the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Partagez

Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Empty
MessageSujet: Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] EmptyDim 8 Jan - 16:00

Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] 614629IsisCassy

Aujourd'hui n'avait pas été une journée très chargée, j'avais plus d'heures de libre que d'heures de cours, une journée comme je les aime en soit. Pendant mon temps libre, je suis allée prendre un café avec Luxuria, une amie de Bêta & ma soeur de coeur. Nous avons beaucoup rigolé à parler de nos rencontres respectives, de nos vacances & de nos cours. Je la rassurais quand à ma blessure au poignet & lui montrais qu'il ne me restait qu'une simple bande aujourd'hui pour le soutenir. Je ne pouvais pas encore porter trop de poids de ce bras & tous mes mouvements ne me sont pas encore autorisés, mais mon médecin est confiant, il m'a assuré que dans une semaine maximum je pourrais retourner à la vie normale, reprendre mes exercices comme si de rien n'était. La douleur avait disparue, c'était déjà un bon début, il ne me restait plus qu'à être patiente pour le reste ... chose que j'avais encore du mal à faire je vous l'accord. Mais même si je trépignais d'impatience, je ne pouvais pas trop le montrer, n'ayant aucune envie d'avoir des remontrances ensuite. J'affichais donc un sourire confiant, je déballais mon discours appris par coeur pour l'occasion & je jouais les raisonnable, mais au final, mes amis n'étaient pas dupes, ils me connaissaient suffisamment pour savoir que j'avais une idée derrière la tête. Pourtant aucun ne me posa de question, sachant pertinemment que soit je ne leur répondrais pas, soit je leur mentirais. Je déteste leur mentir, ils détestent que je le fasse, on était au moins d'accord sur un point, il valait mieux éviter ce sujet au final, plutôt que de faire ou d'entendre quelque chose qui nous déplaisait.

Mon dernier cours était Expression corporelle, un cours très intéressant que je ne regrettais pas d'avoir pris, mais malheureusement le seul hic dans ce cours était qu'il n'était que purement théorique. La danse était ma passion & ce depuis ma plus tendre enfance. Même quand j'ai terminé le lycée et que j'ai fais n'importe quoi dans ma vie, je faisais encore de la danse, d'abord en club, puis en solo. Je n'avais pas vraiment besoin de quelqu'un pour pratiquer mon art, je pouvais le faire comme une grande fille. Je prenais toujours une ou deux heures dans la journée pour danser, m'envoler dans un pays qui m'était propre & m'évader ainsi dans les pleines de mon imagination. Tout ce que j'avais en tête, je l'exprimais en dansant, c'était un pur bonheur. J'ai dansé en travaillant, dansé en m'amusant & même dansé en dormant, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Quand j'ai quitté mon Italie natale pour m'envoler vers Berkeley, j'ai repris des cours en club, pour me perfectionner, reprendre quelques bases, retrouver cette rigueur que j'avais un peu perdue, me lassant guider que par mes désirs & mes envies. Mais depuis ma chute en ski, je n'avais plus pratiqué la danse, le médecin me l'avait interdit. Au début c'était très dur, je ne supportais pas de ne pouvoir rien faire. Je pratiquais en cachette, mais la douleur eut raison de moi & j'arrêtais assez rapidement, ne voulant pas me blesser plus encore. Après je me suis habituée à ne plus le faire, le remplaçant par autres choses. Mais aujourd'hui que les vacances étaient derrière moi & que les cours avaient repris, j'avais envie de nouveau de danser. Seulement voilà, une semaine c'était bien trop long, je ne pouvais plus attendre.

A la sortie de mon dernier cours de la journée, au lieu de rentrer directement chez moi ou au lieu d'aller rejoindre des amis ou même mon frère, je me glissais discrètement vers le complexe sportif, un de mes endroits préférés à Berkeley. Je rencontrais quelques unes de mes connaissances en chemin et leur mentis sans vergogne sur les raisons de ma présence ici. Un coup je racontais que je venais voir Drea s'entrainer à la boxe, à une autre je disais que ma bande ce n'était que pour faire plaisir à mes parents frères, amis ou professeurs, pour les rassurer mais que mon poignet était guérit. Bref, j'inventais une nouvelle histoire à chaque fois, pourquoi ? Aucune idée, l'envie du moment je dirais, après tout moi je ne m'occupe pas de leurs affaires, je n'ai que faire de leur présence ici, ils devraient prendre exemple. Une fois seule, je me dirigeais vers les vestiaires pour prendre mes affaires de danse que j'avais glissé dans un casier avant d'aller en cours. Je me changeais tranquillement, appréciant le silence du lieu, silence rare mais agréable. Puis une fois prête, je me dirigeais vers une des salles de danse libre, que j'avais réservé pour l'occasion. On m'avait prévenu que beaucoup de monde était ici aujourd'hui & que donc peut être je ne serais pas seule. Cela m'était un peu égale, tant que je pouvais travailler de mon côté ça m'allait.
La salle était vide quand je m'y installais, j'en profitais donc pour mettre ma musique et commençait à m'échauffer. Que c'était bon de pouvoir à nouveau danser & que c'était agréable. J'allais enfin me retrouver entière & je l'avais attendu trop longtemps à mon goût.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Empty
MessageSujet: Re: Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] EmptyLun 9 Jan - 15:37

    Quatre heures… Quatre heures de dissertation sur les différentes pièces de Corneille et sa place dans le théâtre. Oh, il est certain qu’il n’y avait rien de passionnant à rester le postérieur posté sur une chaise, immobile pendant de longues heures. Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, surtout venant d’Isis, cela ne la dérangeait pas plus que ça ; ses heures de dur labeur, elle avait été habituée il y a quelques années alors qu’elle commençait Science-Po , mais il est vrai que ce n’était pas ce qu’elle préférait. Ainsi, à Berkeley, cette étude théâtrale et très technique aurait pu l’effrayer mais non, Isis aimait le théâtre, sous n’importe quelle forme, en représentation, comme en pratique, et également en théorique. Ainsi donc, ces quatre éternelles et longues heures passèrent relativement vite pour une Isis travailleuse et concentrée tout le long de son étude écrite concernant Corneille. Oui, on peut le dire clairement, à la sortie de la salle poussiéreuse, Isis était quelque peu fière d’elle, ce qui était, quand on la connaissait un temps soit peu, chose rare.

    Il était un peu plus de 17 heures quand Isis sortit justement de cette salle, fatiguée comme si elle venait de courir une épreuve des Jeux Olympiques et fière d’en être sortie indemne. Elle aurait pu, comme tous ses camarades de classe, vouloir se détendre et les rejoindre par la suite boire un verre en ressassant la problématique posée par le prof pour ses élèves théâtreux, mais Isis, de nature pourtant sociable n’avait ni l’envie, ni la motivation pour se fondre dans le groupe classe pour la soirée. Oh, bien sûr qu’il fallait se détendre mais, de cette manière, elle n’en avait pas la volonté, en tout cas pas aujourd’hui. Son humeur d’aujourd’hui étant à tendance solitaire, elle avait dans l’idée de rentrer chez elle et de se lover dans sa grande couverture, un bol de soupe à la main, oui, disons-le, comme une petite mamie, et alors ? Valait-il peut-être mieux ça qu’une orgie phénoménale, non ? Et puis, pensez-y, nous sommes en hiver, et… Il y a beaucoup moins de choses à faire quand il fait froid. Sachez-le, Isis n’est pas la moins fêtarde de Berkeley, bien au contraire, mais elle savait mettre des limites à ses envies et savait contenir ses pulsions euphoriques. Alors oui, aux yeux de ses camarades lorsqu’il y a quelques minutes, elle leur a refusé leur invitation d’aller boire un verre, elle devait paraître comme une sainte-nitouche ou un personnage un peu chiant et terne, mais au fond, le paraître, elle s’en fichait un peu. Isis, il fallait la prendre comme elle était, mystérieuse, difficile à cerner et toute entière. Il fallait jongler avec son caractère lunatique, tantôt joueuse, tantôt sérieuse. Et donc, aujourd’hui, ce n’était pas son jour de jeu, en tout cas ce n’était pas le moment précis où quiconque pouvait sortir la jolie blonde de sa bulle.
    Isis et sa bulle étaient parties pour prendre le bus direction l’appartement, le foyer, mais sur le chemin qui traverse les bâtiments de Berkeley University, elle fut contrainte, presque inconsciemment de détourner ses pieds vers le gymnase. Et ainsi, presque malgré elle, elle se trouva devant ce bâtiment. Au fond, si elle se trouvait ici, demeurant devant cette salle de sport, ce n’était peut-être pas tout à fait un hasard, elle n’avait peut-être pas forcément envie de retourner chez elle, au bout du compte. Et s’il faut être seule, autant faire quelque chose, autant de dépenser, autant s’activer, non ?


      ▬ Bon et ben… On va danser alors Iz’.


    Elle haussa les épaules en se parlant à elle-même, oui au fond, danser n’est pas une si mauvaise idée. Cela réveillerait son corps, ses sens et détendrait la partie réfléchie de son âme, celle qui a bûché toute l’après-midi sur les écrits de Corneille. Elle s’engouffra alors dans le gymnase, se dirigeant d’un pas tranquille vers les vestiaires. Bien évidemment, Isis n’avait en rien prévu cette fin de journée « sportive » et n’avait en aucun cas vêtement de rechange ou baskets au pieds… Dans son sac, elle avait simplement cette robe en laine légère qu’elle avait prise dans sa garde-robe pour un personnage qu’elle allait incarner dans une prochaine pièce. Elle n’allait incarner ni Juliette amoureuse transie, ni Antigone, rebelle maudite, mais une jeune femme moderne – icône d’une pièce contemporaine d’un auteur pour le moins inconnu mais qu’elle chérissait.
    Sa robe transparente voilée sur son corps, pieds nus, elle rangea le reste de ses affaires dans un coin et se dirigea à pas de velours dans une des salles de danse qui occupaient l’aile gauche du gymnase.
    Probablement Isis était venue du fait également qu’en ce jour de semaine et à cette heure de fin de journée, la population se faisait rare, mais ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est que toutes les salles soient fermées à clefs. Argh ! Crétin de concierge !
    Isis souffla, quelque peu désespérée, dans sa robe immaculée prête à faire marche arrière. Mais elle fut stoppée net par le peu de lumière qu’elle vit au fond du couloir… Toutes les salles de danse fermées ? Non, à priori il en restait une d’ouverte et… Occupée à première vue.
    Isis se mordilla la lèvre ; que faire ? Elle n’avait tout de même pas perdu tout ce temps pour au final revenir sur ces pas, non ? Et puis, au fond, elle n’allait pas déranger plus que ça, elle n’avait besoin d’aucune musique, il lui fallait juste s’imprégner de cette robe, de danser comme elle le voulait, et la mélodie importait peu…
    Comme remotivée, elle se dirigea donc vers la salle et toqua timidement avant d’ouvrir. Elle passa la tête doucement, puis son corps tout entier et aperçut alors une jeune femme gracile et gracieuse, qui s’était alors arrêté dans son élan de grâce alors qu’Isis venait d’ouvrir, rompant alors le charme.

      ▬ Je suis désolée de te déranger… Je ne voulais pas que… Vous vous arrêtiez. Les autres salles sont fermées et je voulais savoir, enfin, j’aurai aimé rester pour danser de mon côté, ou plutôt gesticuler, mais je ne prendrai pas de place, évidemment hein… Et la musique c’est la tien’..La vôtre. Sinon, euh… j’vais partir hein.


    Oh oui, quelle éloquence dans ces paroles ! Isis était plus gênée qu’autre chose. Et elle l’était encore plus qu’elle ne pouvait le penser avant, comprenant alors que peut-être la jolie danseuse dans son espace aurait aimé le garder rien que pour elle, ce qui est en soi parfaitement compréhensible, non ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Empty
MessageSujet: Re: Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] EmptyMar 10 Jan - 17:30

Depuis combien de temps j'étais ici à danser ? Je n'en n'avais aucune idée mais cela m'étais bien égale, j'étais bien, dans mon univers, de retour dans mon environnement, juste ce qu'il me fallait pour retrouver ma bonne humeur, pour me défouler & pour détendre mes muscles. Je n'avais pas fais attention aux gens qui venaient & repartaient tellement j'étais absorbée dans ma danse. On m'avait prévenu que je ne serais pas la seule dans cette salle, j'avais donné mon accord, ne voyant de toute façon pas de solution au problème qui se posait, je ne pouvais décemment pas dire non, venant régulièrement ici, je ne voulais pas me mettre à dos le personnel. Comme prévu j'avais été rejoins il me semble par deux ou trois personnes, qui ne firent pas long feu. Allez savoir pourquoi, peut être que ma musique n'était pas à leur goût ? ou alors était-ce le fait que je prenais beaucoup de place ? ou pour une toute autre raison. Je m'en fichais de toute façon, je n'étais pas venue ici pour faire des connaissances, juste pour danser. Actuellement j'étais seule & je m'étais lancée dans un enchainement compliqué qui me prenait un peu la tête je dois avouer. Mon poignet n'aidait en rien mes mouvements & il entravait même un ou deux. Je me retrouvais donc toujours à cafouiller quelque peu vers la fin & je sentais que je n'arriverais pas à finir correctement cet enchainement pour le moment. Je devrais donc prendre patience & attendre encore une petite semaine pour pouvoir retenter le coup. De toute façon vu le temps que j'avais passé à danser, ce n'était pas si grave, je m'étais bien défoulée & j'avais repris des enchainements qui m'avaient pas mal manqué depuis ma blessure.
Pendant ma dernière tentative, je vis passer, du coin de l'oeil une petite tête blonde, mais ce fut vraiment sa voix qui me surpris & m'arrêta dans mon mouvement. Je la regardais donc un peu étonnée, ne l'ayant évidemment pas entendu arriver avec ma musique. Reprenant mon souffle, je l'écoutais cafouiller dans son explication. La jeune demoiselle venait de m'apprendre que j'étais surement l'une des dernières encore présentes ici, ce qui confirma mon hypothèse sur mon temps passé ici. De toute façon quand je dansais, le temps arrêtait de s'écouler pour moi, mais malheureusement pas pour le reste du monde, du coup je me retrouvais toujours en décalage par rapport aux autres. Je sentais un malaise grandir chez cette charmante blondinette, comprenant que de s'imposer ainsi & couper l'élan d'une personne ce n'était pas forcément ni agréable, ni prémédité, mais c'était la vie, je n'allais pas lui faire une scène pour si peu. Quoi que, depuis que j'avais arrêté de me défouler en dansant, j'avais été quelque peu sur les nerfs, me mettant à dos quelques personnes. Je l'aurais donc peut être beaucoup moins bien pris à ce moment là, mais aujourd'hui, maintenant surtout, j'étais d'excellente humeur & j'étais fin prête à partager un bout de la salle avec elle. Je lui souris donc et l'invita d'un geste à venir, tout en me dirigeant vers mon sac.


" - Mais non voyons ne pars pas, il y a suffisamment de place pour deux, même si j'en prend beaucoup j'avoue. Et puis ce serait un sacrilège de te laisser partir ainsi, sans avoir danser, je sais trop bien le bien être que ça apporte !"

Tout en disant cela, je me penchai pour récupérer ma bouteille d'eau, légèrement assoiffais que j'étais par la danse & en bus une grande quantité. Le liquide encore frais coula le long de ma gorge, je sentis son trajet en moi & j'en appréciais sa fraicheur. Je prenais ensuite ma serviette & m'essuyais la transpiration de mon front & de mon cou. Je reposais ma serviette & m'approchais de la nouvelle venue pour la saluer & me présenter. Ainsi proche je pourrais l'observer à loisir, moi qui aimait autant les courbes masculines que celles féminines, je pense que j'en aurais pour mon argent avec cette belle blonde.

" - Je m'appelle Cassandra, mais tu peux m'appeler Cassy !"

Cette jeune inconnue avec des traits fins, fort charmant, une courbe du corps à en faire pâlir plus d'une & à l'heure actuellement je me demandais si elle se mouvait avec grâce quand elle dansait ou non. Si cela n'était pas le cas, ce serait bien dommage, presque un gâchis, elle qui avait une silhouette fine & élancée devait bien se mouvoir comme une nymphe. Une fois les présentations faite, je retournais dans mon coin & je commençais les étirements. Non que j'avais terminé de danser, mais j'aimais bien m'étirer de temps en temps, pendant mes séances, pour éviter tout claquage. Je me penchais donc en avant et commençais à toucher le sol avec mes doigts fins, jambes tendues, afin d'étirer au maximum mes muscles.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Empty
MessageSujet: Re: Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] EmptyMer 11 Jan - 18:51



    La jeune fille qui se trouvait dans la salle de danse depuis un bon bout de temps déjà, au vue de son essoufflement et de sa peau quelque peu brillante par la transpiration qui découlait d’un effort physique important, ce qui par conséquent amplifia le gêne de la jolie Isis qui ne voulait pas, par sa présence dérangeait cette danseuse à la silhouette gracile. Mais ce malaise gênant de la part de la Ferroni s’estompa par le signe chaleureux de la jeune femme face à elle qui l’invitait spontanément à rentrer. Ainsi doucement, Isis rentra et fermant la porte derrière elle fit un signe de tête accompagné d’un sourire, en guise de simple remerciement. La remercier, pourquoi ? Tout simplement car aux yeux d’Isis, elle rentrait dans cette salle comme si elle rentrait chez quelqu’un, n’étant pas de celles et ceux qui viennent souvent à la sale, n’étant pas de ces danseurs et danseuses travaillant leurs mouvements par passion. Non Isis venait simplement par plaisir, de là lui venait cette angoisse de déranger une professionnel, car elle savait ô combien la solitude était plaisante quand on est passionné, elle pouvait le témoigner lorsqu’elle aimait à être tranquille à jouer la comédie, à répéter des rôles.
    Isis suivit du regard la jolie danseuse qui avait posé ses affaires quelque part au fond de la salle, et allait se désaltérer. Isis posa donc ses quelques affaires, qu’elle n’avait finalement pas laissé dans un casier, n’étant pas très confiante et ayant en elle la peur de voir ses affaires disparaitre. Une fois ses affaires posées tout près de l’autre personne présente, elle enleva ses chaussons pour être pieds nus sur le sol boisé, éclairé et chauffé par le travail du corps de la danseuse et par les projecteurs.
    Alors qu’Isis s’apprêtait à se lancer, elle fut interrompue par cette jeune femme qui vint vers elle pour se présenter au nom de Cassandre. C’est à ce moment que la jeune Ferroni put véritablement voir à qui elle avait affaire, une jeune femme aussi blonde qu’elle et d’une beauté aussi divine que ravageuse. Des courbes à en faire pâlir plus d’un… Ou plus d’une, cela dépendait des avis. Et une grâce séduisante. Tellement séduisante même que dans d’autres circonstances et avec un peu d’alcool dans le sang, peut-être qu’Isis aurait tenté quelque chose avec cette jeune femme, elle qui aimait autant les plaisirs masculins que féminins. Mais ici, nous étions entre les murs d’une université, et Isis n’avait pas forcément envie de tenter quelque chose sans être persuadée du bon vouloir de la personne séduisante face à elle.
    Cependant, Isis ne bouda pas pour autant son plaisir quand les deux jeunes filles se serrèrent la main, assez longuement pour être tout à fait honnête. La peau de Cassandre était chaude, et douce mais, Isis n’alla pas plus loin que le poignet. Reprenant ses esprits, elle romput presque à regret le contact entre elles et, avec un sourire qui se faisait un peu plus confiant désormais, Isis se présenta à son tour.

      ▬ Enchantée Cassy, moi c’est Isis, mais… Tu peux m’appeler comme tu veux.

    Elle ponctua sa phrase par un sourire enjôleur, presque malgré elle. Là était le problème d’Isis et de son naturel… Certaines mauvaises langues disaient d’elle qu’elle n’est autre qu’une vamp, une dragueuse de première qui manipule tout le monde par des sourires, des regards, et des gestes qui n’étaient pas anodins… Mais ce que ces gens ne comprennent pas, c’est que tout ce qu’Isis faisait était ô combien naturel. Fou ? Oui peut-être, mais elle ne s’en rendait pas compte, elle ne cherchait pas à contrôler son comportement… Peut-être justement trop occupée à maîtriser ses sentiments et à cacher sa vie privée aux plus curieux…
    C’est ainsi qu’après ces présentations un temps soit peut intense malgré les apparences, tandis que Cassandre partait dans un sens pour s’étirer, chose qui confirma tout de suite à Isis que cette jeune femme faisait de la danse depuis bien longtemps, Isis quant à elle, partait de l’autre côté de la salle, face au miroir. Non, elle ne mettait pas de la musique, elle n’en avait pas besoin. Ce qu’elle allait faire dans quelques instants, était un exercice mélangeant les deux arts du théâtre et de la danse.
      ▬ Avec ses vêtements ondoyants et nacrés…


    Isis commençait à bouger délicatement un bras, puis une jambe toujours avec délicatesse…
      Même quand elle marche on croirait qu'elle danse,

    Elle commença à se mouvoir de plus en plus avec tout le long de son corps gracile et fin. Elle ressentait les mots qu’elle disait comme des battements de cœur. Ces mots-là, ces vers de Baudelaire, elle les connaissait par cœur. C’était un peu comme sa mélodie à elle, qu’elle ne chantait pas, qu’elle soufflait presque, exagérant parfois quelques mots un peu plus fort comme pour les appuyer et leur donner de l’importance.

      ▬ Comme ces longs serpents que les jongleurs sacrés.

    Il n’y avait pour elle plus personne, plus aucun bruit. Juste le battement de son cœur, et les mots délicieux de Maitre Baudelaire qui découlait de sa bouche. Ce genre de « chorégraphie » qu’on ne peut appeler autrement, était un moment de poésie, qu’elle avait pris pour habitude de pratiquer souvent étant seule après l’avoir découvert lors d’un atelier théâtre. Elle aimait la littérature, elle aimait la danse, elle aimait le théâtre… Tout était ainsi réunis dans un seul instant, en une seule femme.

      ▬ Au bout de leurs bâtons agitent en cadence.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Empty
MessageSujet: Re: Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] EmptyVen 13 Jan - 15:07

Certains ne trouvaient pas les étirements agréable, ne voyant en eux qu'une pure perte de temps, mais pour moi je voyais bien au delà de cela. Je savais que c'était ce qu'attendais mon corps, tous mes muscles me le demandaient, me suppliaient même presque, après un effort aussi intense, je ne pouvais que les comprendre. J'accédais donc à leur requête, appréciant moi aussi d'étirer tous mes muscles, de les sentir & de savoir exactement où j'en avais. J'avais appris ainsi à connaitre mon corps, depuis longtemps je m'y étais habituée, le connaissant par coeur. Je savais ce qu'il voulait, ce qu'il ne voulait pas, ce qu'il désirait, aimait, détestait, languissait, bref j'étais en parfaite osmose avec lui & cela se voyait, se sentait.
Je venais d'apprendre le nom de cette mystérieuse demoiselle. Isis. Un nom tout aussi mystérieux & magnifique à la fois. Il y avait du magnétisme dans ce prénom & pas que dans le prénom d'ailleurs. Isis le portait si bien ce prénom original. Un prénom original pour une personne qui l'est tout autant, c'était parfait. Elle m'avait dis quelque chose qui m'avait beaucoup amusé & plut en même temps. "Tu peux m'appeler comme tu veux", c'était une belle invitation ça ou alors je ne m'y connaissais pas. Comme je le voulais, j'aimais cette permission, elle était pleine de promesses. Mais il n'y avait pas que sa phrase qui était une invitation, toute son attitude le montrée. Cette fille était étrange, surprenante, attirante, naturelle, aguicheuse, mais pas vulgaire. A chaque fois que je posais les yeux sur elle, j'avais l'impression de la redécouvrir, comme si elle changeait au fil des minutes. Mais c'était peut être le cas après tout, je l'avais découverte timide & intimidée, ne voulant pas déranger. Mais maintenant, je voyais un magnifique cygne se dessiner devant mes yeux éblouies & je n'avais plus envie de les retirer de ce spectacle merveilleux.

Isis, ô belle Isis, je vais t'appeler mon Cygne, mais pour le moment, je vais le garder pour moi ce surnom merveilleux, tu ne pourrais pas encore le comprendre, pas en comprendre toute la complexité qu'il impose. Après tout j'ai encore tant de chose à découvrir sur toi & toi sur moi, mais je sens que cette soirée va rester graver dans ma mémoire car même si tu t'en allais maintenant, mon souvenir de toi ne serait pas aussi fugitif que notre rencontre. Sans te connaitre, je sens en toi un Cygne blanc, symbole de pureté & noir. Tu es comme ce personnage au ballet, tu envoûtes le spectateur de tes gestes gracieux, précis & en même temps si sauvages & naturels. Ton histoire doit être aussi touchante que cette histoire que j'aime tant. Mais peut être que je m'emporte, après tout je ne te connais pas, je n'ai entendu de toi que quelques paroles, mais cela m'a suffit pour me faire une idée positive de toi. Ce n'est pas souvent que j'ai des coups de coeur, pourtant je suis un être passionné, je devrais en avoir beaucoup plus. Peut être qu'en ce moment je suis éteinte & toi, avec ta beauté sauvage & naturelle, tu viens de la réveiller. Où alors je n'ai pas rencontré d'être qui te ressembles & t'égales. Certes en beauté, j'en connais plus d'un & une qui n'ont rien à t'envoyer, mais tu as quelque chose en plus, un charme indescriptible, qui me fascine.
Je vais peut être arrêter de te fixer ainsi, sinon tu risques de prendre peur & je ne voudrais ni te rendre mal à l'aise, ni te voir t'envoler. Je retourne donc à mes étirements, m’asseyant sur le sol pour écartes les jambes & m'étirer le dos en me penchant en avant. Je suis souple, il n'y a rien à dire, je touche sans soucis le sol avec ma poitrine, je peux m'allonger sans problème en grand écart. Dans cette position, je peux t'observer dans la vitre, je te vois commencer à te mouvoir en des gestes souples, graciles & élégants, mais je découvre quelque chose de plus, que je ne connaissais pas, que je n'avais encore jamais vu mais qui me plaisait. Tu parlais en dansant ou plutôt tu récitais un texte, lequel, je n'en n'avais aucune idée, mais c'était un beau texte en tout cas. On sentait que tu vivais ces paroles, que tu les interprétais à ta façon, avec ton corps. C'était un spectacle peu commun mais fort émouvant. J'arrêtais mes étirements pour apprécier ta danse, je me rasseyais correctement & ramener mes genoux pliés devant ma poitrine & je t'observais. J'aime ta façon de te mouvoir mon beau Cygne, j'ai presque l'impression que tu vas réellement arriver à t'envoler.

Je ne veux pas que tu t'arrêtes, mais en même temps j'aimerais comprendre, j'aimerais apprendre moi aussi ses gestes, cette technique, cet art en soit. Mais si je te pose la question Isis, je vais te déconcentrer & ce serait un peu dommage, pourtant j'en mourrais d'envie .... Que dois-je faire ? Attendre patiemment que tu t'arrêtes ou alors tenter ma chance ? Le prendrais-tu mal si je t'interrompais ? Après tout je ne te connais pas, peut être n'es-tu pas de ceux qui aiment qu'on les coupe, comme moi par exemple. Quand je pars dans mon monde, quand je commence à danser, plus rien ne peux m'arrêter & quand parfois les gens y arrivent, cela ne m'irrite plus qu'autre chose. Mon entourage s'y est fait, il n'avait pas trop le choix de toute façon, je ne suis pas du genre à prendre avec des pincettes quand je m'y mettais. Mais toi, tu m'as l'air plus douce, plus calme, ce n'était peut être qu'une façade, mais je ne pourrais le savoir que si je testais. Je ne bougeais pas, prête à me prendre un refus, prête à reprendre mes étirements avant de m'en aller, peut être un peu vexée je dois avouer, je n'aime pas échouer, je suis trop orgueilleuse pour ça.


" - Tu danses merveilleusement bien Isis ! Tes gestes sont harmonieux, graciles, élégants, c'est très agréable à regarder. Je ne connaissais pas cette façon de danser, en citant un texte, c'est original. On a l'impression que tu vis ces mots, que tu les interprètes à ta façon, c'est très beau ....

Pardon de t'avoir coupé dans ton élan, je n'ai pas pu m'en empêcher !"


Air faussement penaude, car je ne l'étais pas tant que ça, j'avais envie de lui parler, de comprendre, de la connaitre & j'étais prête à tout pour le faire, même à essuyer sa mauvaise humeur. J'aime obtenir ce que je convoite & ce soir, en cet instant c'était Isis que je voulais & j'allais l'obtenir coûte que coûte.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Empty
MessageSujet: Re: Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] EmptyMar 17 Jan - 16:53

    Lorsqu’Isis était sur scène, ou en train de représenter quelque chose, elle ne le faisait jamais à moitié, et s’investissait complètement, à bras le corps. Et généralement, tout autour d’elle n’était que poussière, air, et néant. Elle ne voyait plus rien et était seule. Mais il y avait en ce soir d’hiver, quelque chose de spécial, cette salle de danse où Isis tournoyaient sous des mots envoyés en l’air avait un petit supplément d’âme. Et même si une partie de l’esprit de la jolie blonde était bel et bien parti, au dessus, étrangement il lui restait une part qui de quelques regards discrets observait dans le reflet du grand miroir cette jeune inconnue qui était non loin.
    Il y a une chanson dont les paroles disent « Sans la regarder je sens la chaleur d’un autre langage… » ceci pourrait être tout à fait l’état d’âme dans lequel flottait la jolie Isis qui, non sans être troublée par ne serait-ce que les étirements du corps gracile de cette douceur de femme, continuait à danser et à se contrôler. Son regard se posait sur des détails plus que sur le corps tout entier. Sur cette mèche de cheveux par exemple, qui s’est isolé du reste de la chevelure et se promène à la naissance d’une poitrine voluptueuse pleine de promesses. Sur cette taille de guêpe dont les courbes ne laissaient pour le moins pas indifférente la Ferroni.
    Cassandra, Cassy… Quel prénom délicieux pour une femme délicieux dont le charme et le charisme était sans conteste. Aussi amoureuse des femmes qu’Isis soit, elle reste néanmoins discrète sur ses amours volages, et fidèle à elle-même, ne plongeait pas dans ce libertinage quelque peu hasardeux. Non, ce n’était pas de l’histoire d’amour qu’elle cherchait, c’était l’amour sensuel, l’amour entre deux âmes, deux esprits. Et même si ça ne durait que quelques heures, quelques jours, ou peut-être plusieurs mois, l’amour avait été présent et partagé dans les deux sens.
    Certes, c’était une philosophie de vie peu connue et peu partagée, mais Isis y avait trouvé son équilibre pour se protéger elle-même avant tout et souffrir le moins possible. A quoi sert-il d’aimer quelqu’un continuellement sans l’être en retour ? Autant s’aimer peu de temps mais passionnément.
    Son crédo ? « Aime moi beaucoup, mais moins longtemps. »

      ▬ Comme le sable mome et l’azur des déserts. Insensibles tous deux à l’humaine souffrance… Comme les longs réseaux de la houle des mers. Elle se développe avec indifférence.


    Isis continuait donc sa danse au rythme des vers de Baudelaire d’une voix douce, presque chanté comme une relique, comme un charme. A la base venue simplement pour danser avec Baudelaire, ici elle se mettait à danser pour quelqu’un, pour plaire peut-être ? Elle n’en savait trop rien à vrai, mais ce qui était certain, c’est que c’était inconscient de sa part, sans être non plus tout à fait innocent. Mais ce qu’elle savait dans tous les cas, c’est que dans quelques minutes comme dans quelques heures, quand elle sortirait d’ici, rien ne sera pareil, ni son esprit, ni son regard sur ce charme ambulant. Cassandra et Isis, Isis et Cassandra, quoi qu’il en soit, ne sortiraient pas indemnes de cette salle de danse, l’une comme l’autre.
    Alors qu’Isis continuait sa danse plus ou moins charmeuse, elle fut alors interrompue non sans un petit plaisir par la jeune femme de l’autre côté de la pièce qui, montrait vivement sa fascination pour ce que faisait Isis. Et finit par la suite par montrer son gêne, d’avoir peut-être rompu ce charme.
    Sans être troublée pour autant, Isis émit un sourire étrange et se dirigea d’un pas léger vers cette jeune femme, assise par terre. Elle se pencha vers lui et lui prit la main pour la relever.

      ▬ C’est Baudelaire.

    Elle chuchotait ses mots tels des petits secrets. Doucement elle recula, faisant avancer Cassandra au milieu de la salle et la fit tourner doucement, d’une geste doux et spontané. Et un peu plus brutalement, elle fit rapprocher la jolie fleur vers elle pour lui chuchoter à nouveau quelques mots, peut-être dits au hasard mais qui étaient emplis de sens.

      ▬ Baudelaire aimait énormément les femmes, et il en a fait souvent l’éloge dans des poèmes qui sont de vrais bijoux.


    Elle plongea son regard dans le sien et l’inspiration Baudelairienne lui vint alors pour un autre poème ; « L’hymne à la beauté » un des plus célèbres et des plus beaux de cet auteur.
      ▬ Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l’abime ?

    Le poème commençait aussi, comme un dialogue à cœur ouvert, comme une question qui pouvait être posé naturellement. Isis pensait-elle ces mots ? Au fond, à quoi bon savoir le vrai du faux ? La beauté était dans l’instant, dans cette fascination qu’Isis avait pour Cassandre et que ne pouvait se répondre que par une réciprocité de l’autre côté.
    Elle se mouvait alors comme son corps le voulait, en cohérence avec les mots qui coulait de source ne lachant pas le regard profond et magnétique de Cassandra.

      ▬ O beauté ! Ton regard infernal et divin…

    Non, le poème n’était pas fini, le vers ne l’était même pas, mais ces mots étaient tellement plein de sens qu’il troubla Isis elle-même…
    Les gens en dehors de la situation, pourraient ne pas du tout comprendre le comportement irréel d’Isis, d’ailleurs en temps normal, elle non plus probablement. Mais ici, elle n’était pas tout à fait elle-même, et si elle avait pris du recul sur l’instant, elle aurait certainement tout arrêté, et aurait pu partir en claquant la porte derrière elle. Cependant, au fon d’elle, elle ne voulait en rien briser cette magie qui s’installait autour des deux jeunes femmes. Et de toute façon, rien ne pouvait déranger ce moment, ni le temps, ni les gens, ni rien.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Empty
MessageSujet: Re: Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] EmptyDim 22 Jan - 18:28

Élégante & gracieuse, voilà ce qu'était Isis à mes yeux & certainement aux yeux de beaucoup de gens, je n'en doute pas. Mais pour le moment elle n'était rien qu'à moi, elle était prise dans mes filets, il fallait que je l'apprivoise, que je m'habitue à sa présence comme elle s'habitue à la mienne. Je ne voulais pas la voir partir, pas maintenant du moins, c'était encore trop tôt. De toute façon elle reprendra son envole tôt ou tard car c'est un animal sauvage & c'est ainsi qu'elle est la plus belle, la plus désirable. Comment pourrait-on l'enchaîner & la regarder dépérir à vue d'oeil parce que ce n'est pas ainsi qu'elle aime vivre ? En attendant ce moment fatidique, je l'admire à loisir, j'observe ses mouvements graciles, j'écoute d'une oreille attentive la douce mélodie de ses paroles, je fais glisser mon regard sur ses traits fins & délicats, ses courbes gracieuses. Ce spectacle qui s'offre à moi alors que je ne m'y attendais pas, réveille & échauffe mes sens. Plus le temps passe & moins je regrettais d'être venue ici. Certes je n'avais jamais regretté, après tout danser c'était comme de respirer pour moi, c'était vital, mais avec la présence d'Isis à mes côtés, c'était encore plus agréable, encore plus délicieux. Je sentais que les minutes s'écoulaient encore plus rapidement que quand je dansais, chose que je ne pensais pas être possible avant.

Que cela faisait longtemps que je ne m'étais pas senti ainsi, bien, sereine & envoûtée. Ce n'est pas la première fois que je me sens ainsi, mais c'est toujours agréable de retrouver cet état, de ressentir cette attirance & cette attraction. Je ne suis pas le genre de personne qui fait attention au sexe de la personne, quand j'aime quelqu'un ou que je suis attirée par une personne, c'est par ce que cette personne dégage, sa personnalité, son attraction & non son XX ou XY. En plus j'aime des choses différentes chez les gens, cela va varier selon les traits de personnalités chez chacun. Chez certains se sera leur douceur, leurs mots doux, leurs caresses. Chez d'autres se sera leur humour, leurs yeux, leur sourire, leur aura. Chez d'autres encore se sera seulement la situation dans laquelle je les aurais rencontré, d'autres ce sera leur porte feuille ou leur famille, leur droits, leurs privilèges ... En fait je m'adapte selon la situation, ne recherchant rien de particulier, c'est souvent ce petit truc chez les gens qui vient vers moi & non le contraire. Ce soir c'était mon Cygne qui était venue à ma rencontre & ce n'était pas pour me déplaire. Je sais que dans d'autres circonstances, les choses n'auraient pas évolué ainsi, nous aurions gardé nos distances ou peut être pas après tout. Mais ce lien qui nous unis actuellement n'aurait pas été présent, c'était une certitude, il aurait été certainement remplacé par autre chose, de plus ou moins fort, mais bien différent. Aujourd'hui c'était un lien fort, magique et éphémère qui nous rapproche, mais je suis persuadée qu'après cet épisode fantastique, il existera toujours quelque chose entre nous, différent certes, moins intense ou ressentit en tout cas différemment, mais il perdura un lien, des souvenirs, des sentiments éprouvés l'une pour l'autre en cette soirée, bref nous serons marqué à vie.

Mais ce n'est pas le moment de songer à ça pour le moment, cela ne sert à rien de remplir mon esprit de ce genre de pensées, le plus important actuellement c'est que tu sois là & moi aussi. A mon interruption, tu as cessé de danser, de te mouvoir gracieusement à ta façon mais non pas pour te diriger vers la sortie & t'envoler pour ne plus jamais que nos chemins se croisent, mais pour t'approcher de moi, pour me tendre tes mains fines & délicates afin de m'aider à me relever. C'est sans me faire prier que je m’exécutais, prenant plaisir à ce second contact de nos mains. Tu me glissais le nom d'un auteur, celui du texte que tu récitais depuis tout à l'heure. Alors c'était du Baudelaire, un Européen, tout comme moi. C'est agréable de t'entendre parler mais plus encore quand c'est à mon adresse. Tu recules lentement, m'emportant avec toi & moi sans lutter, je te suis docilement vers le milieu de la pièce. Une fois en place, tu me glisses à nouveau quelques mots sur cet auteur, sur ce poète. Un homme qui aime les femmes, c'est commun, tout comme un poète, surtout un poète d'ailleurs, mais ce n'est pas grave, cela reste beau, ses écrits le son en tout cas, ils sont le reflet de ses sentiments envers la gente féminine. Tu commences un nouveau texte de lui & je prend encore plus de plaisir à l'entendre car celui là m'est destiné. Non pas quand Baudelaire l'a écris bien sûr, mais à cet instant, toi tu me le destines & j'aime cette attention, c'est touchant, sensuel, explicite, taquin, doux, envoûtant, charmeur ... j'ai tellement de mots dans ma tête pour décrire cet instant mais je n'aurais jamais assez de temps pour tous les exprimer & aucun n'est suffisamment à la hauteur, aucun n'exprime vraiment pleinement mes sentiments actuels. Je t'écoute toi mon cygne me déclamer ses vers & te regarde envoûtée te mouver devant moi.


" - Ils doivent être à l'image de celles pour qui ils sont destinés. Mais comment lui en vouloir, certaines sont si inspirantes, si envoûtantes que moi même je me ferais poète pour obtenir un seul de leurs regards."

Je veux bien être poète si tu deviens ma muse, même pour l'espace d'une seule & unique nuit magique. Je suis d'une nature passionnée & la passion peu prendre plusieurs formes. Elle peut être longue ou courte, mais elle sera toujours intense, violente, ravageuse, irréfléchie .... Je serais être la douceur incarnée si tu en émettais le désir, tout comme je pourrais être brutale si cela est ton souhait. Mais je resterais moi, telle que l'Art & la Nature mon faites, je serais entière, entièrement à toi l'espace d'un instant. Je te regarde te mouver & j'ai moi même envie de danser, autant par plaisir de rentrer en transe avec tes mots que pour te charmer à mon tour. Mes mouvements sont certes différents des tiens mais c'est la même mélodie qui les accompagnent, la même passion, la même source d'énergie & d'attraction. J'ai l'impression actuellement d'être moi même un cygne & que si je continue ainsi, je vais à mon tour m'envoler. Mon regard ne quitte pas les tiens, mais je me déplace à mon tour & nous nous tournons autour, chacune à sa façon mais partageant la même grâce dans les mouvements.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Empty
MessageSujet: Re: Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] EmptySam 10 Mar - 23:48

archivage.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Empty
MessageSujet: Re: Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra] Empty

Revenir en haut Aller en bas

Et si on entrait dans la danse ? [Isis & Cassandra]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» ~♥~Kyung Mi So~♥~ Entrez dans la danse les amis!
» Dans la vie jette toi à l'eau tant qu'il n'y a personne pour te pousser dans le dos ♪ [Mika & Amy]
» Un café ? Tu le préfères dans la tasse ou dans ma tête ? [LEO-ALISSON&JONAH]
» L’homme fort, brave comme on a toujours vu dans nos bouquins ou dans les films depuis qu’on a l’âge de 12 ans c’est factieux, il n’existe pas. ¤ ft Milla
» Une bêta, c'est mieux dans son lit que dans un amphi. | Dina

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-