« À chaque instant, le cerveau a 14 milliards de neurones qui fusent à la vitesse de 700km/h. On ne contrôle pas la plupart d’entre eux. Quand on a froid : la chair de poule. Quand on est excité : l’adrénaline. Le corps suit naturellement ses impulsions, c’est pourquoi c’est, en partie, si difficile pour nous de contrôler les nôtres. Bien sûr, quelque fois, on a des impulsions qu’on préfère ne pas contrôler, que l’on regrette ensuite. » Dès que j’avais vu avec la brune, mon sang n’avait fait qu’un tour. Ruben était venu jusqu’à moi et dans une impulsion folle, j’avais décidé de m’embarquer dans un jeu que je n’avais pas su contrôler jusqu’au bout. A présent, je le payais parce qu’il me regardait avec un dédain proche du dégoût. La fin de notre histoire avant qu’elle n’ait réellement eu le temps de débuter sur des bases solides. Une partie de moi s’en voulait à mort tandis qu’une autre, plus sadique, se réjouissait de le voir dans cet état. Et ses paroles m’énervaient, à un point inimaginable. Rien n’était de sa faute bien sûr, toujours blanc comme neige. Un rictus ironique s’installa sur mon faciès et je répondis avec une insouciance que j’étais bien loin de ressentir. « Effectivement, tu m’as porté beaucoup trop haute dans ton estime. Maintenant tu vas devoir démentir tes jolies paroles à mon encontre. » Le pire dans toute cette histoire c’est qu’il était en train d’en rigoler. Se marrer comme une grosse baleine alors que c’était la crise. Le pire fut pour la suite de sa tirade quand il me compara presque à une marie couche-toi là. Mes traits se durcirent pour ne pas craquer lamentablement devant toute l’assemblée. Le barman vint à ma rescousse en déposant un verre devant moi. Manque de bol, ce n’était pas du jus de fruit. Cependant, j’étais sur le point d’exploser et mes doigts enserrèrent le verre. Le vider cul sec ne me faisait pas peur, quitte à devoir repartir en cure après. De toute manière, plus les minutes défilaient et plus je me disais que mon arrivée à Berkeley ne m’avait pas apporté énormément de choses positives. « Je ne l’ai pas embrassé et je n’ai jamais voulu qu’il le fasse. Mais crois ce qui t’arrange. » Dis-je d’une voix blanche. Au final, je fis signe au barman pour qu’il reprenne son verre. Un semblant de volonté semblait encore m’habiter. La dite Fleur que j’avais désigné du menton un instant plus tôt, commença à se diriger vers nous. Dans moins de deux minutes, elle serait là. Et je me sentais déjà de trop. Ils avaient vécu beaucoup trop de choses ensemble et je ne faisais pas le poids. Elle était la mère de son enfant et je n’étais que la copine d’adolescence qui était passée au statut de petite amie. Rien de bien glorieux et impossible de rivaliser correctement avec elle et sa grâce naturelle qui se dessinait dans chacun de ses mouvements. Fataliste, ma tête se baissa et de lassitude, je soupirai. Fin de la fête et bonjour morosité. « Bonne soirée Drew. » Tiens, voilà l’une des premières fois que je l’appelais par son véritable prénom. Consciente que j’avais été plus qu’emmerdante en l’appelant Léonard à tout bout de champ, j’avais décidé pour la soirée des amoureux de faire un effort supplémentaire pour lui prouver ma bonne volonté. Effort réduit à néant à cause d’une deuxième brune qui était entrée dans le tableau sans que je ne m’en rende compte. Avant que le française n’arrive jusqu’à nous, je tournais le dos, prête à partir avec un sacré poids de regrets. Je fis deux pas et l’horloge sonna alors le premier coup des douze coups de minuit. Et c’est en même temps que retentit le premier coup de feu. Des cris s’élevèrent de toute part et je me retournais pour voir où était le Sigma. Sauf qu’un mouvement de panique s’était déjà créé et ma vision était obstruée par des étudiants qui voulaient à tout prix sortir. Jouant des coudes, je voulus retourner vers le bar et un deuxième coup de feu résonna dans la salle. Puis une troisième. Et un quatrième. A croire que cela ne s’arrêterait jamais. Mon cœur battait la chamade. J’avais l’impression que la lumière des néons vacillait dangereusement, que les carreaux des fenêtres explosaient tour à tour et que les murs se rapprochaient de plus en plus pour nous engloutir vivant. J’avais peur. Terriblement peur. De mourir mais surtout de ne plus pouvoir le voir lui. J’avançais toujours à l’aveuglette lorsque je sentis une pression autour de mon poignet. Je poussais un cri étouffé avant de reconnaître le jeune McFendders. De l’autre côté, il tenait fermement la main de Fleur. Néanmoins, pas le temps de faire une scène de ménage grandiose, nous étions en danger. Tremblotante, je me réfugiais auprès de lui. Joyeuse Saint-Valentin.

Fleur Juliett La Tour Dubois

« La majorité des gens considèrent l'hôpital comme un endroit effrayant. Un endroit où les mauvaises choses arrivent. La plupart des gens préfèreraient l'église, l'école ou chez soi. Mais moi, c'est ici que j'ai grandi. Pendant que ma mère faisait les rondes, j'ai appris à lire dans le hall d'attente de la salle d'op', je jouais à la morgue, je coloriais aux crayons les vieux graphiques des urgences. L'hôpital était mon église, mon école, mon chez moi. L'hôpital était mon endroit sûr. Mon sanctuaire. J'adore cet endroit. Correction. J'adorais cet endroit. » Qu’il faisait beau aujourd’hui se dit Fleur en ouvrant la fenêtre de sa chambre, le soleil ce qu’elle aimait ca, et elle n’allait pas se le cacher a elle-même, en ce moment elle était tellement d’un moral sombre et désastreux que ca lui faisait beaucoup de bien, mais pourquoi donc était-elle si mal ? tout simplement parce que le mariage du moins le mariage qu’elle aurait du vivre avec … elle ne préféra même pas le nommer était un vrai désastre, il avait tenter de blesser sa sœur par balle, mais qu’elle personne saine d’esprit essayerai de faire ca franchement ? En tout cas, elle l’avait planté sans vraiment vouloir des explications, le fait était la, elle ne voulait plus jamais le revoir du moins pour le moment, elle avait passer prés de deux semaine enfermé dans sa chambre avec pour seule occupation - révisé – voila ce qu’elle avait fait, et oui elle sortait aussi de temps en temps pour grignoter un ou deux truc, mais sa lui avait littéralement couper appétit, d’ailleurs ca lui permettrai de faire un petit régime un mal pour un bien. En tout cas, elle essayait tant bien que mal de se changer les idées, et une chose lui avait totalement fais plaisir, le faite d’avoir était élu PDC auprès de ses petits camarades Alpha, ca lui faisait réellement plaisir, et c’est avec Nathaniel son ami qu’elle allait prendre charge la confrérie, ils avaient décidé d’ailleurs de fêter leurs victoire ensemble pour une séjour à Vegas, vous me direz pourquoi Vegas ce n’est pas du tout le genre de Fleur, mais il se trouve cas Las Vegas elle s’était énormément amusée, tellement qu’elle et Nathaniel s’était marié. Oui marié, et en plus, ils sont amoureux maintenant. C’est tellement inattendu, ils s’étaient re découvert et ils étaient amoureux et Fleur était totalement épanouie. Pour la saint valentin ils avaient tout les deux décider de rentrer a Berkeley pour quelques jours. Ils avaient donc pris l’avion, et nous étions séparé le temps qu’il aille voir ses amies, et moi les miens, ainsi je pu donc aller auprés de ma sœur, nous avions passé un peu de temps ensemble et bon sang ce qu’elle m’avait manquée, et je lui avait manqué aussi, la méchante Constance, avait avoué a la gentille Fleur qu’elle lui manquait, c’était très étrange, pour les autres de la savoir gentille avec une personne, mais je n’étais pas n’importe qui, après une étreinte, je partie voir Drew, la soirée avait commencé et nous avions dansé quelques danse ensemble, il m’avait parlé de sa gentille Calypso possessive, je trouvais ça plutôt touchant, Drew et Calypso s’était isolé, et je me retrouvais seule, j’alla embrasser mon petit nathaniel et il repartit. J’étais seule au milieu de la foule, et c’est la en même temps que les cloches de minuit retentirent qu’apparut les premiers coup de feu. La foule s’affolé, et je me suis sentis engouffrée dans cette fameuse, d’un coup d’un seule une main pris la mienne avec une sacrée poigne et me tira hors de cette foule, oui s’était bien Drew, ah cet instant je ne pensais cas mon fils, heureusement que lui était en sécurité. Après quelques minutes je me retrouvais au coté de Drew et Calypso. Il nous emmena dans un couloir où il n’y avait pas grand monde. J’avais peur, oui vraiment peur, je ne savais pas quoi faire. « Pas vraiment le bon moment pour les présentations, mais moi c’est Fleur, très présente auprès de Drew mais aussi très mariée » lui tendis-je ma main avec ma belle alliance.

Je regardais mon verre et Calypso à tour de rôle essayant de déterminer lequel était le plus intéressant pour moi là tout de suite. En effet je ne me voyais pas lui pardonner de m'avoir littéralement humilié en public mais d'un autre côté elle semblait sincère lorsqu'elle disait qu'elle avait été embrassée à son insu. Cela dit, je me demandais encore ce qui avait bien pu lui passer par la tête lorsqu'elle s'est tournée vers cet espèce de déchet, il avait tellement peu de classe et était si peu sur de lui qu'il n'avait même jamais osé adresser la parole à Calypso sans se rendre ridicule, et maintenant le voila qui jouait les jolies coeur avec MA petite amie, le soir de la St Valentin en plus de ça, je ne pouvais décidément pas le concevoir. Accompagné de mon cher Jack Daniels, je jubilait déjà de toutes les horreurs que j'allais pouvoir balancer à l'alpha qui venait de m’énerver au plus haut point, et lorsque cela arrivait on pouvait s'attendre à ce qu'une 3eme guerre mondiale démarre et que nous, pauvres guerriers ne cessions plus de nous relancer la balle des insultes jusqu'à ce que l'un de nous deux périsse. Malheureusement cette idée plus qu'alléchante fut de courte durée car tout à coup, alors que les 12 coups de minuits commençaient à sonner sur l'horloge de la fac, des coups de feu se firent entendre, d'abord un puis deux puis trois... aussi vite j'eus le réflexe de me baisser mais Calypso qui semblait comme dans un état second restait immobile à regarder dans le vide, ne réalisant pas apparemment que des malades étaient en train de tirer à bout portant sur tout ce qui passait ! Je ne fit même plus attention à qui se trouvait autour de moi, qui avait été touché, qui était à terre, je me contentais de prendre Calypso par le bras assez fermement, tenant déjà la main de Fleur de l'autre côté. Il fallait absolument que je nous sorte de là, je profitais donc de la cohue et du désordre pour mener les deux jeunes femmes dans un couloir retiré qui menait vers des salles de classes, j'espérais que l'une d'elle serait restée au moins déverrouillée. Ce fut ma chance lorsque je pressais la poignée de la première qui me tombait sous les yeux, l'ouvrant à la volée je poussais les deux autres devant moi avant de refermer bien vite cette pauvre muraille de bois qui ne nous protégerait malheureusement pas longtemps des balles. Mais qu'est ce que c'était que ça !? Il me semble que ton pseudo cavalier pour la soirée faisait partie des tireurs, Caly tu as toujours su attirer les hommes à problèmes décidément... je souriais presque mesquinement car évidemment je m'incluais largement dans ce lot de mecs peu recommandables, oui j'étais sur de moi mais lorsqu'il s'agissait de parler relation, je devenais tout de même un minimum réaliste en avouant que je n'étais pas si blanc que la neige. Je me tournais également vers Fleur qui ne pouvait que comprendre de quoi je parlais, j'avais été source de nombreux hauts comme de bas dans la vie de la française, je n'en était pas très fier mais malheureusement revenir en arrière m'était tout bonnement impossible, la machine à remonter le temps n'ayant pas encore été approuvée, il fallait simplement vivre avec mes erreurs, vivre avec le fait que j'avais pu laisser passer l'occasion de former une véritable famille à l'époque, tout cela aujourd'hui étant bien arrangé par la présence de Calypso à mes côtés fort heureusement. Restez bien là toutes deux surtout, ne bougez pas, il risque de nous voir à travers la vitre de la porte... vu comme il a été recalé ce soir je ne doute pas qu'il veuille en finir avec nous ! je tournais la tête vers Fleur. Désolé de t'avoir embarqué dans nos histoires, je sais que la dernière fois que toi et moi avons parlé arme à feu, ça ne s'est pas si bien terminé que ça déja. Je faisais bien sur allusion à notre mariage où j'avais eu la bonne idée de lui avouer que j'étais le malade qui avait pointé un flingue sur sa soeur à noël dernier. Je souriais en coin avant de leur tourner le dos à nouveau formant un espèce de rempart entre elles et la porte, au moins si quelqu'un devait se prendre une balle ce serait moi et pas les deux femmes qui restaient les plus importantes de ma vie pour le moment. chuuuuut... j'entend quelqu'un... je me baissais légèrement m'approchant de la porte histoire de voir dans le couloir au travers de la vitre transparente, j'eus à peine le temps de baisser la tête qu'une balle vint traverser la surface de verre, la faisant éclater en milles morceaux. Je mis mes mains instinctivement sur ma tête pour me protéger mais un éclat avait déja écorché ma joue d'où une goutte de sang s'échappa tombant directement sur le sol, sous mon regard interdit. C'était la fin, nous allions mourir tous les trois et je ne pouvais rien faire pour y changer quoi que ce soit... Je relevais les yeux voyant la silhouette de Ruben se profiler devant moi, si fier de lui dévoilant un sourire carnassier qui trahissait une infinie félicité à l'idée de nous trouer le corps de balles. Je me redressais lui faisant face et m'avançait vers lui, prenant en main le canon de l'arme qu'il avait dans la sienne et le pointa tout droit sur ma poitrine. C'est ça que tu veux ? Alors vas y tire un peu si tu as des couilles ! Laisse les partir, réglons ça entre hommes si ça ne te dérange pas. J'étais là face à mon destin, ne pensant plus à rien si ce n'est à ma mort prochaine. Je ne voulais pas que les autres voient leur vie se terminer si vite et même si l'image de Jason me revenait sans cesse en tête, me donnant les larmes aux yeux, je préférait qu'il vide son chargeur sur ma personne plutôt que de sacrifier la vie de 3 étudiants encore au début de leur vie. Alors que j'avais les yeux fermés, il me repoussa violemment contre le mur, près des filles nous étions bloqués dans ce coin de la salle qui serait notre future tombe. Laisse tomber Mcfendders, ton tour viendra, j'ai un petit compte à régler avec... elle d'abord ! dit-il pointant maintenant son arme sur Calypso. Ma réaction ne se fit pas attendre, je me postais près d'elle pour éviter qu'elle ne soit à sa portée. Ruben, arrête, personne n'a été blessé il est encore temps de t'en sortir, dégage d'ici et je te promet qu'aucun de nous ne dira à personne que tu étais parmi eux... si tu la touche... Quoi, tu vas faire quoi hein ? C'est moi qui ait le flingue pauvre idiot ! j'essayais de le raisonner tant bien que mal, je tournais mon regard vers les filles, elles étaient plus que tétanisées et moi même la peur commençait doucement à m'envahir à la vue de cette fin macabre qui nous attendait, une fin sans issue.

Très mariée ? Comment ça très mariée ? Mon regard ne cessait de passer du visage de Fleur à cette bague qui ornait son annulaire et qui brillait. Apparemment, Drew avait omis de me révéler ce détail quelque peu conséquent, qui aurait eu une conséquence sur mon attitude. Je me sentais tout à coup stupide et même si l’angoisse tenaillait mon corps, durant une bonne minute, j’oubliais la fusillade pour me concentrer sur l’autre brune. Les remarques acerbes de Drew m’étaient passées au-dessus de la tête. La seule chose qui m’importait, c’était de détruire l’abcès formé entre Fleur et moi. « Ecoute, je … » Je n’eus pas le temps d’ajouter autre chose pour terminer ma phrase d’excuse que l’une des vitres éclata et le bruit me fit tourner la tête vers le Sigma. Sur son visage, je vis une éraflure qui saignait et je me retiens à grand peine de ne pas courir vers lui pour voir les dégâts. Malgré tout ce que j’avais pu dire, il était et restait l’être le plus cher à mes yeux. C’est avec une démarche triomphante que Ruben fit son entrée pour se joindre à notre petit comité. Dans ses yeux une lueur mauvaise dansait et je compris instantanément qu’il n’était pas décidé à nous laisser la vie sauve. Le souffle court, le cœur battant la chamade, j’attendais de voir qu’elles étaient les réelles intentions de l’autre Alpha. Sauf que McFendders ne trouva rien de mieux que de vouloir jouer les héros en faisant en sorte que l’arme soit pointée sur lui. Une boule se forma dans ma gorge et un gémissement plaintif en sortit. Sans pouvoir les arrêter, mes larmes commencèrent à ruisseler sur mes joues. Une vérité criante venait de s’imposer en moi : Tout était de ma faute. Je n’étais pas faite pour être heureuse, je n’apportais que le malheur autour de moi et aujourd’hui, la preuve était là. Ruben le repoussa près de nous et je regardais ce dernier droit dans les yeux tandis qu’il affichait clairement son envie de me trucider en première. Essuyant d’un geste de la main mes pleurs, je repris la maîtrise de moi-même, bien décidée à lui faire face. Me dégageant sur le côté pour ne plus être à côté de Drew, je m’avançais d’un pas vers Ruben. Mes jambes étaient en coton et je peinais à ne pas trembler comme une feuille. Leur sauver la vie était le minimum que je puisse faire sachant que l’alpha était là avant tout pour me tuer sans remord. A trop vouloir jouer avec le feu, on se brûle les ailes. Je commençais à doucement comprendre la signification de ce proverbe. Les larmes s’étaient taries mais mes yeux restaient humides. Je ne savais quelle tactique adopter pour les faire sortir de cette pièce, tous les deux sains et saufs pendant que Ruben me réglerait mon compte. Ma voix s’éleva et brisa le silence qui régnait dans la salle. « Je me suis servie de toi, sans te prendre en compte. J’ai agi égoïstement et si tu veux te venger, je comprends. Mais pas sur eux. » Je fis encore un pas vers lui. Le visage du jeune homme était déformé. Ses traits étaient crispés mais la main qui tenait l’arme ne fléchissait pas. Il paraissait être assez fort pour aller jusqu’au bout de sa mission. Je n’avais plus qu’à l’accepter sans broncher. Je repris la parole pour essayer de gagner un maximum de temps. J’avais le secret espoir qu’un étudiant ait réussi à joindre la police et que d’une minute à l’autre, on viendrait nous sauver. Cependant, plus les secondes défilaient et plus cet espoir s’amincissait dans mon esprit. « Fleur ne me connait même pas … Pourquoi la mêler à cette histoire ? Et Drew … » Ma voix se brisa pour finir en murmure. Dès que le prénom du jeune homme avait franchi la barrière de mes lèvres, j’avais ressenti à nouveau ce fameux picotement. Le liquide lacrymal me brûlait les paupières et sans que je ne puisse la contrôler, une première jaillit pour venir s’écouler lentement le long de mon visage. « Ne le touche pas, je t’en supplie. » Quémandais-je piteusement. Que je meurs, je pouvais encore me préparer à cette idée mais que lui agonise dans cette salle … Non, je ne pouvais décemment pas me faire à cette idée qui paralysait mes muscles. Ruben tiqua et pointa son arme sur moi. La rage l’avait transformait en un être encore plus affreux qui ne l’était déjà. Mon petit monologue ne semblait pas avoir touché son cœur de pierre. « Recule Calypso ! Il va crever devant tes yeux et tu vas apprendre le mal que l’on ressent lorsque son cœur s’arrache de sa poitrine. Tu vas comprendre le mal que tu m’as fait. Tu vas vivre sa mort avant que je ne t’achève dans un élan de grâce. » C’était un cauchemar. Un putain de cauchemar. Après Andrew, j’allais maintenant perdre le seul homme que je n’ai jamais aimé. Dans un geste désespéré, je me plaçais devant Drew. Mon corps était un bien maigre barrage mais il faudrait faire avec. Je ravalais difficilement mes larmes. Je voulais me montrer forte devant cet être abject qui ne méritait que le mépris. « Va au diable Ruben. » Pure folie de ma part, je le sais bien. Mais avec cette ultime provocation, il détournait son attention des deux autres pour focaliser toute sa hargne sur moi. Enfin, c’était censé se passer ainsi …

Fleur Juliett La Tour Dubois

Dés le début je m’étais doutée que la jolie brune en face de moi ne devait pas savoir, que j’étais un cœur bel et bien pris, et que pour rien au monde je ne retournerai avec celui qui je le rappelle avait tirée sur ma petite sœur. Il avait osée mettre en péril la vie de la seule personne avec mon fils à qui je tenais plus que tout au monde comment aurais-je plus un jour lui pardonner ceci ? Je ne lui avais pas pardonné et ça ne sera jamais le cas, mais je n’en parlais plus et je passais a autre chose comme dirait mon psy. Oui j’avais suivie une psychanalyse suite a ce traumatisme. Quand ton futur mari t’annonce devant l’hôtel qu’il a tenté volontairement de tuer ta sœur, et que quelques jours après ta meilleure amie meurt. Etrangement tu a vraiment besoin de te faire suivre. Bien que les 3 premières séances se passèrent dans un silence royale, au fil des semaines il avait su m’aider et m’écouter, j’avais subi comme ce qu’on appelle les 5 étapes de la mort. Lorsque l’on meurt ou que l’on souffre d’une horrible perte nous traversons tous cinq étapes de la peine. On passe par le déni car la perte n’est pas envisageable, on ne peut imaginer que c’est réel. On s’énerve contre tout le monde, contre les survivants, contre nous-mêmes. Puis on trouve un arrangement, on supplie, on implore, on offre tout ce qu’on a, on offre nos propres âmes en échange d’un jour de plus. Quand les négociations échouent la colère est difficile à contenir, on tombe dans la dépression, le désespoir, jusqu’à ce qu’on accepte finalement que l’on a tout tenté. On abandonne. On abandonne et on accepte. Le chagrin peut être une chose que l’on a en commun mais il est différent pour tout le monde. Il n’y a pas que la mort dont on fait le deuil, de la vie, d’une perte, d’un changement. Et on se demande pourquoi ça bloque autant parfois, pourquoi ça fait tant de mal mais la chose dont on doit se souvenir c’est que ça peut changer. C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait si mal, qu’on ne peut plus respirer, c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. Le chagrin vient à chacun en son temps, de sa propre manière. Alors le mieux que l’on puisse faire, le mieux que chacun puisse faire est de recourir à l’honnêteté. Le truc vraiment merdique, la pire partie du chagrin est que vous ne pouvez le contrôler. Le mieux que l’on puisse faire est d’essayer de laisser nos sentiments quand ils viennent. Et les laisser partir quand on peut. La pire chose c’est qu’à la minute où vous pensez l’avoir surmonté, ça recommence. Et toujours, à chaque fois, vous ne pouvez plus respirer. Le chagrin comporte cinq étapes. Elles nous semblent à tous différentes, mais il y en a toujours cinq : le déni, la colère, les négociations, la dépression, l’acceptation. J’en étais maintenant à la dernière étape, donc j’étais guérie. Calypso tenta d’aligner une phrase qui allait surement être des excuses que j’allais accepter avec grand plaisir, puisque je suis d’une nature cœur d’ange, mais elle n’eut pas le temps de prononcé 2 mots qu’une vitre se brisa prés de nous, ce qui m’amena aussi à regarder autour de mois et Drew semblait blessé, le karma tous ça. Mais j’allais bientôt m’apercevoir que le karma n’était pas toujours juste. Calypso forcée alla vers le jeune Ruben qui avait l’arme pointé sur Drew, tout ce passa très vite et calypso ce plaça devant Drew, j’étais collé a Drew également, mes yeux remplie de larme je ne le lâcher pas, la peur prenant le dessus sur moi-même, je ne savais pas si je pouvais bouger ou pas, j’étais tétanisée, Ruben pointé toujours son arme sur nous, il avait l’air aussi nerveux que nous, il n’étais pas très rassuré et sa main tremblante m’en donna la preuve. Il n’en restait pas moin totalement conscient de ses gestes, et il était prête a tirer, Calypso n’aida pas en insinuant à Ruben d’aller au diable, et c’est donc à ce moment la qu’une première balle sortie de l’arme de Ruben pour tirer juste derrière nous dans une vitrine qui éclata, balle qui était donc passé entre Drew et moi-même, nous nous étions un peu baissé, et je regarda si tout le monde allait bien mais à peine relever qu’il enchaina plusieurs balle à la suite, une, deux, trois balles, deux d’entre elles étaient aller se loger je ne sais où, je ne retins qu’une seule balle, la dernière qui été allait directement ce loger dans ma poitrine, prés de mon cœur, je tomba a terre directement, consciente, je sentis une douleur que je ne pouvais exprimer, elle était terrible, j’étais terrifié et je ne pensais à rien d’autre que mon fils, ma sœur, et mon mari, pour quoi ils n’étaient pas prés de moi la tout de suite, moi qui avait peur, moi qui était blessé, je ne voulais pas mourir, mais la balle était terriblement prés de mon cœur. J’avais aussi une pensé pour Catah et je pu enfin me mettre à sa place, pour ressentir ce qu’elle-même avait ressentit il y a quelques mois de cela. Le Ruben était tout affolé mais je ne m’occupais absolument pas de lui, je vis ma main recouverte de mon sang, sang qui aurait du normalement être en moi, et non a terre. Je baignais dans ma propre flaque de sang, je ne pu même pas bouger. Je me sentais partie dans un léger, coma je ne savais pas si j’allais m’en sortir mais je n’allais pas pouvoir rester éveillé jusqu'à ce qu’on vienne me secourir, j’avais qu’une envie fermer mes yeux, pour pouvoir me réveiller à l’hôpital après, j’adressai quelques mots à Drew avant de me laisser aller. « S’il te plait, prend bien soin de lui …. » Oui phrase de désespoir, mais dans un cas désespéré comme celui la je devais prendre toutes mes précautions, si jamais je ne me réveiller pas. Et après ces quelques mots je tenu encore quelques seconde, et je fermai mes yeux prête à partie dans un repos apaisant. Je ne vais pas dire que je vois la lumière ou quoi que se soit, ce qui est sur, c’est que si je devais mourir et ne pas me réveiller, j’espérai être auprès de ma meilleure amie, et que nous nous retrouverions pour faire la fête au paradis accompagné de quelques anges. Le karma est un salaud, et je l’appris aujourd’hui a mes dépend.

Calypso était courageuse, elle ne laissait rien paraître de sa peur, de son envie de s'enfuir à toute jambe et de ne jamais regarder derrière elle, non au lieu de ça elle faisait face au Ruben, avec des yeux de furie après avoir tenté les supplications qui n'avaient rien donné. Elle voulait me défendre, à la bonne heure, je n'avais nullement besoin qu'elle vienne me servir de bouclier, au contraire ce que je voulais c'était qu'elle reste bien à l'abri derrière mon corps qui ferait certainement un parfait punching ball pour cet enfoiré qui avait été bafoué de la plus belle manière qui soit. Malheureusement, elle avait prononcé les paroles de trop, elle avait arrêté d'être à sa merci et avait pris le dessus, elle m’impressionnait presque elle qui, dans ce corps si frêle avait l'air d'une véritable battante aujourd'hui. Je souriais légèrement tandis qu'elle se mettait devant moi avant de la ramener bien vite contre le mur. Arrête Caly, jamais je ne te laisserai prendre une balle qui m'est destinée tu m'entends ? Je veux que tu restes ici et que tu n'en bouge pas, je ne pourrais pas supporter de te perdre et je suis certains que toi par contre, tu as encore de belles années devant toi, et puis Jason aura toujours Fleur... je regardais mon ex avec un peu de tendresse dans les yeux en vue de tout ce que nous avions vécu, il me suffisait de cela pour savoir qu'elle serait une mère exemplaire pour notre enfant bien qu'elle fut absente pour diverses raisons depuis un certains temps. Cependant, je n'avais pas vu venir le fait que notre assaillant n'aurait plus le courage d'attendre plus longtemps avant de laisser vider son chargeur et une belle vint me frôler l'oreille pour aller terminer sa course dans une vitrine derrière ce qui laissa une bonne partie des morceaux de verre éclater sur le sol, un bruit qui m'empêcha de voir où étaient dirigés les autres coups de feu pendant que je me protégeais la tête du mieux que je pouvais. Soudain, alors que je me retournais pour voir ce qui se passait, je compris que nous n'avions pas tous été aussi chanceux. Fleur, s'effondrait sur le sol, du sang coulait abondamment de sa poitrine et elle semblait ne plus pouvoir respirer, non c'était un cauchemar, je ne pouvais pas croire que c'était arrivé ! Pas elle, pas la mère de mon fils, celle que j'avais aimé pendant si longtemps et qui m'avait apporté certainement plus de bonheur que je ne pourrait jamais en demander... des larmes coulèrent de mes yeux sans que je ne puisse les arrêter, c'était devenu incontrôlable, j'allais tuer cet espèce d'enfoiré coûte que coûte, il le fallait, je devais lui faire payer ce qu'il venait de faire ! Je me relevais mais... il n'était déja plus là, ce lâche avait osé fuir son destin, je le retrouverais, je lui ferais passer l'envie de détruire la vie des gens de cette façon, j'en fais le serment. Tellement choqué par ce qui venait de se passer, je n'avais même pas remarqué que mes forces commençaient moi aussi à m'abandonner et que ma tête tournaient étrangement de plus en plus. Je posais mes mains sur mon ventre pour ressentir une douleur atroce, douleur que je ne connaissais que trop bien pour avoir déja pris une balle lors d'un voyage en Corse avec ce cher Charles-Edouard. Je levais les yeux vers Caly qui semblait presque impuissante face à tout cela et m'avançait vers Fleur pour lui maintenir la tête surélevée afin de la garder éveillée. Fleur... Fleur non je t'en prie, ne pars pas, pas maintenant... je compris bien vite qu'elle n'avait plus beaucoup d'espoirs sur sa situation et que sa dernière phrase était une sorte d'adieu au monde. Je te promet que je m'en occuperai bien, il sera très heureux et il saura comme sa mère a été courageuse... je luttais contre la douleur tout en continuant sans pouvoir m'arrêter, de pleurer encore et toujours plus fort. Je me mis ensuite un peu à l'écart, m'allongeant de tout mon long, commençant à toussoter et à voir du sang couler de mes lèvres. Je grimaçais à cette vue, me disant que moi non plus je ne ferais sans doute pas long feu, je ne savais plus quoi faire ni quoi dire si ce n'est me laisser mourir et emporter par cette douce musique qui résonnait à mes oreilles, celle d'un requiem mélodieux. Caly... Cal... s'il m'arrive quelque chose... si moi aussi je... je ... je ne terminais pas ma phrase car elle comprenait que je parlais sans doute de ma mort future qui suivrait celle de Fleur. promet moi que tu t'occuperas bien de Jason... je sais qu'il restera chez mes grand parents mais tu avais l'air tellement bien avec lui que... j'aimerais que tu passes du temps avec lui que... je crachais à nouveau un peu de sang tout en toussant, m'étouffant presque dans mes mots. qu'il sache qu'il avait une famille aimante... je vint passer ma main doucement à l'orée de ses cheveux avec un sourire presque invisible sur le visage ah et avant que j'oublie, je t'aime Calypso, je t'aimerais toujours... je laissais retomber ma main avant que mes yeux ne se ferment, espérant qu'ils se rouvriraient un jour.

Morte. Sur le coup. Fleur venait de s’éteindre à quelques centimètres de moi et je ne pouvais rien faire face à son corps inertes et à son regard vitreux. Jason venait de perdre sa mère et Drew la femme qui avait partagé sa vie durant des mois. D’ailleurs en parlant de l’intéressé, je me suis retournée vers lui afin de voir s’il était indemne. Hors, la vision qui m’éclata au faciès me glaça le sang. Comme dans un film au ralenti, je le vis s’écrouler à terre comme une poupée de chiffon. Son teint était cireux, ses yeux creux et des cernes étaient apparus. Rien de bien réjouissant et surtout de quoi m’affoler. Mes jambes se mirent à trembler comme des feuilles et je m’écroulai à genoux à ses côté. Je me mordais avec violence la lèvre inférieure pour ne pas éclater en sanglot. Il n’avait certainement pas besoin de me voir dans un état délabré. Je pris sa main et mes doigts se mélèrent aux siens. Comme si ce simple geste allait l’aider à lui redonner des forces. Pure utopie. Il prit la parole et sa voix étant d’une faiblesse extrême, j’étais obligée de tendre l’oreille pour parvenir à distinguer tous les mots. J’avais l’impression qu’il me faisait ses adieux et j’avais envie d’hurler mon désespoir. Il ne pouvait pas partir. Pas maintenant. M’abandonner alors que nous n’en n’étions aux prémices de notre histoire … C’était injuste. Ma main de libre passa sur son visage et c’est d’une voix tenue par l’émotion que je répondis. « Tu ne vas pas mourir tu m’entends ? Je vais aller chercher les secours, une ambulance va arriver et tu vas t’en sortir. Tu n’as pas le choix McFendders. Tu as promis de rester avec moi quoi qu’il arrive. » J’essayais de faire dans l’humour mais j’avais l’impression que ma propre voix sonnait faux. Me montrer enjouée pour détourner son attention et qu’il reprenne un peu espoir. A sa déclaration (non officielle rooooooooooh) les larmes qui menaçaient depuis un moment de me submerger se mirent à couler sans que je ne puisse rien faire pour les retenir. Doucement et tendrement mes lèvres se rapprochèrent des siennes et je lui offris un dernier baiser. Le goût de son sang vint s’ancrer dans ma bouche mais je n’en avais que faire. Là encore, déterminée à ne rien laisser paraître, je repris la parole. « Il est hors de question que je te dise je t’aime dans ses conditions. On en reparlera plus tard quand tu seras en meilleure forme. » Autrement dit, ce n’est pas demain la veille car son regard se faisait de plus en plus lointain et j’avais cette désagréable sensation que j’étais sur le point de le perdre d’une minute à l’autre. Ses yeux se fermèrent et ce fut la fin du monde. Mes mains s’agrippèrent à son visage comme un naufragé se raccrocher à sa bouée et je criais. « Drew ! Dreeeeeeeew, réponds-moi ! » Sans perdre une seconde, je bondis sur mes pieds et ouvris la porte brusquement. Le couloir était silencieux et j’étais persuadée que Ruben était parti chercher de nouvelles victimes après son joli carnage dans cette salle. Je m’élançais vers la sortie comme en composant le numéro des urgences. « La mort, ce serait le rêve si, de temps en temps, on pouvait ouvrir un oeil. »