the great escape
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(flashforward) ⊹ he's one scary dude. but with nice hair

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Constance La Tour Dubois
there's no place like berkeley
Constance La Tour Dubois
prénom, pseudo : julia.
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avatar : nina dobrev.

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MessageSujet: (flashforward) ⊹ he's one scary dude. but with nice hair (flashforward) ⊹ he's one scary dude. but with nice hair EmptyJeu 14 Juin - 18:30

❝.oh well in five years times.. or maybe seven years time.❞
edward michael atwoodth ft. constance sarah la tour dubois ⊹ ❝ He used to think that he wanted to be good, he wanted to be kind, he wanted to be brave and wise, but it was all pretty difficult. He wanted to be loved too, if he could fit it in. That's the trouble with caring about anybody, you begin to feel overprotective. Then you begin to feel crowded. Sometines, it seemed to him that his life was delicate as a dandelion. One little puff from any direction, and it was blown to bits.❞ Consider me a memory, as the past. Consider me as a smile in an old photograph, someone who used to make you both laugh and cry. ⊹ Yes, that awkward moment when you see your ex boyfriend again after so much time and it brings so many memories.
❝. Le moment viendra où vous pourrez enfin agir avec honneur. - Je les adore ces moments... Je les salue de la main quand je les vois passer.❞
avril 2019 C'est la rédactrice en chef, une véritable légende vivante. On bosse un an pour elle et on a une place dans n'importe quel magasine. Un million de filles tuerait pour être à ta place. Et il n'y eut aucun délice plus attrayant, plus palpitant que celui d'être posté en haut de la pyramide hiérarchique et ainsi de pouvoir balader ses assistantes dans tous les sens jusqu'à plus de souffle. Mes prunelles détaillaient une série de foulards dans toutes les teintes de rouges estampillés Hermès. Écoutant d'une oreille attentive mes assistantes de mode expliciter les détails de cette toute nouvelle collection et disserter sur chacun de ces foulards, je poussais un vague soupir désintéressé. Je trouvais ces foulards hideux et devait choisir l'un d'eux pour l'assortir à une robe signée Petrov-Versier. Un foulard hideux pour une robe splendide, l'idée seule me donna envie de faire manger chacun de ces foulards à mes assistantes. Le prochain numéro était l'un des numéros clefs de l'année, une première de couverture décrivant la collection printemps-été de ma fabuleuse meilleure amie et pourtant les accessoires manquaient encore. L'incompétence de mes collaborateurs me fit soupirer, tant la panoplie de foulards et autres bijoux présentés n'étaient bon, à mes yeux, qu'à être envoyé au dépotoir. Était-ce donc si difficile d'accessoiriser une robe fantastique de nos jours ? Apparemment. Poussant un profond soupir agacé, je décidais de couper court à une réunion vouée d'emblée à l'échec. « .Envoyez-moi tous cela aux bonnes œuvres et revenez lorsque vous aurez un travail correct à présenter. » déclarais-je alors que j'envoyais balader toute l'équipe en présence de deux vagues de la main droite. Équipe qui décida de quitter la pièce aussitôt ma phrase achevée, emportant avec elle ces teintes de rouges infâmes et ces bijoux bas de gamme. Moi qui adorait le rouge jadis, ma couleur favorite, ma passion, aujourd'hui je l'avais en horreur. Le résultat d'un caractère changeant, perpétuellement indécis et monstrueusement influencé par des hormones réceptives à mes contradictions. Mes talons tintant sur le carrelage de mon bureau, je décidais de prendre le reste de ma journée lorsque mon téléphone m'annonça les quinze heures. « .Un chauffeur en bas, dans dix minutes. » hélais-je d'un ton autoritaire à l'égard de ma seconde assistante qui se rua vers le téléphone avant même que je n'eus le temps de terminer ma phrase. Enfilant un gilet couleur ébène par dessus une robe de couleur similaire, le tout assorti à un sac à main signé Prada, je décidais de prendre congé de la bande d'incapables déambulant avec disgrâce autour de mon bureau. « .Mademoiselle La Tour Dubois, ils sont tous... » Qu'est-ce qu'elle a encore celle-ci. Ils sont tous quoi ? Mort ? Car dans d'autre cas le détail ne m'intéressait guère. Je donne un ordre, tu obéis ou tu es renvoyée. En réalité c'était très simple de travailler pour moi, marche ou crève, la devise de Vogue US. En clair je descend et il doit y avoir quelqu'un en bas, avec une berline prêt à me déposer là où mes désirs le guidera. « .Enquiquinez quelqu'un d'autre avec votre incompétence. » pestais-je sans même lui accorder un regard, poussant déjà la porte qui me conduirait à une délivrance bien méritée. Goodbye mortals, no regrets, just Prada. Le soupir de désespoir de la demoiselle me fit sourire alors que les portes de l’ascenseur se refermait sur ma simple petite personne. Petite, moins petite dernièrement. Le malheureux événement dont j'étais victime me poussait à être, outre moins élancées et forcément moins belle si cela était même possible, encore plus exécrable que d'habitude. Le caractère de feu dont j'étais naturellement dotée se retrouvait décuplé alors que sur mon profil se dessinait une belle bulle enfantine. Un La Tour Dubois croisé Pelizza Da Volpedo, un tempérament incendiaire et une beauté synonyme de perfection, de quoi faire pleurer le reste du monde. De bonheur, de malheur, de jalousie, qu'importe, du moment qu'ils en pleuraient. Ou bavaient, pourquoi pas, chacun son truc. En attendant de le voir pointer le bout de son nez, maman – tfou – s'amusait à terroriser la ville comme elle le faisait si bien. Le faible en ma présence se retrouvait encore plus faible et mon sourire s'intensifiait lorsque je me savais investigatrice du malheur des autres. Mes talons Jimmy Choo annoncèrent ma sortie imminente sur le marbre du grand hall. Passant avec grâce devant les immenses lettres V O G U E gravées sur le mur, mon impérial prestance gratifia l'extérieur New Yorkais de sa présence. Quitte à terroriser la ville, autant commencer par une étape crucial, mais au combien ennuyeuse, à savoir déterminer qui allait s'occuper de ma petite perfection lorsqu'elle serait définitivement parmi nous. Las de devoir accomplir cette tâche par avance, je me maudissais déjà de ne pas avoir refilé le sale boulot à Augusto. Après tout, moi je devenais grosse et lui ? Quedal. Il pouvait bien se permettre d'aller bavasser détails insignifiant dans une garderie pleine de microbes pendant que je m'occupais de chercher mon nombril. Mais enfin, quitte à ne pas avoir Augusto sous la main aujourd'hui, j'avais le droit en revanche à une compagnie toute aussi agréable. Devant mes prunelles inquisitrice se dressa la silhouette de mon traducteur, collaborateur et bras droit favoris. « .Un jour tu finiras pas tuer une de tes assistantes à être aussi exigeante. Elle était au bord des larmes lorsqu'elle m'a téléphoné. » Et c'est mon problème parce que ? Oh ça ne l'est pas. Ah Cameron, quand cesseras-tu de compatir avec mes assistantes insipides, c'est leur travail d'être terrorisée. Constatant qu'il était accoudé à sa voiture et qu'il n'attendait personne si ce n'est moi, j'en déduisis que ma valeureuse employée avait prévenu mon cher meilleur ami de mon arrivée imminente et de mon besoin de compagnie. Parfait, il n'y avait à mes yeux aucune compagnie plus délicieuse que la sienne, Constance est comblée. « .L'exigence paye. Preuve, j'ai mieux qu'un chauffeur maintenant. » déclarais-je, éprise d'un dédain spontané alors que nous étions déjà en route pour d'autres aventures. Une aventure destinée à royalement m'enquiquiner, mais une aventure quand même.

Vous êtes arrivés à destination. Seigneur, dieu merci. Les trajets en voiture me donnait la nausée, d'autant plus qu'avec les fous du volant que je me trimbalais, j'avais vite fait de recracher mon déjeuner dans la boite à gant. Néanmoins plus distinguée et classe que cela, je décidais de faire abstraction et de laisser Cameron m’emboîter le pas tandis que nous pénétrions dans un endroit où j'avais juré ne jamais poser un pied. Une crèche. Cameron Eynsford et Constance La Tour Dubois, dans une crèche. Risible à crever. Je détachais mes prunelles de sa carrure pour me concentrer sur le sol, espérant ne pas marcher sur un bambin sans même m'en rendre compte, sait-on jamais, un accident est si vite arrivé. L'ambiance même des lieux me donna envie de faire un demi-tour sec et net, les cries et les pleures me donnèrent la chair de poule. Je détestais cet endroit, j'avais l'impression d'entrer dans une salle de torture moyenâgeuse et de savoir que ma destinée s'achèverait lorsque j'aurais dépassé le siège en forme de pièce de puzzle rose dans le coin à droite. Tirant une grimace des plus révulsée et laissant Cameron passer devant moi, mes deux mains vinrent s'apposer sur mon estomac, à l'endroit même où un des camarades de ces multiples bambins ,jouant de ça de là dans la pièce où nous évoluions, grandissait paisiblement. Funny thing, mon ventre fait pose mains et moi j'avais encore le moyen de trouver ça drôle. Drôle jaune qui crains, mais quand même. Je vais être une mère exécrable, songeais-je alors que mes yeux commencèrent à me piquer face à tant de couleurs vives. « .Constance, regarde c'est pas ... » . La voix suave et interrogatrice de mon camarade me sortie de mes songes. Curieuse de savoir ce qui attisait ses questionnements, mes prunelles suivirent les siennes dans notre direction opposée. Déposant un regard arrogant sur une silhouette familière, mais pourtant échappée du passé, c'est en examinant de plus prêt les traits de notre pas si inconnu que ça du jour que je reconnu un certain jumeau Atwoodth. Et pas n'importe lequel, Edward Atwoodth. Avec des années en plus, un look différent, mais qui pouvait l'en blâmer, notre dernière rencontre remontait à l'Université et depuis nous avions tous changé, moi la première encore heureux. Du moins, j'avais changé physiquement, en atteste ma bedaine récalcitrante qui, j'en étais convaincue, allait faire son petit effet. « .Seigneur, il choisit bien son moment pour réapparaître celui-ci encore. » marmonnais-je. Ah, ce que le monde est petit. Ah, aujourd'hui, ce n'est pas mon jour. De combien était le pourcentage de chance de croiser Edward Atwoodth, A New York, dans une crèche – quoi que -, alors que j'étais enceinte jusqu'au os, de mon ex colocataire de fac et en compagnie de l'un de mes anciens camarades de jeux coquin reconverti ami. 1%, maximum et je venais poser le pied dessus, lucky me. « .La dernière fois qu'on l'a vu, c'était à Halloween 20... jesaispluscombien. » Ah oui Halloween 2011, celui où tu m'as roulé une pelle devant tous le monde pour emmerder ton ex, comment oublier. Tiens, en voilà un que nos retrouvailles enchantait. Le Cameron dans toute sa splendeur affublé d'un sourire ravis, dessinant un air conquérant prêt à s'amuser au dépend de quelqu'un d'autre, son visage décrivant un gros " viens on va l'emmerder " qui me fit ricaner sur l'instant. « .2011. Lui aussi doit s'en souvenir. Tu étais quasi nu à cette soirée. Tu peux te mettre à poil maintenant si tu veux, cela nous mettra en de bonnes conditions et je suis sure que les enfants sauront apprécier. » ricanais-je allègrement, mais rapidement coupée par une auxiliaire que mon assistante avait dû avoir au téléphone il y a peu, prévenant de mon arrivée. Bon timing, entre larbin, on se sert les coudes on dirait. « .Mademoiselle La Tour Dubois, votre assistante nous a téléphoné, nous vous attendions. Notre directeur va vous recevoir, monsieur... » Et ledit directeur se présenta comme une évidence, se dressant à quelques mètres de moi, pimpant comme jamais. « .Edward Atwoodth, menant exactement la vie que nous lui avions tous imaginé. Nous nous connaissons déjà. » la coupais-je alors que mes prunelles détaillaient le directeur de ces lieux avec minutie, envoyant balader son assistante d'un geste de main vague et imposant le silence à Cameron qui ne trouva rien de mieux que de prendre congé sur le champ, m'intimant au passage qu'un autre membre du gang viendrait me chercher si besoin était, car lui avait rendez-vous avec une certaine rock star blonde amazing - oh yes - . Bref. Directeur d'une crèche, la simple appellation me fit sourire. Non pas un sourire moqueur, un simple sourire. Rien que dans le passé, deviner son choix de carrière m'aurait été chose aisée. Constance dictatrice de New York et journaliste à temps partiel, Edward directeur de la cours de récré. Le monde tourne autour de son axe, chacun est à sa place. « .Aucune surprise quant au choix de carrière. Directeur qui plus est, bien joué. » concédais-je assurée, lui adressant un regard entendu. Directeur d'une crèche n'était pas précisément ce que j'admettais comme une carrière bien réussie, mais que voulez-vous, nous ne pouvons pas tous être rédacteur en chef. Blague à part, mon air impérial continua à le toiser avec amusement, ce qu'il était bien fait le destin parfois. Awkward silence, j'en profitais pour détailler les lieux. Une crèche tout ce qu'il y a de plus normal, en plein centre de New York. Mes deux mains posées sur mon bidon de 6 mois à peine, j'en avais presque oubliée de présenter ma dernière réussite en matière de connerie vivante. « .Je sais, tu en as toujours rêvé. » plaisantais-je. Plaisante, plaisante pas, je me fous de toi, je me fous pas de toi, garce, pas garce. A toi de choisir ce que tu préfères chéri. T'en as rêvé toute la fac quelqu'un d'autre la fait, plus tard falalala. Heureusement, de l'eau avait coulée sous les ponts depuis l'Université et prions tous pour que nous soyons assez mature pour aborder une rencontre fortuite sept ans après une relation tumultueuse. Je l'étais parfaitement, pour ma part. Néanmoins la surprise que j'apportais avec moi depuis quelques temps provoquait une réaction, à chaque fois que je croisais l'un de mes anciens comparses et moins anciens encore, qui n'avait tellement pas de prix que plaisanter sur le sujet était mon seul moyen de le prendre à la légère. Oui, moi enceinte, grosse blague rigolons-en tous, le karma est mal fait. Et souvenons-nous de ces années universitaire où un dénommé Edward Atwoodth réclamait à corps et à cris un enfant de la dénommé Constance La Tour Dubois, jurant elle à l'époque ne jamais en avoir. Bilan, sept ans après, moquons-nous allègrement de l'ironie du sort. Tiens, heureusement que je n'ai pas envoyé l'italien à la crèche, bonjour la rencontre, songeais-je, affichant un sourire moqueur. Quelle clairvoyance.

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MessageSujet: Re: (flashforward) ⊹ he's one scary dude. but with nice hair (flashforward) ⊹ he's one scary dude. but with nice hair EmptyMar 19 Juin - 18:43

Oohh on dirait un kinder bueno
never take life seriously. nobody gets out alive anyway
here I am waiting, i'll have to leave soon, why am i, holding on? we knew this would come, we knew it all along, how did it, come so fast? this is our last night but it's late, and i'm trying not to sleep cause I know, when I wake, I will have to slip away. and when the daylight comes i'll have to go, but tonight i'm gonna hold you so close cause in the daylight we'll be on our own. but tonight I need to hold you so close..
maroon 5 daylight


2019 ⊹ Difficile de concevoir l’avenir lorsqu’on a la mentalité d’un gosse de cinq ans. Le temps des morveux aux boutons purulents était désormais révolu. On tourne la page, on abandonne les dessins animés pour se plonger corps et âme dans un univers un tantinet plus adulte. Là où les mots ‘’responsabilités’’, ‘’carrière’’ et ‘’maturité’’ dictent le moindre de nos faits et gestes. C’était en tout cas ce qu’il se passait pour une grande majorité de personnes saines d’esprit. Pour un certain monsieur Atwoodth.. La vie avait toujours gardé cette saveur de barbe à papa. Vingt-neuf ans, directeur de crèche comblé, miraculeusement marié et papa, mais toujours aussi con.

« Alors comme ça t’as piqué le goûté de ta sœur et tu l’as tout mangé ? Tu sais que c’est pas bien du tout ça pépère.. » Edward et l’autorité, un exquis mélange qui était loin d’être crédible. La silhouette à moitié avachie contre son bureau, menton posé sur, il guettait silencieusement le criminel qui lui faisait face. Présentation : Simon, 5 ans, pris en flagrant délit de kidnapping de BN. La victime, Camille, 4 ans, a déposé sa plainte il y a maintenant un peu plus d’un quart d’heure. Un crime sévèrement puni par la loi de la Crèche des Petits Chamallows –aller savoir qui avait déposé un brevet pour ce nom ridicule-. L’interrogé dévisagea un instant son directeur, la moue confuse et ses petits doigts serrant tout fort le doudou qu’il tenait. Un regard digne du Chat Potté, une mimique trop adorable, et il prit la parole : « Scusez.. je recommencerai pu.. ». Comment ne pas céder face à une bouille aussi mignonne ? Quoique l’on puisse dire, les enfants sont de véritables petits monstres dotés d’une intelligence toute particulière. Ils attendrissent, ils manipulent, et ils ramollissent la cervelle des plus grands. Voilà qui peut au moins expliquer certaines choses… Se redressant sur son siège, Eddy détailla l’individu sans un mot, mais toutefois lèvres pincées. Adopter une conduite mature et punir le coupable ne serait que justice dans ce genre de situation. Mais au sein de la crèche des Chamallows, les punitions n’avaient rien de bien contraignant. Tout penaud, il se contenta de sourire tout en s’agenouillant face à son apprenti bisounours. Une main posée sur son crâne blond, il haussa finalement les épaules. « Booh, c’est pas grave vah, moi aussi j’volais le goûté de mon frère quand j’avais ton âge –j’le fais toujours d’ailleurs, mais shut-. Tiens, double ration de chocolat, et maintenant file rejoindre les autres, c’est l’heure de la chieste. » lui confia-t-il doucement en fourrant un Kinder surprise dans la paume du plus jeune. Et roulez jeunesse, le voilà qui cavalait déjà à toute allure en direction de la Dodoroom. Il fut un temps où monsieur rêvait d’être papa de trois enfants, désormais il en possédait une bonne vingtaine au compteur. Que voulez-vous, quand on reste un éternel gamin bercé par les musiques de Disney, on est prédestiné à finir patron d’une usine à bébé. Petit structure située dans au centre de la Grosse Pomme, excellente réputation et ambiance bon enfant garantie. Les parcs d’attraction et les piscines à boules du McDo peuvent fermer boutique. Chez la crèche du Dydy, la garderie prenait des airs de paradis pour chérubins. Toute l’adrénaline joviale de l’enfance se retrouvait dans ces murs aux milles couleurs. De véritables petits chefs-d’œuvre peints par des mimines d’artistes précoces. Pour le comble du directeur de la maison, enchanté et fier d’une pareille réussite. Traînant ses pas jusqu’à la salle de jeux, il se posa finalement sur l’un des nombreux fauteuils en forme de hot dog, yeux clos. Rires enfantins et pleurs au rendez-vous. Les auxiliaires qui dansent avec les plus jeunes, d’autres qui se chargent de jouer au chat et à la souris. Ainsi va la vie.. et ses imprévus qui l’accompagne. « Monsieur, vous avez un rendez-vous avec Mademoiselle La Tour Dubois, elle ne devrait pas tarder à arriver. » Plait-il ? Rouvrant subitement les yeux en direction de son interlocutrice, il dégluti. Bouche en cœur, sourcils arqués, traits tirés. « Hein ? La Tour Duquoi ? » Avait-il bien entendu le nom prononcé ? Une espèce de machin français qui sonnait comme une ravageuse mélodie du passé… Celle dont on ne doit pas prononcer le nom, à la crèche ? Si Fleur n’était pas décédée avec son cher et tendre compagnon –paix à leurs âmes-, il n’aurait pas été choquant de les voir se ramener ici… Mais en l’occurrence, la seule mademoiselle La Tour Dubois encore vivante de nos jours demeurait être une ex présidente Iota. Et quelle femme… Jack l’Eventreur tuait des prostituées, Constance La Tour Dubois zigouillait des bambins. Perplexe, il ne resta pas de marbre face à la nouvelle. Simple visite de courtoisie, savait-elle au moins qu’il bossait ici ? Deh, pire qu’un adolescent qui stresse face au retour imminent de son ex dans son champ de vision. Bon, solution numéro 1 : plier les bagages. Solution numéro 2 : à la manière du capitaine du Titanic, il resterait dans son navire jusqu’à l’immersion totale de son paquebot. « Saperlipopette et cul de chemisette… cache les enfants, je m’occupe de fermer les portes. » Le parfum de Berkeley refaisait surface. Pour le meilleur et pour le pire, s’il n’avait pas réussi à épouser cette femme, elle continuait encore et toujours à le hanter. Voilà un petit quotidien qui aurait au moins le mérite d’être bouleversé.

Nous y voilà. A jouer à cache-cache avec les plus petits. En attendant la venue du démon, autant en profiter encore un peu pour jouer et se détendre. La sieste terminée, voilà les petits monstres de retour sur le terrain de jeu. Là où certains s’amusaient à coller des gommettes, d’autres se planquaient derrière des couvertures ou imitaient leur dirlo’ en s’enfermant dans un placard à ballais. Excuse en or pour éviter son rendez-vous à venir non ? Enfermé dans une sorte de penderie à balais, clé égarée, flûte alors. Pitoyable… même Simon et ses camarades semblaient avoir compris qu’un truc clochait, vu les gouttes de sueur qui perlaient du front de ‘’l’adulte’’. Bientôt la trentaine, incapable de gérer une petite crise émotionnelle. Du Edward Atwoodth tout craché. Un rapide coup d’œil à sa montre qui affichait déjà 15h30, et il grimaça tout en abandonnant sa cachette ; faisant ainsi le bonheur de la petite Lilo qui s’empressa de lui sauter dessus. ‘’J’t’ai cramé’’ qu’elle disait en tirant la langue. Dur pour un champion de perdre à son jeu fétiche… Comble de l’ironie, Satan avait déjà pénétré les lieux.. accompagnée qui plus est de son garde du corps ? Parmi la foule de petits trésors, les silhouettes vigoureuses de Constance et Cameron se dessinèrent peu à peu, s’avançant vers lui. Aïe aïe aïe.. Reposant doucement la gamine au sol, il soupira un bon coup en s’avançant à son tour pendant qu’une auxiliaire s’occupait de les recevoir. L’Eynsford n’avait pas changé. Toujours aussi grand, toujours aussi belle gueule, et vraisemblablement toujours aussi demeuré intellectuellement parlant… Par pitié, qu’ils ne soient pas mariés, ou là c’était sûr, y en a un qui lâcherait une paire de larmichettes. Quant à la donzelle en question, cauchemar de tous et fantasme des masochistes, elle demeurait la même. Peut-être un poil plus grande –jolis talons-, un tantinet plus mure, et surtout bien plus… grosse ? C’était quoi cette énormité au niveau de son nombril ? La Tour Dubois avait-elle finalement réussi à réaliser son rêve de devenir directrice de McDo, ou bien.. ? Sceptique, il s’avança finalement vers eux au moment où elle-même s’occupait de faire les présentations. « .Edward Atwoodth, menant exactement la vie que nous lui avions tous imaginé. Nous nous connaissons déjà. » Au moins, ça, c’est fait. Elle n’avait pas perdu une miette de ses sarcasmes d’antan. Chacun détaillait l’autre, silencieusement, s’accordant quelques réflexions personnelles et critiques quant au devenir de son interlocuteur. Et à voir l’accoutrement chic de madame, il semblerait que l’avenir lui ait souri. Voilà au moins une chose qui contrastait avec la tenue Jean/chemise tout simple du dirlo’. Limite, Constance avait déjà plus la carrure d’une dirigeante que lui. Teh, chacun son domaine. Là où il privilégiait les choses simples, elle apportait une attention toute particulière à son apparence. Quoiqu’il en soit, c’est avec un sourire faussement satisfait qu’il détourna son attention pour la poser sur son accompagnant. Cameron, en chair et en os, rescapé d’Halloween 2011. « Hey salut Came… » Au moins les bonnes manières lui restaient toujours inconnues, puisque monsieur décida au même instant de prendre congé. La main tendue dans le vide, il tiqua en achevant sa phrase. « Ron… Bon bah coucou La Tour Dubois ! » Je te sers la main, je te sers pas la main ? Je te fais un câlin, je te fais la bise ? Je te fais quoi à toi ? Hésitant quelques secondes sur la manière avec laquelle saluer la jeune femme, il opta finalement pour l’étreinte. Discrète et furtive, comme deux bons vieux camarades d’école, il s’accordait un –très- bref instant pour la serrer dans ses bras. Elle n’appréciait pas ? Tant pis. Il était clair qu’avec le temps, il ne soit pas impossible que tout geste d’affection envers elle soit châtié. Mais l’avantage de l’Atwoodth, c’est qu’il est habitué à ce genre de traitement. Voilà un bien beau souvenir du passé qui lui avait manqué, et elle refaisait soudainement surface, au bout de sept ans. Autant en profiter, et laisser de côté tout malaise. « .Aucune surprise quant au choix de carrière. Directeur qui plus est, bien joué. » énonça-t-elle, la voix distincte et ferme. Elle lui sourit, paisible. Il l’imita sans un mot. Constance, ou le stéréotype même du personnage complexe à cerner. Elle pouvait bien avoir entretenu et bâti sa réputation, il fut un temps, Fatal Bazooka rythmait ses après-midi, et les vendeurs de crêpes avaient fait d’elle l’une de leur principale cliente. Satan n’a pas toujours été si mauvais. Après-tout, on nait bon et on devient mauvais. Quoiqu’encore, il semblerait qu’elle soit d’une humeur relativement sereine cet après-midi. « Merci. Et toi, qu’est-ce tu deviens alors ? » L’accostant d’un banal haussement d’épaule en guise d’ignorance (quand on est con, on est con), il ponctua sa phrase d’un ravissant sourire innocent. Expression joviale qui fondit comme neige au soleil lorsqu’il posa les yeux jusqu’à son bedon enrobé. En général, les femmes qui ont un ventre semblable à celui-ci, et qui mettent un pied dans une crèche, c’est toujours relativement significatif. Mais pour Constance… Gros ventre + crèche = gamin… Une équation impossible, et surtout inimaginable. « .Je sais, tu en as toujours rêvé. » quoique finalement.. Peut-être avait-il pensé trop vite. A l’entente de ses dires, il étouffa un hoquet de surprise. Pardon ? Faisait-elle bien là allusion à ce dont il pensait ? Le premier avril était pourtant passé depuis un moment… Ou alors elle parlait en toute innocence de son gros bedon. Genre il a toujours rêvé d’en avoir un comme ça… Beuh, oui, ça ne peut être que ça de toute façon. « De quoi ? Avoir un bidon comme ça ? Meuh.. oui non quand même, j’me suis calmé sur le nutella et les crêpes, j’te jure... » Un main posé sur la poitrine, l’autre en l’air. Serment solennel. Bon, en vérité, il s’agissait là d’un énorme mensonge, mais ça, elle n’était pas censée le savoir non plus. En tout cas, les deux jeunes gens attisaient la curiosité de tous les petits monstres dans la salle. Des cris bruyants, nous étions désormais passés au silence de mort. Même Simon se paya le luxe de guetter la nouvelle venue d’un œil attentif. Pistolet en plastique dans la main, pointée en direction de la madame au gros bidon. Très menaçant le bougre… « Eddy, si tu me donnes pas un goûter, je tire sur la grosse dame. » lâcha-t-il de sa voix d’enfant. Simon, futur Gamma. Plaquant machinalement une main contre son visage, Edward se posta aux côtés de la française, choppant son bras en guise d’escorte et dévisageant au passage le mini morveux. Toi, tu seras puni de Kinder pendant deux jours. « Oui bah la grosse dame elle bouffe les gosses tu vois, donc shut, casse-toi ! Quant à nous.. allons papoter dans le bureau tu veux. » Ainsi, ils abandonnèrent la salle de jeux, direction le domaine administratif. Une paire de portes à franchir, et les voilà arrivés dans le coin privé du directeur de l’établissement. Tiens tiens, la dernière fois qu’ils s’étaient retrouvés dans un lieu semblable, les choses avaient bien vite dérapé.. Dommage que les temps aient changé. Ceci dit, les souvenirs restent.

Pièce sobre. Quelques peluches ici et là, un Stitch posé sur le bureau (normal), des poufs en guise de sièges, et un bureau de verre où trônait non pas de la paperasse, mais une boîte de donuts + canettes en tout genre. « Alors, j’peux savoir ce qui t’amène ici ? Tu veux que j’te file l’adresse d’un diététicien, d’un coatch sportif ? » questionna-t-il tandis que ses fesses prenaient place sur le bureau bordélique. Etrange pour une ancienne cheerleader tout de même.. Mais bien vite, les choses s’éclaircir et lui parurent d’une toute autre évidence. Retour à la première supposition qui au final… était vraie. Sa bouche s’entrouvrit doucement, il réalisa en silence l’importance de la chose. Constance, Cameron… gros ventre… crèche… Ohlala, mazette, pincez-le. Si un jour on lui avait dit que la présidente Iota tomberait enceinte... Le hasard fait bien les choses hein. Lol. Saloperie d’Eynsford. Un connard miniature qui grandit dans sa bedaine.. doux Jésus. C’est Maxwell qui serait heureux d’entendre la nouvelle tiens. « Ah.. Ah.. Aaaaaaaaaaaaaaah.. Oh bon, ok. Euh, bah félicita..tion ? » Malaise à son comble. La main plaquée derrière la nuque, il accosta sa visiteuse d’un sourire. Bah, que voulait-elle qu’il ajoute ? Bien sûr, la situation était étrange. Il y a une poignée d’années, c’était lui qui se mettait à genoux en lui réclamant un enfant. Réponse de la concernée à l’époque : ‘’va chercher une mère porteuse’’. Se projeter dans l’avenir avec elle était invraisemblable. Ni mariage, ni gosse, ni de relation longue durée. Voilà au moins une nouvelle qui faisait resurgir une paire de regrets. Revenant à la réalité, il se pinça la lèvre inférieure tout en fuyant du regard la française. « Wouah.. Constance La Tour Dubois, maman… mince alors.. J’suppose que Cameron est le papa ? Vous êtes.. Ensembles ?» Le genre de question maladroite que pose tout bon ex encore plus ou moins amoureux de sa belle. Déh, c’est Madame Atwoodth qui serait heureuse.. quoique bon, tout le monde était au courant qu’elle s’amusait à tromper son mari en couchant à droite et à gauche. Mais peu importe, les relations amoureuses n’avaient jamais été fructueuses pour lui, alors un peu plus, un peu moins… La crèche était son univers, le reste n’était pas très important. « Ce serait considéré comme une tentative de meurtre envers l’enfant si j’te propose un verre de jus de pomme ? J’essayerai de pas mettre de poison. » Rapide coup d’œil dans sa direction, et il se dirigeait vers le mini frigo improvisé d’où il tira une brique de jus de fruit. Oui, désolé, pas de champagne, nous sommes dans un établissement avec des mômes dont la moyenne d’âge est de cinq/six ans. Deux verres en main, dont l’un qui laissa entre celles de Constance, et il se laissa tomber sur l’un des poufs en forme de chamallow. Tyty enceinte. Le grand méchant loup qui allait incessamment sous peu pondre un loupiot. Vade retro satanas.
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Constance La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: (flashforward) ⊹ he's one scary dude. but with nice hair (flashforward) ⊹ he's one scary dude. but with nice hair EmptyMar 26 Juin - 13:17

❝.Tout ce que je voulais, c’était l’atteindre, voir briller des putains de larmes dans ses yeux, qu’elle crie, qu’elle hurle, qu’elle fasse une crise. Elle s’est levée posément, s’est mise à me caresser les cheveux et m’a démontré par a + b l’être minable que je suis... Et je l’ai laissée.❞
Un sourire impérial régnait sur mon visage de poupée, j'adressais à Cameron mon éternel air diabolique alors que nous nous moquions allègrement du passé. Nostalgique de nos instant passé à l'Université, mais certainement pas au point de vouloir y faire un bond à l'occasion, je me souvenais d'une soirée mouvementée sur fond de pseudo épouvante. En réalité l'épouvante venait de certains costumes, certaines personnes, certains regards. Enfin heureusement cette soirée là avait été égayée par la masse musculaire imposante de mon comparse de toujours, à qui j'adressais désormais un air entendu alors qu'on venait à notre rencontre. Et toujours aussi délicieusement imprévisible, alors que le Edward saluait poliment, main tendu vers le néant, j'esquissais un sourire amusé alors que Cameron décidait de hausser les épaules, adresser un regard défiant et au bord du fou rire à Edward, puis tourner les talons. Ce talent ! Mais ce talent ! Il partait l'air de rien, grand comédien qu'il était, fantastique maitre de cérémonie qu'il était. Sa silhouette disparaissant au premier coin de rue, je levais les yeux au ciel. Cameron, doué dans l'art d'être un emmerdeur professionnel et dévoué en ce jour à la seule cause d'emmerder Edward Atwoodth. Edward Atwoodth que voilà, me gratifiant d'un coucou embarrassé et embarrassant par la même. Coucou, voilà un mot que mes origines ainsi que ma classe sociale m'épargnait bien généreusement. Mes prunelles le détaillaient avec dédain prompt, peu encline à lui rendre ses salutations enfantines, mes lèvres se pincèrent dès lors que mes traits optèrent pour un rictus inquisiteur. Coucou, quel âge avait-il sérieusement, à coucouter à tout va. Bonjour aurait suffit, mais enfin comme je le connaissais, je devinais qu'il n'avait pas changé depuis jadis et qu'un simple bonjour n'aurait à ses yeux jamais valut l'excentricité pénible d'un coucou. Et moi non plus, je n'avais pas changé depuis, à quelques détails prêt. « .Bonjour à toi aussi, Edward. » allouais-je d'un ton énamouré de sarcasme. Je poussais un soupir amusé, affichant une moue moqueuse. J'eus envie de lui faire ajouter un '' Mademoiselle '' sec devant le '' La Tour Dubois '', car m'appeler par mon seul nom de famille m' insupportait, néanmoins comme je savais que je n'étais pas à cela prêt avec lui, j'éludais ma requête dans un coin de ma tête. Au pire des cas je le ferais m'appeler Madame, l'histoire de quelques taquineries bien placée, si l'envie me prenait de jeter un quiproquo exaltant au milieu d'une conversation ennuyeuse. Madame Eynsford, pour taper dans un Cameron évident pour l'heure, Madame Pelizza Da Volpedo, pour ne pas changer de mon traditionnel Augusto. Madame Petrov-Versier, pour faire dans l'excentrique, l'original, mais toujours plausible. Madame Stanislaski, pour faire effet de style avec mon demi-frère. Too many possibilities. Et si un coucou mutin ne suffisait pas à placer cette conversation sous un climat tendu, une accolade brève y contribua grandement. Téméraire le Atwoodth, téméraire ! Décidant de ne faire aucun commentaire, je lui accordais un simple haussement d'épaule, alors que mes iris décidaient de se perdre alentour. Le retrouver au milieu d'une assemblée de moins de sept ans, baignant dans les microbes, aucune surprise. Là était le choix de carrière que je lui avais toujours imaginé et il ne serait d'aucun choc qu'il soit marié et père d'une possible équipe de onze. Pour ma part, j'en étais encore au premier. Premier et dernier, j'en faisais le serment, mon trésor n'aurait aucun semblable et demeurerait unique. Et là où nous débutions un intermède par de brèves banalités, l'ont me quémandait ma vie en résumé. Ce que je devenais, ce que je devenais. Mirror Mirror on the wall, who's the fairest of them all. C'est toi, ma reine. Ma vie se résumait à une succession de réussite, en tout point. J'étais un modèle de succès, l'aboutissement d'une vie dorée, l'accomplissement même de la réussite. J'avais tout ce que je désirais, mais cela ne changeait pas d'auparavant. Mon travail était connu et reconnu, j'étais bientôt célèbre pour ma poigne et mon charisme autant que pour mon bon goût vestimentaire. Une seule ombre à mon tableau parfait, ma vie personnelle avait connu six mois auparavant un accrochage que je m'arrangeais à accepter et à faire accepter autant que faire ce peu. Et encore, depuis quelques temps, il m'était plus facile à vivre d'avoir des formes, consciente que j'allais donner naissance à la plus parfaite des perfections jamais offertes en ce bas monde. Une version optimisée de ma propre perfection et de celle d'Augusto. Que demande le peuple. Rien, si ce n'est des nouvelles de toi. « .Lis la presse et tu le sauras. » éludais-je d'un timbre évasif. La presse renseignait la plèbe de chacun de mes déplacements. J'étais connue certes dans le milieu de la mode, mais aussi en général, pour être à la tête de l'un des magasines les plus importants du pays, voir du monde. Alors il ne lui serait pas difficile de se procurer des informations sur mon compte, du moins, quelques unes, car il était évident que je gardais encore beaucoup de secret en bagage et que ma vie privée était nettement plus amusante que le déclarait la presse. « . Enfin, de la presse d'adulte, pas le journal de Mickey s'entend. » l'annotais-je d'un ton badin, mais toujours un poil moqueur. C'est sorti tout seul et je ne suis même pas navrée. Oui car évidemment, nous n'avions probablement pas les même lectures, moi j'avais Vogue, lui avait les revues colorées qui distribuait des crayons fluo à froufrous dans les gares de notre pays. J'arborais un air supérieur, que je ne prenais même pas la peine de dissimuler face à ma rencontre fortuite, mes traits impérieux traçaient mon visage depuis l'aube des temps et m'en dépêtrer me serait tâche ardue. Autant demander à Satan d'être moins satanique, dans la même tranche. Mes iris inquisitrices peignaient la salle au gré de mes découvertes, ma nature exigeante tâchait de ne pas s'imprégner des lieux trop longtemps au risque d'un retour de nausée. Une crèche, on avait pas idée de vivre ses journées dans une crèche. La petite école m'apparaissait comme étant l'antichambre des enfers, des mômes braillants dans tous les sens, des microbes à en perdre la voix à la première inspiration, bref. Lorsque je n'aimais pas un endroit, j'y trouvais tous les défauts possible et alors que mes songes se s'égaraient dans une séance de méditation, je me retrouvais brièvement interpellée par le discours solennel d'un marmot éternel. La main sur le cœur, l'autre jurant comme au tribunal, je poussais un soupir. « .C'est ça. Toujours aussi naïf et innocent, que c'est attendrissant. » l'avisais-je d'une voix absente, ne lui accordant aucun regard, mes prunelles trop occupée à regarder mes doigts manucurés passer sur ma robe et par la même, sur mon ventre rond. C'est cela, élude donc la vérité, ferme les yeux sur ce qui est évident, laisse ton utopie te dessiner un mensonge qui te serait plus doux à accepter. Et cette maladie de mettre des bruits agaçants dans chacune de ses phrases. '' Rooon. ''. '' Meuh ''. For god sakes, autant faire la conversation à l'un des chérubins qu'il gardait. J'avais besoin de converser avec une adulte, de façon brève et concise qui plus est. Mon emploi du temps de ministre m'interdisait de perdre mon temps dans les futilités. Inutile de préciser qu'une visite en crèche m'était largement synonyme de perte de temps inutile. J'aurais du envoyer mon assistante, ou bien un employé que sais-je. Mais non, il m'avait fallut suivre des conseils. '' Oh Constance, tu ne vas pas confier ton fils à n'importe qui lorsque tu vas retourner au travail quand même ''. Je me la repassais en boucle cette consigne-là, avec une cadence plus appuyée lorsque j'avais envie de faire demi tour et de quitter les lieux. Quoi que, maintenant que j'avais reconnu le directeur, le destin de cette crèche était scellé et sans appel. Mon trésor n'irait pas à la crèche, quoi qu'on en dise, quoi qu'on en fasse. Fantastique, nous étions désormais bon pour emporter notre fils au travail avec nous.

Poussant un soupir, je me laissais guider vers un environnement plus calme. Et dieu seul sait combien j'avais besoin de calme. Le simple lieu où je me tenais m'avait gratifié d'assez d'agitation pour les années à venir et c'est poussant un soupir que je pénétrais dans une pièce plus... sobre. Plus sobre que le reste de l'étage, s'entend. Quatre murs me séparaient des enfants en présence et même si j'aurais préféré en être séparé par des blocs d'immeubles, je m'en contentais en attendant que notre intermède eut touché sa fin. Ce qui n'était pas prêt d'arriver. Soulagée de ne plus partager la même pièce avec une armée de bambin, j'en profitais pour apposer une fois de plus mes mains sur le mien, de futur bambin. Puisses-tu être silencieux, sage et docile. Tu parles, avec des parents pareils. Je le voyais déjà, faire chier son monde comme papa et être beau comme maman. M'apprêtant à siffloter brièvement afin de meubler une conversation que je n'avais pas envie de débuter, je fus néanmoins coupée par les questions d'Edward. « .Hilarant. » sifflais-je, laissant mes prunelles faire l'aller-retour entre le plafond et le sol. Vu ta dégaine, il vaudrait mieux que ce soit toi qui quémande l'assistance d'un diététicien. Un regard inquisiteur sur la bedaine de notre directeur en présence, je déviais mon attention alors tour à tour entre lui et les débris de cannettes, diverses boites de confiseries entamées, j'en passe et des meilleurs cochonneries. Tu as compris le message ? C'est toi le gros de l'assistance. « .Surtout venant de toi. » renchérissais-je, cette fois-ci plus narquoise. Allons messire, rappelez-vous que vous discutez avec l'ancienne autorité suprême des Iota Phi Sigma de Berkeley. Autrement dit, l'ex capitaine des Cheerleaders que j'étais n'avais aucun conseil à recevoir de quelqu'un qui passait son temps à bouffer à l'époque. Et encore, bien mignonne que j'étais, je ne me permettais pas de juger son présent. Allons donc Constance, tu n'as pas les cartes en main pour juger son régime alimentaire présent. Ce qu'il était aveugle tout de même, mes formes n'avaient rien de conventionnel, j'avais un ventre rond parfait de femme enceinte. Mais enfin, peut-être que les raisons de ma venue le pousserait à allumer la lumière au fond de son crâne et à réfléchir. Ou essayer. « .Je suis là pour la … crèche. » annonçais-je, le dernier mot manquant de sortir de ma bouche comme une insulte. Crèche. Erf. Je nageais en plein paradoxe, qu'est-ce que je pouvais bien faire ici sérieusement. Il était par ailleurs grand temps que ce cher Atwoodth ne comprenne ma petite nouveauté personnelle, histoire de nous faire gagner du temps et que je puisse prendre congé aussi rapidement que l'avait fait Cameron. Come on little boy, tu en vois des comme moi tous les jours, c'est seulement ton subconscient qui te rend aveugle pour mon cas. Et servi sur un plateau d'argent, Edward Atwoodth réalisant que j'étais bel et bien dans l'attente d'un '' heureux '' événement. Fronçant un sourcils, mais pas deux, je croisais les bras au dessus de mon adorable panse, faisant par ailleurs office d'appui mains en attendant que monsieur ne se remette de ses émotions. « .Le temps que ça monte à la cervelle. Ta vivacité d'esprit est épatante. » me moquais-je, cette fois-ci allègrement. Ah, un quart d'heure que j'étais là, un quart d'heure qu'il avait tout le loisir de contempler mes courbes et le temps que cela fasse '' ting '' dans la cervelle, quinze minutes mesdames et messieurs. « .Merci, je suppose. » renchérissais-je quant aux félicitations. Félicitations de quoi, ruiner mon existence ? Merci c'est gentil. Je les avais en horreur ces félicitations dernièrement. En général j'aimais être congratulée, pour ma vie professionnelle par exemple, ma beauté aussi, forcément qui n'est pas magnifique qui veut et d'autres petites choses. Mais félicitation pour être enceinte, personnellement j'aurais eu tendance à dire '' Va te jeter d'un gratte ciel, girl, t'as vie ne va plus en valoir le coup ''. Mais enfin, c'est plus drôle quand les malheurs arrivent aux autres forcément. Mince alors ! Constance maman, ne t'inquiète pas, dans dix minutes tu t'en seras remis. Néanmoins, la fin de sa supplique me fit légèrement vaciller, voir presque pouffer. Cameron, c'est le père, on est ensemble. Oui bien sûr, nous nous appartenons depuis l'université et nous avons décidé de sceller notre parfaite idylle par un enfant. Please, un peu de crédibilité par ici. Néanmoins, amusée par sa supplique, je décidais de jouer le jeu. « .Oui c'est ça, Cameron est le papa, nous sommes ravis. » mentis-je avec malice. Et bonne comédienne que j'étais, en plus des circonstances jouant délibérément en ma faveur, je pressentais que ma petite entourloupe allait passer comme une lettre à la poste. Après tout, n'était-il pas logique que je devais me rendre en ces lieux accompagnés de papa. Ah Cameron, tu es un parfait alibi et encore une fois tu tombes au bon moment, au bon endroit pour faire marcher mon envie de manipuler les gens. Il allait courir à fond et foncer dans mon bobard estampillé Eynsford, alors qu'en réalité il n'en était rien. Avoir un enfant avec Cameron, oh dear. Quoi que, avoir un enfant avec Augusto, oh dear, aussi. Et pour corser le tout : « .Nous projetons de nous marier au mois d'aout, la date n'est pas encore fixée. » ajoutais-je, cette fois-ci d'un ton plus désintéressé, laissant passer ma petite manipulation journalière pour une vérité réelle. Et l'oscar est décerné ààààààààà moi. Haussant les épaules et faisant ainsi passer ma bombe pour une banalité, je me laissais encore l'opportunité de continuer la conversation avant de lui dévoiler la vérité. Si besoin était de dévoiler la vérité car au fond qu'il ne croit que je me mariais ou non avec Cameron, qui s'en préoccupait. Pas moi, Bitch. Quand je raconterais ça à Manon, elle en deviendrait folle d'hystérie, il me tardait. Mes mains touchées par le contact d'un verre, je fronçais une fois de plus les sourcils, dévisageant l'objet alors qu'on énonçait déjà le mot poison. « .Les menaces de morts, déjà, ce fut rapide. Non merci, j'ai passé l'âge du jus de pomme. Mais le geste est apprécié. » Du jus de pommes, non merci, propose moi de m'asseoir quelque part où je ne choperais pas la varicelle et ça ira très bien. Je bazardais le verre sur son bureau, peu décidée à coopérer. Si tu veux me tuer, balance moi un cocktail Molotov de suite, ça ira plus vite. Prise par le temps, mais surtout par une atroce envie de quitter les lieux, je décidais alors de passer à la vitesse supérieur, c a d, prendre les informations dont j'avais besoin en premier lieux. « .A toi de faire ta pub, pourquoi une crèche vaut mieux qu'une nounou, ce genre de chose. Épate-moi, j'ai besoin de savoir ce qu'il y a de bien dans une crèche, pour ensuite tout transmettre à Papa. Autant te dire, les arguments doivent être à la hauteur. » a la hauteur, voir pire. Lorsque j'allais dire à '' Papa '' qui était directeur de crèche, il était clair que '' bébé '' n'irait pas à la crèche. Même Maman, qui n'était pas franchement convaincue de prime abord, venait d'être confortée dans son idée que son fils trouverait parfaitement sa place au milieu de ses assistantes de modes et des peintures italiennes du paternel. Mais enfin, il me tardait de voir un plaidoyer enflammé, voir combien il aimait sa crèche, son univers, sa passion pour les enfants se réveiller dans ses mots. Après tout, il aimait son travail visiblement et c'était le plus important. En le revoyant je réalisais soudainement que j'avais encore quasiment le même entourage qu'à l'époque de notre rencontre. Manon trônait toujours à une place qui lui serait éternellement dédiée, Augusto après quelques embûches venaient de reprendre une place qui était la sienne et Cameron s'était on ne peut mieux fait la sienne au fil des ans. Enfin, une question me tarauda. « .Tu as gardé des contacts avec certaines personnes de Berkeley, en y pensant ?. » demandais-je curieuse, essayant de me remémorer son entourage de l'époque. Évidemment son jumeau en pôle position, jumeau que j'avais appelé pour lui annoncer que Zadig et Zara auraient le loisir d'avoir un nouveau compagnon de jeu pas plus tard que la semaine dernière. Tiens, Maxwell n'avait rien dit à son frère d'ailleurs, étrange. « .D'ailleurs, Maxwell ne t'a rien dit ? Je lui ai téléphoné la semaine dernière. » . Il a du penser que ce serait étrange. Il n'avait pas tort. Somehow, you're the only one that always wins. How'd that happen ? - I did not let love get in the way. I you were smart, you'll do the same.


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MessageSujet: Re: (flashforward) ⊹ he's one scary dude. but with nice hair (flashforward) ⊹ he's one scary dude. but with nice hair EmptyDim 1 Juil - 19:51

I'll find out what broke me soon enough
❝ Le problème, c’est que même si tu m’disais « je t’adore » j’te croirais pas ! Je sais plus quand tu joues et quand tu joues pas. J’suis perdue... Attends deux secondes, j’ai pas fini... Dis-moi qu’tu m’aimes... Dis-moi juste que tu m’aimes. Parce que moi j’oserai jamais te l’dire la première, j’aurais trop peur que tu crois qu’c’est un jeu... ❞
jeux d'enfants


Une chose était certaine : le temps n’avait pas eu la moindre influence sur elle. Expression de poupée Chucky, sarcasme à la Katherine Pierce, et posture aussi nonchalante qu’une reine d’Angleterre. Pourquoi diable les gens ne pouvaient-ils pas laisser de côté leur méchanceté, juste pour un jour ? A croire que pour vivre heureux, cela se résumait à marcher sur les pieds des autres pour une La Tour Dubois. A chacun sa définition de la ‘’pitoyabilité’’. C’est donc sans rechigner le moindre mot qu’Edward assistait à la petite mise en bouche made in France. Hé vas-y que je te bâche à volonté, le petit doigt levé, et attendant impatiemment que tu te mettes à pleurer. La clé de la réussite : ne pas s’énerver, garder son calme. Bien heureusement pour lui, la formation suivie auparavant apprenait également à gérer les jeunes adolescents prompts à cracher leur venin sur leurs surveillants. Self control, c’était toujours bon à savoir. Qui plus est, la dernière fois que monsieur avait cédé à son petit excès de colère face aux moqueries de madame, la scène avait pris des tournures de Mr & Mrs Smith… Quoique dans le fond, l’idée était plutôt tentante. Petit sourire au coin des lèvres, il guettait d’un air distrait son invitée. King Julian avait été charmé par l’ours Sonia, Edward Atwoodth avait été charmé par Constance La Tour Dubois. Il en sera toujours ainsi, quoiqu’elle puisse faire ou dire pour l’en dissuader. Hum, pas besoin toutefois de se moquer de la petite bedaine du directeur. La bouche en O, il baissa négligemment les yeux vers son propre nombril. Hé, ça va, il pouvait toujours apercevoir ses orteils lui au moins. La moue contrariée, il leva les yeux au ciel. L’Eddy a également appris à devenir particulièrement susceptible au fil des années. Je te boude pour un rien, mais l’instant suivant j’te fais un gros câlin. Attitude pathétique qui rime également avec le mot ‘’mignon’’. Adressant un vague hochement de tête agacé à son interlocutrice, il fit mine de ne rien entendre. « .Le temps que ça monte à la cervelle. Ta vivacité d'esprit est épatante. » N’est-ce pas ? Et encore, elle sous-entendait ici qu’il possédait une cervelle. Ce qui en soit était déjà une amélioration non-négligeable. Un petit pas pour Tyty&Dydy, un grand pas pour l’humanité. Ne daignant pas répondre aux sarcasmes lancés par l’ex vipère Iota, il sirotait tranquillement son jus de fruit tout en songeant à une question existentielle : lequel était né en premier.. l’œuf ou la poule ? Sachant que la poule pond l’œuf et que l’œuf ne peut voir le jour sans la poule, et inversement… « .Nous projetons de nous marier au mois d'aout, la date n'est pas encore fixée. » Ah, petite pause philosophie terminée. Décochant immédiatement son regard vers le sien, il manqua de s’étouffer avec sa boisson. Pardon ? Un mariage ? Qu’elle ait décidé de se poser avec un garçon, passe. Qu’elle soit en couple avec Cameron, passe. Qu’elle attende un enfant de lui, passe –quoique-. Mais alors qu’elle se marie.. Constance, femme mariée. Invraisemblable. Il s’agissait là d’un beau canular… Militine, oust, fiche le camp de la garderie, sale fantôme du passé. Bégayant quelques paroles sans trop de sens, il fini par soupirer un coup bref. A quoi servait-il de commenter ce genre d’annonce ? ‘’Youhou, félicitation ! Oublie pas de m’envoyer une invitation !’’. Bwa, mazel tov. Hochant nonchalamment la tête en signe d’acquisition, il resta muet. Yeux rivés au sol. A se taper le cul parterre cette visite surprise. « .A toi de faire ta pub, pourquoi une crèche vaut mieux qu'une nounou, ce genre de chose. Épate-moi, j'ai besoin de savoir ce qu'il y a de bien dans une crèche, pour ensuite tout transmettre à Papa. Autant te dire, les arguments doivent être à la hauteur. » Ah, déviation de sujet. Dieu soit loué. Attrapant le verre poliment refusé par la (future) madame, Edward s’en alla faire les cents pas tout en sirotant son deuxième shoot à la pomme. Faire sa publicité ? Pour accueillir le gosse issu du mariage de deux connards de Berkeley ? Elle était drôle la Constance. Tiquant légèrement, il fini par s’arrêté face à elle, un genou à terre histoire d’arriver à sa hauteur. « J’crois pas que t’ai envie de laisser ton bambin ici… Le futur Constance et Cameron junior, j’imagine qu’il aura le droit à une éducation hyper strict et tout.. La crèche, c’est le domaine où j’ai grandi avec mes frères. Tu vois le résultat. Certains l’aiment, d’autres pas… A toi de voir si tu veux que ton enfant grandisse devant des Disney ou qu’il acquiert la maturité d’un adulte alors qu’il porte encore des couches-culottes.. » La laissant méditer sur la question, il l’accosta d’un simple sourire avant de se redresser. A quoi bon faire durer l’entretien, au moins les bases étaient posées. Constance n’irait jamais mettre son gosse dans une crèche, qui plus est dirigée par l’Atwoodth. Puis de toute façon, vu la fortune colossale qu’elle devait pouvoir raquer en un mois, elle pourrait bien se payer une nounou cinq étoiles. Ah ces français, ils ne disent jamais non à un bon gros paquet de fric. « .Tu as gardé des contacts avec certaines personnes de Berkeley, en y pensant ?. » finit-elle par lâcher. Question surprenante et qui demandait réflexion… Des connaissances à Berkeley ? Voyons-voir… Constance, Cameron, Andreas, Jack, Nathaniel, Fleur, Caroll… La moitié décédés lors de la fusillade ; l’autre moitié perdus de vue. Se pinçant les lèvres, il s’installa contre le bureau. Préférant se faire à moitié attentif à la scène, il s’accorda un soupire. Difficile de se replonger dans un passé que l’on a tenté de fuir durant plusieurs années. Mais comme on dit toujours : le temps fini par nous rattraper, quoiqu’il arrive. « Pas vraiment si on exclu Max’ et Lyz’.. après l’épisode de la fusillade, j’ai coupé les ponts avec la plupart de mes fréquentations. » déclara-t-il finalement, maussade. A quoi s’attendait-il aussi ? Déception amoureuse + disparition du frangin . Bim, une famille qui vole en éclat. Là où Constance était parvenue à faire son deuil en faisant mumuse avec Cameron et autrui, lui s’était sauvé comme un voleur rejoindre le Canada. Nous n’avions pas la même manière d’exprimer nos peines. Mais il fallait bien admettre qu’imaginer la présidente Iota pleurer à chaudes larmes devant une tombe… ça sortait presque de l’impossible. « A ce que je vois, tu sembles avoir gardé les tiennes ? » Ou presque, si on exclu l’ancien petit ami. Question renchérie sur des intonations de reproches. Qui aurait pu l’en blâmer ? Chaque homme possède sa propre fierté (bien que concernant Eddy, elle soit quasi inexistante, certes). Se faire larguer comme une vieille chaussette, puis tourner la page l’air de rien.. Tiens, voilà du boudin. Les bras croisés sur la poitrine, la moue vexée, il détourna les yeux vers la fenêtre. Revoir apparaître un fantôme d’outre-tombe, voilà qui ravivait quelques vieux sentiments. Avoir le cœur gros comme une éponge gorgée d’eau, cela était plutôt handicapant. Recevoir allégrement des moqueries, et être tout bonnement incapable d’y répliquer… C’est limite s’il n’allait pas lui fourrer un flingue entre les mains, et lui enseigner comment tirer. « .D'ailleurs, Maxwell ne t'a rien dit ? Je lui ai téléphoné la semaine dernière. » Ah bah voilà la meilleure. Elle continuait à parler à Max’ comme ça ? De quoi devenir encore plus renfrogné. Et c’était elle qui disait autrefois qu’Edward était son jumeau préféré. Foutaise. Maxwell aura toujours été, et de loin, celui qui aura réussi sa vie. Marié, deux enfants, heureux comme jamais… et qui garde contact avec sa pote de l’université. Bilan du second jumeau ? Marié, cocu (pour changer), et qui ne tardera certainement pas à divorcer et se voir retirer la garde des enfants. Forcément, avec le simple salaire d’un directeur de crèche, qu’est-ce tu veux élever trois bambins. Y avait mieux, y avait également pire, mais il était clair qu’on ne pouvait pas encore qualifier ça de ‘’réussite’’. « Béh non… m’a rien dit. J’suppose qu’il se doutait que je ferais la grimace. » finit-il par renchérir à voix basse. Déception masquée, et un faux air ravi gravé sur les traits.

Un court petit instant silencieux s’installa au beau milieu de la pièce. De toutes les crèches qu’il existait à New York, il avait fallu qu’elle mette les pieds ici. C’est décidé, ce soir, achat d’un ticket de loto. S’enflammer pour une histoire terminée depuis plus de sept ans, il fallait avec la rancune tenace. Grognant un coup dans sa barbe, il fini par se redresser, dévisageant son ancienne présidente. Pas belle garce, rejeton de Satan et sorcière à abattre… Mais avec de beaux cheveux. Et de beaux yeux aussi. Pi une jolie bouille quand même. Le plus pitoyable dans l’histoire n’était même pas que monsieur soit une nouvelle fois en extase face à son ex, mais qu’il avait carrément conservé un vieil élastique lui appartenant.. à son poignet. Tu t’en souviens, toi, de cet élastique multicolore ? Une main venant envelopper ledit poignet, il fini par sourire négligemment en haussant les épaules. Lunatique man bonjour. On claque des doigts, et le gros boudeur devenait le niais de service. A quoi bon continuer à faire la gueule pour un bébé et un mariage foireux à venir. Ce n’était pas comme s’il pouvait refaire sa vie avec elle. Autant laisser de côté la rancune pour s’adonner aux plaisirs des retrouvailles de deux anciens camarades. « Hep, je peux te proposer qu’on aille faire un tour dehors ? Les bouibouis sont tous enfermés dans la salle de jeux, il fait pas moche, autant en profiter ! Toute façon t’as pas le choix au pire. » Sinon je t’enferme dans la salle. Le petit parc bordant la crèche n’avait rien de somptueux, mais il restait assez sympa et sobre. La main tendue vers Monster girl, il l’invita à la suivre. Allait-elle la prendre, allait-elle pas la prendre. Au pire, un vent de plus à son palmarès ne changerait pas grand-chose. En tout cas, c’est finalement dehors qu’ils continuèrent leur petite conversation. Un espace chaleureux, avec les zozios qui chantonnent et les taxis qui klaxonnent. Typiquement new-yorkais cette ambiance urbaine. Se tenant juste à ses côtés, il entrouvrit la bouche mais se restreint bien rapidement à parler. Une question lui brûlait les lèvres depuis sa réapparition. Mais dans l’histoire, elle était venue parler de la crèche, et non passer un gentil petit après-midi avec lui.. Alors devait-il aborder le sujet ou non ? Prendre le risque de subir les foudres d’une future mariée… Parce que oui, il était évident qu’elle lèverait les yeux au ciel en hurlant ‘’Taxi’’ dès lors qu’il lui aurait demandé. Mais qui ne tente rien n’a rien comme on dit, alors roule ma poule. « Hé, j’peux te poser une question ? » Souffla-t-il à son égard, timide. Edward, bouille d’un gosse de cinq ans intimidé, mains jointes et lèvres pincées. Si tu voulais te battre Constance, il fallait choisir un autre dirlo’… celui-ci se mettrait directement à pleurer si jamais elle osait lever la main sur lui (et dieu sait que ce n’serait pas une première). « Pourquoi tu m’as laissé comme un vieux pâté ? » Dans le genre, je n’attends pas de réponse de ta part pour poser ma question, il était fort. Bim, et voilà, c’était dit. Maintenant, restait à savoir si elle allait en effet répondre, ou utiliser son joker. Coup de téléphone ou 50-50 ? C’est –presque- mon dernier mot Jean Pierre. « Avant que tu râles en te carapatant comme Speedy Gonzales, laisse-moi-t’expliquer ! Je saiiiiiiiiis que j’forme la parfaite panoplie du genre de gars que tu trouves pitoyable, débile et tout le tralala. J’suis certain que t’as même plus d’estime pour un éleveur de biquettes que pour moi… Mais j’ai jamais eu de réponse à cette question. Tu vas te marier, devenir maman, et tout le tralala, alors j’voudrais juste savoir. » Sa naïveté finira par le perdre un jour ou l’autre. Forcément, elle était habituée à fréquenter le genre de personne appartenant à haute société, alors se retrouver à échanger quelques mots avec un banal directeur de crèche, la honte suprême. Ce n’était pas comme s’ils n’avaient pas partagé un passé commun. Tout était plus simple en ce temps-là. Alors certes, Maxwell et lui étaient en conflits, mais au moins, Constance lui accordait le mérite de voir un pan de sa nature cachée. Même Augusto était un camarade en ce temps-là, c’est pour dire à quel point les choses avaient évoluées… négativement parlant pour l’un d’entre eux. Mais avoir des remords toute sa vie pour s’être fait larguer sans explication.. délicat comme situation. D’un geste furtif, il retira l’élastique symbolique pour lui livrer. T’as vu, il a même pas décoloré le truc. Et hop, je te le four dans le creux de la main. Traduction : je tourne la page pour de bon, si tu me donnes les explications que j’attends. Que la boucle soit enfin bouclée. « Tu sais, y a un vendeur de gaufres pas loin.. Je doute que des parapazzi traînent dans la zone et photographient la grande duchesse entrain de se goinfrer. » Yeux scintillants rivés vers la couleur chocolat des siens, il sourit. Pas un rictus, ou même une façon se la supplier, juste un sourire, le plus simple qu’il soit. Un petit changement de sujet histoire de bavarder autour d’une gourmandise sacrée. Forcément, à l’époque, il était Monsieur Crêpe, elle était Madame Gaufre. La cuisine de leurs appartements respectifs pourront se souvenir de leur bataille de bouffe en pleine nuit. « Juste une toute petite ? En souvenir du bon vieux temps ? » Bon, ok, cette fois il la suppliait silencieusement. Cameron était reparti, personne dans les parages pour pouvoir immortaliser la scène… aucune raison de dire non ? Puis, vu le gros bidon qu’elle avait déjà, ce n’serait certainement pas une petite gaufre qui ferait la différence. Mince alors. Heureusement, l’espoir fait vivre, sinon y en aurait un qui serait décédé depuis perpette.
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Constance La Tour Dubois
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Constance La Tour Dubois
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