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You make me wanna die. ✗ Cyann G. L. McBurlow.

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MessageSujet: You make me wanna die. ✗ Cyann G. L. McBurlow. You make me wanna die. ✗ Cyann G. L. McBurlow. EmptyVen 8 Juin - 22:48

You make me wanna die. ✗ Cyann G. L. McBurlow. Apperance You make me wanna die. ✗ Cyann G. L. McBurlow. 35

Elle avait les bras chargés de paquets en tout genre, mais elle n'en avait pourtant pas assez. Cassandra a toujours été une dépensière incroyable. En même temps, se priver... Pourquoi faire lorsque l'on a les moyens ? Papa et maman lui réservaient un cachet en or à chaque fin du mois. Début du mois aussi. Milieu. Bref, elle n'avait qu'à retirer de l'argent lorsqu'elle le voulait, ils ne vérifiaient jamais rien, ils ne lui refusaient jamais rien. Comment refuser quoi que ce soit à une petite poupée aussi adorable ? Avec ses bouclettes blondes, ses beaux yeux bleus... Bon, d'accord, adorable, il faudra repasser. Les pauvres vendeuses, et vendeurs d'ailleurs. Quoique, elle a beaucoup plus maltraité les jeunes femmes que les jeunes hommes. Ils étaient plutôt pas mal alors elle en a pris compte et elle les a épargnés. En partie. Parce que oui, elle leur a quand même fait subir un enfer à eux aussi. Cassandra et sa diplomatie incroyable, et sa patience exemplaire, et son self-contrôle incroyable... « Non, je ne veux pas cette robe. Je vous ai demandé de l'autre, l'autre robe, avec la ceinture. Mais vous êtes sourdes ma parole. Ou alors aveugle. Peut-être les deux, allez savoir. » Enfin, l'autre robe, et celle qu'on lui avait ramené... La différence résidait dans les nuances de couleurs. Un ton au dessus, un ton en dessous. Seule une accroc au shopping et une spécialiste de la mode telle qu'elle pouvait remarquer un tel détail. Ahhh, pauvre Cassandra, n'est-ce pas ? Si incomprise. C'est cela, d'être un cran au dessus du bas peuple. La pauvre vendeuse ne savait plus où se mettre ni quoi faire, tout comme les autres. Cassandra était une habituée. Au moins un point positif dans toute cette histoire, ils étaient habitués. Oh, vous savez, Cassandra n'est pas toujours aussi désagréable... Disons juste qu'il ne faut pas mettre ses nerfs à rude épreuve. Il lui fallait cette robe, rapidement, avant qu'une autre cliente ne mette le grappin dessus. Oh mon dieu. Si cela devait arriver, alors ce serait la fin. Telle une furie, Cassandra se ruerait dessus et lui arracherait la robe ainsi que les yeux. Oh, méfiez-vous de ce petit bout de femme. Elle n'a l'air de rien avec ses airs fragiles, mais, mine de rien... Elle est capable de donner des coups très bien placés. Certes, pour la force, il faudra repasser, mais en ce qui concerne la technique, ses cours de danse classique lui ont été très utiles.

« Eh bien. Vous voyez que ce n'est pas si difficile. » dit-elle en lui offrant un large sourire chaleureux, comme si de rien n'était. Lunatique ? Ohhh, voyons. Juste un peu. … Vous voyez, je vous l'ai dit. Lorsqu'elle le veut, elle peut être des plus adorables. Enfin bref. Un énième paquet dans les mains, elle se dirigea vers sa voiture, suivie de quelques vendeurs qui portaient le reste. Sa voiture, sa chérie, son bébé... Tant de surnoms affectueux pour ce petit bolide. Enfin, petit... Il s'agissait d'une véritable voiture de sport, et loin d'être féminine. Surprenant de la part d'une mistinguette comme Cassandra, n'est-ce pas ? Mais il se trouve qu'en manière de voiture, elle privilégie la vitesse, et les allures sportives aux voitures plus élégantes. D'un autre côté... Cassandre avait une soif de vitesse insatiable. Alors vous imaginez bien qu'une petite voiture bien féminine... Non, ce n'est pas pour elle.

Une fois ses paquets dans le coffre, elle prit place sur le siège conducteur. Et en un rien de temps, elle démarra, mettant le turbo et arrivant à l'autre bout de la rue. Trois feux grillés, sans oublier le fait qu'elle ait zigzagué entre les voitures comme s'il s'agissait là d'un jeu vidéo. Puis, l'inévitable finit par arriver. Alors qu'elle s'apprêtait à freiner... Eh bien, elle ne le fit pas à temps. Sa voiture vint alors se heurter contre une autre. S'inquiéter pour son état ? Pour l'état du conducteur ? Que dalle. Sa voiture. Son bébé venait d'être heurté. Elle avait une petite blessure au niveau de la tempe, elle saignait légèrement mais ne s'en souciait même pas. Elle ne s'en était même pas rendue compte, en fait. « MA PETITE CHERIE ! Mais qu'est-ce que tu lui as fait ?! » Oui, car il ne pouvait s'agir que de la faute du conducteur, bien sûr. Attendez, évident voyons. Elle ? Fautive ? Jamais. Elle lui était, certes, rentrée dedans... Mais fautive ? Impossible. Presque les larmes aux yeux, elle fixa sa voiture d'un air triste à vous en déchirer le cœur avant que son visage ne change du tout au tout, une expression bien plus effrayante s'y affichant. Elle était furieuse, oh oui. Elle se dirigea vers l'autre voiture accidentée et se mit à frapper sur la vitre, aussi fort que sa petite main le lui permettait. « SORS DE LA ! TOUT DE SUITE ! SORS DE LA JE TE DIS ! » Elle l'avait vu, et elle l'avait vite reconnu. Lui, c'était lui. Cet oiseau de malheur. … Un oiseau de malheur qui lui avait sauvé la vie, certes, mais un oiseau de malheur quand même. Il s'amusait toujours à l'énerver. Et cette fois-ci, jackpot. Aucune de ses tentatives n'avait jamais été aussi efficace.
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MessageSujet: Re: You make me wanna die. ✗ Cyann G. L. McBurlow. You make me wanna die. ✗ Cyann G. L. McBurlow. EmptyLun 11 Juin - 19:07


    J'avais toujours aimé faire les courses. Probablement parce que c'était ma mère qui se chargeait de ravitailler le bateau, et donc que les rares fois où j'étais autorisé à l'accompagner au supermarché prenaient des allures de fête. Et ce goût pour les rayons charcuterie et autres boîtes de conserve s'était maintenu avec les années. Je me retrouvais donc dans le centre commercial, les écouteurs sur les oreilles, au milieu de la foule qui s'agitait en tous sens tandis que j'avançais tranquillement en poussant mon caddie. Avec l'habitude, j'avais inventé un petit jeu débile qui consistait à lancer les articles dans mon chariot, avec plus ou moins d'élan, et l'endroit où il tombait me rapportait un certain nombre de points. Mon jeu atteignait ses limites avec les aliments fragiles comme les pots de confiture ou les tomates, mais j'avais assez d'options pour m'amuser quand même. Gamin, vous dites ? Avec avoir balancé un paquet de pâtes, je relevais la tête et interceptait le regard mauvais d'une vieille dame, qui commença alors à me déblatérer un discours suivant lequel je ne respectais pas la nourriture, bla, bla, bla. La musique ne suffisant pas à couvrir ses hurlements de momie aigrie, je fis pivoter mon caddie avant de me diriger vers un autre rayon. Qu'est ce que ça pouvait bien lui faire que je dépose mes achats dans mon caddie avec plus ou moins d'énergie ? J'allais quand même manger ces fichues pâtes, et elles n'allaient pas se décomposer parce qu'elles étaient tombées de cinquante centimètres de hauteur.

    Une vingtaine de minutes plus tard, je composais le code de ma carte bancaire au bout de la caisse tandis que l'hôtesse faisait passer tous mes articles devant la machine avec une série de bips rapide et régulière. J'empilais rapidement tout ce que j'avais acheté dans mon caddie, en improvisant un Tetris alimentaire, tandis que la même vieille dame continuait à m'afficher devant tout le monde un peu plus loin. Je lui adressais un grand sourire hypocrite suivi d'un signe de la main, à la grande hilarité des personnes qu'elle avait décidé d'embêter après moi. En sortant sur le parking, je retrouvais rapidement ma voiture, rangeais mes affaires dans le coffre, puis le caddie dans l'auvent qui y était consacré, avant de prendre le volant.

    Je sortis du parking avec précaution, sachant pertinemment que des accidents arrivaient à peu près toutes les semaines sur ce parking, et que j'en avais déjà évité quelques uns de justesse. Une dizaine de minutes plus tard, je n'étais plus très loin de mon appartement. La journée avait été longue et ennuyeuse, mais la soirée promettait encore plus, puisque j'avais des dissertations à écrire pour la fin de la semaine et que l'échéance était proche. De la main gauche, j'allumais l'auto-radio en détournant légèrement le regard de la route, et une musique énergique résonna dans l'habitacle. J'avais tendance à écouter de la musique à chaque fois que j'en avais l'occasion, depuis quelques temps. Avant que j'aie pu me rendre compte de quelque chose, ou même voir la catastrophe arriver, un choc violent projeta ma tête contre la vitre de la voiture avec un bruit sourd. Il me fallut quelques secondes pour reprendre mes esprits alors que des lumières multicolores dansaient devant mes yeux. Je portais la main à mon crâne avant de réaliser que je saignais assez abondamment à cause du choc. J'attrapais un tee-shirt qui traînait sur le siège arrière pour l'appliquer sur ma blessure Tournant la tête, j'aperçus la voiture qui m'était rentrée dedans, un genre de tank qui n'avait pas une égratignure. Mais le pire restait à venir. J'aperçus alors la blonde qui en sortit d'un air effaré tout en commençant à hurler.

    La colère commença à monter dans mes veines tandis que Cassandra continuait à s'égosiller en me menaçant. Cette fille n'avait donc personne d'autre à qui pourrir la vie que moi ? Malgré la vitre fermée, j'entendis qu'elle exigeait que je descende du véhicule. Bien décidé à en découdre, j'essayais alors d'ouvrir la portière, mais impossible de l'entrouvrir plus que de cinq centimètres. L'accident avait visiblement bien plus amoché ma voiture que je ne le pensais. Je me retins de pousser un hurlement de rage. Mademoiselle pouvait se payer trois voitures par mois alors que j'avais à peine assez d'argent pour passer le contrôle technique, et, évidemment, c'était ma voiture qui était démolie, et la sienne qui était intacte. Je passais maladroitement sur le siège passager en évitant le levier de vitesse, avant d'ouvrir la portière et de me précipiter vers la blonde, plus remonté que jamais.

    - DE ROSSI ! ESPECE D'ABRUTIE !

    Je n'avais pas prévu d'hurler, mais c'était plus fort que moi. La procédure normale lors d'un accident qui n'impliquait pas de blessés graves consistait à établir un constat dans le calme après avoir éloigné les véhicules de la voie. Sauf qu'on en était bien loin. Nos deux voitures étaient toujours en plein milieu du carrefour, et nous, debout au milieu des voitures, en train de se hurler dessus.
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MessageSujet: Re: You make me wanna die. ✗ Cyann G. L. McBurlow. You make me wanna die. ✗ Cyann G. L. McBurlow. EmptyVen 15 Juin - 3:40

Quatre. Elle n'était pas capable de s'offrir seulement trois voitures, mais quatre. Il y a eu une fois où elle a du changer de voiture quatre fois, en un seul mois. Lorsque je vous dis que c'est un véritable danger public... Quatre fois de suite, elle s'était d'ailleurs rendue au même endroit pour les acheter, achetant toujours le même modèle et la même couleur. A partir de la deuxième fois, le vendeur se mit à légèrement paniquer, comprenant qu'elle bousillait ses voitures comme s'il s'agissait là de vulgaires jouets insignifiants. Oh, mais n'allait pas croire que Cassandra ne prend pas de ses voitures, au contraire ! En dehors de la route, elle les chouchoute comme de véritables petites princesses. Sauf qu'une fois sur le terrain, c'est plus fort qu'elle, elle doit conduire comme une furie. Oh, et naturellement, lorsque sa voiture est touchée ou a une égratignure, même si elle est fautive, elle pique une crise. Elle pique une crise car il s'agit soi-disant de sa voiture chérie d'amour et qu'il ne doit rien lui arriver. D'un autre côté, il faut la comprendre. Elle les chouchoute comme pas possible, en prend soin, et une sur les routes elle les fracasse sans même le vouloir. Rien d'étonnant à ce qu'elle soit si furieuse. Bon, par contre, furieuse contre les autres... Elle n'a pas forcément à l'être, ils n'y sont pour rien. « REPETE UN PEU POUR VOIR. ABRUTIE TU AS DIT ? » Pauvre pauvre pauvre petite homme poisson. Il venait de la traiter d'abrutie, et cela n'allait rien arranger à la situation. La jeune femme le toisa du regard, ne portant aucune attention à sa voiture, qui était bien plus amochée que la sienne. Il fallait l'avouer, Cyann était le plus touché dans l'histoire, même physiquement. Mais... Elle n'avait pas remarqué qu'elle saignait, elle, l'égocentrique, alors remarquer qu'une autre personne saigne, surtout LUI... Non. Du tout voyons. Il faudrait déjà qu'elle se rende compte de son état pour se pencher sur celui des autres.

Elle avait son sac dans les mains, et n'attendait qu'une chose : pouvoir l'utiliser comme arme. Eh bien oui, ce petit bout de femme peut être très violent. Cassandra, frapper... On a du mal à se l'imaginer, hein ? Et pourtant, oui. Elle est bien capable de frapper. Généralement, elle utilise ce qui lui tombe sous la main. Et donc, le plus souvent, son sac. Un sac bien rempli avec des bricoles en tout genres alors... Un conseil, évitez-le. Il n'a l'air de rien, mais un coup avec ce truc sur la tête, ça peut vraiment laisser des séquelles. « Continue comme ça et c'est pas juste dans ta flaque d'eau que je vais t'envoyer, mais à la morgue ! » Elle avait levé son sac, s'apprêtant à le frapper. La flaque d'eau, oui, vous savez, son milieu d'origine... Par flaque d'eau, elle voulait parler de l'océan. Elle savait très bien qu'il avait vécu dans un coin paumé au milieu de nul part sur une barque, donc dans l'océan. Eh oui, c'est qu'elle était bien renseignée ! Avec toutes ses relations, rien d'étonnant. Bref. Mais alors qu'elle s'apprêtait à le frapper, elle s'arrêta en chemin, heureusement pour lui. Pourquoi ? Parce qu'elle avait ressenti une petite douleur au niveau de la tempe. Elle leva la main, l'y posa et... Oh misère. « Je... Je saigne. » dit-elle d'un air surpris, laissant soudainement sa colère de côté. Elle saignait, et ce n'était pas bon du tout.

Naturellement, ce n'est qu'après avoir remarqué que sa majesté, c'est à dire elle, était en train de saigner, qu'elle réalisa qu'il en était tout autant pour Cyann, et de manière plus abondante, très abondante, trop. « … Bon. Pour la morgue, on va attendre un peu, hein. » Puis elle empoigna son haut et le traîna avec elle, ne lui laissant ni le temps de réagir ni le temps de comprendre. Elle le poussa ensuite dans sa voiture, referma la portière, alla se placer côté conducteur et démarra une nouvelle fois à une vitesse folle. « Tu reviendras chercher ta ferraille plus tard. Pour l'instant, on va à l'hôpital. » Tant de gentillesse et de bonté ! Qui aurait cru que Cassandra pouvait se soucier de l'état des autres ? Bon, d'accord, dans ce cas-ci, il y avait aussi son état qui entrait en compte. Mais n'empêche qu'elle aurait très bien pu le laisser mourir seul sur la route et partir à l'hôpital sans lui. Quoique, vu la manière dont elle conduisait, peut être que ni lui ni elle n'allaient arriver à cet hôpital. Il y avait une chance sur deux pour qu'ils y passent, elle avait déjà grillé deux feux rouges. Mais bien sûr, il ne s'agissait là que de simples feux, et puis, il y avait urgence, elle avait des blessés en voiture, elle et ce cher Cyann ! Elle devait se dépêcher ! … Il ne s'agissait là que d'une excuse pour elle. Une excuse qui lui permettait de rouler encore plus vite que d'habitude mais tout en ayant une justification.
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MessageSujet: Re: You make me wanna die. ✗ Cyann G. L. McBurlow. You make me wanna die. ✗ Cyann G. L. McBurlow. EmptySam 16 Juin - 19:06

    Elle commença à me hurler dessus, et ma seule envie consistait à la baillonner avec le premier truc qui me serait passé sous la main. Ou l'assommer, peut être.

    - La morgue ouais, j'imagine. Je suis terrorisé, ça se voit ?

    Elle continuait à mettre à mort ses cordes vocales – et ma patience -, tandis que je dégageais mon bras de son emprise. Cette fouine m'avait enfoncé ses ongles dans la chair presque assez profondément pour me faire saigner. Saleté. Quelques instants plus tard, Sa majesté sembla enfin réaliser qu'on était tous les deux blessés en manquant de faire une syncope après avoir touché sa blessure et aperçu ses doigts ensanglantés. Avant que je ne puisse répliquer quoi que ce soit, elle m'avait attrapé par le tee shirt avant de me pousser dans son carrosse à cinquante mille dollars, tout en précisant que je récupérerais ma ferraille plus tard. Bitch. En plus de ça, j'allais sûrement gagner une amende pour stationnement interdit et mise en danger d'autrui, comme si il ne manquait que ça.

    J'envisageais alors d'appeler un dépanneur, mon assurance, ou même la police, mais j'étais incapable de réfléchir plus de trois secondes sans entendre un sifflement qui vrillait mes oreilles et mettait mes nerfs à rude épreuve. Tout bourdonnait dans ma tête, j'avais l'impression que ma tête était emprisonnée dans du coton et que tout s'emmêlait autour de moi. Je sentais le sang palpiter contre mes tempes, et je ressentais une douleur vive à l'endroit où ma tête avait cogné l'habitacle. J'avais du mal à comprendre comment un choc comme ça pouvait conduire à une blessure ouverte, mais le fait était là, impossible de nier que je m'étais ouvert le crâne, et Cassandra aussi. Quelques minutes plus tard, je sentis à nouveau que mes doigts étaient humides. J'enlevais brièvement le tissu de mon crâne pour réaliser qu'il était complètement imbibé de sang et donc, complètement inutile. Je le posais sur mes genoux, et déposai mes doigts sur ma tempe en étouffant un gémissement de douleur, dans l'espoir d'empêcher le sang de couler.

    - Meeerde. Il me faut quelque chose pour appuyer sur ma tête avant que je bousille tes sièges en cuir. Donne moi un truc, vite, avant que je prenne la robe hors de prix qui est sur le siège arrière et que je la rende aussi inutilisable que mon tee shirt.

    Elle m'adressa un regard de menace, comme pour me défier de tenter quelque chose du genre. Je savais parfaitement qu'au moindre pas de travers elle s'arrêterait sur le bord de la route avant de me faire sortir en me disant de me démerder, ou pire, de m'assommer de l'autre côté de la tête histoire que je sache pourquoi je souffrais. Je pouvais déjà m'estimer heureux qu'elle se soit rendue compte qu'on avait besoin de soins et qu'elle ne m'ait pas laissé à pied, planté à côté de ma voiture inutilisable. J'attrapais le tissu qu'elle me tendait, sans chercher à savoir ce que c'était, et l'appliquais sur la blessure. Soudain, je réalisais qu'elle allait vite. Beaucoup trop vite. Je jetais un oeil sur le cadran de vitesse. Quatre vingt kilomètres heure. En ville. En grillant les feux rouges, les stops, les priorités, et sans jeter le moindre coup d'oeil aux panneaux de signalisation. Je laissais retomber ma tête sur le siège, levant les yeux au ciel. Ah ça, on allait y arriver, à l'hôpital. Mais sûrement dans un état plus grave que lorsqu'on était montés dans le cercueil roulant.

    - T'es vraiment un foutu danger public.

    Quel enfant vulgaire ce Cyann. Mais Cassandra était réellement dangereuse pour son entourage. Quand elle ne manquait pas de mettre le feu à la cuisine du loft, ou qu'elle n'assommait pas quelqu'un avec un coup de coude dans la tête, elle se débrouillait pour rendre ma voiture hors service et conduire comme si elle était seule sur la route. Incroyable.
    Alors qu'elle grillait de nouveau une priorité, évitant de justesse un nouvel accident, une sirène se fit entendre un peu plus loin. Je jetais un coup d'oeil dans le rétroviseur en soupirant, et aperçus évidemment une voiture de police. En tournant la tête vers la blonde, je me demandais ce qu'elle allait faire, avec son air renfrogné. S'arrêter comme ils le demandaient restait la solution la plus sûre, mais elle était totalement capable d'accélérer encore plus pour espérer les semer sur le chemin de l'hôpital. De toute manière, c'était son problème, et elle était tout à fait en mesure de leur donner une liasse de billets pour avoir la paix. Et même si elle se retrouvait au tribunal dans les jours qui arrivaient, ma préoccupation première à cet instant était de ne pas me vider de mon sang avant d'arriver à l'hôpital.
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MessageSujet: Re: You make me wanna die. ✗ Cyann G. L. McBurlow. You make me wanna die. ✗ Cyann G. L. McBurlow. EmptyMar 19 Juin - 21:07

Il allait salir ses sièges, voilà ce à quoi elle pensait depuis dix minutes. Il allait salir ses sièges et elle allait l'y envoyer à cette morgue. Ca s'annonçait bien, dit-donc. Quoi qu'il fasse, le pauvre Cyann avait une chance sur deux de finir dans cette morgue, en fait. Soit il l'énervait et elle l'y envoyait, soit il utilisait sa robe pour arrêter sa pseudo-hémoragie et elle l'y envoyait, soit... Soit elle provoquait un nouvel accident et il n'y résistait pas. Oh, de son côté, elle était très résistante, depuis le temps. … Ne comptons pas le nombre d'accidents qu'elle a eu dans sa vie de conductrice, cela ne ferait que nous déprimer. « Meeerde. Il me faut quelque chose pour appuyer sur ma tête avant que je bousille tes sièges en cuir. Donne moi un truc, vite, avant que je prenne la robe hors de prix qui est sur le siège arrière et que je la rende aussi inutilisable que mon tee shirt. » En l'entendant ainsi parler de sa robe, elle lui jeta un regard du feu de dieu. Si elle avait des revolvers à la place des yeux, le poisson rouge qu'est Cyann aurait succombé depuis bien longtemps. Son regard à lui seul devait l'avoir dissuader d'approcher sa robe, d'y penser même. D'ailleurs, il valait mieux pour lui de ne pas penser à sa robe, oui. Vous savez, entre Cassandra et ses vêtements se déroule une grande histoire d'amour, une idylle, pleine de passion... Touchez à ses compagnons de toujours, et elle serait capable de vous couper la langue, les bras et votre deuxième cerveau. Cruelle ? Mais noon voyons ! Disons juste qu'elle a les bonnes techniques pour dissuader les gens de recommencer, hum ? Ou les empêcher de recommencer tout court, en fait. Ah bah oui, imaginez un homme sans son deuxième cerveau, il ne ressemblerait pas qu'à une larve et n'aurait plus la capacité de penser à quoi que ce soit... Ahlalala. Que c'est bon d'être une femme.

« Tu prends ça et t'arrêtes de geindre, tu me déconcentres là ! » dit-elle en lui tendant un t-shirt quelconque. Enfin, quelconque... Il avait tout de même du coûter plus cher que tout ce que Cyann possédait dans son placard. Bref, elle rejetait la faute sur lui, oui. Juste au cas où. On ne sait jamais, s'il arrivait quelque chose sur la route... Vu qu'il la déconcentrait, ce serait à cause de lui, et non d'elle. Elle ? C'est toujours la conductrice modèle. Bon, une conductrice modèle qui conduit avec beaucoup de freestyle, il fallait l'avouer. Mais eh, elle avait le droit d'utiliser la route comme un terrain de jeu, namého ! De toute façon, qui pourrait l'en empêcher ? Qui pourrait empêcher la grande Cassandra de faire quoi que ce soit de toute façon ? Elle n'écoutait qu'elle, et seulement elle. Le monde ? Il pouvait aller se faire voir. Tout comme la police, d'ailleurs. « T'es vraiment un foutu danger public. » Elle ne put s'empêcher de sourire à sa remarque d'un air mauvais, presque amusée. Un danger public ? Elle ? Jamais voyons. « Seulement lorsque tu es avec moi en voiture. Etrange, n'est-ce pas ? » Oui, la grande Cassandra savait toujours quoi répondre. Lui boucler le clapet ? Jamais, ou seulement dans vos rêves.

Elle avait très bien entendu la sirène, elle avait très bien vu la voiture, et elle avait aussi très bien repéré L'HOMME à l'intérieur de la voiture. « Ca te dit de faire un petit tour dans une voiture de police ? » Elle souriait, de nouveau, avec son petit sourire malicieux effrayant. Elle avait une idée derrière la tête. Premièrement, elle allait jouer un peu. Elle appuya sur le champignon et s'amusa un peu sur la route avant de s'arrêter en remarquant que la voiture de la police se rapprochait. Elle allait pouvoir utiliser ses talents de comédienne, qui étaient généralement encore plus efficaces sur les hommes que sur les femmes. Oh, écoutez, lorsqu'un homme voit une jeune femme aussi belle que Cassandra blessée, ou en danger, il ne peut résister à lui venir en aide. De toute façon, jamais personne de son entourage n'avait vraiment réussi à lui résister, surtout à résister à ses talents de comédienne. Lorsque le policier vint frapper à sa fenêtre, elle fit disparaître son sourire, et afficha un air des plus démunis. Elle ouvrit la portière, et l'entendit s'apprêter à crier avant... De rapidement s'arrêter en voyant son état. Elle fit mine de ne pas avoir la force de sortir de sa voiture, et puis une fois dehors, elle s'écroula sur lui. Elle le pouvait lire la surprise sur son visage, et aussi un certain malaise. « Je... Nous étions en route pour l'hôpital... Je... Je suis désolée... » murmura-t-elle près de son oreille. Son plan fonctionna à merveille puisqu'en quelques minutes à peine, le policier mena Cassandra à sa voiture avant de demander à Cyann d'en faire de même. Une escorte, rien que ça, avec sirène et tout ce qui va avec. Un sourire victorieux sur les lèvres, la jeune femme rapprocha sa tête de celle de Cyann pour lui chuchoter discrètement : « Tu pourras me remercier plus tard, va. N'empêche que je t'ai sauvé la vie, mon chou. »
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MessageSujet: Re: You make me wanna die. ✗ Cyann G. L. McBurlow. You make me wanna die. ✗ Cyann G. L. McBurlow. EmptyJeu 28 Juin - 21:18

    La psychopathe blonde me jeta un tee shirt en pleine tête. En plus de ça elle se permettait de dire que je me plaignais ? J'allais finir par lui taper la tête contre le volant pour qu'elle comprenne à quel point elle était insupportable à cet instant précis. Elle continuait évidemment à jouer à Grand Theft Auto dans la vie réelle, sans se soucier qu'à une vitesse pareille, il suffisait d'un coup de volant pour qu'on se retrouve écrasés dans la carcasse de la voiture en moins de trois secondes. Non, tout ça dépassait évidemment les préoccupations de Mademoiselle. Elle suivait des règles de conduite automobile qui m'échappaient totalement. L'idée était peut être de renverser le plus de monde possible, ou d'enfreindre le plus de lois, je l'ignorais. Après ma remarque sur sa façon de conduire, la blonde crut nécessaire de préciser qu'elle était dangereuse uniquement quand j'étais dans les parages. Je lui adressai un regard noir.

    - C'est pas que j'en doute, mais ça n'explique pas ton budget carrosserie par mois, du coup, princesse.

    Vu notre incapacité à nous supporter dans une voiture, il paraissait logique de se demander comment on arrivait à cohabiter. Certains diront que nos désaccords mettent de l'animation à la colocation. De l'animation, ouais. Mais parfois, j'aurais bien aimé pouvoir rentrer chez moi sans savoir à l'avance qu'une blonde diabolique allait chercher un nouveau moyen de me pourrir la vie, qui pouvait aller d'utiliser toute l'eau chaude ou bien de cacher de la nourriture dans mon lit. Cette bête est fourbe. J'avais lu une fois ce proverbe débile : « Qui aime bien châtie bien ». Oui, bien sûr. L'auteur ne devait pas avoir habité avec une De Rossi ou quelqu'un s'en approchant.
    Après que je l'aie avertie de la présence de la voiture de police derrière nous, elle jeta un coup d'oeil dans son rétroviseur avant de se tourner vers moi pour me proposer un petit voyage qu'elle estimait apparemment très amusant. Comment ça, dans une voiture de police ? Son sourire maléfique ne me disait rien qui faille. Je l'imaginais très bien se débrouiller pour me faire embarquer et s'en sortir sans même une amende. Pourtant, elle finit par immobiliser le véhicule, avant d'attendre que l'agent ne s'approche. Puis, elle me jeta un regard entendu avant d'ouvrir la portière et de faire mine de s'évanouir à moitié dans les bras de ce pauvre type. Toujours assis à ma place, je levai les yeux au ciel en retenant un soupir. Cassandra avait vraiment une fâcheuse tendance à manipuler toute personne s'approchant dans un périmètre d'un mètre autour d'elle. L'homme la transporta jusque dans sa voiture de fonction, avant de revenir vers moi. J'étais déjà en dehors de la voiture, et il me fit signe de rejoindre ma colocataire à l'arrière.
    Avant de monter, je tournai la tête vers la voiture de la blonde en souriant. Qu'elle prenne une amende, ça lui ferait les pieds. Bien salée, si possible, merci monsieur l'agent. Je m'installai ensuite à côté d'elle, appuyant toujours son tee shirt sur ma plaie. Après que la voiture ait démarré, le conducteur déclencha une sirène qui me donna envie de m'arracher le crâne tellement elle aggravait mon mal de tête. Profitant du vacarme ambiant, Cassandra pencha légèrement la tête vers moi avant de me murmurer qu'elle m'avait sauvé la vie et qu'elle attendait des excuses plus tard. Je lui adressai un pseudo-sourire ironique qui s'approchait plus de la mimique du lion qui montre les dents que d'un véritable sourire, en vérité. Sur le même ton, je lui répliquai :

    - Tu m'en voudras pas si le plus tard se transforme en jamais, hein ? Parce que tout ça c'est de ta faute, Blondie.

    Voyant que l'agent nous regardait dans le rétroviseur, je lui adressais un sourire forcé. Il n'aurait manqué qu'une chose pour m'enfoncer encore plus : qu'il décide que j'importunais la jeune femme et ne me dépose sur le bord de la route avant d'arriver à l'hôpital. Il reporta son attention sur la route, et moi sur Cassandra. Je n'imaginais même pas jusqu'alors qu'il était possible de faire une chose pareille. Le scénario de la blonde plantureuse qui feint le malaise pour s'attirer les faveurs des autorités, ça n'arrivait que dans les mauvais films français, non ? Enfin, c'est ce que je croyais encore vingt minutes auparavant. Subitement, la voiture s'immobilisa, et le gendarme nous annonça qu'on était arrivés devant l'hôpital. Taxi gratuit, en réalité. Il fit un créneau avant de nous accompagner dans la salle des urgences. Là bas, se côtoyaient les alcooliques qui étaient tombés sur un marteau et les enfants aux doigts coincés dans les portes, jusqu'aux casse-cous qui s'étaient brisés un membre en sautant du toit. En nous voyant entrer, tous les regards se tournèrent vers nous, avec la curiosité malsaine de vouloir savoir quelles étaient nos blessures et comment elles étaient arrivées. Le policier se tourna vers nous avant de nous demander si on souhaitait qu'il s'arrange pour nous faire passer devant la petite fille en larmes situé non loin. Avant que Cassandra n'ait le temps d'ouvrir la bouche, je pris les devants.

    - Non, ça ira, on va se débrouiller. Merci pour l'escorte quand même.

    Il tourna les talons. La blonde me regardait avec l'air d'avoir envie de me tuer. Un regard normal, en fait.

    - Maintenant, sois gentille, ne fais pas un scandale. C'est un hôpital, pas un trois étoiles. Premier arrivé, premier servi.

    Je terminai cette phrase par un grand sourire hypocrite, sachant pertinemment que j'allais en prendre plein la tête.
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corbeille
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