the great escape
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bang bang, in the head ◂ cecil&noah

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MessageSujet: bang bang, in the head ◂ cecil&noah bang bang, in the head  ◂ cecil&noah EmptyLun 2 Avr - 14:34

I make a deal, I keep a deal. ;; I'm giving you a night call to tell you how I feel. I want to drive you through the night, down the hills. I'm gonna tell you something you don't want to hear. I'm gonna show you where it's dark, but have no fear. There's something inside you, it's hard to explain. They're talking about you boy, but you're still the same. kavinsky nightcall ;; cecil & noah


L’inconvénient des études de médecine : ce sont bien souvent les jeunes qui trinquent pour se répartir les corvées les plus chiantes. En l’occurrence dans mon cas, j’avais réussi à négocier une nuit de garde en échange du nettoyage de la morgue. Décaper une salle avec pour seule compagnie un cadavre allongé sur une civière… Ahem. Je ne m’en étais encore pas trop mal tiré jusqu’ici… Mis à part bien entendu les énormes cernes qui marquait mon visage. Quiconque serait venu à me croiser se serait sans doute mis à courir dans la direction opposée. 9h du matin, et je bavais déjà comme un enfant sur mes comptes-rendus de stage. La nuit n’avait pas été de tout repos, il fallait l’admettre. Entre Mister Hermès-Cador qui était venu me trouver en urgence à 2h du matin en hurlant qu’on venait de l’agresser dans la rue… Ah bah oui, s’enfiler une bouteille de whisky solo et se payer un réverbère, ça, c’était de l’agression pure et dure. A côté ça, devoir s’amuser à vagabonder dans les couloirs en tendant l’oreille pour voir si une petite grand-mère ne s’était pas cassée la figure de son lit.. et Dieu sait qu’elles sont nombreuses celles qu’il faut s’amuser à refoutre sous les couettes. Bref, j’étais exténué. Et le pire, c’est que j’avais encore trois bonnes heures de travail devant moi, après quoi liberté, je pourrai enfin retrouver mes biens aimés draps. J’avais beau être passionné par mes études, ces temps-ci j’avais la désagréable impression de passer ma vie à l’hôpital. Mes collègues étaient devenus les personnes que je voyais le plus régulièrement. Les sorties entre amis ? Autant oublier. Si ce n’est Tyler et Keyllan, ma vie sociale était quasi inexistante. Quant à Nessa.. à part quelques coups de téléphone de temps en temps, on ne pouvait pas dire que j’avais eu jusqu’ici l’occasion d’aller lui rendre visite chez notre père. « Hé Noah, on a bientôt une nouvelle étudiante en gynécologie qui va arriver à l’hôpital, tu voudrais pas la prendre avec toi ? » La voix rauque de l’infirmier me sorti subitement de mes pensées. La tête posée contre mon bureau, j’essayais tant bien que mal de me redresser et retrouver un minimum de contenance. Peine perdue, puisque toute ma crédibilité s’envola lorsque mon cher ami m’adressa un large sourire en m’indiquant d’un signe de main que j’avais encore un peu de bave contre le menton. Miam. VDM bonjour. Quoiqu’il en soit, je fis impasse sur la note d’humour de la scène. Une nouvelle étudiante ? Oui, grosso modo il voulait me refiler une nouvelle boulette à encadrer quoi. Décidément, j’étais le grand vainqueur aujourd’hui. Je dévisageais mon camarade, l’air grincheux, mais vraisemblablement lui n’avait pas capté que cette petite idée n’était pas des plus plaisantes pour moi. Forcément, qui disait nouvelle stagiaire disait première année.. et qui disait première année, disait boulette ambulante. Olé. Mais enfin.. étant donné qu’il n’y avait que moi d’assez ‘’âgé et compétent’’ (comme quoi, être intello n’avait pas que des avantages), j’imagine que je n’avais pas vraiment le choix. « Euh, ouais. Ouais si tu veux. » Soupire qui ponctue ma phrase. Déjà que je n’étais pas d’humeur à travailler, mais en plus avoir le droit à une mauvaise nouvelle en pleine matinée. Self control. Et pour ajouter à tout cela, on ne pouvait pas vraiment dire que mon collègue infirmier soit en tête de liste des personnes que j’apprécie ici. « En plus t’as d’la chance, j’ai vu sa photo, elle est loin d’être moche ! » Wouah, génial. J’allais pouvoir m’envoyer en l’air avec une mannequin bonnasse étudiante en gynéco’. Passionnant. Un sourire narquois se traça sur ma bouche tandis que je guettais d’un air absent les quelques aides-soignantes qui s’empressaient de longer les couloirs. A croire qu’il n’avait rien de mieux à faire que de m’enquiquiner à peine arrivé celui-là. « Trop cool. » sifflais-je nonchalamment, lèvres pincées. Et sans attendre la moindre réponse de sa part, je me levais en quittant les lieux. Hop, direction la machine à café. Maigre consolation histoire de tenir jusqu’à midi. Qu’il est infecte ce parfum de caféine que viennent humer mes narines. J’ignore comment font les gens pour avaler du café noir sans sucre. C’est répugnant, et ça me donnait juste envie de vomir. Mauvaise idée. Une gorgée de mon –écœurant- breuvage, et me voilà en route pour aller feuilleter les fiches de consultations de la matinée. Alors alors… J’avais bien une bonne dizaine de patients à voir et ausculter en l’espace de deux heures à peine. Au moins ça ne me laisserait pas le temps de me rendormir pitoyablement sur le bureau.

Ainsi, je pu voir défiler divers gamins accompagnés bien entendu de leurs mamans chéries. Progéniture un tantinet douillette puisqu’à peine le stéthoscope posé sur la poitrine, j’avais le droit à des braillements horripilants. Ah non, là ça ne va pas le faire. J’avais déjà eu assez à supporter cette nuit, si en plus ce matin je devais me taper des babouins pleurnichards, non, pas moyen. J’étais à des millénaires d’être fanna des gosses, mais comparé à ces chouineurs, Max et Lou étaient de véritables anges. Comme quoi, être parrain de deux petites filles n’avait pas réussi à me faire devenir plus doux qu’auparavant envers les chérubins. Je détestais ces séances. L’avantage des adultes c’est qu’au moins ils ne s’amusaient pas à brailler dès qu’on osait toucher leurs bobos.. quoique j’avais déjà eu le droit à des Jacqueline et Sandro, élite Epsilon attention, entrain de se tortiller le derrière sitôt que je posais les mains sur leurs blessures de guerre. Les joies des consultations. Et le pire dans l’histoire quand même, c’était les mères qui s’amusaient à me demander toutes les cinq minutes ‘’c’est grave docteur’’. Moho, zen, soyons zen. Finalement, c’est au bout de deux bonnes heures que je pu enfin souffler un coup. Une pause qui d’ailleurs fût aussitôt prise d’assaut par mon téléphone portable. Une voix féminine au bout du fil, et un léger sourire qui se dessine sur mon visage. « Anne ! Comment allez-vous ? » Quand on parle du loup. Anne Greenden, mère de la défunte Esthell. Etant devenu parrain des filles, j’avais peu à peu appris à connaître la personne qu’elle était. Une femme gentille et douce à première vue. Il n’était pas rare que je joue la nourrice de service lorsqu’elle devait s’absenter.. Allez savoir pourquoi, nous étions parvenus à tisser un lien plutôt étrange, mais plaisant. J’avais enfin l’impression d’avoir réussi à retrouver une mère.. En quelque sorte du moins. Pouvoir se confier à une femme d’âge mur, c’était plutôt reposant. « Il n’y a pas de soucis, je passerai chercher les filles ce soir alors. » Quelques minutes de conversation, et je raccrochais. Bon, hé bien la sieste de cet aprem ne serait que de courte durée alors. Cappuccino dans une main, carnet dans l’autre, je poussais nonchalamment la porte en m’enfonçant dans les couloirs du bâtiment… J’avais l’esprit ailleurs. Songeant à mille et une choses en même temps. Minute… Hé merde, j’avais encore oublié de prendre mes pilules. Le truc chiant de la schizophrénie : un seul oubli, et c’était tout le traitement qui foutait le camp. Retour à la case départ. Bon, il ne restait plus qu’à prier pour ne pas que je sois en proie à de quelconques crises aujourd’hui. Vivement la retraite. Mon attention fût alors saisie par une silhouette à quelques dizaines de mètres face à moi. Un visiteur ? A cette heure-là ? Avec la chance que j’avais, il s’agissait encore d’un boulet qui n’avait pas pris la peine de lire le panneau interdisant les visites avant 12h. Coup d’œil rapide aux alentours, et personne d’autre à l’horizon. Aller, ça allait encore être pour ma poire ça. Déposant mon gobelet vide dans la poubelle au passage, je m’avançais d’un pas vif vers le concerné en m’arrêtant à ses côtés. « Heeeeeeeu monsieur, les visites ne sont autorisées qu’à partir de… » Ma bouche se figea lorsque mon interlocuteur se retourna –enfin- vers moi. Mince alors. Le visage m’était étrangement familier… Air grincheux et dédaigneux, apparence soignée, ne s’agirait-il pas de… « Wo, Eastwood, ça fait un bail tiens. » Cecil Allen-Eastwood. Garçon que je n’ai jamais vraiment pris la peine de connaître, mais dont j’avais plus entendu parler qu’autre chose… Et pas forcément dans des termes très élogieux. La dernière fois que nous nous étions croisés, c’était en Russie, alors autant dire que ça remontait déjà à pas mal de temps. Le seul petit ‘’hic’’ gênant dans l’histoire, c’était notre connaissance commune. S’il avait été le sauveur héroïque de Tyler, de ce qu’elle avait pu m’en dire, Cecil était loin d’avoir été particulièrement plaisant envers elle. Et quand il s’agissait de Titite, j’avais la sale manie de toujours vouloir garder intact son cocon de bien-être.. en l’occurrence ici, môsieur le râleur représentait une menace. Qui dit menace, dit extinction. « T’es pas interne à l’hôpital toi ? –à moins que tu sois ma ‘’nouvelle étudiante en gynéco’’, mais j’en doute- Alors je crois qu’il va falloir que tu repasses d’ici une petite heure si tu veux enquiquiner les patients. » Sourcils arqués, au moins je posais directement les règles de bases. Mon seul avantage ici : c’était mon territoire. Quand au reste… fallait-il encore que je parvienne à me contrôler. Un interne qui se jette au cou d’un visiteur, ça ferait certainement un peu tâche dans mon bulletin si parfait jusqu’ici. Et bien que je connaisse pour ainsi dire rien de ce blondinet, il suffisait de voir sa tête pour vite comprendre que si la merde je cherchais, la merde je trouverai. Lèvres pincées, je saluais d’une gracieuse courbette mon camarade avant de faire un pas sur le côté en le priant de se pousser. « Excuse-moi, tu cherches quelque chose en particulier ou je peux retourner à mes occupations, ô combien passionnantes ? » Excédé, je l’étais. Epuisé, je l’étais. Et malgré moi, je sentais également la rage grimpée et s’infiltrer peu à peu dans mes veines. Décidément, cette matinée était riche en émotions. Pourvu qu’il s’en aille, et vite.
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MessageSujet: Re: bang bang, in the head ◂ cecil&noah bang bang, in the head  ◂ cecil&noah EmptyLun 9 Avr - 14:35

Il était à peine sept heures du matin lorsque le vibreur de mon portable me fit ouvrir les yeux. Je sentais la fatigue s’infiltrer par tous mes pores, après m’être couché à quatre heures suite à une soirée de gala organisée pour je ne sais trop quelle occasion, un gala que j’avais gratifié de ma présence, n’oubliant pas le généreux don de la part des Allen-Eastwood pour une cause très juste – un truc sur les enfants, ou peut-être contre le cancer, aucune idée, je m’étais contenté d’écrire plusieurs zéros et de signer le chèque. La seule raison de ma présence là-bas, outre évidemment le privilège d’être vu en ma compagnie, était le buffet. Ah, les buffets de gala. Les riches s’empiffrent, les pauvres crèvent de faim, l’ordre du monde est toujours le même et j’en suis ravi. J’avais donc pu boire de nombreuses coupes de champagne, mettant à mal ma résistance métabolique à l’alcool, tout en faisant du charme à toutes les femmes à peu près décentes de la soirée, prenant un malin plaisir à créer des tensions entre deux amies en allant les voir à tour de rôle. Le tout dans le tout, la soirée avait été fort distrayante et exténué, et un peu saoul, il fallait bien le reconnaître, j’avais rapidement sombré dans les bras de Morphée pour quelques heures seulement. Un sommeil de courte durée, donc, troublé par cet agaçant vibreur. La prochaine fois, je n’oublierais pas de le mettre en silencieux et m’épargner ainsi d’être tiré de mon sommeil de cette façon. Mes sourcils se froncèrent à la vue du numéro. Un numéro que je n’appelais strictement jamais et qui était quoiqu’il arrive mauvais signe, surtout vu l’heure. Réprimant un baillement je décrochai. « Monsieur Allen-Eastwood ? Docteur Mayfair. Nous avons un léger problème concernant le personnel aujourd’hui, pas assez de monde et trop de patients. Cela vous poserait-il un souci de venir nous prêter main forte ? Bien évidemment, votre service sera payé. » Je grommelai intérieurement, les yeux au ciel. Ce n’était même pas mon domaine. Mais enfin, qui étais-je pour refuser un service si gentiment demandé… « J’imagine que cela peut se faire. A quelle heure dois-je être là ? » Mon interlocuteur manqua me faire étouffer. Dans une heure. Fait chier. Adieu heures de sommeil merveilleuses, bonjour la journée passée à prendre en charge des mourants en pleine chirurgie de dernier espoir. « Très bien, j’y serai. » Je raccrochai avant de retomber comme une souche sur mon lit. Ce n’était pas tout à fait dans ma formation, étant donné que j’étais prédisposé à la médecine sportive, mais avec le stage d’un an et demi que je m’étais payé, mes qualifications m’avaient permis de m’inscrire, dans un jour de bonté suprême, à l’hôpital de San Francisco pour prêter main forte au personnel souvent dépassé par le nombre de patients qui ne cessait d’augmenter. Et bien évidemment il fallait que ça tombe le seul jour où j’avais envie de dormir. Parfois je me demandais vraiment ce qui m’avait pris pour accepter de faire ça, étant donné que le malheur des autres me laissait généralement insensible. Un grand paradoxe que je ne m’expliquais pas moi-même. Probablement le besoin de montrer l’étendue de mon talent et de mes aptitudes, du Cecil typique. Dix minutes plus tard, je me retrouvai attablé dans la cuisine, tentant non sans mal de garder les yeux ouverts à grandes gorgées de café serré. Ce café était par ailleurs infect, j’en venais à regretter mon thé anglais, ma boisson d’ordinaire, mais qui ne m’aiderait pas à être performant et à ne pas m’endormir en assistant des chirurgiens. Toute l’habitation était silencieuse, mais n’entendant pas les ronflements désagréables de Jader, un colocataire pour qui je n’éprouvais que du mépris, je supposai qu’il devait être parti faire son jogging matinal, en bon co-capitaine des Iotas. Un poste qui me surprenait d’ailleurs. Non pas que je m’attendais à l’obtenir, après tout, je n’étais revenu que quelques mois auparavant, je devais encore ‘faire mes preuves’ comme ils disaient, mais je connaissais un tas de personnes qui auraient mérité bien plus que lui d’obtenir ce rôle. Mais le pire restait encore l’attribution du poste de capitaine à Nick. Oh seigneur, un incapable de plus. Heureusement que mes compétences en football relevaient un peu le niveau désastreux de l’équipe. Je ruminais mes pensées en finissant ce café infect. Perdita non plus ne devait pas être là, un entraînement de cheerleading, si mes souvenirs étaient exacts. Je l’avais croisée la veille mais n’avait pas vraiment prêté attention à ses dires. Maintenant qu’elle n’était officiellement plus présidente de confrérie, mon intérêt pour elle avait disparu. Je ne pouvais même plus m’amuser à la faire tourner en bourrique en ayant en tête l’idée de reprendre son poste. Que dis-je, mon poste. J’avais été le roi des Iotas, cumulant présidence et capitaine des Iotas, deux années durant, ce rôle me revenait donc de droit. C’est sans motivation aucune que j’achevai de me préparer, et même la douche à peine tiède ne suffit pas à me réveiller complètement. Et bien tant pis, l’un des patients se prendrait un coup de scalpel en plein dans une artère vitale et je n’aurais aucun remord, ce serait la conséquence juste & normale d’un réveil brusqué.

C’est d’humeur maussade que je fis mon entrée à l’hôpital, après une bonne demi-heure d’embouteillages. Qu’est-ce qu’ils avaient tous à vouloir prendre leur voiture pour se rendre au boulot. Au moins à Londres je n’avais pas ce problème, encore que. Je composai mon plus beau sourire de façade en m’avançant vers l’accueil, où cette chère Madeleine, secrétaire, réceptionniste et nunuche entre autres rôles, était déjà présente, fidèle au poste, le visage marqué de cernes. « Et bien Madeleine, il semblerait que vous ayez passé une nuit difficile, je me trompe ? » Et s’ensuivit un monologue de cinq minutes que j’écoutai d’une oreille distraite. Les ennuis de santé de son fils unique ne m’intéressaient que très peu, mais en véritable gentleman, je prétendis lui offrir une complète attention. Je faillis me faire démasquer lorsqu’un silence s’installa dans la conversation. Oups, il semblerait que ce soit à mon tour de répondre. « Oh, vous savez comment sont les enfants, Madeleine. Je suis sûr qu’il s’en sortira très bien. » Elle hocha vigoureusement la tête, satisfaite d’avoir pu exposer ses doléances à quelqu’un qui semblait apparemment s’en préoccuper. Sombre idiote. « Monsieur Cecil, vous ne commencez que dans un quart d’heure, allez donc vous préparer. La journée risque d’être longue. » Ouais, tu ne crois pas si bien dire. Je la saluai poliment avant de reprendre mon chemin vers les vestiaires. Je détestais leurs accoutrements verts –le vert ne m’allait pas au teint, même si je n’en restais évidemment pas moins magnifique – mais puisque je n’avais pas le choix. « Heeeeeeeu monsieur, les visites ne sont autorisées qu’à partir de… » Je me retournai, prêt à faire subir mes foudres à l’incompétent qui venait de m’interrompre avant de reconnaître mon interlocuteur. Un sourire sardonique s’étira sur mes lèvres. Well, well, monsieur le grand sauveur venait de faire son apparition. « Wo, Eastwood, ça fait un bail tiens. » Bien, je vois que moi non plus on ne m’avait pas oublié. Notre dernière rencontre remontait à plus d’un an, lorsque j’avais sauvé la vie de sa précieuse Tyler. Je n’étais pas tout à fait sûr de connaitre la nature exacte de leur relation, et à vrai dire je m’en moquais, mais il m’avait laissé un souvenir plutôt désagréable – en même temps l’inverse eût été étonnant. Le double masculin de la Brightside, aussi fade et inintéressant qu’elle. « Azzaro. En effet, ça fait un bon moment que je n’ai pas eu le déplaisir d’entendre parler de toi. » J’adoptai mon ton froid caractéristique, réduisant ce crétin à un vulgaire insecte bourdonnant à mon oreille de façon assez agaçante. « T’es pas interne à l’hôpital toi ? –à moins que tu sois ma ‘’nouvelle étudiante en gynéco’’, mais j’en doute- Alors je crois qu’il va falloir que tu repasses d’ici une petite heure si tu veux enquiquiner les patients. » Je préférais ne pas savoir ce qu’il entendait par nouvelle étudiante en gynéco, ses pratiques sexuelles ne m’intéressant que modérément, à peu près autant que sa vie. Le pauvre semblait épuisé, ce qui me réjouissait d’autant plus. Dans le même panier, mon cher. Et en plus j’allais devoir justifier ma présence réclamée par un chirurgien réputé auprès d’un vulgaire interne qui se contentait des tâches les plus épuisantes et humiliantes. Rien que pour le plaisir d’exposer la raison de ma présence ici, je jubilais. « Contrairement à toi, j’ai des occupations un peu plus gratifiantes. L’un des chirurgiens manque de personnel, aussi a-t-il fait appel à moi. Alors non, navré, je ne suis pas ta nouvelle étudiante en gynécologie. Et je ne pense pas non plus repasser d’ici une heure puisque je dois aller me préparer pour ma première opération de la journée. Tu m’excuseras, nous n’avons pas tous les mêmes objectifs dans notre journée. » Ce qui ne me fit néanmoins pas bouger d’un pouce, lui bloquant délibérément le passage avec un plaisir non-dissimulé. Emmerder le monde, l’une de mes distractions les plus appréciées. Et manque de chance pour lui, c’était tombé sur ce bon vieux Azzaro. De toute façon, Madeleine l’avait dit elle-même, j’avais un quart d’heure avant de commencer et pendant ce laps de temps, j’allais faire de mon interlocuteur mon souffre-douleur de la journée. A présent, je me sentais parfaitement éveillé et prêt à lui montrer que je n’avais rien perdu de ma répartie depuis la Russie. « Excuse-moi, tu cherches quelque chose en particulier ou je peux retourner à mes occupations, ô combien passionnantes ? » Nouveau sourire sur les lèvres, je ne me poussai néanmoins pas. « Oh voyons, il semblerait que quelqu’un ait oublié les bonnes manières. Est-ce comme cela que l’on parle à son bon vieux compagnon de Russie après des mois sans le revoir ? »

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MessageSujet: Re: bang bang, in the head ◂ cecil&noah bang bang, in the head  ◂ cecil&noah EmptyVen 13 Avr - 12:03

S’il devait bien exister un homme sur Terre capable de me faire sortir de mes gonds, le voici. Cecil Allen-Eastwood. L’archétype parfait du méchant de service. L’allure fière, le physique soigné, le regard méprisant et un rictus indélébile planté sur les lèvres. Le genre d’homme qui peut attiser la convoitise des femmes, et le respect de tous.. Mais qui n’évoquait chez moi qu’un dégout démesuré. Le voir me suffisait à serrer le poing. En voilà au moins un qui ne m’avait pas manqué. Et de toutes les universités qu’il existe, il avait fallu qu’on se retrouve tous les deux à Berkeley. Le hasard fait bien les choses, mon cul. Rien qu’à le voir me dévisager de haut en bas, j’en avais des nausées. A croire que devenir le salop de service était devenu une véritable mode. Et Dieu sait qu’à Berkeley, ils étaient nombreux à jouer à ce petit échange. Son visage en pleine ligne de mire, j’en grimaçais déjà. Oh qu’il pouvait m’énerver avec son air de ‘’beau gosse attitude’’. Mes lèvres se pincèrent un instant alors qu’il prenait enfin la parole. « Azzaro. En effet, ça fait un bon moment que je n’ai pas eu le déplaisir d’entendre parler de toi. » Confiant et sarcastique, le voilà qui commençait à me saluer avec toute sa légendaire délicatesse. Il m’exaspérait. Et vu l’état dans lequel j’étais, mieux valait-il ne pas me chercher ce matin. Non pas que je me fasse du souci pour lui, seulement je n’avais pas vraiment envie d’être fichu dehors à cause d’un comportement excessivement violent.. L’inconvénient d’être ‘’psychologiquement instable’’ comme dirait si bien mon médecin personnel. Quoiqu’il en soit, c’est donc les lèvres pincées que je relookais mon interlocuteur, me tâtant à répondre à ses idioties. Forcément, il cherchait la provocation. Les bourreaux comme lui étaient passé maître dans l’art de foutre la merdre partout où ils passent. Fallait-il encore que je puisse garder le peu de self-control qu’il me restait. « Tu m’en vois ravi. » lâchais-je à voix basse, dents serrées. Le regard absent, je guettais distraitement les alentours à la recherche d’une sortie de secours. S’il ne s’était pas –volontairement, dois-je supposer- posté face à moi pour me bloquer la route, sans doute aurais-je tracé sans lui accorder davantage d’attention. J’avais toujours considéré le monde avec une certaine vision manichéenne. A mes yeux, soit t’es méchant, soit t’es gentil, tu ne peux pas être un peu de l’un et un peu l’autre. En l’occurrence ici… Notre Cecil national possédait toutes les caractéristiques d’un vilain bonhomme. Peu mature comme jugement, mais je m’en contre-fichais. J’avais grandi avec cette logique. Il suffit de le voir… Le buste relevé, il me toisait sans un mot, sourire aux lèvres. Quant à moi, je me contentais de taper du pied nerveusement, bras croisés sur la poitrine. Casse-toi bon sang, aller, zouh. On déblaye le passage. Un plaisir qui bien entendu n’était pas dans ses intentions. Forcément, la jouissance extrême dans une situation comme celle-ci : emmerder un max’ son adversaire. « Contrairement à toi, j’ai des occupations un peu plus gratifiantes. L’un des chirurgiens manque de personnel, aussi a-t-il fait appel à moi. Alors non, navré, je ne suis pas ta nouvelle étudiante en gynécologie. Et je ne pense pas non plus repasser d’ici une heure puisque je dois aller me préparer pour ma première opération de la journée. Tu m’excuseras, nous n’avons pas tous les mêmes objectifs dans notre journée. » Occupations un peu plus gratifiantes ? Bah voyons. Le pauvre enfant avait donc fait si peu de chirurgie que ça pour être au aguets dès lors qu’on lui proposait d’assister à l’une d’entre-elles ? Wouahou. Dans mon cas, mieux valait-il pas que je mette la main si un objet coupant… Un scalpel dans la gorge d’un étudiant, et j’aurais le plaisir de séjourner en prison au côté des fusilleurs de l’université. Je fis impasse sur le reste de ses sarcasmes, me contentant de lever les yeux au ciel en guise de toute réponse. Aller, balance ta moutarde, qu’on en finisse bon dieu. J’avais du mal à réaliser que je m’adressais au guignol qui avait sauvé la vie de Tyler. Comment un macaque comme Eastwood avait-il pu la sortir de là ? Et surtout pourquoi ? Question sans réponse. Peut-être que dans le fond, il avait un côté plus bisounours ? Quoique non, à bien y réfléchir, cette hypothèse était tout sauf probable. « Oh voyons, il semblerait que quelqu’un ait oublié les bonnes manières. Est-ce comme cela que l’on parle à son bon vieux compagnon de Russie après des mois sans le revoir ? » Difficile de rester de marbre face à ses piques. Monsieur avait décidé de jouer les fortes têtes et de me bloquer volontairement le passage. Soit. Le tout était de ne pas rentrer dans son jeu… Chose facile à dire comme ça, mais pas facile à appliquer lorsqu’on a le sang qui bouillonne et le poing qui menace de partir sans prévenir. Bon, de toute façon, je suppose qu’il n’en aurait pas pour plus d’une dizaine de minutes, du moins je l’espérais. Au pire, je rebrousserai chemin. Quitte à passer pour le dégonfler de service, peu importe, l’idéal était encore que je garde mes distances avec cet engin. Inspirant une bouffée d’oxygène en guise de contenance, je posais les yeux sur lui, impatient. « Compagnon de Russie tu dis ? » Un sourire légèrement moqueur se profila sur mon visage, tendit que je tapotais d’une main l’épaule de mon interlocuteur. « Les bonnes manières sont applicables avec les bonnes personnes. En l’occurrence.. Pas avec toi si j'en crois la réputation que tu tiens à te donner, j'me trompe ? » Hé merde, voilà que je me mettais à parler comme lui. Il avait tout du type qui me sortait par les trous d’nez. Et bien entendu, à cette heure-ci il n’y avait personne dans les couloirs, donc personne susceptible de m’interpeller. Dommage. Finalement, l’expression de mon visage fondit comme neige au soleil, je reportais mon attention sur lui. De toute façon, têtu comme il était, Cecil était parti pour jouer les emmerdeurs jusqu’au bout. Autant oublier les fausses bonnes manières et directement attaquer le dessert. Qui plus est, j’avais la désagréable impression que mon crâne allait exploser. Des perles de sueur commençaient à faire leur apparition sur ma tempe, et je pouvais sentir mes poumons s’emballer. Signe que je ne pourrai pas longtemps me contenir… Les yeux clos, l’espace de quelques secondes, une voix hurla. FRAPPE LE. Putain. Pas maintenant. J’avais l’esprit embrouillé, alors si en plus je commençais à réentendre ces voix imaginaires.. D’un rapide coup d’œil, j’inspectais par précaution les alentours. Personne. Une main posée contre ma tempe, je dévisageais rapidement l’étudiant. « Donc, soyons clairs dès maintenant : t’as joué Superman en Russie, et j’en suis enchanté. Mais va falloir que tu redescendes vite de ton nuage Eastwood. Si tu veux faire ta loi, achète-toi des playmobils. C’est quoi cette manie d’emmerder ceux qui n’ont rien demandé ? Ça devient lourd à la fin. Alors maintenant, ce serait vraiment génial si tu pouvais bouger tes fesses de quelques centimètres vers la gauche. » Les mots m’échappèrent sans même que j’eu le temps de songer à leur conséquence. Cartes sur table. Je ne t’aime pas, tu ne m’aimes pas. Maintenant prends tes clics et tes claques, et dégage de mon chemin. Cette philosophie m’avait toujours dépassé. Pourquoi les gens avaient-ils envie de faire chier les autres ? Quelle jouissance à cela ? Poursuivre la popularité et le respect ? Pour sûr, on ne risquait pas de venir l’embêter notre bon vieux Cecil. En revanche.. je n’suis pas certain qu’il ait grand mérite au statut qu’il porte. Le grand méchant loup à côté n’était qu’une vulgaire peluche. Qui plus est, s’en prendre à des crèmes telles que Tyler, ça me dépassait. Le type tu lui dis ‘’bonjour’’ dans la rue, il te répond d’un geste vulgaire de la main. Olé. Et ça fait médecine ça. Rien qu’à re-songer à ça, j’avais envie de vomir. Et ces voix incessante qui me broyaient les pensées… Sans réfléchir, sans même ajouter le moindre mot, voilà que je me retrouvais à bousculer Eastwood, une main plaquée contre son buste, jusqu’à l’ôter de mon passage. Violent ? Je ne l’étais pas au naturel. Néanmoins, c’est en m’emparant d’une petite paire de ciseaux qui dépassait de ma blouse que je me surpris moi-même à le menacer en les pointant vivement sur la veine qui dépassait de son cou. « Ce serait dommage que tu loupes ton intervention. » Inconscient de mes actes, je ne réalisais pas vraiment l’impact que pourraient avoir mes gestes. Tout ce que je savais, c’est qu’une envie irrépressible me démangeait de lui enfoncer les lames dans la jugulaire. Happy Ending. « Hé vous deux ? Ca va comme vous vous voulez ? » Regard posé sur la silhouette de l’infirmier à l’autre bout du couloir, il guettait la scène, bouche bée. Crétin. Sans un mot, je remettais les ciseaux dans la poche de ma blouse, tâchant de reprendre le peu de contenance qu’il me restait. Et d’un geste vif de la main, j’ordonnais à mon camarade de déguerpir.. ce que d’ailleurs il fit sans problème. Chiffe molle. Me voilà bon pour un mal de crâne tenace. Le souffle irrégulier, je reculais d’un pas tout en rouvrant les yeux sur mon ‘’camarade’’. « Me cherche pas Cecil. Je t’assure, c’est tout sauf le bon moment. Alors dégage en vitesse, et va jouer au Dr Maboule avec ton chir’. » Pourvu qu’il comprenne encore ce vieux singe. Et vu la manière avec laquelle je lui avais sauté au cou, ça risquait plutôt de l’inciter à continuer son jeu plutôt qu’autre chose. Bien joué Noah, voilà que tu t’es fait un nouveau copain. Et en plus, celui-là, tu vas le croiser souvent. Jackpot. Demain je joue au loto, c’est décidé.
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MessageSujet: Re: bang bang, in the head ◂ cecil&noah bang bang, in the head  ◂ cecil&noah EmptyMer 18 Avr - 22:33

Ah, emmerder le monde et surtout les faibles, c’était comme qui dirait mon passe-temps préféré, surtout dans des jours de chance comme celui-ci où je tombais par hasard sur une personne de choix. Sacré Noah, il ne devait pas s’attendre à me voir débarquer ici, si près de lui, alors que nos dernières paroles avaient été échangées à des milliers de kilomètres de la Californie, dans un lieu légèrement plus froid que celui-ci – encore que. Oui, ma journée venait de prendre une tournure nettement plus agréable, après un réveil en fanfare, des embouteillages et la secrétaire qui jugeait bon de me raconter sa vie, jusque là j’avais enchaîné les échecs. Mais avec Noah dans les parages, je venais de marquer mille points d’un coup, d’un seul coup. Oh, jubilatoire destin qui m’envoie un cadeau tout frais, un nouveau jeu, nouveau jouet même. Formidable. Un rictus s’étira sur mes lèvres tandis que je le toisais avec tout le mépris dont je savais faire preuve. Je ne le faisais même pas exprès, c’était inné, cette façon d’observer d’un air dédaigneux toutes ces personnes que je jugeais bien inférieures à moi, c’est-à-dire à peu près tout le monde. Que voulez-vous, certains naissent plus chanceux que d’autres, encore qu’à mon humble avis, on se créait sa chance, on ne l’attendait pas. « Tu m’en vois ravi. » Ouh, c’est qu’il était prêt à sortir les griffes l’Azzaro. Easy, mate, attends au moins que je sorte le grand jeu avant de t’emballer, je n’ai même pas encore pu te montrer l’éventail de mes répliques mesquines, ça serait dommage de gâcher une si belle opportunité en m’agressant aussi tôt. Je n’aime pas qu’on me facilite la tâche, laisse-moi au moins le temps de m’exprimer convenablement, un peu de respect pour ton interlocuteur, que diable. Je voyais à son expression crispée que ma présence ici était tout sauf la bienvenue ce qui me réjouissait d’autant plus. Emmerder le monde, je vous l’ai dit. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, en l’occurrence le mien.« C’est amusant, on dirait plutôt que ma présence ici te pose problème. Voyons, tu n’es pas heureux de me retrouver ? Moi je suis littéralement ravi de tomber sur toi, comme ça, à l’improviste, après tout ce temps ! » Je faisais le plus beau des hypocrites quand le cœur m’en prenait, mais il n’était pas difficile de sentir le sarcasme percer à travers mes paroles, encore que le Noah avait plutôt l’air d’être du genre à prendre les gens au premier degré, à tel point que je me demandais presque s’il connaissait le sens du mot sarcasme ? Oh non voyons Cecil, tu deviens condescendant, bien sûr qu’il le connaît, sa vie à elle seule est un sarcasme, Dieu a voulu lui faire une blague en lui offrant la vie. Le sourire toujours aussi narquois, je prenais un malin plaisir à ne pas me décaler. Pourtant, moi aussi j’avais d’autres choses à faire, une intervention chirurgicale à préparer, mais qu’importait, je venais de retrouver un de mes innombrables souvenirs de Russie en chair et en os, il fallait bien que je savoure ce moment. J’avais toujours adoré les retrouvailles, d’autant que j’étais certain de lui avoir laissé un souvenir impérissable, et qu’il m’était redevable qui plus est. Redevable d’avoir secouru et sauvé la vie de sa précieuse Tyler. C’était peut-être pour ça que ma présence le rendait tout de suite hostile, comment oublier que le salaud sans cœur que j’étais avait sauvé sa merveilleuse Brightside quand lui n’avait pas été là pour le faire ? Ca devait être dur, ce sentiment d’être redevable à quelqu’un que l’on ne supporte pas. Du moins l’imaginais-je, je ne devais jamais rien à personne d’autre qu’à moi, par principe. J’étais responsable de mes succès et de mes échecs. « Compagnon de Russie tu dis ? Les bonnes manières sont applicables avec les bonnes personnes. En l’occurrence.. Pas avec toi si j'en crois la réputation que tu tiens à te donner, j'me trompe ?» Ôte tes sales pattes de mes vêtements hors de prix, Azzaro, je ne voudrais pas qu’ils soient salis par un crétin dans ton genre. Au lieu de ça, je me contentais de lui adresser un autre sourire moqueur tandis que je me dégageais de lui, sa main retombant dans le vide. Décidément, il semblait vraiment vraiment me détester, c’était à se demander ce que j’avais bien pu lui faire. Oh, ça devait être la jalousie, probablement, ça ne m’aurait pas étonné. Ou le fait que dans son éternelle gentillesse niaiseuse, il ne supportait tout simplement pas que je puisse me montrer si méchant. Vilain, vilain Cecil. Quant à la réputation que je tenais à me donner… Nul besoin de le faire, les autres s’en chargeaient pour moi, à peine revenu à Berkeley que déjà mon nom était sur toutes les lèvres, et semblait déjà inspirer la crainte, le respect même. Autant poser les bases rapidement. « Insinuerais-tu que je joue la comédie et que je me donne le rôle du connard sans cœur ? Ouch, navré de te sortir de ton monde de bisounours, mais malheureusement ce n’est pas un jeu, je suis réellement comme ça. Pour une fois qu’une réputation est fondée, je ne vais pas m’en plaindre. Ceci dit je n’en oublie jamais les bonnes manières, tu sais, c’est ce qu’on t’apprend quand tu es un aristocrate. Oh, mais pardon, comment pourrais-tu le savoir, tu n’en es pas un, autant pour moi ! » J’adoptais le ton de la plaisanterie, du badinage, mais je pouvais déjà sentir la colère monter en lui, pour un peu, de la fumée serait presque sortie de ses oreilles. Quel manque de self-control, c’était navrant. « Donc, soyons clairs dès maintenant : t’as joué Superman en Russie, et j’en suis enchanté. Mais va falloir que tu redescendes vite de ton nuage Eastwood. Si tu veux faire ta loi, achète-toi des playmobils. C’est quoi cette manie d’emmerder ceux qui n’ont rien demandé ? Ça devient lourd à la fin. Alors maintenant, ce serait vraiment génial si tu pouvais bouger tes fesses de quelques centimètres vers la gauche. » C’était vraiment toute la répartie dont il était capable ? Désolant, cela relevait du pathétique. Apparemment des cours de sarcasme ne lui seraient pas inutiles, je me portais même volontaire pour les lui donner, dans mon extrême générosité. Quant au fait de redescendre de mon nuage… pour ça il aurait fallu que j’y sois monté en premier lieu, ce qui était loin d’être le cas. Insinuait-il que je me faisais des illusions quant au fait que j’étais de plus en plus populaire ? Et bien il fallait croire que nous vivions dans deux mondes différents, faire ma loi, c’était inné, comme c’était inné pour lui d’être inintéressant, que voulez-vous, tous les hommes ne naissent pas égaux, au contraire de ce que prétend cette déclaration française. « Je n’ai pas joué Superman en Russie j’ai fait mon travail de médecin, ni plus ni moins, ce que toi tu semblais incapable de faire. Tu tends à oublier que si je n’avais pas été là, une certaine blonde de notre connaissance ne serait plus là aujourd’hui, alors il serait bon que par la suite tu te montres un peu moins… hostile, je m’en voudrais de devoir m’en prendre à toi. Je me suis bien fait comprendre ? » J’avais dit tout cela toujours sur le ton de la conversation, comme si j’avais réellement retrouvé un vieil ami mais à travers, on sentait la menace percer. Je ne plaisantais pas, j’avais toujours besoin de distraction et lui pourrir la vie en serait une très bonne, de distraction. Quelques secondes plus tard, sans même comprendre ce qui était en train d’arriver, je me retrouvais avec un ciseau à quelques centimètres seulement de ma jugulaire. Oups, on dirait que quelqu’un a complètement perdu son calme. Que croyait-il faire, me tuer avec deux malheureuses lames enfoncées dans mon cou, en plein milieu d’un hôpital ? Soit il était naïf, soit il était stupide, quoiqu’il pouvait tout aussi bien être les deux. Si son geste me surprit quelques secondes, je n’eus cependant aucun mal à retrouver ma contenance. Il en fallait un peu plus que ça pour me déstabiliser. Notre petit échange ne sembla pas échapper à l’œil avisé d’un collègue. Si tout va comme on veut ? Mais oui, impeccable l’ami, j’ai juste un fou furieux qui me menace avec une paire de ciseaux, banal quoi, la routine. Cela eut au moins le mérite de les lui faire ranger. « On dirait que quelqu’un a des problèmes de sang-froid, n’est-ce pas Noah. C’est qu’il sort les crocs, pour un peu il m’en mordrait presque, comme un…enragé. Gaffe, Azzaro. Tu ne sais pas à qui tu t’attaques, ne t’en prends pas à plus fort que toi, un petit conseil d’ami. » répondis-je, glacial, ma main tapotant son épaule. « Me cherche pas Cecil. Je t’assure, c’est tout sauf le bon moment. Alors dégage en vitesse, et va jouer au Dr Maboule avec ton chir’. » Anger issues, il fallait croire. Pourquoi est-ce que je tombais toujours sur les cinglés de service ? Je pensais pourtant avoir eu ma dose jusqu’à présent, encore que bon, ayant échappé à la fusillade, il me manquait peut-être un peu de quota. Problème résolu, Azzaro était un malade mental. « Mais où est passé ton esprit de Bisounours ? Moi qui te croyais pacifique, je suis horriblement déçu, vraiment. Je ne pensais pas qu’il était possible de descendre encore plus bas dans mon estime, mais il semblerait que si. Et j’aurais plutôt pensé que c’était toi, le Dr Maboul, après tout, c’est bien toi qui viens de me menacer avec une paire de ciseaux. » Si tu crois que je vais laisser mon jeu du jour prendre la fuite si rapidement, c’est bien mal me connaître. Game on, Azzaro, et il semblerait que ce soit moi qui mène la danse.
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MessageSujet: Re: bang bang, in the head ◂ cecil&noah bang bang, in the head  ◂ cecil&noah EmptyMar 24 Avr - 10:59

it is better to be hated for who you are, than to be loved for someone you are not.
cecil & noah


D’ordinaire, Noah n’est pas violent. Il est même plutôt reconnu pour être un véritable bisounours avec ceux qui l’entourent, et, ô dieu sait à quel point il adore pouvoir passer du bon temps avec ses proches. Les enfants ? Très peu pour lui en revanche –du moins, telle était la réputation qu’il tâchait vainement de se donner-. Crédibilité zéros pour le coup. Si la patience n’est pas son fort, il est en revanche passé maître dans l’art de cerner les autres, sans pour autant avoir une opinion fixe. Oui, approximativement, ça, c’est moi. Mais allez savoir pourquoi, face à Cecil, il m’était impossible de garder mon sang-froid. Pincer les lèvres, ne rien dire et attendre qu’il réponde… Voilà tout ce que je parvenais à faire jusque là. A croire qu’il me fallait faire un effort colossal pour ne pas laisser mes phalanges s’écraser contre sa joue. Peut-être finalement aurais-je dû laisser agir mon subconscient en lui tranchant la jugulaire. Hum.. Normalement, je suis expert en la matière pour passer inaperçu. Pourquoi diable avait-il fallu que je m’aventure dans ce couloir ? Finalement, j’aurais sans doute mieux fait de m’atteler à mes consultations. Les bras croisés contre mon buste, j’attendais, impassible, qu’il daigne lâcher son venin contre moi. Pauvre petit pestiféré que je suis. Hé non, il semblerait qu’il soit désormais devenu interdit d’être gentil. Forcément, aux yeux de détraqués pareil, être bon signifiait être naïf et faible. Alors que dans le fond.. n’était-ce pas plutôt l’inverse ? L’avantage des ‘’peace & love’’ comme on les appelle, résidait dans leur force à garder ce côté si pacifiste qui les caractérise. Voilà pourquoi je n’étais pas parvenu à entrer chez les Sampi. Imaginez, un soi-disant hippie en pleine crise de schizophrénie… Non, ça ne faisait décidément pas bon ménage. Quoiqu’il en soit, c’est donc en tapant nerveusement du pied au sol que j’écoutais d’une oreille les paroles que môsieur l’aristocrate daignait m’adresser. Sacré Cecil. Pas besoin de perdre mon temps à essayer de le convaincre de mon opinion, j’étais quasi persuadé qu’il s’en fichait éperdument. Les étudiants comme lui n’étaient pas difficile à comprendre. Famille riche, gamin intellectuel, le tout formant une espèce de carapace dont le bonhomme se pendait intouchable. Erf. Mais comme dans tout bon film : les méchants finissent par perdre non ? Je n’étais certes pas le héros de l’histoire, mais un léger sourire se dessina sur mes lèvres tandis que je comparais notre scène à celle d’un dessin animé. Eastwood le vilain dragon, moi le pauvre villageois, Tyler la princesse qu’il fallait extirper du château. Ouais, c’était plus ou moins ça. Alors que je me perdais dans mes absurdes songeries, la voix ferme et infecte de mon interlocuteur me sorti de mes rêveries. « On dirait que quelqu’un a des problèmes de sang-froid, n’est-ce pas Noah. C’est qu’il sort les crocs, pour un peu il m’en mordrait presque, comme un…enragé. Gaffe, Azzaro. Tu ne sais pas à qui tu t’attaques, ne t’en prends pas à plus fort que toi, un petit conseil d’ami. » Si sur le coup je dû me faire violence pour ne pas rire de la moquerie, il ne me fallu que quelques secondes pour retrouver une expression posée. Un soupire s’échappa de mes lèvres tandis que je levais les yeux au ciel. Quelle perte de temps inutile. J’avais mieux à faire que de taper la discute avec un collègue immature et doté d’un humour… particulier. Mine de rien, je restais de deux ans l’aîné. Incroyable ce que la jeunesse de nos jours pouvait manquer de respect. Et soyons d’accord : je ne parlais pas là de l’espèce de contenance ‘’chic’’ qu’il tentait tant bien que mal de se donner. Un mauvais mélange entre la classe d’un méchant d’une série de vampires, et l’allure bourrée de confiance de Flynn Rider. Enfin bref… Sans répondre quoique ce soit, je guettais d’un œil les alentours, vérifiant que personne n’était dans les parages. Tant mieux. Qu’au moins la vipère lâche ses savantes insultes, et que l’humiliation reste entre eux. Y aurait au moins un content dans l’histoire, et quant à moi, je pourrai ainsi plus vite retourner à mes occupations. « Mais où est passé ton esprit de Bisounours ? Moi qui te croyais pacifique, je suis horriblement déçu, vraiment. Je ne pensais pas qu’il était possible de descendre encore plus bas dans mon estime, mais il semblerait que si. Et j’aurais plutôt pensé que c’était toi, le Dr Maboul, après tout, c’est bien toi qui viens de me menacer avec une paire de ciseaux. » Les dents serrées, je contemplais mon camarade, la moue on ne peut plus vexée. Horr, Cecil, tu peux mieux faire. Soyons sérieux deux minutes : ce n’était pas comme si l’estime d’un inconnu m’importait. Quant à ma pseudo réputation de Bisounours pacifiste, me voilà ravi. Au moins les rumeurs étaient fondées, et j’étais dans un sens rassuré que personne ne soupçonne ma maladie. Comme quoi, en voulant bâcher, Eastwood venait de m’éclairer sur un doute. Au moins Berkeley ne me considérait pas –encore- comme un détraqué mental et instable. C’était une bonne chose. Je ne donnais autrement pas cher de mon statut d’étudiant si le proviseur venait à apprendre quel mal me touche. Maintenant… le tout était de ne pas éveiller les soupçons. Et ça commençait par tenter tant bien que mal de garder son calme et ne pas céder à l’excès de rage. Facile à dire, plus difficile à faire quand j’apercevais juste au dessus de l’épaule de mon ‘’ami’’ la silhouette de ma défunte mère. Une hallucination qui me faisait perdre la tête chaque fois que je ressentais le besoin de l’avoir à mes côtés. Elle s’adressait à moi sans que je n’essaye d’en comprendre les mots. Les yeux rivés sur mon collègue de boulot, je tâchais d’y faire abstraction. Sortant de mon registre grisant, je finis enfin par cracher ma réponse à ses précédentes répliques. « Je n’vais pas m’amuser à descendre à ton niveau Cecil. A chacun son point de vue, mais pour moi les sarcasmes reste une façon d’exprimer un complexe évident d’infériorité. Sinon à quoi bon s’en prendre aux plus ''gentils'' ? » Véridique. Il n’était pas commun de voir les grandes gueules se prendre le chou entre eux. Normal. Et dieu sait à quel point je pouvais les connaître les cons de ce genre-là. Suffisait de voir ce qu’avait donné ma pseudo relation avec la Joséphine, et on en avait un bon aperçu. Qui nait connard, meurt tel quel, et aux côtés des siens. Quoiqu’encore j’étais étonné que quelques rares personnes échappent à la règle. La vie est drôlement bien foutue. Malgré cela… il était vrai que j’avais une dette envers lui. S’il n’avait pas été là, je n’aurais jamais eu la chance de connaître Tyler. Ma précieuse blonde. Comment pareil crétin avait-il pu sauver la vie d’un ange comme elle ? C’est l’hôpital qui se fou littéralement de la charité là. Mais le sort en avait été ainsi, et heureusement. Les yeux fixant le regard imaginaire de ma mère derrière lui, je reportais mon attention sur l’étudiant en soupirant un coup. « Alors oui, c’est vrai, sans toi Tyler serait certainement décédée à Moscou, mais ça ne m’empêche en rien de détester la manière avec laquelle tu traites les autres. » Etonnamment, j’étais parvenu à souffler le tout avec un calme presque naturel. Bien que l’on parvienne sans trop de mal à discerner la rancune dans mes paroles, j’avais vraisemblablement réussi à retrouver une once de contenance. Et tant mieux. Plus vite je quitterai les lieux, plus vite je serai débarrassé de lui. Mais il suffisait que je croise son arrogante expression pour aussitôt serrer les poings. Non, décidément non. Cet homme était l’exemplaire parfait du type que je ne pouvais pas encadrer. Dans le fond, peut-être était-ce là aussi une forme de jalousie. Me voilà pitoyable au point d’envier l’idiot qui a sauvé la vie de l’une des personnes qui compte le plus pour moi. Bien sûr que j’aurais adoré porter l’étoffe du super héros. Manque de bol, à l’époque j’entamais ma première année de médecin, et donc occupais les postes les plus pitoyables des stages. Sur ce, je gardais un sourire relativement crispé en lâchant à mi-voix un semblant de réponse. « Mon esprit Bisounours m’évite au moins de porter un jugement hâtif sur les gens. Tu devrais faire pareil de temps en temps. » Traduction : ne pas se fier aux apparences.. Bien sûr, volontairement, jamais je ne céderai à la violence. Mais allez demander ça à mon alter-ego. Il suffisait d’un regard, d’une parole, voir même d’une simple pensée pour que je change totalement de personnalité. Un incident qui ne s’est jamais reproduit depuis la crise que j’ai eu en compagnie de ma sœur, mais qui à tout moment pourrait refaire surface, j’en étais conscient. Si je me casse aussi la nenette à ne pas traîner avec des Gamma, ce n’était pas non plus pour rien. Quand on est instable, mieux vaut-il rester enfermer dans une bibliothèque à étudier plutôt qu’à jouer les caïds dehors. Pour cette raison, je ne regrettais pas mon choix d’avoir imposer à Nessa de repartir vivre chez notre père. La perte de Kurt était déjà bien assez lourd à digérer, si en plus elle devait surveiller son aîné h24, la pauvre fille ne s’en sortirait pas. Sans le moindre sourire, je dévisageais donc mon charmant interlocuteur qui ne daignait toujours pas bouger d’un pouce. Ok. Agacé, énervé, et surtout exténué d’un tel manque de maturité, j’avançais d’un pas en posant une main sur son bras, les lèvres retroussées en une expression mi-enfantine, mi-amusée. « Oh et j’allais oublier un détail.. en effet, je n’suis pas un aristo’. Mais heureusement dans un sens, sinon je n’aurais pas pu faire ça. » Plus couramment dit : ôte toi de mon passage. D’un geste vif, je poussais l’amigo jusqu’au mur se trouvant derrière lui, me libérant ainsi le couloir. Je veux bien être poli une fois, mais pas deux. Et sur ces mots, je lui tapotais négligemment l’épaule tout en reculant de quelques pas. Une gracieuse courbette en guise de salutations, et me voilà enchanté. « Maintenant je pense qu’il vaudrait mieux que tu ne me retiennes pas. Ton opération va pas tarder à commencer macho’. »
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corbeille
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