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❝ I was caught between the weight of everything I couldn’t say ❞ rafael&alaska

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❝ I was caught between the weight of everything I couldn’t say ❞ rafael&alaska Empty
MessageSujet: ❝ I was caught between the weight of everything I couldn’t say ❞ rafael&alaska ❝ I was caught between the weight of everything I couldn’t say ❞ rafael&alaska EmptyJeu 19 Jan - 13:50


« Alaska, s’il te plaît réponds-moi. Je sais même pas si tu as ces messages, je sais même pas si t’en as quelque chose à foutre. Ne laisse pas la mort d’Eliott nous séparer. On est plus forts que ça, à deux, on peut y survivre. Je… Je ne veux pas te perdre, pas en même temps qu’Eliott… Je ne veux jamais te perdre. Je t’aime Alaska. » Je raccrochais, encore en pleurs. Jamais je n’aurais pensé qu’une telle souffrance existait vraiment. J’avais bien entendu parlé de cœur brisé, de chagrin d’amour irréparable mais jamais je n’aurais cru que ça faisait si mal. Eliott, mon meilleur ami, mon frère depuis quelques années déjà, était parti. Mort de cette maladie qui le consumait depuis toujours. J’aurais pu m’y préparer, c’était la fin prévisible, il avait peu de chances de s’en tirer. Mais imaginer mon monde sans lui m’avait toujours semblé inconcevable. Le petit espoir qu’il soit assez fort pour survivre, que cette putain de maladie le lâche enfin était devenu la seule solution possible à mes yeux. Jamais je n’aurais cru avoir à vivre sans lui. Et pourtant, ce jour était bien arrivé. Et le même jour, Alaska arrêtait de me parler. Cela faisait déjà deux semaines et j’étais une vraie épave. J’étais champion d’Espagne junior mais je n’en avais rien à faire. J’aurais dû continuer à m’entraîner, continuer à vivre mais j’avais tout perdu. Les deux personnes les plus importantes de ma vie D’un seul coup. En une seule journée, mon monde s’était écroulé et il ne restait plus que des ruines. Et Alaska, en ne répondant à aucun de mes coups de fil, écrasait ses quelques ruines sans aucun remord. J’étais brisé, mort à l’intérieur. Je n’avais plus rien. « Ça fait combien de messages que tu lui laisses ? » Je me tournais vers mon père. Depuis quand m’espionnait-il ? Personne ne devait me voir dans cet état, j’étais désespéré. Je ne répondis pas, je serais bien incapable de faire le compte de toute façon. « Si elle voulait te répondre, elle l’aurait déjà fait. Il faut que tu passes à autre chose Rafael. » Facile à dire, impossible à faire. Je ne voulais pas regarder vers le futur, me faire une autre vie. Je voulais retrouver le passé, ce passé parfait, inégalable et inoubliable. Je la voulais, elle. Je les voulais, mes deux meilleurs amis, les deux qui ont chamboulé mon existence. Je n’étais rien sans eux, je n’étais plus que Rafael Montenegro, rien d’autre. Après avoir été le meilleur ami d’Eliott, le petit ami d’Alaska, me voilà revenu à rien du tout. Je ne me souviens pas de comment c’était de vivre sans eux, ma vie a réellement commencé au moment où ils sont entré dans ma vie. Je me suis construit à leurs côtés, ils sont moi, je suis eux. Désormais, je suis seul, un gros trou à la place du cœur, un manque qui ne peut être comblé. « Je ne sais pas comment faire ça papa. Je ne pourrais jamais oublier… » « Je le sais bien. Mais tu ne dois pas rester comme ça à ne rien faire, tu dois trouver quelque chose à faire. Et je peux t’aider. » Jamais je n’avais été aussi proche de mon père. Et il avait eu raison. Il avait été là pour moi, il m’avait sûrement sauvé. Du moins, il m’avait aidé à me relever plus rapidement. J’aurais pu rester dans cet état pathétique plus longtemps s’il ne m’avait pas aidé en me poussant vers le sport. Me concentrer sur quelque chose, y passer tout mon temps m’avait aidé à moins penser à ce qui me faisait du mal. J’avais progressivement arrêté d’essayer de joindre Alaska, me faisant peu à peu à l’idée que c’était vraiment fini. Elle ne voulait plus de moi, je devais arrêter d’être si pathétique.

FLASHBACK OFF

Depuis que j’avais parlé avec Alaska sur le toit de l’université, je n’arrêtais pas de repenser au passé. Aux bons souvenirs passés avec elle, aux pires moments sans elle, où elle m’avait détruit. Tout ça, je voulais l’oublier, retrouver ma vie simple à Berkeley, où je ne souffrais pas. J’avais réussi à vivre dans le présent le plus possible, arrêtant de penser au passé, à ce qui aurait pu se passer si le passé s’était déroulé autrement, ne pensant pas au futur. J’étais heureux. Pas non plus le paradis mais je n’avais pas de quoi me plaindre. J’étais venu à Berkeley pour une vie normale, je l’avais trouvée. Je ne demandais rien d’exceptionnel, au contraire. J’avais vécu l’exceptionnel, le grand amour, la carrière de sportif, la célébrité. Tout s’était mal fini. Je n’étais pas fait pour vivre de grandes choses. Je vivrais sûrement mieux avec une vie basique. Quand on pense que la plupart des jeunes de mon âge rêvent d’être connus, d’être les meilleurs, de vivre ce que j’ai déjà vécu. Peu de gens me comprennent à vrai dire. Comment le pourraient-ils ? J’étais tout ce dont ils pouvaient rêver, une carrière de rêve, un futur à portée de main et j’avais tout plaqué. Tout ça pour venir étudier, me construire une vie que tout le monde peut avoir. Mon passé ne comptait plus, j’étais devenu un autre homme. Pourtant, l’image d’Alaska en pleurs sur ce toit, qui menaçait presque de se suicider me hantait. Je ne savais plus ce qui était réel ou non. Tout ce que je savais, c’était que la revoir avait tout changé. Elle était mon passé, elle ne pouvait pas revenir chambouler mon présent comme ça. D’ailleurs, avions-nous seulement un présent ? Malgré ses souhaits, je lui avais clairement dit que je n’en voulais pas. Me réconcilier avec elle ne m’intéressait pas, je n’étais pas sadique au point de laisser entrer à nouveau dans ma vie celle qui m’avait brisé. Mais les paroles qu’avait prononcées le président des Epsilons à mon égard hier soir m’y forçaient. Je ne savais même pas s’il avait le droit de faire ça mais j’avais l’impression qu’ici, ces enfants gâtés avaient tous les droits. C’était soit j’arrangeais les choses avec Alaska, soit je virais de la confrérie. Et quitter les Epsilon m’était impossible. Ils étaient mes amis depuis deux ans, je n’allais pas laisser Alaska gâcher tout ça. Et je pouvais très bien faire semblant n’est-ce pas ? Parce que je ne pouvais pas faire autrement de toute façon. Si j’agissais comme mon cœur me le disait, je serais toujours aussi méchant avec elle. Et si le but était de ne pas la faire souffrir, il valait mieux être gentil. Quoique, lui faire ça était aussi cruel. Mais Augusto ne m’avait laissé le choix. La meilleure solution pour qu’elle aille mieux selon moi, c’était qu’elle m’oublie. Qu’elle passe enfin à autre chose même si cette idée m’était insupportable. Pas qu’elle continue à s’attacher à moi quand je ne le voulais pas. Je me sentais coupable de lui faire ça mais je n’avais pas d’autre choix. Après une longue réflexion, j’avais décidé de lui donner rendez-vous à la Marina. Si ça se passait trop mal, je pourrais toujours sauter à l’eau non ? Je n’avais pas choisi ce lieu pour ça mais parce que j’aimais y aller de temps en temps. Et le rencontrer hors de l’université était sûrement mieux. Je ne tenais pas à ce que tout le monde nous voit ensemble. J’allais à l’étage des filles, espérant tomber sur Alaska mais je ne croisais que Jodie. Elle pourrait faire passer le message n’est-ce pas ? « Jodie, tu sais où est Alaska ? » Elle était une des seules à être au courant de notre passé comme elle nous avait connus à l’époque. Au moins, j’avais confiance en elle, elle ne poserait pas de questions. « Elle a cours ce matin je crois. Tu veux que je lui dise un truc quand elle rentrera ? » Pas besoin d’y aller par quatre chemins avec Jodie, elle comprenait. Et elle ne posait pas de question, elle devait sentir que je ne voulais pas en parler. « Tu pourrais lui dire de me retrouver à la marina ce midi ? Tu serais un ange. » « Pas de problème, tu me raconteras ! » Je souris et je repartis. Être gentil avec Alaska aujourd’hui n’allait pas être facile, il faudrait que je me défoule après. J’irais courir ce soir, ça ira mieux. Je n’ai aucune idée de comment ça pourrait bien se passer mais me voilà déjà à prévoir comment je vais me remettre ce soir. Quelle idée d’avoir accepté de faire ça.

12h30, j’étais assis sur un ponton, le regard perdu au loin. Je ne savais même pas si Alaska viendrait après notre dernière rencontre calamiteuse. Si elle ne venait pas, je pourrais toujours dire à Augusto que ce n’était pas ma faute. Je doutais que ça marche mais si Alaska ne voulait plus me voir, ce serait parfait. J’aurais peut-être pu me procurer son numéro de téléphone pour vraiment l’inviter mais je ne savais pas vraiment comment faire ça. J’avais confiance en Jodie, elle allait sûrement convaincre Alaska si elle en avait besoin. Il y avait peu de gens sur le port aujourd’hui, quelques promeneurs, quelques travailleurs et moi, le mec paumé qui n’a pas grand-chose à faire là. Il ne faisait pas froid, le soleil réchauffait doucement ma peau et le vent du large n’était pas glacial comme il l’était parfois. Je restais un moment comme ça, attendant l’arrivée possible d’Alaska. J’entendis des pas lents s’approcher de moi et s’arrêter. Je me tournais. Elle était venue. Je me levais pour lui faire un petit sourire. Elle ne devait pas comprendre ce que je faisais là, à lui donner un rendez-vous après les paroles que je lui avais dites l’autre soir. Moi-même, je ne comprenais pas vraiment. « Bonjour Alaska. » Je déposais un court baiser sur sa joue. Je m’en voulais de lui mentir comme ça. Si elle le découvrait, elle ne ferait qu’en souffrir plus. Mais je devais le faire. « Tu veux qu’on aille manger un truc ? » Même en faisant semblant, je ne savais pas quoi lui dire. Je ne savais plus rien d’elle. Et évoquer le passé maintenant nous amènerait forcément à une autre dispute, chose que je devais éviter à tout prix.
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MessageSujet: Re: ❝ I was caught between the weight of everything I couldn’t say ❞ rafael&alaska ❝ I was caught between the weight of everything I couldn’t say ❞ rafael&alaska EmptyMar 24 Jan - 22:14

« Je vais bien. » Soufflais-je en me regardant dans la glace. Il ne suffisait pas de le dire, encore fallait-il le croire. Je me raclais la gorge, m'apprêtant à recommencer de plus belle en ayant cette fois-ci avoir l'air plus convaincue parce que je déclarais, puis je soupirais avant de m'écrouler sur mon lit. Moi qui étais d'ordinaire, une bonne actrice, aujourd'hui je n'arriverai à convaincre personne sur un prétendu bonheur. Cela faisait aujourd'hui deux semaines que je n'avais plus de nouvelle de Rafael, depuis notre rencontre sur le toit de l'université, à vrai dire. Belle erreur de ma part, d'avoir pensé une seconde qu'il me pardonnerait. Non seulement il ne le ferait pas, mais il en également profité pour me faire part de mes quatre vérités et autant dire qu'il n'y était pas allé par le dos de la cuiller, il avait été méchant, même cruel. Un réel choc quand je repensais au Rafael qui m'avait tenu la main pendant des années, je ne le reconnaissais plus à présent. Lorsqu'il disait avoir changé du tout au tout, je voulais bien le croire. J'avais également beaucoup changé depuis mon départ, depuis la mort de Eliott et depuis ma rupture avec Rafael, mais cela n'avait rien de comparable avec sa transformation. Il semblait être devenu un être sans cœur dénué de sentiments, une personne que j'avais aimé et que je pensais connaître. Ô grande naïve que j'étais, merci à Rafael de m'avoir fait redescendre sur terre bien plus vite que je n'aurais pu l'imaginer. Une chose était positif dans ce comportant agressif, je n'allais certainement pas continuer à être amoureuse d'un connard. Il m'avait oublié ? Parfait, j'étais capable d'en faire autant. Je ne pouvais me morfondre sur mon sort encore une fois, je devais me relever, vaciller peut-être mais ne surtout pas tomber. Ne lui pas donner une nouvelle fois l'occasion de me nuire. J'avais vu son regard, plongés mes yeux dans les siens, et n'y voir rien d'autre que le néant. M'être mise à hurler, menacer de me tuer et rien, toujours rien. Il ne me détestait pas, il se fichait de moi comme on se fiche de la pluie ou du soleil. Je l’indifférait et c'était cette fois-ci pire que tout. Je regardais mes cernes dans le miroir, résultat de trop de nuits passées en dehors de mon lit, à être présente à trop de fêtes. Je ne cherchais pas réellement à devenir sociable ou même à me faire le moindre ami, simplement à passer le temps, à oublier la situation dans laquelle je me trouvais. Orpheline d'un frère et désormais d'un amoureux et ami, on me forçait la main pour lâcher à tout jamais mon cœur, pour le barricader et désormais n'utiliser que mon cerveau pour vivre. Vivre sans sentiment semblait être la solution à mes problèmes, seulement je n'arrivais pas à m'imaginer arriver ce stade. On m'avait souvent surnommée comme la « reine des glaces » mais ceci n'était qu'une façade, il m'était possible d'agir comme la plus froide des garces. Trois coups donnés à ma porte, me sortirent de mes songes. Je grommelais un « entré » peu accueillant, m'attendant à ce que la personne prenne peur et me laisse penser en paix. Manque de bol la porte s'entrouvrit sur une jolie blonde. Ses talons claquèrent sur le parquet alors qu'elle me tendait un petit mot, tout sourire. Je ne savais ni d’Ève ni d'Adam ce que contenait ce bout de feuille, mais je ne voyais pas certainement pas une raison suffisante pour sourire à sa vue. J'attrapais négligemment le papier tout en écoutant d'une oreille distraite la consigne qu'elle me donnait, « Le lire avant de le froisser ou de le déchirer. » Curieuse je l'ouvrais rapidement avant de reconnaître cette écriture si adroite. Mon cœur eut un raté alors que je ne prêtais pas attention aux quelques paroles dites par Jodie avant de sortir de ma chambre. Rafael me donnait rendez-vous à la Marina. Il ne précisait pas en quel honneur. Je lâchais un rire à la fois jaune et moqueur. Était-ce une blague ? Je ne voyais pas vraiment ce que cela pouvait être d'autre. Vu la façon dont il m'avait traité deux semaines plus tôt, il devait bien se douter que je ne me réjouirai pas de voir sa tête. Comme mon amie l'avait prédit, je me fis une joie de déchirer en petit morceaux ce joli petit papier. Pour en finir, je sautais à pied joint sur les morceaux encore intacts, histoire de rendre mon geste plus pathétique encore qu'il ne l'était déjà. Mon dieu, ce que ce garçon pouvait être éprouvant pour mes nerfs. Finalement je fonçais dans ma salle de bain prendre une douche, me maquiller et m'habiller du mieux que je pus. S'il voulait la guerre, il allait l'avoir, mais pour gagner il allait falloir passer par la séduction.

J'arrivais sur les lieux de la rencontre quelques cinquante minutes plus tard après l'heure convenue sur la papier, habillée comme une princesse, je pourrais aisément lui faire croire que j'avais été en rendez-vous avant de venir ici. Je n'avais pas vraiment décidé ce que j'allais faire de cette rencontre mais en ce qui lui concernait, il avait intérêt d'avoir une excellente raison. Il fallait qu'il arrête une bonne fois pour toutes ses crises de lunatique, que je n'étais pas prête à accepter. A moins qu'il ne soit bipolaire, il n'avait aucune excuse pour me faire vivre cela. Et le fait qu'il soit rancunier n'arrangeait rien. Je ne pouvais pas revenir sur ce que j'avais fait, qu'il l'accepte ou qu'il aille au diable simplement. Très vite, je l'aperçue assis de dos sur l'un des pontons. Peut-être que si j’ôtais mes talons et que je marchais sur la pointe des pieds, j'avais une chance de le pousser à l'eau et de rire à gorge déployée de mon exploit. Je n'eus pas cette chance puisque le bruit de mes escarpins sur le bitume lui mirent la puce à l'oreille et en trois enjambées, il se trouvait être juste devant moi. Je ne lui trouvais pas un air plus chaleureux qu'à notre dernière rencontre, à vrai dire le ton solennel utilisé pour me saluer, me déplu fortement. J'allais de mal en pire, puisque je sentis ses lèvres se déposer délicatement sur ma joue avant qu'il ne me propose d'aller manger quelque chose. Avec lui ? J'arquais un sourcil, mi-surprise, mi-énervée par ce soudain revirement de situation. Il jouait décidément trop avec mes nerfs. « Pardon ? Et qu'en est-il des « oublie-moi » ou encore des « tourne la page ». » Je marquais une courte pause pour contempler sa réaction. Il n'avait pas intérêt à refaire le coup du pantin, qui ne ressent rien où il était clair que ma colère le foudroierait sur place. « Je n'ai pas faim. Je préférerais grandement avoir des explications de ta part. Aux dernières nouvelles, ma proposition de faire ami-ami avait été durement rejetée. Tout ceci n'a aucun sens mon cher Rafael. » Et j'accentuais sur son prénom. Ce garçon avait du se cogner la tête dernièrement et certainement très fort. Ce revirement de situation ne me plaisait vraiment. J'avais l'impression de perdre encore une fois la situation face à lui. Peut-être se jouait-il de moi, je ne savais pas. Il y avait bien longtemps que je n'étais plus capable de discerner ce à quoi il pensait. J'allais donc simplement devoir compter sur ses explications, et les croire de préférence parce que je ne saurais de toute façon dire s'il allait me mentir ou pas. Il devait simplement comprendre une chose, je n'étais pas une chose, sa chose. Il ne pouvait pas me prendre quand il le voulait et me jeter le lendemain. « Et d'ailleurs, bizarrement je ne t’ai pas croisé durant les deux dernières semaines. Comme si tu m'évitais... Mais c'est idiot, pourquoi l'aurais-tu fait ? Ah oui je sais pourquoi, parce que tu m'as dit de ne pas croire à une possible réconciliation entre nous deux. Et finalement te voilà en face de moi, avec ton sourire du dimanche sorti pour l'occasion. Je ne sais pas comment tu as traité tes fréquentations durant les quatre années passées, mais ne crois pas que je suis à tes pieds. Tu m'as traité comme une moins que rien, j'attends de toi au moins de plates excuses. » Et par « fréquentation », j'entendais toutes ses relations passées avec la gente féminine. Je ne tenais pas forcément à parler de ses ex, parce que j'en serais probablement jalouse, mais je devais mettre les choses au clair avec lui. Une part de moi avait beau continuer à être amoureuse de lui, cela ne changerait rien. Il m'avait fait très mal et je savais moi aussi être la pire des rancunières.
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MessageSujet: Re: ❝ I was caught between the weight of everything I couldn’t say ❞ rafael&alaska ❝ I was caught between the weight of everything I couldn’t say ❞ rafael&alaska EmptyLun 30 Jan - 18:43

It’s time to pretend now. Je savais bien que ça n’allait pas être facile, je savais que j’avais plus de chance d’échouer. Malgré le temps passé, Alaska serait sûrement capable de voir que je lui mentais. Il allait donc falloir être très convaincant. Après avoir été le pire des salauds, j’allais devoir redevenir le gentil Rafael avec elle. Elle avait été la seule à avoir droit à un Rafael aussi froid, aussi insensible. Mais c’était justement parce que j’avais ressenti trop de choses pour elle dans le passé que j’avais agi ainsi. Je ne regrettais pas mon comportement. Je n’éprouvais pas non plus un plaisir sadique à l’avoir vue pleurer. Je me contentais d’essayer de survivre. Mais voilà que j’allais devoir faire semblant de… de faire je ne sais quoi d’ailleurs. Je n’ai prévu de sujet de conversation, de choses à faire. Tout ce que je sais, c’est que je ne dois pas la laisser seule et en pleurs cette fois-ci. Être gentil. Je ne pourrais pas agir avec elle comme je le faisais dans le temps. Tout d’abord, parce que nous n’étions plus les mêmes. Et surtout parce que notre relation avait changée du tout au tout. J’espérais juste que l’idée idiote d’Augusto ne me forcerait pas à aller jusqu’à sortir de nouveau avec elle. Je pourrais bien prétendre pour une journée, être gentil, lui laisser un bon souvenir de moi et arrêter de la voir pour de bon non ? Si tout pouvait être aussi simple, ce serait parfait. Mais si ça devait être simple pour moi, Alaska ne serait pas là de toute façon. Je ne pouvais que m’attendre au pire pour la suite et ça me faisait peur. La carapace que je m’étais construite ces dernières années n’était pas aussi solide que je voulais bien le croire. Même si je restais fort pour le moment, je ne pouvais savoir combien de temps j’allais pouvoir le faire. Mais avais-je un autre choix ? Je pourrais toujours être fort devant Alaska, mettre longtemps à m’en remettre et repartir encore plus fort. Et plus froid. Elle me faisait du mal. Et voilà que j’étais forcé de la revoir. De lui parler à nouveau. Et surtout, c’était moi qui fixais le rendez-vous. Elle n’allait peut-être même pas venir, histoire de se venger de ma méchanceté de l’autre soir. Elle allait peut-être échanger les rôles et tenter de me faire montrer ce que je ressentais. Malgré mon désir de ne plus rien avoir à voir avec elle, j’avais été forcé d’écouter quelques phrases d’amies qui la disaient dévastée. Je pense que personne ne peut comprendre le fait que je m’en fiche. Certes, si j’avais montré plus ce que je ressentais, les gens auraient sûrement été plus compréhensifs. Mais l’avis des gens m’importait peu. La faiblesse ne m’intéressait pas. J’avais beau passer pour le salaud de l’histoire, je savais la vérité et ce que je ressentais. Je n’étais pas si insensible avec les autres personnes. Juste elle. La personne avec qui j’ai été le plus sensible, qui en a profité pour se saisir de mon cœur, le rendre heureux puis le tordre jusqu’à ce qu’il ne puisse plus reprendre sa forme normale et être aussi heureux qu’avant. Elle m’avait fait changer. Et quelque chose me disait que ce n’était pas fini même si je le souhaitais plus que tout.

Commencer par quelques phrases gentilles m’avait semblé le meilleur choix. De toute façon, je ne savais pas de quoi je pouvais lui parler. Lui parler du soleil ou de la pluie ou de ses cours ou d’idioties du genre me semblait exclu d’avance. Trop étrange. Et trop banal pour nous. Pourtant, il allait bien falloir éviter de parler de ce passé qui nous fait tellement de mal. « Pardon ? Et qu'en est-il des « oublie-moi » ou encore des « tourne la page ». » Comment avais-je pu ne serait-ce qu’imaginer que ce serait facile ? Il allait falloir que j’y mette beaucoup de cœur pour que j’aie une chance qu’elle y croit. Premièrement : essayer de vraiment sourire et ne pas garder une tête d’enterrement tout l’après-midi. Ça marchera sûrement mieux. « Je n'ai pas faim. Je préférerais grandement avoir des explications de ta part. Aux dernières nouvelles, ma proposition de faire ami-ami avait été durement rejetée. Tout ceci n'a aucun sens mon cher Rafael. » Amis. Même en me forçant, je n’arrivais pas à imaginer un monde où nous pourrions être amis. Nous l’avions été longtemps. Mais il y avait toujours eu plus que ça à l’époque. C’était comme si nous n’avions plus le choix désormais. C’était soit être de nouveau un couple – ce qui était impossible à mes yeux – ou bien nous détester. La deuxième solution semblait la plus simple. Alors pourquoi ne pas la détester en fait et faire semblant d’être son ami pour satisfaire le président de la confrérie ? Je ne savais juste pas comment j’allais pouvoir lui expliquer mon changement d’avis puisque la vraie raison, je ne devais pas la lui donner. « Et d'ailleurs, bizarrement je ne t’ai pas croisé durant les deux dernières semaines. Comme si tu m'évitais... Mais c'est idiot, pourquoi l'aurais-tu fait ? Ah oui je sais pourquoi, parce que tu m'as dit de ne pas croire à une possible réconciliation entre nous deux. Et finalement te voilà en face de moi, avec ton sourire du dimanche sorti pour l'occasion. Je ne sais pas comment tu as traité tes fréquentations durant les quatre années passées, mais ne crois pas que je suis à tes pieds. Tu m'as traité comme une moins que rien, j'attends de toi au moins de plates excuses. » En effet, continuer de l’éviter avait été le plus facile, chose que j’aurais continué à faire si ça n’avait tenu qu’à moi. Mais il faudrait vivre seul et en ermite pour que tout ne dépende que de moi. « Ecoute, je sais que j’ai été un sacré con l’autre soir. » Mais tu l’avais mérité. Juste dans ma tête ça, heureusement. « J’ai beaucoup réfléchi et je m’en veux. » Je n’arrive pas à croire que je suis en train de m’excuser auprès d’elle alors qu’à mes yeux, elle est celle qui devrait passer son temps à s’excuser. Sans que ça ne serve à rien bien sûr. Elle pourrait avoir toutes les excuses du monde, je ne pense pas être un jour en mesure de lui pardonner entièrement. Ni partiellement en fait. « Ça m’a fait un sacré choc de te parler à nouveau, je me suis énervé, je ne savais pas comment réagir. Laisse-moi te payer au moins un café pour me faire pardonner. » Je lui offrais un sourire des plus sincères – enfin, je l’espérais. Je n’arrivais même pas à croire ce que je racontais, comment pourrait-elle y croire ? Je n’étais pas un acteur, j’étais juste moi, Rafael. Et elle était Alaska, la fille qui me connaissait mieux que moi-même dans le temps. Il est temps de découvrir si j’ai tellement changé qu’elle ne me connaît plus ou si elle a tout suivi. Je décide d’en rajouter encore, mieux vaut être convaincant jusqu’au bout. « Tu sais, j’ai essayé de vivre sans toi. Pendant quatre ans. Ça a été plus dur que tu ne peux l’imaginer. Et te revoir maintenant, te reparler surtout, ça m’a fait me souvenir de ce manque auquel je m’étais habitué et qui me paraissait faire partie de moi. Mais la vérité, c’est que je ne peux pas juste t’ignorer. Je ne peux pas te dire ce que je veux, je ne le sais pas moi-même, je sais juste que je ne veux pas que tu me déteste. » Je levais doucement la main pour venir caresser sa joue pendant que je parlais. Tout ce que je disais était vrai au fond. C’était juste bien plus joliment tourné que dans mon esprit. Et interprété différemment surtout. Peut-être que la vérité cachée sous ce mensonge allait l’aider à me croire, je l’espérais vraiment. Parce que je voyais assez mal comment je pourrais en faire plus.
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MessageSujet: Re: ❝ I was caught between the weight of everything I couldn’t say ❞ rafael&alaska ❝ I was caught between the weight of everything I couldn’t say ❞ rafael&alaska EmptyMar 31 Jan - 19:50

Quelle idée de venir à ce rendez-vous, et c'en était une bien mauvaise ! Pourtant je n'avais pu m'empêcher de mettre un pied devant l'autre et de marcher jusqu'à la Marina pour le rencontrer. Qu'est-ce que j'attendais de cette rencontre ? Pas grand chose, si ce n'est de risquer d'entendre un nouveau flot de reproches. Qu'est-ce que j’espérais de cette rencontre ? Des choses impossibles, qui ne se réaliseraient pas aujourd'hui. J'étais bien trop naïve lorsqu'il s'agissait du sujet « rafael » et bien trop mielleuse également. Je savais que cette rencontre n'allait pas m'aider à aller mieux pourtant je m'obligeais malgré tout à m'y rendre. Par pur masochisme sans doute, vu la façon dont il m'avait traité il y a deux semaines de cela, monsieur Montenegro, aurait bien mérité de se faire planter face à la mer, mais j'étais trop bonne et surtout trop curieuse et je ne pouvais ainsi pas rater ce rendez-vous organisé. En chemin j'avais eu le temps d'analyser toutes les situations possibles et elles allaient du mal en pire. Je n'arrivai pas à imaginer que cette rencontre puisse se passer dans de bonnes conditions, certainement parce que de mon coté j'étais encore amère à propos de ses dernières paroles à mon sujet. Je me demandais si c'était un plan pour m'achever ou me tuer, ou simplement pour me faire de nouvelles reproches. Je l'imaginais mal avoir réfléchi au sens de mes paroles et d'être revenu sur sa décision de ne plus me voir. Peut-être c'était-il christianisé durant ces derniers jours, et étant donné que la rédemption et le pardon faisaient parties intégrantes de la foi, voilà ce qui l'amenait vers moi. Je partais sur des hypothèses de plus en plus saugrenue alors que je m'approchais du lieu de rencontre. Je crus un instant qu'il m'avait posé un lapin mais finalement je l'aperçue, au loin, solitaire. J'ajustais ma veste sur mes épaules, étant frileuse dans ses courants d'air. J'attendais qu'il vienne à ma rencontre, je ne savais à quoi m'attendre, si ce n'est à être de nouveau confuse. Ce qui ne manqua pas d'arriver. Après un baiser déposé sur ma joue et une proposition totalement amicale d'aller manger un bout, je serais sur ma fin. Sceptique comme jamais, je scrutais ses traits, cherchant un quelconque indice du pourquoi jusqu'au comment de ce revirement de situation. J'attendais une quelconque explication, quelques mots. Mais rien ne sortit de sa bouche et j'en convins donc que c'était à mon tour de parler. Je n'en avais que faire d'aller manger un bout, je n'avais absolument pas faim et je n'étais absolument pas venu pour déguster des fruits de mer du restaurant d'à coté, aussi divins soient-ils. J'avais juste l'impression d'être le dindon de la farce, d'être prise pour une conne une fois de plus. Et c'était bien quelque chose que je détestais, j'étais d'un naturel fier et s'il ne m'expliquait pas très rapidement ce qu'il manigançait, c'est lui qui allait pleurer cette fois.

Je commençais un monologue absolument pas réfléchi. Je lançais les paroles qui venaient à mon esprit sans même avoir réfléchis à leur sens auparavant. Il fallait bien qu'il comprenne que je n'étais certainement pas sa chose et qu'il ne pouvait pas me jeter comme une vulgaire malpropre pour me reprendre deux semaines plus tard. J'avais une âme, une fierté, un cœur et un très mauvais caractère et il allait très vite s'en rappeler, s'il ne se souvenait plus du dernier détail. Il n'avait pas l'air vraiment choqué par le ton de voix que j'employais même pas vraiment ennuyé. Je ne le comprenais pas, cela faisait bien longtemps que j'avais cessé de toute manière. Il avait l'air d'un véritable glaçon, pas franchement l'air atteint par mes paroles, et une fois de plus cela m'agaçait. Je n'arrivais définitivement plus à le toucher. Finalement il prit la parole, commençant tout en douceur et par la même occasion se traitant de con. « Quel euphémisme ! » Minaudais-je. J'aurais plutôt qualifié son comportement de connard ingrat, ou crétin égoïste et immature, mais je m'abstins de lui faire part de ce que je pensais de sa prestation de l'autre soir et le laissait continuer, non sans renforcer ma garde. J'avais le pressentiment, que je devais à partir de maintenant, me méfier de lui. Absurde. Il s'en voulait ? Ah bon ? Non, parce qu'il n'en avait pas tellement l'air. Allez Rafael, essai mieux que çà, tu n'es pas crédible. Le sentiment d'être prise pour une conne ne faisait que s'amplifier alors que Rafael s'embrouillait dans ses explications, du moins il me semblait. Et voilà qu'il était désormais prêt à m'offrir un café. Mais je n'en voulais pas de son café ou même de ses manigances pour atteindre je ne sais quel but. Je préférais encore l'autre soir où il me faisait souffrir en étant sincère. Et son sourire, remballe. Un sourire pour m'embrouille les méninges sans doute. J'avais envie de mettre un terme à la conversation et de rentrer chez moi, au lieu de çà je continuais de l'écouter, plus patiente que jamais. « Je n'ai pas faim, pas soif. Voilà. » En clair arrête avec tes propositions pathétiques qui ne nous mènent à rien et crache le morceau. Balance pourquoi tu m'as fait venir ici et ce que tu attends de moi surtout. Mais je crains qu'il n'était pas proche de me dire la vérité, non au contraire, puisque désormais il se mettait à parler du passé. Il avait pourtant évoqué le fait de tourner la page, il y avait deux semaines de cela. A croire que j'avais pour compagnie le pire des lunatiques. « Je ne te déteste pas. » Lui répondis-je évasive, le fait est qu'une part de moi-même était encore amoureuse de lui, l'autre part lui en voulait d'être aussi agressif avec moi, restait à savoir quelle partie était la plus importante. « Mais je ne te comprends plus. Tu n'as pas le droit de me dégager de ta vie et de deux semaines plus tard, me demander d'y re rentrer. Notre histoire est déjà assez compliquée. » ajoutais-je. Je ne savais quoi lui répondre, l'envie d'être aussi cruelle qu'il l'avait été, était bien présente mais même si la personne en face de moi était très différente de celle que j'avais connu, il restait mon Rafael, et je n'étais pas certaine d'avoir envie de tirer un trait définitif sur lui.

Je perdis mon regard pendant quelques secondes dans le bleu de l'océan. C'était un très bel endroit pour un rendez-vous amoureux, d'ailleurs j'y avais souvent croisé des amoureux se tenant la main, marchant sur la pénombre à la tombée de la nuit, il fallait bien avouer que le climat s'y prêtait bien. Mais ce n'était pas demain la veille que je prendrais de nouveau la main de mon compagnon et que nous nous baladerions en amoureux. Le temps des petits surnoms affectifs était bel et bien révolu, tout comme celui de la bonne entente. Mais s'il avait fait un pas vers moi aujourd'hui, peut-être il y avait-il un espoir qu'un jour lointain arrive et que ce jour, nous soyons redevenus amis, ou tout du moins que nous ayons quelques moments d'amitiés. « On se fait une balade ? » Et sans attendre sa réponse, je m'élançais. Je portais des escarpins Jimmy Choo pas vraiment des plus confortables, mais ce paysage valait bien quelques petites minutes de souffrance et puis de toute façon j'avais refusé à Rafael, un repas ou même un café, il ne nous restait donc plus que cette option. Alors que quelques secondes venaient de s'écouler, plus aucune parole n'était prononcée. Qui essayions-nous  de duper ? Il nous faudrait du temps, beaucoup de temps pour arriver à ce que notre relation revienne en bon terme. Mais le souhaitais-je seulement ? Et lui ? « Je me suis présentée en tant que présidente epsilon. Je ne sais pas pourquoi... Enfin si, parce que j'ai fait une sorte de pari stupide avec Augusto. Bref, je ne sais pas pourquoi je te dis tout çà. » Sans doute pour meubler la conversation et éviter que ce silence gênant ne se prolonge trop longtemps. Elle présidente, j'imaginais bien Rafael penser que ce serait le pire de ses cauchemars. Et si j'avais réfléchit avant de parler, j'aurais chercher quelque chose d'autre à dire. De toute façon, c'était de sa faute, il m'avait fait venir ici et il n'était même pas capable de trouver quelque chose à dire. Pourtant je restais là, à lui donner une chance. A redonner une chance à notre passé, ou tout du moins à essayer de toutes mes forces. Mais j'avais la désagréable impression que mes propos ennuyaient Rafael, plus qu'ils ne le divertissaient. « Et toi ? Des nouvelles attrayantes ? Le moindre scoop ? Quelque chose à me dire ? Une blague carambar au pire. Notre conversation est morne et j'ai l'impression que je te fais chier. » J'étais de nouveau agacée. Agacée, par son comportement qui ne manifestait rien de bon, il avait l'air d'un automate programmé pour m'écouter et pour me répondre « oui, non, merci », j'exagérais à peine la chose. J'étais à deux doigts de lui sortir que j'avais couché précédemment avec Zéphyr dans une chapelle. Et encore, même avec cette bombe, je n'étais pas sûre de le faire réagir.
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MessageSujet: Re: ❝ I was caught between the weight of everything I couldn’t say ❞ rafael&alaska ❝ I was caught between the weight of everything I couldn’t say ❞ rafael&alaska EmptyLun 6 Fév - 16:17

« Je n'ai pas faim, pas soif. Voilà. » J’essayais juste d’être poli, tant pis si elle ne voulait pas. De toute façon, je n’avais pas non plus faim. Je ne voulais pas être là, mieux valait éviter d’y rester trop longtemps. Lui donner ce qu’elle attend, quelques excuses, quelques gentillesses qui devraient suffire à nous laisser en bon termes. Et partir. Je savais bien que j’allais devoir continuer la comédie, qu’Augusto n’allait pas se contenter de ça. Mais je ne serais pas capable de beaucoup aujourd’hui. Rien que m’excuser envers elle m’était difficile. J’avais beau avoir agi comme un con l’autre soir alors que ce n’était pas mon genre, je ne regrettais pas. Si je lui avais parlé comme ça, c’était pour une bonne raison. Parce qu’elle le méritait, parce qu’elle avait écrasé mon cœur et parce qu’être gentil avec elle ne me venait plus naturellement. Maintenant, c’était chacun pour soi. Notre amitié avait disparu au moment où Eliott avait poussé son dernier souffle. Elle était une nouvelle Alaska qui, d’après moi, n’avait pas évolué en bien. J’avais connu l’adolescente que je trouvais parfaite. J’étais tombé de haut en découvrant la femme sans cœur qu’elle était devenue. Elle était insensible, je l’étais aussi. Même mieux qu’elle, ce que je n’aurais jamais pensé. La plupart du temps, j’étais Rafael, un mec trop naïf et qui se faisait souvent avoir. Mais avec elle, c’était différent. Je ne prenais aucun risque. J’avais déjà trop souffert avant, c’était fini. Aucun espoir, aucune désillusion, plan parfait. Si ça continuait de fonctionner bien sûr. « Je ne te déteste pas. Mais je ne te comprends plus. Tu n'as pas le droit de me dégager de ta vie et de deux semaines plus tard, me demander d'y re rentrer. Notre histoire est déjà assez compliquée. » J’avoue que vu le peu d’informations qu’elle a, elle ne peut pas comprendre. Je ne comprendrais pas non plus à sa place. Elle ne me déteste pas au moins. Ça sera sûrement plus facile. Je ne sais pas si je dois la détester moi. C’est ce qui me semble le plus logique. Surtout vu comme je dois me forcer pour l’apprécier. « Je suis désolé, tu le sais. Si tu ne veux pas revenir dans ma vie, je te comprendrais. » Mensonges, mensonges, mensonges. Elle n’était pas en position de refuser ma proposition amicale. Si elle n’avait pas menti l’autre soir, elle voulait vraiment qu’on redevienne amis. De plus, le fait que la proposition vienne de moi devrait lui plaire. Mais peut-être que je lui ai vraiment fait du mal sur le toit. Si je suis incapable de lui pardonner son abandon, peut-être ne peut-elle pas me pardonner de lui avoir dit ce que j’avais sur le cœur. Enfin, ça me semblait plutôt bien parti puisqu’elle finit par me proposer une promenade.

Je marchais donc en silence à ses côtés, ne sachant si je devais parler et ce que je devais dire si c’était le cas. Tout me semblait trop compliqué. Si je voulais être convaincant, vraiment redevenir ami avec elle, j’allais devoir faire des efforts. Mais elle voulait aussi redevenir amie avec moi. C’était à nous deux de travailler sur notre relation si chaotique. Même si cela me semblait impossible au vu de notre passé, elle semblait croire à la possibilité que ça fonctionne. Je ne savais pas si elle attendait plus de moi qu’un simple statut d’amis. De toute façon, elle pouvait toujours espérer pour avoir le droit de tenir ma main, de m’embrasser. Sur le ponton, nous semblions être d’ailleurs les seuls à nous promener à deux mais sans être ensemble. On ne fait rien comme les autres de toute façon. Si nous étions normaux, nous serions sûrement encore en Espagne, ensemble, niais comme pas possibles mais heureux. Il n’y avait rien de normal, rien de naturel entre nous désormais. Notre complicité passée avait laissé place à un silence qu’aucun de nous ne semblait vouloir briser. Ou bien qu’aucun de nous ne pouvait briser. De peur de dire ce qu’il ne fallait pas, de détruire ce qui venait de commencer à se reconstruire. Se réconcilier avec une personne qui vous a tué n’est pas chose facile. Surtout quand on ne souhaite pas cette réconciliation. Quelle injustice que d’être forcé à faire semblant de tout avoir pardonné. Je n’avais rien pardonné, je ne savais pas si je le pourrais un jour. Mais peut-être que j’étais un bon acteur. T’as raté ta carrière Rafa ! C’était pas sportif qu’il fallait faire, c’était acteur. Mentir, ce n’était pas mon truc. Mais quand on n’a pas le choix, on fait les efforts nécessaires. Finalement, ce fut Alaska qui coupa ce silence qui commençait à durer. Elle, présidente des Epsilons ? A croire que le Da Volpedo avait juré ma perte. Alaska, dans un rôle qui lui donnait trop de pouvoir contre moi, simple Epsilon mais tout de même présent depuis plus longtemps qu’elle. Elle avait sûrement décidé de se présenter après notre dispute, histoire de se venger de mon attitude de salaud. Et Augusto l’avait sûrement poussé à le faire. De quoi me pourrir la vie correctement. Pourtant, je restais poli et je ne dis que « Tu feras une très bonne présidente. » Elle avait largement la carrure pour ça, c’était vrai. Froide à souhait, ne laissant pas passer beaucoup de sentiments. Elle serait parfaite pour tout gérer sans s’impliquer émotionnellement. Elle pourrait briser les gens à grande échelle sans que quelqu’un y trouve quelque chose à redire. Et je serais sûrement le premier à en payer le prix à moins que notre rencontre d’aujourd’hui soit concluante. Enfin, si elle comptait vraiment faire la conversation à ce sujet, nous n’allions pas avancer. « Et toi ? Des nouvelles attrayantes ? Le moindre scoop ? Quelque chose à me dire ? Une blague carambar au pire. Notre conversation est morne et j'ai l'impression que je te fais chier. » Bien sûr qu’elle voyait que je ne m’investissais pas dans notre conversation. Ce qui n’était pas logique puisque l’invitation venait de moi. Lorsqu’elle prononça les mots blague carambar, je souris au souvenir de notre enfance. C’était la grande mode à l’époque et notre jeu préféré à Eliott et moi était de trouver les blagues les plus nulles, de les dire à Alaska pour savoir laquelle la ferait le plus rire. C’était devenu un vrai défi de qui trouverait la meilleure car Alaska finissait toujours rire à au moins une blague. Je me demandais si elle s’en souvenait ou si elle avait dit ça au hasard. Moi je m’en souvenais parfaitement. Et je me souvenais de quelques-unes d’ailleurs. « Pourquoi un fabricant de costumes n'est jamais là où on l'attend ? » Je lâchais ça naturellement, comme si elle n’avait pas dit ça pour se moquer de mon silence. « Tu as intérêt à trouver, c’était la préférée d’Eliott. » Lui dire la solution serait trop facile et puis, la laisser deviner maintiendrait un peu la conversation. Elle avait le temps d’y réfléchir tant que nous marchions toujours au bord de l’eau. Mais je me doutais que ça n’allait pas lui suffire une blague. Elle attendait plus de moi, que je lui parle vraiment. « Ça me manque tout ça. L’époque où on était proches, où on s’amusait. Je ne pense pas que j’ai été aussi heureux depuis et je ne pense que ça soit possible maintenant. On est des adultes maintenant, ce ne sera jamais plus pareil. » J’ignorais si lui parler d’Eliott la ferait souffrir ou bien si ça nous rapprocherait. J’étais le seul à comprendre ce manque qu’elle pouvait ressentir. Peut-être serais-je aussi le seul avec qui elle pourrait en parler. Car malgré notre mutisme, nous avions un passé ensemble, une nostalgie qu’on pouvait partager. Je ne pouvais pas nier ça. « Il te manque n’est-ce pas ? S’il était encore là, je suis sûr qu’il serait en train de nous engueuler. Et de rigoler tout seul à sa blague carambar. » Si tout avait été parfait, si nous vivions dans un monde parfait, il serait avec nous, on s’amuserait toujours autant et on serait heureux. Cruelle vie. Aujourd’hui, tout est fini. Il ne reste plus que des morceaux de bonheur à recoller avec une nostalgie certaine.
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Jake Fitzgerald
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