Cette journée était tout simplement magnifique. Le soleil brillait et la chaleur se faisait ressentir. Le printemps était enfin arrivé sur San Francisco. Taylor se redressa et sourit en regardant par la fenêtre où il pouvait voir les arbres redevenir colorés lentement. Il quitta son lit et s’étira. Il se jeta sous sa douche pour bien commencer la journée tout en prévoyant ce qu’il pourrait bien faire aujourd’hui… Ne pas aller en cours était la première chose : il n’avait que faire de ses cours communs à toutes les filières. Tout ce qui l’intéressait était la psychologie. Rien d’autre. Il se rhabilla rapidement, enfilant un haut et un jean avant de prendre son portefeuille. Il avait une bonne idée de ce qu’il pouvait bien faire aujourd’hui… Prenant le paquet de clope de sa poche arrière pour en fumer une, il sortit ses lunettes de soleil et les posa sur son nez. Après des mois et des mois de temps horrible, le soleil était enfin revenu et il comptait bien en profiter. Mais hors de question de passer cette journée seul. Et il avait une très nette idée d’avec qui il passerait ce magnifique jour… Paix à son âme, Taylor arrivait.

Marchant tout en profitant du soleil, il sourit en repensant à sa vielle Grande Bretagne si souvent couvertes de nuages et recouverte de pluie. Le fait d’être venu à San Francisco lui faisait un bien fou, mais il devait l’avouer : leur accent ici était horrible. Et leurs manières ! Il pouffa intérieurement. Les anglais et leurs manières de nobles… Heureusement qu’il faisait partie de la nouvelle génération et qu’il ne gardait pas ses manières tellement… Tellement… Il n’avait pas de mots pour le décrire tellement cela le dépassait. Il sourit et regarda sa montre… Il était exactement une heure de l’après-midi et il faisait dans les vingt-et-un degrés Celsius… Il faisait, chaud, très chaud même. Le soleil tapait et il n’y avait aucun nuage dans le ciel qui le cachait…

Le cerveau de Taylor se mit à travailler, à toute allure. Dans quel endroit aurait-il pu se poser sous ce soleil ardent ? Dans sa chambre ? Non, ce serait ne pas profiter de ce beau temps. Au centre commercial ? Non, trop bruyant et surtout trop de filles. Le parc ? Non, la chaleur aurait été insupportable… Il se mit à sourire. La piscine. C’était à cet endroit qu’il devait se trouver… Il l’imaginait déjà en short de bain, faisait les cents pas au bord de la piscine cahier et stylo sur son transat, en réfléchissant à ce qu’il pourrait bien écrire. Il ne lui fallut pas une seconde de plus pour écraser sa cigarette et de la jeter avant de remonter rapidement dans sa chambre et de saisir son short de bain, d’enlever son jean, de l’enfiler et de saisir une serviette. Il se précipita alors vers la piscine… Il n’y avait pas tellement de monde… Ils devaient sûrement tous être au parc aquatique…

Quand il le vit il sourit. Il avait eu tout bon. Il était bien et bel en train de faire les cents pas au bord de la piscine, l’air pensif. Taylor regarda sur un transat, il y avait bien un cahier et un stylo. Il était tellement prévisible… En fait, non. Taylor était tellement doué. Cela devait être ça. Il fallait quand même avouer que son ami avait été prévoyant également, jamais il ne se serait installé dans un endroit brouillant de monde. Etant écrivain, le silence était d’or pour lui. Le jeune anglais accrocha sa serviette avec un étrange sourire sur les lèvres avant d’enlever son haut. Il se mit alors à débouler à toute vitesse vers son ami en hurlant :

« NOOOOOAAAAAHHHH !!!! »

Le choc entre les deux hommes fut brutal, mais ils tombèrent tous les deux à l’eau. Remontant rapidement à la surface, il éclata de rire, plaquant ses cheveux en arrière.

Embêter Noah était l’une des préoccupations favorites de Taylor. En effet, il adorait par-dessus tout le voir râler extérieurement, mais il savait bien qu’intérieurement, Noah le remerciait de faire éruption, quelle que soit la manière, dans sa vie, dans ses journées pour le faire sourire. Car Taylor avait ce pressentiment, et la manière dont Noah agissait confirmait ses pensées, que Noah avait traversé une dure épreuve et qu’il n’avait toujours pas tourné la page. Taylor était très observateurs, les petits détails que Noah laissaient apercevoir en disait long sur son passé. Mais jamais Taylor ne précipiterai Noah, il savait que ça avait été dur pour lui, et que ce l’était encore aujourd’hui… C’était pour cette principale raison qu’il arrivait aujourd’hui de nulle part pour lui sauter dessus et de les faire tomber tous les deux dans la piscine. Faire sourire Noah, parce que son sourire était irrésistible…

« Tu sais que tu es insupportable quand tu t'y mets. Que fais-tu ici d'abord ? »

Taylor se contenta de lui montrer un immense sourire et replongea sous l’eau. Ce genre de reproches il en avait l’habitude, et cela le faisait plus sourire qu’autre chose… Noah était un homme adorable, et il l’avouait, Taylor était vraiment insupportable quand il le voulait. Mais après tout cela faisait partie de sa personnalité non ? Et même si Noah essayait par tous les moyens possibles de le repousser et de se débarrasser de lui, Taylor revenait comme un aimant à chaque fois. Il nagea donc vers lui et se rapprocha de lui souriant à pleines dents.

« Quelle belle manières de me dire bonjour Noah ! Toi aussi tu m’as beaucoup manqué… Ça fait trois jours qu’on ne s’est pas vu… »

Il se mit à rire encore une fois et plongea sous l’eau nageant autours de lui comme le ferait un requin qui n’attendait que le moment où son repas allait lâcher prise. Il sourit et changea de tactique allant vers Noah avant de s’accrocher à son coup, faisant mine de s’accrocher à lui de peur de se noyer. Il éclata de rire. Torturer l’anglais était de loin ce qu’il préférait faire… C’était beau d’écrire, mais s’amuser c’était encore mieux !

« Il faisait si beau aujourd’hui que je me suis dit que venir passer la journée avec toi était une bonne idée. Et apparemment j’ai eu raison, sinon tu aurais gardé ton nez dans les bouquins toute la journée ! »

Il sourit encore une fois en montrant toutes ses dents et de ses mains, il alla chatouiller son ami Noah riant aux éclats en essayant de le faire couler. Puis il essaya de lui enlever sa chemise tout en riant et en s’écriant.

« Il fait si chaud aujourd’hui, enlève moi cette chemise ! En plus on est dans l’eau ! »