| | | All that shit brings you in another bad trip... again. [Shiloh] |  |
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Invité Invité
![All that shit brings you in another bad trip... again. [Shiloh] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Sujet: All that shit brings you in another bad trip... again. [Shiloh] Dim 2 Oct - 21:57 | |
| Dans la vie, on a tous et toutes des relations qui sortent un peu de l’ordinaire, mais dont on est incapable de se passer. Cela peut commencer n’importe comment, un regard, un sourire, une bousculade ou n’importe quoi d’autre et tout part de là…
Alcide avait rencontré Shiloh dans des circonstances un peu particulières. C’était une période de doute et de déprime pour lui. Devait-il continuer à enseigner malgré tout ce qu’il avait tendance à faire et à désirer ? N’était-il pas en train de foutre en l’air sa vie et celles d’autres personnes ? Pourquoi avait-il toujours cette tendance à aimer autant les étudiantes ? Et pourquoi tant d’entre elles finissaient par lui céder ? C’était sans doute pour cela que l’homme n’arrivait pas à garder une relation de couple bien longtemps… Il était comme possédé par ses pulsions, incapable de résister à la tentation… et il finissait toujours par foutre en l’air tout ce qu’il essayait de construire. Il savait très bien qu’à ce rythme-là, il allait finir par se retrouver complètement seul et tout à fait frustré d’ici quelques années…
L’homme était à la dérive, à vrai dire, et il avait trouvé sur son chemin quelqu’un qui était encore plus à la dérive que lui-même.
Ce jour-là, Shiloh avait consommé un produit quelconque et quand van Stexhe l’avait vue, elle était en plein bad trip. Sur le coup, il avait d’abord pensé que cette jeune fille était juste un peu malade ou tourmentée, mais la réalité avait fini par lui sauter aux yeux. La prise de drogue était flagrante.
Il aurait pu passer son chemin, laisser là cette fille en proie à ses délires paranoïaques, mais Alcide n’était pas capable de laisser une personne seule, surtout si cette personne était quelque peu mal en point. Il se faisait plutôt un devoir d’au moins essayer de lui venir en aide.
C’était pour cela que l’homme s’était assis à côté de la jeune femme. Il avait voulu la soutenir dans ce mauvais moment, essayer de la rassurer par sa présence et par ses mots… Il avait cherché à comprendre, s’était montré à l’écoute et attentif…
Quand on est soi-même dans une mauvaise passe, remonter le moral de quelqu’un, ce n’est pas évident. Alors, van Stexhe avait essayé de montrer à la jeune fille tout ce que la vie pouvait offrir comme petits bonheurs, parlant de plaisirs, d’instants volés, de tout un tas de petites choses qui donnent à la vie une saveur toute particulière… et voilà que l’homme avait fini par parler un peu de lui, en mettant quelques mots sur ce qui lui arrivait, sur ce qu’il était en train de vivre… peut-être était-ce parce qu’il en avait besoin, en tout cas, parler comme cela avait fini par lui faire du bien…
Et quand l’angoisse à la limite de la psychose avait fini par se calmer, Shiloh s’était révélée être juste une fille mal dans sa peau, un peu paumée.
Que s’était-il passé exactement ce jour-là ? C’était il y a plusieurs semaines, déjà, et depuis ce moment, Alcide avait parfois envie et besoin de discuter encore avec cette jeune fille de la même manière. Tout comme il se mettait à la disposition de la demoiselle en tant qu’oreille attentive et en tant qu’épaule disponible pour la soutenir, Shiloh faisait un peu la même chose pour lui. Il n’y avait rien d’officiel, jamais rien de déjà tracé, mais les instants partagés comme cela s’avéraient généralement tout à fait capable de les rasséréner l’un comme l’autre…
Il suffisait d’un appel et Alcide arrivait. Et pourtant, ce jour-là, ce ne fut pas un coup de téléphone qui prévint l’homme de ce qui était en train de se passer, non, on ne pouvait pas appeler ça autrement que le hasard ou le destin. Peu importait, au fond.
Van Stexhe passait par là, tout simplement, quand il aperçut la silhouette connue de miss Pearce. Celle-ci, assise maladroitement à l’ombre d’un haut mur, était visiblement en proie au même souci que lors de leur première rencontre.
Alcide n’aimait pas trop ça, mais, une fois de plus, il vint s’asseoir à côté de la jeune femme et lui passa un bras autour des épaules, comme pour la rassurer.
"Hey… du calme, ma belle… ton ange gardien préféré vient d’atterrir…"
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: All that shit brings you in another bad trip... again. [Shiloh] Lun 10 Oct - 14:52 | |
| *Jeudi | 15h34 La vie avait été dure pour Shiloh. La mort de sa mère engendré par sa propre naissance, le départ de sa sœur ainée étant son seul repère, le dénis de son père, les amitiés bafouées, toutes ces choses qui avaient finis par pousser la jeune Pearce dans un cercle vicieux, un cercle infernal : celui de la drogue. Au début c'était "juste pour rire", "juste pour essayer" ou bien "juste pour être dans le trip", ce sentir acceptée d'une façon ou d'une autre. Mais avec le temps, la dépendance apparut, elle s'installa plus vicieuse que jamais, émanant un réconfort pour une adolescente qui avait tout perdu et qui perdait constamment tout. C'était oublier, être en paix quelques instants. Malheureusement, cet effet ne durait jamais bien longtemps et au réveil, s'en était toujours plus difficile et intolérable. Shiloh savait pertinemment que si elle en prenait plus, l'effet n'en serait pas plus durable, mais tout bonnement meurtrier. C'est pourquoi elle avait toujours fait ce qu'il fallait pour respecter avec précaution les doses qu'elle prenait.
Pourtant, le jour de sa rencontre avec Alcide, elle avait abusé et elle le savait. La chance, le hasard ou juste un instinct de sauveur de la part d'Alcide, peu importait. Pour Shiloh, l'importance de son lien avec le professeur était né de cette rencontre où il avait su trouver les mots, où il avait preuve d'humanité et d'une aide sincère. Après-tout, lui aussi s'était confié et lui aussi avait eu besoin d'une aide, d'une écoute. Ils étaient assis là et avaient parlé, s'étaient confié et écouté l'un l'autre. Il y avait quoi ? 32 ans qui séparaient ces deux personnes et pourtant l'entraide et l'amitié qui s'était installée était réelle.
Shiloh n'avait jamais eu beaucoup d'aide dans sa vie, mais malgré tout, elle avait su prendre la bonne décision : arrêter les drogues, se reprendre en main. Son plus grand souhait était de changer son image de GAMMA pour entrer dans la confrérie des SIGMA où elle évoluerait comme l'artiste qu'elle a toujours été. Cette résolution, elle l'avait pris seule, elle avait eu ce déclique en réalisant qu'elle ne pouvait plus vivre ainsi et surtout ne plus décevoir sa soeur qu'elle admirait tant. Seulement, c'était dur, très dur pour la jeune femme de s'en sortir, surtout sans l'aide de personne - ou de trop peu de gens - pour l'épauler dans ce changement de direction, dans ce choix de nouvelle vie, de renouveau. Alors, de prise de conscience en déception, le cercle vicieux se refermait sur Shiloh et elle replongeait régulièrement, pour son plus grand dégoût d'elle-même. C'est ce qui arriva ce jour là, ce mardi après les cours - ou plutôt pendant la fin des cours qu'elle était entrain de rater - et comme un hasard tombé du ciel, Alcide se trouvait là et vint s'installer auprès d'elle. « Hey… du calme, ma belle… ton ange gardien préféré vient d’atterrir… ». Il avait encerclé Shiloh de son bras, la rassurant et l'empêchant par la même occasion de tomber du mur sur lequel elle était assise. Finalement - au bout de quelques longues minutes - la crise d'une surdose de drogue s'arrêta et Shiloh s'essuya les larmes encore fraiches qu'elle avait sur les joues.
Shiloh | « Alcide, t'es toujours là quand il faut, tu dois vraiment être mon ange gardien. »
Elle esquissa un sourire peu convaincant, mais qui était sincère malgré tout et elle fit part de son dégoût d'avoir replonger.
Shiloh | « Tu sais, je veux plus avoir à faire ça, je veux vraiment m'en sortir, changer. Mais tout me retombe dessus, j'ai l'impression d'être seule la plupart du temps, alors c'est dur et sans même m'en rendre compte, je me retrouve à sniffer ou me piquer, comme si c'était la chose la plus normale à faire pour m'aider. Mais je veux plus que ça arrive. »
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: All that shit brings you in another bad trip... again. [Shiloh] Mar 11 Oct - 10:36 | |
| Dans la relation qui liait Shiloh et Alcide, il n’y avait aucun jugement, aucune trace de la moindre pensée négative de l’un envers l’autre. L’homme respectait la jeune fille et la manière qu’elle avait d’essayer de s’évader de cette vie pas vraiment rose, et elle, elle n’avait pas non plus jugé le quinquagénaire quand il lui avait exposé les doutes qui le rongeaient. Bien sûr, il ne lui avait pas tout dit, mais elle savait, par exemple, pour cette fâcheuse habitude de sauter sur tout ce qui bougeait, à condition qu’il y ait une paire de fesses et une paire de seins à la clef.
En somme, au fond, Shiloh et Alcide avaient un énorme point commun : la dépendance. Elle à la drogue, lui au sexe. Peut-être était-ce pour cela qu’ils pouvaient si bien s’entendre sans jamais se juger.
Évidemment, van Stexhe n’aimait pas trop trouver la jeune femme en plein bad trip… et sans doute que Shiloh aurait ressenti la même chose si elle tombait par hasard sur l’homme en train de se taper une collègue ou une étudiante dans un quelconque endroit insolite de l’université. C’était comme être mis face à sa propre finitude, en réalité. Être sans cesse et à nouveau, encore et encore, confronté à ses propres limites, renvoyées comme un miroir par celles de quelqu’un d’autre, de quelqu’un dont on se sent proche…
Alors, cette fois encore, s’étant assis sur le muret à côté de la jeune Gamma, van Stexhe l’avait entourée d’un bras qu’il voulait rassurant. Il lui avait parlé doucement, essayant de permettre à la jeune femme de se calmer, de se reprendre… Pour lui, agir comme cela, c’était logique, c’était normal. C’était son rôle, peut-être d’être là quand il fallait.
"Arrête, je ne voudrais pas être un ange… il paraît qu’ils sont asexués, ces malheureux !"
C’était une petite pointe d’humour, évidemment, parce qu’Alcide ne pouvait pas faire autrement, c’était dans sa manière d’être de sortir fréquemment des conneries. Pour détendre l’atmosphère, peut-être, à moins que ce ne soit simplement parce qu’il était comme ça.
Shiloh lui adressa une sorte de petit sourire crispé, puis elle se mit à parler de ce qui lui arrivait. Elle était en pleine rechute, mais désirait s’en sortir. Elle vivait un enfer de solitude, réelle ou ressentie, et la drogue l’attirait donc irrémédiablement, comme une solution aisée pour se sentir mieux. Serrant miss Pearce un peu plus contre son flanc, l’homme l’écouta attentivement. Il était habitué à écouter toutes sortes de doléances, mais il fallait reconnaître que le cas de Shiloh le touchait bien plus que lorsqu’il s’agissait d’un ou d’une patient(e).
"Si tu le veux vraiment, Shiloh, tu peux tout changer…" Bon, ok, c’était un peu bateau de dire ça, mais ça n’était pas faux. A force d’une volonté impavide, on pouvait changer beaucoup de choses de sa vie. "Fixe-toi des objectifs à atteindre. Tu peux compter sur moi pour te soutenir, tu sais. Quelle que soit ta décision, quels que soient tes choix, je serai toujours à 200% avec toi. Parfois je te donnerai mon avis, je te dirai ce que je pense et on s’engueulera peut-être… mais ce ne sera que pour mieux se réconcilier après…" S’il pouvait l’aider à s’en sortir, il le ferait. Qu’elle ait ou non la force et l’abnégation nécessaires pour faire une cure de désintoxication. Certaines personnes tenaient le coup sans cure, mais ce n’était pas donné à tout le monde. Et puis, la cure, ça signifiait aussi être enfermé dans un centre pour quelque temps, c’était louper des cours, c’était, peut-être, perdre certains « amis »…
"Dis-moi un peu ce dont tu rêves… Tu veux avoir quel genre de vie ?"
Le simple fait de prononcer les mots, cela aidait bien souvent les personnes. C’était une façon d’officialiser, en quelque sorte, des volontés et des engagements personnels. Rendre quelqu’un témoin de cela, c’était donner une toute autre dimension à ses rêves, c’était déjà se lancer dans un premier pas vers une réalisation concrète.
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: All that shit brings you in another bad trip... again. [Shiloh] Lun 17 Oct - 20:54 | |
| *Jeudi | 15h36 Il était clair que pour beaucoup de personnes - dont le regard était extérieur à la relation qui unissait Alcide et Shiloh - leur amitié paraissait des plus improbable. Un homme mûre, dont la crise de la quarantaine avait largement été révolue - quoique subissant encore certains vices - et une jeune femme d'à peine vingt ans, dont les études sont loin d'être terminées, les expériences pas encore faite, l'amour encore inconnu. Pourtant, cette amitié, ce lien indestructible était bel et bien existant et leur apportait à tout deux un soutien psychologique qui leur permettait d'avancer. Shiloh retrouvait en Alcide un père qui remplaçait celui qui l'avait lâchement abandonnée et Alcide trouvait en Shiloh la stabilité qu'il n'avait jamais réussit à obtenir dans un couple. Au fond, il se complétait et pas seulement par leurs dépendances, mais par leur besoin de communiquer l'un avec l'autre, leurs ressemblances et leurs contradictions. En réalité ils étaient fait pour s'entendre mais 30 années les séparaient et faisaient d'eux une amitié remplie d'objection aux yeux des autres. Pour eux, c'était égal, le jugement des autres importait peu car personne ne prenait conscience de ce qu'il pouvait s'apporter l'un à l'autre. Aujourd'hui, c'était ce que faisait Alcide pour la jeune femme, en tentant de la projeter dans l'avenir.
Shiloh | « J'aimerais être reconnue comme l'artiste que je suis réellement, percer dans le milieu du stylisme, créer ma mode, mon mouvement, être reconnue.. vraiment. »
On raconte que tout les plus grands artistes, toutes catégories confondues, seraient des êtres à part, donc la vision du monde diffère des autres et sont - le plus souvent - prédestiner à succomber à la drogue. Peut-être que cette théorie s'avérait vraie, même pour la jeune Shiloh, puisque au fond elle était une artiste avant tout. Elle avait son style, son coup de crayon qui valait de l'or, un talent qui en avait à revendre. Elle voulait être reconnue en tant que tel, pour ses dessins, son goût de la mode, sa volonté de fer. Par-ce que même si la drogue l'avait soumise à un regard parfois vide ou monotone, elle en était pas moins une femme de caractère et ses déboires lui avait surtout appris à se découvrir elle-même.
Shiloh | « Tu vois, mon rêve c'est de réussir mon université en stylisme et créer ma propre marque après. Je sais que c'est dur, mais avec toutes ces filles qui veulent devenir mannequin et qui souhaitent avoir leur propre style, je devrais pouvoir dénicher du monde pour m'aider. C'est juste qu'il faut d'abord changer cette image que les gens ont de moi, comme la GAMMA droguée.. »
Shiloh le savait, elle DEVAIT changer, par-ce qu'on a beau savoir qui l'on est, la société nous jugera sur notre étiquette, sur notre apparence, et elle devait prouver qui elle était, pour pouvoir espérer toucher son rêve du bout des doigts un jour.
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: All that shit brings you in another bad trip... again. [Shiloh] Lun 24 Oct - 16:04 | |
| Trente années séparaient Shiloh et Alcide, trente années qui semblaient n’avoir rien à voir avec leur relation. Il s’agissait d’un lien pratiquement indestructible, apparemment, le genre de chose qu’on ne peut pas contrôler et qu’on ne peut pas non plus enlever à un duo comme le leur.
Van Stexhe avait besoin, parfois, de voir Shiloh et de lui parler. Le soutien allait dans les deux sens et ça n’avait rien à voir avec une quelconque nécessité autre que psychologique. Être avec elle lui faisait du bien, tout simplement, et il sentait bien que c’était réciproque. Peut-être pas exactement de la même manière, mais ça en était proche tout de même. Shiloh était un point de repère indispensable pour l’homme, qu’elle s’en rende compte ou non.
Van Stexhe n’était pas forcément le plus doué pour aider les gens, même s’il était psychologue à ses heures, même s’il faisait de son mieux, et il essayait surtout de pousser la jeune femme à chercher des repères dans sa propre vie. Avoir un projet auquel s’accrocher, ça avait marché pour lui quand il avait fallu, alors il avait essayé de mettre la jeune fille sur le même chemin, un tracé à suivre, qui pourrait peut-être lui permettre de donner un sens à sa vie, un sens qui en vaille la peine, un qui puisse lui plaire et lui apporter ce dont elle avait besoin et envie…
La dernière personne à qui Alcide avait conseillé de chercher à réaliser ses rêves, c’était son propre fils, Pacey-Danyaël Stenfler. Et vu la réponse que le jeune homme lui avait envoyée à la figure, le quinquagénaire avait eu la très nette impression que ce fils qu’il avait tant désiré était loin d’être comme il aurait aimé qu’il soit. Beaucoup trop pessimiste. Mais c’était peut-être aussi parce que van Stexhe lui avait parlé d’une manière un peu trop directe, aussi ne voulait-il pas reproduire cette erreur avec miss Pearce. Avant de lui dire de chercher à réaliser ses rêves, il était nécessaire de savoir quels étaient ces fameux rêves, justement.
Et ce que le professeur entendit lui fit plutôt plaisir. Shiloh était une artiste dans l’âme et elle voulait percer dans ce domaine. Ça c’était du rêve. Exactement le genre de rêve qui avait motivé Alcide pour se lancer dans l’écriture. Exactement le genre de rêve que l’homme aurait adoré pouvoir réaliser pour lui-même. Peut-être qu’il pourrait se sentir lui-même bien mieux s’il pouvait aider la jeune femme à se sentir mieux dans sa vie.
"Le milieu du stylisme… Là-dedans, tu pourras sûrement faire tes preuves ! Et puis, soyons réalistes, les vêtements, tout le monde en aura toujours besoin, c’est pas demain la veille que les gens se baladeront à poil…" Ok, l’argument n’était pas le meilleur, mais c’était quelque chose qui relevait des besoins quasiment physiologiques de l’être humain. "Tu sais, je pense que le plus grand obstacle au bonheur, c’est de rêver d’un bonheur trop grand… Pour toi, il n’y a rien d’impossible, ton rêve fait partie de ceux qu’on peut réaliser…"
Il allait falloir aider la demoiselle à se sortir de la spirale infernale de la drogue. Briser cette image de Gamma, devenir assez fière d’elle-même pour faire face à son destin. Car, finalement, le destin n’est que ce qu’on en fait…
Van Stexhe déposa un petit baiser sur la joue de miss Pearce et lui sourit.
"Tu as des idées concrètes, déjà, pour te lancer ? Si tu veux changer cette image que les gens ont de toi, je veux bien t’aider à changer d’environnement, pour commencer. Tu peux venir vivre chez moi quelque temps, ou bien on peut s’organiser pour que tu puisses t’en sortir, je ne sais pas trop comment, mais on y arrivera, toi et moi. Nous deux contre le regard des autres… si tu veux."
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: All that shit brings you in another bad trip... again. [Shiloh] Jeu 27 Oct - 1:44 | |
| *Jeudi | 15h38 Les paroles d'Alcide avait véritablement rassurées la jeune femme, mais la proposition qu'il venait de lui faire lui ôta délibérément la voix. Elle resta plantée là, durant quelques minutes, à se demander si elle avait bien entendu. « Si tu veux changer cette image que les gens ont de toi, je veux bien t’aider à changer d’environnement, pour commencer. Tu peux venir vivre chez moi quelque temps, ou bien on peut s’organiser pour que tu puisses t’en sortir, je ne sais pas trop comment, mais on y arrivera, toi et moi. Nous deux contre le regard des autres… si tu veux. » Jamais personne n'avait autant pris sous son aile la jeune femme et pour le coup, il ne proposait pas simplement de l'aider mais véritablement de l'héberger dans le but de l'empêcher de se droguer encore. Shiloh le savait, ça allait être dur. Tout arrêter du jour au lendemain, faire ses preuves au reste du monde, Tout ceci allait relater du quasi-impossible pour elle. Pourtant, Alcide avait raison, tant que ses rêves n'étaient pas trop grand, ils étaient réalisable et à ce moment-là, tout devenait possible. Elle avala et s'apprêta à répondre consciencieusement.
Shiloh | « Alcide, ta proposition me touche à un point que tu ne peux pas imaginer et c'est avec grand plaisir que je l'accèpte ! »
Elle sourit à pleines dents. Dans sa tête, tout s'emballait. Elle se voyait déjà vivre dans un appartement luxueux digne d'une réussite professionnelle assurée, avoir sa propre chambre sans besoin de la partager avec une colocataire hasardeuse, prendre ses repaires, réussir à s'en sortir, devenir une SIGMA et récupérer l'estime de sa soeur adorée. Tout s'emballait et elle était déjà impatiente de commencer à emménager chez l'homme qui avait été le premier à lui tendre la main et prendre un risque pour elle. Peut-être que tout n'allait pas se passer comme elle se l'imaginait, peut-être qu'elle ne viverait pas aussi facilement que ce qu'elle pensait, mais pour le moment, elle était surexcitée et ne pouvant contenir sa joie, elle sauta au cou de son ami et failli en avoir les larmes aux yeux.
Shiloh | « Merci Alcide, Merci mille fois ! »
Les choses allaient enfin changé. ça faisait maintenant quatre ans qu'elle baignait dans ce cercle vicieux qu'était la drogue et les mauvaises fréquentations. Durant sa première années à Berkeley elle avait opté pour l'invisibilité, en espérant que ceci l'aiderait, mais elle avait eut tort. Son réel besoin était un soutien moral et physique, avoir des amis. ça avait été sa résolution cette année et tout lui avait sourit pour le moment. Elle en était fière, mais ce qui la rendait encore plus heureuse, était de constater qu'elle pouvait vraiment compter sur un nombre de personnes sincères et honnêtes. Elle s'était bien plus attachée à Alcide en l'espace de quelques mois, plutôt qu'avec ses fréquentations collégiennes et de mauvaises augures. C'était un tournant décisif de sa vie et les rencontres qu'elle avait faite ces derniers temps lui annonçait bon présage. Elle allait vivre aux côtés d'une personne qui allait enfin se préoccuper d'elle, pas comme ce qu'elle avait pu vivre auprès de son père qui l'a totalement délaissée et sa soeur qui l'a reniée. Elle savait qu'elle comptait pour quelqu'un et ça, ça valait tout l'or du monde.
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: All that shit brings you in another bad trip... again. [Shiloh] Sam 29 Oct - 17:33 | |
| Alcide n’était pas le genre d’homme à laisser tomber les gens. Quand il s’attachait à quelqu’un, il avait rapidement le sentiment d’être prêt à beaucoup pour cette personne. Shiloh, oui, c’était une amie, mais comme elle était beaucoup plus jeune que lui, van Stexhe avait parfois l’impression qu’il aurait aimé pouvoir considérer cette jeune femme comme sa propre fille. Une fille qui vivait des choses pas vraiment agréables mais qui voulait se battre pour s’en sortir, pour mener la vie dont elle rêvait… c’était un peu ce que lui-même avait dû faire tout au long de sa vie…
Quand il avait son âge, Al avait dû se débrouiller seul pour pas mal de choses et c’était le souvenir de toutes les merdes qui lui étaient tombées dessus qui le poussait à agir avec la jeune femme comme il aurait aimé que quelqu’un agisse avec lui à l’époque. Un soutien, une épaule, quelqu’un qui serait présent et prêt à beaucoup pour l’aider à voir le bout du tunnel…
Du coup, pour lui, c’était presque normal de proposer à la jeune Gamma de changer d’air, quitte à devoir changer un peu ses habitudes de vie. Un changement d’environnement, pour une personne en détresse, cela pouvait être salvateur.
La proposition de l’enseignant fut suivie par un silence difficile à interpréter. Mais van Stexhe ne chercha pas à rompre ce silence, car, au fond, Shiloh avait bien le droit de réfléchir à cette proposition, de peser le pour et le contre… et puis elle accepta, ajoutant que cela la touchait beaucoup. L’homme esquissa un petit sourire, puis elle lui sauta au cou en le remerciant de manière peut-être un rien excessive. Il referma les bras sur elle, geste quasiment paternel.
"Ne me remercie pas, Shiloh…" Même si des remerciements, ça faisait plaisir, il ne fallait pas perdre de vue que la lutte contre la drogue et contre les habitudes ne faisait que commencer et que le chemin vers la liberté était encore bien long. "Je te présenterai Elyott assez vite. Il faudra que je m’arrange avec lui pour te faire un peu de place, peut-être en déplaçant sa salle de jeux dans mon bureau, je ne sais pas encore, mais je ne pense pas que ce sera un problème."
Et puis, en fait, peut-être bien que la présence de la jeune femme chez lui allait pouvoir permettre à van Stexhe de se poser un peu, de mieux faire le point sur sa vie, sur ce qu’il en faisait et sur ce qu’il désirait vraiment… car chacun apportait quelque chose à l’autre, depuis le début, alors, cela ne changerait pas, il n’y avait pas de raison.
L’homme desserra un peu son étreinte et regarda miss Pearce dans les yeux. "Cela restera entre nous si tu veux. Mais promets-moi une chose : dès que tu ressens le besoin de prendre de la drogue, appelle-moi. N’importe quand."
Il essaierait alors d’arriver le plus rapidement possible, pour empêcher la demoiselle de commettre une erreur, pour lui permettre de décider elle-même, avec un autre regard peut-être, ce qu’elle devait faire. Il fallait que les démarches viennent d’elle, ça Alcide le savait très bien. Sinon, cela ne fonctionnerait pas. Faire le premier pas volontairement était primordial pour quiconque avait quelque envie de se sortir d’une situation problématique : la drogue, l’alcool, les jeux de casino, le sexe à l’excès… du moins, c’était comme cela que van Stexhe voyait les choses. Et si Shiloh s’en sortait, cela prouverait bien que lui aussi pouvait s’en sortir, il lui manquait juste une personne à qui se raccrocher vraiment, il lui fallait du concret et pour le moment, personne n’occupait de place assez concrète dans son cœur pour jouer ce rôle.
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: All that shit brings you in another bad trip... again. [Shiloh] Sam 5 Nov - 16:25 | |
| *Jeudi | 15h40 Un cadeau. Voilà ce qu'était l'amitié d'Alcide pour Shiloh. Par moment, lorsqu'elle écoutait l'homme lui parler, elle avait de la peine à réaliser vraiment que ce qu'elle était entrain de vivre était réel. Une amitié, basée sur un soutien mutuel paraissait déjà tellement incroyable pour la jeune femme, que les actions que commettait Alcide dans son sens étaient tout simplement irréalisable. Elle était heureuse, vraiment et elle retrouvait en Alcide le père qu'elle n'avait jamais eu, qui avait été tout sauf ubiquiste durant toute sa vie. Pour la première fois, on prenait certaines responsabilités pour elle, on jouait le rôle disciplinaire à sa place. Toute son adolescence elle avait été seule, indépendante pour certains. Malheureusement être indépendante aussi jeune induit le fait de ne pas savoir se gérer complètement et ceci avait joué un rôle primordial dans sa chute toxicomaniaque. Aujourd'hui, elle avait enfin du soutien et elle allait même se retrouver à vivre en compagnie de son incarnation paternelle. Depuis ses 16 ans - ayant quitté le domicile familial - Shiloh avait trainé de colocation en colocation, plus miteuses les unes que les autres, jusqu'à arriver à Berkeley où elle s'était retrouvée seule dans une chambre du campus universitaire. Évidemment il y a certains avantages à être seule lorsque l'on arrive dans un milieu inconnu, mais il y a beaucoup d'inconvénients à être seule lorsque l'on est dépendant. Cette fois, elle allait pouvoir vivre une colocation qui lui serait plus bénéfique qu'autre chose et elle s'en réjouissait.
Shiloh | « Elyott ? C'est ton colocataire ? »
Bien-entendu, la présence d'une autre personne dans l'appartement ne dérangeait en aucun point la jeune femme et puis, après-tout, elle était déjà invitée à venir alors elle n'était pas en mesure de se plaindre. Elle posa simplement la question pour se faire une idée de la personne avec qui elle allait s'apprêter à vivre quelque temps, car au fond, elle allait s'imiscer dans la vie d'Alcide et d'Elyott.
Shiloh | « Promis, je t'en parlerais ! Mais alors, ça marche dans les deux sens, je veux aussi que tu me parles si tu as des problèmes, je serais là aussi pour pouvoir t'aider. »
Shiloh avait pour l'instant beaucoup plus été aidée que d'aider Alcide. Pourtant, dans une amitié qui fonctionne c'est "donnant-donnant" comme on dit. Elle voulait elle-aussi apporter une aide au quinquagénaire et le soutenir dans ses périodes difficiles. Après-tout, elle était généreuse et savait écouter. C'était peut-être une des qualités qui avait fait que Shiloh ne s'était jamais rabaissée au niveau de ceux qui lui avait fait du mal étant plus jeune. Elle était restée humble, honnête et surtout à l'écoute de ceux qui voulaient bien venir lui parler. Durant toute sa scolarité, peu de personne l'avait traitée à égal d'eux-même et si elle n'avait pas été au-dessus de ça, elle aurait sans-doute été une personne faible toute sa vie. Jamais elle avait pensé à se venger ou encore moins à devenir une mauvaise personne pour faire payer les autres de ses blessures. C'était sans doute sa plus grande qualité et elle souhaitait l'exploiter au maximum pour apporter son soutien à Alcide. Elle était déterminée à changer, sur tout les points. Elle voulait changer pour elle, mais aussi pour les autres, pour qu'on la considère enfin comme une véritable amie, comme une personne exceptionnelle. Si l'on faisait un bilan de son passé, la jeune femme n'avait pas reçu beaucoup de compliments et avait plus été dénigrée que valorisée. Elle voulait changer cela, même s'il fallait déjà commencer par se changer soi-même, elle allait immédiatement débuter à faire le bien autour d'elle, en commençant par Alcide.
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: All that shit brings you in another bad trip... again. [Shiloh] Mer 9 Nov - 22:00 | |
| L’amitié, c’est quelque chose de précieux et important. C’est pour cette raison que l’on compte les vrais amis sur les doigts d’une seule main. Et, aussi étrange que cela puisse paraître, Alcide n’hésitait pas à placer Shiloh sur l’un des doigts de sa main. Sans arrière-pensée, bien sûr, et sans jeu de mots malvenu.
Bref, l’homme avait besoin de cette fille tout comme cette fille avait l’air d’avoir besoin de lui. Elle était peut-être une solution, sans vouloir la réduire à ce statut unique et réifiant, pour qu’il puisse trouver une attache extérieure et d’importance dans sa propre vie. Mais ça, en réalité, Alcide était trop fier pour l’avouer ou le reconnaître simplement. Même s’il avait une énorme confiance en miss Pearce.
Le quinquagénaire avait le cœur sur la main dans beaucoup de situations, aussi n’avait-il ni hésité ni réfléchi avant de proposer à la jeune femme de venir vivre quelque temps chez lui, avec Elyott et lui. Et quand il avait commencé à penser aux détails pratiques que cela nécessitait, après un court instant, l’homme avait songé au problème de la place. Mais, comme on dit, quand il y en a pour deux, il y en a pour trois, non ? En se poussant un peu, on pouvait bien réussir à faire de la place pour Shiloh. Quitte à se priver d’un peu de confort.
La jeune Gamma demanda alors si Elyott était le colocataire de van Stexhe. Oups… L’homme n’avait jamais parlé d’Elyott à la demoiselle ? C’était étonnant… mais peut-être bien que le quinquagénaire avait passé plus de temps à écouter et à soutenir qu’à parler et à être soutenu… il ne savait pas exactement, il n’avait pas vraiment prêté attention à cela.
"Oh, non, pas vraiment… Elyott est mon filleul… un petit bonhomme de sept ans aussi adorable que moi… non, beaucoup plus adorable, en fait !"
Répondre avec un soupçon d’ironie, c’était toujours plus sympa. Même si ce n’était pas très drôle, en soi. On pouvait bien sentir derrière ces paroles toute l’affection que le professeur portait à cet enfant qu’il élevait comme un fils. Du moins comme il aurait essayé d’élever un fils s’il en avait eu un de cet âge.
Et puis, en fait, si Shiloh n’avait pas posé la question, Alcide aurait tout de même présenté le jeune Weelsher d’une manière fort similaire. Un petit garçon comme lui, c’était très certainement ce que l’homme avait de plus cher en ce monde.
Mais l’amitié était importante aussi, c’était indéniable. Van Stexhe était peut-être un bien piètre amoureux, un très mauvais père pour Pacey et un désastreux exemple, mais en amitié, il s’avérait bien souvent être une personne efficace, digne de confiance et prête à tout par solidarité. Quitte à se foutre lui-même dans la merde, ça lui était déjà arrivé alors qu’il était étudiant. Mais soit, ne nous attardons pas trop sur le passé.
S’il avait eu, au moment où Ana l’avait quitté, le soutien véritable et sincère de l’un ou l’autre ami capable de comprendre, peut-être qu’il aurait pris un autre chemin de vie. Peut-être s’en serait-il sorti autrement… alors être là pour miss Pearce, c’était parfaitement normal à ses yeux.
"Ne t’en fais pas trop pour moi, Shiloh, c’est toi la priorité, ici…"
Faire passer l’autre avant soi, comme c’était très souvent le cas. Pour que le professeur daigne se livrer, il fallait vraiment que l’heure soit grave. Et pour le moment, il n’y avait encore rien de vraiment catastrophique. L’homme croisait les doigts… pourtant, les propos de la jeune Gamma – et peut-être future Sigma – lui trottaient dans la tête… elle savait déjà qu’il était complètement accro au sexe… et qu’il n’arrivait pas à se satisfaire d’une seule partenaire, même quand il était fou d’une femme… peut-être pouvait-il juste lui poser une question, très minime en apparence, mais qui avait en elle beaucoup de sens…
"Dis-moi, ça t’est déjà arrivé d’être amoureuse de deux personnes en même temps ?" Lancée sur le ton de la conversation banale, cette question faisait pourtant référence à ce dilemme qui occupait beaucoup l’esprit d’Alcide ces derniers temps. Comment pourrait-il choisir une seule femme alors qu’il y en avait deux pour qui il avait une profonde et sincère affection ?
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