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❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla

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❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla Empty
MessageSujet: ❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla ❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla EmptyMer 9 Mai - 21:44

❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla Tumblr_m3mz08Yj7d1rty266o1_500« Nasty est célibataire ? Noon, tu décooooooonnes ! Ça c'est de la nouvelle ! Merci pour cette information de pure qualité. Rooh mais non je ne vais rien lui faire à la petite russe, pour qui tu me prends toi. C'est ça, à la revoyure » Raccrochant, un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Ah que j'aimais apprendre de telles choses par tout type de personnes. C'était bien le genre de choses qui me mettaient de bonne humeur pour la journée et là, c'était parfait. Sortant de mon lit, j'attrapais ma robe de chambre rouge passion et l'enfila. Allez Leïla, let's go à la douche et après tu vas pouvoir t'amuser à retrouver la Nastassia que tu avais connu à Paris. La jeune russe et moi nous étions rencontrées pendant qu'elle touchait le fond et je l'avais aidé à remonter la pente plutôt rapidement, enchaînant les soirées et les plans plus ou moins étranges. J'adorais détourner les gens de leur chemin de vie simple et ennuyant à mourir. Aujourd'hui, je m'apprêtais à faire la même chose mais pour le moment, il fallait que je fasse sortir Zéphyr de la salle de bain, ce qui n'était pas gagner. Plus je tambourinais à la porte et plus je l'entendais mettre l'eau plus forte ou alors chantonner plus fort. Grr, qu'est-ce que je pouvais détester vivre avec lui de temps à autre ! Me dirigeant vers la cuisine, j'avalais mes cachets pour la maladie de Parkinson puis ceux pour la malade de Wilson. Moi qui avait toujours eu du mal à avaler des cachets, j'étais une pro en la matière depuis bientôt un an. Je déambulais dans la villa que j'occupais avec l'italien en évitant les miroirs de la demeure. Voire ma tête à la sortie du lit, sans maquillage, c'était mauvais, très mauvais surtout depuis que je devais prendre des séances de rayon pour tenter de trouver la base même du problème. Les médecins continuaient de croire que j'étais malade, peut être un cancer du foie à cause de l'alcool que je buvais pour éliminer la maladie de Wilson de leur schéma. Eh oui, une telle maladie était héréditaire et ni mon père ni ma mère n'était atteint, il y avait donc un problème dans l'équation. Devant la porte, je frappa avec mes poings et inspira un bon coup avant de prendre une voix plus que mielleuse « Zéphyyyyyr s'il te plait, j'ai besoin de me laver et de me maquiller avant de partir voir une amie. Tu comprends, elle s'est fait plaquer alors elle est triste et elle a besoin de moi... » Je savais très bien qu'il avait décroché au mot 'amie' parce que je n'en avais pas ou très peu et elles étaient toutes comme moi, exceptée Meleya qui était un ange de naissance. Souriant à travers la porte, j'entendis la clé tourner dans la serrure et j'en profita rapidement pour ouvrir ma robe de chambre et mettre en avant ma dernière trouvaille pour dormir. Je savais que, de cette façon, il regarderait mon corps et surement pas mon visage digne d'une morte vivante. Zéphyr n'avait pas changé de regard sur moi et j'appréciais cela mais je n'aimais pas me montrer telle un zombie face à lui, c'était un manque de respect à mes yeux. Passant à quelques millimètres de lui, j'attrapais la serviette qu'il avait autour de la taille et lui enleva d'un coup sec. Cela marchait à chaque coup et il ne le voyait pas arriver, jamais. J'avais un sourire sur les lèvres et je n'arrivais pas à l'enlever. « Je suis occupée cette après-midi, tu as quelque chose à faire maintenant que Luca n'est plus là ? » La petite crapule était rentrée en France et je savais que cela faisait du mal à Zéphyr. Enfin, il avait surement quelque chose de prévu, je ne me faisais pas de soucis pour le bel italien qu'il était. Je commençais à me déshabiller et j'entrais dans la douche alors qu'il était entrain de remettre la serviette blanche autour de sa taille. « Zéphyyyr, la porte j'ai froid toute nue et seule, sous l'eau tiède de la douche. » En gros, viens me réchauffer mais mon grognon de colocataire en avait décidé autrement puisqu'il ferma la porte... derrière lui ! Punition, pas de sexe ce soir et puis c'est tout !

Passant un dernier coup mon rouge à lèvres rose pale sur mes fines lèvres, je me regarda dans le miroir et souris au reflet dans le miroir. C'était bien mieux comme cela, il n'y avait ps à dire. Maintenant, j'étais enfin prête pour toquer à la porte de Nastassia et lui proposer de sortir boire un coup. Il n'était que quatorze heure mais qui avait dis qu'on ne servait pas d'alcool en pleine journée. J'étais mineure, la jeune iota aussi mais cela ne me dérangerais pas pour boire. Les fausses cartes d'identité étaient un des objets à toujours avoir sur soi et qui oserait dire non à deux belles demoiselles comme nous deux ? Personne. Enfilant mes louboutins noires – qui allaient parfaitement bien avec ma robe rose fuschia et noire – je sortis de la villa et souria en voyant le taxi que j'avais appeler quelques minutes plus tôt devant. Montant dedans, je donna l'adresse de la belle Duma et lui envoya un message « Sois prête dans quinze minutes Nasty sinon je vais râler devant la porte » La jeune brune ne devait pas être d'humeur, je m'en doutais et je devais surement être la dernière personne qu'elle voulait voir mais elle n'avait guère le choix. Nous habitions dans le même quartier et il fallait admettre que pendant sa phase 'je suis bien comme je suis merci Leïla', je ne l'avais pas vraiment vu. À quoi ça sert d'avoir une amie casée et fière d'être une petite princesse et calme ? Je n'aimais pas m'ennuyer avec autrui et ça, ça valait pour tout le monde. Arrivant devant la demeure de la jeune brune, je paya le taxi et avança jusqu'à la porte où je sonna deux coups et attendis. « Je sais que t'es là fais pas semblant Nasty » Tambourinant à la porte, je commençais doucement à m'énerver qu'elle ne m'ouvre pas. Si elle commençait comme ça, nous n'en avions pas fini, vraiment pas. Lorsqu'elle ouvrit enfin la porte, je lança « C'est comme qu'on accueille ses invités » en la voyant toute triste, sans sourire ni joie de vivre. Y avait du boulot ici mais rien n'est insurmontable, ça j'en étais sûre ! « On sort alors va mettre du fond de teint et souris un peu. J'aime pas les déprimés et sans espoir Nasty, tu le sais. Un jour tu pourras plus vivre et là, tu déprimeras mais pour le moment, bouge tes fesses » Clair, net et précis, ça c'était la méthode Leïla Jade Maëlle Carpentier-Greenden !
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Nael Silvano Sala
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MessageSujet: Re: ❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla ❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla EmptyMer 16 Mai - 19:04


★ nasteïla

on est tellement seuls dans ce bas-monde que même les anges et les démons dînent ensemble !
L'être humaine est con, je crois. Enfin non, à la réflexion, on pourrait même rayer le "je crois". L'être humain est con, c'est une certitude; il l'a montré tant de fois ! Et je n'échappais hélas pas à la règle, j’avais moi même des comportements que je ne comprenais pas et qui étaient typiquement humain. Exemple tout simple, pourquoi étais-je en train d'écouter une musique triste à en crever, alors que j'étais déjà largement assez déprimée ? Néant, vide, pas de réponse. C'est comme ça, il n'y a rien à faire, il y a des questions qui restent toujours sans réponse. Soupirant, je changeai de position sur le canapé. Tête appuyé contre un coussin, j'étais allongée depuis déjà un bon moment et je ne faisais rien, si ce n'était écouter cette musique triste. Mon Dieu, se faire larguer ça ne réussissait vraiment pas. Surtout quand on apprend que le motif de la séparation est "j'en aime une autre". D'accoooord, sympa, balance-moi ça direct dans la gueule, connard ! Évidemment, je ne lui avais pas répondu ceci. Ça n'aurait servi à rien de toute manière, ça n'aurait pas arrangé les choses, ça n'aurait pas évité qu'il aille avec l'autre pétasse. Je fermai les yeux, frustrée et las. La rupture était encore fraiche, elle ne datait que de la veille et c'était la raison pour laquelle je me sentais si mal. Bon dieu, personne n'aime les ruptures, c'est un fait, mais s'il y a bien une personne sur Terre qui les déteste, c'est moi ! Quand les sentiments pour une personne n'existent pas, ça va. Mais quand on est heureux et qu'on aime la personne avec qui on est, la séparation est dure à supporter et fait tomber de haut. Et oui, comme quoi dans l'expression "tomber amoureux", tout est bien dans le premier mot... Et puis, je savais mieux que personne ce que me coutait moralement une séparation. Je me connaissais, et même si je ne l’admettrai jamais devant personne, ce que j'appelai la "Nastassia d'aujourd'hui" redevenait un peu la "Nastassia d'avant", lors d’événements qui la bouleversaient. Moi, si forte depuis ma rébellion et mon arrivée à Paris, j'avais remarqué que dans des périodes difficiles de ma vie d'adulte, je redevenais la gamine que j'avais été plusieurs années auparavant, c'est à dire une gamine fragile et facilement influençable. Je le savais mais heureusement pour moi, je n'en laissai rien paraitre sur mon visage pour qu'ainsi, personne ne sache quand j'étais dans des périodes fragiles. C'était dur mais essentiel; dieu sait le nombre de personnes qui aurait pu abuser de mon état d'esprit s'ils savaient quand j'avais ses foutus moments de fragilité... Depuis la Saint-Valentin, j'avais déjà senti mon côté fort s'effriter (c'est pas tous les jours qu'on se fait menacer de se faire tabasser !) mais ma rupture n'arrangeait vraiment rien. Enfin bon. Le mieux était encore de se dire qu'après la pluie, vient le beau temps...

Quatre minutes plus tard, alors que je venais d'allumer la télévision, tentant de me distraire avec autre chose que ma musique déprimante, je reçus un texto. Sans doute Meleya qui devait s'inquiéter du pourquoi je ne la rappelai pas alors que j'avais promis de le faire la veille. Mais non, je n'étais pas très bonne dans le domaine de la divination. C'était Leïla. J'ouvris grand les yeux en voyant le prénom de la Bêta s'afficher sur l'écran de mon portable. Je n'étais pas bonne devine, ok, mais en même temps, même le meilleur des voyants aurait eu du mal à deviner que l'auteur du sms serait la jolie française ! Et la suite s'avérait d'autant plus surprenante. « Sois prête dans quinze minutes Nasty sinon je vais râler devant la porte » Je grimaçai puis soupirai. Il ne manquait plus que ça, cerise sur le gâteau, la visite de Leïla, doux Jésus ! Pas que je n'appréciai pas l'étudiante; au contraire, elle avait même été pendant un temps, l'une de mes plus proches amies. Mais notre temps était révolu. J'estimai que nous n'avions plus grand chose à faire ensemble, son univers étant bien trop éloigné du mien. Mensonges, coups bas, plans étranges, tout ceci rythmait le quotidien de Leïla, ce qui contrastait bien avec le mien. Si j'avais pendant une période, ma période à Paris pour être exacte, apprécier de suivre la jolie française, j'avais vite mis des barrières entre nous en la retrouvant à Berkeley. Cette dernière n'avait d'ailleurs pas fait grand chose pour détruire ces barrière, voyant que j'avais changé depuis Paris et que j'étais sans doute pour elle une fille "moins amusante". Mais bon, même si je n'étais pas heureuse à l'idée de m'être éloignée de la Bêta, je savais son influence mauvaise; je devenais une garce avec elle, et cela ne me correspondait pas. Malgré le fait que j'avais passé de très bons moments avec Leïla, l'avoir suivi m'avait aussi beaucoup procuré du mal... Je chassai très vite l'image de mon ex petit-ami, qui avait péri sous les coups d'un autre de mes ex, tout cela par ma faute. Non, non, non, on ne pense pas à ça Nastassia, stop ! Je secouai la tête, comme pour chasser mes mauvaises pensées et pour éviter de ressasser les vieux souvenirs, puis je tentai de me concentrer sur le moment-même. Donc. Pourquoi Leïla venait-elle me rendre visite ? Je n'arrivais pas à comprendre. Bah, j'allais très vite le découvrir, madame ne devrait plus tarder. Après tout, nous habitions bien le même quartier. Mais qu'elle ne compte pas sur moi pour être soit disant "prêtre". Et puis prête à quoi d'ailleurs ? De toute façon, j'étais habillée (et encore heureux, tant que je ne passais pas mes journées en pyjama, cela voulait dire que j'allais encore "bien" !) mais rien à foutre de ma tête. Si mes cheveux en bataille et ma mine pale lui déplaisait, elle pourrait toujours repartir !

Ding dong. La sonnette retentit. J'envisageai une minute l'idée de ne pas répondre et de faire comme si je n'étais pas là. « Je sais que t'es là fais pas semblant Nasty » Ah flûte, voila qu'on lisait dans mes pensées ! J'étais grillée et forcée d'ouvrir. Non sans un soupir excédé, je me levai du canapé et allai ouvrir la porte. « C'est comme qu'on accueille ses invités » Je n'avais pas fréquenter la française depuis des mois, mais je pouvais déjà constater d’emblée que deux de ses traits de caractère n'avaient pas changés; elle était toujours aussi directe et toujours aussi impatiente ! « Salut Leïla, ça fait longtemps dis donc. » Je lui adressai un sourire sans joie avant de m'appuyer contre l'embrasure de la porte. J'attendis que la jeune femme daigne expliquer la raison de sa présence, et je n'eus pas à patienter longtemps puisqu'elle finit par me lancer de but en blanc; « On sort alors va mettre du fond de teint et souris un peu. J'aime pas les déprimés et sans espoir Nasty, tu le sais. Un jour tu pourras plus vivre et là, tu déprimeras mais pour le moment, bouge tes fesses » Bon, malheureusement, j'allais devoir quitter mon canapé un peu plus tôt que prévu apparemment. En temps normal, j'aurais simplement refusé et tenu tête à Leïla pour éviter de sortir. Mais nous n'étions pas en "temps normal" justement, et je n'avais vraiment pas envie de me prendre la tête aujourd'hui. « On sort où ? Et pourquoi ? J'ai vraiment pas envie de bouger, sérieux. » protestai-je pour la forme. Je savais bien qu'au final, j'allais suivre Leïla. Et puis bon, peut-être qu'après tout, cela ne me ferait pas de mal de sortir un peu. Peut-être que la française voulait-elle juste prendre un café en me demandant de mes nouvelles, puis me laisser dans ma pitoyable déprime ? Pas le genre de la maison, mais peut-être avait-elle changé ? Ça faisait beaucoup de peut-être, et tout le monde sait qu'on avance pas avec des "peut-être" et des "si". « Bref, laisse moi cinq minutes pour me préparer, mais compte pas sur moi pour sourire. » grognai-je avant de me diriger vers la salle-de-bain. J'étais déjà bien gentille de venir; qu'elle ne m'en demande pas plus !
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MessageSujet: Re: ❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla ❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla EmptyLun 28 Mai - 22:17

❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla Tumblr_lxh99in5Hg1r9hz09o1_500L'amitié et moi, ça faisait deux et toutes les personnes, ou presque, qui m'entouraient le savait très bien. Les relations amicales, comme amoureuses ou même familiales, n'étaient pas mon fort et ce n'était un secret pour personne. Je n'avais d'estime pour personne d'autre que moi même et cela pouvait être mal perçu, très mal même mais j'étais comme cela depuis bien longtemps. Nastassia me connaissait assez de notre rencontre à Paris pour savoir que si je venais la voir aujourd'hui, c'était parce que j'avais une idée derrière la tête et non pas parce que j'avais des remords de ne pas chercher à entrer en contact avec elle plus tôt. J'étais un monstre sur pattes créée par la société et ses faux semblants. On avait besoin de personne pour vivre mais on avait besoin des gens pour s'amuser et surtout, passer son temps. Passer ma vie derrière un ordinateur, très peu pour moi, je préférais m'atteler aux causes perdues, aux jeunes femmes – ou jeunes hommes – en détresse et faire d'eux des gens plus forts près à toute épreuve. Bien entendu, la Iota n'était pas une garce de A à Z mais je savais très bien que pour une soirée ou deux, je pouvais faire sortir ses vieux démons et lui permettre d'oublier tout ce qu'elle avait pu vivre ces derniers temps. Tout le monde était tellement pale et sans vie depuis la fusillade et il fallait remédier à cela. Un abandon était douloureux, je pouvais presque le comprendre, mais se morfondre était pitoyable. Il y a des hommes à chaque coin de rue et nous n'avions même pas la vingtaine ! Autant dire que la vie était devant nous, devant elle et non pas derrière. Mon cas était bien différent de celui de la jeune femme qui vivait mon quartier pour la simple et bonne raison que mon foie et mon cerveau me prenait de cours. Cependant, ce n'était pas cela qui m'arrêterait et je comptais bien faire rentrer dans la petite tête brune de Nasty qu'il y a pire sur terre et comme le disait un certain adage un de perdu, dix de retrouvés. Sonnant frénétiquement à la porte de la belle brune, je n'allais pas lâcher prise avant qu'elle me réponde et elle le savait. S'il y avait bien une chose que Nastassia savait de moi, c'était que je n'abandonnais jamais et que plus les cas étaient désespérés et plus je prenais plaisir à leur faire tout et n'importe quoi. Un trou noir de temps en temps n'était vraiment pas ce qu'il y avait de pire sur terre. Grimaçant en voyant son visage terne et sans vie, j'entra dans son logis et regarda autour de moi. Bon ça va, c'est propre mais la maitresse des lieux ne ressemblait plus à grand chose sauf à un débris que l'on pouvait prendre et jeter par la première fenêtre ouverte. « Oui, ça fait longtemps c'est vrai. Je n'ai pas pour habitude d'entretenir des relations amicales tu sais, ce n'a rien a voir avec toi, juste moi. L'autre jour je repensais à Paris et tout ce qu'on avait vécu là bas et je me suis dis, et Nasty là dedans, elle devient quoi ? Alors aujourd'hui, j'ai pris mon téléphone et me voilà. Je ne dérange pas au moins ? En tout cas, vu ton teint, tu es seule ou tu as fais fuir ta visite, au choix » J'étais d'une gentillesse extrême, ou pas. Je n'aimais pas passer par quatre chemins alors autant mettre les points sur les I et qu'on change de sujets. Me posant sur le canapé de la jeune brune, je croisa les jambes en donnant quelques 'conseils' à la jeune femme. Il fallait qu'elle se démaquille avant de faire fuir tout le monde, même la poussière qui allait entrer par les fenêtres closes pour le moment. Manquant de m'étouffer, je me leva et posa mes mains sur les épaules de la jeune brune avant de dire « Nooon, sérieux, tu ne crois pas que j'ai bien vu que tu ne voulais pas sortir. Y a presque pas de lumière ici, c'est le repère des cafards ou quoi ? On va où le vent nous mènera. Il te faut un but pour sortir de chez toi ? Bah on va sortir pour aller voir des hommes plutôt agréable à regarder et oublier ton ex. Les nouvelles vont vite Nasty ne l'oublie jamais. Enfin, va te préparer, je ne suis pas sortie pour m'enterrer ici sauf si tu as de la vodka à flot, à la limite je pourrais rester ici, avec toi mais sous conditions. » On commencerait par ouvrir les fenêtres, se faire belle, foutre la musique à fond et se bourrer la gueule en dansant sur le dernier tube de David Guetta. Un bon programme que je gardais pour moi en guise de roue de secours. Pour le moment, je pensais qu'un tour à l'Absynthe bar ou au Lexington serait une bonne chose. Prendre l'air, boire un coup alors que nous étions mineures et profiter du temps. C'était une activité comme une autre et je pourrais enfin boire, bien que je n'étais pas trois fois sûre que l'alcool serait une bonne chose pour mon pauvre foie et l'hépatite que je me trimbalais. « Oui va, cache moi ces cernes et ce teint pale » Sinon tu vas faire peur au monde entier et je n'aime pas vraiment que l'on m'associe à des cadavres. La mort était après moi, ok, mais à côté de moi, non merci. Après cinq minutes d'attente dans le salon de la brunette, je la vis arriver sur moi et le constat était quelque peu déroutant. Sans sourire, elle avait l'air d'une dépressive même maquillée. « Le sourire n'est vraiment pas négociable parce que là... Je ne veux pas être méchante Nasty mais tu fais peur à voir. Si tu fais pas d'efforts, on reste ici et je sors l'alcool qui doit bien être caché quelque part chez toi. Au pire, je vais en chercher chez moi. Souris bordel, tu me fais flipper » Et vas-y que je t'en rajoute une couche. Je manquais littéralement de tact mais peut être fallait il la choquer pour qu'elle se prenne en main, se mette une paire de claque et reparte de plus belle. La brunette me regardait avec son regard vide et ne bougeais plus, telle une statue. « Oh, t'as besoin d'une claque pour te remettre en route ou comment ça se passe ? Je te préviens de suite, les larmes ça marche pas avec moi alors ravale ta tristesse et tes yeux plein de larmes et reprends toi. T'es une femme ou juste un bout de viande qu'on prend et qu'on jette ? » lançais-je alors que j'étais la première à prendre les hommes comme des bouts de viande. Un partie de jambes en l'air et hop, next. J'étais un monstre et je l'assumais pleinement. Ma sortie avec la russe semblait fort peu alléchante, je voyais déjà le scénario de la pauvre fille qui pleure sur son sort pendant des heures et dont l'alcool la rendait niaise et prête à se jeter du haut de son canapé. « Je me doute que tu n'as plus envie d'être la Nastassia de Paris, bien qu'elle était bien amusante et drôle, elle, mais tu peux pas rester comme ça non plus. Et sache que je ne me suis pas déplacée ici pour rien, faut pas s'foutre de la gueule du monde non plus. Laisse le monde souffrir pour toi et avance » J'allais bientôt lui donner des conseils pour surmonter les peines ou bien ? Ma plus grosse peine remontait à mon voyage à Paris, ma grossesse mise à terme par intervention chirurgicale et depuis, j'étais le monstre sans cœur que la jeune femme voyait aujourd'hui. C'était ça prendre sa vie en main – en quelque sorte du moins – et elle avait intérêt à s'habituer sinon le train nommé enfer allait partir et ce, sans elle.

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MessageSujet: Re: ❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla ❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla EmptyMer 6 Juin - 18:51


★ nasteïla

on est tellement seuls dans ce bas-monde que même les anges et les démons dînent ensemble !
Je n'étais pas du genre à déprimer tous les quatre matins. Mais comme tout le monde -à quelques rares exceptions près-, il m'arrivait parfois de me morfondre et d'entrer dans une sorte d'humeur bourdonnante. Le problème dans mon cas, était que ces déprimes étaient généralement fortes; en effet, malgré le fait qu'elles étaient rares, elles n'en étaient pas moins violentes. Non, je ne faisais pas les choses à moitié. Quand je déprimais, je déprimais, c'était clair et net. Dans ses moments là, je me repliais souvent sur moi-même et attendais juste que le beau temps et que la bonne humeur reviennent envahir mon corps. Je n'étais pas du genre à aller téléphoner à une amie en pleurs, lui disant de venir car je me sentais mal. Non. La seule qui pouvait recevoir un coup de fil de ce genre était Lizbeth, ma meilleure amie. Et encore. Je n'aimais pas déranger les gens et les gonfler avec mes problèmes. J'aimais encore moins l'idée de mon confier à quelqu'un sur ma vie intime et mes soucis, car je considérai qu'ils ne regardaient personne, et qu'ils devaient rester en moi. Il y avait toujours des individus qui échappaient à la règle bien sur mais bref, tout ça pour dire qu'en cas de déprime, je n'étais pas du genre à me ruer sur le téléphone pour une séance confidences avec des pseudo-amis. C'était aussi dans ces moments là que mon caractère un peu solitaire ressurgissait. Je restai ainsi cloîtré chez moi, avec mon canapé, mon lit, ma télé, et mon Ipod. Compagnie un peu triste certes, mais que je considérais néanmoins suffisante lorsque mon humeur était loin d'être rayonnante.

La même rengaine s'annonçait en ce jour, mais c'était sans compter la visite surprise de Leïla qui venait troubler ma journée télé-canapé. Autant dire que j'accueillais la Bêta avec joie. Ou pas, évidemment. Je connaissais la française; elle était du genre à bousculer les habitudes et à pousser les gens à faire ce qu'elle voulait. Une vraie tempête. Mais bordel, ce n'était pas le jour pour une tempête ! Qu'elle vienne me rendre visite, je n'étais pas contre. Mais pas aujourd'hui. Pas pendant que je déprimai et que je n'avais qu'une seule envie, me rouler en boule dans mon lit. Malheureusement pour moi, la française avait tendance à apparaître dans les moments où ça n'allait pas, et où l'on avait vraiment pas le cœur à la fête. Elle aimait ça, essayer de faire bouger les gens et de les pousser à la suivre dans ses combines ! Hélas, pour arriver à son but, Leïla ne s'y prenait souvent pas avec des pincettes. « Et bien tu peux être heureuse de savoir que Nasty va très bien. Sauf aujourd'hui, mais bref, passons. Je t'avoue que j'aurais préféré que tu viennes un autre jour, vu ta grimace et tes paroles, je vois bien que ma mine ne te plait pas. Mais ça ira mieux dans quelques jours donc bon, ne t'inquiète pas et reviens plus tard, ok ? » Non, pas ok apparemment. La jeune femme s'était en effet déjà posée sur le canapé et entreprenait de me dicter ma conduite; en gros, nous allions sortir, il fallait que je me maquille et que je souris. Hop, hop, hop, la dictature Leïla se met en place ! Le seul hic était que le programme de la bêta ne me plaisait pas des masses, ce que j'entrepris de lui faire comprendre. Évidemment, madame n'était pas prête à négocier, loin de là. J'écoutais la jeune femme d'une oreille distraite quand soudain, une de ses paroles attira mon attention. « Bah on va sortir pour aller voir des hommes plutôt agréable à regarder et oublier ton ex. » Halleluya, la raison de sa présence se dessinait enfin dans mon esprit ! Bon Dieu, comment n'avais-je pas pu y penser plus tôt ? Leïla savait que je m'étais faite larguée et avait donc vu en cet événement, l'occasion de titiller l'ancienne Nastassia et de retrouver ainsi sa bonne vieille camarade de Paris ! Franchement, je devais être complètement hors-sujet pour ne pas y avoir pensé plus tôt, et pour n'avoir pas réalisé que les nouvelles allaient si vite dans le campus. La moitié de l'université devait désormais savoir que je m'étais faite jeter comme une pauvre cloche. « Non, il ne me faut pas un but pour sortir de chez moi, il me faut juste un peu d'envie et de motivation, ce que j'ai souvent d'habitude mais pas aujourd'hui. On a pas toujours le cœur à la fête tu sais. Mais bref, si ça peut te faire plaisir, je viens. Mais tu perds ton temps, je ne serais pas d'une très bonne compagnie. » Ma voix était pleine de lassitude mais calme, contrairement à celle de la française qui commençait à s'agiter. Une Leïla en colère dans mon salon, merci bien, je n'avais pas envie de ça aujourd'hui. Ce fut pour cette raison que j'allai sans discuter dans la salle-de-bain, histoire de m'arranger un peu. Un profond soupir s'échappa de ma gorge lorsque je vis ma mine fatiguée et terne. Sans joie, je pris mon fond de tein et m'en appliquai avec précaution sur ma peau blanchâtre. Puis, je sortis mon crayon pour noircir un peu mes yeux et faire ainsi ressortir leur jolie couleur bleue. Une fois tout cela fait, je me reculai et m'observai dans le miroir. Le résultat ne me convainquait guère, et je n'étais pas la seule à penser cela puisqu'en arrivant dans le salon, je vis l'expression de la française se transformer en une moue perplexe. « J'en fais des efforts, regarde, je me suis maquillée pour toi, et je daigne sortir ! J'vais quand-même pas faire la danse de la joie parce qu'il m'a cassé, excuse-moi mais je pense que tu t'en doutes. Si tu veux me voir sourire, vas chercher la vodka en effet. Et encore, pas sur que cela ai l'effet escompté. » Je soupirai. Leïla ne s'arrêtait plus désormais, et si ces paroles avaient commencé par être plutôt gentilles, elles étaient désormais littéralement sèches. Du tact et de la compassion ? Elle n'en avait pas, ces mots n'existaient pas dans son vocabulaire. Cela aurait pourtant été utile car même si elle avait raison et que j'étais d'accord avec le fond de sa pensée, la manière de le dire laissait vraiment à désirer. « Pourquoi es-tu si dure ? Modère un peu tes propos, tu penses peut-être que tes paroles vont avoir l'effet d'un coup de fouet sur moi, mais je suis sure qu'en disant ce que tu dis d'une autre manière, tu obtiendrais un meilleur résultat, crois-moi. Tu veux un sourire, mais ce sont plutôt ces larmes que tu détestes tant que tu vas obtenir si tu continues sur ta lancée. » Même si j'avais employé un ton calme, je doutais que mes paroles plaisent à la jeune femme. Mais bon, s'il fallait que je fasse des efforts, c'était la même pour elle. Je ne me voyais pas sortir avec la française si elle m'attaquait toutes les deux secondes comme elle était en train de le faire en ce moment-même. « C'est très gentil de t'être déplacée, et je t'en remercie. Mais te donne pas tant d'efforts pour moi, va. Tu devrais plutôt retrouver des gens drôles et amusants comme tu dis, pourquoi perdre ton temps avec moi ? » murmurai-je en faisant tourner l'une de mes mèches autours de mon doigt. Je repris après quelques minutes de silence.« Tu sais Leïla... Faire la tournée des bars ne résoudra rien. Cela ne nous fera pas revenir en arrière, cela ne nous fera pas remonter au temps de Paris. Et même si tu as raison sur le fait que je dois avancer et tout ça, tu ne peux pas me demander d'oublier un mec du jour au lendemain ! Tu y arrives peut-être, mais pas moi. » Je savais très bien que la bêta n'avait pas le même avis que moi sur les hommes; elle les jetait comme des chaussettes troués, tandis que moi j'avais tendance à préférer les garder précieusement comme des diamants. J'aimais les relations longues et réelles, même s'il m'arrivait comme tout le monde de succomber au charme d'un bel inconnu le temps d'une soirée, pour finalement ne plus jamais le revoir. Parfois j'aurais aimé voir les choses de la même façon que Leïla; elle ne souffrait pas elle au moins, en cas de rupture, puisqu'elle n'en avait jamais. Elle s'amusait juste et profiter des plaisirs de la vie. Elle ne s'attachait pas. Elle était juste libre comme le vent, ce qui avait à mon avis ses avantages, mais aussi ses inconvénients...


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MessageSujet: Re: ❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla ❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla EmptyMer 6 Juin - 23:37

❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla Tumblr_m56u9hKTaK1rxjw0to1_500« Mais ça ira mieux dans quelques jours donc bon, ne t'inquiète pas et reviens plus tard, ok ? » C'est cela même Mademoiselle Duma, comme si on me renvoyait chez moi sans préavis, comme ça, juste parce que l'on a envie d'être seule et de déprimer sur son canapé. La vie, c'est pas un disney, il faut s'y faire ; je suis là donc je reste. Je ne comptais vraiment pas rentrer chez moi maintenant sans compter sur le fait que je ne prenais jamais un non pour réponse. Si elle n'avait pas encore compris cela, c'est qu'elle me connaissait bien mal et s'il y a bien une chose dont j'étais sûre ; elle savait que je ne baissais jamais les bras. J'avais envie de sortir, elle en avait grandement besoin alors que demande le peuple ? Je ne lui demandais pas la mort non plus, quelques heures dans un bar, usant de nos fausses cartes d'identité pour boire quelque peu. Je ne comptais pas rentrer chez moi totalement bourrée, qu'elle ne s'inquiète pas pour cela, j'ai un standing à garder et rentrer pleine comme un trou en plein après-midi, c'était le tue l'amour parfait. De plus, mon estomac – ou plutôt mon foie – ne supporterait pas cela. Allez craque la brune avant que je te kidnappe comme la mafia russe ! Je commençais doucement à désespérer et, comme à mon habitude, je n'y allais pas par quatre chemins. Avait-elle besoin d'un but pour sortir, je lui en donnais un. Elle avait besoin d'un peu de motivation, je pouvais très bien lui en donner. Je ne rechignais jamais pour sortir, il fallait profiter tant que nous étions vivant et ça, c'est moi qui le disait. Ces jeunes qui restent coincés chez eux parce qu'ils ont perdu un petit ami me faisaient pitié, presque mal au cœur mais pour cela, j'aurai du avoir un cœur, ce qui n'était pas le cas. Moi qui pensait que Nasty était différente, foutaise. Elle pleurait déjà sur son sort et allait le faire dès qu'elle serait seule. C'est pas la solution non plus, il ne faut pas se voiler la face. J'espérais simplement qu'elle comprendrait que plutôt que de souffrir à chaque fois, c'était son tour de faire souffrir, juste retour de la médaille et puis, la roue tourne n'est-ce pas ? Seulement, elle ne semblait vraiment pas vouloir se venger d'une façon ou d'une autre et la journée risquait d'être un peu – pour ne pas dire beaucoup – longue. Souriant, je dis « Ça me fait plaisir de savoir que tu vas faire un effort, oui. Tu sais comme c'est dur de me satisfaire donc je ne te demande pas d'être une très bonne compagnie » Il ne fallait pas trop lui en demander et je l'avais bien compris. J'avais juste besoin d'une compagnie, de lui changer les idées d'une manière ou d'une autre et c'était tout. Le petit zombie qui venait de se diriger vers la salle de bain me rappelait bien des choses. Dieu que tout avait changé depuis nos vacances dans la capitale française. J'allais souvent à Paris pour les fashions weeks, accompagné de ma mère et de ma grand-mère qui ne quittaient San Francisco que pour cette seule et unique raison. C'était dans cette ville que j'étais tombée enceinte il y a quatre longues années de cela. Nastassia avait viré du côté lumineux de la force après son périple parisien et moi, j'avais continué mon chemin du côté obscur de la force, détestant encore plus de monde, écrasant tout le monde sur mon passage et ce, sans pitié. J'avais toujours été sur la défensive, quoi qu'il arrive et je n'étais pas trois fois sûre que je voulais que cela change. Pourquoi ? Tout simplement parce que c'est au moment où on baisse sa garde qu'il se passe quelque chose de regrettable. Écarquillant mes petits yeux bleus en l'entendant parler de larmes, je n'en revenais. Serait elle aussi désespérée que cela ? Prête à éclater en larmes devant la seule personne qui ne pouvait pas faire face à quelqu'un qui verse une larme sans lui dire clairement qu'il faisait peur à voir ? « Je n'ai jamais modérer mes propos Nasty. La tact et la compassion ne sont pas mes amies et tu le sais. Je n'y vais pas par quatre chemins et c'est un atout dans ce monde de faux culs. Après, si tu veux, je peux pleurer sur ton sort avec toi mais j'estime que ce n'est pas en fondant en larmes que tout va s'arranger. Tu as déjà vu un grand de ce monde réussir en pleurant sur un petit détail insignifiant de sa vie ? Des hommes, il y en a des tas et d'autres bien mieux, je n'en doute pas » Etais-je vraiment entrain de lui faire la morale ? De lui dire qu'un homme n'était rien dans une vie, il y en avait des mieux, d'autres qui la mériteraient vraiment ? Mais que ce passait-il avec moi ? Pourquoi avais-je une once de gentillesse envers autrui ? Je tentais de faire le vide dans mon esprit lorsque j'entendis la jeune femme énoncer qu'elle n'arrivait pas à oublier un homme du jour au lendemain, elle. Je ris légèrement avant de dire « Comment veux-tu que j'oublie quelqu'un auquel je ne m'attache pas ? Tu ne penses pas que tu as assez eu de problèmes dans ta jeunesse pour profiter un peu au lieu de t'accrocher à x ou y personnes ? Certes, à deux c'est toujours mieux, mais vivons seule vivons heureux, ça peut être un bon proverbe aussi. Maintenant, ma chère Nasty, tu me laisses ce grec, allemand, hollandais, russe, japonais ou je ne sais quoi derrière toi et nous sortons. Si tu veux, on ne boit, on sort tout simplement prendre l'air parce qu'ici, ça pue le renfermé » Dis-je en faisant une petite grimace. Je n'avais besoin de personne pour être heureuse, comparé à la jeune femme. J'étais bien seule et les amants d'une nuit que je retrouvais le soir me suffisait amplement, surtout lorsqu'il s'agissait de Zéphyr. Bien entendu, il m'arrivait de m'imaginer avoir plus avec Zéphyr mais je savais très bien que c'était peine perdue. Ouvrant la porte d'entrée de la jeune brune, je dis « Hop, on y va. Si tu veux me faire la morale sur mon mode de vie, tu peux aussi le faire dehors, au soleil » Hop, emballé c'est pesé. Dehors, le soleil rayonnait et c'était agréable, fortement agréable. C'était fou comme un rayon de soleil pouvait illuminer une journée. Je me sentais bien mieux à l'extérieur que dans son logis tout sombre. « Tu veux qu'on reste là, enfin dans le petit parc à côté à profiter, ou tu es décidée à aller boire un coup en ville ? » il y a ait un bar non loin de chez elle, autant en profiter après tout.
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Nael Silvano Sala
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MessageSujet: Re: ❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla ❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla EmptyDim 24 Juin - 12:10


★ nasteïla

on est tellement seuls dans ce bas-monde que même les anges et les démons dînent ensemble !
Si Dieu existe, je peux maintenant certifier qu'il a un sens de l'humour particulièrement étrange. J'ai toujours entendu dire qu'un ange gardien vient à votre secours dès que ça part un peu en cacahuète dans votre vie, et que ce petit être innocent arrive finalement à y remettre de l'ordre, et de la gaité. Je pense que tout le monde est donc d'accord pour dire que ceci parait logique et que ceci semble bel et bien être le rôle d'un ange. Alors, pourquoi m'envoyer Leïla ? Oui décidément, Dieu avait le sens de l'ironie. Si la française était "l'élue" destinée à remettre des couleurs à ma vie, elle n'avait en tout cas, aucune ressemblance que ce soit de près ou de loin à un ange. Mais bon, on fait avec ce qu'on a, comme on dit. Et même si sortir ne me plaisait pas des masses, j'avais finalement accepté de suivre la jeune femme (ou j'avais été obligé plutôt, à la réflexion). Je me forçai à penser que la sortie ne me ferait pas de mal et que de toute façon, elle ne pouvait pas empirer les choses. Problème, le ton qu'employait Leïla m'agaçait plus qu'autre chose, et rendait la future sortie assez peu alléchante pour moi. Il fallait dire que je n'étais plus habituée à la compagnie de la jeune française. Je n'étais plus habituée à ses coups de gueule, à son ton cassant, à son côté "je vais de l'avant et j'écrase tout le monde, quoi qu'il arrive". Le temps avait passé depuis la dernière fois que nous avions trainé ensemble, et cela se ressentait. Même si mes souvenirs avec elle demeuraient intact à l'heure actuelle, j'avais cependant oublié à quel point la jeune femme pouvait parfois être dure. Il fallait aller dans son sens, sinon elle n'hésitait pas à percuter et à toucher là où ça faisait mal. Maintenant qu'elle m'avait un peu réhabituée à son rythme, je ne fus pas surprise en entendant l'étudiante dire qu'elle n'avait pas à modérer ses propos ni à avoir de tact ou de compassion. La jeune femme n'était pas du genre à se laisser dicter sa conduite, à écouter les conseils des autres, et encore moins à ménager son interlocuteur. Je n'avais pas l'intention de me bagarrer avec la française, mais je n'étais pas non plus du genre à abandonner vite. Même en état de déprime. « Des hommes, il y en a des tas et d'autres bien mieux, je n'en doute pas » Je tiquai en entendant la phrase. Celle-ci, pourtant anodine, me paraissait incongrue dite dans la bouche de Leïla. Était-ce... De la gentillesse cachée sous ces mots ? Le sous-entendu sur le fait qu'il y avait d'autres hommes me méritant bien plus que mon ex ne m'échappa pas. Cela faisait bizarre d'entendre l'étudiante énoncer une parole gentille, même si cette dernière n'était pas dite sur un ton particulièrement doux. La française serait-elle capable de sympathie ? Cette phrase me faisait penser que peut-être, et je dis bien peut-être, il y avait un infime espoir d'adoucir Leïla. Je décidai de garder ma remarque dans un coin de ma tête, et me contentai de lancer. « Oooook, j'abandonne la bataille pour le moment, t'as gagné. » Je m'étirai et, avec un soupir, ajoutai. « Je te suis. Heureuse ? J'espère bien, comme ça, ça en fera une sur deux. » Je n'avais pu m'empêcher de lancer cette petite pique, même si je savais que la jeune femme s'en fichait complètement. Elle avait atteint son principal but après tout, je daignai sortir, et j'avais -pour le moment- renoncer à discuter. Mais la jeune femme allait vite déchanter; la petite balade n'enlèverait pas mon air triste et renfrogné. Too bad for her. « Bar en ville, je sais que tu meurs d'envie d'aller boire. Et puis bon, quitte à sortir... » Je levai les yeux au ciel. Le soleil me brulait les rétines et je n'avais qu'une seule envie, retourner à l'intérieur. J'aimais beaucoup sortir, mais jamais quand je déprimais. Plutôt bizarre, puisque le soleil est connu pour réussir à amener la joie dans les cœurs et les sourires sur les visages, mais apparemment, cela n'avait pas d'effet sur moi. Seigneur, réaliser que même le soleil ne réussissait pas à me faire sortir de ma tristesse me faisait déprimer encore plus ! Non sans un regard de regret vers ma demeure, j'emboitai le pas à Leïla avec un dernier soupir.

« Et voila, nous y sommes. » D'un regard perçant, j'analysai les lieux. De l'alcool à flot, des hommes à tous les coins de la pièce, une musique d'ambiance... Je grinçai des dents. Mais qu'est-ce que je foutais là, bon Dieu ? Je lançai un regard incendiaire à l'étudiante, lui montrant ainsi que j'étais bien loin d'être contente d'être là. « Vous souhaitez quelque chose jolies demoiselles ? » Le barman, un sourire charmeur aux lèvres, venait de s'adresser à nous. Il ne suspectait apparemment pas que nous étions mineures, pas besoin donc, d'avoir pour le moment recours à nos fausses carte d'identités. « Mon amie va commander pour elle et moi, elle aime bien décider pour deux. » J'avais conscience de me comporter comme une gamine avec mes pathétiques piques, mais je m'en moquais. Quand je n'étais pas satisfaite, je le montrai, et parfois pas de façon réellement mature. Sans attendre la réponse de la française, je quittai l'accoudoir du bar pour aller m'installer à une table libre. Très vite, je laissai court à mes pensées. Celle-ci m'amenèrent au temps où Leïla et moi parcourions les bars de Paris, en buvant et en riant toute la nuit. Nous faisions un bon tandem à l'époque. Elle m'entrainait dans tous les coins, nous rigolions, nous nous amusions. Venir dans ce bar avec elle me faisait un peu repenser à tout ça, même si la situation était désormais loin d'être la même. Je ne savais pas ce qu'espérait la française en m'emmenant ici; que tout redevienne comme avant ? C'était impossible, et pour cause, nous n'avions pas les mêmes modes de vie. Je chassai mes pensées en voyant l'étudiante revenir avec des cocktails. « Bon choix. » approuvai-je en prenant mon verre. Il y avait au moins une chose sur laquelle nous étions d'accord. Je portai la boisson à mes lèvres et avalai une gorgée. Pas question de me bourrer la gueule, mais un peu d'alcool, ça fait toujours du bien. Et du bien, j'en avais grandement besoin. « Bon. Et bien je t'écoute. Tu m'as amené ici, à toi de trouver un sujet de conversation, ou de dévoiler l'idée que tu as derrière la tête. Parce que ça m'étonnerait que tu n'en ai pas une, hmm ? » Je n'étais pas dupe, Leïla ne m'avait pas tout dit. J'étais presque certaine qu'elle ne m'avait pas traîné jusqu'ici juste pour boire. La connaissant, elle devait avoir un plan pour essayer de me faire avancer, ou de me montrer par la pratique, que sa philosophie de vie était bien meilleure que la mienne. Je pensai avoir vu assez clair dans son jeu, et ne pas réussir à me faire entourlouper. La française était certes, une bonne manipulatrice, mais moi je n'étais pas une bonne poire. Et malgré mon épuisement moral, je ne comptais pas la laisser faire de moi ce qu'elle voulait.


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MessageSujet: Re: ❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla ❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla EmptyVen 6 Juil - 2:33

❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla Tumblr_m6poezBtB51ra9tuno1_500 Le temps avance et les gens changent. J'avais toujours entendu que les gens changeaient et murissaient mais il semblait que j'étais un fruit qui n'était pas franchement prêt à mûrir. Lorsque je voyais Nastassia, j'avais l'impression qu'elle avait pris dix ans depuis notre rencontre alors que moi, j'étais toujours plutôt jeune et enfantine dans ma tête. Bien entendu, les derniers évènements avaient montré que je devais avancer, prendre mes responsabilités mais plutôt que de grandir, je préférais tenter de retrouver ma jeunesse d'an tant, mon petit paradis sur terre où tout allait bien dans ma vie, où cette dernière allait comme sur des roulettes. Seulement, ce temps était révolu et il m'était impossible de me le rentrer en tête. J'avais décidé d'être une emmerdeuse à plein temps et de retrouver la pêche et mes plans foireux d'il y a quelques années et ça, personne ne pouvait m'y empêcher. Me tourner vers la Iota était donc la solution de facilité, comme s'il n'y avait qu'elle sur terre pour me rappeler ma jeunesse flamboyante à Paris, mes vacances de rêve dans le pays natif de ma chère mère. Cependant, à cette époque, désormais révolue, je n'avais pas autant d'amertume et de rancoeur envers tout le monde. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'à l'époque, je n'étais qu'une petite bourgeoise qui aimait prendre de haut les gens mais qui savait quand même – rarement certes – faire preuve d'un minimum de sentiment et de compassion. Tout cela était révolu, j'étais doublement malade et je n'avais plus de sentiments pour rien ni personne. Marche ou crève en quelque sorte et vu que j'avais rapidement compris que ma vie serait écourtée, j'appliquais cette petite phrase encore plus souvent. Quiconque n'était pas d'accord avec moi n'avait qu'à le dire et continuer son chemin, je n'avais pas besoin d'une bande d'opposants à mes côtés. Je représentais bien le cliché de la jeune femme totalement égoïste avec une horde de barbie à ses côtés, j'étais la personne parfaite pour un bon film tel que lolita malgré moi. Seulement, voyant la jeune femme dans cet état, j'avais mal au cœur pour elle, son malheur me faisait presque mal et j'avais l'impression de me voir lorsque l'homme qui m'avait mise enceinte il y a cinq ans m'avait lâché et jeté comme on jette une chaussette trouée ou un peu trop usée. Cela était blessant et je savais plus ou moins ce qu'elle ressentait. Élan de gentillesse blondie ! Une phrase plus ou moins gentille était sortie de ma bouche mais le ton, lui, n'était pas au rendez-vous. Il ne fallait pas trop m'en demander en si peu de temps et je n'étais pas franchement douée en réconfort et remontage de moral, préférant critiquer et râler pour réveiller la personne – ce qui n'avait pas marcher avec Nasty. Lorsque je l'entendis abdiquer, un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Heureuse ? Peut être pas non plus mais il fallait avouer que son abandon me faisait plaisir. Nous pourrions au moins tenter de sortir de cette taverne et prendre un peu le soleil. Certes, elle était russe et donc sa mélanine était limitée mais tout de même, l'effet cachet d'aspirine ce n'était pas vraiment alléchant. « Et bien dirigeons nous vers la ville ! Je suppose que je peux faire ce que je veux, le sourire est absent de cette journée ? » Question rhétorique parce que connaissant la jeune femme – du moins, dans mes lointains souvenirs – quand elle avait dit non, c'était non. Je ne pouvais pas lui reprocher cette touche de caractère puisque j'étais la même, en quelque sorte. Une chose était sûre, elle n'allait pas tirer un trait sur son Alfredo/Germain/Armand – alias l'ex petit ami au nom inconnu – de si tôt avec ce visage totalement déprimé. Elle n'attirerait personne sauf ces jeunes hommes qui voulaient jouer au super man et tenter de sauver une jeune demoiselle en détresse. Ils se prenaient plus ou moins pour Hercule, prêt à sauver Mégara, sauf que Mégara était une sacré princesse avec des courbes dont beaucoup rêvaient.

« Et voilà, nous y sommes » Posant mes fesses sur une chaise haute, j'avais un léger sourire sur les lèvres. Bah quoi, madame n'était pas contente ? Il y avait tout ce qu'il fallait ici, un peu d'ambiance, des hommes à la pelle et de l'alcool à flot – que je ne pouvais pas boire – mais ça, je ne comptais pas lui dire tout de suite. « C'est pas le bagne ici non plus Nasty. Ose me dire qu'aucun des hommes ici présent, ou des femmes, tu fais ce que tu veux après tout, n'est à ton goût » Je laissais glisser mes yeux devant le tableau parfait que m'offrait ce bar. À tout heure, il y avait toujours du monde ici et j'aimais beaucoup l'ambiance. Le barman demanda notre commande et la jeune femme ne se gêna pas pour m'envoyer un pic avant de partir s'installer plus loin. Levant les yeux au ciel, je dis « Il faut l'excuser. Madame n'est pas d'humeur aujourd'hui. Ce sera deux blue lagon mais dans l'un des deux, pas d'alcool » En gros, ce n'était pas un blue lagon. Le barman arqua un sourcil et je lui fis signe de se dépêcher. Regardant Nastassia, je me demandais sérieusement pourquoi elle se laissait autant aller alors qu'elle avait tout pour être heureuse et changer d'homme comme de chemise ! Enfin, chacun avait son mode de vie mais tout de même, aller se laisser mourir sur un canapé, c'était quelque peu tiré par les cheveux ! Attrapant les deux cocktails, je fis signe au barman que je paierais en sortant et me dirigea vers la belle brune « Toujours le bon choix, penses-tu » Je posa son verre plein d'alcool devant son nez et bus une gorgée de ma boisson. Eh bien, ce n'était pas si mauvais que cela sans alcool ! Il fallait dire que j'avais totalement oublié le goût de l'alcool et de tout ce qui s'y rapprochait. Regardant la jolie brune, je leva une fois de plus les yeux au ciel avant de dire « J'ai juste appris que ton jouet préféré avait pris la poudre d'escampette et je me suis dis, quoi de mieux qu'une après midi entre fille pour renouer les liens que l'on avait plus jeune ? Je sais, je te vois venir en disant que tu ne veux pas retourner à cette époque mais franchement, avant que je rentre aux US, c'était pas genre, génial à Paris ? Tu ne peux pas me dire le contraire sinon ce serait comme mentir et détruire mes meilleurs souvenirs » Nous étions culs et chemises à cette époque et je ne pouvais pas me résoudre à ne rien faire, à la laisser tout balayer d'un souffle. Buvant une seconde gorgée de ma boisson, je dis « Si tu veux, tu peux aussi te foutre de moi et te dire que le bon Dieu m'a puni un bon nombre de fois parce que tu vois, je ne peux plus boire d'alcool et dans mon cocktail, à la place de la vodka, il doit y avoir de la limonade ou quelque chose comme ça » Elle voulait jouer à qui avait la vie la plus pitoyable de nous deux et bien, c'était partit ! Seulement, je me rendis rapidement compte que ce n'était pas une bonne idée et je dis rapidement ; « On a beau dire qu'à deux c'est toujours mieux, je peux t'affirmer qu'être seule et profiter de la vie, c'est encore mieux ! On est jeune, on devrait profiter plutôt que de se morfondre ! Quand on sortira de ce bar, tu ne seras pas seule pour rentrer chez toi. Deal ? » j'avais déjà une cible en vue pour moi alors avec un peu d'effort, elle en aurait une pour elle dans deux petites minutes!


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MessageSujet: Re: ❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla ❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla EmptyMer 11 Juil - 22:27


★ nasteïla

on est tellement seuls dans ce bas-monde que même les anges et les démons dînent ensemble !
C'est fou comme on peut voir un endroit différemment selon les périodes où on le fréquente. Ainsi, le bar dans lequel nous étions avec Leïla était d'habitude pour moi, un vrai petit coin de paradis. J'y allais souvent avec des amis, et je ne comptais plus les bons moments que nous y avions passés, même si certains ne m'apparaissaient qu'en de très flous souvenirs, cela dû au fait qu'il y avait plus souvent de l'alcool dans nos verres que de l'eau. Mais aujourd'hui, le bar avait une allure de prison. Je n'y étais que depuis quelques minutes et pourtant, j'avais déjà envie de rebrousser chemin. Foutue déprime. « C'est pas le bagne ici non plus Nasty. Ose me dire qu'aucun des hommes ici présent, ou des femmes, tu fais ce que tu veux après tout, n'est à ton goût » Je levai les yeux au ciel avant de lui répondre d'un ton sarcastique. « Presque Leïla, presque. Regarde, c'est comme si j'étais menottée, tu me diriges et me guides ! » Je ne relevai pas la seconde partie de phrase mais jetai néanmoins un coup d’œil aux mâles de la salle, histoire de voir si Leïla parlait dans le vide. Bon ok, y en avait des pas mal, c'était vrai. Mais là n'était pas ma priorité. Je n'étais pas d'humeur à me la jouer petite allumeuse, bien loin de là. Boh, au moins, ça laissait l’embarra du choix à la jolie française. En attendant cette dernière qui commandait nos boissons, je me mis à méditer sur le fait que je n'avais jamais eu trop de chances niveau mecs. J'étais souvent tombée sur des hommes peu ordinaires, "peu ordinaire" ayant dans mon esprit une connotation hélas, pas très positive. Ça avait commencé par le mariage arrangé, avec un homme qui se fichait de moi comme de sa première chemise. Bien heureusement, ce mariage avait été annulé. Alors libre de tout engagement avec un quelconque héritier russe, j'avais cru qu'à partir de là, tout irait pour le mieux. Je me foutais le doigt dans l’œil, et bien comme il faut. J'avais rencontré divers hommes. Certains m'avaient marqués, d'autres bien moins. Mais hélas pour moi, je gardais souvent de ceux qui m'avaient marqués de biens tristes fins, et même une plutôt funeste pour l'un d'entre eux. Le pire, ce fut de rencontrer Swann. Cette rencontre justement, s'était déroulé après le départ de Leïla de Paris. A cette époque, j'étais au sommet de la bitchie attitude et mon mode de vie était en tout point similaire au sien. Sauf que voila, mon comportement m'avait causé bien des ennuis. J'avais profité, bien profité des hommes que j'avais séduit. Puis j'avais rencontré le beau portugais. Après des nuits de folie avec ce dernier, je l'avais finalement quitté, pour retourner voir mes parents en Russie. Je lui avais dis aurevoir certes, mais par la suite, j'avais bien merdé. Swann me plaisait, indéniablement. Sans pour autant être amoureuse, je ressentais une attirance pour lui. Mais j'avais aussi soif de liberté et des plaisirs que pouvaient m'offrir ma jeunesse. Pour moi, Swann n'avait jamais été mon mec, tandis que pour lui, c'était comme si nous étions en couple. Pendant ses semaines en Russie, je ne lui avais donc plus donné aucune nouvelles et je l'avais trompé, même si le mot sonnait bien mal, puisque pour moi, nous n'étions pas en couple. Swann l'avait appris. Et sa rage l'avait fait battre à mort celui avec qui j'avais passé du temps en Russie. Je m'étais retrouvé du jour au lendemain à la une des magasines, avec un de mes deux hommes mort, l'autre en taule pour avoir tabassé le premier. Crime passionnel qu'ils disaient. Voila. Voila, il était là le fond du problème au final. Voila pourquoi j'avais mis des distances entre Leïla et moi. Parce qu'avoir fait ma gamine insouciante, ça m'avait couté cher... Je souris en entendant la jeune femme parler de renouer les liens, et parler du bon vieux temps à Paris. « C'est pas que je veux pas retourner à cette époque. C'est juste que... c'est fini. La vie à Paris, t'as raison, c'était génial. Notre tandem a fait que Paris fut l'une des plus belles périodes de ma vie, mais aussi l'une des pires. Ton départ a donné lieu a pas mal d’événements, et tu as surement vu dans la presse comment s'est terminé l'un d'entre eux. A adopté ton mode de vie, j'ai tout perdu. » En fait, quand je disais que nos chemins s'étaient séparés, ce n'était pas vrai. C'était plutôt moi qui m'étais écarté du sien. A cause de cette affaire, j'avais décidé de rentrer -à peu près- dans le "droit chemin". Désormais je sortais avec les mecs, mais sans jouer avec. Je n'étais pas une diablesse. Ou je ne l'étais plus. En fait, je réalisai que je ne savais pas si la vie que j'avais choisi a Paris me convenait vraiment, ou si elle n'avait été bonne que pendant un temps. Je pensais le savoir et je faisais mine devant la française d'en être certaine, mais en fait, je ne savais plus. La jeune femme arrivait à semer le doute dans mon esprit. Mais quand celle-ci lâcha qu'elle n'avait plus droit à l'alcool -pardon ?!-, je finis par me dire que le mode de vie de Leïla était bien source à ennui. Elle était punie, je l'avais été. C'était peut-être le simple fait du hasard. Mais tout cela ressemblait bel et bien à une sanction de celui qui nous observait de là-haut. Je n'étais pas sure que ce dernier existait réellement, mais des choses comme celle-ci portaient à croire que oui. L'étudiante était déjà passée à un autre sujet, mais je décidai néanmoins de revenir sur cette histoire d'alcool qui m'intriguait au plus haut point. « Plus une goutte d'alcool ? Merde... Je suppose que t'as pas envie d'en parler, vu la façon dont tu as changé rapidement de sujet. » J'adressai un regard entendu à la jeune femme. J'étais observatrice, et peu dupe du fait qu'elle ne tenait pas à en parler. Ma curiosité était forte, mais en y réfléchissant, je comprenais totalement que la française ne souhaite pas s'étaler sur le sujet. Le fait qu'elle ne puisse avaler d'alcool prouvait qu'elle était sans doute malade, et cela témoignait d'une faiblesse, ce qui n'était pas quelque chose d'évident à admettre pour une personne fière telle que Leïla. « Bref, tu sais très bien que j'ai pensé comme toi un jour. Mais seulement, vivre de façon désinvolte comme ça, j'ai l'impression d'avoir payé, comme toi tu le payes avec l'alcool. Parce que, peux-tu affirmer que tu as toujours été parfaitement heureuse, en vivant comme ça ? J'ai toujours été du genre insouciante, mais y a pleins d’événement qui ont fait que sur certains sujets, je n'arrive désormais plus à l'être. » Je me raclai la gorge et bus une gorgée de ma boisson avant de continuer sur un ton un peu plus joyeux. « Enfin bon, j'arrête de dramatiser tout, je vais t'agacer. En même temps, fallait pas s'attendre à mieux de ma part aujourd'hui. » Je pris le temps de réfléchir avant de répondre à Leïla qui me lançait le deal de ne pas rentrer seule chez moi ce soir. Je ne savais pas si la jeune femme m'avait lancé son défi en connaissance du fait que j'avais souvent du mal à en refuser un -question de fierté-. Mais en tout cas, c'était réussi, mademoiselle Carpentier-Greenden arrivait à me faire hésiter. Et puis, j'étais quand même d'accord sur une chose avec la française; il fallait que j'avance, que j'oublie ce bouffon, et peut-être que suivre les conseils de l'étudiante était la seule manière d'y arriver ? Mais finalement, un soupir s'échappa de mes lèvres. « T'as vu mon humeur Leïla ? Tu sais très bien que quelqu'un qui se force, ça n'a rien d'attirant pour ces messieurs. Mais toi, va draguer le beau brun que tu regardes depuis tout à l'heure là bas, j'apprécierai ta technique de drague comme ça. » La jeune femme devait vraiment être agacée de ne pas réussir à me faire prendre part à son point de vue. Même si elle arrivait à me faire douter, je restais néanmoins difficile à convaincre. « Tu vois regarde, j'ai pas tant changé que ça, je suis toujours aussi têtue. Et puis tu sais, là tu me vois juste dans une mauvaise passe, c'est pour ça que je t'apparais si... déprimante. Je peux t'assurer que d'habitude je suis très rayonnante. Donc tu vois, mon mode de vie n'est pas si ennuyeux que tu le penses. Une fois que je me serais remise, je serais à nouveau heureuse et c'est ça le principal, non ? »
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Augusto P. Da Volpedo
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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: ❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla ❝ vis ta vie, quand tu seras morte il sera trop tard ❞;; nasteïla EmptyJeu 9 Aoû - 16:01

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