the great escape
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flashback - quand deux alphas se perdent ...

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Augusto P. Da Volpedo
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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: flashback - quand deux alphas se perdent ... flashback - quand deux alphas se perdent ...  EmptyMer 16 Mai - 16:00


« Une rencontre peut changer toute une vie. » Mes yeux croisèrent les siens. Et c'est là que je l'ai vu pour la première fois. Le meilleur mec du monde. Celui qui me remonte le moral quand ça ne va pas. Celui qui me console que les larmes ruissèlent le long de mes joues. Celui qui rit à mes blagues même lorsqu'elles ne sont pas drôles. Celui qui est toujours là pour moi et pour qui la réciproque est vraie. Il est l'une des raisons de mon sourire quotidien. « Nathaniel && Catahleen - Septembre 2008 »




SEPTEMBRE 2008 : LENDEMAIN DE RENTRÉE

Assise au dernier rang d’une classe où regorgeait une trentaine d’élèves penchés sur leur feuille, je laissais couler mon regard craintif vers les autres étudiants. Toute nouvelle depuis vingt-quatre heures à peine, je faisais tout mon possible pour me fondre dans la masse sans me faire remarquer et pour l’instant ma tactique avait assez bien marché. Timide, je n’avais pas osé ma placer à côté de qui que ce soit, préférant la solitude au bord de la fenêtre. Notre professeur de littérature française s’éclaircit brièvement la voix dans un raclement de gorge sonore et c’est d’un ton empreint de monotonie qu’il énonça à l’assemblée : « Soit dit en passant, c'est une chose assez hideuse que le succès. Sa fausse ressemblance avec le mérite trompe les hommes. » Dit de cette manière, cette phrase peut laisser perplexe. Comme un seul homme, tous les étudiants de la salle relevèrent leurs visages sceptiques pour faire face à ce petit bonhomme aux cheveux grisonnants, au ventre ayant la circonférence de celui d’une femme enceinte de huit mois et aux lunettes tombés sur le bout de son nez. A Berkeley, on fait dans le glamour. Ses yeux se levèrent au ciel, signe visible de désespoir, et il soupira bruyamment tout en allant vers son bureau pour s’affaler comme un mort de fatigue sur son siège. Il enleva ses lunettes pour nous scruter sans et il se mit à ironiser sur notre culture quelque peu limitée selon lui. « Regardez-moi mes ignares. » Ricanement légèrement sadique, il essuya sans se presser ses verres avant de chausser de nouveau la monture afin de nous fixer à travers ses doubles foyers. Ignares nous sérieusement ? Mes notes avoisinaient les quatre-vingt-dix-sept sur cent alors je ne me considérais pas vraiment comme un cancre. Baissant la tête, boudeuse d’être rabaissée par un professeur tel que lui, j’attendais qu’il daigne bien vouloir nous donner les explications utiles. Ce qu’il fit avec un air théâtral. « Pour votre culture personnelle qui a largement besoin d’être renflouée, il s’agit d’un extrait des Misérables, écrit par Victor Hugo. Pour la semaine prochaine, vous me lisez les cent cinquante premières pages. Nous en parlerons mercredi prochain. » Il referma brusquement l’ouvrage qui était ouvert devant lui et d’un signe de la main nous indiqua la porte. Clap de fin. En gros maintenant c’était : hors de ma vue, dégagez de ma salle de cours, je ne veux plus vous voir. Pour mon deuxième jour à San Francisco dans la soi-disant meilleure université du monde (ou tout du moins dans l’une des meilleures), ma déception était grande. Si j’avais su que le comportement du corps professoral était à déplorer, je crois bien que j’aurai privilégié une autre université. Comme celle de San Diego par exemple, ma ville natale. Dépitée, je rangeais calmement mes affaires avant de suivre la file qui menait vers l’un des couloirs du bâtiment. Et c’est là que l’angoisse qui ne me quittait que très rarement, resurgit. Seule parmi des centaines d’inconnus, je n’en menais pas large. Au milieu du couloir, je me faisais minuscule pour ne pas gêner la circulation. Et j’y arrivais assez bien malgré quelques coups par ci et par là. Le pire survint quand un étudiant, probablement pressé par le temps, déboula de je ne sais où et me bouscula sans douceur pour ensuite continuer son chemin comme si aucun accrochage n’avait eu lieu. Déséquilibrée je fus à deux doigts de tomber mais je parvins à ne pas m’écrouler devant tout le monde. Néanmoins, je perdis mon sac dans la course et le contenu se répandit sur le sol. Avec frénésie, je me suis penchée pour ramasser mes affaires tandis que de toutes parts s’élevaient des rires sonores, à peine marqués par leurs auteurs. Le rouge me monta rapidement aux joues et c’est cette couleur criarde qui s’installa sur mes pommettes et mon front pendant que je m’enfuyais à l’autre bout de ce champ de bataille.

Quelques minutes plus tard, une brise légère vint faire voltiger mes cheveux dans mon visage et j’inspirai en profondeur pour emplir mes poumons. De l’air pour ne pas m’étouffer d’humiliation. Les railleries de mes congénères tintaient encore dans mes oreilles et se répercutaient dans ma tête inlassablement. Un peu de réconfort serait le bienvenue. Une personne qui saurait me remettre d’aplomb. Voilà ce qu’il me fallait pour repartir de bon pied. Et qui d’autre que ma sœur jumelle pour remplir ce rôle à merveille ? Je fouillais dans mon sac à la recherche de mon cellulaire et d’une poigne ferme, je l’enserrais entre mes doigts pour par la suite composer le numéro de la personne qui m’était le plus chère sur cette terre. Bon sang, faites qu’elle décroche sinon je ne réponds plus de moi et je prends le premier train ou avion pour rentrer chez moi auprès de mes parents et de mes quatre frères qui étaient restés à San Diego. Il fallut que j’attende la cinquième sonnerie pour enfin entre la voix de ma jumelle. Son ton joyeux me fit froncer des sourcils. Elle avait l’air heureuse … Tout mon opposé. Merveilleux. « Aubrey, Berkeley n’est qu’un amas d’embrouille en perspective. Je doute pouvoir m’intégrer. Et par-dessus le marché, je crois que je me suis perdue. » Avouais-je penaude tout en jetant un coup d’œil circulaire au parc qui s’étendait devant moi. Il y en avait plusieurs au sein du campus et je dois avouer que je ne savais plus très bien si je devais passer à côté de celui-ci pour rentrer directement à ma confrérie ou s’il s’agissait d’un autre parc. Ce que l’on raconte sur le mauvais sens de l’orientation des femmes n’est pas un mythe. J’en suis la preuve vivante. L’autre Hammersmith éclata de rire, ce qui me rendit encore plus maussade. Franchement, ma situation était loin d’être marrante. Elle dut percevoir que son hilarité passait mal auprès de moi car elle s’interrompit brusquement avant de me lâcher « Oh Catah’, arrête d’être aussi défaitiste. Mêle toi aux Alphas, ils sont géniaux je suis sûre. Chez les thêtas, je me sens comme un poisson dans l’eau. J’ai déjà fait la connaissance de Jodie et Shaun. Plutôt craquant d’ailleurs. » Alors déjà pour pouvoir me mélanger avec les alphas ou plutôt « intellos » comme nous sommes si bien surnommés ici, il faudrait déjà que j’arrive à trouver quel chemin prendre et ne pas me planter à chaque intersection. Ce serait déjà un bon début. Cependant, je voyais bien que ma jumelle nageait en plein bonheur et qu’elle n’avait pas envie de se préoccuper de mes problèmes. Problèmes que j’étais censée pouvoir régler toute seule à plus de dix-huit ans. Vaincue, une grimace comique étira mes traits et je répondis alors simplement. « Amuse-toi bien. Tu me raconteras tout demain. » Jeudi ou la journée où les deux Hammersmith se retrouvaient pour décortiquer leurs vies respectives. Nous avions instauré ce rituel depuis des années et je ne comptais pas le sacrifier aujourd’hui. « Have fun jumelle et n’oublie pas : L’université c’est la liberté ! » Finit-elle par s’exclamer avant de raccrocher. Bip, bip, bip … Fin de la conversation. L’université c’est la liberté … Pffff, l’université c’est nul à chier oui. Comme d’habitude, Catahleen la pessimiste et Aubrey l’optimiste de service. Le contraste entre nous deux avait toujours été saisissant et il se faisait encore ressentir en ce début d’année scolaire. Je tournais mon visage vers la gauche en quête d’un indice puis vers la droite. Rien à faire, je ne savais quelle allée prendre pour retrouver les bleus pâles. Défaitiste quant à mes chances de me repérer sans aide, j’avisais des marches un peu à l’écart et c’est sans cérémonie que je m’installais sur l’une d’entre elles tout en observant les étudiants qui grouillaient de partout. Apparemment, eux n’avaient aucun problème pour se diriger. Pour ma part, je préférais attendre que la masse compacte soit moins dense histoire de (peut-être) pouvoir mieux circuler. Mais ça, ce n’était pas gagné d’avance.
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MessageSujet: Re: flashback - quand deux alphas se perdent ... flashback - quand deux alphas se perdent ...  EmptyJeu 31 Mai - 23:28


Catahleen Hammersmith & Nathaniel Atwoodth
Une belle rencontre, c'est parfois aussi une question de temps. Il faut se trouver l'un l'autre au bon moment; catiel septembre 2008 .♥.



Septembre 2008 ;; « Ce n’est pas bien compliqué, votre salle se situe bâtiment trois, deuxième étage ». Pas bien compliqué, pas bien compliqué, elle était bien marrante la petite dame. Surtout lorsqu’on s’appelle Nathaniel Atwoodth et qu’on détenait une sens de l’orientation semblable à celui d’une loutre bourrée. Arrivé seulement depuis deux jours sur cet immense campus, je n’en connaissais pas encore tous les recoins. Voir aucun en fait. Depuis hier, je ne cessais de me perdre entre deux couloirs, ne sachant distinguer dans quel bâtiment je me trouvai. En même temps, je n’avais jamais vu telle architecture, tous les bâtiments avaient le même style, tous se ressemblaient. Comment vouliez-vous que je m’y retrouve aussi si on ne m’aidait pas un minimum. « Merci beaucoup et bonne journée ». Ou pas grosse dinde. Petit sourire avant de tourner les talons et quitter ce maudit secrétariat en soupirant. D’ordinaire je n’étais pas du genre antipathique mais là, j’en avais un peu ma claque d’être trimballé depuis hier de service en service. Non désolé ce n’est pas ici mais là-bas. Allez plutôt vous renseigner auprès de monsieur y, ah non il faut aller voir madame x, qu’est-ce que ce pouvait être fatiguant. Sac de cours sur l’épaule, je me baladais dans le parc à la recherche de ce bâtiment, celui où devait se dérouler mon cours d’espagnol. Mon tout premier de l’année. J’espérais ne pas arriver en retard mais vu ma capacité à me repérer, tout cela semblait compromis. Je détestais être en retard. La ponctualité faisant partie de mes principes. Nathaniel n’est jamais en retard, Nathaniel est toujours le premier et Nathaniel déteste tout ce qui est manque de respect et j’en passe et des meilleures. Mon frère Edward ne cessait de vouloir me dévergonder comme il le disait trop bien, prétextant que je devrais me décoincer, cesser d’être moins psychorigide et un peu plus « fun ». Ouais celui lui, j’étais un mec des plus ennuyeux, ce qui justifiait bien mon choix d’entrer dans al confrérie des alphas, les intellos, ceux qui ne font pas de vague et passent plus de temps dans leur bouquins plutôt qu’à trainailler dans les discothèques ou les soirées. C'est facile de se foutre de leur gueule... Ouais, c'est vachement facile... Souvent, ils sont pas très musclés et en plus, il n'aiment pas ça, se battre...Ça ne les excite pas plus que ça les bruits de bottes, les médailles et les grosses limousines, alors oui, c'est pas très dur... Il suffit de leur arracher leur livre des mains, leur guitare, leur crayon ou leur appareil photo et déjà, ils ne sont plus bons à rien ces empotés... D'ailleurs, les dictateurs, c'est souvent la première chose qu'ils font : casser les lunettes, brûler les livres ou interdire les concerts, ça leur coûte pas cher et ça peut leur éviter bien des contrariétés par la suite... Mais tu vois, si être intello ça veut dire aimer s'instruire, être curieux, attentif, admirer, s'émouvoir, essayer de comprendre comment tout ça tient debout et tenter de se coucher un peu moins con que la veille, alors oui, je le revendique totalement : non seulement je suis un intello, mais en plus je suis fier de l'être..
Soupirant une énième fois sans parvenir à trouver ledit bâtiment, je me laissais choir sur le premier banc qui rencontra mon chemin. La tête entre les mains, je ne vis pas arriver Maxwell, mon deuxième frère. « Bah alors Nathy, ça va pas ? ». Je relevai la tête vers lui, lui offrant mon plus beau regard de désespoir. Comment expliquer que non ça n’allait pas, que j’en avais ma claque de courir de partout et que jamais ô grand jamais je n’arriverai à me repérer dans un si grand endroit, entouré d’un incommensurable débiles incapable de bien vouloir me tendre une main amicale. « J’en ai marre Max, c’est trop grand ici, trop péteux, trop connu, trop compliqué, trop tout ». Maxwell se mit à rire avant de prendre place à mes côtés. « En plus j’arrive pas à trouver mon bâtiment, je suis déjà en retard et ça me gonfle » commençai-je doucement à m’énerver. J’étais du genre assez patient, sauf là. Deux jours à galérer, ça commençait à me peser. Nathaniel n’aimait pas l’échec, or là Nathaniel se trouvait en situation qu’il ne maitrisait pas. True story. « Bâtiment trois tu cherches ? vient je t’accompagne ». Je lui souriai pour li témoigner toute ma gratitude et nous partîmes en direction du bâtiment. « Monsieur Atwoodth, en retard, vous commencez bien l’année. ». Comment se faire ficher en trentes secondes. Je m’excusai, lui expliquant que je m’étais perdu. « Le petit poucet s’est égaré ? Comme c’est dommage ». Des ricanements provinrent de toute la salle. Connard de prof, merci pour l’affiche. Je pris place à côté d’une étudiante, ne pipant de mot de tout le cours. Faut pas trop se foutre de ma gueule non plus.

La sonnerie retentit enfin au bout de quatre heures de calvaire. Tous les étudiants repoussèrent leurs chaises dans un brouhaha infernal. J’attendis que tous se soit ruer dehors pour, à mon tour, quitter la salle. Je bafouillais un timide au revoir, à peine audible, avant de me fondre dans le flot d’étudiant qui se rendait au self manger. Moi-même, je devais retrouver mon frère Maxwell, pour que nous prenions notre collation du midi ensemble. L’après-midi se déroula, semblable au matin. J’arrivais en retard à pratiquement tous mes cours et mes professeurs ne se fatiguaient pas de me le faire remarquer, lâchant toujours élégamment un petit pic. Je trouvais cette attitude déplorable et quelle n’était pas ma déception quant à ce corps enseignant, jugée exemplaire dans le monde entier. Nous ne devions pas avoir la même définition du mot exemplaire, me semblait-il. Vanné de cette journée, je n’avais qu’une envie, rentrer chez ma confrérie et retrouver ma chambre. J’aurai tellement souhaité pouvoir repartir chez moi, mais ce n’était pas au programme. Mes parents ne me laisseraient jamais quitter cette université de malheur. Pour eux, elle s’inscrivait dans les meilleures universités pour leurs enfants et pouvait même être relégué au rang de la meilleure université du pays, voir du monde. Et bah, on est bien loin de la triste vérité. Je ne savais comment me prendre jusque chez mes compères alphas. Enième soupir de la journée, je m’écartai du chemin pour laisser aller le flux qui se rentrait dans leur maison de confrérie respective. En regardant autour de moi, j’aperçus une jeune femme assise sur des marches, elle aussi se trouvant à l’écart de tout le monde. C’était peut-être le moment où jamais de me faire une connaissance. Je m’approchai d’elle et il me sembla la reconnaitre. Elle aussi était chez les alphas. « Salut. Toi aussi t’es quelque peu égarée ? Je sais pas toi mais personnellement je galère depuis hier ». Je laissai échapper un petit rire avant de poursuivre. « Tu es chez les alphas aussi il me semble non ? Moi c’est Nathaniel. Nathaniel Atwoodth ». Je lui souriai, lui tendant une main amicale. « Ca te dirait qu’on cherche notre chemin ensemble ? A deux on sera peut-être plus efficace ». Et surtout, j’en ai marre de me perdre tout seul. Allez ma belle, accepte.
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Augusto P. Da Volpedo
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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: flashback - quand deux alphas se perdent ... flashback - quand deux alphas se perdent ...  EmptySam 9 Juin - 15:43


« Soyons extraordinaires ensemble, plutôt qu'ordinaires séparément. » Seuls l'amour et l'amitié comblent la solitude de nos jours. Le bonheur n'est pas le droit de chacun, c'est un combat de tous les jours. Je crois qu'il faut savoir le vivre lorsqu'il se présente à nous. « Nathaniel && Catahleen - Septembre 2008 »



Assise sur les marches, j’hésitais grandement à appeler l’un de mes frères aînés afin qu’il vienne me chercher au plus vite à San Francisco pour que je rentre chez moi. Retrouver mes habitudes, mon petit train train quotidiens et oublier cette mésaventure californienne. Je ne rêvais que de cela mais abandonner aussi vite n’était pas digne d’une Hammersmith. De plus, je ne souhaitais pas quitter ma sœur jumelle. Alors je n’avais plus qu’à essayer tant bien que mal de me faire quelques connaissances et de me plonger dans mes études pour oublier tout le reste. Etudier et rester plongée dans mes bouquins … ça je pouvais le faire sans effort. C’était même ma spécialité. Une ombre se dessina à mes pieds et pour la première fois de la journée, quelqu’un me parla. « Salut. Toi aussi t’es quelque peu égarée ? Je sais pas toi mais personnellement je galère depuis hier ». Ça se voyait donc tant que cela que j’étais à côté de la plaque ? Très réjouissant. Levant mon visage vers cette voix sortit de nulle part, mes yeux bleutés vinrent se poser sur un garçon au sourire accueillant et sympathique. Il me semblait déjà l’avoir aperçu mais je n’étais pas réellement certaine. D’un mouvement de tête affirmatif, je répondis à son interrogation. « Un peu égarée … Totalement perdue. » Enonçais-je avec un défaitisme non feint. Et encore, c’est rien de le dire. Avoir plus de dix-huit ans et être incapable de m’orienter correctement … J’avais terriblement honte. Heureusement pour moi, le jeune homme ne semblait pas être en meilleure posture. Ainsi, je n’aurai pas à subir des moqueries de sa part. « Tu es chez les alphas aussi il me semble non ? Moi c’est Nathaniel. Nathaniel Atwoodth ». Ah voilà pourquoi son visage me disait quelque chose. Nous avions dû nous croiser dans les couloirs de la confrérie des alphas lors de l’emménagement des premières années. Trop stressée, j’aurai bien été incapable de le reconnaître mais le fait de me retrouver en cet instant avec un membre à part entière des bleus pâles me rassurait. A mon tour, je lui tendis ma main et c’est ainsi que des présentations plus que solennelles furent faites. « Catahleen Hammersmith. Oui je viens de débarquer chez les alphas en première année. »

« Ça te dirait qu’on cherche notre chemin ensemble ? A deux on sera peut-être plus efficace ». A deux … Il est drôle lui. Que je sois à ses côtés ou non, la différence ne se fera pas vraiment remarquer. Je serai toujours aussi paumée et incapable de me diriger. M’enfin, il était toujours plus agréable d’être accompagnée plutôt que d’être seule sur les sentiers de Berkeley. Puis il n’avait pas l’air désagréable. Selon Aubrey, il fallait que je m’ouvre et que je laisse de côté mon tempérament de sauvageonne. C’était l’occasion. Sans le savoir, il allait être mon cobaye. Bon courage à toi Nathaniel car cela risque d’être catastrophique. Toutefois, je me levais de bonne grâce et je pris mon sac de cours que je mis sur mon épaule avant de descendre les marches avec légèreté. Je retournais mon visage vers le jeune homme pour lui offrir un sourire empreint de timidité. « D’accord, mettons nos yeux et nos cerveaux en action pour rejoindre le bâtiment des alphas. » Et je sens qu’on va rire vu comment nous sommes partis tous les deux. Les pieds ancrés dans le sol, je regardais à droite et à gauche. Le premier dilemme se faisait déjà ressentir alors que nous n’avions pas encore fait trois pas en avant. A droite ou à gauche ? J’étais bien indécise à me décider et je vis que mon compagnon ne paraissait pas beaucoup plus sûr que moi. Ah, nous faisions une belle brochette, un joli duo de vainqueur. A part sortir une pièce de nos poches pour tirer à pile ou face ou faire plouf plouf comme les gamins dans les cours de récréation, je ne voyais pas très bien comment nous allions pouvoir nous sortir de ce pétrin. Les alphas sont considérés comme les plus intelligents, l’élite, le summum intellectuel … Eh bien, heureusement que personne ne faisait attention à nous en ce moment car nous avions plutôt l’air de deux campagnards lâchés en pleine jungle urbaine. Pointant du doigt une destination au hasard, j’affirmais avec bien peu d’assurance. « Je dirais que nous devrions aller par là. » Pourquoi plus vers la droite que vers la gauche ? Aucune idée. Beaucoup d’étudiants marchaient dans cette allée et parmi eux, il devait probablement y avoir un ou deux alphas dans le lot. Ou pas. Avec la chance que j’aie, ce n’était peut-être pas le cas. Néanmoins, je n’avais pas d’autre alternative à proposer au garçon à mes côtés. Je lui jetais un coup d’œil pour obtenir son approbation et nous débutâmes assez silencieusement notre chemin. N’étant pas très douée pour les bavardes où l’on parle de la pluie ou du beau temps, je préférais qu’il entame lui-même la conversation ou qu’il laisse le brouhaha des autres membres de Berkeley nous agressaient les tympans tandis que nous resterions muets. A vrai dire, peu m’importait. Nathaniel m’inspirait confiance mais pas de là à me dévoiler entièrement. Ô timidité maladive quand tu nous tiens. Enfonçant les mains dans les poches de ma veste, je cherchais vainement un signe qui nous indiquerait que nous étions sur la bonne piste vers la maison des « intellos ». Avisant une demeure qui ressemblait étrangement à celle dans laquelle nous nous étions installés depuis quelques jours, un sourire ravi vint fleurir mes lèvres et je pressais le bras de Nathaniel. « Je crois que nous avons réussi. » Réjouie par notre victoire, je l’encourageais à marcher plus vite. Alors que nous nous approchions, j’entendis de la musique assez forte. Les alphas étaient-ils en train de faire une fête ? Ce n’était pas ainsi que l’on m’avait présenté la confrérie pourtant. Quelques étudiants ouvrirent la porte et leurs têtes m’étaient totalement inconnues. Il faut dire aussi que je ne suis pas très physionomiste donc bon. Ils transpiraient et leurs haleines puaient l’alcool à plein nez. Seigneur, dans quoi étions-nous tombés ? Peu rassurée, je me serrais tout contre Nathaniel. L’expression de mon visage était passée de joyeuse à inquiète. Si je m’étais écoutée, je serais partie en prenant mes jambes à mon cou. « On … On doit s’être trompés. » Murmurais-je à voix basse tandis que les élèves nous dévisageaient et se marraient. Agressée par les boum boum incessants d’une chanson horrible, je voulus reculer mais je me suis heurtée à un étudiant qui lui souhaitait rentrer. Nous étions cernés. Et vu leurs mines, ils étaient loin d’être de potentiels amis. « Euuuh … Nathaniel ? » Chuchotais-je crispée. Bon maintenant qu’est-ce que l’on fait, comment on s’en sort sans se faire bouffer par ses espèces de cannibales. D’accord, je nous avais foutu dans le pétrin et maintenant je m’en remettais à lui pour qu’il nous en sorte le plus rapidement possible. Maudit sens de l’orientation qui venait de nous faire atterrir au milieu des fous.
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Zachariah La Tour Dubois
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Zachariah La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: flashback - quand deux alphas se perdent ... flashback - quand deux alphas se perdent ...  EmptySam 21 Juil - 22:27

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