Pour être honnête, j’aimais avant tout sortir par temps pluvieux car je savais que je ne croiserais personne. Ni de tête familière, ni de personne avec qui le courant n’a jamais passé. La solitude était une façon pour moi d’éviter toute forme de conflit, parce que le plus souvent, lorsque je croisais quelqu’un qui n’avait pas les mêmes idéaux que moi, qui était d’une confrérie totalement opposée à la mienne, ou encore qui osait me dire comment mener ma vie, la situation dégénérait rapidement. Depuis mon enfance, j’avais toujours eu du mal à me contrôler, à calmer ce côté impulsif qui à de nombreuse reprise m’a causé beaucoup de tort. Certains me qualifie d’immature, d’autres prétendent qu’il s’agit uniquement à cause de la confrérie à laquelle j’appartiens et à mes fréquentations. Hors je n’ai besoin de personne pour être ainsi, je ne suis pas de modèle, je ne fais pas comme les autres, disons que je déteste faire comme tout le monde, je trouve ça, ennuyant. Il ne faut pas non plus croire que je suis associable, que je n’aime pas les gens, ou encore que je n’ai pas de cœur. Disons qu’étendre mes sentiments, parler d’amour, ou juste avouer que je vais mal ou non, sont des choses totalement impossible pour moi.
Depuis plusieurs années, j’avais renoncé à l’amour, j’avais renoncé aux liaisons stables, j’avais tout simplement renoncé à donner ma confiance à l’autre par peur de ne pas savoir comment m’en remettre. C’était une véritable fuite au sentiment, c’était peut-être pour cela, que lorsqu’une personne me plaisait, je devenais encore plus méprisant, de façon à ce qu’elle me déteste, et qu’il ne se passe rien, de façon à ce que les sentiments n’ont pas le temps de se lier. A vrai dire, je me fou pas mal de ce que pense les gens de moi, et c’est peut-être pour cela, que l’image qu’ils ont de moi ne changera jamais. Je n’ai jamais connu le grand amour, et disons que je n’ai jamais cherché à le trouver non plus. Je ne suis sortis qu’avec une multitude de fille, qui au fond se ressemblait toute, et j’avais du mal à accepter que j’avais une certaine attirance pour les hommes. A chaque fois que je pensais à ça, j’étais terriblement nerveux, mal à l’aise, disons que pour la première fois de ma vie, je ne savais pas comment être. Ce qui en devenait assez troublant pour ma part.
A ce moment précis, je sortis soudainement de mes pensées, lorsque la personne qui m’avait interrompue quelques secondes auparavant entrepris de se manifester. D’une façon naturelle, je redresse avec douceur mon visage, pour river l’intégralité de mon regard sur la silhouette qui prend forme face à moi. J’aurais reconnu sa voix parmi des milliers d’autres, Yellow. Un sourire à peine visible s’était peu à peu emparer de mes lèvres, lorsque je pu distinguer clairement les traits de son visage. Bien que nous ayons un lien familiale, très, très éloigné, voire même minime, nous portions tout de même un nom en commun. Je ne le connaissais pas depuis très longtemps d’ailleurs (ou peut-être, n’avais-je tout simplement pas pris le temps de m’y attarder, comme à mon habitude). La seule question qui me venait à l’esprit insistait pour comprendre pourquoi, il se trouvait là. Là ou personne ne viendrait, là ou par temps de pluie, beaucoup préfère rester au chaud, blottit sous la couette à regarder un film. Oui, que faisait-il ici ? M’avait-il entendu depuis le début ? Si oui, il serait le premier à apercevoir cette partie de moi, cette façade plus adoucie, puis calme, et beaucoup moins froide. Ce qui intérieurement me posait problème, ce qui, intérieurement me perturbait. Cependant, toujours en gardant le contrôle parfait de mes émotions, je laissais ma guitare glisser le long de mes genoux. -Non, il est ici.. à ces mots, un léger rire s’échappa de mes lèvres à peine entrouverte. Il m’avait donc écouté depuis le début, bravo pour ta discrétion Nolan. -Tu aurais dû me dire que tu chantais ! Sans prononcer le moindre mot, je le laissais venir s’installer à mes cotés, me décalant légèrement afin de lui laisser plus de place. Non, j’avais bien fait de ne pas lui en parler, mais j’avais échoué sur la partie « je garde ça pour moi ». Un lent soupire se fit alors entendre, intérieurement et comme à mon habitude, j’étais légèrement agacé, ou plutôt frustré. « Tu n’aurais pas du entendre, tu es arrivé au mauvais moment. Ce n’est pas ce que les gens ont l’habitude de voir de moi. »

Pour être honnête, j’aimais avant tout sortir par temps pluvieux car je savais que je ne croiserais personne. Ni de tête familière, ni de personne avec qui le courant n’a jamais passé. La solitude était une façon pour moi d’éviter toute forme de conflit, parce que le plus souvent, lorsque je croisais quelqu’un qui n’avait pas les mêmes idéaux que moi, qui était d’une confrérie totalement opposée à la mienne, ou encore qui osait me dire comment mener ma vie, la situation dégénérait rapidement. Depuis mon enfance, j’avais toujours eu du mal à me contrôler, à calmer ce côté impulsif qui à de nombreuse reprise m’a causé beaucoup de tort. Certains me qualifie d’immature, d’autres prétendent qu’il s’agit uniquement à cause de la confrérie à laquelle j’appartiens et à mes fréquentations. Hors je n’ai besoin de personne pour être ainsi, je ne suis pas de modèle, je ne fais pas comme les autres, disons que je déteste faire comme tout le monde, je trouve ça, ennuyant. Il ne faut pas non plus croire que je suis associable, que je n’aime pas les gens, ou encore que je n’ai pas de cœur. Disons qu’étendre mes sentiments, parler d’amour, ou juste avouer que je vais mal ou non, sont des choses totalement impossible pour moi.
Depuis plusieurs années, j’avais renoncé à l’amour, j’avais renoncé aux liaisons stables, j’avais tout simplement renoncé à donner ma confiance à l’autre par peur de ne pas savoir comment m’en remettre. C’était une véritable fuite au sentiment, c’était peut-être pour cela, que lorsqu’une personne me plaisait, je devenais encore plus méprisant, de façon à ce qu’elle me déteste, et qu’il ne se passe rien, de façon à ce que les sentiments n’ont pas le temps de se lier. A vrai dire, je me fou pas mal de ce que pense les gens de moi, et c’est peut-être pour cela, que l’image qu’ils ont de moi ne changera jamais. Je n’ai jamais connu le grand amour, et disons que je n’ai jamais cherché à le trouver non plus. Je ne suis sortis qu’avec une multitude de fille, qui au fond se ressemblait toute, et j’avais du mal à accepter que j’avais une certaine attirance pour les hommes. A chaque fois que je pensais à ça, j’étais terriblement nerveux, mal à l’aise, disons que pour la première fois de ma vie, je ne savais pas comment être. Ce qui en devenait assez troublant pour ma part.
A ce moment précis, je sortis soudainement de mes pensées, lorsque la personne qui m’avait interrompue quelques secondes auparavant entrepris de se manifester. D’une façon naturelle, je redresse avec douceur mon visage, pour river l’intégralité de mon regard sur la silhouette qui prend forme face à moi. J’aurais reconnu sa voix parmi des milliers d’autres, Yellow. Un sourire à peine visible s’était peu à peu emparer de mes lèvres, lorsque je pu distinguer clairement les traits de son visage. Bien que nous ayons un lien familiale, très, très éloigné, voire même minime, nous portions tout de même un nom en commun. Je ne le connaissais pas depuis très longtemps d’ailleurs (ou peut-être, n’avais-je tout simplement pas pris le temps de m’y attarder, comme à mon habitude). La seule question qui me venait à l’esprit insistait pour comprendre pourquoi, il se trouvait là. Là ou personne ne viendrait, là ou par temps de pluie, beaucoup préfère rester au chaud, blottit sous la couette à regarder un film. Oui, que faisait-il ici ? M’avait-il entendu depuis le début ? Si oui, il serait le premier à apercevoir cette partie de moi, cette façade plus adoucie, puis calme, et beaucoup moins froide. Ce qui intérieurement me posait problème, ce qui, intérieurement me perturbait. Cependant, toujours en gardant le contrôle parfait de mes émotions, je laissais ma guitare glisser le long de mes genoux. -Non, il est ici.. à ces mots, un léger rire s’échappa de mes lèvres à peine entrouverte. Il m’avait donc écouté depuis le début, bravo pour ta discrétion Nolan. -Tu aurais dû me dire que tu chantais ! Sans prononcer le moindre mot, je le laissais venir s’installer à mes cotés, me décalant légèrement afin de lui laisser plus de place. Non, j’avais bien fait de ne pas lui en parler, mais j’avais échoué sur la partie « je garde ça pour moi ». Un lent soupire se fit alors entendre, intérieurement et comme à mon habitude, j’étais légèrement agacé, ou plutôt frustré. « Tu n’aurais pas du entendre, tu es arrivé au mauvais moment. Ce n’est pas ce que les gens ont l’habitude de voir de moi. »