the great escape
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« what the hell ? » with J.

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MessageSujet: Re: « what the hell ? » with J. « what the hell ? » with J.   - Page 2 EmptyDim 5 Fév - 1:18

    « what the hell ? » with J.   - Page 2 Qxw9zc
    ACHILLE & JUNO

    « Carve your name into my arm ; instead of stressed, I lie here charmed 'cause there's nothing else to do, every me and every you. Sucker love, a box I choose, no other box I choose to use. Another love I would abuse, no circumstances could excuse. In the shape of things to come, too much poison come undon 'cause there's nothing else to do, every me and every you. »

    La situation avait rapidement pris de telles proportions que même quelqu’un ayant la répartie de Juno n’aurait pu y répondre quoi que ce soit. L’esprit de la brunette était passablement embrumé, par la douleur physique qui se mêlait désormais à cette sorte de souffrance qu’elle trimballait derrière elle tel un boulet à la cheville d’un condamné. Oh, Achille n’avait pas tort dans ce qu’il disait. Il était même pleinement dans le vrai, à ceci près qu’elle ne voyait pas très bien pour qu’elle raison elle aurait à changer. Ce n’était pas faute d’avoir essayé par le passé, annihilant ainsi ses habituelles barrières pour se concentrer sur cette personne intelligente certes, mais adorable, enthousiasme et aussi lumineuse qu’une étoile dans un ciel non voilé. Juno n’était pas le diable en personne. C’était même tout le contraire. Mais personne ne connaissait vraiment cette petite brune à la fois fragile et fuyante, qui a si peur d’être malmenée qu’elle préfère manipuler en premier. C’était ridicule, et cela ne la menait nulle part : Achille n’était pas seulement en train de lui faire la leçon, il la rejetait. Elle s’était pourtant jurer de ne pas flancher, de ne surtout pas laisser qui que ce soit l’atteindre, mais il s’agissait de ce même jeune homme ayant hanté ses pensées durant de longs mois, il y avait quelques années de cela. Ses souvenirs n’étaient pas aussi éteints qu’elle ne l’avait supposé et malheureusement, elle n’eut aucun autre choix que celui de s’allonger contre son lit avec délicatesse et résignation. Son cœur battait si fort dans sa poitrine qu’elle avait l’impression qu’il allait bientôt s’en échapper. La douleur était par ailleurs si forte qu’elle avait l’impression que tout le reste de son corps était complètement anesthésié…Juno n’avait rien dit. Elle n’avait pas protesté, n’avait pas chouiné ni prouvé par a+b que cette séance de sutures risquait de ne pas être une partie de plaisir. Du moins, elle se permit de maintenir un silence parfait jusqu’à ce que sa propre raison ne prenne le dessus et ne pousse sa main à stopper celle d’Achille, qui s’apprêtait justement à commencer à la recoudre. C’était le plus urgent, puisqu’elle risquait une hémorragie qui n’était pas piquée des hannetons, mais qu’importe. Cela faisait trop longtemps qu’elle se taisait, trop longtemps qu’elle jouait un rôle en sa présence et qu’elle le laissait dire à chaque fois que son tempérament l’énervait. Le point de non retour était atteint et si Achille avait crié haut et fort son envie de ne pas être une marionnette entre ses mains…L’impétueuse brunette s’apprêtait à faire valoir son droit d’être entendue, juste cette fois, juste avant qu’elle ne passe à la casserole entre ses mains de futur médecin et ne se souvienne de cette douleur indélébile pour le restant de sa vie chaotique.

    « Attends. » énonça-t-elle d’une voix faible, accompagné d’un sourire totalement différent de ceux qu’elle offrait d’ordinaire à ses interlocuteurs. « Tu veux que je te dises ? Comme tu risques d’être plus illuminé qu’un sapin de Noël d’ici quelques minutes avec ce que tu as pris, personnellement je ne risque pas grand-chose…Tu ne te souviendras pas de ce que je m’apprête à te dire. La vérité c’est qu’il y a toujours eu quelqu’un pour tenir à toi, quelque part. Quelqu’un qui a courut comme un dératé au moment où tu prenais l’avion à Londres pour les USA, et n’a pu que se désoler de te voir au bras d’une autre alors qu’elle comptait elle-même t’avouer certains sentiments qui l’habitaient. Tu n’as jamais été seul Achille. Jamais. Si je gardais un œil sur toi c’est parce que cela m’a toujours importé, et parce que j’ai toujours tenu à toi au-delà des mots. Je ne faisais pas un pas vers toi car je partais du principe que cela ne m’avancerait à rien, même si avec toi j’ai toujours eu l’impression de faire partie de quelque chose. Si je feins, si je joue ce rôle, c’est parce que c’est extrêmement dangereux pour moi que l’on me connaisse, que l’on me touche…Si l’on me blesse je sais que je n’aurais pas cette volonté de me relever. Je suis navrée, mais je n’ai pas ta force. Je ne l’ai jamais eue. Je me demande encore comment j’ai pu faire pour relever la tête au moment même où j’ai su que je ne pourrais jamais te dire à cœur ouvert ce que je ressentais pour toi. Achille, tu as toujours eu une place très importante dans mon existence. Je savais que si tout le reste allait mal, il me suffisait de regarder ton visage pour savoir que tout irait mieux par la suite…Et si j’ai juré de ne plus me mêler de ta vie à partir d’aujourd’hui, il n’empêche que je t’ai toujours aimé. Que je brûle en enfer pour cela, tant pis. Je n’aurais plus honte désormais…Ni peur. Je sais que tu ne risques pas de te souvenir de tout ceci et que je ne suis pas prête d’avoir envie de recommencer ce genre de discours avec qui que ce soit d’autre, alors…Quitte à être seule, il fallait que je fasse ce pas vers toi ce soir. Même si tu n’en veux pas, que tu resteras ancré sur tes positions et que tu peux m’insulter pour avoir ébranlé ta citadelle si belle et imprenable. Dans la vie, il faut prendre des risques…Et mon plus beau risque, c’était toi. »

    Juno prit une inspiration si importante qu’elle plaça aussitôt une main contre son front, tout en sentant sa tête se mettre à tourner telle une girouette. La vérité ? C’est qu’elle avait tout de même perdu une certaine quantité de sang. Son obstination à ne jamais faire confiance au corps médical l’avait poussée à fuir tout hôpital se respectant, tout en priant pour que son « problème » ne s’aggrave pas. Mais il s’était aggravé. Toute cette panique qu’elle venait de ressentir, la présence si forte de sentiments qu’elle pensait pourtant largement enterrés…Rien n’arrangeait les choses. Et pourtant, plus que tout, Juno trouvait le courage de sourire. Elle ne jouait pas, ne se moquait pas, et souriait plutôt pour éviter que ses yeux ne laissent couler ces larmes qu’elle retenait depuis le milieu de leur lycée. Elle n’avait plus versé une seule larme à partir du moment où elle avait pleuré tous les sanglots de son corps après son départ. Une promesse qu’elle regrettait sans doute maintenant, mais quand bien même avait-elle les yeux diablement humides et comme prêts à se laisser aller, Juno se battait contre cet état de fait. Là encore, elle ne pouvait pas et ne devait pas être faible…Sinon ce serait la fin.

    « Je sais, tu ne voulais pas m’entendre et c’est plutôt raté, mais j’étais folle quand tu m’as rencontrée, c’était pire au lycée et je crois que là-dessus, je ne changerais jamais…Peut-être que je ne suis qu’une garce. C’est tout ce qu’il me reste pour tenir vraiment debout. Et crois bien que je sois la première désolée de n’avoir pas été assez rapide pour te dire toutes ces choses plus tôt. »

    Cette fois-ci, si Juno se permit d’éclater de rire, c’était pour se moquer d’elle-même. Mais que croyait-elle ? Qu’il allait s’agenouiller et tout lui pardonner uniquement pour ses beaux yeux ? Elle n’était pas naïve à ce point, non. Et elle n’était pas docile au point d’attendre de se prendre ce fameux revers de médaille qui n’allait certes pas attendre cents ans avant de lui tomber sur le coin de la figure. C’est pourquoi elle finit enfin par lâcher la main d’Achille, cessant brusquement de sourire tout en déglutissant avec une extrême difficulté. Ce n’est qu’ensuite qu’elle s’était levée, tête comme la bourrique qu’elle avait toujours été, décidée non pas à s’écrouler dans un canal mais plutôt à se rendre dans un hôpital digne de ce nom, d’accuser le coup et d’admettre que cette fois-ci, comme pour beaucoup d’autres, elle avait merdé.

    « Ne t’inquiètes pas. Tu ne me dois rien et je vais aller voir un médecin. Tu n’es pas mon jouet, et je ne peux pas rester ici. Parce que je ne réponds plus de moi quand je suis avec toi, alors…Prends soin de toi, hein ? Ne joue pas au héros. Et oublie. Ce sera plus facile si tu ne te souviens de rien. »

    Et c’est elle qui disait ça ! Pourtant, elle prenait ni plus ni moins la poudre d’escampette, pour quelqu’un qui ne fuyait jamais et attaquait bi en tête les problèmes les plus insolubles…C’était le monde à l’envers. Mais pour la première fois de son existence, Juno agissait VRAIMENT de manière intelligente face à Achille. Elle le libérait de tout cet environnement néfaste qu’elle lui imposait malgré elle, alors qu’au départ elle n’avait souhaité que l’aider. Ah, ceux qui étaient responsables de la métamorphose de la douce et impétueuse Juno pouvaient être fiers, car elle était désormais incapable d’être humaine et sincère plus de six minutes d’à filée. Cela avait été le temps nécessaire pour la brunette pour qu’elle ne se déclare à Achille, l’empêche de la soigner et quitte sa chambre avant de faire signe à la blonde qu’elle avait injustement repoussée grâce à son petit stratagème que finalement, la place était libre. Dans le couloir, Juno avait reboutonné sa chemise, son pansement n’étant désormais plus là, et la laissant sans aucune protection face aux éventuels microbes…Génial. Pour couronner le tout, il faisait un froid de canard au dehors et elle n’était pas du tout sûre d’être capable de se rendre à pied à l’hôpital le plus proche. Obstination quand tu nous tiens…
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MessageSujet: Re: « what the hell ? » with J. « what the hell ? » with J.   - Page 2 EmptyDim 5 Fév - 22:51

    « what the hell ? » with J.   - Page 2 Tumblr_lyxqq0z7cD1rommpeo2_500
    JUNO & ACHILLE

    "On a tous besoin de croire que quelque chose existe au delà de la banalité du quotidien. Être capable de se transformer en quelque chose de mieux, même si personne ne croit en vous."


    Pour tout dire, la réalité importait beaucoup de choses. Il n'est pas facile d'avouer que la substance que j'avais prise n'était pas fatale pour mon système nerveux. En réalité, c'était la vérité. Je tenais le choc, ce n'était pas visible à première vue, je pense que c'est du à ma capacité de prendre toujours les mêmes substances, au fur et à mesure le corps réagit plutôt bien à ce genre de substances, ce qui fait que le résultat est peu visible à l'oeil nu. Il fallait plutôt se pencher sur l'état de mes pupilles qui ne devait pas passer inaperçu. Elles avaient doublé de volume. Elles devaient ressembler à des boules de ping-pong microscopiques. L'important était que j'étais assez sûr de moi et toujours le même. Mon état n'était pas suspect, je ne titubais pas, quoi que la vodka allait peut-être faire son effet, à cause du dernier verre que je venais de prendre. Cette brûlure présente au sein de ma gorge était là pour prouver que l'alcool n'était pas vraiment mon fort. J'aimais ce goût brutal et piquant qui se dissipait au fur et à mesure que je déglutissais. C'était long, mais sûr. Pourtant, je ne sais pas si c'était un effet de l'un ou de l'autre, mais je venais presque de réaliser qu'elle venait de me faire une déclaration.. Je fuyais ces genres de conversations.. L'amour c'est inutile vous ne trouvez pas ? Un prince charmant n'existe pas, il ne bravera pas les montagnes ou les collines pour affronter des méchantes sorcières et sauver la princesse en difficulté. C'était un paradoxe, et une grosse connerie de montrer des dessins animés comme cela à des enfants. Cela montrait l'intelligence humaine, celle qui est de faire croire à des conneries qui ne tiennent pas debout comme la politique par exemple, où les politiciens s'engagent dur comme fer à maintenir leur programme mais en fait, dès qu'ils se retrouvent derrière leur bureau, ils ne pensent qu'à une chose : dévorer la cuisine quatre étoiles qui sera dressée au dîner du soir-même. Si je détestais ce genre de conversations, c'est que je connaissais la complication qu'elle générait parfois. L'homme pouvait répondre de façon positive, mais aussi de façon négative quitte à dire à la personne qui se trouve juste en face d'elle le contraire de ce qu'elle ressent pour lui. Je ne pouvais pas mentir sur ce que je ressentais pour Juno, c'était même ce qu'elle venait de dire, mais j'étais incapable de le dire. Je détestais subir une relation et m'engage dans quelque chose de sérieux, c'était trop éphémère, trop vague. Je ne croyais en rien, sauf en moi-même, j'avais cette force au fond de moi qui me disait de ne pas tomber dans ce jeu sans importance. Après tout l'amour, n'est-ce pas un jeu ? Je pense que si. C'est une chose tout à fait rare, qui ne peut pas arriver souvent, surtout à des jeunes de notre âge. Certes j'allais lui mentir sur mes sentiments, lui démontrer par a+b que je n'étais pas fait pour elle et que je ne voulais pas d'une relation avec elle, je ne pouvais pas me permettre de le désirer, elle devait déjà se reconstruire elle-même avant de pouvoir s'engager dans une relation et ce mec n'était pas moi. Je resterai un simple prétendant, le mot est peut être dur à entendre, mais je n'allais pas lui déclarer ce que je ressentais, il en était hors de question ! Je me préservais moi-même avant de penser au bonheur des autres, preuve réaliste que je suis un éternel égoïste incapable d'aimer qui que ce soit excepté moi. «  Sérieusement Juno, tu trouves que c'est le moment de divaguer comme tu es en train de le faire ? Tu trouves ça sain alors que tu es devant moi avec une plaie ouverte que tu t'es faite, je ne sais comment et ça ne me regarde pas, sinon tu m'en aurais parlé ! Pour parler de sentiments cachés ou même de la façon dont j'ai quitté l'Angleterre et que tu t'es retrouvée seule par la suite, ce n'est pas le moment, et je ne pense pas que tu ais été aussi seule que cela. Tu avais des tas d'Anglais à tes pieds et des tas d'amis, certes pas tous fiables mais tu étais rarement seule, alors placer ton regard sur un jeune garçon de seize ans qui vendait de la drogue à cet âge là, c'est un peu primitif, tu ne trouves pas ? C'est complètement ridicule, si tu regardes à travers le monde, décris-moi combien d'hommes n'aimeraient pas être avec toi ? Il doit y en avoir des centaines, et tu as suscité beaucoup de jalousie à ce sujet ! C'est complètement fou de parler avec de l'alcool dans le sang. Dans la vie, on doit prendre des risques, mais des risques qui ne sont pas idiots. Et là si je suis un risque je relève plus du suicide que n'importe quoi. Je ne suis pas un risque, mais je suis quelqu'un qui t'entraîne vers le bas. Alors cesse de dire des bêtises et concentre-toi sur ta blessure avant de m'agacer de me parler de telles banalités ! Si tu me connais tant que ça, tu dois savoir que je suis contre l'amour et surtout contre ce sujet, c'est tellement con de pouvoir penser un jour à aimer alors que nous sommes à la base tous égoïstes ! ». Elle avait beau me sourire de cette façon, une façon si sincère, je tentais de ne pas y croire et je ne voulais pas révéler quoi que ce soit à mon sujet, c'était mon jardin secret, on ne pourrait pas m'attaquer si je ne disais rien.

    Elle se concentra pour se redresser et surtout éviter que je ne la soigne, ce qui m'agaça largement, je m'étais décarcassé pour tout trouver, et elle voulait prendre la fuite ! C'était l'adrénaline de mon sang qui parlait à ma place, c'est comme si mon coeur avait pris possession de mon cerveau, non pas pour admettre mes sentiments mais pour contrôler ma respiration et mon rythme cardiaque, tous les deux s'accélérèrent, m'empêchant de recracher l'air de mes poumons, j'étais oppressé et presque insatisfait de ne pas pourvoir retrouver ma respiration sans qu'elle ne soit saccadée. Je ne pouvais plus me concentrer sur l'aiguille qui était dans mes mains. Je fermai les yeux pour reprendre une respiration sans nette difficulté, mais en vain, tous mes efforts étaient réduits à néant, je fis tomber l'aiguille qui était dans mes mains avant de rouvrir les yeux et d'appuyer sur ma poitrine pour provoquer une pression capable de contrôler la mienne. Intérieurement, je brûlais, j'étais un feu ardant qui se propageait de mes veines, de mon coeur, provoquant un immense feu de joie dans toutes les particules de mon corps. Et elle avait décidé de terminer sa déclaration avant de se lever du lit et de partir en direction de la porte d'entrée. Me relevant, je devais être pâle, comme si le froid avait envahi mon corps. J'étais prêt à l'affronter à me tenir sur mes deux jambes. J'étais prêt à tout déballer. Ouvrant la bouche, rien ne sortait, sauf un soupire. Quel idiot, j'avais perdu le son de ma voix ou quoi ? Non c'était ma bêtise qui me jouait des tours. Remarque ce n'était pas la première fois qu'elle m'en jouait, avant qu'elle ne puisse partir loin de moi. Je la fixai, elle était retournée, son chemisier sur ses épaules frêles, moi le regard ardant, noir comme l'ébène, je n'étais pas vraiment beau à voir ! «  Tu prends la fuite ou je me trompe ? Tu pars comme une lâche alors que j'allais te soigner, ah moins que tu n'ais pas confiance en moi, ce qui est le comble ! Quoi que j'ai pas l'air très clair.. Il faut affronter ses peurs, et si tu ne peux plus répondre de toi quand tu es avec moi, ça m'est complètement égal, là tu ne vas pas bien, tu as perdu beaucoup trop de sang, ce n'est pas le moment de se la jouer à la wonder woman et de partir sur un coup de tête pour partir à l'hôpital ! Avec le froid et ton taux d'alcoolémie, tu ne risques pas de rester bien longtemps sur tes jambes. Tu risques de tomber et d'aggraver ta blessure sans parler de souffrir d'hypothermie car tu n'es pas suffisamment couverte ! » Sans écouter un traitre mot de ce que j'avais pu dire, elle s'enfonça dans le corridor et referma la porte. Décidément, elle était encore plus têtue que moi. On comprend pourquoi on dit que ceux qui se ressemblent, s'assemblent, c'est tout de suite logique. Sans vraiment réfléchir, je pris la veste en cuir qui était posée de façon négligée sur le lit. Je fermai la porte derrière moi quand je vis cette grande blonde aux yeux clairs et aux paupières gonflées, ce n'était pas mon jour, je n'en avais pas qu'une à supporter mais deux, ça faisait un peu trop, même pour un coureur de jupons comme moi. Sans rire, je ne pensais pas pouvoir assumer plus d'une seconde, entre une chouineuse et une autre qui se prend pour un super femme qui ne craint rien. Alors qu'elle n'était qu'humaine, la jeune femme compris très vite, que je n'étais pas à sa disposition ce soir. Dix minutes avaient du passer et je devais retrouver Juno au plus vite, avant qu'elle ne s'écroule sur une allée. Elle était devant la confrérie à une centaine mètre, sans plus. Elle n'avait pas vraiment avancé, c'était une chance, courant au plus vite, je me mis devant elle pour lui faire face en lui jetant mon cuir sur ses épaules qui commençaient à trembler. « Tu es inconsciente mon dieu ! Il pèle ! Il doit faire moins de zéro et tu déambules comme ça dehors ! Mais tu n'iras pas loin jeune fille ! Si tu veux aller à l'hôpital, je t'emmène en voiture, sinon on rentre à l'intérieur pour que je finisse ce que j'avais décidé de faire ! » Afin de ne pas me montrer trop sévère avec elle, je reproduisis un petit sourire en essayant de me maintenir chaud.
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MessageSujet: Re: « what the hell ? » with J. « what the hell ? » with J.   - Page 2 EmptyDim 5 Fév - 23:26

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    ACHILLE & JUNO

    « Carve your name into my arm ; instead of stressed, I lie here charmed 'cause there's nothing else to do, every me and every you. Sucker love, a box I choose, no other box I choose to use. Another love I would abuse, no circumstances could excuse. In the shape of things to come, too much poison come undon 'cause there's nothing else to do, every me and every you. »

    Juno avait entendu chaque parole aiguisée comme un sabre de samouraï, et pourtant elle n’y avait prêté qu’une attention brève. Elle s’était finalement engouffrée dans ce long corridor, descendu des escaliers lui paraissant interminables pour au final se retrouver au beau milieu d’un froid polaire lui rappelant étrangement son enfance en Écosse. Cela aurait dû lui déclencher suffisamment de souvenirs pour que ses larmes ne finissent par couler, mais Juno était comme anesthésiée. Plus rien n’avait d’importance, elle souhaitait rester plus que tout cette pierre qu’elle était devenue au fil des ans. Qu’importe qu’elle soit prise pour cette écervelée qu’elle paraissait être la plupart du temps, quel intérêt cela pouvait-il bien y avoir ? La brunette n’avait plus la moindre importance pour personne, dans la seconde. Et quelque part, elle trouvait cet état de fait tout à fait confortable. Elle s’attendait pourtant à ce qu’Achille ne finisse par rappliquer, ventre à terre, le souffle court, avec un semblant de veston en cuir qu’il avait posté contre ses épaules et que Juno eut aussitôt envie d’enlever…Sans parvenir à esquisser le moindre geste. Elle n’avait aucune envie qu’il ne l’achève à coups de sermons comme il savait si bien le faire, et ce fut pourquoi le seul pas qu’elle fit fut dans le but de se détacher lui. Il ne fallait pas qu’il la touche, et il ne fallait pas qu’elle le regarde jusqu’à ce qu’elle n’ait eu la possibilité de reprendre contenance malgré la douleur lancinante contre son flanc et la quantité plutôt impressionnante de sang qu’elle avait perdu dans la bataille. Si seulement Achille avait su dans quelles circonstances elle avait pris une balle, il aurait probablement eu du mal à savoir s’il n’était pas en train de faire un mauvais trip ou si elle lui assénait une vérité tout à fait incroyable. Juno était perdue dans les méandres de sa propre instabilité, et au final, le seul réflexe qu’elle eut fut d’en rire. Comme toujours lorsqu’elle était stressée, oppressée ou triste, la brunette ne laissait pas entrevoir sa peine ou sa détresse : Elle déballait son enthousiasme et cette joie de vivre que nul n’avait su lui enlever dans le simple but de plonger sa tête dans le sable, en attendant que la tempête ne se calme. Il n’y avait pas de solution plus « intelligente » pour éviter les drames et les discussions compliquées qu’elle n’aurait pas été en mesure de supporter à l’heure actuelle.

    « Tu m’entraînes vers le bas, hein ? Explique-moi comment tu pourrais t’y prendre pour entraîner vers le bas quelqu’un qui est justement placé en haut de la liste noire des hackers de ce pays. Quelqu’un qui a trafiqué un nombre impressionnants de comptes en banque de milliardaires afin de leur apprendre qu’ils n’étaient pas Dieu, et qui s’est montrée capable de faire planter les systèmes entiers de pas moins de trois gouvernements. Tu penses vraiment que ce que tu peux être m’effraie, Achille ? Sincèrement ? Si je n’étais pas aussi rusée et prévoyante, je serais déjà au frais pour une durée dépassant trois vies d’homme. Le risque, c’est ma petite jouissance quotidienne. J’en prends parce que j’ai l’impression que cela me maintient à autre chose qu’au rang de rat de laboratoire. Je ne suis pas une geek quand je suis dans ma peau de hacker, je comprends ce que je fais, cela a un but. Je m’offre mes propres challenges…Je n’ai peur de rien. Quand je te dis que je serais toujours un plus grand malfrat que toi, ce n’est pas dans le but de te rabaisser ou de faire valoir une position qui n’aurait pas lieu d’être…C’est la simple vérité. Et si je me suis tue sur ce que je ressentais pour toi, c’était justement pour que tu ne sois jamais éclaboussé par mes activités. Je suis une ombre, personne ne sait qui je suis, je cache mon jeu comme jamais personne d’autre ne saura le faire, et jusqu’ici, ma vie m’allait parfaitement. Mais tu sais pourquoi j’ai pris ce risque de débiner toutes ces choses ? Parce que tu as été la paix, Achille. Ce silence que je cherchais dans mon existence. Mon intelligence ne me laisse jamais en paix, me pousse à créer des choses, sans arrêt. Il n’y a jamais de silence dans ma tête, et c’est à devenir fou…Pourtant, quand je suis avec toi, je ne pense à rien d’autre, tu m’apaises de la façon la plus agréable qu’il soit et…C’était vital pour moi. Alors tu penses vraiment que tu m’entraînes vers le bas ou que le fait d’avoir perdu un peu de sang m’effraie, réellement ? »

    Juno n’avait pas quitté son sourire durant cette longue tirade, à vraie dire. Elle énonçait des vérités qui ne pouvaient être remises en question, et pourtant, sa respiration s’amenuisait au fur et à mesure des efforts qu’elle s’obligeait à effectuer afin qu’Achille ne connaisse toute l’histoire. S’il choisissait de la fuir après avoir eut connaissance de tout ceci, au moins qu’il le fasse pour les bonnes raisons. Car dans l’histoire, celui qui risquait diablement gros, c’était lui et non elle. Juno serait toujours en mesure de se sortir des pires situations…Elle en avait déjà fait la preuve à maintes reprises jusqu’ici.

    « Je n’ai pas besoin que tu me sermonnes ou que tu m’encourages à ne pas t’aimer. Je n’ai pas besoin de savoir ce que tu en penses car je pense avoir très nettement compris le message que tu as fait passer ce soir. Sans aller jusqu’à dire que je prends la fuite, je n’ai pas l’habitude de me battre pour les causes perdues. Celle-ci en est une. Je n’ai pas la moindre intention de continuer à argumenter sur une situation qui n’avancera jamais…Mais sache que je me fiche de tous ceux qui me convoitent. Ils n’auront jamais la moindre valeur à mes yeux. »

    Cette fois-ci, son sourire avait légèrement diminué et elle avait enfin eut le courage de le regarder dans les yeux, d’avancer d’un pas et de faire en sorte que leur proximité soit à nouveau véridique. Autant qu’il comprenne les choses définitivement et qu’il ne fasse en sorte de la soigner qu’ensuite. Par pitié, qu’il la laisse terminer avant de l’ouvrir pour l’assommer de fausses bonnes raisons !

    « Je cherchais quelqu’un qui t’arriverait à la cheville, au début. Puis ils ont fini par être mon défouloir parce qu’il n’était rien qui puisse te remplacer. C’est comme ça…J’aurais préféré que les choses soient autrement, tu peux me croire ! Mais on ne peut pas effacer quelqu’un dont on cherche sans arrêt la présence. Je me surprends sans arrêt à ouvrir les bras lors de ma seule heure de sommeil de la journée, celle que mon corps parvient finalement à m’offrir quand je suis sur le point de m’écrouler…Mais mes bras ne se referment jamais sur moi. Car depuis toujours tu m’échappes. C’est comme ça. On peut être entouré et être seul parce qu’il manque LA personne que l’on voudrait à ses côtés. Mais je ne te demande pas de comprendre…Car je ne me serais sûrement jamais déclarée à toi si j’étais persuadée que tu t’en souviendras demain. J’arrête là mon baratin parce qu’effectivement, il me demande une énergie que je n’ai pas. J’ai appelé un taxi et je vais effectivement aller à l’hôpital, mais je vais y aller toute seule. Prends cela comme tu souhaites le prendre. Il sera dit que je ne comprendrais jamais rien aux êtres humains qui m’entourent ni à ce qu’ils recherchent au juste, alors…Je t’offre ce que tu sembles vouloir : Ta solitude ! Tu devrais être content, alors souris. Tu l’as demandé, tu l’as ! Quant à moi, je suis une grande fille…Je sais lacer mes chaussures toute seule. »

    Et effectivement, le taxi qu’elle avait commandé se garait justement en face de l’entrée, juste à temps. Elle n’alla pas jusqu’à lui rendre le blouson qu’il avait justement mis sur ses épaules, car elle en avait besoin pour affronter le froid, mais elle n’hésita pas à monter dans le taxi justement. Puisqu’il souhaitait être à tout prix seul, à ne côtoyer que des demoiselles de passage, pourquoi diable n’était-il pas content alors qu’elle lui offrait sa solitude tant chérie sur un plateau ?
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MessageSujet: Re: « what the hell ? » with J. « what the hell ? » with J.   - Page 2 EmptyLun 6 Fév - 0:43

    « what the hell ? » with J.   - Page 2 Tumblr_lyxqq0z7cD1rommpeo1_500
    JUNO & ACHILLE

    "Juno écoutes j’ai un truc à te dire. Tu m’entends là ? C’est sûrement le réseau. Faut que je te dises quelque chose ; je suis un connard. Je sais même pas pourquoi, je peux peut-être changer... Non, je peux changer. T’es la seule qui compte... la vérité... la vérité c’est que je t’aime."


    L'être humain était un être stupide, sans importance qui faisait la critique de nombreux philosophes qui prenaient un fou plaisir à les différencier des autres. Non l'être humain n'est pas un être supérieur, il est simple, il est même inconscient, et naïf au point qu'il puisse se mettre en danger. Juno et moi étions la preuve réelle de ce fait. Nous étions faits pour être ensembles. Mais je ne reconnaissais rien, je ne désirais pas être seul, je ne l'étais pas. Je n'étais pas du genre à me lasser des autres, même de la pire blonde qui pouvait me débecter d'être ce qu'elle était, une sale bimbo qui n'avait pas un brin de jugeote. Pourtant, je m'offrais le privilège de terminer de façon brève toute sorte de conversation qui pouvait s'offrir à moi. J'étais comme cela. J'étais complexe, sans importance, j'étais un humain qui aimait la compagnie des autres mais qui détestait se dévoiler aux autres. Il était difficile de ne pas être une personne comme les autres. Je n'avais pas une vie normale, je ne passais pas mon temps à étudier des schémas compliqués du corps humain, je m'intéressais guère à la façon dont circuler le sang au sein de notre organisme et j'étais distrait par toute forme de jeux ou de prix qui pouvait sauver ma vie de cette vie monotone qui se répétait sans cesse. Je détestais ressembler aux autres et je m'inventais une vie de super héros, ou de zéro qui dénonçait la société de consommation et tous ces milliardaires qui peuplaient le monde en écrasant ceux qui étaient en dessous d'eux. Pourtant je demeurais un simple être humain. Elle avait beau rire au beau milieu de sa phrase, j'avais des frissons et je ne savais pas si c'était du au vent glacial qui venait prendre parti de mon corps ou de la déclaration qu'elle venait de me faire. Je ne pouvais pas imaginer être cet être qui pouvait l'apaiser. Après tout j'étais qui ? Un simple étudiant de Berkeley qui se nommait Achille Amadeus Finnegan qui avait un propre réseau de drogues et qui avait une mauvaise réputation auprès de la gente féminine, je n'étais rien ! Rien aux yeux des autres, et cela s'était répercuté sur moi de ma naissance jusqu'à maintenant. Quand j'étais jeune, j'étais un simple orphelin parmi les autres et en grandissant, j'étais un délinquant de plus dans cette société qui n'offrait que des privilèges à un petit groupe de personne. Je ne connaissais pas l'amour pourtant je le vivais en m'en rendant compte. J'étais capable de lui hurler dessus, de lui faire des serments, mais la rendre malade, me faisait sentir mal à l'aise, alors que j'avais l'habitude de rabaisser les autres. Elle me renvoyait facilement sur mes pieds, elle avait cette facilité de me remettre à ma place, ce qui me plaisait et me faisait hurler par la même occasion. Certes, je n'étais pas la pire personne pour elle, mais les autres ne pensaient pas la même chose. Je n'étais pas le gentil garçon qu'elle prétendait que je sois et j'imaginais déjà le regard des autres sur ma petite personne, elle risquait d'être humiliée et surtout critiquée par tous ceux qui étaient présents. Je me faisais des idées, c'était moi qui réfléchissait trop dans l'histoire. Ils en avaient quoi à foutre ? Le véritable problème c'était que j'étais incapable de lui dire ces trois petits mots, j'étais juste capable de la regarder dans les yeux sans flancher, alors qu'en réalité, j'avais un sentiment de manque qui ne s'atténuait jamais quand elle n'était pas là. Et je ne voulais rien dire, ni sur mes sentiments, ni sur ce que je pensais. Et d'ailleurs c'est ce que nombre de gens me reprochaient sans cesse. Aaron mon meilleur ami était le premier à me reprocher de ne pas lui avouer mes sentiments, il trouvait que j'étais trop dans la drogue pour m'ouvrir à elle. Mais la réalité était tout autre, j'avais peur de l'avenir et de ne pas tenir le coup. Elle devait sourire toute sa vie. Et non s'inquiétait de savoir si je pouvais rester fidèle pendant le peu de temps qu'on était ensemble, ce qui semblait réellement impossible. Je n'avais pas sa rage de vivre quand j'étais amoureux d'une jeune femme. «  Oh s'il te plait Juno ! Arrête de me dire que tu es un grand malfrat, il y a pire que nous ! Et si ces milliardaires t'en veulent c'est tant pis pour eux, ils n'ont qu'à arrêter de faire n'importe quoi ! Ils n'ont pas tenté de te tuer ou de te suivre ! Je pense que tu es très intelligente comme tu le précises pour le sentir. Ceux ne sont pas des êtres normaux, mais des êtres qui se prennent pour des dieux car ils peuvent posséder la moitié des Etats Unis ! C'est le comble ! Certes, tu y as été fort pour avoir contrôlé et piraté leur compte bancaire, mais ils ne vont pas tenter d'en finir avec une gamine de vingt ans qui n'a pas fini sa vie. Tu n'es pas menacée de vivre avec un boulet au pied. Et même si les services secrets ou je ne sais qui veulent te voir croupir au fond d'une cellule, il suffit que tu cesses tes conneries, que tu te contrôles un peu plus, ce serait mieux pour toi et ta santé. Tu ne pourras pas toujours continuer à vivre comme ça. Plus tard, tu auras une famille, tu devras t'occuper d'elle, de tes enfants, tu devras arrêter toutes ces conneries pour te consacrer à ta famille. Tu ne devras pas la laisser tomber. Je suis le digne résultat d'un enfant qui a grandit sans famille et je peux te dire que ce n'est pas bon, ni pour les futurs gestes des enfants, ni même pour son état mental. Tu te compliques la vie, mais moi je vis au jour le jour, je me fiche de partir vivre dans une cellule, je me fiche de vivre dans la rue ou même de me battre en pleine rue. Je ne suis pas psychologiquement sain. Je suis tout le contraire, si on doit le dire. Mais je le vis bien je te rassure. Je ne sais pas comment tu fais pour te reposer sur moi, ou même arriver à te stabiliser grâce à moi. Je suis instable et c'est ce que je comprends pas. Quelque fois, ton psychique est tout le contraire du mieux, très compliqué ! ». Elle ne pouvait pas me laisser ici, je refusais qu'elle puisse partir et me laisser. Je ne voulais pas qu'on me laisse une nouvelle fois, mais je ne pouvais pas lui donner mon coeur, c'était trop dangereux pour son métabolisme, elle méritait un homme qui puisse être comme moi, mais qui ne soit pas le style d'homme à vendre des drogues pour survivre. Je refusais qu'elle vive aussi mal.

    « Tu mérites tellement mieux Juno. Tu mérites un homme équilibré, qui puisse prendre soin de toi, qui t'aime à en mourir, le terme est fort, mais des hommes appellent ça l'amour. Je ne connais rien à cela, et je n'ai pas envie d'essayer cela. Je trouve que c'est une banalité que seules les bonnes personnes doivent connaître, et ça me rend malade de voir que tu veux en bénéficier avec moi alors que je ne te mérite pas. La porte n'est pas fermée crois-moi, elle est plus ouverte que tu ne peux le penser. » J'achevai ma phrase sur cette ambiguïté qui révélait que je pouvais être sûr de mes sentiments pour elle, mais je ne les avouais pas directement, mais implicitement. Cela m'empêchait de penser que j'avais fait le mauvais choix, j'espérais qu'elle ait remarqué ce message subliminal, sans que pour cela ne la fasse changer d'avis, mais je voulais qu'elle trouve un homme digne de sa hauteur de son rang, et non un pauvre idiot qui descend de la basse réalité du monde. Ce supplice me faisait mal et à la fois du bien. Je m'étais peu confié, mais tout de même assez. C'était trop pour mon cerveau et mon âme, j'avais l'impression de me briser sous l'influence de mes paroles qui me pesaient sur la conscience. Et si j'étais incapable d'avouer la totalité de mes sentiments ? Est-ce ma fatalité ?

    La taxi jaune était devant eux, elle partit avec sa veste en cuir sur le dos, elle s'assit sur la banquette arrière, mais en un réflex, je bloquai la porte de la voiture ce qui secoua l'ensemble du compartiment. Je montai à ses côtés, sous son regard complètement effaré et perdu dans ce que je voulais. Je fermai la porte et fis un signe au conducteur qui me demanda où était notre direction, je lui dis l'hôpital. Il commença à conduire avant qu'on ne puisse dire ouf. Je plaçai ma main sur mon flanc, en essayant de stopper l'hémorragie avec ma main qui était glacée par le froid qui faisait rage dehors. Mes yeux ne cessèrent de la contempler, faible sous le coup de la blessure et par le froid qui régnait dehors. J'avais une part pour les causes perdues, mais pour moi la seule cause perdue dans l'histoire était moi-même, elle avait beau m'engueuler sur le fait que je puisse la sermonner sans cesse, mais je m'en fichais, je voulais qu'elle continue de me supporter et de me faire confiance. Je l'aimais et je le montrais à ma façon, je tentais de la protéger. C'était le seul moyen que j'avais pour prouver mon attachement pour elle. « Tu pourras toujours chercher, il n'y aura personne de plus fou que moi. Mais il y en a qui me ressemble et qui seront mieux pour toi. Ils seront te faire confiance, tu seras les aimer, les aider pour tout. Mais moi, dans l'histoire, je suis incapable de te dire ce que je pense sur toi, ni même ce que je ressens pour toi, c'est typiquement impossible pour moi ! Non tu n'as rien compris, je déteste la solitude, je hais être seul, mais je ne veux pas te faire davantage plus stresser, tu trouves que mon activité est moindre et que tu ne risques rien avec moi, mais as-tu pensé aux conséquences ? Non tu ne sais pas ce qui peut arriver. Et qui te dit que je serais capable de t'aimer ? De prendre soin de toi ? As-tu pensé que j'étais un coureur de jupons qui ne cessaient d'aller voir ailleurs, tu crois qu'une relation saine peut chez moi entrainer un stop sur mes relations d'une nuit ? Mais tu as tord, c'est tout le contraire, et plus tu me repousseras, plus je serai présent pour t'ennuyer et prendre soin de toi, quitte à ce que tu portes plainte contre moi ou que tu sois furieuse contre moi. Je m'en fiche ! Je veux que ton bonheur, il fera le mien. » Je tenais son autre main, en la regardant dans les yeux avec toute l'intensité que pouvait relancer mon propre regard. J'étais attiré par elle, elle avait une influence sur moi, sur mon coeur, mais en avait-elle conscience ?
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MessageSujet: Re: « what the hell ? » with J. « what the hell ? » with J.   - Page 2 EmptyLun 6 Fév - 1:17

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    ACHILLE & JUNO

    « Carve your name into my arm ; instead of stressed, I lie here charmed 'cause there's nothing else to do, every me and every you. Sucker love, a box I choose, no other box I choose to use. Another love I would abuse, no circumstances could excuse. In the shape of things to come, too much poison come undon 'cause there's nothing else to do, every me and every you. »

    Juno rêvait d’être à des lieues de là, de ne plus entendre la voix d’Achille lui répéter que sa déclaration était inutile, qu’elle n’était rien d’autre qu’une rêveuse stupide qui n’aurait jamais les pieds sur terre. Elle se demandait même comment elle avait fait pour mettre des mots sur ce que son cœur cherchait à crier depuis des lustres. Et dire qu’elle se targuait de ne pas être fleur bleue ! Sa réputation de jeune femme à la fois douce et égoïste venait d’en prendre un sacré coup, au même titre que son orgueil lorsqu’elle vit Achille se pointer à l’intérieur du taxi. Il indiqua la direction de l’hôpital tout en appuyant vigoureusement sur sa plaie, et Juno ne sut à partir de là ce qui la retint de hurler de douleur. Elle tâcha de se concentrer sur ses paroles, sur ce qu’il était en train de lui faire comprendre semble-t-il et qu’elle avait pourtant tant de mal à saisir. Il n’aimait pas la solitude, mais il ne la voulait pas, elle. Il n’acceptait pas ses sentiments et pourtant, il avouait que son bonheur à elle pouvait le rendre heureux. C’était tellement confus que Juno n’eut d’autre choix que de se concentrer sur sa douleur afin d’éviter d’en avoir la nausée. Sa tête tournait à trois cent soixante degré et elle était parfaitement incapable de rétorquer quoi que ce soit. Elle avait serré les dents, s’était mordillé la lèvre inférieure, jusqu’à ce qu’elle ne pousse un petit cri de douleur et n’ôte d’elle-même la main d’Achille. Il souhaitait sûrement éviter que l’hémorragie ne prenne des proportions trop importantes, mais ce n’était aucunement du goût de la brunette : Elle ne voulait pas sentir cette froideur s’échappant du bout de ses doigts et lui rappelant sans cesse à quel point sa situation était aussi glaciale, pathétique, sans avenir. Comment diable pouvait-il penser qu’elle songeait sans arrêt à fonder une famille, à être stable et à se construire un semblant de futur tenant la route ? Juno s’en était toujours montrée incapable, justement. Elle ne savait même pas ce qu’elle aimerait exercer plus tard comme métier ! Son créneau, c’était le fait d’être hacker, d’être crainte, redoutée par les autorités qui la recherchaient chaque jour d’arrachepied. Achille pouvait toujours la considérer comme quelqu’un n’ayant pas la pointure d’un malfrat, les autorités en question n’étaient sûrement pas de cet avis. Mais elle n’avait ni la force de le contredire ni la volonté de prétendre le contraire : Cela n’avait aucune importance, lequel des deux était le plus hors la loi. Ils se trouvaient être aussi stupides l’un que l’autre, Juno parce qu’elle n’acceptait pas son aide, et Achille parce qu’il se trouvait dans l’incapacité de dire clairement ce que la brunette avait pourtant vitalement besoin d’entendre.

    « Tu oublies que le membre de la confrérie Gamma, c’est moi dans l’histoire. Je n’ai jamais dit que j’avais en tête un futur chantant avec une grande maison blanche, un mari aimant et des bambins qui courent partout à la recherche du chien…L’avenir ? Je ne sais même pas ce que ça veut dire. Je ne sais pas ce que je veux faire plus tard, ni si je serais un jour capable d’avoir un travail honnête. Je ne vois vraiment pas ce qui te fait dire que j’aurais davantage mérité une stabilité quelconque de ce côté-là. Les relations sentimentales ? Je n’y comprends rien. On pourrait penser qu’en se déclarant cela sert à quelque chose…Mais la preuve que non. Tu jettes le chaud et le froid et je n’y comprends rien du tout. Tu es à côté de moi et pourtant tu n’es pas là. Tu n’es pas à moi. Et je crois que c’est ça qui me révolte le plus. »

    Alors que Juno s’était surprise à serrer vigoureusement la main du jeune homme dans la sienne, afin de calmer sa douleur lancinante et se tempérer les battements effrénés de son cœur, elle l’avait délicatement lâchée face à ses dernières paroles. Non il n’était pas à elle, et il ne le serait sûrement jamais. Pourtant, si elle pouvait écarter toutes ces blondes peroxydées, physiquement intelligentes et à qui il accordait visiblement tant de crédit, elle l’aurait fait dix mille fois si seulement cela lui avait permis d’avoir un peu d’attention. De l’attention, c’est tout. Ce serait-ce que quelques minutes où elle se serait trouvée être le centre du monde, où on lui aurait offert un semblant de contact physique. Un câlin, un baiser, une poignée de main…Qu’importe. Juno cherchait juste à être importante pour quelqu’un, quitte à ce que ce ne soit que de manière éphémère. C’était vital, elle en avait besoin. Autant qu’elle avait besoin dans la seconde au sujet de sa plaie par balle.

    « On m’a justement tiré dessus aujourd’hui, figures-toi ! Je n’ai pas eu autant de chance que toi, à être entouré d’un harem qui hurle ton nom et réclame tes attentions de la manière la plus normale qu’il soit. Moi, il m’arrive de tomber sur des gens peu recommandables, de dire non et…De constater le résultat assez étonnant. Non pas que je me plaigne, après tout je suis encore debout et capable d’aligner trois mots ayant un brin de sens. Mais cela ne veut pas dire que je sais aimer qui que ce soit, en vérité. Qui te dis que je serais capable d’aimer qui que ce soit et de faire son bonheur, hum ? Tu te trompes, je suis encore moins recommandable que toi. Et je n’ai aucune raison de changer, en vérité. Ma vie me satisfait telle qu’elle est puisque je n’ai rien d’autre. J’accepte ma condition et les dangers qu’elle représente sans crainte. Connaître le lendemain d’avance ne m’intéresse pas, du reste. Je n’en n’ai pas besoin. J’ai dis ce que j’avais à dire, et je prie pour que demain tu aies tout oublié pour ne surtout pas entendre encore tes sermons moralisateurs, ou des grandes tirades sur le fait que je mérite quelqu’un de bien, blablabla. Arrête. Si tu penses ce que tu dis, alors ne le penses plus. Oublie. Je voulais que tu me veuilles. Que tu choisisses d’être à moi. Ce n’est pas le cas et je ne suis pas du genre à ruminer ce qui fait mal, c’est même tout le contraire, alors…Arrêtons de gaspiller une énergie précieuse à parler de ce qui ne nous mène nulle part. Je crois que j’ai suffisamment dégusté pour ce soir, si je puis me permettre. »

    Juno ne l’avait plus touché après avoir lâché sa main et s’était même maintenue à bonne distance jusqu’à ce que le taxi ne les dépose l’un comme l’autre au pied de l’hôpital le plus proche. Ce n’est que là que la perte de sang de la brunette se fit sentir : Elle manqua de s’écrouler dans les bras d’un urgentiste ayant accourut en voyant la tête de son jean clair complètement taché de sang. On l’avait conduite immédiatement en salle d’examen, où on lui avait fait une transfusion avant d’effectivement lui recoudre sa blessure béante et douloureuse. Dans sa plus grande obstination, et afin de garder les idées claires, Juno avait refusé toute anesthésie et forcément, ses cris avaient largement retentit dans le couloir des urgences, jusqu’à ce que le dernier point ne soit posé et qu’un pansement digne de ce nom ne lui soit fait. Le temps nécessaire pour qu’Achille ne soit prié d’attendre à l’extérieur de la salle d’examens avant d’être invité à entrer, Juno n’ayant donné aucune instruction quant à sa personne. La brunette était assise sur cette espèce de lit étrange, le visage légèrement pâle, les membres tremblants et une perfusion déversant à présent du sang « neuf » dans ses veines. Chose étonnante, Juno n’avait pas versé une seule larme. Ses yeux étaient rougis, humides, mais ils ne pleuraient pas. La seule chose qui la retenait justement de pleurer pour l’instant, c’était la douleur.

    « Tu sais quoi ? Je n’ai pas besoin que l’on prenne soin de moi. Je crois que c’est une cause perdue. Il faut savoir se relever seul, accepter de braver les hôpitaux et au final prendre la décision de se faire signer une autorisation de sortie. »

    Juno avait mis un pied à terre assez maladroitement, sa perfusion suspendue à une barre à laquelle elle se tenait, avançant doucement jusqu’à se planter devant Achille, un sourire amusé sur les lèvres, l’air décidé. Finalement, elle n’avait pas saisit les messages du jeune homme à son attention. Elle avait simplement compris que ses sentiments n’étaient pas réciproques…Hélas.

    « Tu vas faire quoi maintenant pour m’empêcher de passer ? Non parce que je suis armée et je n’hésiterais pas à m’en servir, tu sais que j’en suis capable juste pour avoir le privilège de dormir dans mon lit…Toute seule, contrairement à toi qui a une ravissante blonde qui fait sûrement encore le pied de grue devant ta porte. Alors qu’est-ce que tu attends pour la rejoindre ? »
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MessageSujet: Re: « what the hell ? » with J. « what the hell ? » with J.   - Page 2 EmptySam 11 Fév - 0:35

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    JUNO & ACHILLE

    "Qu’est ce qu’il te manque ? C’est quoi ? Parce que j’en ai assez de deviner. Tu veux un plus grand appartement ? Je vais prendre un deuxième emploi. Tu veux un enfant ? Tu ne veux pas d’enfant ? C’est quoi ? Je sais ce que je veux, moi parce que je le tiens dans mes bras, à l’instant même."


    Si il fallait remonter le temps, je l'aurais fait sans aucun doute. Il n'y avait rien de plus triste que de voir une femme tourmentée par un homme. C'est une injuste que j'aurais voulu corriger. Il n'y avait rien de plus fatal. Je me sentais moi-même mal de lui faire ressentir cela. C'était comme si une épine essayait de transpercer mon corps. C'était donc ce qu'on ressentait quand on était amoureux ? C'était ce sentiment là ? J'avais souvent lu dans les livres que deux amants pouvaient être ensembles, mais quelque fois la fatalité l'emportait sur le tout. On ne pouvait rien contrôler, pas même la mort. Elle prenait les corps et sans aucun doute leur amour. On dit qu'il est porté à travers le ciel et que ces condamnés peuvent vivre leur amour passionnel dans les cieux. Foutaise ! L'amour de nos jours, cela rime à quoi ? A qui ? A rien tout simplement ! La plupart des jeune s'embarquaient dans des histoires d'une nuit ou d'un certain temps, qui est si court que l'amour n'a pas le temps de se développer et de créer une histoire comme Roméo et Juliette ou encore Tristan et Iseult. Deux histoires qui sont portées sur des amours qui sont éternels. Je connaissais Juno depuis l'enfance, j'avais toujours été sous son charmer sans jamais penser qu'elle pouvait l'être à son tour. Il n'était pas trop tôt pour me voir à ses côtés, mais bien trop tard. Elle ne pouvait que souffrir dans mes bras, et même si elle semblait convaincue du contraire, je savais au fond de moi qu'elle se trompait. Notre amour n'était qu'une pure utopie. Une ironie du sort que les astres avaient créé pour se jouer de nous. J'étais le mal, elle l'était aussi. Deux semblables qui ne pouvaient être ensembles sans engendrer de difficultés sur la vie de l'autre. Bien qu'elle semblait décidée à ne pas avoir une vie de rêve avec un conjoint qu'elle pouvait aimer et des enfants, je ne pouvais imaginer sa vie autrement, je ne faisais que la protéger et j'espérai qu'elle puisse le comprendre un jour. Elle allait me faire le même reproche, elle me l'avait déjà fait. Je n'étais pas assez démonstratif dans mes sentiments, je prenais pas le temps de me pencher sur ce que voulait mes proches. Elle était mon soleil, mon rêve. Et tout comme rêve, elle devait rester dans mon coeur pour ne pas s'envoler. L'oiseau quitte souvent son nid, mais elle, elle ne quittera jamais sa tour d'ivoire que je lui avais dressé dans mon coeur. Brique par brique pendant de longues années, sans que personne ne puisse l'approcher. Mais la raison l'emportait sur mes sentiments, il était hors de question que je puisse me mettre à ses côtés. Elle méritait mieux, j'en étais convaincu. Elle pouvait me haïr, me jeter des regards noirs sans importances pour me blesser et même m'ignorer, c'était la meilleure façon que j'avais trouvé pour lui prouver mon amour : la protéger. Les temps étaient durs, je le savais, il allait me falloir du temps avant de pouvoir me remettre sur mes deux pieds, mais j'allais y arriver. Rien ne pouvait m'effrayer. Excepté l'amour. Mais quelques fois, certaines personnes, qui s'aiment ne peuvent pas être ensembles. Pourquoi ? On peut leur porter un amour différent et les protéger de toute sorte de tours joués par la vie. Elle était la princesse que je devais sauver, et même si je jouais les parfaits crétins dans l'histoire, elle était le parfait amour dont je puisse rêver, mais si inaccessible, et si fragile. Je demeurais sourd et aveugle aux battements de mon coeur et à l'amour que je pouvais lui donner. C'était mon dernier mot, je devais la protéger du monde et surtout de moi. « Tu ne peux pas m'empêcher de désirer tout ce qu'il y a de meilleurs pour toi. Et ce n'est pas moi. Je ne t'apporterai que des ennuis. Par ma personnalité, mon caractère. Je suis effrayé, effrayé de ce que je ressens pour toi. C'est vrai ! Tu peux bien en rire ou même ne pas me croire mais cela est bel et bien la vérité. J'aurais préféré être meilleur pour toi. Convenable si je peux dire, sans histoire, rien que pour être sûr que ton coeur est entre de bonnes mains. Tu peux m'en vouloir. Tu peux me détester, mais je suis comme ça. Fuyard, incompréhensible. Et toi, tu es ma brise hivernale, et estivale. Celle qui refroidit mon coeur, mais qui à tout moment le réchauffe. Tu es.. Tu es de ce qu'il y a de plus beau sur terre, mais tu n'es pas faite pour moi. »

    Les mots n'avaient pas pu se freiner. Ils s'enchainaient les uns, après les autres, sans s'arrêter. Je devais le lui dire, elle devait être au courant de tout. Je n'avais rien à lui cacher. Absolument rien. Elle avait été honnête et je devais l'être à mon tour. Cela me tuait d'avoir dit de telles choses et je ne savais pas si elle s'en rendait vraiment compte. Je me mordais les doigts, les lèvres, à les faire saigner. Le goût du sang se répandait sur mes papilles gustatives. Un goût de rouille, un goût horrible et néfaste se dégagea dans ma bouche. Ma main vint bercer sa joue, la caressant du bout des lèvres. Je venais lui voler un baiser. Ce n'était qu'un geste familier, qui n'avait jamais tué personne. Et pourtant ce soir, il mettait mon coeur à l'agonie. Je lâchais aussitôt sa joue pour me retourner vers la fenêtre et effacer les larmes qui me trahissaient malgré moi. Je les ravalai, sans broncher. Je ne pouvais pas me montrer faible, personne ne m'avait connu, aussi faible, aussi peu intuitif pour raconter des conneries de ce genre. Qui un jour aurait pu imaginer que je puisse déclarer ma flamme à une femme ? Personne, pas même mes amis les plus proches. Toutes ces attentions, tous ces gestes, toutes ces façons d'exprimer ce qu'on pouvait ressentir pour une personne, rien n'était pour moi. Je n'avais pas le droit de faire cette erreur et de me blesser une fois dans ma vie. J'étais bien plus fort que cela, et si je craquais, elle pouvait tout aussi bien le faire. « Mon harem ne m'aide en rien ! Il n'y a rien qui ne puisse m'aider. Ces femmes ne sont pas là pour prendre ma défense ou autre. Elle sont là pour me distraire et prendre soin de moi. J'ai désiré vivre comme ça et tu ne peux pas me le reprocher, c'est mon mode de vie. Et si le contraire te vient à l'esprit, je t'arrête tout de suite, tu peux penser ce que tu veux de moi après tout, ce n'est pas bien grave, je m'en fiche. Tu sais aimer ! N'importe quelle personne sur terre le sait ! Même moi, malgré moi ! Je ne désire pas aimer, ça m'horrifie, me rend malade ! Je déteste l'amour et encore plus me confronter à une personne que j'aime ! Tu peux pas dire ça ! Tu es simplement ignorante et complètement stupide ! Pauvre idiote, ta vie te convient et tu ne veux pas la changer ? J'ai jamais entendu de telles conneries ! Hacker des comptes ça te plait ? Te faire poursuivre par la justice aussi ? Et te faire repousser par moi, aussi ? Fais-moi rire ! Je changerai ma vie pour tout l'or du monde ! Mais oui tu as raison, arrêtons de discuter là dessus, je ne suis pas de taille à rivaliser avec toi, madame la plus grande, la plus ingénieuse du monde. Tu as bien raison, je souhaite tout oublier demain, tout ! Tout ce que tu as dit, comme ça tu pourras continuer ta petite vie tranquille, la mienne idem, et notre amitié idem ! C'est ça que tu veux ? HAVE FUN ! »

    Je ne parlai plus jusqu'à la fin du trajet. Il me semblait long maintenant. L'hôpital venait de se présenter, par son imposante bâtisse qui n'était pas invisible. C'était ici que ma vie allait en prendre un coup. Dans quelques années, je serai comme tous ces petites fourmis qui rentrent et qui sortent de l'hôpital en courant pour accueillir tous les malades et les blessés afin de les soigner. Pas une minute de répit, pas un temps de sommeil, rien de vraiment très sain pour un organisme. Juste de quoi faire chuter la moyenne de vie. J'étais bon pour avoir des cernes tous les jours et prendre dix ans de plus. Juno fut prise à temps par les urgences, on m'avait volontiers ou plutôt conseillé de rejoindre la salle d'attente. Je tournais comme un singe en cage, je n'en pouvais plus de cette soirée, qui ne prenait aucune forme. Je décidai d'aller fumer une cigarette. Le froid glaça mon visage et mes mains, mais je pus allumer l'extrémité de la cigarette qui était posée à mes lèvres. Je n'avais pas désiré que notre dispute parte aussi loin, mais tout comme elle, je détestai sa façon de voir les choses. Je ne pouvais pas imaginer d'embrassade à mes retrouvailles, ni qu'elle me prenne dans ses bras, mais j'espérais tout de même qu'elle puisse s'excuser, à mon tour j'allais le faire, j'étais décidé pour. J'écrasai ma cigarette et rentrai dans l'enceinte de l'établissement, en marchant le long du corridor pour rejoindre sa chambre. Elle me vit arriver, et ne fit rien de ce que j'avais prévu. J'étais à mon tour énervé et aigris par tout ce qu'elle disait. A l'encadrement de la porte, mon sourire devient très vite noir, mais surtout ironique. Elle pensait pouvoir sortir comme cela. Elle se trompait fort. «  J'étais sérieusement venu m'excuser, mais je vois très que tu n'en as pas envie, et que tu veux m'attaquer. Je t'en pris, tu a l'air encore plus pathétique dans cet état. Faible, tu ne sais même pas marcher. Et tu veux sortir ? Mais fais-moi rire ! Tu te dis Gamma et moi je te dis une chose : ça fait quatre ans que j'étudie la médecine, et par règlement, ils sont obligés de te garder une nuit en observation et vu comme tu es, ils ne te laisseront pas sortir d'aussi tôt ! ».
    Je m'approchai d'elle, pour être à ses côtés, mais en me rapprochant de l'autre extrémité du lit. Je pris la télécommande entre mes mains et je la regardai dans les yeux avec un regard malsain. «  Tu es armée ? Moi aussi, si j'appuie sur ce petit bouton, les infirmières arriveront et t'injecteront quelque chose pour te calmer. Et tu seras dans un état second ! Elles ne te laisseront pas partir. Mais si tu as une arme je t'en pris, tu peux crier, tu peux faire ce que tu veux, mais il serait plus raisonnable de rester une nuit ici, et de rentrer demain, même le matin pour être dans son lit. Et je t'accorde ma charmante compagnie, et même si tu la refuses, je peux dormir dans le couloir, il n'y a aucun soucis ! »
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MessageSujet: Re: « what the hell ? » with J. « what the hell ? » with J.   - Page 2 EmptySam 11 Fév - 9:12

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      You were my new impossible Dream
      I’ve been workin’ awful hard for you, but you don’t say – you just hold yo’ breath, so I can’t touch what I haven’t yet. She’s a cold one and it hurts me so. It’s a dark path and a heck of a toll. and she could kill me just like she did before. Girl you’re wanted like a wanted man with your smart mouth and your killer hand. Running against the wind, playing the cards you get. Something is bound to give. There’s hope for the hopeless. There’s hope, there’s hope, there’s hope. achille&juno.

◂Le sourire de Juno avait définitivement quitté son visage pour la première fois depuis des lustres. Aujourd’hui, elle n’avait pas la force de tourner cette situation tragique en dérision. La douleur était bien trop vite. Et on ne parlait pas ici de souffrance physique, bien qu’elle soit également présente, mais bien d’un cœur qui saigne, lacéré par des dizaines de poignards n’ayant de cesse de le transpercer. Achille était revenu pour s’excuser, tout en attendant visiblement fermement que la brunette ne fasse sa part, mais cela ne l’empêcha pas de l’insulter à nouveau en la traitant d’idiote : C’était visiblement plus facile pour lui de déverser cette sorte de colère glaciale contre la jeune femme, qui n’avait encore rien rétorqué et dont le visage était aussi impassible et dur que le marbre. Juno contenait cette peine qui l’envahissait par vagues, sans répit, sans qu’elle ne voie jamais le bout du tunnel. Encore quelques minutes et elle allait craquer pour de bon, sans forcément se mettre à hurler, mais plutôt en extériorisant des années de manque affectif qui s’étaient toutes traduites d’une manière ou d’une autre dans la soirée. Et dire qu’elle pensait qu’en faisant un premier pas vers Achille tout serait bien plus simple…Foutaises ! La situation s’était passablement compliquée et elle regrettait, ô combien. Jamais elle n’aurait dû avoir la faiblesse d’épancher son petit cœur de fausse sentimentale sur le retour, qui ne sait même pas mettre de mots sur l’exacte mesure de ses sentiments et qui à l’heure actuelle se retrouve perdue dans les méandres de sa propre tristesse. C’était pathétique, Achille n’avait pas tout à fait tort. Il s’agissait là des mots les plus difficiles qu’elle ait jamais entendus de toute son existence, mais il n’empêche qu’il y avait un large fond de vérité derrière eux. Juno n’était de plus qu’une petite nénette n’ayant rien compris à la vie, dont l’existence chaotique convenait parfaitement parce qu’elle n’avait rien connu d’autre. Que ce soit dans son esprit ou dans les journées défilant sur le calendrier, Juno n’avait jamais été en paix. Et lorsqu’elle disait que ces seuls moments en présence d’Achille avaient suffit à lui faire connaître cette paix à laquelle elle avait refusé d’aspirer jusque là, il ne s’agissait pas d’une plaisanterie destinée à lui faire avoir ce sourire noir et dur qu’il arborait pourtant maintenant. Là encore, elle avait la naïveté de croire que ses sentiments trouveraient écho chez le jeune homme…Quelle ineptie que celle-ci ! Mais on ne l’y prendrait plus. On ne la blesserait plus et ne la surprendrait plus d’une manière aussi détestable. A partir d’aujourd’hui, elle comptait bien cadenasser son cœur à double tour, quoi qu’il lui en coûte en retour.

« Tu veux que je t’apprenne quelque chose de surprenant ? Effectivement, tu as peut-être raison, je suis complètement idiote en fin de compte. Mais qu’il s’agisse d’idiotie ou d’autre chose, j’ai eu la naïveté de m’y accrocher, et je crois que c’est pour cela que je me suis perdue en route. Je me suis menti, et je paye aujourd’hui le prix de mon imbécilité profonde…Mais je ne compte pas m’excuser Achille…Pourquoi diable m’excuserais-je ? Pour t’avoir dit que je t’aimais ? Je ne savais pas que j’étais censée en avoir honte. Je ne me sentirais jamais désolée pour ce genre de sentiment que tu as éveillé en moi, au contraire, je vais les garder jalousement et silencieusement au fond de moi, comme s’ils n’avaient jamais existé aux yeux des autres. Et j’ajoute qu’effectivement, tu as peur. Peur que ton petit quotidien soit transformé et d’avoir à prendre des risques que tu n’as jamais osé prendre auparavant. Mais tu sais quoi ? La vie est faite de risques ! Je pensais pouvoir égayer et normaliser la mienne en accordant du crédit à ces sentiments maudits, mais la vérité c’est que…Ca ne sert à rien. Je me suis désillusionnée toute seule et crois bien que je ne sois en train de m’en prendre qu’à moi-même. Je n’ai pas du tout l’intention de te faire changer d’avis ou de te faire voir qu’en acceptant ces sentiments tu pourrais avoir un quotidien meilleur…Pas plus simple, mais il ne serait pas forcément plus compliqué. Tu as fais ton choix, celui de ne pas accepter tout ce que je t’ai dis…Mais si tu permets, nous sommes toujours en démocratie, et j’entends pouvoir faire mes propres choix, sans que tu interviennes ni n’ai ton mot à dire. Continuer à croire qu’effectivement, aimer fait trop mal et que se consoler en menant une vie de dingue particulièrement alcoolisée pour compenser ce manque affectif que je n’arrive pas à combler, c’est mieux. Plus confortable. Tu vois que je t’écoute ! »

Juno haussa les épaules avant de sourire narquoisement et, dès lors qu’elle eut constaté que la poche de sang était complètement vide, elle s’ôta elle-même précautionneusement la perfusion. Elle appuya sur la toute petite plaie avant d’appliquer un minuscule pansement que les infirmières avaient préparé en prévention semble-t-il. D’un point de vue extérieur, on aurait presque pu croire que la situation amusait la jolie brunette mais la vérité était toute autre. Ce fut sans doute pourquoi il fut étonnant qu’elle ne fasse quelques pas et finisse par se retourner vers Achille, ses deux joues couvertes de larmes qu’elle ne retenait que depuis trop longtemps. Un sourire était toujours présent contre ses lèvres, sans doute pour sauver la face, mais elle ne pouvait plus retenir ces pleurs de véritable souffrance qu’elle enfermait depuis des lustres. Tant pis, il serait toujours temps de s’en vouloir après.

« Appuie sur ce maudit bouton si tu le souhaites, il est également inscrit dans ton règlement que le patient peut signer une décharge et s’en aller contre avis médical. On ne me mettra pas de camisole pour si peu, d’autant qu’il semble y avoir bien d’autres urgences ce soir…Que tu le veuilles ou non, je fais le choix de partir, et au passage, j’en fais un autre. Je ne pensais pas avoir à prononcer ces mots, mais il semble que j’ai fais beaucoup de choses allant à l’encontre de mon tempérament habituel ce soir ! Je vais avoir besoin d’un temps considérable pour oublier tous ces adorables paroles que tu as eues à mon encontre et pour te considérer à nouveau comme un simple ami. Énormément. Alors ne m’appelle pas. Ne cherche pas à me joindre ou à me voir. D’accord ? Je n’y arriverais pas sinon, et comme c’est un choix que tu m’imposes, c’est la contrepartie que je te demande. Je reviendrais peut-être vers toi un jour, quand je serais prête…Mais c’est loin d’être le cas tout de suite. »

Aucune parole particulièrement douce, de son habituel ‘prends soin de toi’, rien de tout ceci. Juno avait effectivement quitté la chambre sans autre forme de procès, s’était dirigée vers le hall d’entrée et signé une décharge afin que l’hôpital ne soit pas impliqué en cas de nouvel incident. Et elle était directement rentrée à sa propre chambre de confrérie, en taxi, où elle n’avait pas dormi contrairement à ce que l’on pouvait penser de prime abord. Elle avait empaqueté un petit sac de voyage et avait reprit un taxi pour se rendre quelques jours chez son père. Tout à fait consciemment, Juno avait besoin de retrouver un petit cocon protecteur où elle ne serait pas toute seule, et ce fut sans doute la raison pour laquelle elle s’effondra littéralement en larmes dès lors que son géniteur eut ouvert sa porte d’entrée. Elle prononça un simple ‘Papa !’ avant qu’il ne l’entoure de ses bras protecteurs et ne la conduise à son ancienne chambre, qui n’avait pas bougé d’un millimètre. Jaimie avait été réveillé au passage et s’était joint à cette véritable embrassade familiale qui fit un bien fou au petit cœur meurtrit de Juno. Toute la nuit durant, elle pu enfin dormir d’un sommeil à peu près paisible et les jours suivants, s’en tint évidemment à cette résolution qu’elle avait prise vis-à-vis d’Achille. Ce n’est que deux semaines plus tard qu’elle se rendit à sa chambre de confrérie en vue de lui rendre son blouson. Hélas pour elle, alors qu’elle pensait qu’après avoir toqué on lui avait permis d’entrer, elle retrouva le jeune homme légèrement dénudé en compagnie féminine. On aurait pu croire qu’elle allait faire une petite crise de jalousie, mais n’en fit rien en vérité : Elle se contenta d’en rire volontiers, en faisant mine que rien de tout ceci ne la concernait désormais, avant de déposer effectivement le blouson sur le bureau du jeune homme, tout en le remerciant pour son coup de main de l’autre soir. Et à nouveau, elle avait disparut, sans lui laisser la moindre opportunité de répliquer ou de la blesser. Leur histoire était plus complexe encore, mais Juno tenait bon, ayant maladivement besoin de cette solitude pour se retrouver et se reconstruire. Aussi ne s’attendait-elle pas que la semaine suivante, le jour exact de la Saint Valentin, elle n’entende frapper à la porte de l’appartement de son père, où elle résidait toujours. Elle ne savait pas au juste quand elle allait se décider à en partir, mais ce n’était pas demain la veille…Ici, au moins, elle était choyée.

« Achille ?! Quel vent t’amènes ? Attends, entre, il fait froid dans le couloir. » Il faut dire que la demoiselle était sortie en quatrième vitesse de la douche, les cheveux encore dégoulinant d'eau et s'était juste habillée d'une serviette courte dans la précipitation. Il valait donc mieux qu'ils parlent à l'intérieur ! Juno était par ailleurs parfaitement naturelle, souriante, enthousiaste, comme à son habitude. Elle referma la porte de l’appartement derrière eux alors qu’il ne devait pas être plus de huit heures du matin, avant de ne toiser légèrement le jeune homme d’un air surpris. « Comment as-tu su que j’étais ici ? Je veux dire, si tu es ici pour me donner des explications, tu n’as pas de compte à me rendre, hein. Tu fais ce que tu veux de ta vie cela va sans dire. Je t’offre quelque chose à boire ? »

Discussion banale, mais Juno se protégeait d’ors et déjà d’éventuelles réflexions. Il ne lui vint pas à l’esprit qu’Achille ait pu s’inquiéter pour elle ou la chercher, surtout avec ce qu’elle avait cru voir une semaine plus tôt. Désormais, elle ne comptait plus s’en mêler. Si c’était pour se faire ‘insulter’ à nouveau et mettre trois jours à pleurer toutes les larmes de son corps, elle avait déjà donné. Pour le coup, c’était une chance que son père soit déjà au lycée en train de donner des cours et Jaimie à l’école ! Si Achille voulait remettre sur le tapis ce qui s'était passé, qu'il le fasse. Juno était toute ouïe, bien qu'elle doute fortement qu'il soit là pour cela. Il ne l'aimait pas, l'affaire pouvait être classée n'est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: « what the hell ? » with J. « what the hell ? » with J.   - Page 2 EmptyMar 21 Fév - 22:54

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    JUNO & ACHILLE

    "La passion est un feu si ardent que même un fois éteint, il nous habite encore longtemps. C’est une pulsion si puissante qu’elle nous pousse dans les bras d’amours improbables. C’est une sensation si bouleversante qu’elle peut briser les murs que l’on avait érigés pour protéger notre cœur. C’est un sentiment si intense qu’il refait surface malgré les efforts déployés pour l’enterrer. Oui, de toutes les émotions, la passion est celle qui nous donne une raison de vivre, et une excuse pour commettre toute sorte de crimes.
    "


    La vie ne rimait à rien pour moi à cet instant présent, je n’avais plus envie de rire, ni de me bagarrer avec elle. J’étais las de toutes ces interprétations mal formulées, de tous ces coups de gueule qui ne cessaient d’interagir au sein de mes oreilles. Cette fois c’était la fin, je ne décidais plus de me battre, elle avait gagné sur tous les points et pour la première fois de ma vie, je me sentais faible et sans importance, au fond de moi, je ressentais ce vide que l’on ressent quand nous ne savons plus quel chemin emprunter, j’étais sans rêve, sans destin. Je crois que cela avait toujours été mon problème, à force de trop vivre au jour le jour, je ne savais plus où tourner la tête, tous les choix que j’avais fait dans ma vie ne m’apportait rien d’autre que des ennuis. J’étais embêté de n’avoir rien d’autres que de faibles envies, sans passion déchirante. Mais d’autant plus fatigué de ce mode de vie . Elle avait décidé que ce serait la fin de notre conversation, j’allais renoncer, et m’incliner dans une révérence des plus galantes. Je me fichais de son sourire mesquin qui allait apparaître et de son regard méprisant. Ou même, je n’en avais rien à faire de son cœur qui pouvait se fendre en deux, le mien n’était plus qu’un amas de sang qui ne cessait de bouillonner face à une femme aussi têtue, qui ne connaissait rien en médecine, mais qui se permettait de me donner des leçons pour ma conduite. Nous étions tous les deux, de forts caractères, nous ne nous laissions jamais faire. Jamais, les autres prenaient des gants pour essayer de nous manipuler ou de nous tenir tête, mais en vain, nous sommes bien plus durs que les autres. Nous faire détester, ou nous faire aimer, c’est quoi l’inconvénient ou l’avantage, on finit tous par se faire trahir, même par nos plus fidèles acolytes. Je n’avais pas décidé de renoncer à l’aimer, il était inconditionnel que je fasse un autre choix. Mais j’avais décidé autre chose : ne pas lui donner mon cœur tant que je n’étais pas un homme capable de lui donner tout ce dont une femme pouvait rêver. Elle n’en avait peut-être pas envie, mais pour moi c’était l’essentiel. J’étais peut-être un bâtard sans parents, mais j’avais tout de même été élevé dans un orphelinat de sœurs en Angleterre, il était donc impossible de penser que je ne puisse pas être un gentleman, c’était inconcevable pour les uses et les coutumes de mon pays natal. Je ne laissais rien au hasard, mais calculais mon coup pour les années à venir. Oui c’était décidé, elle allait devoir attendre avant de m’attendre à plein cœur et espérait de moi, une relation durable, je n’étais pas encore assez mature pour le moment, mais je comptais bien le devenir pour devenir digne à ses yeux. Elle pouvait bien fermer son cœur à double tours, je m’en fichais, pour moi il était sûr d’une chose : j’allais tout faire pour qu’elle fasse partie de ma vie à un moment ou à un autre. « Pourquoi tu devrais t’excuser ? Je n’ai jamais demandé que tu le fasses, et même si je l’avais fait, je sais très bien que tu ne l’aurais pas fait, je te connais assez bien pour que tu en ais marre de toutes ces paroles que je dois dire en l’air et qui n’effleure même pas le son de tes oreilles. Je pourrais très bien me confesser à un mur, tout serait identique. Il ne daignerait répondre, tout comme toi tu ne daignes pas écouter la seule parole que je puisse dire. Tu te fiches de tout, mais tu es trop têtue pour suivre le modèle des autres. Tu as bien raison, tout doit se terminer ici. Pas la peine que je les appelle, tu te débrouilleras seule, tu es bien assez grande. Et de plus, je n’ai rien à dire, je devrais me taire plutôt. Alors je te laisse. Repose-toi bien et à une prochaine fois ! Tu me capteras quand tu auras cessé d’être une idiote sans cervelle qui n’en fait qu’à sa tête. Je te tire ma révérence et chapeau, tu as tout gagné ce soir ! » Je lui faisais un sourire des plus tristes que je pouvais avoir dans ma garde-robe. Je fermais la porte derrière mon dos en ne faisant pas le moindre bruit. J’affrontais le regard des autres qui me regardaient de haut en bas, comme un inconnu qui arpentait un long corridor, sans me retourner, je regardais devant moi, sans me retourner, j’affrontai mon nouvel avenir qui était présent face à moi, il me tendait les bras, et n’attendait pas que je me retourne une nouvelle fois.

    La vie ne rimait à rien pour moi à cet instant présent, je n’avais plus envie de rire, ni de me bagarrer avec elle. J’étais las de toutes ces interprétations mal formulées, de tous ces coups de gueule qui ne cessaient d’interagir au sein de mes oreilles. Cette fois c’était la fin, je ne décidais plus de me battre, elle avait gagné sur tous les points et pour la première fois de ma vie, je me sentais faible et sans importance, au fond de moi, je ressentais ce vide que l’on ressent quand nous ne savons plus quel chemin emprunter, j’étais sans rêve, sans destin. Je crois que cela avait toujours été mon problème, à force de trop vivre au jour le jour, je ne savais plus où tourner la tête, tous les choix que j’avais fait dans ma vie ne m’apportait rien d’autre que des ennuis. J’étais embêté de n’avoir rien d’autres que de faibles envies, sans passion déchirante. Mais d’autant plus fatigué de ce mode de vie . Elle avait décidé que ce serait la fin de notre conversation, j’allais renoncer, et m’incliner dans une révérence des plus galantes. Je me fichais de son sourire mesquin qui allait apparaître et de son regard méprisant. Ou même, je n’en avais rien à faire de son cœur qui pouvait se fendre en deux, le mien n’était plus qu’un amas de sang qui ne cessait de bouillonner face à une femme aussi têtue, qui ne connaissait rien en médecine, mais qui se permettait de me donner des leçons pour ma conduite. Nous étions tous les deux, de forts caractères, nous ne nous laissions jamais faire. Jamais, les autres prenaient des gants pour essayer de nous manipuler ou de nous tenir tête, mais en vain, nous sommes bien plus durs que les autres. Nous faire détester, ou nous faire aimer, c’est quoi l’inconvénient ou l’avantage, on finit tous par se faire trahir, même par nos plus fidèles acolytes. Je n’avais pas décidé de renoncer à l’aimer, il était inconditionnel que je fasse un autre choix. Mais j’avais décidé autre chose : ne pas lui donner mon cœur tant que je n’étais pas un homme capable de lui donner tout ce dont une femme pouvait rêver. Elle n’en avait peut-être pas envie, mais pour moi c’était l’essentiel. J’étais peut-être un bâtard sans parents, mais j’avais tout de même été élevé dans un orphelinat de sœurs en Angleterre, il était donc impossible de penser que je ne puisse pas être un gentleman, c’était inconcevable pour les uses et les coutumes de mon pays natal. Je ne laissais rien au hasard, mais calculais mon coup pour les années à venir. Oui c’était décidé, elle allait devoir attendre avant de m’attendre à plein cœur et espérait de moi, une relation durable, je n’étais pas encore assez mature pour le moment, mais je comptais bien le devenir pour devenir digne à ses yeux. Elle pouvait bien fermer son cœur à double tours, je m’en fichais, pour moi il était sûr d’une chose : j’allais tout faire pour qu’elle fasse partie de ma vie à un moment ou à un autre. « Pourquoi tu devrais t’excuser ? Je n’ai jamais demandé que tu le fasses, et même si je l’avais fait, je sais très bien que tu ne l’aurais pas fait, je te connais assez bien pour que tu en ais marre de toutes ces paroles que je dois dire en l’air et qui n’effleure même pas le son de tes oreilles. Je pourrais très bien me confesser à un mur, tout serait identique. Il ne daignerait répondre, tout comme toi tu ne daignes pas écouter la seule parole que je puisse dire. Tu te fiches de tout, mais tu es trop têtue pour suivre le modèle des autres. Tu as bien raison, tout doit se terminer ici. Pas la peine que je les appelle, tu te débrouilleras seule, tu es bien assez grande. Et de plus, je n’ai rien à dire, je devrais me taire plutôt. Alors je te laisse. Repose-toi bien et à une prochaine fois ! Tu me capteras quand tu auras cessé d’être une idiote sans cervelle qui n’en fait qu’à sa tête. Je te tire ma révérence et chapeau, tu as tout gagné ce soir ! » Je lui faisais un sourire des plus tristes que je pouvais avoir dans ma garde-robe. Je fermais la porte derrière mon dos en ne faisant pas le moindre bruit. J’affrontais le regard des autres qui me regardaient de haut en bas, comme un inconnu qui arpentait un long corridor, sans me retourner, je regardais devant moi, sans me retourner, j’affrontai mon nouvel avenir qui était présent face à moi, il me tendait les bras, et n’attendait pas que je me retourne une nouvelle fois.

    Le temps avait passé, j’avais suivi le cours d’une vie des plus normales, pour moi. Enfin, il faut reconnaître que chez moi, la normalité ce n’était pas tellement cela. C’était bien tout l’inverse, j’avais une vie de débauche et de ne pas croiser Juno m’avait fait du bien ! Je n’avais pas eu de soucis pendant des semaines, j’étais libre, sans contraintes, je pouvais affronter mon destin et faire ce que je voulais de ma vie sans pour autant avoir des remords. Pendant des semaines, j’avais suivi le quotidien de ma petite vie. J’avais continué mon activité extra-scolaire, j’avais été livrer certaines choses à des collaborateurs avant de me lancer dans des soirées interminables qui se terminaient toujours de la même manière, une femme à mes côtés et j’étais ivre. Mais la journée, j’étais davantage plus sérieux qu’avant, j’avais enfin décidé de me mettre un peu à bosser, et cela portait davantage ses fruits, excepté que j’allais être encore convoqué pour faire suivre des cours de rattrapages à des élèves d’années inférieures pour leur expliquer la confection des tissus sanguins, le rythme cardiaque… Des banalités pour des élèves de quatrième année, enfin des choses qui étaient plus ou moins acquises.
    Mais cette journée était différente des autres, je n’avais rien à faire. A vrai dire, je tournais en rond dans cette fichue chambre de confrérie, à me demander ce qui devait clocher chez moi. EN regardant par la fenêtre, on pouvait voir que le froid hivernal avait complètement disparu, en Californie, on ne ressent pas spécialement le froid mais c’était l’une des premières fois en quatre ans que je voyais des jeunes porter de gros manteaux semblables à ceux que je portais à Londres, dans ma jeunesse. Et pour déprimer encore plus la journée, c’était la saint Valentin, la journée où on offre des choses à son être tant aimé. Pourquoi cette fête somme l’ironie à mes oreilles ? C’est une fête qui est commerciale, mais à la base, elle était religieuse, je m’étais documenté. Je m’ennuyais, bref, ce n’est qu’une idée parmi les autres. Mais j’étais malade de voir, certains jeunes offrir des choses à leur Valentin ou Valentine et certains se préparaient à fêter la Saint Célibataire, c’était une occasion comme une autre pour descendre une bouteille d’alcool, en bonne compagnie pour relater des amours perdus et de tout le bataclan habituel. J’avais décidé de faire autre chose, moi aussi j’avais une Valentine, et la connaissant, elle devait avoir le cœur irrité par ma personne, elle n’allait pas me fermer la porte au nez, mais parler de notre dernière escapade pouvait se révéler être un enfer. Il me semblait que dans mon tiroir de table de nuit, j’avais un cadeau digne de Saint Valentin. J’étais d’humeur romantique et ironique par la même occasion. Dans cette table de nuit se trouvait une petite boite qui retraçait tous mes souvenirs de l’orphelinat, les photos de mon anniversaire, mon premier ourson en peluche, ma couverture et des objets auxquels je tenais davantage. Ceux de mes parents biologiques, oui ces derniers m’avaient laissé des petites parcelles de leur ancienne vie. A l’intérieur, je pouvais découvrir, une montre à gousset avec les initiales de mon père ou de ma mère ou d’un de leur parent. Mais comme je n’avais pas leur nom, cela ne servait à rien. Pourtant j’avais un collier qui appartenait à ma mère, c’était un collier en or où le pendentif était un A. Non pour Achille, mon prénom me fut donné par l’une des sœurs, mais l’initiale de son prénom que je connaissais grâce à une lettre qu’elle avait signé d’un A. Et l’écriture était trop parfaite pour être celle d’un homme. J’avais donc déduis que c’était le collier de ma mère. Voilà ce que j’allais offrir à Juno. Elle faisait partie de ma vie, elle était importante pour moi, au point que je lui laisse l’un des souvenirs d’un de mes paternels. Je pris donc la route vers son appartement après avoir fouillé dans sa chambre de confrérie et avoir interrogé sa voisine de chambre pour trouver un indice sur son lieu de résidence. Elle habitait dans un appartement, avec son père. J’avais donc sonné sans que cela réponde, j’avais donc décidé de monter les escaliers dans un pas hâtif, dévalant les marches, quatre à quatre. Elle était là, derrière cette porte, elle ouvrit la porte. Un faible tissus mousseux protégea sa fine peau du froid et de l’humidité qui régnaient dans le couloir, un immense sourire aux lèvres, je rentrai dans son appartement, après sa modeste invitation. « Ma jolie poupée ! Comment vas-tu depuis le temps ? Déjà cela semble aller mieux, tu ne traînes, plus la patte. Oh je suis venu ici dans le but de passer te voir, vu après ta petite excursion dans ma chambre, il me semblait normal que je vienne te remercier, non ? Oui je sais, je suis assez peu prévenant ! Je tombe mal peut-être ? » Je scrutais tout autour de moi la présence de son paternel, je ne pense pas que la présence d’un garçon qui puisse avoir pris aussi peu soin de sa fille soit le bienvenu chez lui, même si il me connaissait depuis mon enfance. Il valait mieux prévenir que guérir, mais personne n’avait l’air d’être présent. Je me tournai vers Juno qui me regardait curieusement, attendant une moindre réflexion ou la raison de ma venue. Je cherchais dans mon cuir et tendit un petit coffret noir. Un grand sourire aux lèvres, je m’affirmais dans un élan de joie : « Joyeuse Saint Valentin, ma petite Valentine ! ». Je ne pus m’empêcher de rire, même si cela était nerveux sur le coup, il était impossible que je puisse me retenir de quoi que ce soit.
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MessageSujet: Re: « what the hell ? » with J. « what the hell ? » with J.   - Page 2 EmptyMer 22 Fév - 14:32

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◂Le moins que l’on puisse dire, c’est que Juno était surprise de trouver Achille, souriant en prime, devant la porte de l’appartement de son père. Elle s’attendait à ce qu’il ne lui tienne rigueur de leur dernière altercation, mais aussi de sa petite visite incongrue datant de plusieurs jours. La brunette n’attendait aucune explication, aucune excuse ni même qu’ils ne reviennent ensemble sur ce qui avait été dit. Elle avait trop besoin de faire le deuil de ses sentiments et de se retrouver seule dans un petit cocon protecteur, où nul ne la jugerait ou ne chercherait à l’atteindre. D’autant que ces deux dernières semaines avaient été particulièrement occupées et mouvementées pour la demoiselle. Au premier plan, le congrès des ingénieurs auquel elle avait été conviée par les responsables du MIT, à Las Vegas, et où elle avait fait sensation avec son petit discours et ses démonstrations en robotique. Et au second plan, bien que ce soit nettement moins heureux, elle s’était rendue à la soirée de Saint Valentin organisée par l’université de Berkeley, durant laquelle elle avait retrouvée une vieille amie, avant que celle-ci ne tourne au drame pour de nombreux étudiants, à commencer par Juno. Parmi les responsables de la fusillade, la brunette s’était heurtée à un jeune homme perturbé, agressif, qui avait fini par lui coller une balle en pleine poitrine avant de prendre la fuite. A aucun moment Juno n’avait souhaité prévenir Achille, pourtant…Non pas en vue de le faire sortir complètement de sa vie, mais plutôt parce qu’elle ne tenait ni à un sermon, ni à voir l’inquiétude marquer peu à peu ses traits. Ce qu’elle ne pourrait cacher à l’avenir en revanche, c’était les points de suture qu’elle portait tout près du cœur et qui remontaient presque jusqu’à la limite cachée par la serviette qu’elle portait actuellement. Si elle bougeait trop brusquement, celle-ci risquait donc de glisser et de révéler son secret…Mais Juno demeura impassible, stoïque, avant d’éclater volontiers de rire face aux paroles du jeune homme : Ce n’était plus de la surprise à ce stade, mais plutôt de la stupeur ! Il n’était pas venu ici pour lui faire le moindre sermon ou pour la blesser…Mais bien pour fêter la Saint Valentin ! Juno avait presque oublié la date fatidique avec tout ce qui lui était arrivé, et accueillait cette visite, ainsi que sa délicate attention avec beaucoup de plaisir. Un doux sentiment de béatitude s’était soudainement emparée d’elle, et son rire était franc, léger, libérateur. Décidément, Achille était nettement moins prévisible qu’on ne pouvait le dire.

« Valentine ? »

Son ton était à la fois incrédule et amusé, tandis qu’elle ne comprenait pas en quoi il devait la remercier. A moins de considérer qu’elle n’avait mis un terme à un rendez-vous gênant chez le jeune homme, chose qui l’aurait surprise, Juno ne pouvait que s’interroger sur la raison de la visite. Elle n’avait pas encore ouvert le petit paquet qu’il venait de lui tendre, mais cela allait venir. Avant, elle souhaitait lui offrir le sien, qu’elle avait acheté à Vegas alors que beaucoup d’autres choses auraient pu lui faire oublier ladite fête commerciale des amoureux. Juno s’était donc soudainement écartée d’Achille afin de tourner les talons et de se diriger vers une petite commode présente dans le salon. Elle en ouvrit un tiroir afin d’y prendre son propre paquet en forme de cœur. Ce n’est qu’après l’avoir bien en main qu’elle s’était rapprochée d’Achille, un sourire sincère et amusé contre ses lèvres rosées.

« Je ne savais pas que j’étais ta Valentine ! Mais je suis flattée. Tu vois, transmission de pensée, j’ai également pensé à toi, même si j’étais en plein congrès d’ingénieurs à Vegas. Ca valait le coup, tu verras. Cela dit, aucun besoin de me remercier au sujet de ta charmante blonde aux jambes interminables, à moins que tu n’aies souhaité t’en débarrasser ! Tu as toujours aussi bon goût, tu ne perds pas le nord, c’est bon à savoir ! »

Nouveau rire, tandis que Juno ouvrait la petite boîte contenant son cadeau et dévoilait un magnifique pendentif en argent, comprenant un A suivi d’un J entrelacé à la première lettre. C’était un très beau présent, d’autant que celui-ci avait une certaine valeur sentimentale, mais là-dessus la brunette s’abstint de tout commentaire. Elle ne savait pas exactement comment Achille allait prendre la chose, mais rien ne sembla l’empêcher de se rapprocher du jeune homme afin de le commencer à le lui accrocher. Il serait toujours temps de s’émerveiller devant son présent par la suite, en oubliant surtout de parler de leur précédente altercation plutôt violente…Ainsi que du reste.

« Tu ne tombes pas mal du tout » commença-t-elle tout en commençant à lui accrocher le pendentif autour du cou, en faisant fi de leur soudaine proximité. « Mon père donne des cours et mon frère est chez à l’école. Enfin bref…J’espère que mon cadeau va te plaire. C’est une petite attention, comme ça. Et je suis contente de l’avoir acheté à Vegas, parce que figure-toi que j’ai été à cette foutue soirée de Saint Valentin à Berkeley, avec une amie. J’ai fais partie des blessés. Ca m’a mis un peu de plomb dans la cervelle, difficile de se sentir partir avec une balle en pleine poitrine, prête à passer sur le billard ! Tu avais raison et j’avais tort. Je suis une sale tête brûlée. Comme quoi, j’ai fini par m’en rendre compte. D’ailleurs, pendant que je t’ai sous la main, tu accepterais de m’aider à refaire mon pansement ? C’est un peu délicat… »

Juno avait fini d’attacher le pendentif, avait déposé un léger baiser contre sa joue avant de lui montrer jusque le haut de ses points au creux de sa poitrine. La cicatrice allait être imposante, mais ce n’était pas sur cela qu’elle voulait se concentrer pour l’instant. Elle avait plutôt repris le paquet qu’il lui avait offert en main afin de l’ouvrir, et de découvrir la valeur dudit présent. Ce pendentif, il lui en avait déjà parlé brièvement, et Juno n’avait oublié de ce qui lui en avait dit. C’était l’une des rares choses qu’il gardait de ses véritables parents, et son sourire ne pu que s’effacer pour laisser place à l’émotion soudaine qui l’avait envahie. Elle avait tellement peur de dire une connerie ou de perdre cet objet si important pour Achille qu’elle n’osait pratiquement pas respirer. Pour une surprise, c’était définitivement une surprise !

« Mais…Tu y tiens à ce pendentif ! Je veux dire…Ah tu ne peux pas savoir combien ça me touche, mais je ne le mérite pas. Enfin je ne pense pas franchement le mériter… »

Juno le remerciait déjà du regard, tandis que ses yeux s’étaient légèrement mis à briller. Non, elle ne pleurerait pas, pas comme la fois passée où elle avait l’impression de s’être littéralement effondrée. Mais cette soudaine fragilité frappante ne dura pas, car elle l’effaça habilement grâce à un sourire amusé. Elle ne savait pas quoi dire pour le remercier, alors à la place, elle l’enlaça évidemment de ses bras frêles et encore légèrement mouillés par la douche qu’elle venait de prendre. Un geste vaut parfois mille mots…Bien qu'il faille qu'elle résiste à l'envie de laisser ses sentiments remonter à la surface. Le deuil de ceux-ci risquait d'être difficile dans ces conditions !

« Je vais en prendre extrêmement soin. Tu as ma parole. Valentine donne sa parole à son Valentin. »
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