the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal

Partagez

We were just two kids that took the moment when it was there ► PV

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

We were just two kids that took the moment when it was there ► PV Empty
MessageSujet: We were just two kids that took the moment when it was there ► PV We were just two kids that took the moment when it was there ► PV EmptySam 5 Mai - 2:12

❝.If you carry your childhood with you, you never become older.❞
Twelve o'clock. Mes doigts vinrent frotter mes prunelles asservies par un sommeil de plomb. Mon réveil sonnait sans cesse depuis maintenant une heure, toutefois le seul vacarme que j'avais daigné entendre se résumait au silence de mes rêves. Pour le moment complètement inconsciente que j'étais en retard d'une bonne poignée d'heures, car mes cours débutaient à huit heures pétantes, je rêvassais, le visage enfoui dans mes coussins. Ma mémoire me faisait grandement défaut depuis peu et ce qui me sembla important hier s'était évanoui dans mes songes aujourd'hui. Je ne comptais plus le nombre de choses que j'avais oublié, du simple '' passer à la pharmacie '' au plus inexcusable '' j'ai oublié d'aller en classe ''. Heureusement, je n'avais pas oublié que j'avais donné un rencard à Gaël pour le début d'après-midi, une entrevue chargée de révisions où le mot d'ordre serait de se plonger dans ses notes et de se préparer aux examens de fin d'année, tout cela dans la bonne humeur. Néanmoins je ne me faisais pas d'illusion, nous n'allions pas travailler en dépit de nos caractères très studieux, car pour ma part je n'arrivais jamais à réviser correctement lorsque l'un de mes proches était dans les parages. Alors Gaël, qui avait le don de m'amuser, un talent de clown inné et qui savait aborder les sujets de conversations qui pouvaient m'intéresser au plus au point, je ne m'imaginais même pas être sérieuse et le regard plongé dans mes bouquins plus de cinq minutes. Toutefois je n'avais certes pas oublié notre petit rendez vous, fixé à treize heure pile pour se prendre un dessert en route pour les révisions, mais j'avais bel et bien oublié de me lever. Oublié non, disons que j'étais plutôt assommée, complètement inerte dans mon lit. Je ne savais pas ce qui me prenait, néanmoins je n'avais aucun doute quant aux symptômes. Crevée, anxieuse, courbatures. Un mot, leucémie. Mes médecins m'avaient offert un régime antibiotique drastique que je prenais avec précaution tous les jours, toutefois même si je me portais largement mieux dans la journée, lorsque le soir tombait, je fondais comme une crêpe dans mon lit et n'arrivait jamais à me sortir l'esprit de mon sommeil de plomb. Effet secondaire apparemment. Cherchant à ta ton mon téléphone sur ma table de chevet, je réalisais en consultant l'écran qu'il était midi passé et que je n'avais qu'un pauvre quart d'heure pour me préparer et déguerpir. Toujours la tête enfarinée, je m'extirpais toutefois de mes draps avec vigueur, un bond dans la douche, un bond dans mes habits, passage rapide dans la salle de bain, une feuille de salade en guise de déjeuné et j'étais prête à partir. Du moins presque. Mon sac a bandoulière pendant sur mon épaule, clef de l'appartement en main, lunette de soleil sur le bout du nez, je me stoppais devant la porte d'entrée. J'étais encore à l'heure si je partais maintenant, néanmoins si je retournais sur mes pas et prenant mes médicaments, j'allais être sérieusement en retard. Et étant ponctuelle comme pas possible, cela n'était pas acceptable de ma part. Puis merde, voilà, aujourd'hui j'étais décidée, je ne prendrais pas ce foutu traitement. Si c'était pour faire la larve à dix-neuf heures et prendre un coup de masse à dix-neuf heures quinze, direction le pays des rêves, pour faire la belle au bois dormant jusqu'au lendemain midi, pas la peine. J'étais le genre de personne, aussi cinglée étais-je, qui considérait que '' le jour appartient à ceux qui se lèvent tôt ''. Pas fainéante pour un sous, toujours au garde à vous lorsqu'il s'agissait de débuter un jour nouveau. Je n'avais aucun problème à me lever tôt. Sauf aujourd'hui. Et Hier. Et encore avant. Mon assiduité scolaire en prenait un coup, tous les jours un peu plus et là où j'étais d'ordinaire la plus studieuse d'entre tous, je me retrouvais reléguée au rang de simple élève absente. Saloperie de médoc. Aujourd'hui je bravais tous les interdits et décidait de ne pas les prendre, nous verrions bien où cela me mènerait.

L'échappée belle se passa sans encombre, porter fermée dans les temps, j'avais descendu les marches quatre à quatre et avait même pris la peine de courir un bon sprint vers le point de rencontre que nous avions convenu la veille. Un grand soleil présageait un après-midi parfait et je sentais déjà que la clarté du jour me mettait d'humeur joviale, du moins plus joviale que d'ordinaire. Mes prunelles cachées derrières mes aviators, je décidais de ralentir la cadence et de marcher tout simple dans l'allée qui me mènerait à mon précieux sésame. Nous avions convenu de nous rejoindre devant une boutique non loin de la plage, présageant la veille que nous allions pouvoir bénéficier d'un temps radieux après avoir passé une matinée de cours – ou pas – dans un amphithéâtre. La plage était l'endroit idéal même s'il faisait encore trop froid pour se baigner, le climat était parfait pour réviser dans le sable, ou bien même sur le port. Mon Gaël, Mon Gaël ! Je trépignais presque d'impatience tellement il me tardait de le revoir, même si depuis quelque temps nous avions la fâcheuse habitude d'être sans arrêt ensemble. Heureusement, fille impopulaire que j'étais, nous avions encore la chance de passer inaperçu, à mon plus grand bonheur. Enfin je trépignais d'impatience, vite dit. Mon trépignement se transforma rapidement en essoufflement, pas sportive pour un sous, mais surtout malade, je me retrouvais à souffler bruyamment alors que je venais de faire à peine quelques centaines de mètres en courant. Si un Iota m'avait vu, il aurait eu largement de quoi se fendre la poire sur mon compte mais fort heureusement, le seul que je voyais au loin sembla être un Alpha. Et pas n'importe lequel, mon exemplaire favori d'alpha. L'alpha, le mâle alpha. Apercevant Gaël m'attendant patiemment sur un rebord de pierre séparant la routine du sable, face à ladite boutique point rendez-vous, je décidais de reprendre mon souffle tranquillement, histoire d'arriver la mine rosée et non blafarde que j'arborais à présent, mais surtout avec assez de souffle pour paraître d'une bonne santé crédible. Plus simple à dire qu'à faire, voilà ce que je récoltais pour avoir laissé mon traitement sur le bas côté. Si mon père l'apprenait, j'étais bonne pour le bagne. Poussant un profond soupir, je me décidais à aller à sa rencontre. Le prenant par surprise alors qu'il était de profil, en pleine contemplation de son téléphone, je m'amusais à lui donner un coup de hanche afin de le réveiller. « .Bonjour !. » annonçais-je guillerette. Affublée de mon plus beau sourire, je déposais un baiser timide de salutation sur sa joue, affichant ainsi ma bonne humeur et ma joie d'avoir le droit de partager un peu de temps à sa compagnie. L'une de mes mains se déposa sur la bandoulière de mon sac, là où j'avais pris la peine d'enfermer un livre de biologie en plus des quelques fournitures habituelles, porte feuilles, etc. L'autre l'attrapa par le bras et c'est bras-dessus bras-dessous que je décidais d'entamer une petite marche. Rien de bien méchant, un marche pour profiter du soleil, de la chaleur, l'odeur de la plage, le son des vagues. Et puis, avant de réviser – ou pas -, nous avions décidé d'un commun accord de prendre un dessert. Un bon dessert, gaël, le soleil et j'étais comblée. Toutefois nous n'avions pas convenu dudit dessert et c'est en apercevant une sorte de glacier/boulanger que mes papilles commencèrent à papillonner. « .J'ai envie d'une glace, viens, je te l'offre. » m'enthousiasmais-je en l'entrainant vers la terrasse du glacier. Pas une, pas deux, j'étais déjà assise. Non Gaël, tu n'as pas le choix, une glace au bord de la plage, c'est la base et c'est moi qui régale par-dessus le marché. Comme je choisissais, c'était la moindre des choses après-tout. Un serveur vint à notre rencontre, je décidais de commander une coupe de cassis, pèche, abricot, supplément chantilly et biscuit. N'ayant rien mangé avant, je décidais de la faire grosse vache pour le coup mais tant pis, après tout Gaël était un garçon, les garçons, ça mange beaucoup et ça aime se régaler, alors je n'avais aucun doute quant au fait qu'il allait commander quelque chose de big. Laissant le serveur aller préparer nos commandes, je décidais dans un soupir d'entamer la conversation et bien. « .Alors ? Tu as des choses à me raconter ? Des nouveaux potes, des histoires de beuveries, les ragots chez les Levy-Carcenac, des trucs croustillants ? Des trucs bien quoi. Allez, t'as même la permission de me parler de tes gonzesses. Sans trop entrer dans les détails, que je crache pas dans ma glace. » Beaucoup de paroles, Micah aime beaucoup son Gaël, Micah veut tout savoir. J'arborais un air malicieux, ravie de pouvoir partager cette conversation. Celui-ci devait avoir une vie palpitante au sein de l'université, du moins plus que moi cela ne faisait aucun doute et il me tardait de connaître ses péripéties. Après tout, nous avions tous une vie, moi la première et j'avais vécus des aventures dingues au cours de ses derniers jours. Certaines étaient bonnes, d'autres moins. Mais comme je n'étais pas du genre à trop parler de moi, me répandre sur mes histoires et à raconter ma vie, j'étais en revanche très bonne écoute. Allez Gaël, raconte moi tout. Avide de savoir et désireuse de connaître sa vie actuelle dans les moindres détails, j'attendais avec impatience qu'il ne me serve la grande histoire de sa vie. « .Come on ! Je m'ennuie depuis deux jours, tous le monde est sorti, parti, occupé à travailler. On se fait chier chez les alphas. » True story. Némésis était en train de déménager et j'allais me retrouver seule chez moi, yipi. Je réfléchissais sérieusement à rendre l'appartement, même si je pouvais largement me le payer moi-même seule, et à prendre une chambre chez les Alphas. J'en avais aucune idée à vrai dire, tout ce que je savais, c'est que je n'étais pas assez courageuse pour rester seul dans mon grand appartement. Ou peut-être que si. J'en savais rien, grand mic mac dans mon esprit. Bref. Entre Némésis qui partait, Sandro qui était occupé à je ne sais quoi avec je ne sais quel devoir chiant à crever et auquel évidemment, je ne pouvais pas apporter mon aide, ma seule source de sociabilité et d'amusement se concentrait en la seule personne de Gaël. Et quelle personne ! Le plus beau ! Lorsque je le voyais, j'avais envie de lui pincer les joues comme une grand-mère à son petit fils. Niais à crever, j'assumais. Mais j'avais toujours cette sensation qu'il était un petit garçon et qu'il le serait toujours pour moi. C'est ça, lorsque nous étions ensemble, j'étais une petite fille, lui était toujours un petit garçon, tout était plus simple, plus beau, mieux. Je n'avais qu'à lui prendre le bras pour être tout de suite plus apaisée, plus tranquille. C'était un peu la magie de notre '' relation ''. Lui adressant un beau sourire, je renchérissais. « .Tu es ma seule distraction de la semaine, tout repose sur toi. » déclarais-je calmement. Conversation lancée, je sentais que cette après-midi allait être épique. Oh Micah, you have no idea.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

We were just two kids that took the moment when it was there ► PV Empty
MessageSujet: Re: We were just two kids that took the moment when it was there ► PV We were just two kids that took the moment when it was there ► PV EmptyVen 11 Mai - 19:58


C’est ma princesse, allez vous en chercher une autre !

Je t'ai cherchée partout, même ailleurs. Je t'ai trouvée, où que tu sois, je m'endors dans tes regards. Ta chair était ma chair. De nos moitiés, nous avions inventé des promesses ; ensemble nous étions nos demains. Je sais désormais que les rêves les plus fous s'écrivent à l'encre du coeur. J'ai vécu là où les souvenirs se forment à deux,à l'abri des regards, dans le secret d'une seule confidence où tu règnes encore... Même sans toi, je ne serai plus jamais seul, puisque tu existes quelque part. .♥. gaël & micah a k a miel






Aujourd'hui, le soleil se trouvait haut perché dans le ciel, éclairant toute la ville par ces rayons de chaleur et de bonheur. Le printemps dans toute sa splendeur, annonçant les prémisses d'un été des plus attendu. Les vestes tombaient, les jambes se dévoilaient et les lunettes de soleil se concurrençaient. Une journée des plus belles comme je les aimais. Ce soleil avait le don de me refoutre la patate, déjà que j'étais plutôt du genre à sourire à tout bout de champs et pour pas grand chose. Seul le mauvais temps pouvait effacer toute trace d'euphorie lorsque celui-ci sonnait à notre porte. Mais ce matin, réveillé aux aurores par le chant des oiseaux, piaillant sous ma fenêtre, je sentais une bonne humeur communicative m'habiter. Je me levai joyeusement, mettant en marche la stéréo de ma chambre. Les premières notes de September, chanson connue du groupe Earth, Wine and Fire s'échappèrent et envahirent toute la pièce. « Do you remember the 21st night of September ? Love was changing the mind of pretenders while chasing the clouds away » chantonnai-je à plein poumon, agrémentant les paroles d'une petite chorégraphie improvisée sur le carreau. « Our hearts were ringing In the key that our souls were singing. As we danced in the night, Remember - how the stars stole the night away, yeah yeah yeaaaaaaaaaaaaah ». Le dieu de la chanson m'habitait et je m'évertuai à faire ressortir le meilleur de lui. Les yeux fermés, balançant ma tête au rythme de la musique, tout mon corps suivait le mouvement et je ne répondais plus de rien. De l'extérieur, on aurait presque pu croire qu'un démon me possédait. Et ceux qui ne me connaissaient pas auraient bien fini par décider de m'interner, de gré ou de force. Mais c'était ça être Gaël, avoir deux ans d'âge mental et croquer la vie à pleine dent. Surtout lorsqu'un soleil des plus rayonnants vous illuminait votre journée. Trop épris dans mon activité du moment, je n'en entendis pas ma sœur rentrer en furie dans ma chambre, essayant visiblement de capter mon attention. Quand Gaël chante et danse, Gaël n'entend rien et surtout ne voit rien. Ce qui exaspéra Cadence qui ne trouva rien de mieux que de couper d'un seul coup la stéréo. Sans tempo à suivre, je me stoppai net et finit par revenir sur terre, face à une réalité non des moins rebutantes. « Non mais sérieux Gaël, t'as vu l'heure qu'il est ? Il y en a qui essayent de dormir ! ». Oups. Je tournai la tête, jetant un petit coup d'oeil à mon réveil sans avoir la moindre idée de l'heure qu'il pouvait être. Neuf heures trente-huit indiquait alors le petit appareil électronique. Zioup la Cadence ne semblait pas contente d'un réveil si matinal. Enfin n'exagérons rien, il n'était pas six heures du matin non plus. M'enfin, à la vue du regard foudroyant de ma sœur, mieux valait ne pas l'énerver encore plus et faire profil bas. Je me mordis la lèvre inférieur, signe d'une légère gêne. « Désolé, j'avais pas fait gaffe qu'il était si tôt ». Cadence soupira en grognant un vieux « ouais comme d'habitude », avant de tourner les talons. Au passage, la jeune femme n'oublia pas de claquer la porte de ma chambre. Je fermai les yeux quelques secondes, lorsque la porte fit un éclat de bruit, en restant à ma place, sans oser bouger ni même respirer. Ouh boy, une Cadence énervée dès le matin, ce n'était jamais très bon. Et ce qui était certain, c'est que je n'allais pas endurer toute la journée sa mauvaise humeur qu'elle ne tâcherait pas de me démontrer. Cet après-midi, ça tombait très bien, je devais retrouver Micah pour une escapade sur le port, juste elle et moi. Et ce matin, j'irai faire un peu de sport tiens. Il faisait beau, autant profiter de pouvoir fouler le sol à petites enjambées sous le soleil californien. Ma tenue de sport enfilée, je quittai la villa où je résidai avec mon frère et ma sœur sur la pointe des pieds, bien déterminé à me faire des plus discrets pour le reste de la journée. Le cap fut mis vers le parc de la ville, endroit de tous les joggers. Petite foulée, inspiration, expiration, je respirais à plein poumon l'air enivrant du parc, décoré de roses, de lilas, de tulipes et j'en passais et des meilleures. Lieu reposant et revitalisant à la fois, je ne me lassais d'arpenter les couloirs de ce dernier, m'arrêtant quelques fois un instant, le temps de reprendre une ou deux bouffées d'oxygène et de repartir des plus belles. En plein effort depuis plus d'une bonne heure, j'avais voulu intensifier ma cadence une dernière fois lorsque je fus pris d'un soudain vertige. Je m'arrêtai, portant ma main à mon front et me rattrapant de justesse au premier banc qui croisa ma route. Je m'assis en me prenant la tête entre les mains. Je sentais mon rythme cardiaque s'affoler et l'air me manquait. Je tentais de me calmer et de rechercher l'oxygène faisant tant défaut à mes pauvres poumons à ce moment-là. La fâcheuse impression que plus le temps passait, plus ce genre d'efforts que coûtaient en terme de souffle et de santé m'envahissait. Quelques mois plus tôt, ce genre d'exercice aurait pu continuer encore une heure voir deux sans que je ne sois au bord de l'implosion intérieur. Je repensais alors à mes parents, à la raison de mon transfert ici, à Berkeley. Leur inquiétude me revenait de plein fouet, et s'ils avaient raison. Et si finalement, il était de mon devoir d'effectuer ces tests médicaux. Et si j'arrêtai de rester dans mon utopie, me persuadant que rien de malheureux ne pouvait m'arriver. Je décidai de chasser toutes ces idées noires. Merde, avec un soleil pareil, je n'avais le droit de me morfondre aujourd'hui. On verra, ce n'est surement qu'une mauvaise passage, me convaincus-je. Il m'était impensable que je sois malade. Et puis quoi encore, pourquoi faudrait-il que cela tombe sur moi. Mes parents m'oppressaient afin que je consulte un médecin mais je n'étais pas déterminé à y aller. Surement parce qu'au fond, je crevais de trouille. Qu'allais-je faire ou devenir si effectivement, on me détectait cette insuffisance cardiaque, qui poussa mon grand-père vers la mort. « C'est héréditaire et généralement, cette maladie saute une génération ». Voilà les obscénités qu'on avait déblatéré à mes parents. Et évidemment, Gaulthier, Cadence et Lucas n'en étaient pas victime. Parce qu'ils avaient fait les tests eux, au contraire de ma petite personne. Je soupirai une dernière fois, rassemblant le peu de force qu'il me restait pour rentrer à la villa, en marchant of course. Je me sentais alors trop faible pour repartir en petit footing. Le visage pâle, je mis un long moment avant d'enfin arriver à bon port. Il était sous les coups des midis et je croisai Gaulthier, descendant les escaliers tandis que j'étais occupé à les franchir. « Ca va Gaël ? T'as le visage tout pâle » me demandai-je, s'arrêtant en cours de chemin. Ah bon, tu crois que je ne suis pas au courant ? J'haussai les épaules, lui grognant un vague « ça va », tout en continuant mon ascension. Non je n'avais pas envie de parler ni de faire semblant que je pétais le feu. Pour l'instant, c'était objectif douche, dans l'espoir de me revivifier le corps avant d'aller retrouver Micah.

« Bon je sors, à plus tard ! ». Seul le silence me répondit de son air sombre et ténébreux. Mon frère et ma sœur s'étaient sans doute éclipsés alors que je me préparai pour passer mon après-midi avec mon amoureuse à moi, ma Micah, ma plus belle des plus belles. Oui, je redevenais ce gamin de sept ans, complètement seul et paumé, ayant besoin de l'assurance de la petite fille pour me sentir prêt à affronter le monde. C'était ça en fait, avec Micah, j'aurai pu voler dans le ciel, partir sur la lune, combattre le plus redoutable des dinosaures, seulement si la jolie blonde était avec mes côtés. Avec elle, je me disais prêt à tout. Je me rendis à notre lieu de rendez-vous, à pied, sans forcer pour ne pas être pris d'un nouveau malaise. Mieux valait ne pas inquiéter Micah pour rien et profiter de notre après-midi à fond. Arrivé sur place, je cherchais ma blonde du regard quelques secondes pour m'apercevoir qu'elle n'était pas encore arrivée. Je pris appui contre un petit pilone trainant dans le coin, mon cellulaire en main, histoire de vérifier qu'elle ne m'avait pas appelé ou envoyé quelconque message pour décommander. J'en aurai été déçu s'il ne lui avait pas été possible de se libérer. Mais non, aucun message, aucun appel, plus qu'à attendre mon vieux. Je n'eus pas le temps de relever la tête qu'un objet non identifié venait de tirer de mes rêveries, d'un petit coup de hanche. Il ne fallait pas être Heinstein pour deviner de qui il s'agissait. Ma Miiiiiiiiiicaaaaaah. « Salut la plus belle ». Je lui rendis son sourire, tandis qu'elle me déposa un chaste baiser sur le joue. Tout en finesse, tout en délicatesse, là était les maitres mots de notre relation. Ce n'était pas de la timidité entre nous, juste niveau sentiments tous les deux, on était pas très expansifs. Mais ce n'était pas pour cela que Micah ne connaissait pas mes sentiments à son égard. D'amitié j'entends. Les politesses engagées, il ne nous fallu pas longtemps pour nous mettre en marche. Bras dessus, bras dessous, nous étions en quête d'un dessert à prendre. Et Micah eut la brillante idée de me tirer vers un glacier. « Si tu me prends par les sentiments. Mais t'exagères, c'est à moi de te l'offrir normalement. Donc je te payerai la deuxième » affirmai-je, des plus sérieux. Parce que oui, nous connaissant, nous n'allions pas être rassasiés d'une simple coupe. Soit t'es gourmand, soit tu l'es pas. Et Micah et moi n'étions pas les derniers dans cette catégorie. Installés, coupes glacés commandés, la conversation fut rapidement engagée. C'était tout le temps comme ça avec l'alpha, nous étions des vraies pipelettes ensemble. Enfin, surtout moi. Et elle aussi. D'ailleurs, je ne pus en placer une avant qu'elle ait entièrement fini de parler. « Je suis ta seule distraction ? Et bien, tu ne me mets pas la pression toi » ricanai-je, en regardant celle que je considérais comme ma meilleure amie. Voir plus. Je ne saurais vraiment décrire le type de relation qui nous unissait en fait. « Si tu t'ennuies tant que ça chez les alphas, t'as cas venir sonner chez moi. Moi aussi je m'ennuie dans ma grande villa ». True story. Cadence et Gaulthier vaquaient à leurs occupations, leurs victimes à martyrisées et j'en passais et des pires, et moi de mon côté, n'étant pas du genre à m'amuser du malheur des autres, je ne trouvais réellement ma place dans quelconque de leurs vacations. Nous étions des grandes personnes maintenant, chacun avait sa vie. Mais moi, je m'ennuyais de nos moments d'enfance, passés ensemble, à jouer à cache-cache dans la maison, se murmurer nos secrets dans le creux de l'oreille et à regarder les aristochats, à quatre dans le grand lit de nos parents. Maintenant, on se croisait dans la villa, sans réellement se préoccuper les uns des autres. « Et sinon bah écoute, ma vie est aussi platonique que la tienne. Enfin ma sœur va peut-être retourner en France, mais ça c'est pas encore sur et en court de négociation avec les parents Levy-Carcenac. Et tu les connais, on ne fait pas ce qu'on veut avec eux » affirmai-je, un léger sourire en coin, qui reflétait plutôt la tristesse de voir ma sœur s'échapper loin de moi. M'enfin, comme je venais de le signaler à Micah, il fallait d'abord que mes parents donnent leur aval. Ce qui n'était pas chose aisée, aimant tous les deux décider de tout lorsqu'il s'agissait de l'éducation de leurs quatre enfants. Quoique ils avaient bien accepté que Lucas rentre en France, pas de raison qu'ils refusent pour Cadence. Bien que je ne souhaitai pas que tel événement se déroule. « Et sinon l'autre soir, je suis sorti avec Roméo et Zachariah, on a bien rigolé. T'aurais vu Roméo, on l'a poussé dans les bras d'une rousse absolument immonde qui n'avait d'yeux que pour lui, le pauvre, j'ai cru qu'il allait nous trucider sur place » rigolai-je, tandis que je me repassais la scène dans ma tête. Je revoyais encore la mine déconfite de mon meilleur ami et son envie de vengeance. Ca pour rigoler, on avait bien rigolé ce soir-là. « Et toi, ne me dis pas que tu passes tes journées enfermées dans ta chambre, je ne te croirais même pas ». Si tu savais little Gaël. Je regardai ma plus belle, avant de détourner le regard vers le serveur qui nous apportait nos coupes glacées. Je vis alors des étoiles dans les yeux de Micah et l'hésitation de savoir si oui ou non elle allait parvenir à engouffrer une telle quantité de glace. « Si t'en as trop, je pourrais t'aider » lui indiquai-je, mi-amusé, mi-sérieux. Je voyais déjà les gros yeux qu'allait me faire la jeune femme. Dans le genre, c'est MA glace, tu l'as touche pas ! Ma Micah, je la connaissais par cœur. « Et sinon, j'ai entendu dire que tu étais amie avec Sandro Pelizza Da Volpedo, tu sais si sa sœur Francesca est sur le campus ? ». Baissant la tête, mine de rien, je tentais de me renseigner sur la seule Da Volpedo qui avait marqué mon enfance, en dehors de Micah. Francesca et moi avions été très proches, avant d'être séparés par les aléas de la vie. Et comme Micah avait débarqué sur le campus bien avant moi, peut-être savait-elle quelque chose sur l'epsilon. Du moins, je l'espérais.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

We were just two kids that took the moment when it was there ► PV Empty
MessageSujet: Re: We were just two kids that took the moment when it was there ► PV We were just two kids that took the moment when it was there ► PV EmptyLun 14 Mai - 23:14

❝.Remember, as long as I'm here, you will never be alone.❞
Une douce appellation et un sourire des plus gracieux, il ne m'en fallait pas plus pour partir du bon pied. Après un début de journée perdu dans un coma superficiel, la perspective de me retrouver à déguster du sucrée à l'ombre d'un parasol en compagnie de quelqu'un qui ne perdait jamais sa bonne humeur, tout ceci me redonna presque l'énergie dont je manquais cruellement. Toutefois bien consciente que je jouais un tant sois peu avec ma santé à présent, je jurais ne pas laisser cette rencontre s'éterniser jusqu'au soleil couchant, effrayée par l'hypothèse de tomber dans les choux en présence de quelqu'un. Pire, en sa présence. Gaël n'avait pas besoin de savoir, même si je me savais malhonnête avec lui pour le coup. J'étais en conflit avec moi-même depuis des jours quant à lui avouer que mon état de santé touchait les bas fonds, ou non. Et plus je mettais de temps à me torturer sur le sujet, plus les jours passaient et plus je me rapprochais de ma date de péremption. C'est si compliqué cette histoire. Et il était l'un des seuls pans de ma vie que je trouvais encore simple, sans histoire ni bouleversement calamiteux et donc par la présent, agréable à vivre. Gaël représentait ma dose de normalité et dieu seul sait combien c'est bon d'avoir quelqu'un de simple à vivre et de constamment guilleret. Gaël, tu es mon rayon de soleil, sans conteste et personne ne pourras jamais te reprendre ça. Mes traits imbibés de douceur, je me contentais de vivre l'instant présent, le reste viendrait plus tard. Pour l'heure, place à une glace, que dis-je, LA glace. J'en rêvais depuis des jours. Pourtant rien ne m'empêchais d'aller m'en chercher une en solo, seulement les glaces faites maisons, du glacier au bord de la plage en compagnie du plus gentil des plus adorables du monde, priceless. « .Si tu me prends par les sentiments. Mais t'exagères, c'est à moi de te l'offrir normalement. Donc je te payerai la deuxième. » Oui, pour cela autant faut-il qu'une seconde n'arrive. Nous ne sommes pas tous de gros goinfres ici mon cher chéri et moi une seule me suffisait amplement. Quoi que n'ayant pas mangé depuis la veille, je n'étais pas à l'abri des surprises. Vérité étant, je mourrais de faim, a en avoir presque la salive au bord des lèvres. Rien que d'y penser, je n'en pouvais plus. Et puis au moins je savais qu'après avoir mangé, j'aurais repris des couleurs et des forces, excluant ainsi l'éventualité que ma Leucémie ne fasse des siennes par manque de traitement. « .Pia pia pia, je ne veux rien savoir, aujourd'hui c'est moi qui régale, si t'es pas content... » Mon visage lui adressa un grand sourire banane, colgate presque. Ma façon à moi de lui dire '' si tu n'es pas content, c'est pareil mon grand ''. Il comprendrait, j'en étais convaincue, nous étions de ceux qui arriveraient à se communiquer rien que par une panoplie d'expression faciale. Muet, sourd, sans bras, sans jambes, un mode madeleine, nous pourrions encore nous comprendre tout deux. C'est ça qui est beau lorsqu'on est amis depuis aussi longtemps. Bref, j'ai un popain, il s'appelle Gaël, il est trop bien. Tellement qu'il m'écoute attentivement parler lorsque je débute mes monologues légendaires. Seigneur ce que je pouvais parler parfois, trop même, maladroitement le plus souvent. Mais fort heureusement mon camarade était doté d'un humour et d'une patience à toute épreuve, me permettant ainsi de lancer la conversation sur les chapeaux de roues ! « .Je suis ta seule distraction ? Et bien, tu ne me mets pas la pression toi. » Mon visage de borda d'un air angélique, toutefois dissimulé derrière mes lunettes de soleil. Je lui adressais un sourire enjouée, un petit rire amusé au passage, rien de bien fantastique en sois mais traduisant mon amusement bref. Oui Gaël, je te mets la pression. Au moins en mettant la pression, je savais qu'il allait cracher le morceau vite fait bien fait, si tant est qu'il y ait un morceau à cracher. Mais enfin, quelqu'un comme lui, majestueux, fantastique, j'en passe et des meilleurs, il y avait forcément des choses passionnantes à raconter. « .Jamais, penses-tu, pas mon genre. Allons, allons, du potins plus vite que ça. » le pressais-je, ajoutant à l'équation ton sérieux + manie de parler rapidement, un geste de main le sommant de déballer tous les méandres de son existence. Ne t'inquiète pas mon Gaga, quand j'aurais ma glace et que je serais trop occupée à la déguster, tu n'auras plus à subir ma pression. « .Si tu t'ennuies tant que ça chez les alphas, t'as cas venir sonner chez moi. Moi aussi je m'ennuie dans ma grande villa. » Sa grande villa. Je l'avais vu, quelques fois en passant devant chez les Levy-Carcenac. Villa était un euphémisme à mes yeux, palais ou mieux, forteresse, là on tapait plus dans le réel. J'exagérais évidemment, toutefois sa maison à mes yeux n'avait rien de rassurant. Trop grand, trop haut, trop large, trop tout. Trop de pièce, trop de décoration. Pour la personne simple que j'étais, j'en perdais mes repères dès que je m'arrêtais devant la bâtisse. Certains ont peur des espaces petits et clos, Micah a peur des grandes maisons de riches. Même si niveau grandeur, mon loft à moi était somme toute aussi grand que la maison Alpha. « .Sans façon, ta maison est trop grande, ça me fait peur rien que de la voir de l'extérieur. Et puis niveau accueil, j'ai connu mieux que ta famille. No offense. » éludais-je rapidement. Aucun commentaire sur les Levy-Carcenac, s'il y a une raison pour laquelle j'ai toujours été plus branché Gaël que Gaulthier, c'est bien pour la convivialité inexistante de ses deux semblables. J'appréciai les personnes gentilles, souriantes, aimables, mais surtout humble. Gaël tout craché quoi. « . Et sinon bah écoute, ma vie est aussi platonique que la tienne. [...] Et tu les connais, on ne fait pas ce qu'on veut avec eux. » Parfois, j'avais l'impression que Gaël était la personnalité décalé de sa famille. Sans tomber dans le cliché du vilain petit canard, certainement pas, sinon lui était le bon canard et tous les autres étaient les vilains. Mais il avait quelque chose de différent du reste de sa portée, quelque chose qui le rendait sûrement plus fantastique à mes yeux que quiconque. Il avait une candeur, cette façon d'être protecteur, mais qu'on as besoin de protéger d'un autre côté. Et puis, il m'avait protégé autant de fois que moi je l'avais fait, en atteste, notre scolarité commune dans la ville de Marseille. Éprise du souvenir de notre rencontre, encore frais dans ma petite tête, je poussais un soupir nostalgique. Encore une fois, tout était plus simple lorsque nous étions enfants. « .Oui, enfin je les connais non, je les connaissais il y a des années et j'étais une enfant. Mais je veux bien te croire et souhaite le bon courage à ta sœur. » déclarais-je très sobrement. Bon courage à la sœur qui prenait la suite de son frère, en y pensant. Cela bougeait beaucoup depuis peu chez les Levy-Carcenac semble-t-il. Réalisant la portée de l’événement, je décidais de renchérir. « .D'abord Lucas, après Cadence. Dis-moi que le prochain c'est Gaulthier et pas toi. Tu sais, histoire de commencer ta séquestration en avance, tout ça. » déclarais-je, faisant mine de rien, mes prunelles déguisées par deux verres opaques scrutant le bout de ma manucure inexistante. Bien sûr Gaël, si tu décides toi aussi de t'en aller, je vais te séquestrer, c'est mon genre. Plus sérieusement, je n'espérais pas le voir prendre la poudre d'escampette de ci tôt, la vie ici en perdrait soudainement de son charme et de sa valeur. « . Et sinon l'autre soir, je suis sorti avec Roméo et Zachariah, on a bien rigolé. [...] j'ai cru qu'il allait nous trucider sur place. » Daaaaah ! Roméo, Roméo, pourquoi t'appelles-tu Roméo, ferme donc ton caquet à toujours poser tes questions indiscrètes et viens donc me faire la cours. Au courant pour l'amitié Roméo, Zachariah, que précisons-le je ne connaissais pas du tout, et Gaël, je lui adressais un sourire ravi. Tiens, au moins l'un d'entre nous s'amusait avec ses copains. On ne pouvait pas dire que c'était mon cas, Némésis déménageais et je me retrouvais avec... Gaël et Roméo, en guise d'amis. « .Bien fait ! Ça lui fera les pieds à Roméo, il m'embête tous le temps ces temps-ci, c'est mérité. Je dédie ma glace à la santé de la rousse ! Puis qui sait, ça se trouve il a rencontré la femme de sa vie. » dis-je sur un ton moqueur. Enfin, en soit je n'avais rien contre les rousses ou ce genre de cliché, puis je n'aimais pas juger quelqu'un sur son physique. Ça se trouve la rousse, elle a un très bon fond, un très bon caractère, parfaite en tout point pour Roméo, qui sait ! Et puis se moquer de ses copains, ses moches, ça se trouve l'amour de la vie de Gaël Levy-Carcenac est moche, pour l'instant, on en sait rien. Bah si on sait, en cas je ne suis pas encore trop dégueulasse, je crois. Bon, elle arrive ma glace ou bien. « .Et toi, ne me dis pas que tu passes tes journées enfermées dans ta chambre, je ne te croirais même pas. » Si tu savais. Non évidemment je ne passais pas mes journées enfermées, ma vie était déjà assez triste et pathétique comme ça, pas besoin d'en rajouter une couche à rester cloîtrée dans mes draps tous les jours. Néanmoins j'avouais ne pas avoir fait grand chose dernièrement, mise à part sortir avec Sandro, ou bien parfois lui téléphoner. Même si en soit sortir avec lui était grandiose, en dehors de ça je n'avais pas une vie aussi remplie que celle de mon camarade. Mais je le vivais bien, j'aimais ça finalement, j'étais tranquille au moins. « .Parfois oui, parfois non. » marmonnais-je, placide, alors que l'ont déposait devant mes yeux ébahis une coupe de glace digne d'un chef d’œuvre. Et je m'y connaissais en chef d'oeuvre, passionnée d'art que j'étais. Cette glace là méritait une place au Louvre et ma faim s'accentua alors que je plantais ma cuillère dans ce délice. Une cuillère de cassis pour Micah, une ! Rien qu'une cuillère qui fondait déjà dans ma bouche, j'étais comblée. « .Si t'en as trop, je pourrais t'aider. » Ma seconde cuillère dans la bouche, pèche cette fois-ci, mon regard se releva vers mon acolyte et s'y apposa brièvement. Abaissant mes lunettes de soleil sur le bout de mon nez afin qu'il puisse apercevoir mes saphirs le dévisager d'un air '' t'es sérieux là ? '' , je décidais de répondre du tac au tac. « .Oui, puis la fée des dents viendra te mettre une petite pièce sous ton oreiller quand je t'aurais pété la bouche à coup de cuillère. » En gros, t'approches tes doigts de monstres de ma glace et je te pète la gueule. Je voyais ça de là. Gaël, style castor inversé, toutes les dents sauf les deux du milieu. Rien que d'y penser, je commençais à m'esclaffer devant lui, laissant de côté pour quelques secondes ma glace. « .Fais gaffe. Beau comme t'es, faudrait pas que tu te ballades avec des quenottes en moins » renchérissais-je une fois plus calme, mais toujours aussi souriante. Ah, ce que c'était bon de rire, bordel. Même si pour le coup, ma séquence rire me fit tousser. Une fois, puis deux, puis trois. Merde. Sentant que l'effort venait de me coûter, je me laissais un instant de répits à tousser, mon petit poing droit masquant ma bouche, redressant mes lunettes à la bonne place. Je toussais trop, trop vite, trop fort et lorsque ma toux fut enfin terminé, je décidais de sortir un mensonge en guise de justification. « .J'ai avalé de travers, ta faute. » pestais-je faussement, lui adressant un sourire peu crédible au passage. M'apprêtant à replanter ma cuillère dans ma glace déjà bien entamée, mon attention fut néanmoins interpellée par l'annonce d'un prénom qui m'était cher. « .Et sinon, j'ai entendu dire que tu étais amie avec Sandro Pelizza Da Volpedo, tu sais si sa sœur Francesca est sur le campus ? » Mon Sandro Pelizza Da Volpedo tu veux dire. Pas Sandro tout court, le mien. La grosse blague de sa phrase fut l'emploi du mot ''ami''. Ami & Sandro dans la même phrase, non je ne crois pas non. Tu m'aurais dis, J'ai entendu dire que tu étais l'amour de la vie de Sandro, oui pourquoi pas, très certainement. Nous étions du genre '' sans juste milieu '' à se détester ou bien à s'aimer. Mais à s'aimer même dans la haine, si ce n'est pas magnifique ça. Ainsi lui adressant un air perplexe, je décidais de répondre. « .Tu as entendu dire que j'étais amie avec Sandro Pelizza Da Volpedo ? Tes sources ont un drôle de sens de l'humour. » déclarais-je, un peu acerbe pour le coup. Puis réalisant ma petite bévue, parce qu'évidemment je n'avais jamais parlé de Sandro à Gaël et n'avais pas franchement envie de lui conter notre épopée aujourd'hui, je décidais de clarifier néanmoins un point important. « .C'est pas vrai, on est pas amis. » ça c'est fait. Au moins je ne mens pas, sans trop en dire pour autant. Puis, comme un flash, je me rappelais de la fin de sa phrase. Moi tout ce qui m'avait intéressé pour le coup, c'était Sandro, pas sa sœur et sa présence non désirée sur le campus. « .Mais je sais en revanche que sa sœur est sur le campus. Toute la fratrie étudie ici. » le renseignais-je, tout naturellement. Cuillère dans la bouche, terminant presque ma glace, ma conscience fut réveillée. Peut-être par le froid qui, sur mes dents, me fit grimacer, car monté trop vite au cerveau. Je réalisais que sa phrase était tout, sauf anodine. Qu'est-ce que ça peut faire si Francesca est sur le campus. A moins qu'il ne soit intéressé par elle. Ooooooh. No. « .Oh Gaël, pas Francesca. C'est une sorcière. » pestais-je, en véritable gamine que j'étais. Francesca l'ignoble, la marâtre, la mégère, l'affreuse belle mère de Cendrillon, la Ursula des mers, Cruella d'enfer. La sorcière quoi. Non non Gaël, tu ne peux pas être intéressé par elle, je lis en toi comme dans un livre ouvrir et je dis non non non à ce regard et ce ton que tu adoptes lorsque tu veux te renseigner sur elle. Face à son regard, je levais les yeux au ciel, encore prise dans ma tourmente de petite fille, l'effet méchante sœur de mon exemplaire de PDV, presque aurais-je tapé du pied au sol que cela n'aurait surpris personne. « .Non je n'exagère pas, c'est une sorcière. Sorcière, Sorcière, Sorcière. Tu sais que je ne suis pas du genre mauvaise, à juger, détester et compagnie. Mais Francesca. Définitivement une sorcière. » Autant de sorcière dans une même phrase, si tu ne réalises pas combien je ne l'apprécie pas, tu es aveugle mon chéri. Puis merde, elle va pas me voler mon Gaël celle là aussi. Alors c'est comme ça que ça se termine, je touche à son Sandro, elle me fauche mon Gaël. Super. « .Puis moi, je préfère Elmas. » sifflotais-je gentiment, mon visage se voulant sérieux rapidement trahis par un rictus amusé. Oui, moi aussi j'entendais parler de beaucoup de choses dernièrement et c'est donc sans peine que j'avais remarqué qu'aussitôt Gaël Levy-Carcenac était énoncé dans les conversations, le nom d'Elmas Burnett-Matveïv, que je ne connaissais ni d'Adam ni d'Eve, venait automatiquement s'apposer à la suite. Réponds des rumeurs qui cours sur ton compte mon gaga, tu as oubliée de mentionner certaines choses dans ton récit.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

We were just two kids that took the moment when it was there ► PV Empty
MessageSujet: Re: We were just two kids that took the moment when it was there ► PV We were just two kids that took the moment when it was there ► PV EmptyMar 22 Mai - 10:33


It's gonna take a lot to drag me away from you




Vous voulez la vraie recette du bonheur ? Il vous suffit simplement d'avoir un peu de soleil, des confiseries et une bonne copine avec qui partager tout cela. Ou un bon copain, ou choix. Moi aujourd'hui, j'avais le soleil, la glace et ma Micah. Ma vraie copine à moi, celle comme on en fait pas deux. Je n'aurais imaginé à l'époque me retrouver quelques années plus tard, ici, avec ma blondie préférée. Lorsque l'on est enfant, on s'accroche à nos rêves, on s'accroche à ces petites pluies d'étoiles qui s'abattent négligemment sur nos visages enchantés. On pense que l'amitié durera toute une vie. Qu'on sera meilleurs copains pour toujours, parce qu'on se l'ait promis. Juré, craché. Cette salive jetée sur le bitume scelle ce pacte qu'on pense alors inébranlable. Mais bien souvent, la vie continue et la réalité prend le dessus. Des choix sont faits, des choix de vie, de direction, d'études. On quitte les parents pour s'aventurer vers de nouveaux horizons, de nouvelles conquêtes elles aussi pleines de promesses et bien plus alléchantes que celles scellées lorsque l'on est enfant. Et puis on s'éloigne, on se fait d'autres amis et petit à petit notre meilleur copain, celui « pour toujours », ne devient qu'une promesse oubliée, reléguée au rang des souvenirs. Parce qu'on est passé à autre chose et qu'au fond on ne regrette pas. Seule la nostalgie demeure. C'est ce qu'on appelle grandir. Mais moi, je ne voulais grandir sans Micah. Si grandir c'était oublier mon amoureuse, alors c'était décidé, je ne grandirai plus. Je ne comptais pas oublier un souvenir de mon enfance, parce qu'elle en faisait partie. Je ne comptais pas l'oublier elle non plus, même si elle se trouvait à des milliers de kilomètres de moi. Elle était mon amoureuse, ma meilleure amie, ma deuxième soeur. Un petit bout de femme qui occupait une place à part entière dans mon coeur. Oui oui oui. Certains pouvaient bien m'apostropher de grand gamin, oh moins je restais fidèle à moi-même jusqu'au bout. Micah avait connu little Gaël, je ne voulais changer pour elle. Inconsciemment, la peur qu'elle ne me reconnaisse pas ou qu'elle n'aime plus le Gaël ayant pris quelques rides, demeurait présente. Alors mon image de petit garçon ne m'avait quittée. Il fallait à tout prix que je reste le Gaël qu'elle avait toujours connu. Et nos retrouvailles quelques semaines avant me rassurèrent. Certes j'avais grandi, mais son regard pour moi lui n'avait point changé. Sa petite étincelle gisait toujours au fond de ses yeux. Et qu'est-ce que j'aimais cette petite étincelle. Elle me remettait du baume au coeur, lorsque les nuages venaient obscurcir le soleil de ma vie. Ma Micah, mon rayon de soleil. « Oui j'ai compris, si je suis pas content, je vais voir ailleurs » m'empressai-je de terminer le fond de sa pensée. Je pris ma mine boudeuse, mais comment rester sérieux deux secondes dans ce genre rôle face à Micah. Mission impossible. Ou tout du moins, pour moi. Mon sourire étira à nouveau mon visage quelques secondes plus tard. De toute façon, quoique je dise, quoique je fasse, Micah aura toujours raison. Alors je la laissai payer cette première glace, mais foi de Gaël qu'on en resterait pas là. Je trouverai le moyen de rembourser ma dette. Ou de lui donner le change quoi. Je préférais largement lorsque c'était mes sous que je devais débourser pour la demoiselle. Et non l'inverse. Machisme oblige. Ouais à peu près. Je n'étais du genre macho, mais laisser une femme payer pour moi, ce ne demeurait pas dans mes principes et convictions. Surtout lorsqu'il s'agissait de Micah. M'enfin face à ce petit bout de femme des plus tenaces, autant faire profil bas pour l'instant. Je ne voulais me risquer à me retrouver avec une Micah en colère sur les bras. Tililiiiii. « T'es pressée ou quoi ? Ton prince charmant t'attends avant minuit c'est ça ? T'inquiètes pas, je te ramènerai bien avant le couvre feu ». Je lui offrai un beau sourire, tirant sur la grimace. De toute façon, ton prince charmant c'est moi ma petite Micah ! Et personne d'autres teh. Manquerait plus que ça. Micah était mon amoureuse, ma mienne à moi et à personne d'autres ! Et je me réservais un droit de veto sur ces prétendants. Parce que prétendants il y avait, même si la demoiselle n'en m'en avait compté fleurette pour l'instant. Mais ça ne serait tarder, lorsque je lui aurai tiré les vers du nez. Déterminé qu'il était le Gaël. Ben ouais, avec une meilleure coupine aussi belle et intelligente, il fallait bien faire attention à ne pas trop se la faire piquer. Parce que moi je le voyais, que Micah attirait le regard des hommes qui se retournaient souvent vers elle. Une bouille d'ange, un sourire des plus mignons et charmeurs et des yeux à s'y enfoncer à l'infini, un peu qu'elle était pire que canon ma Micah. Ce n'était pas moi qui allait dire le contraire. Mais ce n'était pas une vraie pour que le premier lourdingue vienne lui faire la cour. Hé oh, on capte pas l'attention de mon amoureuse avec deux rimes et trois alexandrins. Mais plutôt avec un disney et quelques sucreries. Mais ça, c'est mon petit secret à moi tililiii. « Bah justement, dans ma grande maison qui fait peur il n'y a jamais personne, donc si quelqu'un doit t'accueillir, ça sera moi ! ». Allez Micah, je m'ennuie vraiment dans ma grande maison qui fait peur comme tu dis. Jamais personne n'est là, à part la femme de ménage et quelques employés. Avec Gaulthier et Cadence, c'était comme si nous n'étions que des courants d'airs qui ne cessaient de se croiser. Rares étaient les fois où nous passions un peu de temps ensemble, chacun vacant à ses propres occupations. C'était aussi ça être adulte, mener sa propre barque, gérer sa vie et ses problèmes. Je n'aimais vraiment pas ça, être adulte. Moi, je rêvais encore à diverses aventures, peuplées de montres, de dinosaures, de princesses à délivrer. Mes après-midi disney avec ma soeur me manquaient. Quand on s'octroyait le droit de regarder les aristochats dans le lit de nos parents. Le grand lit de nos parents, si grand qu'il arrivait que Gaulthier et Lucas nous rejoignent. Nous tenions aisément dans les draps de satins. Quelques fois maman ornait son lit de ses plus belles parures de soie. Nous ça nous amusait, parce que nous avions tendance à glisser avec nos petits pyjamas tous du même acabit que les draps. « Non mais Cadence je ne la comprends pas » soupirai-je avant d'enchainer. « Et j'espère sincèrement qu'elle va rester. Et puis t'as aucunes craintes à avoir, mes parents ne sont pas prêts de me voir revenir. C'est eux qui ont voulu que je vienne ici au départ ». Zioup je commençai à un peu trop parler. J'espérai que Micah ne tienne vraiment compte de mes propos et continue la conversation comme si de rien n'était. Je ne voulais lui parler de mes soit-disant problème de coeur. Pourquoi l'inquiéter pour rien puisque je pétais le feu, la forme, la baraque, bref tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes en gros. Mais comment faire comprendre cela à mes parents. Comment leur dire, que malgré leur insistance, je n'irai voir aucuns médecins. Puisque cela s'avérerait complètement inutile. Et de plus, ce ne serait qu'une perte de temps. Et je détestais perte mon temps pour rien. Moi, tout mon temps, je voulais le voir écouler avec mes amis. Et ma Micah. Ma plus belle, ma plusse mieux. « Ah ouais il t'embête ? Alors lui il paye rien pour attendre ! Ce soir je vais aller l'attendre chez lui et paf un verre d'eau dans la tronche » affirmai-je, regardant Micah droit dans les yeux, d'un air des plus sérieux. Non mais oh, on embêtait pas ma Micah sans connaitre pires représailles. Il allait voir ce qu'il allait voir le Roméo, ah ça, je n'allais pas le louper ! J'imaginais déjà sa tête, la gueule complètement déconfite et les cheveux trempés. A tout les coups mon meilleur ami finira par me faire la gueule mais je me doutais qu'il tienne très longtemps. Au bout de deux jours il aura déjà oublié l'incident teh. Et puis au pire, je demanderai mains fortes à Zachariah pour qu'il déride notre petit Roméo. « Tu m'étonnes, je crois qu'elle l'a déjà demandé en mariage itout hein ». Je pouffai de rire en repensant à cette fameuse soirée et à la tête de Roméo lorsque Zachariah et moi l'avions poussé dans les bras de cette sangsue. Ca pour le coller, elle l'avait collé, et comment ! Et vas y que j'essaye d'enfourner ma langue dans sa bouche, et vas-y que j'essaye de le retenir contre moi, pauvre Roméo. Pauvre Roméo, mais qu'est-ce qu'on s'était marrés avec Zachariah. Et désormais on détenait le moyen de le faire chier à vie. Ce que c'était bon ! « Tu sais que tu peux m'appeler quand t'es chez toi et que tu t'ennuies. Et en moins de dix secondes je débarque ». Bon en moins de dix secondes, c'était peut-être a little bit exagérer m'enfin elle comprenait le sous-entendu quoi. Tu m'appelles, j'accours, c'est aussi simple que ça. Parce que je pouvais tout lâcher pour ma Micah et venir la sauver de son ennui mortel dès qu'elle le souhaitait et en émettait la demande. Seulement quelques personnes pouvaient prétendre à tel privilège. Ma soeur et Micah. Voir Roméo et Zachariah aussi. Mais les deux loustics se débrouillaient très bien sans moi s'ils avaient un soucis. M'enfin personne n'était à l'abri de devoir quémander quelconque aide. Avec Gaulthier, un de mes frères, la relation que nous entretenions s'avérait complexe. Et pas des moindres. Ayant un caractère complètement opposé à mon frère, l'incompréhension régnait entre nous. Il souhaiterait que je me façonne un caractère plus dur, plus grande gueule. Que je sache affirmer que j'existe. Que je grandisse un peu dans ma tête aussi. Caractère que je n'aurais jamais puisque ce n'était pas moi. Je ne ressemblais en rien à Cadence et Gaulthier, mais je m'en fichais pas mal. Eux préféraient être craint, c'était leur choix. Moi, je préférais largement détenir le rôle du gentil de la famille. Au grand damn de certains. Nos chef d'oeuvre arrivèrent devant nous et ce fut avec des yeux ébahis et remplis d'étoiles que nous accueillâmes ces farandoles de saveurs. Une première bouchée offrit une esquisse de fraicheur dans ma bouche. Daaaaah ce que c'était bon ! « Même pas vrai, c'est la petite souris qui vient chercher les dents d'abord ! Revoie tes classiques ma vieille ! » affirmai-je, petite voix d'enfant prise au passage. Non mais oh, on ne touche pas à mes belles dents tsss. Sans elles, mon pouvoir de séduction avec mon beau sourire colgate s'évaporerait sur le champs. Non non non, on ne touche pas à mes dents ! « Gnagnagna » rétorquai-je à mon amie, affichant une mine boudeuse tandis que cette dernière partit dans un fou rire. Fou rire assez vite stoppé par une quinte de toux. Je relevai les yeux vers Micah pour la regarder s'époumoner avec appréhension. Cette quinte de toux n'avait rien à voir avec celle que l'on se choppait lors d'un rhume ou lorsqu'on s'étouffait, comme venait de le prétendre Micah. On sentait autre chose, une douleur beaucoup plus enfouie. « Ca va Micah ? ». Question rhétorique puisque je connaissais d'ores et déjà la réponse de ma meilleure amie. M'enfin, je me devais de la lui poser quand même. Une fois certain qu'elle ne s'époumonait plus, je m'octroyai une nouvelle bouchée de glace. « Oh c'est les potins qui trainent. Ah moins que j'ai mal entendu ce qu'il se disait, c'est possible aussi. Il se passe quoi alors avec ce Sandro ? », sous-entendu, je sais qu'il se passe quelque chose et j'aimerai bien savoir quoi. Beaucoup parlaient su ce campus et les ragots allaient bon train. Donc s'il te plait Micah, ne me prends pas pour un débile en affirmant qu'il n'y a rien parce que je pourrais mal le prendre. Evidemment que je m'intéressais à la vie amoureuse de mon amoureuse à moi. Hors de question qu'un sale type pose les mains sur ma mienne, ma merveille. Et puis quoi encore. On ne faisait pas de mal à Micah ou c'était moi qui allait te faire du mal teh ! « Micah...» la grondai-je, tentant de lui faire les gros yeux. D'ordinaire Micah aimait tout le monde, d'où ma surprise de la voir émettre de tels propos à l'encontre de mon amie d'enfance Francesca. Enfin amie, bof, je ne savais plus vraiment ce que nous étions l'un pour l'autre. Amis, ennemis, connaissances. Qu'est-ce que j'en savais. « De toute façon je demandais ça par simple curiosité, ça fait des années que je ne l'ai pas vue ». J'haussai les épaules tout en évitant le regard de Micah, faisant mine d'être fasciné par la beauté de ma glace, déjà à moitié consommée. Mais c'était la vérité, depuis mon adolescence, je n'avais plus eu de nouvelles de la Da Volpedo. La vie avait séparé nos chemins. La Francesca grandissante ne me satisfaisant pas, la demoiselle s'en était allée prendre son indépendance, loin de moi et de nos jeux d'enfants. Relegué au banc des souvenirs. Je n'étais devenu qu'un parmi tant d'autres et cette anonymat m'en avait coût d'orgueil et de fierté. « Pourquoi tu me parles d'Elmas tout à coup ? » questionnai-je Micah, feignant l'incompréhension. Bouh Gaël, pas bien. Mes joues s'empourprèrent légèrement, tandis que je baissai la tête une nouvelle fois. Oui bon, il s'avérait peut-être que j'étais pris d'un petit faible pour la iota. Mais peut-être, affirmai-je de toutes mes forces. Peut-être. C'était pas encore vraiment sur. Pas tout à fait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

We were just two kids that took the moment when it was there ► PV Empty
MessageSujet: Re: We were just two kids that took the moment when it was there ► PV We were just two kids that took the moment when it was there ► PV EmptyDim 27 Mai - 19:07

❝. Je viens pour un crédit, signe le papier et je t'emprunte jusqu'à la fin de ma vie.❞
La leçon du jour, on ne contredis pas la Withmore-Sinclair. Évidemment si tu n'es pas content, tu vas voir ailleurs si j'y suis, c'est moi qui paye ta glace et c'est comme ça point barre. D'ordinaire ce sont les garçons qui sont sensé offrir, toutefois partant du principe que JE voulais déguster une glace et que nous devions forcément vivre avec notre temps, alors il était normal que je n'ouvre le portefeuille en grand à l'heure des comptes. Et puis riche comme nous étions tous deux, une petite – gigantesque – glace ne ferait de mal à aucun de nous deux. Aujourd'hui, je me proclamais galante, je joue le rôle du prince charmant. Et Gaël, c'est ma princesse en détresse. Bientôt j'irais lui tirer la chaise pour qu'il puisse s'asseoir, gentlewoman que j'étais. A cette simple songe, je commençais déjà à étouffer un rire dans la paume de ma main, amusée par mes propres pensées. C'est ça, on rigole toute seule ma fille, à défaut de pouvoir rire accompagnée. Dernièrement j'avais l'impression d'être complètement coupée du monde, du moins, de ne pas faire d'effort pour m'insérer dans les conversations, ni même aller en course. J'étais la seule à blâmer, depuis la fusillade bien rare sur le campus, mais résolue à arranger cela depuis peu, je commençais donc par prendre la température niveau potin. Je n'aimais pas les commérages, mais comme il fallait que je me tienne au courant au moins de la vie de mes amis, Gaël y passait bien évidemment en premier. « T'es pressée ou quoi ? Ton prince charmant t'attends avant minuit c'est ça ? T'inquiètes pas, je te ramènerai bien avant le couvre feu » Bien bien bien, si tu ne te souvenais pas que tu étais une petite fille chaperonnée à tout bout de chant, maintenant te voilà avertie. Depuis longtemps j'avais toujours été la petite protégée des garçons, mais depuis mon entrée à Berkeley, encore pire. Gaël, Roméo, Asher, Dawson et dans un autre registre, Sandro, puis d'autres que je ne mentionnais pas, j'étais constamment entourée de garçon et très peu de fille. Un seul prince charmant, la blague, moi j'en avais toute une panoplie qui ne manquerait pas de faire une réflexion à Gaël si jamais je n'étais pas dans mon lit dans les temps. « .Pas besoin de m'attendre jusqu'à minuit prince charmant, puisque je suis déjà là. » répondis-je tout naturellement, affichant un sourire en banane étiré jusqu'aux oreilles. Sous entendu, c'est toi mon prince charmant, donc nous pourrions rentrer à l'heure que nous souhaitions. Ah Gaël, lui et sa panoplie du prince charmant véritable, tout droit sorti des contes des fées les plus romanesques. Physiquement, il avait tout du prince, mais lorsque l'ont parlait morale... cela s'intensifiait. A mes yeux il représentait un idéal, une figure complète de ce que la femme, la fille, la princesse des temps modernes attendait. En réalité, il était probablement l'une de ces figures masculines parfaites en tout points, bien sous tout rapport directement sortie de l'un des contes de Perrault ou de Grimm. Avoue, tu l'as rangé où ton épée ? « .Je dois être dans mon lit a vingt heures. Ce soir, il y a un Disney à la télévision. » rajoutais-je en haussant les épaules. Disney, la routine. Plus sérieusement, même si j'étais branchée disney, ma mentalité avait évoluée depuis notre enfance. Désormais je donnais tout mon temps libre à mes études, mes révisions. Grand bien m'en fasse, il me fallait parfois des heures et des heures avant de décoller le nez de mes ouvrages, alors regarder un disney à la place de réviser, seigneur protège-nous. Néanmoins j'avais toujours gardé mon âme d'enfant, heureusement et j'espérais bien que monsieur Levy-Carcenac allait me tenir compagnie dans mon visionnage ce soir. Sinon, je réviserais chez les Alphas. Décisions prises et validées.« Bah justement, dans ma grande maison qui fait peur il n'y a jamais personne, donc si quelqu'un doit t'accueillir, ça sera moi ! » Jamais personne dans une grande maison. Normal, elle doit être hantée tellement elle est immense, même Cadence a du le sentir et ne souhaite pas y rester à longueur de temps. Ma connerie, ma connerie. Mais enfin, au fond je n'étais toujours pas rassuré par une aussi grande maison car même si mon père en avait une de ce genre-là, je n'étais pas grande fan des très très grands espaces immobiliers, préférant le petit confort au grand espace froid. « .Mais regarde, on est pas bien là, tous les deux au soleil ? . » Plutôt que d'aller à ta maison. Je proposais implicitement que nous nous donnions rendez-vous ici-même, tous les jours pour une bonne glace, quitte à ne jamais aller chez l'un l'autre, tant pis. « Et j'espère sincèrement qu'elle va rester. [...] C'est eux qui ont voulu que je vienne ici au départ » Bah tiens, finalement peut-être qu'ils n'étaient pas aussi … spéciaux, que cela les Levy-Carcenac. J'avais toujours en tête l'image de la famille un peu froide et austère, va savoir pourquoi. Peut-être parce que ses parents m'apparaissaient comme Cadence, ou Gaulthier par exemple, qui se croyaient mieux que tous le monde, sorti de la cuisse de Jupiter, j'en passe et des meilleurs. J'avais toujours une petite appréhension quant à eux, va savoir pourquoi, le feeling passait moyen. Heureusement, avec Gaël, nous étions à la vie à la mort, alors je pouvais bien l'être aussi avec le reste de sa famille. « .Oh qu'ils ont de bonnes idées tes parents parfois, c'est dingue ! Une raison particulière ? » demandais-je curieuse. Après tout ses parents étaient du genre à réfléchir pour tout, comme mon père le faisait. Des parents en somme, même si je savais que derrières toutes les décisions prises par nos parents se trouvaient des raisons bien particulières et j'étais curieuse de découvrir celle qui se cache derrière la présence tant désiré de mon Gaël. «Ah ouais il t'embête ? Alors lui il paye rien pour attendre ! Ce soir je vais aller l'attendre chez lui et paf un verre d'eau dans la tronche » Rien que l'image, j'en rêvais par avance ! Ah Roméo, tu n'aurais pas du m'enquiquiner de la sorte avec tes questions à la con, maintenant j'ai un partenaire de bataille et pas n'importe lequel. A nous deux nous allions faire des ravages. « .Oh, viens on le fait, viens on le fait, viens on le fait ! On va cher lui, on le fait sortir et on lui tends un piège. Je te jure, il est carrément chiant avec moi ces temps-ci, toujours à poser des questions pour ceci et d'autres pour cela. Fatiguant le Roméo. Je veux lui rendre la monnaie de sa pièce. » Je m'y voyais déjà, me faufiler le long de sa haie, me glisser sur le porche et crac. En quoi consistait le '' crac '' je n'avais pas envie d'idée, mais cela viendrait à force d'imagination je présume. Et puis niveau connerie à deux francs, Gaël était un complice de choix. Du moment que Roméo s'en sortait avec des gémissements torturés puis quelques éclats de rires par la suite, mon bonheur serait complet. Car n'oublions pas, même s'il est embêtant, il est pardonnable et nous sommes là pour rire avant tout. Je me voyais déjà ricaner sagement à son mariage, assise parmi les convives alors qu'il offrait ses vœux à la plus vilaine des colombes en présences. Il paraît que l'apparence n'importe pas et que l'important réside en ce qu'il y a à l'intérieur. Mais enfin quand même, arrêtons les clichés et les bêtises, l'apparence compte. On épouse pas quelqu'un d'ignoble sous prétexte qu'il est trèèès gentil. Ou peut-être que si, mais même si j'étais la gentillesse personnifié, non, non non non, pas de laideurs. « Tu m'étonnes, je crois qu'elle l'a déjà demandé en mariage itout hein ». Oh merde, moi je voulais me marier avec Roméo. Roméo c'est mon mien, mon fiancé, mon … non c'est pas vrai. La protégée des garçons que j'étais aurait aimé tous les épouser, chacun leurs tours, tous mes petits amoureux en présence. Mais non, cela m'était impossible, je devais en choisir un parmi ma petite cours. Gaël, c'est toi, tu es tout choisi, quand je serais grande, je me marierais avec toi. Mais pour l'heure ne volons pas la vedette à notre Roméo, son jour heureux arrive avant le notre. « .Parfait, moi qui mourrais d'envier d'aller à un mariage, va pour celui de Roméo. Cela va être grandiose ! » m'exclamais-je enjouée, affublée d'un immense sourire ravie. True story, j'adorais me rendre aux mariages. Va savoir pourquoi, je me réjouissais toujours de l'union de deux personnes. Peut-être parce que je savais ma vie sentimentale aussi lamentable qu'éphémère. Micah sait aimer mais pas gérer ses histoires, c'est pour cela qu'elle marche sur une corde suspendue dans le vide dès lors qu'on lui parle de relation. Il était loin mon mariage à moi, oooh déception.« Tu sais que tu peux m'appeler quand t'es chez toi et que tu t'ennuies. Et en moins de dix secondes je débarque ». Oh dit pas ça malheureux ! Sinon tu vas devoir courir et courir et courir tous les jours que dieux fait. Tellement qu'au bout d'un moment l'ont jurerais que tu ne vivrais plus dans la demeure des Levy-Carcenac mais dans mon loft. Le dream. Affichant un sourire un brin sadique, je décidais entre deux cuillères de lancer du tac au tac. « .Ne dis pas ça, sinon je vais être tentée de te chronométrer. Et si tu n'es pas là dix secondes plus tard, je te renvois au service après vente. » hasardais-je dans la conversation. Et puis pour rire, j'étais bien capable de le faire même si, dans l'hypothèse où il ne respecte pas ses délais, je serais bien incapable de l'envoyer à la casse. Tiens, voilà un jeu que nous pourrions tester sur Roméo si l'envie nous prenait, chrono en main, téléphone dans l'autre et faire courir Roméo de la résidence Alpha jusqu'à nous, peu importe l'endroit où nous nous trouvions. « Même pas vrai, c'est la petite souris qui vient chercher les dents d'abord ! Revoie tes classiques ma vieille ! » Oh, qu'il est mignon, qu'il est adorable. Sa réaction me fit instantanément éclater de rire. Si nous voulions passer inaperçu dans le glacier, c'était d'ors et déjà peine perdue, la faute à Gaël. Son air renfrogné et la petite phrase assortie, j'en fus toute émoustillé, too much cuteness. Assagie après un grand rire, je décidais de reprendre un tant sois peu de sérieux afin de répondre. « .C'est toi la vieille. » répondis-je du tac au tac, affublé d'un air plaisantin. A savoir lequel de nous deux étaient le plus proches de l'enfance, combat de titans. Combat que j'aurais été apte à mener si seulement ma santé n'avait pas commencé à manifester son mécontentement. Pas de médicaments, interdictions de rire aux éclats, interdictions de bouger ou même de vivre. Après une séquence toussotement rauque, je tentais tant bien que mal de dissimuler mon malaise derrière un brave sourire. « Ca va Micah ? ». Parfaitement, parfaitement. Je sens que venir ici était une grossière erreur et que mère nature s'apprête à me la faire payer au prix fort, mais ça va très bien. Quelle connerie, je le savais, je savais que je ne devais pas jouer avec cela et maintenant je me retrouvais à me décomposer devant Gaël à qui je n'avais toujours rien dit. Là aussi, je prenais conscience que j'avais fais une grossière erreur en cachant ma maladie, surtout vis-à-vis de lui. Mais impossible pour moi de supporter ses regards plein de pitié. « .Oui oui, j'ai avalé de travers. Boulet, tu sais bien. » m'excusais-je platement, peu convaincue. Mais après tout ma maladresse n'était plus à prouver, j'étais une catastrophe vivante, alors avaler de travers allait sembler somme toute normal venant de moi, surtout après une si grosse glace. « Oh c'est les potins qui trainent. [...] Ah moins que j'ai mal entendu ce qu'il se disait, c'est possible aussi. Il se passe quoi alors avec ce Sandro ? » Encore de quoi m'étouffer dans ma glace. En arrivant à un sujet sensible, bien que je n'avais aucune honte ni même appréhension à parler de Sandro, je voyais de là Gaël commencer à poser tout un tas de questions auxquels j'aurais soit du mal à répondre, soit pas du tout envie de répondre. Et puis notre histoire était tellement compliquée, mais surtout tellement secrète aux yeux de tous, que j'avais peur que l'ont me – nous – juge. Après tout, si je racontais à Gaël que Sandro avait fait semblant de sortir avec quelqu'un pour enquiquiner son frère, alors qu'il m'avait vu quelques temps auparavant, blablabla. Judged, direct. Je ne pouvais pas le blâmer, après tout si cela devait arriver à Gaël de sortir avec quelqu'un, j'enquêterais pour savoir si la personne serait assez bien pour lui, mais nous y arrivons. « Disons seulement qu'il n'est pas n'importe qui à mes yeux et que derrière chaque rumeur il y a une part de vérité. » évasive, gracieuse, un brin poète et voilà une réponse vague mais véridique comme je les aimes. Et comme du frère vint le sujet de la sœur, le sourire satisfait que j'adressais alors à mon comparse ne s'efface instantanément. Francesca, là aussi un sujet sensible, mais dans un tout autre registre, bien que lié. « De toute façon je demandais ça par simple curiosité, ça fait des années que je ne l'ai pas vue » Bien, reste donc comme ça, ne la revoit pas, tous le monde s'en portera heureux. Néanmoins, on ne demande pas ce genre d'information comme ça, juste pour savoir. Il avait amené la conversation sur le tapis et intelligente comme j'étais, je devinais de là qu'il y avait des arrières pensées. « .Oui... Oui... Dis moi, y a marqué '' idiota '' sur ma tronche ou pas ? Fais gaffe à ta réponse, sinon je vais vraiment te péter les dents. » répondis-je un temps sérieuse, avant de lui adresser un sourire amusé. Allons détendons-nous, nos fréquentations sont des sujets comme d'autres. Tiens, comme Elmas. « Pourquoi tu me parles d'Elmas tout à coup ? » Ta phrase ainsi que la tronche que tu tires, priceless. Je contemplais ses traits fuyards balayer le sol, ses pommettes virer dans un rose adorable. « .Oh, tu verrais ta tête ! Presque t'aurais gloussé que ça ne m'aurait pas étonné. » déclarais-je amusée, alors que mes doigts vinrent pincer doucement ses joues en gage de taquinerie. « .Pour rien, pour rien. Je voulais tester l'effet du prénom d'Elmas dans la conversation, juste pour voir. Merci de ta collaboration, l'effet escompté a été immédiat. » renchérissais-je. Oh je n'avais rien contre Elmas, au contraire, je ne la connaissais pas. Mais enfin pour faire un tel effet sur mon Gaël, elle devait être exceptionnelle et il me tardait de la rencontrer. Si tant est qu'il ne me la présente, ce bougre de prince charmant. « .Tu veux en par... » ler ? En parler ? D'Elmas ? Si seulement à cet instant je n'avais pas été sujette à un étouffement rauque et quelques vertiges. Je feignais tant bien que mal d'être en train de m’étouffer avec ma glace alors trop froide pour mon petit corps fragile, néanmoins ma coupe vide ne trompait personne et certainement pas moi. Enfouissant mon visage dans mes mains, je fermais un instant les yeux et essayaient de respirer par tous les moyens, même si j'avais l'impression d'avoir la tête enfermé dans un sac plastique, tellement l'air me manquait. Relevant mes prunelles un instant, je constatais que l'intégralité des clients du glacier me dévisageaient avec anxiété, Gaël y compris. « .Je m'étouffe, j'ai du avaler un truc de travers encore, désolée. Viens, allons marcher, ça me dégourdira les jambes. » soufflais-je avant de me lever directement, sans attendre qu'il n'ait accepté. Le rapport entre mes étouffements et mes jambes ? Aucun, juste une envie de m'éloigner du glacier, mais surtout de me rapprocher de chez moi, ou bien de la pharmacie la plus proche, idéalement l'hôpital, mais avec Gaël, non merci.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

We were just two kids that took the moment when it was there ► PV Empty
MessageSujet: Re: We were just two kids that took the moment when it was there ► PV We were just two kids that took the moment when it was there ► PV EmptyJeu 31 Mai - 22:51


Mon dieu faites moi un oiseau que je puisse m’envoler loin d’ici




Micah obtenait toujours tout ce qu'elle désirait. Surtout avec moi. Oui je devais bien l'admettre, je n'étais qu'un faible face à la jeune femme. Mais comment lui résister avec de pareils billes turquoises et un sourire si angélique qu'il vous en ferait pousser des ailes dans le dos ? Non, c'était tout bonnement impossible. Et puis, je n'aimais pas lui dire non. Parce que c'était ma Micah, ma princesse et ce que princesse veut, princesse a. Ben ouais, on pouvait me coller toutes les tares du monde, mais sans doute pas celle de l'impolitesse ni de l'égoisme. Gaël est un gentil, un vrai de vrai. Parfois un peu trop. Beaucoup même. Mais bon, pour ma jolie blonde préférée, rien n'était trop beau. Et puis, après toutes ces années sans côtoyer le quotidien de mon ancienne amoureuse d'école, je pouvais bien céder à deux ou trois de ces caprices. Parce que Micah c'est la plus belle et la meilleureuuuuuuh. Je pourrais me mettre à genoux si elle me l'imposait. Pour elle, je pourrais manger des fourmis, rester enfermer dans un ascenseur même si je suis claustrophobe, traverser à la nage l'océan pacifique, faire croire que je suis atteint d'une maladie des plus contagieuses pour grappiller des places au cinéma. Enfin, vous voyez le genre de trucs quoi. C'est le genre de trucs qu'on ne fait pas pour tout le monde. Chacun à sa princesse à préserver, à éblouir, à protéger. Une personne pour qui on pourrait risquer notre vie sans conteste. Avec qui on pourrait partager notre glace sans rechigner. Parce que d'habitude, on n'aime pas ça, laisser un morceau de tarte, de sa tarte à quelqu'un d'autre, mais bon, là c'est pas pareil, puisque c'est LA personne. On pourrait même lui donner tout le morceau entier si elle le réclamait. Moi, c'était ma Micah. « Bon ben je te capture jusqu'à minuit alors, Cendrillon ». Cendrillon, Raiponce, autant de surnom que je m'amusais à affubler la demoiselle. Gaël est un grand gamin qui vit encore dans un conte pour enfant. Toutes les filles sont des Blanche-Neige ou des Cendrillon et tous les garçons sont des princes charmants. Enfin, surtout lui. Et c'était ce que j'aimais avec Micah. Elle restait dans le même esprit enfantin que le mien. Quelques fois nous pouvions rester des heures à débattre sur quel était le meilleur disney selon notre propre opinion ou telle princesse irait mieux avec tel prince. On s'amusait à réécrire certains disney, à l'aide d'un peu d'imaginaire et de quelques pincées d'enfance. J'étais son Peter, elle était ma Wendy. Des enfants qui ne désiraient grandir. Parce que ça faisait trop peur d'être grand. Trop de contraintes, trop de responsabilités, trop de tout. On devait apprendre à dire oui même si n'étions habiter que par l'envie de dire non, de sourire à des goujats parce qu'on appelait ça la politesse. J'aimais pas être adulte. J'aimais pas m'occuper de toute la paperasse qu'on nous envoyait tout le temps, pour changer d'école, pour avoir une assurance, pour avoir une voiture et j'en passais et des pires. « Un disney ? Quel disney ? Je regarde avec toi que si c'est les Aristochats. Bon à la rigueur, je veux bien regarder le roi lion, Raiponce et Rox et Rouky, mais que si on a des pop corns pour accompagner le tout ». Les Aristochats ? Tout simplement parce que c'était sans conteste MON disney préféré, celui dont je ne me lassais depuis ma tendre enfance. Je ne comptais même plus le nombre de fois que je l'avais regardé soit tout seul, soit avec ma sœur celui-là. J'en connaissais la moindre paroles, les moindres chansons. Berlioz, c'était moi, tout simplement. Et Marie, c'était ma sœur. D'autant qu'elle possédait Marie, en deuxième prénom, belle coincidence. M'man, il a r'commencé ! Cafarde. Ouais ouais ouais, dans ces petits mots régnaient la complicité de notre fratrie. On se balance aux parents, mais dans le fond, on s'aime. Moi aussi j'aurai bien aimé voir Berlioz en deuxième prénom teh. Parce que Charles, c'est moche. Même Gaulthier avait un joli prénom, Alexandre. Ca en jette quand même. Moi Charles. Genre Charles le vieux, Charles le moche. Ca sonnait vieux papi péteux, eurk pas beau, pas beau, pas beau. Gaël Berlioz Léo Franck Levy-Carcenac, ça c'était du patronyme qui déchirait sa mémé ! Voilà j'en décidais ainsi, dorénavant, tout le monde m'appellerait Berlioz de seconde nom, et puis c'est tout. C'est moi qui décide ou c'est pas moi qui décide ? Ouais c'est moi. Gaël Berlioz, tililiii. « Bah si j'ai pas dit le contraire tête d'ampoule. Mais cet hiver quand il fera moins quinze, on pourra pas squatter là. So, on pourra aller se réchauffer devant ma cheminée en buvant des chocolats chauds. Je les fais divinement bien si tu veux tout savoir ! ». Et toc, qu'est-ce que t'en dis de ça hein Micah. Un jour j'y arriverai, à ce que tu viennes visiter ma maison avec moi, et promis, avant on appellera un chasseur de fantômes pour sécuriser le périmètre. Parce qu'au fond, j'avais très envie de lui faire découvrir mon univers, loin d'être aussi froid et hostile que pouvait laisser paraître le reste de la maison. Non, mon îlot à moi, mon havre de paix n'était que gaieté et enfance, des bouts d'étoiles se collant au plafond. J'étais certain que l'ambiance de ma chambre plairait à Micah, sorti tout droit d'un imaginaire dont nous étions tous les deux amoureux depuis l'enfance. Ouais, comme Obélix, on était tombés dedans quand on était petits et maintenant même plus besoin de boire de la potion magique pour nous retrouver tout droit au pays de Peter Pan. Là où on ne grandit jamais, quel pied. « Hum, non juste que mon frère et ma sœur étaient là, donc pour que la fratrie soit réunie, ils m'ont fait aussi venir ici » bredouillai-je à la va vite. Mode boulet, on. Des fois, je ferais mieux de réfléchir avant de parler, ça me servirait bien. Comme maintenant. Je ne souhaitais alarmer Micah pour des histoires futiles de santé que voulaient bien me fournir mes parents. Non, je n'étais pas malade et j'allais même très bien. Ou presque. Depuis des semaines, je me refusais à passer leur test à la con et c'était pas aujourd'hui que j'allais changer d'avis. Donc, impensable pour moi d'en parler à Micah qui ne manquerait pas de me faire la leçon, sans aucun doute. Et non, je ne souhaitais pas entendre des reproches émaner de la bouche de mon amie alpha. Moins elle en savait, mieux je me portais, même si d'ordinaire, je détestais cacher des informations à Micah. Mais ça, c'était pas pareil. Un jour je lui expliquerai. Peut-être. J'espérais que ma tentative de changer de conversation n'éveille pas plus la curiosité de Micah. Au pire, j'inventerai un mensonge sur le tas et roule ma poule. « Tooooop-là on le fait ! Genre on lui donne rendez-vous devant chez les alphas, on prépare des bombes à eau et hop dès qu'il se pointe, on se planque derrière un buisson et on lui balance les bombes dans la tronche ! Et vlan, tout trempé qu'il sera le Roméo ! ». Je me joignais bien volontiers au rire de Micah en imaginant notre ami, trempé jusqu'aux os, cherchant désespérément les coupables de son supplice. Je nous voyais, Micah et moi, habillé comme les voleurs dans les films, pour ne pas se faire prendre, caché derrière un buisson, à étouffer nos rires dans le creux de nos paumes de mains. Ce qui était certain, c'est qu'on allait bien se marrer. Gaël, toujours le premier pour faire des conneries et emmerder ses copains. Ah Roméo, mon beau Roméo, tu allais finalement savoir pourquoi tu étais Roméo. Emmerder Roméo demeurait comme étant mon passe-temps favori. Il était tellement bon public en même temps. J'imaginais déjà la vengeance qu'il pourrait prévoir, sauf que face à Micah et moi, le pauvre petit n'avait aucune chance. Au-cu-ne. Des cerveaux diaboliques comme ceux que nous possédions avec la jeune femme, peu pouvaient se vanter d'en détenir un comme ça. Pour les conneries, on était les premiers à réfléchir à cent les ballons pour trouver une idée adéquate à la situation proposée. Et aujourd'hui, l'idée s'en trouvait toute trouver. Fais gaffe à toi Roméo, les farceurs sont de sortis. « Vient on s'opposera aux mariages quand le prêtre le demandera ! ». Un sourire rempli de malice éclaira mon visage. Dis moi que tu es d'accord Micah, allez sois de la partie. C'est pas drôle les mariages gnangnan et au moins, on pourrait aider Roméo à se sortir du guêpier dans lequel il s'était lui-même fourré. « Si quelqu'un s'oppose à ce mariage qu'il se lève maintenant ou se taise à jamais ! » imitai-je d'une voix grave et assurée ledit prêtre en action, les yeux mi-clos, pour mieux rentrer dans le personnage. On aurait pu croire au sosie du père Fouras, vieux schnok à la voix déconfite, semblable à un fumeur qui absorberait la fumée quotidienne d'une trentaine de paquets de cigarettes. Et encore j'exagère à peine. Je redevins un temps soit peu sérieux avant d'enchainer. « Mais le mieux dans les mariages, l'enterrement de vie de garçon ». Petit regard sournois accompagné d'un petit sourire en coin. Enterrement de vie de garçon égale alcool, jolie filles et débandade. Bien que je ne sois un friand de l'alcool à gogo, une petit lichette de temps à autres ne pouvait nuire à la santé. Du moins c'était ce qu'affirmait mon grand-père, adepte du petit verre de liqueur à la fin de chaque repas. Parce que ça fait digérer déclarait-il. Mais oui papy, et puis surtout, l'après-midi, tu dors comme un bébé. « Bon ben disons dix minutes, et je relève le défi mademoiselle teh ». Je levais légèrement ma tête en l'air, yeux fermés, comme pour montrer que oui madame, j'étais prêt à le faire. Parce que moi, j'étais cap de tout. De tout, tu m'entends Micah. Même de finir cette glace d'une traite tellement qu'elle fondait dans la bouche. Mes papilles gustatives en étaient toutes émoustillées. Patience mes chéries, le reste des saveurs arrive. « Même pas vrai, je suis de décembre, donc techniquement c'est toi la vieille ! ». Et toc. Quel beau gamin je faisais. Mais oui, Gaël voulait toujours avoir le dernier moment, c'était un fait. Comme un gosse de six ans. Je fis mine de bouder, mais ne tint même pas l'espace de trente secondes, avant de me joindre au rire de Micah. Ce qu'on pouvait être bêtes des fois tous les deux. Mais on s'en fichait au fond, d'être regardés de tous, du temps que nous étions ensemble. Ils ne demandaient rien d'autre que d'être heureux ensemble. Même pas heureux d'ailleurs, ils n'étaient plus si exigeants. D'être ensemble, c'est tout. « T'es chiante à faire ta philosophe. Si tu crois que j'ai pas compris que tu cherches à m'embobiner pour que j'arrête de poser des questions tss. Il a quel place particulière dans ta vie celui-là ?» demandai-je, plongeant mon nez dans mon restant de glace. Bouh, il est jaloux le Gaël. Si peu, si peu. Je m'intéressais juste de près aux relations de ma Micah. Il était hors de question de la laisser entre les bras d'un stupide type qui ne saurait lire la beauté de ses yeux ni apprécier l'air candide de son visage. Le premier qui la faisait souffrir, je lui pétais les dents, qu'on soit clair. Parce qu'on ne fait pas de mal à Micah sans de très grandes représailles. Ouais je fais peur hein ? Trêve de plaisanterie, je relevai les yeux vers la jeune femme l'incitant à me dévoiler sa relation avec Sandro, que j'avais connu par le passé, m'enfin c'était si lointain maintenant. Allez Micah, parle moi et non je ne lâcherai pas l'affaire. « Non c'est juste marqué curiosa sur ta gueule ». Tililiiii, je rigoooole ma Micah. Enfin pas vraiment parce que tout le monde le savait que la jeune femme aimait bien se tenir au courant de nos petites vies. Mais le chapitre Francesca était bouclé depuis bien des années et je ne comptais le rouvrir pour l'instant. Laissons-le bien où il est. Après la discussion Sandro et Francesca vint la discussion Elmas. A la guerre comme à la guerre, c'était une bataille juste. « Gnagnagna ». J'offris une petite grimace à Micah, accompagnant mes dires. Ca t'apprendra à te foutre de ma poire tiens. J'allais la contrer, devinant les dires qui allaient suivirent mais je n'en fus pas en mesure. Micah fut prise d'une quinte de toux, qui l'empêcher visiblement de respirer. Je ne la quittais des yeux, tandis qu'elle dissimulait son visage dans ses mains. « T'es sur que ça va ? Micah, t'es toute pâle ». Je m'empressai de me lever en même temps qu'elle, enlaçant sa taille de mon bras, pour éviter qu'elle ne tombe. L'incompréhension et la peur pouvaient alors se lire sur mon visage. Pourquoi s'étouffait-elle de quelque chose qu'elle venait d'avaler tandis que sa coupe était vide ? « Viens je t'emmène voir un médecin, c'est pas normal ». Effectivement non, ce n'était pas normal qu'elle soit dans un tel état pour si peu. Mon pouls s'accélérait tandis que l'état de Micah ne semblait s'améliorer. « Et c'est non négociable au passage ». Donc en gros c'est tu me suis, ou je fais un malheur. Et ce n'était pas la peine de tenter de ma rassurer Micah, parce que je savais me montrer aussi têtu que toi. Voir plus.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

We were just two kids that took the moment when it was there ► PV Empty
MessageSujet: Re: We were just two kids that took the moment when it was there ► PV We were just two kids that took the moment when it was there ► PV EmptyMar 5 Juin - 19:19

❝.I've seen you cry, I've seen you smile. I've watched you sleeping for a while, I'd spend a lifetime with you. I know your fears and you know mine. We've had our doubts but now we're fine, and I love you, I swear that's true. I cannot live without you.❞
Il en faut peu, pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux. Et dans ce cas précis, une glace suffisait alors à ce que mon bonheur soit complet. Une glace, un ami et le reste, on s'en fou. Il était donc simple de contenter mes envies et mes aspirations, mon nirvana se dessinait sous les traits de Gaël Levy-Carcenac, trônant derrière un sorbet que j'engloutissais goulument. Mieux encore, nous en venions à parler Disney, une soirée tournant autour de dessin animé du plus grand et de malbouffe. Je m'imaginais déjà ronronner sous une couverture, un bol de céréales trempant dans du lait tiède chocolaté, mes prunelles détaillant avec passion ma télévision et Gaël siégeant à mes côtés, mimant une attitude similaire à la mienne. Les plaisirs simples sont les meilleurs, les plus fantastiques. J'étais une fille simple, qui se contentait de peu car le peu m'était synonyme de délice. J'aimais le calme, le simple, la douceur et les soirées qui se profilaient promettait de m'offrir ce que je préférais sur un plateau d'argent. « .Je ne sais plus, ça se passe dans l'espace. Je suis sure que tu ne l'as jamais vu alors ce seras l'occasion d'enrichir ta culture Disney. Et puis y a plein de cochonneries dans les placards, t'auras qu'à tendre le bras pour te servir. » déclarais-je tout naturellement. Nop, pas de rox & rouky, pas de raiponce, ni d'aristochats. Enfin, on pouvait toujours s'arranger, le téléchargement illégale fais de moi une hors la loi de plus dans notre merveilleux pays, mais au moins nous pourrions regarder des Disneys sur commande sans même sortir du sofa. Concernant les conneries, en général j'avais une hygiène alimentaire stricte. Peut-être pas drastique car je me permettais parfois quelques écarts, comme la glace qui désormais n'était plus que souvenir trainant dans mon estomac, mais j'évitais en général les cochonneries alimentaires. Mangez cinq fruits et légumes par jour, je pariais tout ce que j'avais que j'étais l'une des rares à vraiment le faire. A avoir une santé fragile, autant suivre tous les ordres à la lettre et se conserver le plus longtemps possible. Ou du moins autant que faire ce peu. Enfin, je pouvais bien lui concéder une soirée à avaler des conneries devant un film, avec tous le plaisir du monde même. Après tout, voir sa tronche d'enfant s'émerveiller devant un animé, cela n'avait aucun prix. Nous allions pouvoir chanter le générique d'ouverture du roi lion à l'unisson et dans mon appartement qui plus est. La vie serait belle ce soir, promesse de Micah. Et comme il faisait plus beau dans mon loft plutôt que dans le grand manoir Levy-Carcenac, où l'ont pouvait se perdre la nuit en cherchant les toilettes, je me réjouissais de nos prochaines festivités. Du moins, ça, c'était avant qu'il n'ose m'appeler tête d'ampoule. Pas beau ! « .M'appelle pas comme ça, je déteste ! Tu m'étonnes que tu le fais bien, suffit de mettre du nesquik dans du lait et de faire réchauffer. Pas besoin d'être étoilée au guide de cuisine de machin pour le savoir. . » Tête d'ampoule, how dare you. Cette appellation m' insupportait, sachant qu'elle était le lot commun des alphas. Pourtant je me refusais à supporter ce genre de brimade, même si dans ce cas précis je savais bien évidemment qu'il ne faisait que plaisanter. Mais on ne plaisante pas avec les surnoms à la con dis donc. Quant au chocolat, théorie prouvée, il n'était pas compliqué de faire du chocolat chaud. Quand bien même, je me ferais une joie de lui rappeler ses paroles lorsque nous arriverions à l'époque de Noël. Ror, Micah et Gaël, en route vers de nouvelles aventures, en route vers le marché de Noël. Je nous y voyais déjà, après l'épisode de la glace, nous irions nous régaler autour d'une crêpe. Je nous imaginais toujours vivre un tas d'aventure, tous plus loufoques les unes que les autres, néanmoins celle qu'il me proposait alors m'apparut comme la plus délicieuse. « .Deal !. » m'exclamais-je, enchantée par la perspective d'enquiquiner mon Roméo favoris – et le seul, soit dit en passant -. « .T'es fou, il attendra que ça le Roméo. Non non, on le laisse se marier et on se moque de lui pendant... l'éternité. » Que représentait un moment de mariage, là où nous pourrions nous esclaffer allègrement de son épouse pour le restant de nos jours, aussi peu soient-ils. Roméo, si tu pouvais te dépêcher à poser genoux à terre afin d'épouser ta belle, mon bonheur sera complet, otherwise tu te marierais sans Micah dans l'assemblée et nous ne voulons pas ça. « .C'est tout ce que j'aime, yaaay. » déclarais-je alors que je mimais être emballée. Non pas du tout, ce genre de célébration ne m'amusait pas du tout. Je m'avouais volontiers rabat joie, mais je n'étais pas très fêtarde dans l'âme, alors l'idée d'être entourée de personnes à moitié à poil, puant l'alcool à plein nez, merci mais non merci. Les mecs sont tous des pervers et les enterrements de vie de garçons ne sont que de simples excuses pour aller se faire voir chez les strip teaseuses sans passer pour des enfoirés. Je lui tirais la langue, affublée d'un air renfrognée. Sinon, les filles aussi peuvent aller voir des strip teaseurs à ce genre de célébration ? Je me voyais déjà être entouré de mec à poil, cherchant à se frotter à la petite blonde que j'étais. Seigneur, une petite fille dans un magasin X, vision malsaine. Car évidemment j'avais cette éternelle dégaine de petite fille. Heureusement pour moi, j'apprenais désormais que je n'étais pas la plus petite de nous deux, comme je l'avais toujours cru. « .ça veut dire que tu es un bébé. Doh, encore mieux, encore mieux ! Maintenant c'est moi le chef de nous deux. » béwi, vu que c'est moi la plus vieille. Enjouée comme par permis, je frappais mes deux mains l'une dans l'autre, sautillait presque sur ma chaise, me moquant allègrement de lui. Ah ! C'est moi la plus vieille, c'est moi la chef, c'est moi qui commande, VLAN ! Toutefois, mon sourire enjoué s'effaça alors que l'ont évoquait mon italien. Non pas que je n'avais pas envie d'en parler, je n'avais pas envie de me confier. Faire profil bas était notre spécialité, à Sandro et moi s'entend, alors moins le monde en savait, mieux je me portais. Néanmoins consciente que les questions posées par mon Gaël étaient justifiées, je décidais de répondre avec nonchalance. « .Ex. petit ami. actuel. compliqué. Je ne sais pas, choisi ce que tu préfères. Mais ne me force pas à en parler, sinon je vais avoir une migraine et toi aussi. » Ex petit ami actuel, rien trouvé de mieux. Petit ami actuel, mais aussi mon ex. Rien que de repenser à la dispute que nous avions eut au musée, à nos trois ans séparé, et toutes les petites choses qui faisaient que nous avions un passé fabuleux mais difficile, j'en avais déjà la migraine. Mais enfin, si Gaël connaissait toute notre histoire, j'étais intimement convaincue que cela allait donner dans le quitte ou double, je l'adore ou je le déteste. Poussant un soupir, commençant à me sentir inconfortable sur ma chaise, je posais ma main sur mon front. L'atroce sensation que ma leucémie allait me sauter à la gorge me torturait les tripes, mes veines s'enflammèrent lentement, comme lorsqu'on allume le gaz pour faire bouillir de l'eau. Toussant plus que de raison, clignant des yeux à une cadence effrénée, ma gorge commençant à me torturer, mes muscles à se courbaturer, ma conscience à me tordre. « .Mocheté. » soufflais-je alors qu'il me surnommait curiosa. Rigole rigole, moi aussi j'aimerais bien plaisanter avec toi, mais je suis trop occupée à m'étouffer vivante. Debout face à l'adversité, je prétextais avoir besoin d'une petite marche pour me dégourdir les jambes. Néanmoins, mon camarade eut vite fait de repérer mon manège, mieux, mon malaise. I'm checking your pulse, I'm giving you air but your body disagrees and no it don't care at all. I'm wasting my time ♪ Les mots me manquaient, mais pas seulement. Je respirais pas parcimonie, lorsque mes poumons me permettaient de souffler. Ma force s'évaporait, je sentais rapidement mes jambes se dérober sous un poids que j'aurais juré décuplé sur l'instant. Mon bras droit s'enroula autour de ses épaules, resserrant une étreinte chétive autour de sa nuque. Ma main glissait sur sa peau, laissant une trace rouge pâle à son passage, tandis que mes prunelles exténuées dévisageait déjà le sol avec lourdeur. Le simple fait de respirer me parut comme insurmontable, une montagne à soulever. J'avais des crampes dans les mollets, dans les bras et le peu de force qui me resta sur l'instant fut destiné à la simple action d'enlacer Gaël, évitant une chute sur le sable bouillant de chaleur. « .Gaël, y a un truc que je ne t'ai jamais dis et que je regrette. » bafouillais-je maladroitement entre deux étourdissements. Et dieu seul sait combien je regrettais à présent de ne lui avoir jamais rien dit. Pire encore, je regrettais de ne pas avoir fais le nécessaire pour être en forme aujourd'hui. A trop penser me connaître, à trop vouloir braver mes interdits afin de passer un peu de temps en joyeuse compagnie, j'avais omis qu'il me fallait non seulement préserver le peu de santé qu'il me restait, mais aussi préserver mes proches de ce genre d'incident. Mes paupières glissèrent vers une pénombre que je m'imposais, exténuée, alors que ma dernière vision fut celle du panneau hôpital se profilant à quelques mètres de nous. Au moins je savais que ce n'était pas aujourd'hui que j'allais mourir, dans cinq minutes nous serions arrivé à destination. Même si tout peut arriver en cinq minutes. La preuve, je me portais comme un charme à un moment, la seconde d'après je m'effondrais littéralement dans ses bras. Mes regrets d'avoir si longtemps gardé le silence vis-à-vis de Gaël s'assoupissaient en même temps que je tombais de maladie dans ses bras, car désormais tout serait différent, que je me réveille ou non. Now your eyes roll awake, you're looking at me. You say "Darling what happened, did I fall asleep?" and you carry me home, 'cause I know I wasn't here

Un pincement inconfortable au niveau des bras, une migraine et la gorge sèche, je fronçais les sourcils avant même d'être éveillée. Même mes paupières m'offraient de mémorable courbature et complètement léthargique, je sentais le brouillard me couvrir d'épine comme si je sortais d'une gueule de bois monumentale. Sauf que c'était bien plus grave qu'un simple lendemain de soirée. Je respirais par avec gêne, ma peau me tiraillait, mes jambes anesthésiée par la froideur ambiante annonçait une grève dont je me serais bien passé. Merde. « .Qu'est-ce que... » grommelais-je, remuant doucement le visage de droite à gauche, encore étourdie et maladroite. J'avais perdu mes sens, mon compas n'indiquait plus le nord et mon seul réflexe fut de froncer les sourcils de plus belles. Mes doigts froid s'apposèrent sur mon front et surprise par le contact, je sursautais. Réveillée, mes prunelles scrutèrent la pièce baignée de blanc nacré, et tirant la couverture qui s'étalait sur mes jambes endoloris pour me réchauffer, je constatais qu'une main s'y tenait à ma gauche. Mon regard suivi ladite main et se stoppèrent sur un visage qui me rappela alors mes aventures. « .Oh, ça y est, je m'en souviens. » murmurais-je, fatiguée par mes simples mots. Pas la peine de deviner que je devais avoir l'air d'un fantôme, j'avais l'habitude. Un tour dans une bassine de pommes et j'en devenais aussi livide qu'un chemisier neuf. Le fantôme que j'étais tenta de laisser un sourire se dessiner sur son visage, en vain. Mon sourire se voulant rassurant contrastait avec la situation que je savais délicate. L'inquiétude qui régnait dans la pièce contrastait avec l'allégresse dont nous avions jouis plus tôt. Et voilà Micah, tu as tout gâché. Lui adressant alors un air d'ors et déjà navré, je décidais de lui faire une place sur mon lit de fortune. « .Viens t'asseoir. » murmurais-je, l'incitant d'un geste ample de la main à venir s'asseoir à mes côtés plutôt que de rester sur sa chaise, mes prunelles cherchant les siennes avec maladresse. « .Qu'est-ce qu'ils t'ont dis lorsque nous sommes arrivés ?. » demandais-je au préalable. Qui sait, peut-être qu'il savait déjà. Ou bien mes médecins avaient jugés bon de tenir mon plus lourd secret au silence, préférant que cela ne sorte de moi et seulement de moi.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

We were just two kids that took the moment when it was there ► PV Empty
MessageSujet: Re: We were just two kids that took the moment when it was there ► PV We were just two kids that took the moment when it was there ► PV EmptyMer 6 Juin - 16:34


Je préfère te voir souffrir beaucoup aujourd’hui plutôt qu’un peu toute ta vie.




Avec Micah, tout semblait toujours si simple et si bon enfant. Nous en étions tous les deux restés au stade de la primaire, là où nous nous étions rencontrés des années auparavant. Comme si le temps s’était stoppé, arrêt sur mage, on reste comme ça et on ne bouge plus. Micah et moi, nous ne nous étions pas vu grandir, si franchir les étapes que la vie offrait lors de son ascension. Pour moi, elle restait la petite fille qui m’avait tendu la main, un après-midi, tandis que la moitié des camarades ricanaient sur mon passage et ne privaient pas pour me pourrir l’existence, dès qu’une occasion se présentait à eux. Et vas y que je te pique ton goûter, et vas y que je te fais un petit croche-pied au passage. Tant de mesquineries que je m’évertuais à effacer d’un revers de la main et d’un haussement d’épaules. Ouais j’en avais rien à cirer d’être le vilain petit canard de l’école. Juste mon petit cœur d’enfant ne comprenait pas pourquoi les autres enfants me traitaient ainsi. Peut-être étais-je trop dans mon monde pour eux. Je ne rentrais pas dans leur cercle ni dans leur moule alors forcément, on me reléguait au rang d’étranger et personne ne désirait devenir mon ami. Jusqu’au jour où Micah vient à ma rencontre. Et un lien indestructible se construit entre nous. Un lien dont on savait qu’il ne se romprait qu’à notre mort. Ouais, dès le début avec Micah, ça avait été à la vie, à la mort. « Mouaiiiiiiis va pour ton disney dans l'espace. Même si je suis sur sera moins bien que les Aristochats d'abord. Et je compte bien dévaliser tous tes placards même que ! ». Bouh Gaël était d’humeur boudeuse lorsqu’il s’agissait des disneys. On ne rigolait pas avec ça. J’étais prêt à m’ouvrir à divers horizons m’enfin, il ne fallait pas trop m’en demander non plus. Moi j’aimais le vieux, le classique, le déjà vu. J’aimais chanter toutes les chansons à tue-tête, parce que je les connaissais toutes par cœur. J’aimais doubler toutes les voix, être triste avant que le papa du roi lion meurt parce que je me préparais à la scène qui allait arriver puisque je connaissais l’enchainement de tout le film, scène après scène. Alors oui, m’ouvrir à un nouveau disney pourquoi pas. Mais le truc dans l’espace n’éveillait guère ma curiosité. Enfin, si Micah voulait le voir, alors j’allais suivre les désirs de la demoiselle. Et ouais, on est gentleman ou on ne l’est pas. « Roooh désolé mademoiselle, c'était pas méchant hein. Je m'excuse plateeement ». Je m’inclinai légèrement devant la jeune femme en baissant la tête, palliant les paroles au geste d’excuses. Puis je regardai à nouveau Micah, un peu sourire en coin, mi taquin, mi sincère. « Mais n'importe quoiii moi j'ai une technique particulière et c'est bien meilleure que le chocolat banal au nesquik alors hein. M'enfin si tu ne veux pas goûter, tant pis pour toi » dis-je en lui tirant la langue, avant de me concentrer sur ma glace. Tu veux pas de mon chocolat chaud ? Ben je mange ma glace et je parle plus nah ! Oui, Gaël est un gamin qui n’aime pas être contredit, mais ça, c’était pas nouveau. Moins de dix secondes plus tard, je relevai mes yeux vers Micah qui me fixait. Bah quoi, moi aussi je sais bouder. Ou presque. Comment bouder à une Micah en même temps ? Avec ses yeux turquoise dans lesquels j’aimais me noyer, sa moue enfantine qui m’arrachait un sourire bien que je me forçai à rester des plus sérieux. Mais avec Micah, l’exercice s’avérait des plus difficiles. Et comme je n’étais pas du genre rancunier, surtout avec ma plus belle, mon boudage intensif se termina en moins de temps qu’il ne fallut pour le dire. « Ah ouais pas con ! Allez deal, on fera ça ». Tout devenait prétexte à emmerder notre petit Roméo. Les plans les plus farfelus s’échafaudèrent dans l’unique but de nuire à l’alpha. Enfin nuire, dans le sens amical du terme. On était pas des monstres non lus et surtout Roméo figurait parmi mes amis les plus proches so, évidemment que je ne cherchais pas à lu faire du mal volontairement ou à l’humilier. Nooooon, ce n’était pas dans le sens là. Juste histoire de rigoler un petit peu de notre ami si prout prout, si droit dans ses convictions et ses principes. Histoire juste de lui apprendre qu’il pouvait se lâcher, s’amuser sans toujours penser aux conséquences de ses actes, ni à ce que pourraient en dire les gens ou ses parents. Le problème quand on cherche à rire de tout, c’est qu’on ne peut pas le faire avec tout le monde. Et quelques fois, il arrivait que Roméo ne comprenne pas notre humour et se vexe. Surtout lorsqu’il s’agissait de Zachariah et moi. M’enfin Roméo ne boudait jamais très longtemps. Tout comme moi avec Micah. Et si avec Zach nous nous apercevions que nous allions trop loin avec notre meilleur ami, alors nous savions reconnaitre nos torts et nous excuser face à Roméo. C’était ça, la véritable amitié. « Pas de hiérarchie entre nous, sinon je viendrais plus jamais manger des glaces avec toi et regarder des disneys ». Bon c’était faux bien entendu. D’une parce que je raffolais trop des glaces et des sucreries pour me contenter un jour de légumes ou d’aliments sans aucune fantaisie pour les papilles gustatives. Et puis bon, cesser de passer du temps avec ma Micah ? Plutôt mourir. Nous avions perdu assez d’années comme cela pour ne pas en profiter maintenant que nos chemins venaient finalement de se retrouver. Plus jamais au grand jamais je ne quitterais ma Micah, ma meilleure amie, mon amoureuse, tant d’adjectifs qui ne traduisaient n’était-ce qu’un tiers des sentiments que je pouvais ressentir à l’égard de la jeune femme. Qu’elle le veuille ou non, Micah allait devoir me supporter encore quelques temps. Je ne lui laissais guère le choix à ce niveau-là. « D'accord, c'est comme tu voudras ». Je n’insistai pas, elle ne semblait pas vouloir en parler pour l’instant, so quand elle sera décidé, j’étais tout ouie. Mais pour l’instant, autant ne pas gâcher ce beau moment avec une dispute futile. Certes tout ceci n’avait cessé d’attiser et d’accroitre ma curiosité, mais je gardais mes interrogations pour moi. Nous aurions tout le temps d’en parler plus tard.

Tout le temps ? Pas vraiment. Et je le compris lorsque Micah se mit à tousser, avant de subitement manquer d’air. Je ne la quittais des yeux, sentant mon cœur tambouriner contre ma poitrine. L’angoisse grandissait, mais je masquais mon trouble pour garder un semblant de calme face Micah. « Garde tes forces Micah, tu m'en parleras plus tard ». Inutile de perdre te forces pour rien ma plus belle. Je tentai de la contenir dans mes bras, tandis que je sentais qu’elle m’échappait un peu plus à chaque pas. Que lui arrivait-il ? Je n’en savais fichtrement rien et cette incompréhension ne cessait d’accentuer mon angoisse grandissante. Mon dieu, si il lui arrivait quelque chose.. Non, ne pas y penser pour le moment et se concentrer pour amener Micah au plus vite à l’hôpital, où un corps médical pourrait vite prendre le relai. « Tiens bon Micah, tiens bon on y est presque » tentai-je de la rassurer, me persuadant par la même occasion qu’on y était presque. Allez, il fallait qu’elle tienne. Mais tandis que je m’efforçais à la tenir contre moi, je sentis le corps de la jeune femme se faire plus lourd. « Micah ? ». Aucune réponse et pour cause, ma meilleure amie venait alors de prendre connaissance. Merde, merde, merde. Je m’empressai de passer mon bras sous ses jambes, la portant telle une véritable princesse, tandis que sa tête se posa délicatement contre mon torse. « J'ai besoin d'aide ! On a besoin d'aide ! » criai-je en arrivant aux portes de l’hôpital, après quelques minutes de marche. Qu’on vienne aide ma Micah au plus vite. On aurait pu croire que la jeune femme dormait paisiblement dans mes bras, mais la vérité en était beaucoup plus sordide. Les larmes au bord des yeux, j’appelai à l’aide, complètement paniqué. Un médecin et une infirmière accoururent dans note direction. « Nous étions tranquillement assis à une terrasse de café et mon amie s'est mise à s'étouffer, avant de s'évanouir dans mes bras lorsque nous avons tenté de venir jusqu'ici » tentai-je d’expliquer, alors que le médecin s’empara du corps de ma plus belle avant de tourner les talons pour s’occuper d’elle. Des perles salées de colère et d’inquiétude s’écrasa sur mes joues rosies par l’effort que je venais d’effectuer. Je les envoyais balader, d’un revers sec de la main passé sur chacune de mes joues. « Ne vous inquiétez pas monsieur, on fait le nécessaire ». Ne vous inquiétez pas, ne vous inquiétez, elle en avait des bonnes elle ! « Qu'est-ce qu'elle a ? ». Aucunes réponses de la part de l’infirmière qui commença à emboîter les pas du médecin, s’échappant déjà loin devant elle avec ma Micah. « Dites moi ce qu'elle a merde ! » m’écriai-je en la rattrapant. Les bras tremblantes, le visage virant au livide, je sentis mon pouls s’accélérer dangereusement. Des étoiles vinrent danser devant mes yeux, que je tentai de chasser d’un clignement d’œil. C’était pas le moment pour un malaise. « Vous allez bien monsieur ? ». J’hochai la tête, offrant une réponse affirmative. Oui j’allais bien, c’était ma meilleure amie qui demeurait mal en point. Le silhouette du médecin disparu de mon champ de vision, Micah dans ses bras. Je soupirai. Ma Micah, ma Micah à moi. Je ne supportai l’idée qu’il puisse lui arriver quelque chose. Pas elle. « On s’occupe de votre amie, allez prendre place dans la salle d'attente, on vous appelle quand vous pourrez venir la voir ». Je compris qu’il ne me restait plus que ça à faire. Attendre. Attendre avec ces autres personnes, elles aussi enveloppés dans un drap d’angoisse, en attendant la nouvelle de l’être aimé, de l’ami. Je pris place aux côtés d’un vieil homme qui m’offrit un sourire chaleureux. Dans le genre, je sais ce que c’est mon petit gars, ça va bien se passer. Je tentai de lui sourire à mon tour, mais ce qui devait être un sourire se transforma en une semi grimace. Comment sourire dans de pareilles circonstances ? L’attente parut interminable. Je m’occupai en marchant, les mains dans les poches, les pensées occupées par Micah. J’allai ensuite remplir tout un tas de paperasses, confirmant l’hospitalisation de Micah et j’en passais et des pires. Puis je revins à ma place, tentant de me vider la tête. J’envoyai un message à ma sœur, l’informant de ne pas m’attendre et lui expliquant la situation. Elle m’envoya tout son soutien, avant que je ne replonge dans mes pensées. Une voix finit par me tirer de ma pseudo léthargie. « Monsieur Levy-Carcenac ? ». Je relevai la tête, invitant alors l’infirmière à poursuivre. « Vous pouvez aller voir votre amie. Elle n'est pas encore réveillée mais ça ne saurait tarder ». Je suivis cette personne du corps médical qui m’amena jusque dans la chambre attribuée à Micah. Je n’osais rentrer, puis découvrit une Micah encore endormie, branchée et perfusée. Mon cœur se comprima et je refoulai ces maudites larmes qui menaçaient d’une petite escapade. Je m’assis à côté du lit de Micah, lui attrapant la main au passage. Allez Micah, réveille-toi, fais le pour moi. Pour ton Gaël. Ma supplication fut entendue. La jolie blonde remua avant d’ouvrir doucement les yeux. Je n’osais bouger, me contentant de la fixer. Elle me vit, se remémorant notre périple, avant de tenter de m’offrir un sourire rassurant. Mais pour une fois, je ne souriai plus. Et je n’avais confiance en son sourire à elle. Elle n’allait pas bien, et je n’avais aucune idée du pourquoi du comment. « .Viens t'asseoir. ». Après quelques secondes d’hésitations, je me levai avant de m’allonger à ses côtés, posant ma tête contre la sienne. « Ils m'ont rien dit Micah, rien du tout » soupirai-je. Et j’aimerai comprendre. « Je sais que tu as quelque chose de grave, je l'ai lu dans leurs yeux. Et puis, on ne fait pas des malaises de la sorte sans raison apparente. J'ai le droit de savoir tu ne crois pas ? J'ai le droit de savoir si tu es malade. Je ne suis pas de sucre, je peux entendre ce que t'as à me dire. Ca me fera déjà moins mal que de ne rien savoir et te voir t'évanouir dans mes bras ». Je regardai le mur blanc, se présentant face à nous, dans l’espoir qu’enfin Micah soulève le vole d’incompréhension qui voilait notre amitié depuis que la jeune femme en était venue à s’évanouir dans mes bras, m’offrant la plus obscur des après-midis.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

We were just two kids that took the moment when it was there ► PV Empty
MessageSujet: Re: We were just two kids that took the moment when it was there ► PV We were just two kids that took the moment when it was there ► PV EmptyJeu 7 Juin - 10:34

❝.I don't wanna be down and I just wanna feel alive and get to see your face again, once again.❞
I'm gonna pick up the pieces, and build a lego house. If things go wrong we can knock it down L'ambiance pesante, le blanc nacré stérile dans laquelle j'avais constamment l'impression de baigner. Si bien que ma peau avait à mon sens l'odeur de la médecine, alors que je sentais le cassis et les fruits rouges naturellement. Je déraillais à chaque fois que je mettais un pied ici, la sensation de n'être un produit de chimie parmi tant d'autre, que je ferais bientôt partie des murs tellement ma présence en ces lieux n'était qu'une formalité. Résidente perpétuelle de ces murs, de ces couloirs, je tenais ici ma résidence secondaire. Certains se plaisaient à acheter des maisons en bords de plages, des havres de paix sous les tropiques, là où j'avais compris bien jeune que les urgences allaient demeurer mon seul havre de paix, aussi glauque soit-il. Puis, finalement je m'y étais habituée. A tout, ma présence en ces lieux, le pourquoi du comment. J'en venais même à saluer les employés, les stagiaires qui traînaient constamment dans ces couloirs lorsque je venais en visite, leurs accordant un sourire joyeux à mon passage. Le mieux, ils me répondaient tous d'une joie similaire, alors qu'ils savaient tous que je me fourvoyais derrière une façade et quel destin funeste m'attendait au détour du prochain couloir. Je n'aimais pas cet endroit, pourtant j'avais la sensation qu'il était le seul où je pouvais vraiment être moi, simplement moi, qu'ici personne ne me jugerait ou ne me prendrait en pitié parce que j'étais différente. Et différente dans le mauvaise sens, différente parce que j'étais malade et qu'il n'y avait rien à faire, aucune promesse de longue vie pour moi. Certaines personnes sont différentes dans le seul où ils ont un don, doué en art, en sport, par exemple. Certains naissent avec un don, moi j'étais née avec un fardeau et une sérieuse épine dans le pied. Parfois je me demandais ce que j'avais bien pu faire à mère nature pour arriver dans de telles conditions, parfois je mettais cela sur le compte de la fatalité, pour la simple et bonne raison que je n'avais pas le choix et considérais que ce n'était la faute de personne. Les paupières lourdes, je tentais vainement de pousser un soupir, alors que mes poumons ne m'autorisaient sur l'instant qu'un vague filet d'oxygène. Les articulations las, retrouvant les inconfortables mais pourtant si habituelles sensations que j'éprouvais lorsque je rendais les armes face à la maladie, je me contentais à mon réveil de laisser divaguer mon visage de droite à gauche. Un faible effort, mais qui me sembla gargantuesque compte tenu de mon état encore fébrile. M'entendre penser sembla même m'être impossible tellement le tourbillon de mes souvenirs commença à me triturer les méninges. Ma dernière vision avait les traits d'un Gaël affolé, presque triste, carrément anxieux. Sa voix me portait vers l'horizon, je l'entendais appeler à l'aide dans un écho lointain et m'était surprise à ne pas pouvoir espérer meilleur trépas que celui qu'il m'offrait dans l'étreinte de ses bras. Lorsque je tombais de maladie, je tombais dans un monde noir, froid, me tétanisais et appelait à l'aide avant que le silence ne l'emporte et ne fasse couler mes larmes. Puis je me réveillais, pétrifiée mais vivante et me rassurait de voir que j'étais toujours en vie, même si consciente qu'un jour je n'aurais plus le droit à une passerelle de retour. Pourtant cela me sembla si loin tandis que je m'éveillais, mon mal de tête me traînait par delà les montagnes et ma seule occupation fut de regarder Gaël en chair et en os me scruter avec appréhension. Je lui décernais un vague sourire, que pour une fois il ne me retourna pas, à mon grand désespoir. Je l'avais bien cherché, je savais que ce n'était la faute de personne si ce n'est la mienne et loin de vouloir blâmer qui que ce soit, je décidais qu'il était grand temps d'apposer ma vérité la plus douloureuse sur le parchemin de notre histoire. Une place à mes côtés, je laissais Gaël venir apposer sa chaleur personnelle à ma froideur ambiante. J'avais froid et par réflexe, je me blottis contre lui qui s'installait à peine. Mes doigts cherchèrent les siens et une fois trouvé, je jouais avec par signe d'anxiété, stressée par le fait de confesser ma plus grande maladresse. L'écoutant d'une oreille attentive me décrire notre arrivée, mes lèvres se pincèrent de honte lorsqu'il disserta sur mon propre cas. Non évidemment, on ne faisait pas de malaise comme ça, je le savais très bien. Tout comme je me doutais qu'il n'était pas en sucre, mais enfin. Combien de personne j'avais vu ou je voyais toujours trembler de terreur lorsque j'évoquais ma maladie. J'entendais encore mon père s’effondrer en larme dans son bureau, la porte fermée alors qu'il se trouvait dans une impasse quant à ma leucémie. Sandro qui refusait même d'en parler et qui m'avait servi un air bouleversé lorsque je lui avais craché que j'allais bientôt mourir, cette nuit-là au musée d'art. Asher s'énervait dès qu'on en parlait, ne voulant pas s'enjoindre à ce genre de conversation autour de ma personne. Alors Gaël, un troisième, l'un des hommes de ma vie, à qui j'allais bientôt avouer mon noir secret. Non il n'était pas en sucre, mais enfin, je ne tolérerais pas bien longtemps son air peiné. Après un instant de silence, de mur réflexion, je me décidais enfin à répondre, mes doigts jouant toujours nerveusement avec les siens. « .C'est plus grave que tu ne le crois. Je sais bien que tu n'es pas en sucre, mais il y a des vérités qui sont parfois pire que l'ignorance tu sais. » déclarais-je d'une petite voix. Je savais de quoi je parlais forcément, j'avais vu des personnes de mon entourage déclarer qu'ils auraient préféré rester dans l'ignorance plutôt que de faire face à ma funeste nouvelle. Vous savez, ces moments où vous auriez préféré ne rien savoir plutôt que de connaître une vérité trop difficile à accepter. Je ne savais même pas par où commencer, comment débuter. En vérité je n'avais jamais vraiment réfléchis à ce que je pourrais dire si jamais j'avais l'occasion d'en parler avec quelqu'un. Je devais clairement prendre des pincettes, mais en même temps le mieux était d'aller au fond du problème directement. Je n'avais pas honte d'être malade, après tout je n'avais pas choisis, j'étais comme j'étais et ma maladie faisait partie de ce que j'étais. And it's so hard to say it but I've been here before and I will surrender up my heart and swap it for yours . Finalement, je décidais de commencer par ce qui nous rapprochais le plus, nos souvenirs les plus doux, les plus lointains, les plus enjoués, les plus véritables. Esquissant un vague sourire dans mon silence de réflexion, en mémoire me revinrent mes plus douces songes. « .Tu te souviens quand on s'est rencontré ? Quand on était enfant. T'étais tellement petit, plus grand que moi, mais je sais pas, on était des enfants, presque des bébés. Tous le monde te bousculait dans la cours, parce que t'étais différent. Puis moi, j'ai compris au moment où je t'ai vu rester par terre, alors que tous le monde se moquait de toi et pointait un doigt moqueur vers toi, que tu étais différent toi aussi. Qu'on allait bien s'entendre, parce que moi aussi, je suis différente. Pas différente comme toi, malheureusement, mais je sais pas, tu m'as inspirée tellement de sympathie que je n'ai pas pu me résoudre à te laisser traîner sur le goudron de la cours, alors j'ai couru à ta rencontre pour t'aider à te relever. Je sais pas pourquoi, j'ai su que pendant mon enfance, t' allais m'aider à accepter ma différence à moi. » racontais-je doucement. Un flot de parole sans queue ni tête, mais j'espérais que mon blabla dense de mots serait lourd de compréhension pour lui. Pourquoi j'en étais venue à être amie avec lui lorsque nous étions enfant en dépit de ma condition, pourquoi je l'avais vu lui et pas quelqu'un d'autre, au milieu de tout ce flot d'enfants qui m'entourait à l'époque. Parce qu'il était différent, qu'il avait quelque chose de plus à l'époque que je retrouvais encore en lui aujourd'hui. Et puis, piquer sa nostalgie au but était à mes yeux le meilleur moyen de débuter mon monologue visant à lever le voile sur Micah Sinclair, leucémique de nature. Pour l'instant je n'avais fais que balancer nos souvenirs en introduction et après un moment à soupirer avec difficulté, je décidais de renchérir et de faire ce que je faisais de mieux, mettre les deux pieds dans le plat. « .J'ai une leucémie. Incurable. J'ai jamais guéris, j'en guérirais jamais. Je ne réponds a rien, aucun traitement, depuis que je suis enfant. J'ai des médicaments qui prolonge mon espérance de vie, mais au bout d'un moment, ça ne fonctionne plus. J'aurais pu être greffée, seulement il faut que cela vienne de ma famille et toute ma famille du côté paternel n'est pas compatible avec moi. Ma mère était enfant unique et ses parents ne sont plus. » . Voilà, de but en blanc, quoi, comment, pourquoi, dans quelles conditions, ce qu'ils est prévu pour moi dans le futur – à savoir le néant – et le pourquoi de notre situation actuelle – à savoir pourquoi nous sommes tous deux ici, là maintenant de suite, alors que nous devrions être en train d'entamer notre seconde glace – suivis presque aussitôt. « .Et aujourd'hui j'étais tellement pressée de te voir que quand j'ai capté que je n'avais plus de médicament dans ma pharmacie, j'ai préféré foncer te voir plutôt que d'aller en chercher. » déclarais-je honteusement. Je savais que celle-ci n'allait pas passer. J'avais été inconsciente de sortir comme ça, pour ça, surtout sachant que Gaël aurait su faire l'impasse sur mon retard là où d'autre m'aurait jetés bien des regards suspicieux. Lui laissant le temps d'avaler l'information, les informations plutôt, mon regard se perdit vers la fenêtre. Purée, j'espérais qu'il n'avait prévenu personne. Si mon père savait que j'étais ici, il allait accourir par le premier vol, Asher aurait déjà un pied sur l'embrayage et Sandro, même pas la peine d'y penser. Puis, même si j'étais découverte désormais par Gaël, je n'avais toujours pas envie que la nouvelle ne se répande. Je voulais seulement qu'il soit désormais une part de mon secret, comme l'était ma famille par exemple, mais je ne voulais pas que le reste de l'université ou quiconque ne soit au courant. Micah se faisait élève effacée et souhaitait le rester jusqu'à la fin de ses jours. « .Je sais que j'aurais du te le dire avant, seulement étant petit, tu n'aurais pas compris. Au téléphone, je pensais clairement ne jamais te revoir. Puis quand tu es arrivé ici, je n'ai jamais trouvé le bon moment. Nous étions toujours joyeux, de bonne humeur et je ne voulais pas gâcher ces moments-là. » déclarais-je aussitôt, comme dans un besoin soudain de me justifier, même si je n'étais pas en position de justifier quoi que ce soit. J'aurais du le dire au départ, au moins à lui. Il avait toutes les raisons du monde de m'en vouloir, le contraire serait étonnant, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même. « .Puis je ne veux pas qu'on me regarde avec pitié, c'est pour ça que je n'ai pas beaucoup d'amis.. » Voilà, maintenant tout s'explique, Micah n'est pas friendly sociable parce qu'elle veut que son absence plus tard passe inaperçue. Brave fille qui souhaitait ne pas faire de remous, je venais de faire pire que tout en laissant Gaël dans l'ignorance, toutefois moi non plus je n'étais pas en sucre et je savais d'avance qu'il m'aurait pris avec des pincettes s'il avait su depuis le tout début. « .Je ne voulais pas te rendre triste. Excuse moi, je suis vraiment désolée. » m'excusais-je aussitôt tandis que ma voix taillais dans les aiguës, malheureuse de mon erreur, mes deux mains vinrent se plaquer sur mon visage de porcelaine. Courageuse en carton, mes larmes ne tardèrent pas à glisser le long de mes pommettes.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

We were just two kids that took the moment when it was there ► PV Empty
MessageSujet: Re: We were just two kids that took the moment when it was there ► PV We were just two kids that took the moment when it was there ► PV Empty

Revenir en haut Aller en bas

We were just two kids that took the moment when it was there ► PV

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» { Moment Musique
» A little good time for the kids • Viclan
» We can seriously do what entertain us, kids are proving it everyday ! * C&C *
» Jessiann&Nicola .Rich kids of San Francisco.
» Un moment ensemble.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-