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MessageSujet: Talking might be useful Talking might be useful EmptyJeu 22 Mar - 19:20

Dans la villa qu'elle partageait avec son frère Dominic, Sydney était en train de piquer l'une de ses légendaires crises de nerf façon diva des grands jours. La raison ? Elle n'arrivait pas à remettre la main sur son sac à main Gucci qu'elle avait pris pour aller à cette fameuse soirée de la Saint-Valentin, il y a près d'un mois de cela. Bien qu'on lui répète de façon incessante qu'elle pouvait choisir un autre sac à main parmi les 165 autres modèles qu'elle avait dans la pièce entière qui lui servait de dressing, la blondinette avait décidé qu'elle mettrait celui-ci et aucun autre. Pas tête, non, pas têtue du tout. Cela faisait donc maintenant une heure qu'elle retournait toute la baraque pour essayer de trouver ce fichu sac qui complèterait à merveille son ensemble du jour... rien sous les meubles, rien sous les canapés... il n'y avait même rien dans les toilettes, c'est dire qu'elle avait cherché partout ! Les mains sur les hanches, elle commença à faire les cent pas dans le salon pour essayer de se remémorer les derniers instants qu'elle avait vécu avec son sac. Oui, je vous l'accorde : dit comme ça, ça sonne un peu de façon dramatique et exagérée, mais passons. Ce qui était difficile, c'était de devoir se rappeler de cette affreuse nuit alors qu'elle faisait justement tout son possible pour l'oublier. Soudain, comme si la lumière divine était descendue des cieux pour éclairer cette petite tête blonde, elle leva son index en l'air dans un magistral : "Ca y est, je sais !" Elle s'empara de son téléphone portable et appela l'accueil de Berkeley. Esquivant sa remplaçante réceptionniste, qu'elle trouvait décidément moins classieuse qu'elle à ce poste, elle parvint à contacter l'une de ses anciennes collègues à l'administration. Celle-ci lui confirma que ce sac se trouvait parmi les objets trouvés, il faisait partie de ceux qui avaient été ramassés à l'entrée de la soirée. Un immense soupir de soulagement s'échappa des lèvres de la fashionista lorsqu'elle raccrocha, très vite suivi par un air catastrophé. S'il était à Berkeley, cela voulait donc dire qu'elle allait devoir y faire un saut pour aller le récupérer. Un instant, elle fut tentée de demander cela à Logan ou Dominic... mais ni l'un ni l'autre n'aurait pu repérer son sac à main malgré la description qu'elle en aurait fait. Tant pis, foutue pour foutue, elle se contenterait d'y faire une brève apparition avant de détaler aussi vite que possible.

Une demi-heure plus tard, l'Egyptienne se gara sur le parking réservé au personnel de l'université... quoique garé est un bien grand mot : vu ses talents relativement limités de conductrice débutante, elle avait plutôt calé à cheval entre deux places libres. Puis on dira ce qu'on voudra, mais le parking du personnel permet de faire beaucoup moins de chemin à pied pour aller jusqu'à l'administration. La jeune femme descendit de son véhicule et leva les yeux vers l'université qui se dressait face à elle. Un violent frisson parcourut son dos, elle n'arrivait décidément plus à regarder ce bâtiment autrement que comme une sorte de prison mortelle dans laquelle elle avait aussi bien failli perdre la vie qu'elle avait risqué celles de ceux qui l'accompagnaient. Sydney déglutit puis chaussa ses lunettes noires pour éviter qu'on lise le moindre trouble dans son regard avant d'avancer d'un pas extrêmement rapide, cadencé par le claquement régulier de ses talons aiguilles sur le sol. Une fois l'entrée passée, elle se dirigea immédiatement vers le bureau des objets privés, la tête baissée pour éviter de croiser le moindre élève qu'elle pourrait connaître. Malheureusement, on dira ce qu'on voudra, mais à force de garder la tête baissée, on finit par ne pas pouvoir regarder les personnes qui marchent en face de soi.
Au beau milieu du parc, dans une allée, Sydney rentra en collision avec un étudiante, tant et si bien que les deux filles tombèrent sur le sol avec brutalité. Un peu sonnée par le coup, la blondinette resta un moment sur le dos, les yeux posés sur le ciel et gémissante. Bon, ok, elle en faisait beaucoup pour une simple bousculade indésirable, mais que serait Sydney si elle n'était pas une petite nature ? Finalement, la Bêta redressa la tête et fronça les sourcils alors qu'elle relevait ses lunettes noires pour s'assurer de ce qu'elle voyait. "Lubja, c'est toi ?" En se relevant, l'étudiante de mode croisa donc le regard de son amie, une amie qu'elle avait rencontré par le biais d'un de ses camarades Deltas aujourd'hui parti. Sydney composa rapidement son visage d'un sourire artificiel alors qu'elle déposait sa main sur sa hanche dans une posture assez arrogante. Habituelle, si on la connait un peu. "Personnellement, je ne regardais pas devant moi… en revanche, je ne peux pas comprendre que toi, tu ne m'aies pas remarqué." ajouta-t-elle avec une prétention qui prêtait à faire sourire. Ou bien à exaspérer, c'est au choix. Elle gratifia l'Epsilon d'une bise puis remit sa robe et sa veste en place tout en s'époussetant du mieux qu'elle pouvait. "Bon, alors, qu'est-ce qui te fait marcher aussi rapidement ? Quoi de neuf dans la vie de ma matheuse favorite ?"
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MessageSujet: Re: Talking might be useful Talking might be useful EmptyDim 25 Mar - 14:51



Sydney S. Khelos

& Lubja T. Malhoa de Lima

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Même en n’ayant pas vécut le drame de Berkeley, Lubja se sentait mal maintenant dans cette université. Depuis que June lui avait raconté le drame, elle se sentait mal. Elle se sentait coupable d’avoir été en vacances pendant que toutes ces personnes vivaient un vrai scénario de films. Elles n’en avaient pas plus parlé que ça. Lubja ne voulait d’ailleurs pas en savoir plus. Non pas qu’elle n’avait pas de compassion pour les gens ayant vécut cela, seulement… Bon ben voilà quoi. Elle se sentait mal pour eux, mais se sentait mal de se sentir mal. Une boucle in-finissable. Elle devait récupérer les cours qu’elle avait manqués pour les travailler. Elle resta une bonne quarantaine de minutes devant l’immense université, dont des centaines de personnes souhaitent y faire leur entrée. Mais maintenant qu’elle était ici, elle se disait qu’elle aurait préféré être au Portugal ou encore en Russie. Il n’y a que dans de tels énormes endroits où les gens peuvent être aussi fous. Ils veulent faire du mal, ils veulent se faire entendre, blesser le plus de personnes, faire le plus de dégâts. Et c’est seulement dans des endroits comme ça où ils peuvent avoir toutes ces conditions. Dans ses deus pays, cela ne serait jamais arrivé. Mais pourquoi était-elle venue ici ? Ah oui ! Pour étudier ce qu’elle aime le plus : les maths. Elle doit donc prendre sur elle, et entrer dans l’enceinte de l’immeuble. Elle ne comprenait pas pourquoi ça la touchait autant. Après tout, personne de son entourage avait périt. Ca n’avait été que des gens dont elle n’avait même pas entendu leur prénom depuis qu’elle est ici. Elle ne devrait pas être dans un tel état face à cela. Et pourtant. A force de tout garder en nous, il faut croire qu’on devient encore plus sensible face à ce genre de problèmes. Elle ne souhaitait pas rester plus de trois minutes dans cet immeuble. C’était à peine si elle courait. Elle alla au bureau d’administration, où son ami avait accepté de lui laisser les cours. Heureusement pour elle, il n’y avait pas de queue. Une fois ses cours en mains, elle alla vite fait aux toilettes. Et enfin, direction la sortie. Une fois de plus, elle courait en marchant. Elle ne regardait pas en face d’elle, derrière, ou à ses côtés. Elle avait le regard sur son cours. Elle voulait voir si elle comprenait tout, et si elle n’allait pas être complètement perdue. Apparemment pas, car en une seule lecture, elle comprit l’essentiel. Bien qu’elle devra tout de même continuer à les lires une fois, tranquille, chez elle. Elle allait travailler. Surement pour ne pas penser à tout cela. Son ami qui l’avait accompagnée en vacances l’avait appelé pour savoir si elle était bien rentrée. Si tout s’était passé, etc. Elle avait été vague. Il avait tout de suite comprit que quelque chose clochait. Mais notre russe ne voulait pas lui en parler. Il trouverait cela con qu’elle se sente si affectée par ce drame, alors qu’elle était à des kilomètres, en sa compagnie. Dans l’eau Tahitienne, avec la boisson de là bas, la musique, les danses. Le temps si beau. Tout avait était parfait, mais aussi tout le contraire de San Francisco. Elle avait quitté le paradis, pour retrouver l’enfer. Paf. Tous ses cours tombèrent sur le sol, tout comme elle. Elle eut envie de gueuler sur la personne qui ne regardait pas devant elle. Tout comme elle, en fait. Mais elle se retint en voyant qu’il s’agissait d’une de ses amies : Sydney. « C’est moi » elle rigola. Sa façon de le dire, à Sydney la fit sourire. Elle semblait avoir vu un fantôme. Et elle continua à la faire rire avec sa réplique d’après. « Ah bah écoutes, tes lunettes de soleil ta caches, voilà pourquoi je ne t’ai pas vue. Non plus sérieusement, je ne regardais pas non plus devant moi, désolée » Elle se baissa pour reprendre tout ses papiers qui étaient ses cours. Elle n’allait pas lui dire qu’elle ne voulait pas rester plus longtemps dans cet immeuble. Alors elle lui dit tout simplement « Je… Bah euh. C’est vrai ça, pourquoi je marche vite ? Je viens tout simplement de revenir de vacances et je ne veux pas rester plus longtemps ici, ça va me faire déprimer » Enfin de compte, elle lui raconta la vérité, tout en ne lui disant pas tout.


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MessageSujet: Re: Talking might be useful Talking might be useful EmptyVen 30 Mar - 18:52

Sydney qui pensait - ou plutôt qui espérait - ne tomber sur personne lorsqu'elle irait chercher son sac à main à Berkeley, la voilà vernie. Non seulement elle tombait pour de bon mais en prime, c'était bien sur quelqu'un qu'elle connaissait. Lubja. Vous pouvez vous demander ce qu'une passionnée de mode superficielle et prétentieuse peut fabriquer avec une brillante étudiante en mathématiques ? Il arrivait même à la Bêta de se le demander et pourtant, elle appréciait la jeune femme. Il y a des choses qui ne se commandent pas et comme elle fonctionnait facilement au coup de coeur avec les gens, l'Égyptienne ne s'étonnait finalement pas plus que ça de bien s'entendre avec l'Epsilon. Une fois debout, elle s'épousseta avec une rigueur presque militaire pour être certaine qu'aucune micro-particule de poussière vienne ternir l'éclat de ses vêtements haute couture. La remarque que la brunette lui servit sur ses lunettes les lui fit retomber sciemment sur le nez avec un petit sourire narcissique au possible. "Les lunettes noires, c'est pour rappeler au petit peuple qu'il ne mérite pas de croiser mon auguste regard." Sur ces bonnes paroles, la fashionista déposa naturellement sa main libre sur sa hanche dans une attitude plus supérieure que jamais. Oui, ses grands airs de diva, on finit par s'y faire. Ca exaspère autant que ça peut amuser.
Les raisons pour lesquelles Lubja voulait partir aussi vite de Berkeley lui parurent on ne peut plus compréhensibles puisqu'elles trouvaient un écho similaire dans les raisons qui pouvaient pousser la blondinette à décamper le plus rapidement de l'université une fois son bien en main. La mine de Sydney se fit d'ailleurs un peu moins assurée et plus sombre, chose rare venant d'une fille pourtant si pétillante. "Oh, je vois..." murmura-t-elle simplement. La Bêta regarda autour d'elle en pinçant ses lèvres et se rapprocha de son amie avant de parler à voix un peu plus basse. "Moi non plus je n'ai pas envie de m'éterniser ici... je dois récupérer un truc et après je file." Sydney pencha la tête sur le côté et afficha un petit sourire presque suppliant, complétant la panoplie avec des yeux à en rendre le Chat Potté jaloux. "Tu veux bien m'accompagner vite fait ? Après, on file d'ici en courant comme des folles furieuses pour aller se prendre un café, ça te va ?" En voyant les étudiants graviter autour d'eux avec des mines d'enterrement, la jeune femme se sentait de plus en plus mal. "En fait, j'ai peur de ne pas y arriver toute seule... mais si t'es là, ça devrait aller mieux. Tu veux bien ?"

Sans attendre de réponse de la part de son interlocutrice, elle enroula son bras autour de celui qu'elle avait de libre comme à chaque fois qu'elle voulait marcher avec quelqu'un puis commença à marcher en direction du bâtiment administratif. De toutes manières, Lubja devait commencer à la connaître : le "non" n'était pas une réponse acceptable dans le langage de la miss Khelos. Les deux filles fendaient la foule qui se massaient, allant et venant dans le parc au rythme des cours qu'ils devaient suivre. "Comme ça, tu vas pouvoir me raconter tes vacances ? T'es partie où ?" Pour l'instant, la jeune femme ne comprenait pas encore que l'éloignement de Berkeley au moment de la fusillade vécu par Lubja était précisément ce qui pouvait la faire déprimer... tout ce que la blondinette voulait pour l'instant, c'est qu'ils parlent d'un autre sujet supposé être plus joyeux. Des vacances, c'était exactement ce à quoi elle avait besoin de penser pour se changer les idées. "Tu n'as pas idée de l'argent que je mettrai dans un voyage aux îles, à siroter un cocktail les doigts de pied en éventail sur une plage de sable fin à l'autre bout du monde..." Rien qu'à en parler à voix haute, on l'aurait presque entendue ronronner. La blondinette et son amie franchirent les portes de l'administration, marchant rapidement vers le bureau des objets trouvés.
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MessageSujet: Re: Talking might be useful Talking might be useful EmptyJeu 12 Avr - 23:08



Sydney S. Khelos

& Lubja T. Malhoa de Lima

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Sydney pouvait dire ce qu’elle voulait, mais les lunettes noires servent aussi très souvent pour, tenter de passer inaperçue. Comme si de simples lunettes noires pouvaient suffire pour cacher tout un visage, surtout celui de Sydney. Et puis il n’y avait pas que le visage à cacher si l’on souhaite passer incognito, mais aussi la silhouette, la démarche, et ne pas paraitre trop « je me cache » non plus. Non, Lubja n’avait passé aucun cours concernant un infiltrage ou autre… quoiqu’en Russie, on peut bien se poser la question. Ou alors c’est tout simplement son sang de latinos mélangé à la culture russe qui la fait devenir telle qu’elle est. Trêve de plaisanterie, tout cela elle ne l’a tout simplement qu’observé dans les films, séries, ou même les livres. Il s’agit d’être fin observateur et on peut tout apprendre avec tout ce qu’on le voit, et non suivre des cours. On a beau savoir toutes ces petites choses, on le fait quand même. Il est déjà arrivé à Lubja de porter des lunettes de soleil noir pour essayer de marcher tranquillement dans la rue, sans qu’on ne la reconnaisse pour autant. Ca avait marché, ou du moins, elle n’avait croisé personne apte à la reconnaitre, alors bon, ça facilite déjà un peu la tâche. Syd n’avait pas eu cette chance. Elle avait du se bousculer avec Lubie. Ce n’est pas totalement une chance pour quelqu’un qui veut passer en mode « personne ne m’a vu », mais elle a tout de même de la veine d’être tombée –littéralement- sur notre portugaise. « Tu as pourtant un très beau regard, c’est dommage de cacher ces très beaux yeux ! » lui dit-elle tout en lui souriant. Alors qu’elle tentait de sortir de cet antre de l’Enfer, une belle déesse lui y entraina de nouveau. Un doux cauchemar qu’ell était en train de vivre. Cela fait toujours du bien d’être en si bonne compagnie. Bon, Sydney peut en dire de même de notre belle Lubie, mais Sydney n’est pas grec pour rien non plus. Encore une fois la question fut reposée : où était-elle allée ? Elle ne voulait pas raconter. Elle ne savait même pas si Sydney avait vécut le drame de la st-valentin, du moins elle ne semblait pas avoir une quelconque séquelle physiques. Mais le pire reste toujours le mental, ce qui est bien plus difficile à soigner qu’une blessure. Notre corps est tel qu’il est capable de nous faciliter la vie, bien que de temps en temps il lui est tout simplement impossible de nous venir en aide. Elle allait rester vague sur ses vacances à Tahiti, le beau sable doux qu’elle avait pu avoir, la mer turquoise. « J’étais tout simplement avec un ami, rien de spécial tu sais… Et toi … ma belle ? » Elle hésitait à lui poser la question, mais après tout elle n’est pas censé être forcément au courant. Elle n’avait même pas besoin de lui dire qu’elle avait vécut un vrai traumatisme ici, tout simplement qu’elle était restée, ici. Ca suffirait à Lubja pour comprendre. Elle n’est pas dans ces études de mathématiques pour rien, avec untel niveau, et un tel QI de la part de son cerveau. Lorsque la blonde lui fit part de ses souhaits, elle se sentit tellement mal. C’est de cette destination qu’elle venait. Elle n’avait pas plus souhaité que ça ces vacances, mais son ami l’y avait obligé, maintenant elle ne le regrettait pas. Mais bien sur qu’elle se sentait mal par rapport à son amie. Une fois les pieds mits dans la salle d’administration, les deux ne parlèrent plus, mais plutôt murmurèrent. Sydney se mit à chercher ce qu’elle avait apparemment oublié, surement ce soir-là. Une fois qu’elle trouva son bonheur, elles sortirent telles des voleuses. « De ce que j’ai entendu, on a deux semaines de vacances encore ? Par rapport à ce qui s’est déroulé, c’est bien ça ? » Lubja serait bien repartie avec son amie, pour lui changer les idées. Mais elle devait travailler, et elle avait déjà promit à June d’être là pour elle. Que c’est dur d’être aussi gentille avec tous ces amis. Lubja ne savait plus où en donner de la tête. Mais elle se savait capable de payer le voyage pour son amie, ainsi que l’hôtel et tout ce qui va avec, et même si elle souhaitait y aller accompagnée.


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MessageSujet: Re: Talking might be useful Talking might be useful EmptySam 21 Avr - 14:02

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Un sourire appréciateur mais également profondément narcissique étira les lèvres pulpeuses de Sydney face au compliment que lui fit Lubja par rapport à ses yeux. S'il y a bien une chose qu'il faut éviter de faire pour réveiller la superficielle égocentrique qui anime chaque mouvement et chaque respiration de l'Égyptienne, c'est bien de lui faire un compliment sur son physique. Elle leva les yeux en l'air avec une petite moue digne des plus grandes princesses de ce monde avant d'enrouler son bras autour de celui de son amie et l'embarquer avec elle en direction du bâtiment administratif. Récupérer son sac ne leur prendrait pas très longtemps mais elle préférait ne pas s'y rendre toute seule si elle avait l'opportunité d'avoir une personne qu'elle aimait bien à côté d'elle. La blondinette était peut-être un bloc de répartie à l'état pur mais derrière cette assurance profondément marquée se cachait en réalité une femme extrêmement sensible qui a parfois un mal fou à cacher ses sentiments, qu'ils soient négatifs ou positifs.
Sa façon de vouloir atténuer le récit de ses vacances fit plisser légèrement les yeux à la soeur de Dominic qui en conclut par là que la mathématicienne en devenir devait certainement culpabiliser de s'être amusée à l'autre bout du continent alors que ses camarades vivaient l'enfer entre les murs de cette université à cause de quelques étudiants fêlés du bocal qui se sont figurés que ce terrain de jeu était sûrement plus palpitant que n'importe quel autre jeu vidéo. D'ailleurs, sa question lui fit se pincer les lèvres en baissant les yeux un bref instant avant qu'elle regarde de nouveau son amie en essayant d'être plus souriante. "J'étais avec les autres pendant... enfin, tu sais, pendant ce qui s'est passé à la St Valentin." Rien que le mot « fusillade » la faisait frissonner, elle n'arrivait même plus à le prononcer sans revoir ces images atroces de bousculades, d'éclairs, de coups de feu, de cris, de pleurs... Cela lui rappelait un grand nombre de souvenirs qu'elle aurait aimé pouvoir effacer de sa mémoire d'un battement de cils.

Après avoir récupéré son fameux sac à main, sautillant comme une petite fille qui vient de retrouver sa peluche préférée, elle repartit d'un pas rapide et décidé avec Lubja pour sortir au plus vite de cet immense espace infernal dans lequel elle ne souhaitait plus remettre les pieds. Une chance pour elle, l'Epsilon ne souhaitait apparemment pas s'éterniser davantage. Vu l'allure à laquelle se déplaçaient les deux amies, il valait mieux ne pas se trouver sur leur chemin autrement elles n'auraient eu aucun mal à bousculer les obstacles qui se dresseraient devant elles... et sans tomber, ce coup-ci. Pour un peu, on aurait presque pu voir un nuage de poussière se soulever sur leur passage. Elle ne répondit pas dans l'immédiat à Lubja, du moins pas tant qu'elles ne soient pas totalement sorties de Berkeley. Une fois dehors, Sydney ralentit la cadence puis s'arrêta en soupirant un peu : mine de rien, marcher de plus en plus vite sans pour autant courir, c'est fatiguant. Surtout quand on est perché sur des talons aiguilles de grand créateur qui ne sont absolument pas adaptés à la marche de fond. La blondinette reprit son souffle et hocha la tête. "Oui, je crois qu'on a encore deux semaines. De toutes manières, je ne compte pas y remettre les pieds de sitôt. Cet endroit me... enfin, je n'aime plus tellement être ici."
Une fois sur le parking, Sydney entraîna Lubja jusqu'à sa voiture puis lui fit signe de monter pour qu'elles aillent se changer les idées ailleurs. "Un petit café au bord de la plage, ça te dit ?" La Bêta mit le contact dans sa voiture et démarra. Jusqu'ici, l'Epsilon pouvait avoir confiance en son amie... du moins, jusqu'au moment où elle l'aurait vu conduire et qu'elle se serait retrouvée dans la même voiture qu'elle. Sydney était en plein apprentissage de son permis et autant dire que c'est une période qui allait durer très très très longtemps. Après avoir calé au moins trois fois, elle s'élança enfin sur la route en étant extrêmement attentive au flux de véhicules qui ne cessait de circuler autour d'elle. "Tu comptes profiter du reste des vacances pour faire quelque chose en particulier ?" Sa voix était un peu crispée, il faut le reconnaître, mais il fallait avant tout mettre ça sur le compte de sa conduite. Dieu merci, la plage n'était pas si loin que ça de Berkeley, le trajet ne durerait donc pas très longtemps.
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MessageSujet: Re: Talking might be useful Talking might be useful EmptyDim 22 Avr - 19:13



Sydney S. Khelos

& Lubja T. Malhoa de Lima

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Faire des compliments, flatter ses amis : voilà ce qu’adore faire Lubja. D’ailleurs cela se voit très bien avec son amie June. Elles qui se connaissent depuis tellement longtemps, elles qui ont grandit ensembles, changer ensembles. Elle ne la connaissait pas comme ça, mais voilà comment elle l’aime. Alors même si elle doit flatter son égo pour lui faire plaisir, elle le fait. Ca ne la dérange pas plus que ça en fait, au contraire, ça la fait sourire. Elle aime voir ses amis heureux. C’est donc exactement la même chose qu’elle fit avec Sydney. Cela peut gêner quelques personnes d’avoir des amis avec un égo aussi grand que le pays d’adoption de Lubja, mais elle, ça ne la dérange pas. C’est d’ailleurs surement pour cette raison que ce genre de personnes l’apprécie. Ils peuvent être tels qu’ils sont avec elle. Sans se dire que ça l’emmerderait, mais qu’au contraire, elle leur ferait encore plus plaisir à en rajouter une couche. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle ne le fait même pas pour en avoir en retour, ce que certaines personnes pourraient faire. Lubja ce n’est pas du tout ça. Elle le fait même pour son propre plaisir, mais aussi pour détendre l’atmosphère, même s’il n’y en a pas besoin. Quoique là, avec Sid, ce ne serait pas contre. Les deux jeunes femmes se sentaient mal dans cette université, et cela se voyait. Une qui avait vécut le drame, l’autre pas du tout : mais qui s’en voulait d’avoir passé d’excellentes vacances à la place. Vous pourriez trouver cela complètement débile, mais Lulu est comme ça. Elle n’arrivera surement jamais à se sentir bien. Elle a ce cœur si fragile. Ces sentiments dont elle n’a aucun contrôle dessus. Elle aurait voulu prendre Syd dans ses bras, lui dire qu’elle était là pour elle. Et pourtant, elle n’y arrivait pas. Avec d’autres ça aurait très simple, mais là elle bloquait. Ce n’était même pas comme si elle ne l’aimait pas, sa petite grecque. Mais elle aurait l’impression d’en faire trop. Sid en avait peut-être marre que les gens soient là pour elle. Sa famille, ses amis. Dans ce genre d’occasion, on a besoin de personnes qui sont là pour nous occuper à autre chose, à ne plus penser à cette affreuse journée. A tourner la page. Et ce n’est pas en nous le rappelant à chaque instant qu’on pourrait y arriver. Lubja ne trouva qu’une seule chose à faire : lui sourire, ainsi que lui passer sa main dans son dos. Elle lui montrait ainsi qu’elle était là pour elle, mais pas comme toutes les autres personnes. Syd pouvait compter sur elle, sur sa présence. A n’importe quel moment de la journée. Pour n’importe quoi. Que ce soit juste pour parler de tout et de rien, ou faire du shopping, ou … bon voilà quoi. Elle était là pour sa jolie blonde. Pour la sœur du mec qui aurait pu être son mari. Que le monde était petit, quand même.

D’accord, être dans une université ça ne fait pas toujours plaisir, à cause des cours. Mais en sortir telle qu’elles l’avaient fait, c’était d’une rapidité, et d’une manière assez étrange. Et ce n’était pas à causes des cours. Cela était comme si l’endroit était maudit, après tout, il l’était peut-être. C’est sûr que marcher vite, comme elles l’avaient fait, c’était fatiguant, bien plus que courir en fait. De plus, les deux étaient perchées sur une paire de talons. Bien que Sid ait les plus grands. D’ailleurs, elle lui confirma ce que June lui avait dit. Ils avaient deux semaines de repos. De quoi faire cogiter encore plus les étudiants. Mais c’était compréhensible. Sidney ne voulait même plus remettre les pieds ici. Ce qui allait être compliqué pour elle, elle qui étudie ici. Elle devra bien revenir. Au pire, elle devra changer d’université. Mais tout ceux qui sont là c’est qu’ils l’ont voulu mais surtout qu’ils ont réussi à y entrer, de n’importe quelle façons qu’il soit. Alors en partir c’est comme avoir fait tout ce chemin pour rien. C’est gâcher tout ce que l’on a pu faire dans le passé. « Je comprends totalement. Ne te force surtout pas. Je pense même que si tu ne peux toujours pas dans deux semaines, et bien ne vient pas. Ils comprendront. » Après tout, Lubie ne pouvait pas totalement savoir, elle n’est pas prof, ou même dans l’administration, mais s’ils ne comprenaient pas c’est vraiment qu’ils sont stupides. La blonde proposa à la brune de faire quelque chose, et pour lui répondre, elle monta dans sa voiture, sans même se demander si son amie savait conduire, du moins bien conduire. Mais oui, elle avait confiance en elle. Et puis au pire de cas, elle n’aurait qu’un accident hein. Ca ne peut pas être si pire que ce que Sid avait vécut à la fac. Ironie quand tu nous tiens. « Et bien je compte bosser les cours que j’ai manqué. M’occuper de June. Je serais en ville si c’est ça que tu veux savoir. Si t’as besoin de quoique ce soit, je serais là. » Elle lui parlait tout en regardant l’autoroute devant elles. Elle ne voulait rien dire à son amie, cela risquerait de la stresser encore plus. Puis au fond, elle se débrouillait pas mal. Il faut bien commencer quelque part. D’ailleurs, Lubie était déjà passée par là aussi. « Ne te crispes pas ma belle. Aies confiance en toi, tu verras ça sera beaucoup plus simple comme ça. Je parle par expérience. » Elle n’avait pu s’empêcher de lui donner un petit conseil. Elle savait que Sidney avait la technique, qu’elle savait conduire, cela se voyait. Mais c’est toujours les premières fois où l’on se retrouve toute seule devant le volant qu’on se met à stresser. On a beau avoir son permis, on n’a pas forcément confiance en nous. C’est ce qui était arrivé à notre russe. Durant tout son apprentissage, avec son mentor à ses côtés, elle conduisait très bien, mais une fois toute seule, elle s’était mise à stresser pour un rien. Elle avait son permit, et pourtant. Pour elle, c’était tout comme si elle ne savait plus rien. Elle avait bien trop peur d’être la base d’un accident. Mais c’est enfin en apprenant qu’elle devait avoir confiance en elle qu’elle déstressa et qu’elle se mit à conduire tel un mec. Une fois garé, une des choses le plus dur à faire, mais dont Sidney géra à merveille, elles allèrent sur la plage, se trouver un café où elles pourraient se poser.


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MessageSujet: Re: Talking might be useful Talking might be useful EmptyMer 25 Avr - 19:12

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Sydney n'était pas tellement du genre à parler d'elle… aussi surprenant que cela puisse paraître. En réalité, il faut faire la distinction entre le fait de parler de soi en vantant ses mérites, en ne s'attachant qu'à la surface, et parler de ses problèmes de fond, vraiment parler de soi. La Bêta n'était clairement pas à l'aise avec ce genre de discussion et très rares étaient les interlocuteurs qui parvenaient à lui tirer les vers du nez à coup sûr. C'est d'ailleurs assez paradoxal de se dire qu'une personne aussi narcissique et égocentrique que Sydney Satis Khelos n'arrive pas toujours à faire tourner le monde autour de sa petite personne. Ce n'était pas par un manque de courage, mais plutôt par manque d'envie.
En revanche, le geste qu'avait eu Lubja à son égard, cette caresse amicale et réconfortante dans le dos, tira un large sourire appréciateur à l'Egyptienne. Voilà le langage qui lui parlait le plus : le langage corporel. Bavarde comme une pie, la fashionista pouvait donc passer des heures à parler pour ne rien dire… mais dans des moments comme celui-ci, sa nature tactile était bien plus loquace que sa langue. Se lover dans les bras de quelqu'un, déposer sa tête sur l'épaule de cette personne ou même tout simplement lui tenir la main, c'était bien assez pour l'aider à se sentir mieux. Son frère Dominic l'avait parfaitement intégré car sur ce point, le frère et la sœur étaient identiques. Dominic n'était pas non plus de ceux qui passent des heures à parler de leurs problèmes. Ils enfouissent leurs sentiments, s'isolent un peu et n'arrivent à accepter les coups durs qu'à compter du moment où le temps a fait son œuvre. Tout ça pour dire que la seule présence de l'Epsilon à ses côtés suffisait pour l'instant à faire la part belle à l'esquisse d'un sourire au milieu de ce triste paysage qu'était devenu Berkeley à ses yeux.

Une fois dans la voiture, ses mains se crispèrent sur le volant, sa tête se rentra dans ses épaules et ses dents ne cessaient de mordiller sa lèvre inférieure. Bref, Sydney n'était pas à l'aise du tout. Capable de braquer brutalement à gauche quand il s'agit de tourner à droite, elle était un boulet inattendu pour les pauvres automobilistes qui arrivaient soit en face soit derrière elle. Shannon lui avait pourtant donné les bases lui permettant de mettre moins de vies en danger, mais la pratique allait devoir être assidue si elle voulait être capable de conduire comme une grande. "Oui, je vais essayer… de toutes manières, j'ai toujours confiance en moi." ajouta-t-elle avec un air supérieur, agitant ses cheveux d'une façon élégante et presque aristocratique. Il suffit ainsi d'un conseil de Lubja pour réveiller l'assurance parfois exacerbée de notre petite tête blonde, preuve que l'influence de son amie trouvait un écho favorable. L'ennui, c'est qu'elle prit tellement confiance en elle qu'elle manqua d'écraser le chien d'une mamie qui s'aventurait sur le passage piéton au moment où Sydney roulait sans regarder autour d'elle. Rome ne s'est pas faite en un jour et Sydney ne sera sûrement pas plus rapide à devenir une pilote accomplie.
Une fois les jeunes femmes arrivées à bon port, la jeune femme stationna sur le parking de manière à pouvoir repartir sans avoir à faire la moindre manœuvre. La dernière fois qu'elle avait tenté une manœuvre pour sortir de sa place de stationnement en marche arrière, elle avait égratigné sa voiture à huit reprises, éclaté trois phares sur trois voitures différentes et déclenché six alarmes automatiques en bousculant les véhicules. Ca vend du rêve à regarder, il faut le dire. Elles marchèrent donc au bord de la plage jusqu'à un petit café très sympathique face à la mer. Sydney invita Lubja à s'installer en terrasse au moment où un serveur arriva pour prendre leurs commandes. "Un chocolat… chaud. Très chaud." La Bêta adressa un clin d'œil coquin au jeune homme qui rougit très légèrement… Sydney ne serait pas Sydney si elle ne draguait pas ce bel apollon armé d'un torchon accroché à son jean taille basse. Elle le regarda de dos en se mordillant la lèvre inférieure puis revint à leur conversation qu'elle avait laissé de côté pendant qu'elle conduisait. "Tu disais donc que tu allais rester pour rattraper tes cours et t'occuper de June ? Ca va, d'ailleurs, toutes les deux ?" La blondinette nota dans un coin de son esprit que la jeune femme serait là en ville, au cas où. Une chance. Jambes croisées, elle remercia le jeune homme qui apporta leurs commandes et au moment où elle voulut tremper ses lèvres dans le chocolat chaud, un haut-le-cœur la saisit. Elle repoussa le breuvage de sa main avec une moue dégoûtée et secoua la tête. Alors que Lubja buvait tranquillement, elle en profita pour lâcher une bombe supplémentaire. "Ah oui, et à part ça, je viens d'apprendre que je suis enceinte." Ou l'art et la manière de surprendre à des moments où on ne s'y attend pas du tout. Sydney croisa les bras sur sa poitrine puis soupira. "Andrea De Rossi, tu connais ? Ne jamais coucher avec ce type quand il est bourré. Il devient aussi idiot que fertile, à mon plus grand regret…" lâcha-t-elle d'une voix maussade et boudeuse.
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MessageSujet: Re: Talking might be useful Talking might be useful EmptyMer 2 Mai - 17:44



Sydney S. Khelos

& Lubja T. Malhoa de Lima

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En apparence les deux jeunes femmes étaient assez différentes, mais de l’intérieur elles se ressemblaient pas mal. Toutes les deux étaient du genre, plutôt, à ne pas trop parler de sois. Bien que les premières impressions pouvaient en dire le contraire. Et cela, surtout pour Sydney. En même temps, lorsqu’on est une aussi jolie jeune fille, qui parle sans jamais, qui n’hésite pas à aller parler à tout le monde, surtout draguer. Mais qui surtout adore parler de sa petite personne, comment pourrait-on penser que de l’intérieur ça bloque ? Mais en y réfléchissant, lorsqu’on y pense, il est vrai que la blonde ne parle jamais de ses ressentis, de ce qu’elle ressent. Lubja, étant une petite privilégiée, avait le droit d’en savoir un peu plus, et encore. Il fallait de temps en temps qu’elle lui fasse dire ce qui n’allait pas. Par exemple, pour l’incident qui s’était déroulé à l’université, elle ne lui en parla pas. Lulu ne tenta même pas d’en savoir plus. Peut-être plus tard, lorsque la souffrance sera moins présente. C’est tout comme si Lubie lisait en son amie. Elle savait lorsqu’elle devait insister ou non. Lorsqu’elle devait en savoir plus. Lorsqu’elle devait la consoler, ou ne rien dire et plutôt être là tactilement. C’est ce qui faisait leur amitié. Leur base. A vrai dire lorsqu’on voit deux jeunes filles comme cela, on pourrait se demander comment cela se fait-il qu’elles soient amies. C’est vrai qu’elles sont si différentes. Une qui drague dès qu’elle le peut, une autre qui est beaucoup plus, non timide, mais prévoyante. Elle attend, disons, le bon. Du moins pour l’instant. Si seulement les deux savaient qu’elles avaient quelqu’un en commun. Le beau Dominic. Le frère de l’un des deux, l’ex de l’autre. Un ex qui l’avait même demandé en mariage. Sydney ne devait vraiment pas être au courant, car sinon elle lui en aurait déjà parlé. C’était certain. Et si Lubie le savait, elle aurait peut-être tenté d’avoir des renseignements sur cet homme. Toutes les deux auraient usées de leur curiosité. Peut-être plus tard, qui sait. Ca les fera surement se rapprocher encore plus.

Même lorsque Sydney pouvait être sur le point d’avoir un accident, elle arrivait toujours à être digne d’elle. Toujours ce petit tic concernant ses cheveux. Ce regard si supérieur par rapport aux autres. Cette fille avait un égo aussi grand que l’un des pays de la brune : la Russie. Ca faisait plus que sourire Lulu. Qu’est ce qu’elle pouvait apprécier cette blonde. A part au moment où elle faillit écraser ce petit chiot. La russe poussa un cri. Elle qui avait toujours aimé les animaux, être à bord du véhicule qui en tuerait un, elle ne s’en remettrait surement jamais. Heureusement pour elle, Syd’ arriva à se contrôler, et contrôler cette foutue voiture. Peut-être qu’enfin de compte ce n’était pas elle le problème, mais la voiture. On peut toujours rêver hein. Tout comme rêver de ce si beau serveur qui sera le leur durant tout le service. Les deux jeunes femmes avaient apparemment les mêmes gouts côté mec. Seulement, pour montrer encore une fois le contraste entre les deux ; alors que Syd’ n’hésita pas à lui montrer qu’elle pouvait être intéressée, Lubie resta plus à l’écart. En lui demandant, simplement un Sprite. Evidemment, toutes les deux le regardèrent de dos lorsqu’il s’en alla pour prendre ce dont elles avaient commandé. Il était temps de continuer leur conversation débutée dans la voiture. Heureusement pour elles, elles étaient toujours en vie pour pouvoir continuer cette discussion. « Il faut bien écoutes. Manquer des cours c’est cool ! Mais rater son année ça l’est moins. Et oui ça va super avec elle, comme depuis longtemps maintenant » C’est vrai ! La relation qu’elle entretenait avec June datait maintenant depuis bien des années. Bien sur elles avaient eu de petites, grandes, disputes comme dans toute amitié, mais elles s’étaient toujours réconciliées. Et là ça faisait bien des mois qu’aucun conflit ne s’était présenté à elles. C’était donc parfait. Le jeune serveur revint avec leur commande. Sydney revint à l’attaque ce qui fit rire notre brune. Alors qu’elle buvait sa boisson, elle recracha tout lorsqu’elle entendit la fameuse nouvelle de son amie. « T’es sérieuse là ? » Bien sur qu’elle l’était, sinon elle ne l’aurait pas dit comme elle l’avait fait. Il fallait l’avouer, Lu’ était carrément sur le coup là. Elle ne voyait tellement pas son amie enceinte. Ca paraissait irréel. Par contre lorsqu’elle lui apprit qui allait être le père, elle la regarda avec des gros yeux. Comme si elle pouvait ne pas connaitre Andrea. Une foule de questions vint déborder dans sa tête. Elle ne savait pas par quoi commencer, ni quoi lui demander. Si elle s’écoutait, elles en parleraient jusqu’à l’accouchement, si seulement elle le gardait. « Bien sur que je le connais ! Mais euh … tu vas le garder ? Et puis, il le sait ? Wow ! Tu me fous sur le cul là, j’aurais tout imaginé sauf ça. Je n’en reviens pas. » Comme s’il ne manquait plus que ça pour la blonde. La vie est pourrie, et nous casse les pieds. « Et sinon tu le vis comment ? » Elle avait totalement oublié sa boisson, et commençait à se concentrer sur cette histoire. Elle n’en revenait décidemment pas, mais vraiment pas.


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MessageSujet: Re: Talking might be useful Talking might be useful EmptyMar 8 Mai - 18:04

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Sydney ne pouvait qu'acquiescer en faveur de Lubja concernant les cours en général : les manquer, ça enchante souvent une bonne poignée d'étudiants, hormis les Alphas, mais rater son année l'est beaucoup moins. De son côté, la Bêta sentait que la réussite de cette année était très sérieusement compromise pour le moment. Elle avait déjà pris l'année en cours de route puisqu'elle avait travaillé en tant que réceptionniste pour économiser de l'argent et maintenant qu'elle avait enfin le statut d'étudiante, elle avait baissé les bras à cause de la fusillade et de tous les traumatismes qui allaient de pair. C'est du gâchis, la blondinette ne le niait pas, mais même si elle essayait parfois de se forcer, elle avait toujours autant de mal à pouvoir mettre un pied à Berkeley sans repenser à toutes les horreurs qui s'y sont passées. Elle n'arrivait plus à marcher dans un couloir sans y revoir les corps sans vie de quelques étudiants qui n'ont pas eu la chance et l'opportunité de pouvoir s'enfuir assez rapidement pour échapper aux balles meurtrières. La seule chose qui lui faisait mal, c'était de se dire qu'elle allait peut-être avoir dépensé 40 000$ de frais d'inscription pour rien.
L'Egyptienne s'accorda un léger sourire en entendant que Lubie et son amie June s'entendaient toujours à merveille, ça fait toujours plaisir de savoir que certaines amitiés sont suffisamment fortes pour résister à tout. Surtout au temps, pour être exact. Elle fit tourner son chocolat chaud avec sa cuillère pour essayer de le refroidir un peu, ce genre de boisson étant imbuvable en temps normal, sinon. En prime, il allait lui falloir un petit moment avant que le dégoût passager qu'elle avait éprouvé ne se dissipe... c'est l'un des problèmes qui l'énervait le plus pour l'instant dans sa grossesse : même des aliments ou des boissons qu'elle adore, son nez et ses sens s'emballent pour lui faire finalement détester quelque chose dont elle raffole. Et à l'inverse, elle se mettait à manger des choses qu'elle exécrait auparavant. De quoi devenir marteau.

La réaction de l'Epsilon la fit sourire un peu, la Bêta était tout de même assez fière de son coup. Bien sûr, qu'elle était sérieuse, son regard se posa sur le serveur à ce moment-là. C'est aussi pour cela qu'elle se permettait de flirter encore plus avec lui qu'en temps normal : d'ici très peu de temps, elle allait se mettre à gonfler et ramasser tous les hommes gagas des femmes enceintes... donc des hommes potentiellement inintéressants au regard de la séductrice croqueuse d'hommes. Sa vie sexuelle allait atteindre le néant et sa vie sociale allait se réduire à "Alors, il pousse toujours, le petit bébé dans le ventre à sa maman ?". Si avec ça, elle ne fait aucune dépression nerveuse, c'est que la chance aura tout de même fini par frapper à sa porte. Sydney haussa les sourcils avec un air à moitié dépité. "Oh, j'ai été aussi surprise que toi, tu sais..." Elle leva la tête vers son amie puis acquiesça. "Oui, je vais le garder. Andrea est un de ces chrétiens croyants qui arrivent à se torcher avec n'importe quel alcool et qui fréquentent des femmes tout en étant marié, mais qui refusent l'avortement sous prétexte que dans leur religion, c'est inacceptable. Crétin." Ca, cette excuse de la religion, elle lui sortait par les yeux. Pour elle, être croyant n'avait rien de commun avec le comportement d'Andrea De Rossi... mais dans un sens, elle non plus ne voulait pas se séparer du bébé. Elle se contentait juste de placer le père de cet enfant comme le seul responsable de la poursuite de cette grossesse. "Oui, il le sait et pour le moment, c'est la guerre ouverte. Il dit que ça fait longtemps qu'il voulait un gosse... j'aurais espéré qu'il le fasse avec une femme dont il est suffisamment proche au lieu que ça tombe sur moi." Aislynn, par exemple. Elle n'avait pas encore pris contact avec la Iota mais quelque chose lui disait que cela allait mal se terminer pour elle si jamais l'autre blondinette pétait une crise par rapport à cette situation.

Sydney leva les yeux vers Lubja. Comment elle le vivait ? Elle trouva la question en soi adorable. Enfin quelqu'un qui se soucie de ce que pense la mère au lieu de la considérer comme un incubateur sur pattes ou une traînée qui s'est faite engrosser. "Pas très bien, à vrai dire... Ce bébé, ça va réduire tous mes rêves à néant. Je travaille dans la mode, je fais des études de mode : dans ce milieu, une grossesse revient à un abandon de carrière pur et simple. Je vais grossir, avoir un môme à charge pendant les vingt-et-unes prochaines années. Pour des filles qui ont déjà un nom dans la mode, ça ne change rien. Pour des femmes comme Angelina Jolie, ça sonne sexy parce qu'elles sont célèbres... mais pour moi, ce bébé n'est rien d'autre que le fermement définitif des portes de la mode." Elle regarda la plage avec un léger sourire triste. "Puis en plus, je vais ressembler à une baleine pour la période des bikinis... je suis dégoûtée." Ca, c'est sa façon de dédramatiser un peu, elle qui ne parlait jamais de ses problèmes de fond. Elle parvint enfin à boire un peu de son chocolat puis regarda l'Epsilon. "C'est déjà arrivé dans ton entourage, une grossesse non désirée ?"
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