en l'air qui n'est que le reflet des âmes perdues présentes. Les heures passent, les murs font semblant de trembler, le cœur qui palpite, le cerveau qui fond, la raison qui s'fait la malle. La fumée qui s'échappe de ses lèvres et le froid estival qui s'engouffre sous son débardeur, une flèche dans le cœur. Elle aurait entendu les morceaux d'organes brisés dans son corps, un bruit de glace qui s'effondre dans une mélodie funeste, lui foutre la gerbe, mais elle s'était trop détachée de la douleur. Une impression purement physique. Un cœur brisé n'est rien d'autre qu'une métaphore niaise pour représenté un chagrin éphémère. La moindre fissure dans l'équilibre de sa névrose pouvait la rendre folle, alors elle crame les pétards et s'injecte l'héro entre ses globules rouges sans relâche, sans remords. Ce soir n'est pas une exception. L'aiguille n'est qu'une arme contre tous. Les membres endoloris, le cœur qui souffre et la migraine de se prendre la tête. La boule dans la gorge, lui bloque tout les organes, l'humain devient statue, mais la pierre se brise, se casse, éclate les tympans sur le parquet de la pièces où trainent des cendres qui n'attendent que de s'envoler. L'envie de gueuler, de scander la connerie humaine, d'ouvrir les yeux du monde devant les êtres abjects appelés communément des individus. Elle n'es plus personne. Elle ne pas mal, elle ne va pas bien, elle ne va pas. C'est le trou noir, autour d'elle et à dans son intérieur. Elle s'attaque au néant, s'attaque à elle-même. Un semblant de détresse qui transperce le cerveau et une fuite devant tout sauvetage, un paradoxe qui causerait l'accident vasculaire cérébral. Le corps qui se révolte devant l'âme destructrice. Ridiculement sans espoir et presque mignon. Un rire franchit la barrière de ses lèvres, l'hystérie qui gagne les neurones. La tête se rejette en arrière, trouve appui sur le dossier et l'effet de flou total qui l'embrase est à la limite de la jouissance de la démence. L'effet s'estompera dans la descente. « L'important c'est pas la chute, c'est l'atterrissage. »

La fatigue qui gagne le combat contre un organisme exténué, un trou dans la mémoire sur le chemin du retour, elle a gagné sa chambre sans trop savoir de quelle manière. Un sommeil qui n'est d'aucun attrait, une ligne de poudre blanche pour s'achever et une cigarette au bec, une mort qui se dessine jour après jour et l'attente d'aucune autre échappatoire qu'une balle dans le crâne. Un lent soupir de soulagement et d'agonie s'expire dans l'air pollué à la nicotine, un foutoir sans nom dans lequel Zeppelin est plus qu'à l'aise. Sa chambre, son bordel, le reflet de l'agitation qui parcourt ses veines chaque seconde. Celles-ci se mettent à palpiter sous cocaïne, ses mains tremblent légèrement, l'annonce d'une crise de nerfs. Elle s'épuise à rester assise, à rester un tant soi peu vivante, alors elle ferme les yeux, supprimant les faisceaux de lumière qui l'aveuglait tant. Le teint cadavérique, les membres douloureux, les os qui craquent dans un bruit de césure comme si chaque particule du corps était brisé, elle atteint l'interrupteur. En plein trip, on part à la poursuite du bonheur, une longue et vaine route semée d'embuches qui nous font nous arrêter en plein chemin. Un bug du cerveau, on se met hors-service pour une maintenance à durée indéterminée. Zeppelin cherche désespérément le calme, désire empêcher la perte de contrôle imminente qui lui fout des haut le cœur. Le point de rupture est atteint, aucune maladie ne cause cela aussi bien que la condition d'être un homme comme les autres, de ressentir comme les autres, d'être tout simplement au bout, au fond dans un gouffre sans fond, l'abîme de l'esprit. Elle est tombée lâchement dans les ténèbres de son essence, sans autre lumière que le bout incandescent d'une cigarette. Sans guide, sans but, sans repères, la chute n'a aucune fin, le dernier souffle sera expiré avant d'avoir un sol abstrait qu'à fabriquer notre imaginaire dans le but de donner un point final à la douleur de notre perdition de l'âme. La tête qui nous tourne dans l'obscurité, les formes n'existent plus et dès lors on ne peut plus s'accrocher à un quelconque espoir de sortir de cet enfer vivant. Condamnés à vivre, condamnée à souffrir. L'infini n'a ni centre ni limites, nous sommes des ensembles d'atomes condamnés à l'errance de l'âme. Une seule envie, celle de produire des gerbes d'étincelles à chaque parole, brûler ce semblant de société qui nous pourrit les os et dans un élan d'heureux hasard, cramer avec.

Un bruit sourd, un juron peu étouffé par la cloison, mais la seule preuve d'une présence dans la chambre d'à côté suffit à Zeppelin pour qu'elle ouvre sa porte à la volée et entre sans frapper pour punir la putain de sainte-vierge qui osait perturber sa piètre tentative pour retrouver un semblant de tranquillité dans l'obscurité de la nuit. Le sommeil, c'est pas pour ce soir. La mâchoire qui se serre, les phalanges qui craquent, un rien la fait sortir de ses gonds, comme si le seul péché qui l'habitait était la colère. Dieu seul sait à quel point la jeune femme est une pourriture destinée à la damnation éternelle. Bien que son sang bout, c'est un glacé et tranchant « Sérieusement ? » qu'elle prononce, alors que tout son corps se relâche, encré dans une nonchalance qui lui avait fait défaut, réaction de toxico sur le chemin du cercueil. Impulsivité non négligée, Zeppelin se demande un peu ce qu'elle fout là mais elle ne sait qu'une chose : ce mec l'a agacé. Son air déplorable et fier, un cocktail parfaitement indigeste. Elle laisse tomber la cendre de sa cigarette – merde, quand est-ce qu'elle l'avait allumé celle-là ? - sur le parquet de son charmant compagnon, jette un œil sur le radio-réveil. Quatre heures du matin. Et sept minutes, exactement. Elle hausse un sourcil d'un air détestable et hésite à lui balancer des injures immondes ne serait-ce que pour décharger sa colère. Non, décidément, elle n'avait pas eu envie de se lever de son lit et était apparue aux yeux de Danahiel en moins de temps qu'elle n'avait pensé le faire. Un corps à la limite du robotique. Une envie de lui arracher ses cheveux à la pince à épiler, un par un, aussi. Ou de l'égorger. Étriper. Arracher chaque membre de son corps et les balancer à des chiens carnivores. Lui couper la langue, lui extirper les dents, lui trancher les veines du coude au poignet et faire croire à un suicide pathétique et désespéré. Exaspérée, elle se contente d'un « tu pètes les couilles, connard. » pour exprimer ses envies violentes et meurtrières. Lui briser les siennes avec un marteau semble soudain être une bonne idée. « T'as pas mieux à faire dans ta misérable nuit genre aller squatter chez une meuf et l'enculer bien profond et pas me faire chier alors qu'elle gueule comme un porc mais à l'autre bout de la ville, loin de mes petites oreilles délicates qui n'aurait pas le supplice d'écouter ce calvaire. » Question rhétorique qui ne mérite pas d'être posée, sinon il ne serait pas là, à faire pulser de la colère au cœur de Zeppelin déjà bien sali par ses multiples consommations. Et en le regardant dans les yeux, elle ne peut que penser à la reine de cœur. « Qu'on lui coupe la tête. » Une bouffé de cigarette rageusement tirée, un pas de plus dans l’éclipse de l'âme.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« I felt like destroying something beautiful. » Empty
MessageSujet: Re: « I felt like destroying something beautiful. » « I felt like destroying something beautiful. » EmptyMar 10 Juil - 0:09


❝MOI, JE MARCHE A L'AUTODESTRUCTION❞
Autodestruction: Destruction de soi-même, moralement ou physiquement. On cherche tous à se faire mal pour se sentir vivre. L'amour, l'amitié, la vie, tout ça, c'est des foutaises.


    Born to die. Le bourdonnement de la lampe de chevet lui brûle les oreilles. Une lampe allumée inutilement, qui n'éclaire rien, si ce n'est le néant. Danahiel porte à ses lèvres pour une énième fois son joint, consumé au trois quart. Combien en avait-il fumé au total? Un paquet, vu le cendrier à côté de lui, sur la table de chevet. Tant pis, il irait chercher un autre paquet demain. Ou tout à l'heure. Quelle heure était-il? Le jeune homme soupira. Non, ça ne servait à rien de le savoir. A rien, si ce n'est à bouger inutilement. Danahiel n'avait pas envie de bouger. Il voulait mourir là, qu'on le retrouve mort dans son lit, un joins dans la main. Oui, ça aurait parfaitement résumé sa vie. Un homme détruit, qui n'a jamais eu envie de faire partie de la société. D'une société remplie de déchet. D'une société pourrie dans son intérieur, qui se fout de tout, de rien. D'un société organisé par des hommes profondément marqués par le mal, qui se fichent de répandre le mal, de tuer. Qui voudrait faire partie de cette société? Le monde s'est toujours voilé la face, et se la voile toujours. Aux allures angéliques, elle est en fait démoniaque, écrasant tout ce qu'elle peut écraser, tuant tout ce qu'elle peut tuer. Elle a rendue les hommes individuels, égoïstes, indifférents, cruels, et elle en est fière. L'étudiant tira une nouvelle bouffée de son cocktail meurtrier. Pourquoi faire partie de cette société? Si Dieu existe, il nous a tous laissé tomber, la voilà, la vérité. Parce que si il y a vraiment quelqu'un de bon ici, il ne devrait pas laisser faire ça. Il a confié le feu à des sujets qui ne savent pas l'éteindre. Certains ont bien essayés de souffler, mais ils n'ont fait qu'envenimer le mal. Le feu s'est transformé en brasier. Vouloir s'intégrer à ça serait pire que se planter un couteau en plein cœur. La mort serait longue, froide, dure, et seule. On naît seul, et on meurt seul. Personne ne pourra jamais changé ça. Personne. Alors Danahiel attend. Il regarde les autres s’entre tuer, impassible. La société est impassible. L'humanité est lâche, elle se défile. Elle n'ose pas, elle n'a jamais osé. Et elle n'osera sûrement jamais. Aujourd'hui, comme tous les jours, on peut entendre parler de meurtre, et ça ne choque plus personne. Même plus les enfants de cinq ans. Tout est banalisé, pour nous tromper. Les gens qui se rendent compte du mirage et qui osent crier un peu plus fort que les autres sont eux aussi tués. Triste fin pour des personnes qui voulaient juste vivre. Mais maintenant, il faudrait se demander ce que veut dire vivre. Faire des enfants pour faire perdurer une espèce encrée par le mal? Il parait que ce sont les meilleurs qui partent les premiers. Depuis combien de millénaire l'humanité est-elle là? Depuis beaucoup trop longtemps. Elle en est même arrivée à détruire la terre qui l’accueil. La fin parait irrémédiable. Une dernière bouffée pour se rapprocher encore plus de la fin. Le goût est amère, sec, froid. Toute cette histoire est une belle blague. Le corps encore animé par une once de vie, Danahiel attrapa le petit paquet en plastique logé dans le tiroir de la table de chevet. Ce soir, ce sera mélange. Tant pis, on meurt tous un jour. Et que celui qui n'a jamais pensé à se foutre en l'air un jour vienne le voir. Mais non, l'homme est tellement lâche, qu'il en arrive à en avoir peur d'en finir avec la vie. Parce qu'il a peur de l'après. Si il y n'en avait pas, ça serait le pied. Comme ça, ça foutrait une belle claque à tous les croyants. Non, Dieu n'existe pas. Là aussi l'homme a voulu se rassurer. Parce qu'il a peur. Son bras tremble. Tout est monté trop vite au cerveau. Mais ça fait du bien, d'avoir la tête complètement vide, rien qu'un instant. Rien qu'un instant. Ne plus penser à rien. Être une hauteur entre le ciel et la terre. Une hauteur qui n'existe pas. Les gens ne comprennent pas. Ils excluent toute tentative de vivre autrement. La société a aussi mis en place la norme de la normalité. Ceux qui déroge à la règle son mis à l'écart. La société est sélective, elle ne prend que le meilleur, que l'élite. Les autres peuvent mourir tout seul. Le bras cesse un instant de trembler. Un instant très court, mais tout de même assez long pour que l'étudiant pour creuser son trou plus profond, pour qu'il puisse ouvrir un peu les bras à la mort. Vivre ne sert à rien. Trop tard. Le corps se remet à trembler. Plus fort cette fois. C'est à se demander si il va même tenir le choc. Ce n'est pas grave. Ce n'est que deux bras et deux jambes après tout. Il pourrait très bien s'en passer. Le sachet tomba par terre, éclate sur le parquet froid, à côté du lit où est allongé le corps toujours parcouru de spasme incontrôlable. Le jeune homme ferme les yeux. Il a vu pire, mais ça le prend au plus profond de lui. La voilà, la vrai définition de l'autodestruction. La respiration se coupe, les muscles se contractent, ne se relâchent même plus. Les bras étendus à côté de lui, les jambes dépliés, il attend. Il souffre. Il savoure. Ça fait mal. Pas une seconde de répits, il suffoque, mais il profite. Bon dieu que ça fait du bien. C'était l'un des rares moments où il se sentait vivant, où il sentait tout son corps, où il se sentait présent, dans ce monde qui crève petit à petit. Lui, se sentait vivant, alors que tout mourrait. C'était bon, c'était une situation presque jouissive. Il y prenait du plaisir, à souffrir. Et il ne changerait ça pour rien au monde. Il le pourrait, il resterait dans cet état jusqu'à la fin, jusqu'au bout. Profiter. Souffrir. Se sentir une dernière fois vivant. Oui. Une seconde. Une minute. Une heure? Combien de temps avait-il prit son pied? La question reste sans réponse. L'étudiant ne prend même pas la peine de regarder le réveil. Tout son corps lui fait encore mal. Il tente désespérément de reprendre sa respiration. Une respiration qui a été coupée trop longtemps. Ses poumons le brûle, sa gorge aussi. Il se serait ouvert le torse pour les extraire qu'il aurait eu moins mal. Il se tourne sur le côté, mais trop proche du bord, finit par tomber par terre dans un bruit sourd. Le sol est froid et dur. Ethan se retourne pour se mettre sur le dos tout en gueulant. Il tente de nouveau de prendre une bouffée d'un air pollué, en vain. Il étouffe. Danahiel s'accroche aux draps et se relève. Ses poumons se remplissent enfin d'oxygène. Il tousse, crache, se met debout tout en s'aidant du mur à côté de lui. Le paquet shit qui était tombé par terre un peu plus tôt et dorénavant éclaté. Inconsommable. L'homme pousse un juron. Deux. Plusieurs. Il ne se rend même plus de ce qu'il fait, ni de ce qu'il dit. La porte de sa chambre s'ouvre alors violemment. Trop de bruit pour ses oreilles et son cerveau. Il attrape alors sa tête dans ses mains et ferme les yeux tout en gémissant. Il ne sait pas qui c'est en s'en fiche. La personne parle. Il reconnaît une voix de femme, mais ne lève toujours pas la tête pour savoir qui c'est. Sa voix est insupportable. Trop aigu à son goût. Elle résonne telle une mitrailleuse dans sa tête. Ta gueule. Qu'elle se taise, il n'en peut plus. Mais elle continue. Lui déballe son discours haineux. J'en ai rien à foutre, casse toi, salope. Ces mots, crachés tel un poison lui prennent toutes ses forces. Danahiel relève les yeux, pour finir par croiser ceux de la blonde. Un regard meurtrier. Il reconnaît ce regard. Il a le même, exactement le même. Qu'est-ce qu'elle veut? Non. Mais si tu veux, je peux te baiser toi, on va voir laquelle des deux va hurler le plus fort. Hein, ça te branche? J'suis sûr que celle qui ressemblera le plus à un porc, ça sera toi Très raffiné. Il ne pouvait pas faire mieux. Il se dirige alors en titubant vers sa table de chevet, et attrape son paquet de clope rageusement parmi toutes les substances illicites qui se trouve dans le tiroir. Celle que tient Zeppelin lui fait envie, mais il ne peut pas lui piquer. Il tente ensuite d'attraper son briquet, dans la poche de son jean, mais ses mains tremble encore. Son cerveau ne lui dicte plus les bons gestes. Il lâche son paquet de clope par terre et pousse un énième juron. Le briquet se montre enfin docile, et il allume finalement le cigarette qu'il a entre ses lèvres. Enfin. Mais Zeppelin est toujours là, sur le pas de la porte, avec ses yeux ravageurs. Qu'es'tu veux? Elle a l'air aussi déplorable que lui. Les cernes creusées sous ses yeux lui donnent un air de zombie, mêlé à un cadavre. Oui, un cadavre ambulant. Elle aussi, elle traînait se carcasse. L'étudiant tourne la tête vers elle tout en tirant sur sa clope. Un mal de tête commence à se pointer. Les contrecoups se font ressentir. Mais, au moins, il a récupéré l'usage de ses membres. Danahiel s'avance alors vers elle et la plaque violemment contre le mur. A moins que ça soit toi, qui ai envie de se faire enculer bien profond, mmh? Tu n'as pas fais l’effort de venir jusqu'à moi pour que dalle, si? La testostérone lui monte au cerveau, un homme reste un homme. Il ne lui avait pas laissé le loisir de bouger ou bien même de se défendre, et avait fondu sur elle en un temps record. Il avait envie de jouer, et elle, elle était là.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« I felt like destroying something beautiful. » Empty
MessageSujet: Re: « I felt like destroying something beautiful. » « I felt like destroying something beautiful. » EmptyMer 11 Juil - 17:00


projet chaos.

danahiel & zeppelin
« moi j'aime pas bien les fleurs et puis j'aime pas ce qui sent bon. J'préfère les pétards aux pétales et un peu la boisson. » ► SAEZ


Une chambre vide d'humanité, deux êtres, un piètre silence mais seuls le bourdonnement strident palpitaient dans les oreilles de ces deux personnes. Des animaux en cage qui tourneraient presque en rond, cherchant à se bouffer, s'arracher la chair entre les canines dans une hécatombe sanguinolente. S'entrainer l'un l'autre dans la chute vers le néant. Deux zombies, dans la transe bancale entre la vie et le mort. Se même à l'odeur de tabac une atmosphère de décadence sombre et malsaine comme si leurs intentions respectives puaient à travers leurs pores, accentuant les spasmes dans leurs corps de drogués qui ne désirent que foutre la main sur la gorge de l'autre et jouer à qui serre le plus fort. L'automatisme de défense : attaque en premier. La tête prise dans un étau que l'on resserre sans cesse sous la pression. On doit être bien, parfaits, sans un cheveu qui dépasse et l'envie de craquer les accompagne, de balancer des balles dans les cerveaux empoisonnés de tout ces connards qui se pavanent dehors comme une masse informe et monstrueuse qui dégoute tellement, Zeppelin, elle, s'en crèverais bien les yeux. Aucun bon sentiment, aucune souffrance. L'humain se dépasse, l'animal prends sa place et à quelques centimètres d'écart, il ne reste que deux spécimens, souffrant de la maladie incurable de l'existence.

Zeppelin se connait, sait ne pas être utopique, sait qu'on est tous des putains de ratés sans avenir et régurgite sa haine sur la race humaine. Elle déteste le monde et le sentiment de pas y appartenir, elle déteste se donner un semblant d'humanité, aurait préféré naître de fer et de plomb, ne pas avoir le cœur qui se fracasse comme du verre à chaque seconde et vivre sa vie tel un automate sans cœur. A bien y réfléchir, tous sont déjà programmés. Naître, aller à l'école, trouver des ami(e)s, aller au lycée, à l'université, trouver l'âme sœur, se marier, travailler, avoir des enfants, les voir grandir, croupir dans un hospice en attendant nos derniers instants, à regarder notre vécu et se dire « enfin ». A cette seconde, Zeppelin haït d'une manière destructrice Danahiel, et prie un Dieu auquel elle ne croit pas que si son dernier soupir doit venir ce soir, elle l'emportera dans le caniveau. Ce bordel là, ça la fait bander. Il est comme elle. Il abuse de la vie et la vie abuse de lui, elle la baise comme elle nous baise tous mais un espoir perdu fait que l'on s'en sort, au dernier souffle, en disant qu'on l'a bien dompté, cette connasse de vie. Foutaises. Naïfs. Une illusion constance de contrôler quelque chose, parce que ça fait tellement de bien de se dire que l'on domine. Le monde est une fantasmagorie. Qui finit mal. Ils savent. Une révélation dans les tréfonds de l'abîme de leurs âmes paumées.

Leurs pupilles sont dilatées, drogue, rage, envie malfaisante d'imploser dans un feu d'artifices d'orgasme parfaitement dégueulasse. Un ricanement narquois qui déraille s'étrangle dans l'air, projeté par la jeune femme face à l'insulte de bas-étage. Salope. C'est pourtant lui qui fait un bordel en plein milieu de la nuit, il n'a plus qu'à supporter l'hystérie qui la gagne dans l'ennui. Et c'est cette mélancolie nocturne qui explique pourquoi elle ne se taira pas ni ne rebroussera ses pas et rentrera sagement dans sa chambre. Si un adjectif ne corresponds pas à leurs deux personnalités, celui doit être sans doute celui de « docile. » La soumission semble une horreur indigeste, un infini dégout à cet acte. Leur fierté est tout ce qui leur reste pour se combattre ici, dans la nuit sombre. N'ont d'armes que leurs corps trop faibles, trop usés, qui ont trop vécus, jusqu'à l'épuisement, et leur esprit qui semblent faire de vives étincelles absurdes et immatérielles, comme deux aimants qui s'entrechoquent et ne peuvent cohabiter qu'à une distance de sécurité. La cendre de la cigarette de Zeppelin tombe dans le bordel d'une manière presque imperceptible tant ils ont l'air concentrés sur un duel à la fois moral et oral, alors que les paroles ne semblent que surfaites et inutiles, c'est leurs yeux qui ont déclaré la guerre. Dès lors, ce n'est pas une question de qui aura le dernier mot, mais qui osera baisser sa garde et se laisser attaquer. Aux aguets, ils attendent le moment fatidique, le destin, la finalité, sans savoir dans quel douleur sans pitié ils veulent se transpercer. Quitte à crever, autant emmener la vermine avec soi. Il tente de l'atteindre, avec des paroles qui paraissent vides à Zeppelin, qui répond dans un état second qui, au fil des jours, devient quotidien et presque habituel, monotone. Danahiel prends alors des airs de divertissement mentalement pervers, une dimension qui lui semble jouissive. Elle adopte la méthode qui rendaient ses parents dingues alors qu'ils lui disaient d'aller se faire soigner, le jeu des contraires qu'elle mélange avec le venin habituel qui circule dans les nerfs de sa langue. « Mon amour en sucre, tu vas m'offenser. » Une fausse mine douce à gerber d'ironie. Le robot semble mal huilé, alors elle reprends ses airs cadavériques, son expression de neutralité froide et presque inquiétante, alors qu'elle contrôle encore la tentation de l'assommer. Elle veut faire durer le plaisir. « Tu veux parier et faire des statiques comparatifs peut-être ? » Il s'avance maladroitement vers son paquet de clope, une impression de déjà-vu pour chaque personne ayant été sous l'emprise de substances illégales, la perte des repères à la fois si dure et si bonne, l'impression de s'être fait percuter par un poids lourd et de se réveiller après un coma douloureux. Eux deux, au volant, ils en oublient l'existence même des freins. Ils veulent foncer droit dans le mur. La flamme singulière du briquet s'élève dans l'air, le bruit de la cigarette qui commence à se consumer, la fumée voluptueuse qui s'en échappe. Zeppelin s'en grillerait bien une autre, mais elle se rappelle qu'elle en a encore une entre les doigts. Alors elle tire, longuement, comme si cela ferait disparaître Satan qui se tient devant elle, comme tout droit sorti d'une de ses hallucinations sous psychotropes. Une douce agonie se pressent dans l'oxygène sali par le monoxyde de carbone de leurs clopes.

Ce qu'elle veut ? Dormir. Arrêter de tourner en rond. Plus encore, crever d'une attaque fatale après avoir dégueulé des horreurs sur le monde à qui ne veut pas les entendre, ouvrir les yeux des aveugles et en devenir une, à jamais. Pour le moment, le sommeil semble suffisant. Mais il l'a perturbé, à foutre son capharnaüm lorsqu'elle n'en avait avait aucune envie. Alors l'énerver semble beaucoup plus satisfaisant et devient un besoin presque vitale que le sang de Danahiel bout jusqu'à gicler sans fin par sa bouche, comme une casserole qui déborde. Oh oui. Ses tergiversions de l'esprit s'arrêtent, son souffle se couple une seconde du à l'impact, piégée. Sa tête a brutalement heurté le mur, sa vision prends quelques temps avant de ne plus tanguer, se dédoubler, les étoiles disparaissent et elle cligne des yeux, comme une biche prise en cage : perdue. Elle reprends ses esprits, fixe les yeux de son camarade et hésite à se marrer. Elle s'en sait incapable, elle ne quitte pas cet aspect inexpressif, blasé et lassé qui lui colle au visage. Aucun sourire, aucune mimique, si ce n'est ses yeux qui lui brûlent tant elle souhaiterait pouvoir lancer des éclairs. Le pulvériser. « Je m'ennuie. » Sincère. Un peu irritée. Elle se sait sous son emprise, n'ayant pas eu le temps de réagir. Elle sent le mur dans son dos, la fumée de la cigarette de Danahiel sur son visage et ne résiste pas à reprendre une latte de la sienne. Des jeunes passent au dehors, tentant de faire le moins de bruit possible car ils enfreignent le règlement et pourtant chacun sait que lorsque l'on passe près de la maison des gammas, la surveillance devient veine tant l'odeur de médisance pour les règles est imprégnée dans l'atmosphère. « S'ennuyer, ça veut pas dire que je veux m'faire enculer. Homosexualité refoulée, peut-être ? » Un sourire au coin des lèvres, sarcastique et cynique. Le monde ressemble à une orgie mal foutue. Une orgie mal baisée, qui nous laisse un amer souvenir et une brulure dans la gorge, d'avoir vomi notre malheur. C'est l'héroïne qui monte au cerveau de Zeppelin, elle part dans l'irréfléchi, l'inconnu, sort ses griffes et prépare à se rattraper à n'importe quel occasion pour se dégager de l'étau qu'il a construit avec son corps et le mur sur la jeune fille.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« I felt like destroying something beautiful. » Empty
MessageSujet: Re: « I felt like destroying something beautiful. » « I felt like destroying something beautiful. » EmptyVen 20 Juil - 1:06


❝MOI, JE MARCHE A L'AUTODESTRUCTION❞
Autodestruction: Destruction de soi-même, moralement ou physiquement. On cherche tous à se faire mal pour se sentir vivre. L'amour, l'amitié, la vie, tout ça, c'est des foutaises.


La drogue est devenue monnaie courante aujourd'hui. Tout le monde sait où en acheter. Il suffit juste d'écouter les messes basses, de connaître un peu de monde, et le tour est réglé. Certaines ont beau être cher, la plupart de ceux qui se fournissent ici ont de quoi se payer ce qu'il faut. Connards de fils à papa qui se payent tout ce qu'ils désirent. C'est à cause de gars comme eux que le monde coule. La police, aujourd'hui, elle fait mine de ne pas savoir où se trouve les dealeurs, mais tout le monde arrive à se fournir. Drôle d'équation, mais qui à l'air de convenir à tout le monde. Pour un peu, l'état va imposer une taxe sur les échanges de drogue. Ridicule. L'homme est l'exemple même de la connerie. Il détruit tout sur son passage, à commencer par lui même. Peut être que le gêne de l'autodestruction doit être inscrits en lui. Peut être qu'il n'y peut rien, qu'il s'agit juste d'une seconde nature, totalement incontrôlable. Tout est déjà écrit. On nait pour mourir. Entre temps, on essai de se divertir, de se changer les idées, mais tout reviens inévitablement à la même idée: la mort. Certains en ont peur, d'autres l'attende avec plaisir. On nait pour mourir, la voilà la vérité de cette putain d'humanité. Elle est belle. Un poison vicieux, qu'on est obligé de goûter sans en avoir le choix. Elles nous trompes tous, sans faire d'exception, et nous achève. Elle ne fait pas de différence. Personne ne peut la tromper. On peut juste la craindre où l'apprécier. Et puis, plus rien. C'est con, quand on y pense. On se donne la peine de supporter la vie pour au final être oublié dans les méandres de l'enfer. C'est con. L'humanité est une putain, qui n'a toujours pas trouvé quelque chose pour la satisfaire. Alors elle s'amuse à faire souffrir, autant qu'elle le peut. Elle nous regarde avec des yeux emplis de haine. Il n'y ni mauvais ni bons choix. Il y a juste des manières de se comporter. L'homme a dérapé et deviens totalement incontrôlable aujourd'hui. Tout se casse la gueule, sans exception, et ne laisse rien sur son passage, si ce n'est des souvenirs douloureux, qui nous brûlent, et qu'on préfèrerait oublier plutôt que de trainer tout le long de sa vie. Mais on a pas le choix. On a jamais le choix. On nous donne l'illusion qu'on l'a, c'est tout. Et ceux qui ont compris ça profitent des autres, épaississent l'illusion pour qu'au final, on se perde et on ne sache plus quoi faire. De la souffrance. La vie se résume juste à de la souffrance. La vie dégoûte Danahiel. A choisir, crever est la meilleure des solutions pour échapper à tout ça. Une balle en plein cœur, un couteau effleurant la jugulaire, une boîte pleine de somnifère, l'ouverture du gaz de la cuisine, un départ de feu. Tout, n'importe comment, tant qu'il peut échapper à toutes ces foutaises. Ça l'empoisonne, ça l'empêche de respirer normalement. Respirer, une dernière fois, puis tout plaquer. Il y a déjà pensé. Mais il louperait les hommes se bouffant entre eux, il louperait le monde se cassant la gueule, et ça, non. Il attend ça depuis trop longtemps, de pouvoir les regarder, un sourire moquer au lèvres. Ils n'ont rien voulu écouter. Ils se sont voilés la face. Mais il a fait trop de bruit. Il a réveillé Zeppelin, sans même le faire exprès. A quatre heure du matin, elle n'a rien à foutre, si ce n'est venir l'emmerder? Maladroitement, il s'avance pour aller tirer une clope. Ses jambes lui répondent à peine, mais tant pis. Qu'elles aillent se faire foutre, elles aussi. Elle ne lui servent à rien. Le corps même est un poids dont il aimerait bien se débarrasser une bonne fois pour toute. La jeune blonde le mitraille du regard, mais il l'ignore. Qu'elle veuille le buter, il n'en a rien à faire. Qu'elle le fasse, il n'y verra pas d'inconvénient. Mais il profitera pour l'attirer à la mort avec lui alors. Commettre un meurtre. Quelles sensations cela peut bien donner? Quelque chose d'unique et d'inoubliable, sûrement. Vas-y, viens, amènes toi, on va rire. Tu veux le tuer? Il le veut aussi. Zeppelin prend alors des airs d'enfants de cœur qui ne lui vont pas du tout. Un air faussement gentil. Elle ne pense pas ce qu'elle dit. Tout sonne faux, ses paroles, sa voix, sa présence. Mais elle est toujours là, il ne sait même pas pourquoi. Danahiel tira de nouveau sur sa clope. Pas besoin de statistiques pour deviner qui sera la plus salope des deux. Elle le dégoûte. Elle est venu le perturber. Il était bien, là, allongé sur lit. Pour une fois, il voyait les étoiles, et il les trouvaient drôlement belles. Plus belles que les autres fois. Elles lui paraissaient si proche qu'il aurait sûrement réussi à en attraper une si il avait tendu la main. Il tira de nouveau sur sa clope. Zeppelin est toujours là, à fumer la sienne et à répandre dans l'atmosphère de la haine. Ils se jaugent du regard, et aucuns ne veut le baisser. Un duel silencieux, froid, impassible. Le gamma fonce alors sur elle en un temps record, ne lui laisse pas le temps de pouvoir réagir. Il s'étonne lui même de sa prouesse; il y a peine deux minutes, il ne pouvait même plus marcher. Oh, tu veux jouer au monopoly peut être? Son air arrogant le dérange. Il aurait envie de lui arracher le visage, pour ne plus le voir. Qu'elle ne puisse plus jamais sourire, respirer, parler. Oui, c'est une bonne idée. Les gamins dehors ne le gêne pas, tant qu'ils ne viennent pas l'emmerder. Qu'ils fassent ce qu'ils veulent, ici, ils sont libres. Là voilà, la seule règle de la confrérie des gammas. Va te taper des nanas si tu veux, c'est pas ça qui va me déranger. Là, t'es chez moi, et moi, je ne compte pas m'ennuyer. Elle avait fait l'erreur de venir gueuler à porte. Elle aurait du fermer sa bouche et rester dans sa chambre, en gentille petite fille du curé. Tu veux jouer à un jeu? Danahiel tire une nouvelle fois sur sa clope, puis fait remonter une de ses mains pour venir effleurer le coup de Zeppelin. Il resserre sa prise sans pour autant l'étrangler. Non, ça ne sera pas ce soir qu'il commettra un crime. De son autre main, il attrape sa clope et la sienne et les balance plus loin. Ils n'auront pas besoin de ça, même si il devine déjà l'air contrarié de Zeppelin. Si tu veux, on peut aussi passer par les voix courantes. Lui susurre-t-il alors à l'oreille, un sourire aux lèvres. Le gamma plante alors ses yeux dans les siens, et viens l'embrasser, tout en resserrant la prise qu'il a sur la jeune femme. Oui, ça serait dommage qu'elle s'échappe alors qu'il commence juste à jouer. La baiser est violent, fais passer toute la rage possible qu'il peut avoir. La main qui se trouve sur son coup glisse sur le corps de Zeppelin, se ballade, va, reviens. Son corps se rapproche du siens pour ne lui laisser aucun échappatoire. Ils se frottent, se collent. Cette nuit, elle est à lui.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« I felt like destroying something beautiful. » Empty
MessageSujet: Re: « I felt like destroying something beautiful. » « I felt like destroying something beautiful. » EmptyMar 31 Juil - 18:30


projet chaos.

danahiel & zeppelin
« moi j'aime pas bien les fleurs et puis j'aime pas ce qui sent bon. J'préfère les pétards aux pétales et un peu la boisson. » ► SAEZ


A l'instar d'autres qui mettent leurs vies dans la croyance d'un Dieu supérieur, Zeppelin prie la mort avec toute son âme. Un destin qui s'impose car la vie n'existerait sans cette finalité inévitable du cœur qui s'arrête. C'est dans ce but que nous nous levons chaque jour : crever. Ces deux individus écorchés l'un par l'autre ne sont que plus conscients de cette réalité qui nous rattrape, ils trainent leurs cadavres chaque jour en sachant ce qui les attends. Une douleur latente dans chaque membre les accompagne quotidiennement, des condamnés de leur vie, les saloperies, ils les font et les ingurgite dans leurs veines à une vitesse incommensurable. Cela en deviendrait presque amusant, d'une façon sinistre et macabre. Vivre pour s'éteindre. C'est aussi simple que de souffler la douce lumière dégueulasse de la bougie qui nous aveugle alors que nos pupilles dilatées ne distinguent plus des formes simples entre les voyages au LSD. Que ce soit dans le manque ou la consommation, on a toujours l'impression de vivre plus et c'est ce que l'on recherche le plus. Sentir l'adrénaline qui coule dans nos veines, le sang qui bat plus vite dans notre poitrine, prêt à la faire exploser, asperger notre voisin du sang chaud qui nous fait tant de peine quand il est libre de toute substance mortelle et hallucinatoire. On est les putains de la vie et des masochistes, on aime bien ça, qu'elle nous encule entre deux cauchemars. On est des cinglés et elle en profite. On aime tous plus ou moins ça, on s'en rend tous plus ou moins compte. Pourtant, les mots sont tus dans nos tombes déjà creusées que l'on s'amuse à approfondir dans une jeunesse que l'on croit éternelle. Des cadavres morts avant l'heure. On en jouirait presque, de penser naïvement qu'on contrôle notre destin, que l'on peut presque décider de notre mort, que l'on a nos actes entre les mains... L'horrible vérité nous arrive en pleine gueule, une baffe qui laisse une marque de douleur indélébile sur notre visage de marionnette : on est tous des pauvres petites âmes pleines de pitié errant sur terre pour se chercher un quelconque but qui devrait nous illuminer. C'est une facticité gerbante. On croit sans doute encore que l'on peut faire fondre ces prétendues sorcières avec de l'eau glacée. Les vices sont bien plus résistants que tout cela. Les vices sont ancrés dans notre âme, au plus profond de nous-mêmes. Eux, le savent mieux que quiconque, ils sont sur cette corde raide si sensible et tendue qui menace de briser dans la violence de leurs échanges. Ils ont besoins de cette douleur incommensurable qui n'est qu'un rappel de leur humanité. Le bonheur, l'amour et toutes ces conneries ne sont que des utopies et tous deux savent que ces rêves ne sont pas à la portée de leurs mains tremblantes d'émotion dévastatrice. Ils ne sauteront pas du rebord du titanic mais si l'un chute, ce sera dans la tombe que l'autre est en train de lui creuser à mains nues. Sur son visage de poupée brisée se dessine un sourire mauvais qui équivaut à une réponse sarcastique de sa part. Rien n'est plus dégueulasse, c'est le monde qui s'effondre entre ces murs, leurs cœurs palpitent frénétiquement et au contraire des croyances de jeune fille naïve, ce n'est pas de l'amour. Un cocktail parfaitement indigeste de rage, de drogues et de dégoût. La fumée les entoure dans ce brouillard cancérigène, Danahiel est contre elle, comme un aigle qui resserre ses griffes sur sa proie, ne lui laissant aucune échappatoire. Elle ne réponds toujours rien, gardant cette air suffisant et jugeur qui lui donne cet air si méprisant. Le monopoly semble ridicule, foutrement incomplet car tous deux ont perdus la rue de la paix, si chère, si convoitée, si foutue en l'air par les deux âmes en peine. Alors que Zeppelin voit sa mâchoire bouger, elle voudrait encore ses dents s'entrechoquer et se briser à chaque mot qu'il prononce, que chaque pore de sa peau suinte de sang, comme du bois pourri. Un truc sans utilité, comme eux à cet instant, et ce néant qu'ils ont dans le cœur qui les fout en l'air. Elle hausse un sourcil et se contente d'un « t'aimerais bien regarder, hein ? » provocateur. Ils puent la déchéance universelle. La peur ne lui traverse pas l'esprit une seconde, seulement cette volonté qui ne peut être satisfaite de briser la personne en face d'elle, qui souffle sa fumée sur son visage alors qu'il lui propose de jouer. Cette proposition paraît malsaine dans ce contexte étouffant, plongé dans les méandres de la nuit obscure qui les enferme dans un étau plein de vice. Elle sent ses doigts la maintenir plus fermement sans que ses cordes vocales n'en souffre, au cas où la pensée de s'enfuir lui viendrait. Foutaises, elle ira dans le fond des abîmes, tant qu'elle l'entraîne avec lui. Leur cigarettes s'envolent dans le bordel, ce qui ne fait qu'accentuer ce nœud qu'elle a dans l'estomac, cette putain d'envie maladive de le balancer dans une déchiqueteuse. Une phrase prononcée d'un ton doucereux qui lui donnerait presque des nausées. Un regard encore empli d'animosité, c'est leurs corps qui s'entrechoquent contre le mur. La limite physique est brisée alors qu'il l'embrasse, ils y mettent toute la colère qui ne demandait qu'à être déversée, et Zeppelin ne l'embrasse pas comme si sa vie en dépendait, non, plutôt comme si elle aurait pu le faire crever d'un lent poison grâce à ce contact. Leurs mains valsent sur leurs corps, dans une tentative de déceler un quelconque point faible, les ongles de la jeune femme veulent transpercer son t-shirt, atteindre la chair du jeune homme pour lui prodiguer des marques qu'elles voudraient indélébiles, un froid rappel de cette nuit où ils n'ont l'air que deux chasseurs aveugles qui se méprenne sur la nature de leurs proies qu'ils pensent tous deux être animal. Dans leurs gestes orageux, dans les détails complexes de leur état seconds, ils sont l'idée même de cet animal humain, dans la brutalité du tonnerre qui gronde dans leurs entrailles. Zeppelin arrache ses lèvres à celles de Danahiel, ses mains lui encerclant le cou, leurs souffles chauds, plein de nicotine usée, à quelques millimètres de sa bouche, elle ne peut que lui dire : « tu vas perdre. »

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« I felt like destroying something beautiful. » Empty
MessageSujet: Re: « I felt like destroying something beautiful. » « I felt like destroying something beautiful. » EmptyMar 18 Sep - 1:51

:out:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

« I felt like destroying something beautiful. » Empty
MessageSujet: Re: « I felt like destroying something beautiful. » « I felt like destroying something beautiful. » Empty

Revenir en haut Aller en bas

« I felt like destroying something beautiful. »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» The most beautiful things in the world cannot be seen or even touched, they must be felt with the heart. → Sloan&Kirby.
» ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan
» hangover never felt like that before... /!\ Hot /!\
» It hasn't felt like home before you ;;
» ⊱ The boy saw the comet and he felt as though his life had meaning

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-