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Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot

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MessageSujet: Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot EmptyMer 8 Aoû - 21:44



La période des vacances scolaires ne concerne que le personnel d'un établissement. Les professeurs profitent de ce moment pour se reposer, d'autres pour préparer leurs cours de la rentrée avec une bonne avance. Pour Joe Shark, ce n'était rien de tout ça : il avait une maison d'édition à faire tourner et le repos n'était clairement pas au goût du jour. Des vacances, il n'en avait pas pris depuis… non, ce serait vraiment trop difficile de mettre une date à ses dernières vacances. Carriériste dans l'âme, il considérait que le repos était une perte de temps et d'argent. S'il baissait les armes ne serait-ce qu'une semaine, c'était une semaine que ses concurrents pouvaient mettre à profit pour lui voler quelques marchés littéraires et médiatiques juteux. Toute sa vie, cet homme n'avait privilégié que sa carrière et la liste incroyable de ses péchés personnels. La luxure en haut de la liste, bien évidemment. Quoique vu son niveau, on pouvait même mélanger ce péché de chair avec celui de la gourmandise. Inépuisable coureur de jupons et séducteur haut de gamme issu des hautes sphères de la société, Shark avait une sacrée réputation avec lui. Inutile de s'attendre à passer plus d'une nuit entre ses bras. Il n'était pas exclusif, loin de là : libertin et volage, il changeait de partenaire comme de chemise. C'était bel et bien le seul "excès" qu'il s'autorisait dans une vie extrêmement chargée et réglée à la seconde près. Tellement bien réglée qu'il n'accordait presque aucun intérêt à son propre fils. Ou à ses fils, devrait-il dire, vu l'arrivée récente d'un fils aîné de vingt-et-un ans dont il n'avait jamais eu connaissance jusqu'à la semaine dernière.

En revanche, s'il y avait une personne qui pouvait éventuellement se plaindre de ce train d'enfer sur le plan professionnel, c'était Marc. L'assistant personnel de Joe depuis maintenant cinq longues années. Un record pour un homme qui, d'ordinaire, choisissait des femmes qui tournaient aussi bien que la Roue de la Fortune. "Tu veilleras à ce que le portfolio reste avec nous pendant toute la durée du trajet en avion, je ne veux aucun relâchement.Bien sûr, pourquoi vouloir se détendre… - Inutile de prendre ton maillot de bain : c'est peut-être moi qui ait un important rendez-vous en Floride, mais tu resteras avec moi en permanence.Puisque Dieu lui-même l'interdit, ainsi soit-il… - Qu'est-ce que tu as à marmonner sans arrêt ? Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que ça te déplait de me servir ?Non, ça ne me déplait pas ! Mais tous ceux qui t'accompagnent en Floride pour régler ce dossier vont profiter du voyage SAUF nous… Je ne suis pas mécontent, j'ai juste besoin de vac… vacances…" acheva Marc sur un ton particulièrement hésitant, s'apercevant que sa langue avait fourché. "J'aurais peut-être dû marmonner ça…" Joe arqua un sourcil avec un air particulièrement blasé et distant, typiquement anglais. Il tourna la tête sur le côté puis arrêta une secrétaire d'édition qui passait à côté. "Martha, j'ai une bonne nouvelle pour toi. Tu vas partir en voyage, et sans avoir besoin de solder certaines de tes fripes démodées. Tu seras mon assistante la semaine prochaine en Floride. Le marmonneur, vous avez une semaine de vacances." acheva le businessman en affichant un très mince sourire vers son assistant. Celui-ci poussa un cri de victoire et voulut serrer Joe dans ses bras sous le coup de l'enthousiasme. "Oh oh oh… gardes ça pour ta clique d'amis gays délurés. Sur ce, je vous laisse." Sans plus de cérémonie, le quarantenaire attrapa sa veste de costume puis quitta le bâtiment d'un pas souple et rapide, laissant le petit personnel fêter les futures vacances de Marc.

Shark arrêta sa Corvette juste devant le Starbucks Coffee afin de prendre un frappuccino, l'une de ses boissons préférées pour finir une journée, même si le thé restait son incontournable plaisir. So bristish, of course. Il rentra dans l'établissement après avoir laissé sa veste dans la voiture puis fit la queue en levant brièvement les yeux au plafond lorsqu'il aperçut le monde qu'il y avait. Formidable. A moins de mimer un arrêt cardiaque et envoyer un gamin prendre sa commande pendant que tout le monde s'affairerait autour de lui, il en aurait pour au moins quinze minutes. Pour un homme habitué à tout avoir tout de suite, c'est trop, beaucoup trop. Toutefois, lorsqu'il voulut sortir son téléphone portable afin de consulter ses e-mails et passer le temps, quelqu'un lui rentra dedans et il sentit dans la foulée un liquide chaud couler sur lui. "What the hell…?!" jura-t-il avec son accent natal en regardant sa chemise et son pantalon tachés grâce à la boisson de couleur brune. Il leva les yeux vers la personne qui venait de commettre l'impensable… et il croisa le regard d'une étudiante bien particulière de Berkeley. Il ne connaissait pas encore son nom ni son prénom, mais il ne lui avait pas échappé qu'elle le regardait toujours avec intensité dès qu'elle le voyait. Et dès qu'il la dévisageait, elle baissait les yeux en rougissant avant de s'enfuir à toutes jambes. Conclusion : il lui avait tapé dans l'œil. "Vous réalisez que vous venez de tacher un pantalon à six-cent dollars et une chemise à quatre-cent dollars, mademoiselle ?" Son ton était neutre et son visage parfaitement indéchiffrable, comme d'habitude. "Vous fuyez de plus en plus vite quand vous me croisez… mais la prochaine fois, évitez de me percuter au passage." Si avec ça, elle ne se sent pas mal à l'aise. En attendant, le café ou la boisson quelconque qu'elle avait prise était en train de s'imbiber dans le tissu blanc de sa chemise. Merveilleux.
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MessageSujet: Re: Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot EmptyJeu 9 Aoû - 10:17

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One more night by Maroon 5




Il ne fallait pas traîner, aujourd'hui allait être une longue journée. J'avais été un désespérée en voyant avec horreur que la plupart des vêtements dans mon armoire était troués ou presque, un peu trop petit ou complètement démodé. Il fallait que je l'accepte j'avais pris un peu de poids depuis quelque temps, je faisais pourtant attention mais il était difficile de refuser quand ma meilleure amie m'offrait un gâteau. J'essayais pourtant, dans mon fond intérieur je me disais que ce n'était pas une bonne idée en plus c'était le temps où on a envie de mettre des vêtements plus léger, où on va à la plage. Il fallait donc que je fasse disparaître au plus vite ses petites graisses sur mes hanches. Si il y avait bien au chose que je détestais au monde c'était faire du sport alors il allait falloir que je me mette au régime sérieusement, plus de petits écarts et puis ce serait tout aussi bien pour mon budget parce qu'au final les petits muffins ça finissait par coûter un peu cher quand on regarde la facture une fois qu'on fait ses comptes. Je rassemblais les affaires qui n'allaient plus dans un grand sac poubelle, je triais les troués et les autres, j'irais les donner à une œuvre de charité, les autres poubelles. Une fois ceci fait, je descendais la poubelle dehors, l'autre sac avait pris sa place dans mon placard, je mis un post-it dessus pour ne pas oublier d'aller faire un tour dans une association qui récupère les vêtements. Je consultais rapidement mon compte en banque sur Internet, je vis avec surprise que mon père m'avait envoyé un petit chèque pour fêter les vacances, j'aimais beaucoup mon père et j'aurais adoré passer les vacances avec lui comme je le faisais chaque année. Mais bon il avait trouvé une nouvelle copine, encore une idiote qui se moquait de lui, mon père avait un problème il était un peu trop charmant, un genre de George Clooney, en moins séduisant mais qui a toujours les mots pour vous faire sourire, vous faire sentir qu'au fond vous avez une beauté cachée que personne d'autre que lui ne sait voir. Ça lui attirait beaucoup de fille à la noix, c'est pour cela que je haïssais mon beau-père, il avait mis la pagaille dans le couple de mes parents et maintenant il espérait que j'allais l'appeler beau-papa et l'apprécier il se mettait le doigt dans l'œil.

Je pris mon portable et mon sac à main, j'allais faire un peu de shopping histoire de dépenser et de fêter l'argent venu sur mon compte comme par miracle. J'avais fait une petite liste de tout ce que j'avais besoin, la journée allait être longue, j'avais besoin de pantalon, t-shirt, sous-vêtement, chaussettes. J'étais dans les galeries commerçantes, errant devant les vitrines des magasins et puis je tombais sur celle qui me plaisait le plus. Je n'avais jamais osé entrer dans ce magasin, les sous-vêtements étaient tout simplement magnifiques mais je pensais bien que les prix l'étaient tout aussi. Oh et puis tant pis, on a qu'une vie et j'aime me faire plaisir avec ce genre de vêtement, personne ne les voie mais je m'en moque j'aime avoir des choses qui me plaisent. J'optais pour deux ensembles : un beige et un rouge bordeaux. J'étais toute heureuse d'avoir fait des achats qui me plaisaient, mais mon sourire tomba bien vite lorsque je vis le prix sur la note, j'allais devoir travailler un été pour réparer cette erreur. Une odeur de café vint jusqu'à mes narines, rien de mieux pour se remonter le moral qu'un café au lait avec un coulis de caramel et de la chantilly. Ce n'était pas du tout convenable d'aller boire un café alors que j'avais décidé de me mettre au régime, mais bon qui avait dit que je le commençais aujourd'hui. En entrant dans le café je vis la queue monstre, j'allais attendre pendant un bon moment avant de pouvoir passer ma commande. Je pris mon portable, il fallait bien que je passe le temps alors j'envoyais des textos à ma meilleure amie, elle répondait au moins pas comme d'autre et puis ça ne l'embêtait pas trop que je la harcèle. Plus le temps passait et je faisais un pas de plus, j'arrivais enfin devant le comptoir, c'est avec un joli sourire que je demandais au serveur de m'apporter mon café tant attendu. Je payais avec ma carte et allais que j'allais partir ma mère en profita pour m'appeler, encore pour me demander de venir avec elle et son copain en Grèce, je décrochais, nos conversation se faisaient uniquement en français au moins personne ne pouvait me comprendre.

    « Bonjour maman, comment ça … Non je ne sais pas encore si je viens … Tu sais les camping nudistes c'est pas mon truc »


Alors qu'elle me parlait et me laissais peu de temps pour en placer une comme toujours, elle avait envie que je vienne et ne reviendrait pas sur sa décision de vouloir connaître les plaisirs de pouvoir se balader en tenue d'Eve et d'Adam sur la plage et dans le camping. Personnellement très peu pour moi, voir tout un tas de gens nu autour de moi ça me donnait un peu envie de vomir surtout en pensant qu'il n'y aurait pas que des gens de la première jeunesse. J'aurais mieux fait de regarder où je marchais au lieu d'admirer le sol parce que je percutais de plein fouet quelqu'un, je relevais la tête assez énervé à cause de moi pas de lui mais bizarrement une fois que je vis son visage j'étais complètement dans un autre monde. Je venais de percuter le charmant professeur de littérature, je sentais la honte m'envahir et là je ne pouvais pas trouver un endroit pour m'enfuir.

Je suis désolé

C'était assez étrange comme situation, j'avais l'impression que le temps s'était arrêté. Je sentais le rouge me monter aux joues, cette fois ce n'était pas parce qu'il m'avait pris en flagrant délit de l'avoir regarder de trop près c'était d'avoir fait la pire connerie que je pouvais faire, renverser mon café sur lui et sur moi par la même occasion mais je n'y avais pas fait attention. En tout cas j'étais là comme une potiche à le dévisager en tenant toujours mon portable où ma mère continuait de parler et remarquant que je ne parlais plus criait mon prénom.
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MessageSujet: Re: Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot EmptyJeu 9 Aoû - 21:24



La consonance de la langue de Molière était parvenue aux oreilles de Joe qui n'avait eu aucun mal à comprendre les bribes de conversation de la jeune femme qui venait de lui rentrer dedans. Une française, alors ? Cela rappela à notre businessman un voyage à Paris, voyage pendant lequel il avait passé une nuit des plus mémorables dans un hôtel de luxe aux abords de la Tour Eiffel et non loin de la Seine... Ah, les françaises et Paris, un cocktail que tout homme digne de ce nom ne peut qu'apprécier sans jamais s'en lasser. Certes, ses origines anglaises le poussaient souvent à faire preuve de méfiance envers les habitants de l'hexagone, vieilles rancunes historiques oblige. Toutefois, les plaisirs de la capitale surplombaient très largement tout le reste, à ses yeux. Quant aux richesses patrimoniales, n'en parlons pas... Bref, il avait fallu peu de choses pour qu'une brève étincelle amusée ne s'allume dans le regard bleu lagon que portait l'éditeur sur la jeune femme qui se tenait face à lui, l'air plus hébété que jamais.
Pour un être aussi égocentrique et narcissique que Shark, sentir qu'on peut mettre une jeune et belle inconnue dans tous ses états rien qu'en se contentant d'exister, c'est un véritable délice qui regonfle une fierté déjà exacerbée. Ce sentiment de puissance que seuls les vrais séducteurs peuvent éprouver était en train d'envahir lentement mais sûrement l'éditeur qui attendait ne serait-ce qu'une petite réaction de cette étudiante. Son regard plongeait dans le sien comme le ferait un maître du domaine de l'hypnose pour attirer sa proie dans ses filets et ne plus jamais la laisser partir. A ses yeux, cette demoiselle était une proie facile, très facile pour le carnassier reconnu qu'il était.

Toutefois, jouer avec sa timidité lui semblait bien plus distrayant que d'attaquer bille en tête. Que fait le félin après avoir bondi sur sa victime ? Il la fait tourner joyeusement entre ses pattes avant de se décider à l'achever. Lentement, le professeur de littérature se baissa pour approcher son visage du sien, puis il pencha la tête sur le côté. "Vous devriez répondre à votre mère. J'ai peur qu'elle ait une extinction de voix à force de hurler votre prénom au téléphone... Léonie." ponctua-t-il en reprenant le prénom que la dame s'époumonait à scander à travers le haut-parleur. A peu près tout le monde dans le Starbucks devait maintenant être au courant de l'identité au moins partielle de cette ravissante jeune femme à la chevelure de feu. Joe en profita pour regarder ses vêtements tachés avec un air légèrement mécontent et embarrassé. Il allait être bon pour partir d'ici sans plus tarder : il avait horreur des vêtements sales, bien plus que de devoir se passer d'un frappuccino. "J'espère que vous ne souhaitez pas vous rendre dans ce camp de nudistes par gêne envers votre corps. Vous ne devriez pas rougir d'aussi jolies formes, si je peux me permettre." ajouta-t-il sur un ton parfaitement détaché et typiquement anglais. Il venait de s'exprimer dans un français impeccable, malgré son accent que les natifs de l'hexagone avait tendance à apprécier ou à faire un sujet de moquerie. Le milliardaire réajusta le col de sa chemise ainsi que le noeud de sa cravate avant d'appliquer un sourire extrêmement mince sur ses lèvres. Il attendit qu'elle ait raccroché avec sa mère puis maintint la porte ouverte afin qu'ils puissent sortir tous les deux. "Vos vêtements sont également tachés, mademoiselle. Pour vous faire pardonner, laissez-moi vous raccompagner en voiture. Vous m'offrirez un café en réparation de cette maladresse..." Il pencha la tête sur le côté avec un petit sourire dont lui seul avait le secret. Une idée commençait à germer dans son esprit et comme toutes les idées de Shark concernant les femmes, elle n'avait rien de très morale ou catholique. Lui qui se prétendait pourtant chrétien, c'est un comble. "Je ne vous laisserai de toutes manières pas repartir d'ici dans cet état, mon éducation me l'interdit rigoureusement." Oui, bien sûr Joe, ce n'est qu'une question d'éducation. Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre... Accepterait-elle de monter dans sa voiture et de l'inviter chez elle ? Sans se vanter - quoique si, un peu quand même - il se doutait qu'elle hésiterait mais qu'elle ne raterait sûrement pas l'occasion d'être aussi proche d'un homme qui lui tapait visiblement dans l'oeil.
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MessageSujet: Re: Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot EmptyVen 10 Aoû - 16:13

J'étais abasourdie, me retrouver face à lui je ne pensais pas que ça pourrait arriver. Bien sur on se croise dans les couloirs mais ce n'était pas pareil, Berkeley n'était pas si grand qu'on veut bien le dire. La ville en revanche l'est et je ne pensais pas le croiser ce matin dans ce café. Planter devant lui, mon reste de café à la main, mon sac à main calé sur une épaule, mon sac de lingerie dans l'autre main avec le téléphone toujours allumé. Je reprenais mes esprits lorsque je vis son visage approcher du mien, non il n'allait quand même pas m'embrasser en public ? Je me faisais encore de belles illusions, tout ça parce que j'en avais terriblement envie mais pourquoi un homme comme lui s'intéressait-il à une gamine me le direz-vous ? En fait il me rappelais juste que ma mère hurlait dans mon téléphone, je baissais le regard pour remettre mon téléphone vers mon oreille, mais la voix féminine avait laissé place à une masculine et américaine. Karl le copain de ma mère, lui par contre ne parlait jamais français avec moi parce que soit disant son français n'était pas merveilleux.

    « Je rappellerais maman, j'ai laissé quelque chose sur le feu »


En fait je n'avais rien sur le feu c'était moi qui prenait feu, il se rendait compte dans quel état il me mettait et puis ça devenait pire lorsqu'il s'approchait comme ça de mon visage. Les hommes, ils n'ont jamais conscience de ce qu'ils font subir aux femmes et ça les fait rire c'est ça le pire. Je rangeais mon téléphone dans une poche de mon sac à main, je vérifiais discrètement dans mon sac si je n'avais rien renversé sur mes nouveaux vêtements, en fait je n'étais pas très discrète mais je n'avais pas envie qu'il me fasse des remarques sur ce que j'achetais comme aimait bien le faire ma mère. Je buvais une gorgée de mon café, quel dommage que ce stupide accident ait eu lieu, il était si bon pour une fois, des fois ils oubliés de mettre du sucre et c'est un peu imbuvable pour une personne comme moi qui n'aime pas le café tout seul. Je fut surprise de l'entendre parler français sans buter sur les mots, il avait néanmoins son accent anglais mais je le comprenais parfaitement. Le rouge qui s'était un peu atténue reprit de plus bel, il avait tout compris de la conversation et disait que je n'avais pas à avoir honte de mes formes. Comment il pouvait deviner mes formes à travers mes vêtements ? Il devait avoir une imagination bien débordante, jamais je n'avais imaginé à quoi il devait ressembler nu, quoique si deux fois.

Oh mon dieu vous parlez français. C'est peut-être votre truc le nudisme, pas moi

Pourquoi avais-je dis ça ? Il allait s'imaginer que ce genre d'endroit était fait pour lui et pas pour moi. Personnellement je me sentais plus à l'aise habillé, devoir me balader nue parmi des inconnus, même avec un voile pour cacher un peu mon corps ça ne me dit rien. Et puis je ne supporte pas avoir les seins qui se balancent, c'est pour cela que je n'aime pas rester trop longtemps en pyjama le matin parce que je n'ai pas le vêtement qui les soutient. Je n'allais pas non plus me faire un monologue sur les bien-fait du port du soutien-gorge. Il garda la porte ouverte pour que nous puissions sortir, je n'avais jamais remarqué qu'il était aussi gentleman, à croire qu'il était réellement anglais. Je ne voyais pas en quoi me raccompagner chez moi me permettrais de me faire pardonner.

Vous savez je pense plutôt que les tâches sur mon t-shirt ne sont rien à côté des vôtres, je vous propose de vous offrir un café et ensuite d'aller chez vous pour que vous vous changiez et que j'aille les emmener chez le teinturier. Je me vois mal expliquer aux étudiants de ma confrérie pourquoi le professeur de littérature me ramène chez moi

Il était vrai que j'avais une tâche sur mon t-shirt mais ce n'était pas grave, j'avais prévu d'en racheter, j'allais donc passer un t-shirt que j'achèterais et puis voilà rien de bien compliquer. Elle avait dit le prix de ses vêtements mais j'étais dans une autre dimension je n'avais rien entendu, je pensais pouvoir être en mesure de lui payer le teinturier c'était s'en compter que la moitié de mon argent de poche allait y passer. Non sérieusement rentrer chez moi n'était pas une bonne idée, avec ma colocataire curieuse comme tout je ne saurais pas comment lui expliquer les choses, certains tireraient des conclusions hâtives. De toute façon il n'allait pas me sauter dessus, chose que j'aimerais vraiment, j'aimerais pouvoir me lover dans ses bras et qu'il m'embrasse mais il ne fallait pas que je me berce de douce illusion. Léonie reprend toi tu n'es rien à ses yeux, juste une élève parmi tant d'autres.
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MessageSujet: Re: Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot EmptySam 11 Aoû - 21:42



Au cours de sa vie, Joe avait remarqué que les hommes se divisaient en deux catégories en matière de femmes : ceux qui préfèrent les femmes plus jeunes et ceux qui les préfèrent plus expérimentées... ce à quoi il répondrait qu'il ne fallait pas priver l'une des attentions qu'on accorde à l'autre lorsqu'on a les moyens de contenter les deux bords. En effet, la seule limite qu'il s'était jamais imposé en terme de séduction était l'imagination et heureusement pour lui, la sienne était incroyablement riche. Chez les femmes plus expérimentées, Joe recherchait du confort, en quelque sorte. Pas de questions à se poser, juste du plaisir à prendre avec une femme qui saura vous rendre la monnaie de votre pièce pour peu que vous sachiez comment la satisfaire. Parce qu'on est un séducteur comme lui, on ne snobe pas pour autant les femmes de son âge pour privilégier de petites jeunes. Beaucoup d'hommes se prêtent à ces pratiques pour satisfaire un ego fragile, or celui de notre gentleman anglais était si solide qu'un tank ne saurait lui faire la moindre petite rayure s'il devait rouler dessus. Non, il n'avait guère besoin de mettre dans son lit des femmes qui auraient parfois l'âge d'être ses filles, juste pour se valoriser égoïstement. Ce qu'il recherchait dans ces conquêtes, c'était de l'enthousiasme, de la spontanéité. Un brin de maladresse n'a jamais fait de mal à personne, surtout lorsqu'il est habilement rattrapé par un goût de la découverte souvent prodigieux. Ne jamais sous-estimer le potentiel des jeunes talents, c'est un principe qu'il appliquait aussi bien à son travail qu'à sa liste colossale d'amantes.

Ainsi, l'ingénuité et la timidité de Léonie l'avaient immédiatement amusé. Attention, amuser Joe Shark n'est jamais un gage de sympathie de sa part : pour un homme habitué à profiter de la faiblesse des autres pour son bon plaisir et son profit personnel, ce serait même une raison de le fuir comme la peste. Toutefois, dans le cas présent, il trouvait tout à fait charmant qu'elle puisse se mettre à fondre devant lui comme neige au soleil alors qu'il ne faisait qu'ouvrir la bouche pour lui parler ou la regarder. Et vu la manière dont elle réagissait à certaines approches subtiles, le jeu pourrait même se poursuivre encore plus loin qu'il ne saurait l'imaginer pour le moment. Il décida d'ailleurs de poursuivre la conversation en français sans avoir besoin une seule fois de chercher ses mots. "Je serais un bien piètre passionné de littérature si je n'avais pas étudié assidument la langue de Molière." Un incontournable si on veut percer dans l'édition ou dans les affaires, le français demeure une langue de base. Un sourire égaya un peu son visage habituellement de marbre, sauf lorsqu'il se trouvait en galante compagnie.
"Vous me tachez et vous vous invitez chez moi ? Je ne vous pensais pas aussi entreprenante, vous faites honneur à vos racines françaises, mademoiselle." L'humour anglais. On pourrait en écrire un livre rien qu'en parlant de la façon dosée avec laquelle Shark l'employait. Certains ont souvent beaucoup de mal à distinguer si l'interlocuteur fait preuve d'un trait d'humour pour détendre ou pour vraiment se moquer... Se moquait-il de Léonie ? Il la laissait seule juge, c'était bien plus amusant comme ça. Il inclina la tête sur le côté en mimant de prendre un temps de réflexion puis hocha finalement la tête à la proposition. "Parfait, dans ce cas. En revanche, vous me ferez parvenir la note du teinturier. J'ai bien peur que pour traiter un tissu comme celui-ci, votre banquier refuse de vous faire un crédit." ironisa-t-il en laissant sortir Léonie du Starbucks avant lui afin qu'il ferme la porte derrière elle. Effectivement, Joe pouvait se comporter comme la pire des ordures après avoir obtenu ce qu'il voulait d'une femme - autrement dit, son corps pour une partie de jambes-en-l'air - mais cela ne l'empêchait pas d'être un parfait gentleman irréprochable en temps normal. "Ne soyez pas gênée de me laisser payer, vous avez bien plus besoin d'argent en tant qu'étudiante. Vous me tiendrez compagnie pour un café, j'ai horreur de boire seul. Allez-y, montez." lui dit-il en tenant la portière de sa Corvette. Il monta à son tour et la regarda avec un brin d'amusement. "Cela dit, si vos camarades vous m'avaient vu vous déposer, vous auriez pu répondre que le professeur de littérature est simplement digne de l'éducation anglaise qu'il a reçu." Sur ces bonnes paroles, il mit le contact et s'engagea sur la route jusqu'à sa maison.

Ils arrivèrent en à peine dix petites minutes. Une charmante maison dans un quartier résidentiel, une banlieue chic. On aurait pu croire qu'un playboy milliardaire dans son genre aurait plutôt opté pour une villa indécente de luxe ou bien un manoir voire même un château pour faire honneur à ses origines classiques et britanniques... et on n'aurait pas tort. La seule raison pour laquelle il s'était "résigné" à habiter dans une maison - tout de même extrêmement spacieuse - c'était pour permettre à son jeune fils de ne pas se sentir dépaysé lorsqu'il avait quitté lui aussi l'Angleterre pour San Francisco. Le professeur invita la Sigma à rentrer à l'intérieur puis referma la porte derrière elle. "J'espère que vous n'avez pas peur des chiens." En effet, à peine la porte fut-elle close qu Bongo, le berger allemand de son fils Connor, arriva au pas de course en remuant joyeusement la queue. Il renifla un peu Léonie puis se frotta contre elle afin de la saluer pour ensuite repartir tranquillement dans le salon. "Je vous laisse dans la cuisine quelques instants, il y a une cafetière assez simple à employer si vous voulez prendre un peu d'avance. En attendant, je vais me changer à l'étage." Joe tourna le dos à son invitée puis commença à déboutonner sa chemise en s'aventurant vers l'escalier... juste pour laisser le loisir à la jeune femme de s'imaginer ce qu'il pouvait y avoir sous cette chemise. Elle le faisait, il en était convaincu. A mi-chemin dans l'escalier, il avait retiré sa chemise, laissant à la jeune femme le loisir de pouvoir entrevoir son dos avant de disparaître à l'étage. Provocateur ? Oh oui, et il savait s'y prendre.
Il redescendit environ cinq minutes plus tard, vêtu d'un jean et d'une chemise à carreaux. Le businessman déposa son pantalon et sa chemise sales sur un tabouret libre puis il s'installa près de Léonie, non loin de l'îlot central de la cuisine. "Alors, Léonie, dites-moi : que faites vous de vos vacances et dans quel domaine étudiez-vous ?" Autant entamer une conversation de base, avant de commencer à jouer un peu.
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MessageSujet: Re: Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot EmptyDim 12 Aoû - 15:11

Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot James_11


Without you by El presidente


Non ce n'est ce que je voulais dire, mais vous pourriez vous changer chez vous. Si vous attendez trop longtemps vos vêtements vont être fichus

Je ne voyais pas trop ce qu'il entendait par le fait que je faisais honneur à mes racines d'être entreprenantes, je n'avais jamais entendu que les françaises étaient comme ça mais plus du genre à vouloir que les hommes leurs fassent la coure. Enfin ça c'était peut-être avant mais c'était fort agréable quand un homme vient vers nous et commence à vous séduire. Les jeunes d'aujourd'hui n'ont plus cette volonté et vous envoie un texto pour vous dire « j'te kiffe », que c'est romantique ! J'aurais du naître dans un autre temps, où les hommes avaient encore un peu de respect pour les femmes, au temps de la Renaissance. Bon d'accord les femmes étaient considérés comme des objets de convoitises et de plaisir et enfin comme des poules, leur principale utilité était de pondre des enfants, le terme pondre va très bien dans ce contexte. Je ne voulais pas être malpoli, et lui faire croire des choses qui ne sont pas vrai. J'avais juste dis cela dans le but d'être gentille et attentionnée sur le fait qu'il tienne à ses petites affaires. Il y tenait vraiment beaucoup vu le prix qu'il les avait acheté, je me demandais d'ailleurs pourquoi il ne m'avait pas tué sur le champ, c'est ce que j'aurais fait à sa place. Ça ne l'empêchait pas de continuer à être un parfait gentleman en me disant que je ne pourrais payer une somme aussi élevé chez le teinturier. Des petites étoiles se mirent à briller dans mes yeux, il était parfait, beau, charmant, anglais et en plus il m'invitait à prendre le café. Je me pinçais discrètement pour vérifier que je ne faisais pas encore un de ses rêves ou je finissais par me marier avec lui. Quoi on a bien le droit de rêver un peu.

Nous marchions jusqu'à sa voiture, et quelle voiture, un peu trop tape à l'œil à mon goût mais bon chacun fait comme il veut. Je préférais une belle allemande, BMW ou Audi font des modèles tout a fait splendides, surtout quand elles sont noires ont diraient des panthères, elles sont farouches et aiment qu'on les traite avec délicatesse. Je montais alors qu'il me tendait la porte ouverte, il revint rapidement à mes côtés, ça faisait bizarre d'être si proche de lui dans un petit espace. Il avait vraiment envie d'être flatté pour dire que je louerais ses qualités, je louerais plus que ses qualités morales s'il voulait la vérité mais je me garderais bien de le faire vu toutes les commères qu'il y avait dans ma confrérie.

Il faut croire qu'il n'y a plus que les anglais pour être aussi aimable, même James Bond est aimable et pourtant il prend les femmes pour des chaussettes. Vous savez il y a beaucoup de commère dans ma confrérie alors les rumeurs iraient bon train si vous me rameniez

Je ne m'attendais pas du tout à le voir habiter dans une maison, non je l'imaginais dans un superbe appartement un peu comme celui de Castle dans la série du même nom ou celui de Mike dans Moonlight. Ça cassait un peu tout le mythe et le charme qu'il y avait autour de lui, le mythe que j'avais bâti autour de lui dirons-nous car ce serait plus juste. Une fois dans la maison, je vis tout de même qu'elle était très spacieuse, éclairée avec un joli jardin dehors et une piscine, la maison que j'aimerais vraiment avoir.

Si pourquoi ?

C'était bien la première fois qu'on me demandait si j'avais peur des chiens, la plupart des gens se moquent quand on leur dit qu'on aime pas ses animaux à quatre pattes. Tout le monde aime les chiens, voilà ce qui se pensait mais sauf que dans mon cas je préférais nettement les chats, c'était plus sympathique et au moins on avait pas besoin d'être constamment avec eux. Les chats étaient plus indépendants alors que les chiens ne peuvent pas faire grand chose sans vous. Je plaquais ma main sur ma bouche pour pas pousser un hurlement en voyant un énorme, j'insiste sur le mot énorme berger allemand venir à mes pieds. Je ne bougeais plus du tout et le regardait en priant pour qu'il s'en aille le plus rapidement possible. Ce qu'il fit heureusement je pouvais enfin respirer, Joe allait à l'étage afin de se changer, il n'attendait pas longtemps avant d'ôter sa chemise. Pourquoi il faisait ça ? Mon cœur s'emballa pour battre à plein, j'avais soudain une sensation de chaleur intense et je sentais qu'il n'y avait que lui qui pourrait me faire sentir mieux. Je me passais une main sur la nuque comme si je voulais enlever cette chaleur mais non elle était bien accrochée et ne partirait pas de sitôt, alors c'était cela qu'on appelait le désir ? Je ne l'avais jamais ressenti auparavant, pas aussi fort en tout cas. Je posais mes sacs par terre dans un coin et allait me placer devant la vitre tentant de me concentrer sur la vue du jardin pour essayer de me calmer. En vain je ne pourrais rien y faire toute seule, je fermais les yeux un instant et revoyait le moment où il avait enlevé à moitié sa chemise dans l'escalier. Il était plutôt musclé, pas trop juste ce qu'il faut, il avait sûrement le même torse que Jude Law. Il devait s'entretenir pour garder une bonne ligne. J'étais perdue dans mes pensées lorsque sa voix parvint à mes oreilles, je me retournais vers lui, oh mon dieu. Les chemises à carreaux c'est très bucheron canadien, mais il savait la porter avec classe, j'étais sur que même avec les cheveux en pétard il était classe.

Vous avez une très belle maison, et un beau jardin vous devez être un fin jardinier. Et bien euh … la librairie où j'ai travaillé l'été dernier m'emploie encore cet été, je ne sais pas encore si j'irais en Grèce avec ma mère et son … nouveau mari comme vous avez pu l'entendre. Et vous ? J'imagine que votre métier d'éditeur doit être passionnant

HJ: désolé pour l'effet très "groupie" mais les filles sont pas forcement intelligentes quand à leurs pensées sur les hommes
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MessageSujet: Re: Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot EmptyDim 12 Aoû - 21:31



La flatterie est quelque chose qu'un homme comme Joe apprécie forcément : quand on a un ego de la taille des States, logique qu'on soit du genre à ronronner quand on se fait passer de la pommade dans le dos... Toutefois, il pouvait aisément se passer de compliments dans la mesure où il s'accordait lui-même une très haute opinion sans avoir besoin de celles des autres. Il n'avait aucunement cherché à être galant ou prévenant avec Léonie dans le seul but de la faire baver. Encore que ce spectacle aurait été assez réjouissant pour ce monstre de prétention, il faut bien le dire. En réalité, il était naturellement un gentleman avec les femmes à partir du moment où elles n'étaient pas passées dans son lit, ou bien qu'elles ne cherchaient pas à s'y incruster après y être passées. Car si par malheur une demoiselle venait à se montrer trop collante à son goût, il était subitement frappé par ce qu'il appelait "l'Alzheimer sélectif de l'amant volage". Soit il snobait sa conquête, soit son côté profondément macho ressortait pour écraser le sexe faible. Un vrai paradoxe, cet homme-là.
Il observa sa tenue d'un vague coup d'oeil, n'ayant pas pris le temps de choisir une tenue particulière pour paraitre à son avantage comme dans ce costume cintré sur mesure malheureusement taché. L'éditeur réajusta le col de sa chemise en se regardant vaguement dans le miroir de l'entrée... Les miroirs et Shark, une grande histoire d'amour. I'm sexy and I know it, guys. Un léger sourire amusé flotta un instant sur ses lèvres avant qu'il ne se tourne à nouveau vers Léonie. Regard fuyant sur certains détails de son corps, joues légèrement rosées, lèvres entrouvertes et respiration un brin accélérée. Elle va bientôt te manger dans la main, Joe. Et la conscience professionnelle, dans tout ça ? A son souvenir, Léonie étudiait l'histoire à Berkeley. S'il s'était appelé Edward O'Malley - God, rien qu'à cette idée, il sentait la nausée l'envahir - cela aurait posé problème. Or, il s'appelait Joe Shark, était professeur de littérature et n'enseignait aucune matière faisant partie du cursus de cette demoiselle. Quant à cette fameuse conscience professionnelle... les trois quarts du personnel féminin de sa maison d'édition ayant fait un tour dans son lit pouvaient prouver du souci qu'il apportait à cette déontologie à deux balles.

Sa réplique sur le jardin le fit rire légèrement tandis qu'il portait son regard sur l'extérieur pour l'observer à son tour, notant d'ailleurs la présence de Bongo qui chassait les papillons en sautillant et en claquant sa gueule dans le vide. Pathétique, ce chien. Lui qui détestait les bêtes de cette espèce... "Merci du compliment, toutefois je ne suis pas l'auteur de cet extérieur réussi. J'engage un jardinier. La main verte n'est pas quelque chose qui pourrait me caractériser." Lui, mettre les mains dans la terre pour la travailler et y faire pousser quelque chose ? Certainement pas ! Joe, même s'il ne rechignait jamais devant le moindre effort, n'était clairement pas un homme du genre à s'occuper d'un jardin. Quant à passer la tondeuse, c'était un travail ingrat qu'il laissait à celles et ceux qui apprécient l'odeur de l'herbe coupée ou de ressortir de leur labeur avec des vêtements tachés de traces vertes. En attendant, il se servit un verre de thé glacé préparé avant de partir au travail. La maison Shark, c'est un gigantesque distributeur de thé sous toutes formes imaginables. "La Grèce est un joli pays, c'est dommage. D'autant plus que les prix sont plutôt abordables, en ce moment..." Blague de mauvais goût vu la crise qui frappait actuellement ce pays européen pourtant si puissant dans l'Antiquité, mais bon. L'humour anglais est particulier, comme on l'a dit. Toujours est-il qu'il comprenait volontiers que cette jeune fille se passe d'un voyage qui pourrait lui déplaire à cause des personnes avec qui elle serait contrainte de passer son séjour.
En réfléchissant à son métier à côté de son job de professeur à temps partiel, le quarantenaire hocha la tête et s'assit près de Léonie. "En effet. Qu'il s'agisse de magazines, romans, journaux ou tout autre média, c'est un métier complet et enrichissant. Toutefois, je ne vous apprend rien, j'imagine. Libraires et éditeurs travaillent souvent de concert." La littérature de tout format lui plaisait, qu'il s'agisse de vieux manuscrits datant de Mathusalem ou du tout dernier Vogue US, peu importe. C'est un moyen d'expression formidable sur lequel il avait bâti un véritable empire. Car oui, notre homme est un homme assoiffé de pouvoir malgré l'attitude pour le moins charmante qu'il avait à l'égard de la Sigma. "Puisque vous avez déjà travaillé dans le secteur du livre, quel est votre auteur ou votre livre préféré ?" Son regard bleu lagon ne la quittait plus, un peu comme une lumière attirant les animaux égarés pour mieux en faire une proie facile. Comme un aimant qui capturerait l'attention de la jeune femme pourtant déjà captivée.

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MessageSujet: Re: Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot EmptyLun 13 Aoû - 12:13

Je ne savais pas pourquoi mais cette expression sur le jardin m'était venu comme ça, peut-être parce que j'avais vu le film Les liaisons dangereuses de Stephen Frears où Valmont dit à Mme de Merteuil qu'il est invité chez Mme de Beauregard et dit que son mari n'est plus aussi bon jardinier que dans le passé. L'idée de sous-entendre que M Shark était un fin jardinier m'était venu toute seule, je n'aurais jamais dit un truc pareil d'ordinaire mais il faut croire que je n'étais pas vraiment dans mon état normal. Je me doutais qu'il n'était pas l'auteur de ce bel extérieur, entre son métier d'éditeur et de professeur à l'université il ne devait pas avoir de temps à se consacrer pour lui ou pour autre chose. Il n'avait pas entendu ce sous-entendu ou alors il faisait semblant de rien et me disait qu'il employait quelqu'un pour s'en occuper. J'allais m'asseoir sur une chaise pendant qu'il se servait à boire, j'aurais apprécié de boire quelque chose de frais pour atténuer la chaleur environnante mais j'avais bien peur que rien ne pourrait l'éteindre mis à part lui.

Certes, c'est sur que la Grèce c'est un pays où je rêve d'aller. Marcher sur les pas de ses grands hommes des mythe Achille, Thésée, Ulysse … Désolé je m'emballe un peu, c'est pourquoi j'étudie l'histoire parce que j'adore les mythes grecs et égyptiens aussi mais plus particulièrement les grecs

J'adorerais aller en Grèce mais bon si ma mère ne changeait pas de position sur notre logement je n'irais pas, il ne faut pas non plus de moquer de moi. Je faisais déjà d'énormes effets à le supporter toute la sainte journée et à chaque week-end et vacance passé avec eux alors non je ne voulais pas aller dans cet endroit infâme. Pendant un instant ma mauvaise humeur fit surface lorsque dans mon esprit je revoyais ma première rencontre avec mon beau-père, j'en avais la nausée rien que de penser au fait que ma mère pensait avoir trouvé le bonheur avec cet idiot au lieu de rester avec mon père, au moins elle avait une vie tranquille. Je passais une main dans mes cheveux pour les remettre un peu en arrière et surtout passer une mèche derrière mon oreille, j'aurais du amener un élastique il faisait tellement chaud ici que avoir les cheveu détachés étaient un vrai délice. J'avais les jambes croisées alors quand il s'assit près de moi ma jambe toucha la sienne, ce n'était pas fait exprès et à vrai dire je ne l'enlevais pas le moins du monde, ma raison me criait que je ne pouvais me comporter ainsi, on aurait dit une fille de joie draguant un homme. Ici c'était un peu l'inverse mais l'idée que je me comportais ainsi me fit mal, comme le sentir si proche moi me faisait sentir très bizarre. J'aurais pu bouger juste un peu ma main pour la mettre sur sa cuisse ou sur son torse, je me contentais de bloquer mes mains entre mes cuisses, j'avais tiré un peu sur ma jupe comme si ça allait allonger le tissu qui était fait pour arriver au-dessus de mes genoux. Son regard ne me quittait plus, à croire qu'il essayait de m'hypnotiser ou quelque chose dans le genre, instinctivement je me passais la langue sur les lèvres. J'avais horreur d'avoir les lèvres sèches c'est tout. Je me forçais à sourire alors qu'il m'avait posé une simple question.

Mon livre préféré c'est Le portrait de Dorian Gray d'Oscar Wild, sinon en auteur fétiche c'est Paul Auster, ce sont deux grands écrivains pour moi. Et alors dites moi vous avez rencontrer ce soit disant auteur français, Marc Levy, il doit se prendre pour un grand auteur à sortir ses torchons tous les ans

Je m'étais un peu animé sur le sujet de cet auteur que je n'aimais pas particulièrement, pour moi il écrivait des romans pour des minettes rien de bien intéressant et qui passerait dans la postérité au contraire des grands auteurs comme Paul Auster, Marcel Proust et bien d'autres. Ça devait avoir pour but de me calmer mais non. J'avais bien compris que j'étais complètement au prise du désir, qu'il n'y avait plus qu'une chose qui m'obsédait alors qu'avant je vivais très bien sans et même si je le désirais ce n'était pas aussi fort que là. Je savais que j'avais envie lui, que si on faisait pas l'amour aujourd'hui je rentrerais dépitée et en voudrait plus jamais le voir de ma vie. Qu'on le fasse dans sa cuisine ou sa chambre je m'en moquais tout ce que je voulais s'était nous faire plaisir, je ferais tout ce qu'il demandera. Je relevais les yeux vers les bleu lagon, j'avais du mal à sortir les mots de ma gorge et tout ce que je pus dire ne fut qu'un murmure.

Pourquoi vous me regardez comme ça ?


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MessageSujet: Re: Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot Un Valmont des temps modernes et sa Cécile de Volanges : quand la fiction littéraire rejoint la réalité. •• Hot EmptyLun 13 Aoû - 21:18



Après avoir laissé le pichet en verre contenant le thé glacé sur la table, Joe avait pris un verre vide pour le remplir et le glisser en direction de Léonie. Mais au fond, il s'amusait beaucoup trop de la voir victime d'une chaleur qui l'oppressait autant pour lui proposer de boire quelque chose. L'Anglais ne la quittait plus des yeux, comme le prédateur fixant chaque petit mouvement de sa proie, aussi subtil puisse-t-il être. La faire se sentir mal à l'aise et hypnotisée à la fois était un véritable délice, ce jeu du chat et de la souris l'avait toujours poussé à être patient et observateur. Combien de femmes avait-il charmé de cette façon dans ces soirées mondaines où la drague « rentre-dedans » est encore plus prohibée que les vêtements bon marché ? Quitte à avoir de la classe jusqu'au bout, autant se passer du langage des jeunes. Il avait l'impression de passer pour un petit vieux quand il pensait à cela, mais le coup du « Amènes-toi, j'ai envie de baiser », très peu pour lui. Il lui arrivait d'être assez lourd dans certains de ses allusions, c'est vrai, mais de là à se montrer vulgaire, il y avait un vrai fossé. L'éditeur sentit la jambe de l'étudiante calée contre la sienne, pourtant son attitude demeura naturellement détachée, comme s'il ne l'avait même pas remarquée. Néanmoins, il percevait ces signaux qui laissaient entendre que Léonie était mûre, elle n'attendait qu'une seule chose : tomber entre ses bras. Ferait-il le premier pas ? Pas sûr. Autant faire grimper la pression jusqu'au bout pour que la jeune fille soit la première à craquer.

Au-delà de leurs propres désirs, Joe demeura attentif aux auteurs qui semblaient plaire à cette demoiselle à la chevelure de feu. Certes, il se contrefichait souvent du niveau d'éducation de ses conquêtes : comme il le répétait souvent à Noah quand il lui reprochait sa conduite de débauché, ce n'est pas ce qu'elles avaient dans le crâne qui l'intéressait, mais plutôt ce qu'elles avaient entre les cuisses. Classe, pas vrai ? Certes, Shark est un gentleman anglais, mais par moments, son langage est plutôt crû. On s'y fait. Toutefois, il resta tout de même à l'écoute de ce que l'étudiante pouvait apprécier dans la mesure où elle semblait avoir de l'expérience en tant que libraire. Notre homme, peut-être avant d'être un séducteur, était un professionnel toujours curieux d'en apprendre sur celles et ceux qui travaillent dans le même milieu que le sien. "Oscar Wilde, un grand classique, excellent choix." Notre requin est un grand patriotique, comme à peu près tous les Anglais pure souche. God Save The Queen, of course. "Oui, j'ai eu l'occasion de le rencontrer une ou deux fois... lui ou Guillaume Musso, peu importe. Des écrivains de superette pour de la minette analphabète et un peu trop naïve pour apprécier de la vraie littérature." conclut-il avec un sourire blasé au coin de la bouche. Son avis en la matière était très tranché et, dans ce milieu, rares sont ceux osant le contredire vu son expérience. Libre aux Français d'apprécier ces ouvrages, évidemment... mais jamais la maison d'édition du Britannique ne tolèrera des écrits aussi insipides et ennuyeux.

Il garda le silence un bref instant après sa question directe, ayant une fois encore l'occasion de percevoir presque tout l'érotisme des pensées de Léonie d'un seul coup d'oeil. Joe reposa son verre et l'observa avec un air un peu plus amusé. "Vous me rappelez l'une des héroïnes de mon roman classique français favori, les Liaisons Dangereuses, de Laclos. C'est un roman libertin qui a fait scandale à sa sortie. Vous l'avez peut-être lu ou vu, Stephen Frears en a fait une adaptation cinématographique plutôt intéressante avec l'excellente Glenn Close, John Malkovich, Michelle Pfeiffer ou encore le tout jeune Keanu Reeves." Si la jeune femme le connaissait, l'effet serait encore plus distrayant et amusant à observer. "Vous me rappelez Cécile de Volanges, il me semble que c'est Uma Thurman qui la joue dans le film. Une jeune et jolie ingénue promise à un mari dont elle ignore tout et se voit l'objet d'une machination élaborée par la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont. C'est ce dernier qui parvient à la séduire et à lui apprendre toutes les subtilités du charme et de l'amour charnel qu'une femme peut offrir. Il est aussi bon professeur qu'elle est une élève brillante, il faut le reconnaitre." Continues, Shark, elle ne va pas tarder à fondre sur place. L'éditeur termina son verre d'une gorgée et replaça à nouveau le centre de son attention sur la belle Française. "Votre attitude envers moi me fait penser à cette demoiselle aussi candide que séduisante, une jeune femme qui se découvre au monde et qui rougit des tentations que la vie présente à ses yeux. Une ravissante créature qui n'ose encore franchir les barrières qui la sépare de l'accomplissement de ses désirs, alors qu'elle a sans doute tant à offrir." Son visage s'était rapproché du sien, mais en gardant tout de même une bonne distance. Il allait la faire craquer, il le sentait. S'il y avait un personnage auquel il s'était identifié sans aucune difficulté, c'était ce monstre d'égoïsme assoiffé de conquêtes sur le sexe faible qu'était Valmont. Un homme complexe, dominé à la fois par certains sentiments qu'il a peine à refouler pour une seule femme mais aussi par ce péché de luxure flottant sans cesse au-dessus de sa tête. Les allusions étaient là, la proximité aussi... il ne restait plus qu'à Léonie le choix de craquer ou non. Si Joe ne le faisait pas, c'était par prudence et non par un manque d'envie : si elle faisait le premier pas, elle ne pourrait lui reprocher une quelconque forme de harcèlement ou quoique ce soit de ce goût. Elle en avait envie, il suffisait de se laisser aller. Dans son attitude, Shark ne montrait-il pas qu'il était également réceptif ?
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