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someday you'll find me, caught beneath the landslide ✰ Elmas & Chuck

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MessageSujet: someday you'll find me, caught beneath the landslide ✰ Elmas & Chuck someday you'll find me, caught beneath the landslide ✰ Elmas & Chuck EmptyDim 19 Fév - 20:24








someday you'll find me,

caught beneath the landslide...


C’était comme un rêve qui devenait réalité. C’était littéralement la concrétisation de semaines et de semaines de travail. Pendant tout ce temps, ils avaient eu l’impression de revêtir les costumes de résistants, s’efforçant de tout faire le plus efficacement possible et dans la plus grande discrétion. Car s’ils venaient à se faire découvrir… ce serait la fin. Mais par un quelconque miracle, tout s’était déroulé exactement comme prévu. À plusieurs reprises, ils avaient craint que tout ne tombe à l’eau. Mais voilà, ils y étaient. Le 14 février était arrivé, et pour tous les étudiants de Berkeley, cette date signifiait bien plus que la simple St Valentin habituelle. Aujourd’hui, la fête revêtait des airs de complot, de révolution. Un bal avait été organisé dans le plus grand secret et on avait l’impression de voir là la preuve matérielle de la possibilité de collaborer et de coopérer avec succès entre confréries, même celles qui se supportaient le moins. Ainsi, les présidents de toutes les confréries de Berkeley avaient joint leur force pour parvenir à concrétiser ce projet qui serait l’ultime « va te faire foutre » au détesté Doyen de l’université. Après de longues heures passées à discuter, et pas toujours dans un climat des plus agréables, ils étaient parvenus à un accord et, en moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire, toute l’université était au courant… à part le Doyen. Certains des professeurs avaient été mis dans la confidence, c’était bien nécessaire pour organiser un événement de cette ampleur. Mais à leur agréable surprise, les étudiants ne rencontrèrent aucun obstacle venant de leurs enseignants. Visiblement, le Doyen n’était pas détesté que des étudiants. Et cette haine collective avait mené à une célébration en grandes pompes de la fête annuelle de l’amour.

Nul ne savait exactement à quoi servait en temps habituel la grande salle où avait lieu l’événement de ce soir. Rares étaient les étudiants qui y avaient déjà pénétré, pour quelque raison que ce fût. Mais pour l’occasion, l’immense salle avait revêtu ses plus belles décorations et le bal promettait d’être inoubliable… sauf que personne ne se doutait à quel point, et surtout pourquoi. Camille crut rêver en voyant la somptueuse salle, déjà prête quelques heures avant le début des festivités. Avec les autres présidents, il s’y était rendu afin de faire un dernier check-up, ravi de voir que tout s’était déroulé exactement comme ils l’avaient espéré, et que le destin avait rejoint leur cause en envoyant le Doyen à l’autre bout du pays pour quelques jours. Camille espérait que ce soir, tout se passerait bien et qu’il pourrait passer une bonne soirée, avec la possibilité d’enfin se changer les idées, même si ce n’était que pour l’espace de quelques heures. Pour cela, il avait décidé de s’accompagner comme il fallait, et ce fut tout naturellement qu’il alla chercher Elmas chez elle à l’heure qu’ils avaient convenue – Camille avait la ponctualité d’une montre suisse et ce soir ne dérogeait pas à la règle. Rien de romantique dans ce rencard, au contraire, les deux étudiants ne partageaient qu’une relation composée exclusivement de complicité et d’amitié. L’intello et la sportive s’étaient tout de suite bien entendus, d’abord par le biais du tutorat, puis de manière plus personnelle, et Elmas s’était révélée être une amie hors pair, totalement exceptionnelle. C’était sans doute en grande partie grâce à son soutien et son aide que Camille était parvenu à surmonter la dépression dans laquelle l’avait plongé la mort de Claire, sa petite sœur. Aujourd’hui, Camille aurait été comme neuf s’il n’y avait pas eu le problème répondant au doux prénom de Charlotte, ou Chuck, pour les intimes. Camille ne parvenait pas à oublier son ancienne petite amie depuis leurs retrouvailles, quelques mois plus tôt, et leur relation était désormais des plus catastrophiques, alternant disputes, larmes et remarques acerbes. Camille ne savait plus quoi faire pour arranger la situation avec son ex, et avait fini par baisser les bras, ne fût-ce que provisoirement. Là encore, Elmas était parvenue à lui remonter le moral en se proclamant cavalière du jeune homme. Ils allaient passer une soirée sans devoir se soucier de rien, se contentant de rire et de s’amuser comme deux enfants, comme ils avaient l’habitude de le faire. Une soirée sans problèmes, sans drame, ça sonnait bien aux oreilles des deux amis. Ce ne serait pas la première fois qu’Elmas sauverait la soirée de son ami, en effet, la jeune femme était une réelle source de joie de vivre et de réconfort, et elle n’avait jamais déçu Camille en ce qui concernait les boost de moral. Elle était la reine dans ce domaine et le jeune homme lui en avait toujours été des plus reconnaissant, tout en se félicitant d’avoir autrefois pris la décision d’entreprendre le tutorat de la Iota.

Une fois dans la somptueuse salle, Camille, vêtu de son trois-pièces noir réservé aux grandes occasions, avec à son bras une Elmas plus radieuse que jamais, scruta la foule à la recherche de visages connus, mais se ravisa en voyant le bar auquel se pressait une petite foule à la recherche de quelque chose pour se désaltérer. Camille fit signe à sa cavalière du coin, un petit sourire aux lèvres. « Qu’est-ce qui pourrait vous faire plaisir ce soir, Mademoiselle Burnett ? » Il faut dire que ces allures pacifiques cachaient assez bien la dispute faussement colérique qu’avaient eus les deux amis au sujet de la lenteur d’Elmas lorsqu’il s’agissait de se préparer. Camille avait poireauté pendant ce qui lui avait semblé être des heures, alors qu’Elmas maintenait qu’elle s’était préparé avec une vitesse des plus honorables. Quoi qu’il en soit, encore une discussion où il leur serait impossible de trouver un terrain d’entente, aussi Camille avait-il fait semblant d’en vouloir à Elmas pendant trois bonnes minutes, au bout desquelles il avait fini par baisser les armes et l’avait invitée à se rendre avec lui au fameux bal. Maintenant, l’incident était déjà oublié et Camille arborait à nouveau son fameux petit sourire en coin.


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MessageSujet: Re: someday you'll find me, caught beneath the landslide ✰ Elmas & Chuck someday you'll find me, caught beneath the landslide ✰ Elmas & Chuck EmptyDim 19 Fév - 22:09

« Il y a un seul plaisir, celui d'être vivant, tout le reste est misère » Vous êtes vous déjà demandé quelle trace laisse notre passage su terre. Si une seule vie peut réellement avoir un effet sur le monde, ou si les choses que nous faisons ont une quelconque importance. Moi je crois que oui, et je crois qu’un seul homme peut changer la vie de beaucoup d’autres pour le meilleur ou pour le pire.


Le jour de la Saint-Valentin était attendu de tous, surtout pour nous, étudiants de Berkeley. Depuis plusieurs mois déjà nous préparions dans l'ombre ce qui promettait d'être l'une des meilleures soirées de l'université. Même si généralement tout est toujours merveilleusement bien organisé, cette fois-ci était encore mieux. Toutes les confréries avaient travaillé dur, chacun y apportant sa touche. Seulement l'aide de quelques enseignants triés sur le volet et dignes de confiance avait été sollicité. Ceux qui était bien trop proches du doyen restèrent donc l'ignorance. Quand on met en place ce genre de bal, des personnes dignes de confiance sont nécessaires. Cela promettait d'être grandiose, une soirée inoubliable, mais nous ne savions pas qu'une toute autre chose se tramait derrière notre dos. Ceci était beaucoup moins public, il ne concernait que quelques étudiants seulement, et non pas les plus populaires. Si nous savions ce qui allait se passer ce jour-là, ou du moins que des détraqués se promenaient dans nos couloirs, jamais nous n'aurions pris ce risque. Pendant que nous faisions en sorte que tout soit parfait, d'autres préparaient leur vengeance.

Même si la Saint-Valentin a avant tout un but commercial, je pris quand même beaucoup de plaisir à me lancer dans cette aventure. Après tout, je ne goûte aux plaisirs de la vie seulement depuis quelques années, alors ce genre d'événement me rend toujours folle et très enthousiaste. J'avais l'impression d'être une gamine de six ans à qui on venait d'annoncer un séjour à Disneyland. Et même si je n'y allais pas aux bras de l'être aimé, j'étais quand même anxieuse. Camille fait parti des premières personnes que j'ai rencontré à mon arrivée. Je ne pensais pas qu'une simple inscription à un tutorat aurait créé une si belle amitié. Lorsque sa sœur est décédée, j'avais toujours été là pour le soutenir, et cela renforça un peu plus notre lien. Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'il était également un grand soutien pour moi. Ayant vécu des choses difficiles pendant de longues années, rien que sa présence suffisait pour m'amuser et oublier tous mes soucis. De très bons amis, voilà ce que nous sommes. Et c'est une chance, puisque même après deux années passées ensemble, aucune ambiguïté ou quelconques sentiments amoureux n'étaient venus nous perturber. Comme quoi l'amitié homme – femme existe réellement. Devant mon miroir depuis plusieurs heures maintenant, je venais à peine de terminer mon maquillage. Même si au premier abord cela peut paraître pénible de perdre autant de temps pour seulement une soirée, c'était un réel bonheur pour moi. Vingt heures pile, Camille venait de débarquer devant mon appartement. En parfait gentleman, il venait me conduire à la soirée. Seulement, je n'étais toujours pas prête. Heureusement que le plus gros était fait. Alors qu'il n'arrêtait pas de se plaindre du temps d'attente, j'accélérais le mouvement pour essayer d'être un minimum présentable. L'aide de ma colocatrice, Heaven, fut vraiment précieuse. Au bout de trente minutes qui me parurent en être que dix, je me présentais devant mon cavalier, qui n'avait pas l'air content du tout, il ne parlait pratiquement pas, je crus même un moment qu'il n'allait pas me conduire à ce bal. Mais il ne réussit pas à tenir assez longtemps pour être crédible, trois minutes seulement. « Tu n'arriveras jamais à ne plus m'adresser la parole, avoue. Je suis beaucoup trop indispensable » Le sourire aux lèvres, j'ouvris la portière de sa voiture pour m'installer du côté passager.

La soirée avait déjà bien avancé lorsque nous arrivâmes, mais je soutenais le fait que ce n'était pas de ma faute. Ils devaient probablement être tous beaucoup trop impatients, donc bien en avance. Camille me tenait par le bras, avec le fameux costume qu'il ressortait pour les grandes occasions. Je devais sûrement faire des jalouses, le plus beau des alphas étant avec moi. « « Qu’est-ce qui pourrait vous faire plaisir ce soir, Mademoiselle Burnett ? » Un sourire en coin, mon regard se tourna vers le bar et faisant mine de chercher pendant quelques secondes, histoire de continuer dans ma lenteur habituelle, je lui répondis enfin : « Aloooors, on va commencer par une coupe de champagne, t'en penses quoi ? » La soirée ne faisait que commencer, et promettait d'être belle et longue. Belle, pas si sûr, mais longue, il n'y avait aucun doute. Ca allait être l'une de leurs plus longues soirées.
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MessageSujet: Re: someday you'll find me, caught beneath the landslide ✰ Elmas & Chuck someday you'll find me, caught beneath the landslide ✰ Elmas & Chuck EmptyMer 22 Fév - 23:45








    someday you'll find me, caught beneath the landslide...

    How many special people change?
    How many lives are living strange?
    Someday you will find me
    Caught beneath the landslide
    In a champagne supernova in the sky
    Wake up the dawn and ask her why
    A dreamer dreams, she never dies
    Wipe that tear away now from your eye
    But you and I will never die
    The world's still spinning around we don't know why



En temps normal, Camille avait horreur des événements comme celui-ci. Non pas qu’il les considérât comme indignes de son attention ou qu’il fût terrifié de devoir adresser la parole à d’autres personnes vivantes, mais il ne se sentait tout simplement pas à l’aise. Il ne faisait pas partie de cette jeunesse dorée et privilégiée qui avait grandi au rythme des cocktails, vernissages et autres galas et bals de débutantes. Issu d’un milieu modeste, le jeune homme avait toujours conservé sa réserve d’autrefois quant aux événements mondains et encore aujourd’hui, alors qu’il avait, bien malgré lui, assisté à quelques-uns d’entre eux, il ne s’y sentait toujours pas à sa place. Il commençait à s’y faire, c’était sûr, après tout, il venait toujours un moment où l’on parvenait à se fondre dans la masse et à acquérir les réflexes qui vous permettaient de survivre dans la société. Mais Camille avait l’habitude de s’ennuyer pendant les mondanités, et de se surprendre régulièrement à consulter l’heure dans l’espoir que les aiguilles de sa montre avancent plus rapidement – en vain. Mais cette fois-ci, tout était différent. Peut-être, sans aucun doute même, le fait qu’il ait contribué en grande partie à l’organisation du bal de la St Valentin contribuait-il à un changement de sentiments par rapport à cet événement. Camille se sentait déjà plus en confiance, et il était d’autant plus soulagé que sa cavalière fût Elmas et non pas l’une ou l’autre demoiselle quasiment inconnue avec qui le courant passait plus difficilement et avec qui il aurait à se comporter en gentleman à un point où cela en perdait son naturel. Camille était très galant par nature, cela faisait partie de son éducation. Mais les conversations interminables et inintéressantes où il devait prétendre de manière convaincante d’être sincèrement intéressé par un sujet des plus barbants, très peu pour lui. Pourtant, il avait à de nombreuses reprises fait l’effort de prendre sur lui et de feindre l’enthousiasme par rapport à un sujet qui ne l’intéressait pas le moins du monde, tout simplement pour bien se faire voir de son rencard du soir. D’ailleurs, cette attitude, bien que plaisante aux yeux de la demoiselle, présageait la plupart du temps d’une relation sans avenir. Toutes les petites amies de Camille qui avaient maintenu une place dans son cœur plus d’une semaine, c’était celles qui étaient comme lui, naturelles, spontanées, avec lesquelles il n’avait pas à se forcer, pas même le premier soir. Alors, aussi adorables pussent-elles être, les jeunes femmes qui parlaient de végétalisme ou de poésie médiévale n’avaient pas leur place dans la vie de Camille bien longtemps, même si à première vue, le courant passait bien et qu’il les appréciait. Elmas était l’exemple parfait de la fille avec qui le courant passait toujours bien – à la différence près que ce coup de foudre-ci était tout à fait amical et qu’il n’y avait jamais eu la moindre ambiguïté entre les deux étudiants. Dès le moment où Camille avait su qu’il irait au bal accompagné d’Elmas, la soirée avait revêtu un aspect encore bien plus charmant et il s’était même surpris à avoir hâte de voir le fameux soir arriver. Évidemment, ce n’était pas parce qu’il avait hâte de pouvoir enfiler son costume et de faire comme s’il se sentait chez lui dans ce monde d’artifices, mais parce qu’il savait que, à partir du moment où il serait avec Elmas, tout se passerait bien et qu’il passerait même un excellent moment. Pas de quoi se prendre la tête, aucune raison de s’inquiéter de son comportement ni le moindre besoin de vérifier qu’il fût suffisamment galant.

Camille acquiesça d’un air malicieux et guida Elmas jusqu’au bar. « Va pour le champagne. Attends-moi ici, tu vas te faire écraser par la foule en délire sinon » renchérit-il en désignant d’un vague geste du menton les quelques étudiants qui attendaient patiemment d’être servis. Camille parvint à se frayer un chemin parmi les inconnus qui protestèrent mais ne firent rien de plus pour l’empêcher de passer, et commanda deux flûtes avant de revenir auprès de son ami, impressionné par sa propre rapidité – il faut dire qu’il n’avait pas été des plus honnêtes dans sa manière de procéder. « Et deux coupes, deux ! À ta santé, Elmo. » trinqua-t-il en adressant un clin d’œil à son amie. Il savait pertinemment qu’elle allait réagir au quart de tour à l’entente de ce surnom qu’elle n’affectionnait guère – il faut dire que Camille avait un goût des plus douteux en ce qui concernait les surnoms qu’il attribuait à ses amis. Elmas avait le choix entre Elmo, la marionnette rouge à l’énorme nez, et Elmer, l’éléphant multicolore – autant dire que ni l’un, ni l’autre ne la ravissaient particulièrement. Mais Camille était semblable à un enfant de cinq ans dans ces moments-là – impossible de le faire changer d’avis et de le dissuader de son délire, il s’amusait bien trop. Portant sa coupe à ses lèvres, Camille jeta un regard aux alentours et se figea brusquement lorsque son regard noisette tomba sur une silhouette à une quinzaine de mètres d’Elmas et lui. « Oh, putain… » murmura-t-il avant d’avoir pu s’en empêcher, alertant ainsi Elmas, ce qu’il aurait préféré éviter. L’objet de son brusque changement d’humeur était nulle autre que Chuck. Elle se tenait là, un peu plus loin, riant et papotant avec un inconnu. Camille sentit son cœur se serrer, et sentait également la tempête arriver – Elmas commençait à en avoir marre de Charlotte, sans doute le fait qu’elle avait plongé Camille dans un état de mal-être depuis leurs retrouvailles y était-il pour quelque chose. Camille avait tout raconté à son amie, et comme toujours, elle avait été là pour lui et pour le soutenir. Aussi aurait-il mieux fait de ne pas l’alerter quant à la présence de Chuck aussi près d’eux – cela allait sans le moindre doute irriter Elmas autant que cela ébranlait Camille.


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MessageSujet: Re: someday you'll find me, caught beneath the landslide ✰ Elmas & Chuck someday you'll find me, caught beneath the landslide ✰ Elmas & Chuck EmptyLun 27 Fév - 20:48

« Il y a un seul plaisir, celui d'être vivant, tout le reste est misère » Vous êtes vous déjà demandé quelle trace laisse notre passage su terre. Si une seule vie peut réellement avoir un effet sur le monde, ou si les choses que nous faisons ont une quelconque importance. Moi je crois que oui, et je crois qu’un seul homme peut changer la vie de beaucoup d’autres pour le meilleur ou pour le pire.


Avec Camille auprès de moi, j'étais sûre de ne pas m'ennuyer. Il a le don de me mettre à l'aise, ce qui est plutôt rare puisque la plupart du temps, je garde une certaine méfiance. Je n'avais donc aucunement besoin de montrer une image fausse de moi-même. Tout comme Camille, je n'avais pas vraiment l'habitude d'assister à ces grandes soirées où seulement les têtes influentes sont conviées. Et finalement, en allant à cette soirée, je ne ressentais aucun manque, pas comme si je ratais quelque chose d'important dans ma vie. Le milieu dans lequel je vis me convenais amplement. Après, comme on le dit souvent, l'argent ne fait pas le bonheur. Nous en étions les exemples types. Il nous suffisait d'être ensemble pour passer un agréable moment. En étant sa cavalière, je ne m'attendais donc pas à ce qu'il me fasse la cours. D'autant plus que je ne suis vraiment pas à l'aise quand la situation se présente. Ce n'est pas comme si j'avais eu beaucoup de conquêtes, surtout à Berkeley. On pourrait même les compter sur les doigts d'une seule main, et cela frôlerait pratiquement le zéro. Pendant mon enlèvement, je n'avais pas eu le temps de penser à mes histoires de cœur. Je n'avais aimé qu'une seule personne jusque là, ou du moins jamais je n'ai aimé un homme autant que je n'ai aimé Zachariah. Même si je m'efforçais de l'oublier, je gardais cette photo dans mon porte-feuille où nous étions encore enfant, Tyler souriant à nos côtés. Le monde s'offrait à nous. Tout le monde sait qu'un état de bonheur ne dure jamais longtemps. Aujourd'hui encore, mes pensées restent dirigées vers lui. En ce quatorze février, j'aurais tout donné pour échanger une parole, ou seulement un sourire même ! Tout ceci pour dire qu'avec Camille, j'étais assurée de ne pas me retrouver face à l'une de ces nombreuses situations embarrassantes. Une amitié si exceptionnelle qu'on ne peut en avoir qu'une seule de ce genre.

Alors que nous prenions nos aises dans l'immense salle, Camille me guida jusqu'au bar histoire de se mettre dans l'ambiance. « Va pour le champagne. Attends-moi ici, tu vas te faire écraser par la foule en délire sinon » Ce champagne devait probablement provenir d'une grande maison en France, et si c'était vraiment le cas, je n'en serais pas étonnée. Je n'osais même pas imaginer le prix de la coupe qui venait de m'être servie. Après tout, je n'avais pas l'occasion d'en goûter un de si bonne qualité tous les jours, donc autant en profiter. Cette soirée se devait d'être particulière. La pièce était déjà bondée, et se frayer un chemin au milieu de cette foule n'était pas chose facile. « Et deux coupes, deux ! À ta santé, Elmo. » Je me demandais quand il allait me la faire celle-là, et finalement ce fut plus rapide que je ne l'aurais pensé. Il savait pertinemment que je n'aimais pas que l'on m'appelle ainsi, même s'il était le seul. Mais cette fois-ci, autant lui trouver un surnom à la hauteur du sien, parce que Elmer quand même n'était pas plus à mon avantage. « Merci pour cette délicate attention Camille, mais à ta place je me tairais parce que bon, Elmo est beaucoup plus mignon que ton homonyme français aux gros sourcils ! » Il allait sûrement rire tellement ma comparaison était bidon, mais sinon c'était Camille la chenille, beaucoup trop mignonne à mon goût et il l'aurait pris pour un compliment. « Et tu sais quoi ? J'ai loooonguement hésité à porter une robe rouge, j'ai bien fait de ne pas la mettre parce que sinon ça aurait été la totale ! » J'émis un léger rire, qui se transforma rapidement en un fou-rire incontrôlable. Et Dieu sait que ce n'était pas l'effet de l'alcool, puisque je n'en avais pas bu une seule goutte. Un charmant « Oh, putain… » me coupa de mon délire, et évidemment, la source de son problème ne devait pas être bien loin. C'est pourquoi je suivis son regard jusqu'à ce que mes yeux se posèrent sur Charlotte, une alpha, couramment appelée Chuck. Personnellement, je préférais l'appeler par son prénom qui laissait volontairement une certaine distance entre nous deux. La seconde qui suivit je levai mes yeux au ciel pour ensuite me poster juste devant Camille. Il avait maintenant un gros plan sur mon moi-même, l'empêchant de dévorer du regard sa bien-aimée. « Oh je t'en prie Camille, ne gâche pas ta soirée pour elle ! Et la mienne aussi par la même occasion parce que nous sommes venus ici pour nous amuser. Sinon je serais restée chez moi ! » Il avait l'habitude à présent que je mette dans tous mes états en la présence de Charlotte. Tout ce qu'elle lui avait fait endurer ne me plaisait guère et il le savait. M'étant emportée un peu trop vite, je repris plus calmement : « Enfin... Il serait mieux pour toi de ne pas trop focaliser son attention sur elle, tu sais dans quel état tu te retrouves à trop penser à Charlotte. » Quoique je puisse faire, l'esprit de Camille était déjà parti retrouver le sien, même si je faisais tout pour le ramener auprès de moi. « Ou alors si c'est ce que tu veux vraiment, on n'a qu'à aller la rejoindre. Après tout, on guérit le mal par le mal non ? Je me ferais une joie de faire l'arbitre. » Les mains posées sur mes hanches, j'attendais de voir pour quelle solution il allait opter, même si je préférais largement qu'il se tienne à distance.

BONUS TIME AGAIIIN; camille en version Elmo:
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MessageSujet: Re: someday you'll find me, caught beneath the landslide ✰ Elmas & Chuck someday you'll find me, caught beneath the landslide ✰ Elmas & Chuck EmptyDim 4 Mar - 18:38








    someday you'll find me, caught beneath the landslide...

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La guerre des surnoms que menaient les deux amis ne datait pas d’hier, aussi Camille n’eut-il aucun mal à identifier son acolyte aux gros sourcils, comme l’appelait Elmas, étant donné qu’elle s’était fait une joie de lui montrer toutes les photos possibles et imaginables de cet autre Camille, bien moins attirant que l’Alpha. Esquissant un sourire narquois, Camille fit mine de se renfrogner l’espace de quelques secondes, visiblement insulté par cette comparaison dont Elmas ne se lassait jamais. « Et Elmer, il est plus mignon ? Parce que si c’est pas le cas, je sais déjà quel surnom je choisis définitivement pour toi », répliqua-t-il aussitôt, prolongeant ce moment où l’âge mental élevé était roi. Mais le visage du Français se radoucit quelques secondes plus tard, et il adressa un clin d’œil à Elmas, avant d’éclater de rire lorsqu’elle confessa qu’elle avait failli venir habillée comme la célèbre marionnette du Muppet Show. « Oh, t’aurais dû ! Cette couleur te va à ravir, en plus… disons qu’elle te correspond parfaitement, dans tous les sens du terme. » ironisa Camille, transformant ainsi le compliment en une petite allusion au maudit surnom de la jeune femme, mais aussi à son comportement parfois un peu trop colérique – et pourquoi pas à sa confrérie, tant qu’on y est.

Camille s’en voulut de plomber l’ambiance de la sorte après seulement quelques minutes passées ici. Il savait qu’Elmas ne lui en tiendrait pas rigueur personnellement mais il n’avait aucun mal à deviner que cette situation exaspérait son amie, que ce soit pour elle-même ou pour lui. Dès que le sujet sensible de Chuck arrivait dans la discussion, l’ambiance se détériorait de manière significative. Camille arborait alors une expression amère, douloureuse, et son regard se voilait de regrets, alors qu’Elmas finissait systématiquement exaspérée et agacée de voir combien Chuck avait d’influence sur l’humeur de Camille. Elle avait vivement exprimé sa désapprobation quant aux sentiments qu’éprouvait encore Camille à l’égard de Charlotte, et ce à de nombreuses reprises. Elle l’avait mis en garde, lui avait répété inlassablement qu’il ne ferait que s’infliger davantage de douleur s’il ne l’oubliait pas tout de suite. Elle lui avait dit sans relâche que Charlotte n’en valait pas la peine, que cette histoire n’avait aucun sens. Pourtant, Camille n’arrivait pas à suivre les conseils de son amie. Il ne savait pas quoi faire, comment réagir, et surtout, il ne savait même pas s’il en avait envie. D’un côté, la tentation d’être enfin délivré des sentiments douloureux que faisait naître en lui Chuck était grande, mais il se sentait tant attiré par la jeune femme que la seule idée d’une vie sans elle pouvait le tuer. Cela n’avait rien de maladif ou d’obsessionnel, car Camille n’en était pas arrivé à un stade où cet amour le hantait jour et nuit, même s’il était évident que Chuck occupait une bonne partie de ses pensées. Camille était tout simplement amoureux d’elle, et bien plus qu’il n’osait se l’avouer, à lui-même, ou à quiconque d’autre. Ses sentiments avaient eu le temps de se dissiper totalement depuis leur rupture, mais les retrouvailles avaient ravivé cette flamme qu’il avait pensée éteinte depuis de longs mois. Résultat, Camille perdait tous ses moyens dès lors qu’il s’agissait de Chuck, et Elmas commençait à saturer – avec raison. Combien de fois Camille s’était-il déjà excusé de se comporter de la sorte et de ne pas parvenir à oublier Charlotte ? Il ne les comptait plus sur les doigts de ses mains et pieds. Et pourtant, il recommençait. Systématiquement.

Camille pouvait entendre Elmas parler pour le raisonner, ce qui semblait être une tâche des plus ardues compte tenu de l’attention avec laquelle il fixait Chuck, qui se trouvait toujours quelques mètres plus loin. Il écouta son amie sans pour autant parvenir à détacher son regard de son ex, et ne tarda pas à réaliser combien, effectivement, cette situation exaspérait déjà Elmas. « Non, tu as raison... » murmura-t-il, avant de reporter son regard et l’ensemble de son attention sur la Iota, esquissant un sourire toutefois peu convaincant. « Désolé, Elmas. C’est juste que j’ai été pris de court et… j’ai eu un petit problème de flash-back. Mais ça n’a pas d’importance. » Il sourit à nouveau, plus sincèrement cette fois-ci, en chassant mentalement les images qui étaient venues envahir son esprit alors qu’il avait regardé Chuck. Des flashs de leur dernière discussion, qui avait été des plus douloureuses. Dans le pavillon des Alphas, rien qu’eux, dans un de prestigieux salons, devant la cheminée où dansaient des flammes orangées. Ils avaient levé la voix plus d’une fois au cours des quelques minutes, pourtant, ce n’était pas une dispute. C’était tout simplement le désespoir qui s’exprimait avec toute la force dont ils étaient encore capables. Mais Chuck avait mis une fin à la conversation, et, par la même occasion, à leur relation tout entière, estimant qu’il ne restait plus rien à sauver entre eux. Elle avait ainsi brisé le cœur de Camille une nouvelle fois, et pourtant, le jeune homme ne parvenait pas à lui en vouloir, toujours focalisé sur sa culpabilité à lui. Cela ne changeait rien à la douleur qu’il éprouvait encore aujourd’hui en repensant à cette conversation, à tout ce qu’ils avaient traversé, et à ce qu’il en restait aujourd’hui : rien. Mais Camille ne voulait pas en parler, il ne voulait pas plomber l’ambiance ni décevoir Elmas. Il savait que même si elle lui proposait d’aller voir Charlotte maintenant, elle préférait qu’il ne le fasse pas. Et il n’allait pas blesser son amie en agissant de manière égoïste tout simplement parce qu’il ne pouvait s’empêcher de vouloir sentir Charlotte près de lui, même si ce n’était pas de la manière qu’il voulait. « Non, je suis venu ici avec toi, je reste avec toi. C’est pas grave, vraiment. Et comme tu l’as dit, on est là pour passer un bon moment, pas vrai ? » Le sourire aux lèvres, s’efforçant d’enfouir tous ses souvenirs et ses sentiments douloureux, Camille déposa un baiser rapide sur le front d’Elmas et finit sa coupe vide, qu’il déposa sur une des tables prévues à cet effet, avant de se retourner vers son amie, tentant difficilement de ne pas prêter attention à Charlotte, qui s’animait juste derrière elle.


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MessageSujet: Re: someday you'll find me, caught beneath the landslide ✰ Elmas & Chuck someday you'll find me, caught beneath the landslide ✰ Elmas & Chuck EmptyMar 6 Mar - 22:31

« Il y a un seul plaisir, celui d'être vivant, tout le reste est misère » Vous êtes vous déjà demandé quelle trace laisse notre passage su terre. Si une seule vie peut réellement avoir un effet sur le monde, ou si les choses que nous faisons ont une quelconque importance. Moi je crois que oui, et je crois qu’un seul homme peut changer la vie de beaucoup d’autres pour le meilleur ou pour le pire.


Les petits surnoms que me trouvait Camille tous les jours étaient plutôt recherchés. Même s'il aimait faire dans l'innovation, ses favoris restaient sans conteste Elmer et Elmo. Comparaison que sur le prénom bien sûr, parce que niveau physique, je ne suis pas enrobée comme le charmant éléphant multicolore, et mon nez n'a pas la taille d'une patate comme la marionnette. « Et Elmer, il est plus mignon ? Parce que si c’est pas le cas, je sais déjà quel surnom je choisis définitivement pour toi » Il savait très bien qu'aucun des deux n'était mignon pour moi, mais il se le gardait bien. Au contraire, il prenait un malin plaisir à me les rabâcher, comme si les posters accrochés à la vue de tous dans ma chambre ne me rappelaient pas chaque jour la dure réalité. « Aucun des deux fera l'affaire si tu veux tout savoir. Ils ne sont pas à la hauteur de ma personnalité, ni de la même largeur d'ailleurs. » Imitant un air supérieur en le regardant de haut, je ne réussis pas à garder mon sérieux longtemps, surtout quand je repensais à cette longue robe rouge que je devais initialement porter. « Oh, t’aurais dû ! Cette couleur te va à ravir, en plus… disons qu’elle te correspond parfaitement, dans tous les sens du terme. » Le petit sac que je tenais à la main eut soudainement une toute autre fonction. Ce petit accessoire de couleur taupe dans lequel se trouvait mon téléphone portable ainsi que quelques accessoires de base – pour une fille bien sûr, parce que si on étend le sujet à l'homme, on ne risque pas de retrouver la même chose – devint une arme redoutable. Le serrant le plus fort possible pour ne pas faire tomber son contenu, j'adoptais la méthode grand-mère qui était celle de courser les petits délinquants en secouant son sac à main. Mais les mamies manquaient toujours leur coup contrairement à moi. Avec toute la bonne volonté du monde, je parvins à déposer un léger coup sur son bras gauche. Tellement que je m'étonnais moi-même d'avoir été si douce. « Je ne voulais pas te faire ce plaisir mon cher Camille. Mais si tu me promets de te coller des sourcils taille XXX(...)XL pour Halloween, je veux bien me déguiser en Elmo. Ou Elmer, au choix. » lui adressais-je avec un regard le mettant au défi. Je ne comptais plus le nombre de fois où j'avais répété le « X », histoire de bien insister.

Ce moment de complicité ne dura pas bien longtemps. Chuck, Chuck, et encore Chuck. A croire qu'il n'avait que ce prénom à la bouche. J'oubliais, il lui arrivait parfois de l'appeler Charlotte, mais ce n'était que très rare. Consciente que mes réactions pouvaient être parfois trop excessives, c'était pour moi la seule manière de lui montrer ce que je pensais vraiment de la jeune femme. De nature franche, je n'allais sûrement pas lui faire un éloge sous prétexte que Camille l'aimait. Ou plutôt, l'aime. Parce que cette histoire est loin d'être terminée, j'en faisais les frais tous les jours. Malgré les excuses à répétition du jeune homme, il ne cessait de refaire les mêmes erreurs, au dépend de son propre bonheur. Il devait absolument comprendre que passer tout son temps à penser à elle n'était pas bénéfique. Pour certains, ça l'était. Mais dans son cas, son amour était plutôt destructeur. Et je n'ai franchement pas envie de le ramasser à la petite cuillère quand la tempête finale sera passée. Chaque fois que je lui faisais la remarque, je m'attendais à ce qu'il me balance une réflexion, celle me demandant ce que j'y connaissais à l'amour. Moi, petite fille n'ayant eu aucune relation amoureuse. Il n'était pas censé être au courant de ce détail, celui qui explique que plus de la moitié de ma vie avait été un enfer. Adorable comme il l'était, jamais il ne me mit mal à l'aise ainsi. Où se trouve donc l'amour dans ma misérable vie ? Nulle part. Il s'était envolé en même temps que la fumée des flammes détruisant notre appartement s'élevaient dans le ciel de Moscou. A ce moment précis, je ne savais pas encore que mon amour d'enfance allait débarquer le lendemain.

En ce moment-même, je me retrouvais face à un mur. Camille était transporté ailleurs, son corps se tenait face à moi, mais ses pensées non. Et ce n'était pas par pur égocentrisme que je voulais qu'il se concentre sur moi. C'était censé l'aider. Non pas à oublier, impossible. Du moins réussir à reposer son esprit quelques minutes seulement. Mais lorsqu'on se retrouve tout près de sa bien-aimée, comment rester de marbre ? Me revoilà plongée dans mes grandes paroles, tentant de le résonner, tout en exagérant au maximum. Heureusement pour moi, il ne le prenait pas mal. « Non, tu as raison... Désolé, Elmas. C’est juste que j’ai été pris de court et… j’ai eu un petit problème de flash-back. Mais ça n’a pas d’importance. » Il tentait un sourire sincère, ce qui ne fut aucunement le cas. Try again ! Celui qui suivit fut néanmoins nettement plus convaincant. Le flash-back en question devait probablement être celui de leur rupture. Ce jour-là, je n'avais même pas réussi à lui arracher un semblant de sourire. Le plus aberrant dans cette histoire était le fait que Camille se tenait systématiquement responsable de tout. Je remarquais cependant l'effort qu'il faisait. « Non, je suis venu ici avec toi, je reste avec toi. C’est pas grave, vraiment. Et comme tu l’as dit, on est là pour passer un bon moment, pas vrai ? » La situation était vraiment délicate et pour être honnête, je ne savais pas comment j'aurais réagi à sa place. Je me posais donc une question, celle qui allait probablement me venir en aide. Qu'aurais-je aimé qu'il fasse pour moi ? Enfouie dans mes pensées, Camille déposa un baiser sur mon front, ce qui me ramena à la réalité. Je faisais vraiment une piètre amie. J'étais censée le soutenir, comme lui l'a toujours fait. En ce moment même, j'étais le contraire de ce que je voulais être pour lui. Plus un obstacle qu'autre chose. « Ton problème Camille, c'est Charlotte. Alors ne dis pas que ce n'est pas grave. Tu sais pertinemment que c'est faux, et moi aussi. Ce n'est pas en intériorisant tout que vous allez trouver une solution. Le mieux à faire c'est que tu ailles la rejoindre. Prenez votre temps, mettez tout au clair. Je serai du côté du bar si tu me cherches, le champagne français, c'est vraiment un puuuur délice. Je peux vous réserver une chambre pour les réconciliations si ça te dit. » Terminant sur une pointe d'humour, j'essayais de détendre l'atmosphère. Après tout, c'était probablement leur unique chance. Charlotte ne voulait pas venir à lui, et bien j'allais pousser Cam à la rejoindre. Evidemment, je m'inquiétais à son sujet, elle pourrait bien l'achever ce soir. Et si ça arrivait, elle m'entendrait. Je dis bien si, parce que dans le fond, je suis persuadée que ces deux-là vont se retrouver, comme avant. On ne passe pas à côté d'un tel amour. Il est clair que les sentiments de Charlotte pour mon ami étaient toujours aussi forts. Je les enviais peut-être un petit peu en y réfléchissant.. A peine avais-je terminé ma phrase que je me retournais pour aller me désaltérer, le plantant au milieu de la salle, seul. Levant la main, je lui fis un bref signe tout en m'éloignant. Mes dernières paroles pour lui ce soir étaient : « Et tu me remercieras plus tard. » et sortie de l'artiste en beauté, yeaaaah. Voilà ce qu'un véritable ami devait faire.

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MessageSujet: Re: someday you'll find me, caught beneath the landslide ✰ Elmas & Chuck someday you'll find me, caught beneath the landslide ✰ Elmas & Chuck EmptyVen 16 Mar - 1:14



Camille avait espéré être convaincant et pouvoir passer à la suite, c’est-à-dire passer une soirée conviviale et sans prise de tête avec Elmas. Après tout, ça ne devait pas être si compliqué et c’était bien pour cela que ce bal avait été organisé – passer une bonne soirée, à l’écart de tous les problèmes de la vie de tous les jours et tout oublier l’espace de quelques heures pour s’éclater comme il se devait. Mais apparemment, les apparences sereines du jeune homme n’avaient pas suffi à convaincre son amie, ou du moins, pas suffisamment pour qu’elle le laissât s’en tirer. Chose curieuse dans la mesure où c’était pour elle qu’il agissait de la sorte et qu’il faisait semblant que tout allait pour le mieux. Cela aurait dû lui faire plaisir, à Elmas, que Camille lui assure que tout allait bien et qu’ils n’avaient pas à se soucier de Charlotte, du moins pour ce soir. Elle aurait dû éprouver du soulagement et lui adresser ce petit sourire plein de contentement qu’elle avait l’habitude d’esquisser quand Camille cédait à l’un de ses caprices – non pas que l’hostilité d’Elmas à l’égard de Charlotte fût comparable à un caprice, loin de là. Au contraire, Elmas avait toujours fait de son mieux pour rester objective et juste, du moins, c’était ainsi que le percevait Camille. Et il savait également que la seule raison pour laquelle Elmas n’aimait pas trop que Charlotte fût au centre de l’attention, c’est parce qu’elle savait d’expérience qu’à chaque fois que Camille s’y frottait, il finissait par s’y piquer et son cœur se brisait ainsi chaque fois un peu plus. D’autre part, Camille concevait sans difficulté qu’entendre parler sans cesse de Charlotte devait lasser Elmas, et c’est pourquoi il avait été persuadé que prendre la décision de s’éloigner, ne serait-ce que pour ce soir, de Chuck, aurait fait plaisir à Elmas. Mais la voilà qui le convainquait d’aller lui parler, de mettre tout au clair une bonne fois pour toutes afin de pouvoir enfin passer à la suite. En quelques instants, quelques phrases, elle était à la fois parvenue à surprendre et déstabiliser Camille, mais aussi à lui procurer une tonne de baume au cœur. Car même si la discussion avec Chuck s’annonçait des plus houleuses et douloureuses, comme d’habitude, en somme, Camille ne pouvait quand même pas réprimer ce besoin incroyable d’être en présence de Charlotte, d’être près d’elle, de lui parler, de la voir, de la sentir. Quelles étaient les motivations précises d’Elmas, pourquoi au juste avait-elle soudain décidé de laisser Camille aller voir Charlotte – plus que ça, même, elle l’y poussait parce qu’elle savait qu’il ne prendrait pas l’initiative tant qu’il se doutait que cela pourrait blesser son amie. Alors, lorsqu’Elmas eut achevé sa tirade, Camille écarquilla les yeux quelques instants avant d’esquisser un sourire incertain mais reconnaissant et de serrer son amie dans ses bras, transmettant sa reconnaissance par ce geste anodin mais fort. Il l’embrassa sur le sommet de la tête et la lâcha ensuite afin de la laisser partir vers le bar, mais non sans murmurer avant : « T’es la meilleure, Elmer. Je sais pas ce que je ferais sans toi, vraiment. » Et lorsqu’elle répliqua qu’il la remercierait plus tard, il lui fit un petit clin d’œil entendu, comme pour lui signifier qu’il était déjà près à le faire maintenant tant il réalisait que ce geste avait dû coûter à Elmas. Elle avait volontairement tourné le dos à une soirée passée entre amis, du moins pour le moment, rien que pour laisser l’occasion à Camille de réparer les choses entre Chuck et lui. et ça, c’était l’une des raisons pour laquelle le jeune homme était autant attaché à la Iota – c’était réellement une amie hors pair.

Une fois qu’Elmas fut hors de vue, Camille se retourna pour reconcentrer son attention sur Chuck, qui n’avait miraculeusement toujours pas bougé mais qui lui tournait obstinément le dos, conversant avec un inconnu total aux yeux de Camille. Il hésita quelques instants, contempla la silhouette frêle de la jeune femme et les petits gestes vifs qu’elle esquissait pendant qu’elle s’exprimait. Impossible de détacher son regard, il était comme aimanté par la grâce adorée de Charlotte. Une fois de plus, Camille se remémora tout ce qu’ils avaient vécu ensemble et réprima un frisson mélancolique et plein de regrets et de remords. Si seulement il n’avait pas agi comme il l’avait fait… Rien ne serait comme maintenant. Ils seraient peut-être encore ensemble. Sûrement, même. Ils étaient ce genre de couple de rêve que tout le monde jalousait et enviait. Ceux qui ne se disputaient que pour rire, sans avoir à se soucier de sentir leur relation sur le point de dégringoler pour telle ou telle raison. Une histoire si parfaite qu’elle avait paru irréelle à Camille, qui n’arrivait pas à croire qu’il pouvait vivre quelque chose d’aussi merveilleux sans qu’il n’y ait de prix à payer. Il avait fini par le payer, ce prix, et Claire, en mourant, avait emportée avec elle l’histoire d’amour la plus marquante de son frère. Camille se secoua mentalement, décidant de ne plus ressasser ces souvenirs qui ne faisaient que rendre les choses plus douloureuses. Alors, il prit son courage à deux mains et entreprit de rejoindre Chuck et son interlocuteur. Après s’être excusé auprès de celui-ci, Camille le regarda s’éloigner, un verre vide à la main, et il regarda à nouveau Chuck, qui était face à lui avec cet air farouche et revêche qu’il lui connaissait bien, depuis toujours, mais qu’il n’aurait jamais cru pouvoir voir un jour adressé à lui, lui qu’elle avait tant aimé autrefois et qui l’avait, lui aussi, tant aimée. Un petit silence s’installa entre les deux anciens amants et Camille finit par murmurer, se référant à leur dernière conversation des plus houleuses : « Tu vas mieux ? » Nul, mais il fallait bien commencer quelque part. et il ne restait plus qu’à espérer que soir, Chuck se montrât enfin un peu plus collaborative.


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