Cours de théâtre. Pour beaucoup, c'est un moment dans la semaine relativement intéressant dans la mesure où il fallait reconnaître qu'on ressortait rarement de ce cours sans avoir appris quoique ce soit... seulement pour Kilian, ce cours signifiait un besoin de self-control total pendant l'espace de deux longues heures. Non pas qu'il soit mauvais, il était au contraire un élève on ne peut plus brillant, motivé et passionné. L'ennui, c'est qu'en plus de partager le même toit que son père en dehors de Berkeley, il devait aussi partager ce cours. On aura beau dire, mais avec deux Salaun dans la même pièce qui sont incapables de se sentir - enfin plus pour l'un que pour l'autre - l'ambiance est forcément sous haute tension.
Faisant tourner son stylo dans sa main avec un air rêveur au-dessus de sa page noircie de notes, le beau brun leva la tête au moment où l'idée d'un devoir à préparer en binôme fut lancée. A peine eut-il le temps de s'apercevoir que c'était une fort mauvaise idée que Logan enfonça le clou en créant lui-même les binômes en question, dans une optique de mixité ou une connerie du genre. Résultat des courses, le voilà affublé d'un Sampi - président de sa confrérie, le peace & love par excellence - dont il se méfiait presque plus que de la peste : Eirik. La sonnerie retentit et tout le monde put ranger ses affaires. C'est avec une lenteur et une mauvaise volonté démesurées que le Sigma ramassa son bloc notes, ses stylos et sa trousse jusqu'à croiser le regard de son paternel. Ses yeux bleu foudroyèrent Salaun senior avec tant de vigueur qu'on aurait pu jurer qu'un frisson avait presque parcouru le corps du prof. Ça, cette idée ridicule de duo imposé, il allait lui faire endurer jusqu'à la date limite de la remise des devoirs. Et encore, c'était un minimum.

En mettant sa sacoche sur son épaule, il aperçut très brièvement Eirik posté devant la porte. Great. Les chances de lui échapper avaient donc chuté de 50% à 0,01%. Kilian se résigna et voulut tenter la fameuse technique du "je-suis-atteint-d'une-perte-de-la-mémoire-immédiate" combinée à un syndrome du "je-me-barre-le-plus-vite-possible" en sortant de l'amphi. Son pas rapide et régulier l'emmena donc en dehors de la salle et à peine trois pas plus tard où il put goûter à l'exquis espoir d'avoir la paix, la voix de son collègue mit un terme à tout ceci avec une brutalité désagréable. Sans s'arrêter de marcher puisque le Sampi le suivait à la trace comme un aimant qui cherche son bout de métal, le breton roula des yeux en soupirant puis sortit une cigarette de sa sacoche. "J'suis pas seulement étudiant en théâtre, j'ai un double cursus en arts appliqués, donc la papote est un luxe que je ne peux pas m'offrir." Et c'est parti, 3615 bonne humeur, bonjour ! Il alluma sa cigarette puis en tira une longue bouffée d'entrée de jeu. Il n'y avait que ça pour le calmer dans ses moments pareils. Un binôme entre mister Sourire et Grincheux, riche idée, franchement.
Finalement, Kilian consentit enfin à s'arrêter et soutint le regard d'Eirik sans ciller une seule seconde. Le fils Salaun n'était pas idiot et tenait lui aussi énormément à sa réussite scolaire : s'ils avaient un devoir à préparer à deux, il allait aussi y mettre du sien pour que les choses se passent de la meilleure façon possible. Pedersen était ce qu'il était, mais Kilian ne voulait pas qu'il pâtisse de la méfiance et de la mauvaise humeur exacerbées dont il pouvait faire preuve avec l'ensemble de ses camarades en théâtre. Salaud et bougon, oui, mais il y a des limites. "Que j'aille bien ou pas, c'est pas ça qui va nous en apprendre plus sur la comédie théâtrale française." lâcha-t-il froidement sans le lâcher des yeux. Au moins, leur sujet n'était pas trop inintéressant et, dans un sens, Kilian n'était pas tombé avec un idiot. Eirik était lui aussi studieux, raison de plus de consentir à faire un effort ne serait-ce que purement étudiant.

Son regard bleu glace se porta un peu ailleurs avant qu'il finisse par céder un peu. "Bon, j'ai du temps maintenant si ça te branche. On peut aller à la bibliothèque, ça nous fera prendre un peu d'avance le temps de nous mettre dans le bain." Pour un peu, on aurait presque pu croire à un second Noël à presque deux mois d'intervalles ! Le breton tira à nouveau sur sa cigarette puis se remit à marcher en direction de la bibliothèque, suivi de très près par Pedersen. Pour le moment, il préférait demeurer silencieux pour éviter d'avoir à faire la conversation mais tôt ou tard, l'irrépressible besoin de communication du Sampi allait faire son grand come-back. Puis plus tôt ils s'y mettraient, plus tôt ils auraient terminé. Les deux jeunes hommes poursuivirent leur route, Kilian priant pour que n'importe qui, même son opérateur téléphonique, ait la bonne idée de faire sonner son portable pour qu'il soit "obligé" d'y répondre.

Il y a les gens agréables, et puis les autres. Très souvent lorsqu'il se trouvait face au sampi, Kilian faisait plutôt parti de la deuxième catégorie -du moins pour l'avis d'Eirik-. Le jeune homme grimaça légèrement lorsque son collègue lui fit gentiment remarquer qu'il faisais un double cursus donc qu'il n'avait pas le temps de parler. Gé-ni-al. En plus, cela promettait franchement de bons moments à passer avec le sigma. Heureusement pour ce dernier, le sampi était quelqu'un de très flegmatique et qui gardait la plupart du temps son sang froid. Autrement dit, ce n'était pas cette petite phrase aussi désagréable soit-elle à entendre qui allait le décourager et le faire taire. Eirik n'était pas totalement stupide non plus, il n'était pas du genre à se mettre à parler de tout et rien face à l'autre garçon rien que pour l'emmerdait et lui faire perdre son temps. Non, il fallait qu'il trouve un juste milieux et c'était certainement la tache la plus difficile. Une réplique lui vint soudain en tête, il répliqua toujours très calmement, comme si c'était normal que l'autre soit si désagréable La papote est un luxe que tu ne peux par manque de temps je suppose... Et c'est pour cela que tu perds de ce temps précieux à fumer ?! La cigarette dans la main du Sigma ne lui avait pas du tout échappé. Soit, il comprenait que Kilian n'est pas beaucoup de temps à lui avec tout le boulot qu'il devait avoir, il pouvait également comprendre que pour l'autre garçon sa présence n'était pas forcément la bienvenue, mais dans ce cas-là autant lui dire en face au lieu de sortir quelque chose du genre. En aucun cas Eirik n'avait voulu être méchant ou même désagréable, à vrai dire, il voulait juste montrer à son interlocuteur qu'il ne servait à rien de se comporter comme un malotru et que l'on pouvait dire les choses gentiment afin qu'elles passent mieux et qu'elles soient mieux intégrer. Oui, enfin le problème c'est que sauf si Kilian avait un radar et un dictionnaire du mode de fonctionnement du sampi, jamais il ne pourrait interpréter la phrase de la bonne façon. Dommage pour Eirik qui devrait par moment se montrer peut-être un peu plus explicite. Il soupira brièvement et le sigma ne tarda pas à reprendre la parole, d'une manière toujours assez désagréable. Le regard que lui lança son interlocuteur le fit plus sourire qu'autre chose, il était certain qu'au fond Kilian était quelqu'un de gentil et adorable, avec un bon fond et qu'ils pourraient bien s'entendre s'ils arrivaient à résoudre le "problème". Tu sais que se montrer agréable ne coûte pas plus cher ?! Il se tut quelques secondes avant de reprendre C'était juste par pure politesse mais vu que ça a l'air de te passer un peu au dessus de la tête, on parlera que travail, pas de problèmes. cette fois-ci il ne reprit pas la parole de suite. C'était quand même fou d'être aussi.... antipathique et sans savoir vivre. Il ne lui demandait pas de lui raconter sa vie juste comment il allait, cela pouvait même tenir en deux ou trois mots. Ça va merci. Il ne demandait rien de plus. Enfin bref, cela ne servait à rien de s'énerver ni de s'exaspérer, il fallait juste montrer à Kilian qu'il n'était aucunement son punching-ball et si l'autre voulait se faire les nerfs sur quelqu'un il avait cas aller voir son père car c'était bien lui le fautif dans l'histoire, lui qui les avait mis ensemble. Certainement au moment où il s'y attendait le moins, Salaun dit enfin quelque chose d'agréable à entendre, qui ne sonnait pas comme une agression ou une chose similaire. Le Sampi eut un bref sourire de quelques secondes et répondit rapidement ça marche, je te suis, j'ai tout mon temps devant moi.. enfin presque, mais il suffirait qu'il renvoie un message à Payson pour lui signaler qu'il arriverait beaucoup plus tard que prévu si jamais c'était nécessaire. Eirik ayant bien compris que le Sigma n'avait pas franchement envie de parler, il réussit à se taire tout le reste du chemin qui les menait à la bibliothèque. Une fois là-bas, ils n'eurent pas grand mal à trouver une table de libre. Maintenant le plus dur restait sûrement à faire, savoir comment ils allaient s'y prendre pour travailler ensemble, ils n'avaient sûrement pas la même méthode de travail, ce qui pouvait être assez problématique. Se passant une main dans les cheveux, l'étudiant ne tarda finalement pas à reprendre une nouvelle fois la parole: Tu veux que l'on s'y prenne comment ?! Pour éviter tout nouveau conflit, il était prêt à suivre la méthode de l'autre garçon, en espérant qu'elle ne soit pas trop différente de la sienne.

Un léger sourire ironique était apparu sur les lèvres de Kilian suite à la première réplique de son comparse forcé. Bien lancé, Pedersen. Cependant, le Sampi ne put s'empêcher de surenchérir à la suite en rebondissant sur la mauvaise humeur à laquelle il se voyait malgré tout confronté. Kilian aurait pu se sentir désolé pour lui, sincèrement il aurait pu... mais non. En fait, c'était presque agréable de le contraindre à garder le sang-froid qui fait de lui un Sampi pur et dur alors qu'au fond, le Sigma était convaincu qu'il pourrait le rendre complètement marteau et le faire sortir de ses gonds. Il y arrivait très bien avec la majeure partie des gens qu'il côtoyait, en bien comme en mal, alors Eirik n'échappait sans doute pas à la règle. Pendant un bref instant, le breton éprouva cette curiosité malsaine de savoir si, en le poussant vraiment à bout, son interlocuteur pourrait lui renvoyer autre chose que l'image d'un bon samaritain peace and love ennuyeuse à souhait.
Alors qu'il lui répondait en marchant vers la bibliothèque, l'artiste accueillit sa promesse de ne parler que boulot par un lever de ses yeux vers le ciel, un peu à la façon d'un remerciement pour un signe de la divine Providence. Son regard de glace se posa de nouveau sur Pedersen avec la même neutralité sensiblement dirigée vers un cynisme mordante. "Alors d'avance, merci. Et pour info, les cigarettes ont ceci de bien qu'elles ne sont confondent pas en paroles inutiles." Ça s'appelle une reprise de volley, le fils Salaun pouvait faire preuve d'une hargne à nulle autre pareille lorsqu'il était vraiment dans un état de contrariété. Pas de côté impulsif pour l'instant, rien que des répliques lancées avec un calme à toute épreuve, une attitude qui pouvait en déstabiliser plus d'un.

Lorsqu'ils arrivèrent enfin à destination, Kilian appréciant d'ailleurs que son collègue ait eu la présence d'esprit de ne pas chercher à en rajouter juste après cet échange de bons procédés, si on peut dire, le Sigma fit voyager son attention d'une table à l'autre avec un contentement intérieur. Pourquoi lui avoir proposé la bibliothèque, en prime ? Parce que le silence était l'une des règles inviolables de ce lieu d'étude et de lecture. Ici, Eirik allait être prié de la boucler sans que le beau brun ait à faire trop d'efforts, en théorie. On s'attache d'ailleurs à ce fameux "en théorie" car avec un type dans son genre, tout est possible. Il termina sa cigarette et laissa son mégot dans le petit réceptacle prévu à cet effet avant de le suivre.
Une fois ses affaires déposées sur la table, Kilian s'installa sur une chaise et regarda son collègue en réfléchissant à sa question. Pas mal trouvé non plus, le coup de lui laisser sa part de liberté dans ce binôme. Kilian passa sa main sur sa barbe de quelques jours soigneusement entretenue, un tic qu'il prenait dès qu'il réfléchissait. "On pourrait se diviser le boulot pour aller plus vite : un de nous deux tâche de se creuser pour trouver des idées et des pistes à partir de l'intitulé du sujet pendant que l'autre fait le plein de bouquin sur le sujet pour pouvoir croiser les idées et les infos." Des réflexes pour bosser efficacement, Kilian en avait acquis un grand nombre, Eirik pouvait au moins s'estimer heureux de ne pas être tombé sur un tire-au-flanc à défaut d'avoir un type aussi ouvert que lui.

Bloc-notes sur la table, idem pour la trousse, le jeune homme releva la tête vers le président des Sampis et le fixa sans méchanceté, pour une fois. "Tu préfères trouver les bouquins ou des idées pour le sujet ? Comme tu veux, peu m'importe." Le breton savait aussi faire preuve de bonne volonté quand il le voulait... dès qu'il s'agissait de rester purement superficiel et dans le domaine des études, il était presque abordable. Mais à partir du moment où un de ses camarades de théâtre cherchait à s'intéresser plus particulièrement à lui, sa méfiance exacerbée le mettait sur la défensive en le faisant réagir avec une agressivité particulière. Ses doigts pianotèrent sur sa feuille de notes du dernier cours, on pouvait même y voir de nombreux croquis et dessins en tous genres de la marge, sa façon à lui de s'occuper dès que Salaun senior commençait à lui taper sur le système en plein cours. Patient, il attendit une réponse de son collègue.

Oui, des fois cela arrivait au sampi d'avoir une bonne répartie, du moment qu'il était à peu près certain de ne pas agresser son interlocuteur par des mots. C'était à croire que Kilian voulait jouer avec ses nerfs, le tester avec chacune de ses répliques, mais il en fallait plus, beaucoup plus pour que le ton du sampi n'augmente ou bien tout simplement qu'il s'énerve. Arriver à garder son calme et son sang froid dans de nombreuses circonstances était bien une de ses qualités bien que généralement, cela avait le don d'exaspérer les personne qu'il avait en face de lui... Bien entendu, parfois, il lui arrivait de totalement péter un boulon, comme lorsque quelqu'un voulait faire du mal à sa sœur, à ses proches... Eirik laissa passer quelques secondes après la phrase du sigma. Bien, bien, les hostilités continuaient malheureusement. Le jeune homme secoua doucement de la tête, mais répondit d'un toujours neutre: Mais le jour où tu auras un cancer ou autre, tu regretteras certainement ce flots de paroles que tu crois inutiles, mais qui en fait servent à faire quelque chose qui s'appelle con-ver-sa-tion. Il faillit rajouter quelque chose de beaucoup plus désagréable, mais au final, il se tut. Il le valait mieux. Il ne voulait pas perdre sa bonne humeur et son calme à cause de l'autre rabat-joie. Bien entendu, avec ce qu'il venait de dire que les cigarettes, l'autre allait certainement répliquer sur la fumette, et il aurait tout à fait raison, mais là-dessus, Eirik savait déjà à peu près quoi répondre, et il se tenait près à répliquer. Toujours peace & love, mais il n'allait toujours pas s’aplatir devant le fils Salaun pour lui faire plaisir.
Finalement les deux garçons ne tardèrent pas à arriver à la fameuse bibliothèque. Comme le silence était de rigueur, Eirik ne disait plus rien... enfin du moins pour l'instant. Kilian avait terminé sa cigarette si bien qu'ils purent rentrer dans le bâtiment et ne tardèrent pas à s'installer à une table. Ce fut le sampi qui reprit la parole en premier en lui demandant comment lui procéder histoire que le sigma soit moins... teigneux dirons-nous. En attendant la réponse de son interlocuteur, il acquiesça doucement. C'est vrai, que cette façon de faire était une bonne idée, ils avaient plus ou moins la même façon de faire et c'était déjà un très bon point... Au moins le sampi ne serait pas trop dépaysé de travailler avec le fils Salaun. Ça me va répondit-il simplement. C'était pas mal qu'ils commencent à travailler dés maintenant, au moins il ne s'y prendraient pas au dernier moment et feraient certainement un très bon travail. Kilian était très bon élève, lui aussi, alors tout devrait aller pour le mieux, du moins en théorie. A la nouvelle du sigma, le norvégien dit Je vais aller chercher les livres. Et s'il y a besoin j'ai un petit ordinateur portable dans mon sac, si jamais on ne trouve pas tout ce que l'on veut. Le sampi s'apprêtait à sortir lorsque les croquis de Kilian attirèrent son attention. Tu dessines vachement bien ! Il se racla la gorge avant de souffler un petit Bon, ok je vais chercher les livres. Suite à ces quelques paroles Eirik partit rapidement, dans la rayon qui lui semblait le plus approprié. Et le rayon concernant tout ce qui touchait au théâtre, il le connaissait plutôt bien. Après une grosse dizaine de minutes, le sampi revint avec une huitaine de livres. Ok, ça faisait peut-être beaucoup pour débuter, mais au moins ils pourraient comparer plusieurs sources. Eirik se rassit ensuite à la table, face au jeune Salaun, il laissa passer quelques secondes, attendant que l'autre garçon prenne la parole... S'ils avaient du mal à communiquer cela risquait d'être dur... Très, très dur de faire ce devoir. Le Sampi était toujours certain qu'en essayant de régler le "problème" qui causait le froid entre les deux garçons, tout irait mieux par la suite...

En entendant Eirik lui faire remarquer qu'il pourrait se coltiner un cancer, le regard que lui jeta Kilian se fit plus assassin que jamais. En sachant que sa mère était décédée de cette maladie, c'était un sujet qu'il valait mieux éviter avec lui. Bien entendu, il savait que la cigarette nuisait vraiment à la santé... mais il avait horreur qu'on le lui répète. Pour tout le reste, le Sigma avait une vie saine et son bien-être ne regardait que lui. Fort heureusement, la bibliothèque mit un terme à une possible réplique virulente et bien sentie de sa part, l'heure était désormais au travail. Ici, il se sentait souvent en confiance et motivé pour bosser : brillant sans être un accroc complet à l'étude et à l'écart de toute vie sociale - si, je vous jure qu'il en avait une malgré son caractère - Kilian trouvait ici une atmosphère assez particulière pour s'isoler du reste du monde. Cependant, il lui était déjà arrivé de s'y rendre pour autre chose que les bouquins... en repensant au moment torride qu'il avait passé entre les bras de Sashenka il y a quelques temps, sa sex-friend, un bref sourire amusé se forma sur ses lèvres. Y avait-il encore des livres mal rangés et bousculés au rayon philosophie ?
Alors que son visage semblait se détendre enfin, l'artiste sembla s'en rendre compte et retrouva très rapidement un visage neutre au possible de façon à ne pas forcément chercher à faciliter la tâche au président des Sampi. Du peu qu'il en connaissait, il était quasiment certain qu'à la moindre brèche dans le mur de glace affiché par le breton, il se précipiterait pour y faire une percée. Le beau brun rebondit donc rapidement en hochant la tête pour affirmer ce qui venait d'être dit. S'ils avaient des méthodes de travail similaires, cela pouvait leur être on ne peut plus profitable. Le travail serait-il moins pénible que le Sigma l'aurait imaginé ? "Ok, même si je me méfie parfois d'Internet... Wikipédia n'est pas toujours ton ami." Un trait d'humour ? Le ton n'y était pas, mais le fond des paroles peut-être. Il s'était fait avoir une fois au lycée en se servant de Wikipédia comme source... pas en faisant un copier-coller mais simplement en s'en servant pour nourrir son argumentation. Et il s'était fait allègrement tailler par son professeur. Alors qu'il déchirait une feuille vierge de son bloc-notes, un compliment de la part d'Eirik résonna à ses oreilles. Kilian s'arrêta et garda son regard dans le vide en attendant tout simplement qu'il s'en aille. Non, ne me pousses pas à t'envoyer bouler... les compliments de la part des élèves de théâtre, c'est pas ma tasse de thé, Pedersen.

Heureusement pour le Sampi, celui-ci jugea bon d'aller chercher les livres sans plus attendre. Le fils Salaun soupira en secouant négativement la tête puis se mit à écrire l'intitulé de leur sujet sur la feuille qu'il avait sorti. "La comédie dans le théâtre français". Rapidement, il délimita chaque terme pour les analyser séparément. Comédie pour le genre en lui-même : origine, précurseurs, portée, controverse, époque. Théâtre : à ne pas confondre avec les autres supports de la comédie, comme les films, etc., pour éviter un possible hors sujet. A la rigueur, en ouverture dans la conclusion. Enfin, le terme "français" pour apporter la spécialisation du genre comique en France et pour éventuellement présenter une comparaison avec la comédie dans les autres pays, notamment en Angleterre.
Les mots commençaient à s'enchaîner jusqu'à ce qu'Eirik fasse de nouveau son apparition. Kilian leva le nez de sa feuille et vit les bouquins sur la table... Parfait, il avait choisi ceux qui pourraient véritablement les aider et pas des ouvrages sélectionnés au pif pour essayer de garnir bêtement une bibliographie. C'était vraiment rassurant et le Sigma se détendait déjà un peu plus. Il ne parlerait certes pas de lui-même de ce noeud qui existait entre eux, mais pour l'heure, il préférait l'oublier. Son collègue devait certainement avoir remarqué qu'à partir du moment où il voulait lui passer de la pommade dans le dos ou qu'il le complimentait, Kilian se mettait automatiquement sur la défensive et faisait preuve en même temps d'une certaine agressivité.

Il s'étira un peu sur sa chaise et fit glisser sa feuille en direction d'Eirik pour qu'il puisse y jeter un oeil. "Voilà, j'ai déjà commencé à délimiter les termes du sujet, pour qu'on évite de partir dans des réflexions qui n'ont rien à voir avec ça. A toi de me dire ce que tu en penses, si t'as des idées, etc." En attendant que le Sampi lui réponde, le breton attrapa l'un des bouquins pour se rendre directement à la table des matières. Dans un sens, ce sujet lui plaisait dans la mesure où il était lui-même français. Et fraîchement revenu d'un an passé en France où il avait été littéralement absorbé par les plus grands classiques de ce berceau du théâtre et des arts de la scène. Silencieux au départ, il laissa son collègue réagir, prendre la parole et apporter sa contribution. "Je me demande si on devrait plutôt faire quelque chose de thématique ou chronologique en suivant l'évolution de ce genre des débuts jusqu'à nos jours." lança-t-il comme ça, au débotté.

Outch. Visiblement le jeune homme avait encore mis les pieds dans le plat en parlant de cancers vu le regard plus que meurtrier que lui lança le Sigma... enfin en même temps il n'avait fait que dire la vérité, que la cigarette accroissait juste le risque de cancer. Kilian était loin d'être stupide, il devait bien le savoir, ce n'était pas une énormité que le Sampi venait de sortir. Histoire de ne pas créer plus de conflits qu'il n'y avait déjà Eirik préféra sagement ne plus parler de ce sujet de cancer. De toute manière les deux étudiants ne tardèrent pas à arriver à la bibliothèque ce qui signifiait qu'il allait falloir qu'ils ne parlent pas trop fort et compagnie, ce qui n'était pas franchement trop gênant pour le sampi. Même si cela pouvait paraître incroyable à Salaun, il arrivait très souvent qu'Eirik ne parle pas pendant un très long... à vrai dire, en général il était même plus de nature timide voire même introverti par moment, il n'y avait qu'avec ses amis -notamment ceux qui partageaient le cours de théâtre- qu'il faisait l'idiot, amusait la galerie et compagnie, mais vu comme les deux garçons se connaissaient, il est certain que le sigma ne voyait qu'un aspect de la personnalité de Pedersen.
Les deux garçons ne tardèrent pas à causer du travail et après que Kilan ait expliqué sa méthéode de travail et qu'ils avaient convenu des rôles de chacun, Eirik fit remarquer qu'il y avait toujours internet pour les aider si nécessaire. La réplique de Salaun sur Wikipédia eut le don de lui faire levé les yeux au ciel, il était toujours calme mais légèrement excédé. Il avait vraiment l'impression que l'autre le prenait pour un ahuri complet, bien sûr que ce site n'était pas forcément fiable... Le norvégien laissa passer quelques secondes avant de reprendre la parole, du même ton toujours aussi calme et neutre: Tu sais que dans la vie, il n'y a que Wikipédia ?! Il y a d'autres sites bien plus fiables avec de bonnes informations que l'on ne trouvera pas forcément ailleurs ?! Il soupira, c'était visiblement peine perdue de faire ami-ami avec l'autre étudiant. Quoiqu'il fasse et dise Kilian lui répondait d'une façon qu'il n'aimait pas spécialement. Pourquoi diable est-ce qu'il avait fallu qu'il tombe avec lui ?! Il avait pas mal d'amis mais non, il avait qu'on lui colle un type qui ne l'aimait visiblement pas. Alors qu'il partait, le sampi remarqua les dessins de Kilian, et histoire d'être gentil et sincère, il lui dit ce qu'il en pensait et se prit un énorme vent de la part de l'autre garçon. Ok, là c'était certain qu'il valait mieux qu'il aille chercher ses livres. Heureusement, que le norvégien arrivait à garder son sang froid dans de nombreuses circonstances, car aujourd'hui, pour supporter le sigma ça lui serait plus qu'utile. Eirik ne savait plus du tout comment agir face à l'autre garçon. Essayer d'être toujours gentil et de lui faire comprendre qu'ils pourraient être ami, ou faire le mec aussi froid ?! Il n'en savait fichtrement rien, alors il préféra continuer sur sa lancée peut-être qu'après des heures de boulot Kilian comprendrait enfin qu'il agissait comme ça avec tout le monde.

Une fois les livres choisit, Eirik revint s’asseoir à la table où se trouvait le sigma afin de voir ce qu'ils pourraient bien mettre dans leur exposé. Ce dernier avait déjà mis quelques mots sur sa feuille que le norvégien regarda immédiatement avant d'écouter ce que son "partenaire" avait à dire. Réfléchis quelques instants avant de répondre L'origine me paraît de toute façon essentielle à traiter pour savoir comment "tout a commencé", avec les évolutions selon les époques et bien délimiter avec le terme français... et après le reste aussi me paraît pas mal. Ne pas confondre avec les autres supports aussi, mais il faudrait peut-être également inclure un minimum les différents procédés comique au théâtre avec le comique de situation, de gestes, de mots et surtout celui de mœurs vu que ça dépeignait la société de l'époque ?!Il regarda l'autre garçon. Il fallait espérer qu'il ne vienne pas de dire une grosse bêtise, mais pour l'instant cette façon de penser lui semblait correcte, à confirmer avec l'avis du français. Pour l'instant chronologique me semble le mieux, surtout si on parle des époque, ça sera sûrement mieux recouper de cette façon que si l'on fait par thématique... Après, suivant les informations que l'on va trouver cela pourrait bien changer la façon de le présenter. Il se rappelait maintenant pourquoi dans ce genre de travail il préférait le faire seul. Manquant d'une assez grande confiance en lui, il avait l'impression que face aux idées de Kilian tout ce qu'il proposait était nul.

Il y a des gens qui, en s'apercevant qu'ils sont mal lunés, désagréables, cassants, méchants ou tout simplement bornés essaieront tout de même de changer ne serait-ce que par respect pour leur entourage. Simple question de correction et de sociabilité. Et à côté de ces gens-là, il y a des gens comme Kilian. Des hommes ou des femmes qui, en se sachant cordialement détestables, ne feront absolument rien pour que cela s'arrange et, pire, feront presque en sorte que les choses s'enveniment. Buté, il l'était plus qu'un troupeau de mules réunies et il n'avait aucune envie de changer son caractère bougon ou empreint d'une mauvaise volonté légendaire à partir du moment où il était contrarié. Certains pourraient associer ce genre de comportement à celui d'un gosse âgé d'à peine 5 ans... et les personnes qui oseront faire un tel rapprochement pourraient se retrouver gisant dans un caniveau dans les secondes qui suivent. Grognon et violent. Le combo gagnant pour être sûr de ne pas remporter le titre de sociabilité de l'année.
En parcourant le livre, le Sigma prêtait ainsi une attention secondaire à Eirik de façon à ne pas s'embarrasser plus que cela de son avis ou ne serait-ce que sa présence. Oui, quand il s'y mettait, Kilian pouvait être une véritable tête à claques sur qui on aimerait se défouler jusqu'à s'en faire saigner les mains... mais lever la main sur lui reviendrait à perdre irrémédiablement un bras dans la foulée. Son regard bleu azur glissait sur le papier en parcourant les quelques parties qui pourraient les intéresser dans la constitution de la problématique et du plan de leur sujet. Il avait d'ailleurs toujours trouvé ce concept amusant : problématiser un sujet... se créer une question - et des difficultés en perspective - pour traiter un sujet. Dans l'absolu, c'est idiot, mais dans les faits c'est une façon intéressante de creuser le sujet dont on parle. "Pas bête... on pourra caser du Molière en veux-tu en voilà avec des idées pareilles, mais il faudra quand même trouver autre chose pour ne pas tomber en rond." Kilian approuvait les idées de son collègue... celui-ci pouvait s'en voir rassuré et peut-être même comblé vu le mur de glace auquel il avait droit depuis la sortie de ce cours. Soudain, le breton vrilla son regard en direction de l'étudiant en s'armant d'un sourire plus sarcastique et cassant que jamais. "Tu vois, en réfléchissant un peu, on arriverait presque à se passer d'Internet..." Ah non, finalement un compliment n'arrive jamais seul, la vacherie est toujours là, tapie dans l'ombre, pernicieuse et prête à bondir au moment précis où l'interlocuteur s'y attendra le moins. En plus d'être mauvais, Kilian était en quelque sorte vicieux dans sa façon de démonter les autres avec doigté... une petite prière de soutien à notre ami le pauvre Eirik Pedersen, s'il vous plaît. Cet homme a bien du courage et sera bientôt consacré martyr de l'inépuisable Salaun.

Perspicace pour ce genre de choses, le fils de Logan n'avait pas besoin de regarder le jeune homme pour sentir qu'il hésitait un peu à se lancer dans le brainstorming des idées qu'un binôme comme le leur imposait nécessairement pour un travail efficace. Ce n'était sans doute pas le manque d'inspiration ou de suggestions : rappelons qu'Eirik était très loin du modèle de l'idiot de base, c'était même l'inverse. Élève brillant et motivé, il avait de la matière grise à revendre. La seule chose qui le retenait peut-être de se montrer plus productif, c'était la crainte de représailles immédiates de la langue de vipère du Sigma qui ne pouvait s'empêcher de cracher du venin dès qu'on lui adressait la parole. Curieuse sensation de pouvoir qui grisa davantage notre jeune breton sur le coup, mais très vite, son esprit en oublia ce plaisir égoïste : s'il continuait à embarrasser le président des Sampis de la sorte, leur travail et leur note allaient certainement en pâtir.
C'est pourquoi il se décida finalement à faire le premier pas en laissant deux secondes le boulot de côté. Quoi ? Oui, d'accord, c'était lui qui avait dit qu'ils ne discuteraient que du boulot... eh bien vous connaissez la dernière ? Il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis. Sans prévenir, le fils Salaun claqua le bouquin qu'il regardait sans tellement le lire, créant ainsi une vague de sursauts dans la bibliothèque accompagnée d'une tempête de regards noirs qu'il ne remarqua même pas. Son attention s'était fixée toute entière sur Eirik. "Pourquoi t'essayes d'être sympa avec moi, Pedersen ?" La question était sans détour, sans fioriture. A question directe, il attendait une réponse directe. C'est pourquoi le beau brun nuança quelque peu son propos en enchaînant immédiatement. "Je t'en mets plein la tête dès que tu m'adresses la parole et pourtant, tu t'acharnes. D'après moi soit t'as une raison précise, soit t'es simplement masochiste... d'ailleurs, je ne critique pas cette façon d'être venant de ta part. Plus je t'envoie chier et plus ça m'amuse même si ça ne se voit pas forcément très bien." ajouta-t-il avec un petit sourire en coin. Néanmoins, si on omettait ces dernières paroles empreintes d'une ironie mordante, il fallait reconnaître que le sujet sensible était lancé. Si noeuds il y avait, c'était le moment de les dénouer. En outre, si Kilian savait faire preuve de franchise, il en attendait autant de la part de ses interlocuteurs, quand bien même elle pourrait être blessante à son égard.

Si le Sampi avait été un minimum violent c'était certain que Kilian se serait une bonne baffe afin de le faire réagir et qu'il ait une attitude plus décente, plus correcte, mais voilà Pedersen était vraiment peace&love et pour qu'il use de ses poings il fallait vraiment des occasions particulières. Les deux garçons n'avaient pas tarder à commencer à travailler et déjà quelques idées étaient nées, ce qui pour un départ était déjà pas mal, maintenant il allait falloir qu'ils creusent un peu plus le sujet donné par Salaun senior afin de trouver plus de pistes, de bonnes argumentation et tout ce qui s'en suit. Eirik, proposa ensuite une idée qu'il avait eu pour le sujet à rajouter à celles du français et alors qu'il pensait se faire rembarrer l'autre lui dit que ce n'était pas bête. Whoaw. Enfin un compliment qui sortait de la bouche du sigma, il valait mieux qu'il en profite parce que ça ne se reproduirait certainement pas avant longtemps. Le sampi ne tarda pas à reprendre la parole Si on le fait par chronologie, on devrait arriver à ne pas tourner en rond, il suffit de trouver la bonne façon de tout mettre en valeur. Tourner en rond et faire du hors-sujet, avec un sujet vague c'était à la fois si simple et si compliqué. Il y avait tellement de pistes à suivre que c'était simple de s'égarer rapidement. Enfin, à eux deux ils devraient quand même limiter les dégâts un maximum. Finalement peut-être que le travail à deux serait moins pénible qu'il n'aurait pu le croire, mais comme on dit souvent le naturel revient au galop et celui de Kilian n'échappait pas à la règle. Et bang, Eirik venait de se prendre une petite allusion sarcastique sur le fait que l'on pouvait se passer d'internet. Que pouvait-il bien répondre après de telles choses ?! Pas grand chose, surtout que dans le fond le sigma avait raison. Le norvégien se passa une main dans les cheveux avant de reprendre la parole: Pour l'instant, nous nous sommes presque passés de livres, et pourtant bientôt ils seront forts utiles je suppose. Réfléchir pour développer des idées c'est bien, mais utiliser des sources fiables quelques qu'elles soient afin d'approfondir des idées et argumentation c'est encore mieux non ?! Et une de ces sources, si on sait bien chercher est internet, que tu le veuilles ou non ! certes, ce qu'il venait de dire n'était ni quelque chose de très sarcastique ni bien méchant, il restait toujours calme et montrait à son interlocuteur qu'il était peut-être gentil mais qu'il ne se laisserait pas marcher les pieds pour autant. Beaucoup de personnes ici avaient des préjugés sur la confrérie des sampis ne voyant qu'en eux des peace&love juste bon à fumer de l'herbe et compagnie mais, même s'il y avait un fond de vérité, beaucoup avaient quand même une très mauvaise perception...

Soudain, contre toute attention Salaun ferma brusquement le bouquin qu'il était en train de lire. Eirik leva un regard interrogateur face à son partenaire de travail. Qu'est-ce qui lui prenait d'agir ainsi ?! C'était comme si une mouche l'avait soudainement piqué et le sampi avait du mal à suivre son comparse... et ce n'était pas fini, lorsque Kilian lui demanda pourquoi il essayait d'être gentil avec lui il en resta littéralement bouche bée. La réponse était pourtant si simple: c'était dans sa nature au cas où l'autre ne l'aurait pas remarqué. Le président de confrérie des sampis n'eut pas le temps de reprendre la parole que l'autre en rajouta une petite couche. Quand il fut sûr que le sigma avait finit son petit discours, il ferma doucement son livre à son tour, attention quelques secondes avant de reprendre la parole: Et je suppose que ça ne t'es même pas venu à l'esprit, parce que c'était plutôt dans mon habitude d'être gentil avec les gens ?! Alors non, je n'ai pas d'idées derrière la tête et je ne pense pas être maso non plus... Je suis comme ça, parce que je sais très bien que tu n'es pas quelqu'un de méchant et que tu te comportes de cette façon avec moi pour une raison que j'ignore... Le jeune était franc, totalement franc mais il ne savait pas trop comment lui faire comprendre. C'est quoi exactement ton problème avec moi Kilian que les choses soient claires entre nous au moins ... ?! Tu crois que j'essaie d'être gentil avec toi pour une quelconque je me trompe ?! Et bien tu te trompes, et lourdement en plus. C'était juste pour faire plus ample connaissance, tu sais j'ai beaucoup de personnes que j'aime bien, mais très peu de véritables amis, parce que c'est difficile de faire confiance aux gens sans être trahi, je peux comprendre cette attitude, même si j'aimerai savoir pourquoi tu penses cela de moi... Blabla. Voilà qu'il venait de dire des choses pas forcément des plus intéressantes et encore une fois d'une manière plus ou moins brouillonne, mais cette fois-ci c'est juste parce qu'il ne savait plus comment prendre Kilian pour qu'il le croit sur parole.