the great escape
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gusto&manon ► because once upon a time, we were best friends.

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MessageSujet: gusto&manon ► because once upon a time, we were best friends. gusto&manon ► because once upon a time, we were best friends. EmptyLun 9 Avr - 21:58


❝ What we have goes beyond friendship, beyond lovers - its forever.❞
Because once upon a time, we were best friends. I know that things between us are pretty much beyond repair right now. And I wouldn't ever presume to try and make everything better with a conversation, so that's not what this is -- but I just wanted to tell you, I wanted to say ... I'm sorry. I'm sorry for the pain it caused you. But mostly I'm sorry for my part in it. But mostly I'm sorry because I miss our friendship. And however far off it may be, I look forward to the day that we can be friends again. And, yes, there's been a lot of bad stuff in between. But none of that matters right now, okay? You need me, I'm there. Any time, any place, anywhere;; dawson creek


Dix-heure trente-trois du matin, les yeux clos je divaguai vers de nouvelles aventures ou plutôt je retraçai à la perfection les lignes de mon luxueux passé, satisfaite du chemin parcouru jusque là. Néanmoins, j’effaçai une partie de la vérité, la plus triste et surtout la plus morbide. Autrement dit, la partie fusillade. Ainsi Damian jouait encore de sa plus belle arme : son sarcasme, m’adressant ses sourires de débile profond mais à la fois narquois sur les bords me mettant dans tous mes états. C’est bien connu, il en faut peu pour être heureux tout comme il en faut pour à la Petrov-Versier pour sortir de ses gongs. Fleur respirait la joie de vivre, reprenant doucement contact avec sa sœur Constance, toujours son fils Jason ( VDM pour le prénom je précise ) dans les bras comme si sa vie en dépendait. Le train-train quotidien suivait son cours comme avant, comme s’il ne s’était jamais rien passé, comme si ces tireurs fous n’avaient jamais existé. Un peu comme Edward avait disparu de la vie de sa Bella Swan le temps de quelques mois. Pour ma part, le temps d’un rêve. Les rayons du soleil s’offrirent le luxe d’imprégner l’immensité de la chambre de couleur, se déposant même sur mon doux visage de poupée brune ce qui eu pour effet de me réveiller. Je poussai un grognement, toujours les yeux clos, quelque chose me chatouillait le visage, quelque chose de long, de fin , l’odorat développé je sentais même le doux parfum de laque et pas n’importe laquelle, la mienne. Constance La Tour Dubois, du moins les cheveux de mademoiselle ! Je repoussai sa chevelure d’un geste vif sans pour autant la réveiller, essayant tant bien que mal de délivrer mon visage des méduses de ma gorgone préférée. La contemplant dormir comme un bébé, j’en oubliai presque les raisons de notre présence sur ces lieux, dans la chambre de Fleur La Tour Dubois, décédée il y a seulement quelques jours. Rituel imposé par la présidente des iotas tentant de garder la tête haute comme elle savait si bien le faire et bien entendu, il demeurait hors de question qu’elle affronte cette épreuve toute seule. J’avais plus d’un an de retard soit trois cent soixante-cinq jours à rattraper et surtout une confiance à regagner. Je retournai mon visage vers la fenêtre close, le regard à la fois lointain et triste bien déterminée à trouver la réponse à ma question. Cette situation devenait presque insupportable pour ma petite personne, je venais de prendre conscience d’une chose plus qu’importante. Ma plus belle avait perdu sa sœur du jour au lendemain et moi je me retrouvai là, assise confortablement sur un lit kingsize alors que la personne se rapprochant le plus de ce que l’on appelle « frère » prenait domicile à l’hôpital et ce depuis quelques jours. Nouveau soupire, celui qui indiquait clairement que Manon Petrov-Versier ira rendre visite à Augusto Pelizza Da Volpedo et qu’elle fera même bien plus que ça. Je grimaçai d’avance, imaginant nos retrouvailles, les répliques exactes qu’il me sortirait avec l’intonation qui allait avec. Exécrable Gusgus comme jamais ou plutôt comme toujours, j’allais lui offrir le plus beau spectacle de sa vie, AMEN. Ainsi il pouvait rejoindre Hadès en paix. (…) Record battu, en seulement une heure et trois minutes de préparation je semblais prête à affronter ma sale brute. Après tout, après l’histoire des yeux de cochonne, je n’avais guère plus rien à perdre juste à jouer en finesse les dernières cartes que je possédais. Suicidaire la Petrov-Versier, je sais. Mon sac Louis Vuitton en main, je fis un détour par la chambre de l’alpha, déposant délicatement un baisé sur le front de la belle au bois dormant. Sleep well sleeping beauty, i’ll come back soon. « Tu vas où ? » lança-t-elle d’un coup sans que je ne m’y prépare de sa voix encore endormie. « Là où j’aurais du aller depuis le début. » sous-entendais-je me retournant vers elle, soutenant son regard par la même occasion. Sous entendu qu’elle comprit à la seconde près, je ne me déplaçais pour personne excepté pour deux phénomènes dont l’un se trouvait justement à mes côtés. « Courage Petrov-Versier ! » fredonna-t-elle l’air de rien, son sourire mi constancien mi satisfait sur son visage luciferien. Merci Constance pour ta bonté, du courage j’allais en avoir besoin et pas qu’un peu.
Le regard hautain, la tête haute, la dégaine de petite pétasse égocentrique et superficielle, en clair toute la panoplie complète de Conasse Petrov-Versier de sortie. Je déambulai dans les couloirs de l’hôpital, fixant un point à l’horizon et n’adressant ainsi aucun regard à mes camarades de Berkeley. Je n’étais guère présente pour leur présenter mes condoléances ou pour leur souhaiter un bon rétablissement, à vrai dire je me fichais pas mal du trois quart d’entre eux, la raison de ma présence en ces lieux portait un seul et unique prénom. Inutile de demander le numéro de la chambre du Pelizza Da Volpedo à l’accueil, Constance m’en avait touché deux mots car malgré tout, il était évident que je demandais régulièrement ( si pas à chacune de ses visites) des nouvelles de ce blessé maudit. Chambre trois cent trente-trois, jackpot Gusgus. La porte entre-ouverte, j’inspirai et expirai, prête à enfin affronter le démon de mon passé qui j’espérais, reprendrait sa place à mes côtés, sa place de sale brute protégeant sa crevette ou nouvellement ses yeux de cochonnes. Doucement, j’ouvris l’unique chose qui me séparait encore de l’italien et la refermai aussitôt derrière moi sans pour autant la claquer. Notre conversation n’intéressait personne ( enfin si tout le monde ) sauf les principaux concernés autrement dit nous et forcément, je la retranscrirai mot pour mot ce soir au membre manquant de notre golden trio. Je pinçai ma lèvre inférieure, contemplant de plus bel la vue que l’on m’offrait. Mon Gusgus cloitré dans un lit d’hôpital, néanmoins dans la chambre la plus luxueuse, sa jambe plâtrée à cause de cette maudite balle perdue. Personne à l’horizon, juste lui dormant tel un loir et moi bien décidée à effectuer ma bonne action de l’année, que dis-je du siècle. Je le fixai un instant, me remémorant les souvenirs de nos tendres enfances en Italie et dire que j’aurais pu le perdre cette nuit là et que notre dernière conversation se voulait être une dispute. Aussi rancunière je pouvais me montrer, il demeurait des exceptions à la règle ainsi que des événements effaçant toute trace de rancune ou d’orgueil. Je m’approchai de lui sans pour autant détacher mon regard de l’une de mes visions favorites, toujours ce même air de connasse planté sur mon visage alors qu’intérieurement le contraire se produisait, je bouillonnais. Mais en toute bitch qui se respecte, je me devais de garder la face, la tête haute, faisant mine que rien ni personne ne pouvait m’atteindre. « Augusto. » murmurais-je, essayant de garder tant bien que mal une voix neutre signifiant pas de coup foireux, je viens en paix cette fois. Aucune réponse. Il se fichait de moi le Pelizza Da Volpedo, parcourir des kilomètres, mettre ma fierté de côté juste pour tomber en tête à tête avec dormeur. « C’est Manon. » soufflais-je lentement afin de faire le rapprochement entre ma voix et mon prénom même si avouons-le ceci ne semblait nécessaire. J’espérais juste que mon prénom produise un électrochoc chez notre blessé, qu’il me sorte une de ses répliques sanglantes à mon sujet, qu’il réagisse juste à ma présence. Epic fail again. Le néant. Mon prénom ne provoquait aucune réaction chez l’italien et en prime je me retrouvai là, à parler toute seule si je puis dire. C’est cela, dors mon cher Augusto. Résignée, je soupirai bruyamment prête à faire demi-tour, je n’allais pas rester jusqu’à son réveil non plus. Petit un, j’avais des choses à faire ( pour ne pas vexer le malade : rester auprès de Constance ) et petit deux, me voir à ses côtés lorsque ses yeux s’ouvriront, pourrait lui provoquer une crise cardiaque avant l’heure. Oh et merde, je n’avais pas fait tout ce chemin pour rien, parcourir les couloirs blancs d’un lieu que je méprisais pour sa morbidité, quitte à braver les interdits autant se donner à fond. Le besoin de parler dominait mon envie de partir, de partir et de ne plus jamais revenir, effacer toute preuve de ma présence dans cette chambre d’hôpital. Manon Petrov-Versier parle uniquement si elle se sent à son aise et vu les circonstances et ce qui allait s’échapper de ma bouche maquillée de gloss, le Gugus me devait bien ça. Décidant de prendre les devants, je pris place aux côtés du blessé imaginaire, grimpant dans ce lit aux draps plus blancs que blancs. Dash. Essayant de ne pas gesticuler dans tous les sens, ne voulant guère provoquer la colère du Gusto et surtout lui donner un coup sans le faire exprès, je me faufilai entre les draps sans aucun problème. Et là nous remercions le seigneur de m’avoir crée, moi Manon Petrov-Versier petite et mince. Et magnifiquement belle. « Tu dors et il est tout bonnement hors de question que je te laisse une lettre. De un, c’est d’un tel pathétique, je vaux mieux que ça et de deux, je te connais encore assez bien pour savoir de quoi tu es capable. » Déblatérai-je aussi vite que la lumière. Oui Augusto je te connais encore assez pour prévoir tes plans machiavéliques à l’avance, non cette foutue lettre que je n’écrirais pas ne se retrouvera pas placardée dans tous les coins de l’université. Seigneur, je n’étais pas prête pour ça, jamais de ma vie je n’avais eu à faire telle chose et encore moins face à lui. « Alors je vais parler. » décrétai-je sûre de moi, moulin à paroles que j’étais, rien ne pouvait désormais plus m’arrêter dans ma lancée. « Oui je partie durant un an et oui j’aurais du vous donner de mes nouvelles mais c’était tellement plus facile comme ça. Si cela fait de moi une lâche alors très bien, j’assume. » J’assume parce que si je vous avais annoncé la nouvelle de vive voix, jamais je ne serai repartie. Je n’aurais ni eu la force, ni le courage de le faire. De plus, je vous imaginais très bien Constance et toi, mijotant un plan infaillible afin de stopper mon départ. Je marquai une pause, posant ma tête contre son épaule avant d’entrer dans le sujet qui fâche. « Non je ne suis pas sortie avec Sandro. Enfin techniquement si mais ce n’est pas ce que tu crois. J’ai choisi celui que je jugeais être le meilleur Pelizza Da Volpedo il y a de cela plus de dix ans, tu croyais vraiment que je voulais me mettre en couple avec la version de bas de gamme ? » déclarai-je on ne peut plus sincère, pinçant ma lettre inférieur, gênée par ces aveux, par ce moment. Qu’est-ce que Manon Petrov-Versier ne ferait pas pour son Augusto Pelizza Da Volpedo, franchement ? « J’avais juste envie de t’entendre grogner alors je suis sortie avec ton frère. Pour du faux, c’était une mascarade, un coup monté. » True story. Et toi comme un con mon ami t’es tombé dans le piège la tête en première. « Crois-moi si j’avais su un jour que tu me surnommerais yeux de cochonne devant l’université entière, je me serai abstenue de te provoquer. Quoi que t’admirer sortir les crocs c’était ….. assez marrant. » Me remémorant la scène, un rictus amusé s’échappa de ma bouche, même si cette étiquette me collerait probablement toute ma vie. Ne voyant aucun signe de vie de mon gusgus , pas de regard noir, ni de sarcasme ou bien encore un simple « tu t’es trompé de chambre, Sandro n’est pas ici », je positionnai mon doigt fin contre sa joue droite et appuyai trois coups comme avant. Lorsque nous étions adolescents, j’avais pris cette habitude pour le réveiller tous les matins, une manière manonienne afin de l’agacer dès son réveil. « Heho sale brute, t’es devenu muet ? Hum c’est peut-être une bonne chose tout compte fait. » plus de yeux de cochonne, quel malheur ! « Ou t’es peut-être mort ! » conclus-je sur le ton de l’ironie sachant pertinemment qu’il ne se trouvait pas – encore- en compagnie d’Hadès, dotée d’une grande intelligence, je savais encore lire un monitoring. Avoue Gusgus, je t'ai manqué et mes blagues à la Petrov-Versier encore plus.




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Augusto P. Da Volpedo
there's no place like berkeley
Augusto P. Da Volpedo
prénom, pseudo : Stéph'
date d'inscription : 23/02/2010
nombre de messages : 26130
disponibilité rp : constance
avatar : jamie dornan

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MessageSujet: Re: gusto&manon ► because once upon a time, we were best friends. gusto&manon ► because once upon a time, we were best friends. EmptyJeu 19 Avr - 13:58


A long time ago, we used to be friends J'ai trop longtemps cru que jamais t'allais m'oublier. J'ai trop longtemps pensé que peu importe ce que je faisais, t'allais être là. Je n'aurais pas dû, mais c'est trop tard. Tu es partie. J'aimerais écrire « tu me manques » sur une pierre, et te la lancer en pleine gueule, comme ça tu comprendras à quel point ça fait mal ! A long time ago, we used to be friends




    Trois jours auparavant :
    « Manon s’inquiète pour toi. Elle me demande souvent de tes nouvelles. » Lança-t-elle d’une voix neutre. Les yeux mi-clos, je préfère faire celui qui n’a pas entendu ou bien celui qui s’en fiche comme de l’an quarante plutôt que de lancer une remarque sarcastique à ma colocataire qui vient chaque jour prendre soin de moi. Manon s’inquiète pour toi et bla bla bla … ça me fait une belle jambe. Elle est anxieuse pour moi mais ne daigne même pas venir pour s’assurer que je supporte bien l’opération qui a permis l’extraction de la balle. Alors pour le côté « elle pleurniche quant à savoir si son gusto va s’en sortir » elle peut repasser parce que les belles paroles, je n’y crois pas des masses. J’entends distinctement un soupir agacé. J’ouvre les yeux pour tomber sur le visage mécontent de Constance. A la voir ainsi, on dirait presque qu’elle va me gronder comme si j’étais un gamin récalcitrant à l’idée de faire ses devoirs. Je sens que la leçon de morale ne va pas tarder. Trois. Deux. Un. « Ce que tu peux être énervant. » ça mon ange, ce n’est pas le scoop du siècle, tout le monde le sait déjà. J’essaye de lever mes épaules pour les hausser dans un signe de désinvolture total mais tout ce que je parviens à réussir c’est à faire renaître la douleur qui s’était pourtant apaisé. Fait chier. Je pousse un grognement et exaspérée Constance tourne les talons avant de claquer la porte sans douceur. Ronchon, j’enfonce ma tête dans mon oreiller et appuie sur le bouton de la télécommande qui est reliée à mon lit. Grâce à ce bouton, une infirmière va arriver dans moins d’une minute. Et à défaut d’avoir un autre souffre-douleur, elle fera l’affaire.

    D-Day
    « Le Pelizza Da Volpedo n’est pas à prendre avec des pincettes » « T’as vu comment il a parlé à Ashley hier ? » L’avantage de fermer les yeux et se faire semblant de dormir, c’est que les médecins et infirmières qui passent dans votre chambre s’en donnent à cœur joie. Ils pensaient tous que Morphée m’avait embarqué dans un sommeil bien profond alors que la réalité était tout autre. J’écoutais ce qu’ils racontaient sur moi. Et la vérité n’était pas glorieuse. Malade trop caractériel pour certains, presque impoli pour d’autres … les commentaires négatives allaient bon train. A vrai dire, je m’en fichais pas mal. Tout ce que je souhaitais, c’était quitter ce lieu de malheur et ne plus entendre ses foutues machines bipper toutes les cinq minutes. Un grincement rompt le silence. La porte de ma chambre vient de s’ouvrir. Immobile tel un mort, j’attends avec une impatience certaine que le nouvel arrivant daigne ouvrir la bouche pour donner son avis sur le connard de service que je suis. Sauf que la voix qui perce mes tympans n’est pas celle d’une infirmière … Manon. Sur un ton hésitant, elle dit son prénom. Comme si j’avais pu l’oublier. Evidemment que non. Mes poings se serrent d’une force sans nom sous les draps blancs. Toutefois, ce signe lui est invisible. Ma langue me pique. Elle brûle d’envie de laisser échapper toute la rancœur qu’elle a accumulée durant ces douze derniers mois. Mais je tiens bon. Je n’ouvre pas la bouche. Et les paroles acerbes qui fantasment de sortir sont contraintes de rester à l’intérieur de mon être. Tu vois Manon, je suis encore capable de prendre soin de toi et de ton égo alors qu’il ne suffirait que de quelques petites phrases pour le réduire en poussière. Clac clac. Ses talons foulent le sol et je les entends se rapprocher de mon lit. Puis, je sens son corps si frêle se faufila pour venir se caler contre le mien. D’entrée de jeu, elle refuse de laisser une lettre. Dommage, je me voyais déjà en train de jouer au facteur pour la distribuer à chaque étudiant de Berkeley afin qu’il puisse lire et découvrir une Manon Petrov-Versier pleine de repentances. Apparemment, ce ne sera malheureusement pas possible. Elle débuta son monologue et j’étais à chaque fois au bord de l’acquiescement. Une lâche, ça elle ne pouvait pas dire mieux. Une lâche de ne pas avoir donné de nouvelles. Une lâche d’être partie sans même un mot à mon (notre) égard. Une lâche d’avoir détruit notre amitié pour revenir sa jolie France. Alors oui, elle n’avait plus qu’à assumer cette énorme bêtise. Le coup de grâce survint lorsque le prénom de mon jumeau fut prononcé. Même cloué dans mon lit d’hôpital, je parvenais encore à entendre parler de lui. Maudit ou bien ? Par contre, ce fut la suite qui me laissa baba. Une mascarade … Pour titiller mes nerfs. Non mais dans quel monde vivait-elle ? Oh Manon, tu me feras devenir cinglé. Pour me voir grogner, c’était gagné. Elle avait touché le jackpot parce qu’en plus de ronchonner, elle avait eu le droit à une humiliation en bonne et due forme. Souvenir souvenir de cette saint-valentin. En plus de la fusillade. Cadeau, c’est gratuit.

    « Heho sale brute, t’es devenu muet ? Hum c’est peut-être une bonne chose tout compte fait. » Oui c’est une bonne chose pour toi Petrov-Versier. Avec mon soudain mutisme, tu peux t’estimer heureuse et gagnante sur toute la ligne. Ainsi tu ne te verras plus affublée d’un surnom ridicule et radicalement humiliant comme tes « yeux de cochonne ». Au fond, remercie-moi d’être muet comme une carpe. Oh tiens, encore une métaphore assortie d’un animal répugnant. Décidément, les animaux et moi, c’est une passion. « Ou t’es peut-être mort ! » Beeeeeeen voyons. Comme si une balle allègrement tiré par un fou pourrait venir à bout de ma personne. Que nenni. Il en fallait bien plus pour me faire passer l’arme à gauche. Lucifer devrait encore m’attendre quelques années avant de m’avoir à ses côtés sur un trône en enfer. Et Manon Petrov-Versier allait bientôt pouvoir assister au grand retour fracassant de Augusto Pelizza Da Volpedo. Je préparais soigneusement mon entrée et surtout les mots qui franchiraient d’ici peu ma bouche. Suite à ses révélations, je me devais de répliquer. Même si je dois bien avouer que dans un premier temps, j’avais eu envie de la laisser dans le vent. Tu t’excuses et moi je fais la sourde oreille. Cependant connaissant la française sur le bout des doigts depuis déjà de nombreuses années, je savais par avance qu’elle ne reviendrait pas se faire pardonner une deuxième fois. Donc, il était clair que si je souhaitais recoller les morceaux, c’était maintenant ou jamais. Quoi que pour l’instant, le plus important était de faire taire ses piailleries intempestives le plus rapidement possible. « La ferme fille aux yeux de cochonne. » Dis-je d’une voix rude tout en gardant les yeux fermés. L’envoyer bouler aussi simplement m’avait fait rêver plus d’une fois. Et ô chance inouïe, j’avais le droit à ce petit privilège. C’était plutôt sympathique de s’être fait tiré dessus. Finalement, après un court silence, mes yeux s’ouvrirent naturellement et c’est sans rechigner (pour une fois) que mon regard vint se poser sur le visage de mon (ex) meilleure amie. Sa frimousse était tournée vers la mienne et comme je l’avais bel et bien senti plusieurs minutes auparavant, elle était venue de caler contre moi sur le lit alors que ce dernier ne devait contenir qu’une seule et unique personne : le malade nous sommes d’accord. Nous qu’avec la jeune femme, l’adage « tout ce qui est à toi est également à moi » s’appliquer à merveille. Manon ou la fille qui a l’art de s’approprier tout ce qu’elle désire. « Avoue-le. » Poursuivis-je d’une voix terriblement neutre mais également avec un sérieux déconcertant. Je fis un mouvement puis un autre. Au troisième, une grimace vint crisper mes traits. Maudite jambe qui allait me faire souffrir le martyre pour les semaines à venir. Je voyais déjà mon ennui poindre le bout de son nez et ce n’était que le début. Après quelques efforts supplémentaires, je parvins à lui laisser un peu plus de place sur ce lit archi minuscule et je réussis à dégager mon bras pour qu’il vienne entourer fraternellement ses petites épaules. Geste protecteur que j’avais autrefois l’habitude de faire à ma mini crevette. Mais c’était une autre époque. J’avais l’impression qu’un siècle s’était écoulé depuis le dernier acte de tendresse envers elle. Un siècle. J’attendais avec une patience (limitée certes mais quand même) non feinte qu’elle me dise enfin que je lui avais manqué. A voir sa bouille de repentie, je m’en doutais mais je crois que pour être totalement rassurée, j’avais une envie irrépressible de l’entendre. « Tu peux l’admettre tu sais, je ne me moquerai pas. Je t’ai manqué, c’est un fait et tu sais que toi … » Je m’étais arrêté aussi vite que j’avais débuté ma phrase. Pour un peu, je lui aurai dit « et tu sais que toi aussi tu m’as manqué. » C’était indéniable et Constance avait bien des fois subit ma mauvaise humeur les premières semaines après le départ de Manon. Souvent, elle n’avait pas bronché car elle me rendait la pareille avec ses sautes d’humeur empreint de rancune envers sa meilleure amie. Au fil du temps, nous avions appris à vivre avec son absence. Aujourd’hui était peut-être un jour nouveau. Un renouveau. Manon venait de faire le premier pas. A moi d’engendrer le second. « Pourquoi es-tu partie ? Aussi vite ? Sans rien dire ? » Ces questions avaient tourbillonné pendant près d’une année entière dans ma tête. Je les avais ressassé sans relâche, à croire que la réponse finirait par arriver. C’était peut-être le cas. Il n’y avait que Manon pour m’éclairer. « Je t’ai vraiment détesté. » Et encore, le mot est faible. Haïr semblait être plus proche de la vérité. Combien de fois avais-je rêvé de lui arracher les yeux ? Des centaines. Surtout depuis son retour et sa pseudo idylle avec mon frère. Ah, pour jeter de l’huile sur le feu, c’est une championne cette Petrov-Versier. Elle n’y va généralement pas par quatre chemins. « Te mettre en couple avec mon frère a été l’idée la plus foireuse que tu n’es jamais eu, sache-le ! » Et pourtant, dieu sait combien elle avait accompli de magouilles durant toutes ces années. Mais là … Manon amoureuse de Sandro. C’était le summum.
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MessageSujet: Re: gusto&manon ► because once upon a time, we were best friends. gusto&manon ► because once upon a time, we were best friends. EmptyLun 11 Juin - 17:31

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