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MessageSujet: « That heart you caught must be waiting for you » niveane & rafael « That heart you caught must be waiting for you »  niveane & rafael EmptyVen 13 Jan - 17:59


« That heart you caught must be waiting for you »

Set Fire to the Rain by Adele

« Je n’avais qu’une chose à dire, à faire. Ne pas le laisser filer. » Je me retournais dans mon lit, des centaines de fois. Je n’avais jamais passé une nuit aussi horrible que celle-ci. Je me demandais ce qu’il allait encore advenir de moi, ce que j’allais devenir. Je me sentais horriblement mal, horriblement frustrée et encore mieux horriblement honteuse. Le retour de Mattys à Berkeley eut l’effet d’une bombe en moi. Je n’osais pas aller le voir. Je ne savais même pas comment l’accueillir. Si je devais lui cracher à la figure pour son départ inexpliqué ou si je devais lui sauter dans les bras pour lui dire à quel point il m’avait manqué. Je ne pouvais plus dire ce type de mensonge non. Pas depuis qu’il était revenu dans ma vie. Je ne parlais pas de Mattys. Je ne pensais pas à Mattys à ce moment précis. Je n’allais pas vivre sans arrêt dans le passé. J’avais appris à vivre sans lui, enfin du moins je le croyais. C’était la première fois que je disais à un garçon que je l’aimais et je me l’étais pris violemment dans la figure quelques semaines plus tard. Les dures lois de l’amour. Je t’en mettrais moi. Avant de déclarer une flamme secrètement enfouie à Mattys, je sortais avec un autre garçon. Un mec tout à fait charmant, qui m’avait plu dès le départ. Il faut dire que c’était un canon, et j’avais la prétention de dire que je sortais avec ce genre de garçon, moi la fille cinglée de Berkeley. Je le quittais lâchement, pour Mattys. J’étais en train de me rendre compte de ma belle connerie. J’avais préféré dévoiler ce que j’éprouvais pour Mattys depuis tant d’années, au lieu de laisser la chance à Rafael de pouvoir m’aimer autant. Je ne pouvais pas me permettre de revenir vers lui en lui disant « On recommence tout ? ». Non, ce n’était pas vraiment mon genre. Ca ne devait pas se passer comme ça. A vrai dire, je n’avais envie de rien en ce moment. Le retour de mon ex petit-ami, ainsi que mon rapprochement envers Rafael ne faisait qu’envenimer les choses. C’est vrai, je reparlais à Rafael comme au tout début de notre rencontre. Je savais qu’il était méfiant, et je pouvais le comprendre. Quel genre de garçon pouvait revenir vers une fille qui l’a pris pour un gros con ? A moins d’être masochiste… Je n’en connaissais aucun. Pourtant, s’il n’avait pas envie de me reparler, il n’avait qu’à m’envoyer bouler. J’étais assez illuminée pour comprendre cela. Seulement, il ne l’avait pas fait, cela me perturbait du plus haut point. Comme cet imbécile de professeur, qui eut l’intelligence de nous mettre tous les deux en binôme au pôle médical. A quoi cela servait ? Il était en kinésithérapie, et moi en médecine générale… Rien à voir. Je me demandais parfois si mes professeurs n’étaient pas aussi illuminés que moi. Cela me rappelait presque une vieille tante qui invitait tous les copains avec qui j’étais embrouillé, pour me rabibocher avec eux. Merci tata Silvia, vraiment. Le professeur avait probablement compris ce qui se passait entre Rafael et moi. Ou alors, ce n’était que le simple fruit du hasard. Un hasard vraiment pas doué alors. Je devais maintenant assumer le fait que nous étions en binôme pendant quelques semaines. Cela me permettait comme ça, de lui parler sans aucune ambiguïté. Ou alors, il n’allait pas vraiment prendre ça comme un cadeau et m’envoyer sur les roses. J’optais pour la seconde solution. A part ça, il était trois heures du matin et je n’arrivais toujours pas à dormir. Ah les filles et leurs histoires… J’étais en train de m’enfoncer dans une mélasse incroyable et ce n’était que le commencement.

Le lendemain matin, ou plutôt quelques heures après, je jetais mon réveil au sol. Le calvaire commençait. Je devais être au pôle médical à sept heures trente. Il était six heures quarante-cinq. Bon, j’avais encore de la marge devant moi pour me préparer. Je me levais du lit, en traînant les pieds. J’appréhendais cette journée à vrai dire. J’allais passer le restant de mes journées en binôme avec Rafael, il faut dire que j’étais plutôt mal à l’aise. Je passais un coup d’eau sur mon visage avant d’entreprendre ma toilette et ma douche habituelle. Je n’avais pas vraiment faim, mais il fallait que je descende quand même prendre un truc pour me remplir l’estomac au moins pour ne pas donner le mauvais exemple aux malades que j’allais voir aujourd’hui. Je n’étais pas vêtue de ma tenue de cheerleader habituelle, tenue règlementaire exige, une blouse blanche et un pantalon pour traîner ainsi que des baskets. Pas très féminin mais au moins, cela me permettrait de mieux bouger en cas de grand rush au pôle médical. C’était tout ce dont je rêvais, me presser dans les couloirs d’un hôpital pour aller soigner des gens. Cela me procurait une incroyable dose d’adrénaline. J’avais juste besoin de ça pour me sentir un peu plus excitée. Je m’imaginais déjà en train de travailler aux côtés de mes parents à Las Vegas dans leur hôpital. J’étais prête à atteindre ce but plus que jamais maintenant, même si je ne bossais pas tout le temps et même si je passais les trois quarts du temps à planer pour ne pas dire tout mon temps. Aujourd’hui, c’était sérieux. J’allais être sur le terrain pour la première fois de ma vie. Bien entendu, je n’étais pas seule. La compagnie de Rafael n’était pas désagréable bien au contraire, mais je savais que lui, n’allait peut-être pas apprécier cela. Un bisou à Sarabi, ma colocataire ainsi qu’à Perdita et à Sinead et me voilà partie pour de nouvelles aventures palpitantes qui démarraient par… Une panne d’essence. Génial. Berkeley était très grand et il me fallait prendre la voiture pour me diriger jusqu’au pôle médical. Berkeley était une véritable petite ville vivante. Je tournais plusieurs fois sur la clef, nerveusement. « Allez, démarre ! » Je tournais encore, en commençant à perdre patience. A part ça, il était sept heure quinze. Dans un quart d’heure, je devais être sur place. Je tapais sur le volant, de toutes mes forces en secouant les cheveux. Là, je pétais un câble. « Mais tu vas démarrer, espèce de tas de ferraille sur roues ! Allez quoi, c’est mon premier jour, tu ne vas pas me faire ça quand même ? » disais-je, en faisant la moue devant le volant. J’inspirais un grand coup, avant de mettre le contact encore une fois. Je ne désespérais pas. Ma tête était appuyée contre le volant lorsque tout d’un coup, ma voiture se décidait enfin à démarrer. Je levais ma tête d’un bond, en me cognant bien sûr au passage au rétroviseur. « Aïe. Merci ! » disais-je, en embrassant le volant. Je me mettais en chemin.

Sept heures trente-quatre. Allez voilà, j’étais en retard. Je claquais la porte de ma voiture, pour pouvoir courir vers l’entrée du pôle médical. J’étais en panique. Ce n’était simplement que quatre minutes, mais ces quatre minutes pouvaient m’être cruciale. Je m’attendais déjà un sermon de mon maître de stage. D’ailleurs, celui-ci m’attendait bras croisés devant les vestiaires. A croire qu’il allait immédiatement me mettre sur les rails. Je boudais comme un bébé. « Excusez-moi, ma voiture est tombée en panne… » disais-je, en faisant une tête de chien battu. « Quatre minutes, mademoiselle Bentley. Imaginez ce que c’est, quatre minutes pour un être humain dans un état critique. » Ouais, c’est vrai en quatre minutes j’aurai déjà pu perdre un patient. Merci monsieur, voilà de quoi me mettre d’excellente humeur pour la journée. Heureusement, je n’avais que des piqûres et des petits bobos à soigner. Heureusement que ce n’était que le pôle médical de l’université, si c’était à l’hôpital je n’osais même pas imaginer. Je m’attendais déjà à la grosse engueulade du directeur et tout. Mais non. Allez reprends toi Niveane. Je me dirigeais vers le vestiaire, pour poser mes effets personnels et j’étais prête. J’étais étonnée de ne pas voir Rafael dans les parages. Il était peut-être au courant maintenant, qu’il faisait équipe avec l’une de ses ex copines. Il n’avait peut-être pas envie de me voir aussi. J’engageais la discussion avec l’une des infirmières qui m’indiquait la marche à suivre pour faire des prises de sang. Plusieurs élèves devaient se présenter pour faire un bilan complet, et c’était en plus des personnes de ma confrérie. Comment te mettre mal à l’aise en quelques secondes. Je hochais la tête, attentive à ce que l’infirmière me racontait. Je remarquais une ombre juste devant moi. Merde, il était là. Je continuais de faire semblant d’écouter, même si je savais que Rafael m’épiait juste derrière. Allez zen. J'en avais presque encore mal à la tête. Je m'étais mis d'ailleurs un sacré coup.
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MessageSujet: Re: « That heart you caught must be waiting for you » niveane & rafael « That heart you caught must be waiting for you »  niveane & rafael EmptyDim 15 Jan - 17:57


« Allez, sors avec nous Rafa ! Y’a une fille que je dois te présenter en plus ! » Je soupirais, regardant mon ami qui voulait sans arrêt que je vienne avec lui à toutes ses fêtes. Ne pouvait-il donc pas comprendre que tout le monde ne voulait pas passer toutes ses soirées à boire ? Certes, j’aimais m’amuser mais mieux valait rester raisonnable la plupart du temps, ne pas se laisser embarquer dans n’importe quelle soirée dont j’ignorais tout. Avec cet Epsilon, je m’étais déjà retrouvé dans des soirées assez bizarres alors j’étais prudent maintenant, lui demandant toujours les infos avant d’accepter. Mais ce soir, je ne comptais pas accepter, je ne pouvais pas de toute façon. « Je dois être au pôle médical tôt demain matin, tu sais bien que je ne peux pas. » « Et alors ? J’ai bien cours demain moi ! » Ca m’avait toujours amusé de voir combien les epsilons ne faisaient pas attention à leurs études. Je devais être un des seuls à faire des études pour moi réellement et non pas pour faire plaisir à mes parents. Au contraire, ça ne plaisait pas du tout à mon père que je sois parti étudier. « Je t’ai dit non, trouves-toi un autre ami à embarquer. Il y en aura bien un qui acceptera ! » Il devait vouloir tester son pouvoir de persuasion puisqu’il savait bien que je ne lui disais pas souvent oui. Mais ça ne marcherait pas ce soir. J’étais volontaire au pôle médical demain pour aider et j’avais l’habitude de tenir mes engagements. Arriver avec la gueule de bois, ce n’était pas mon genre du tout. « Nan, tant pis pour toi. La fille, je vais la garder pour moi ! Et peut-être même me trouver un plan à trois, tiens. » Il sourit, fier et sûr de lui. N’osant pas casser ses rêves, j’ajoutais un simple « Tu me raconteras. » avant qu’il ne sorte. Il se vantait d’avoir déjà fait des coucheries à plus de deux, jamais personne n’en avait eu la preuve. Et je m’en fichais royalement à vrai dire. Il y a de vrais amis et puis il y a les autres. Mais je n’étais pas asocial, loin de là, alors je parlais normalement à tout le monde. Mais, au lieu de sortir avec des amis, je passais la soirée à réviser un peu puis devant la télé. La fièvre californienne aurait bien l’occasion de me toucher un autre soir.

Le lendemain, en sortant de la résidence Epsilon à sept heures, je ne croisais personne. Tant mieux, ils étaient pour la plupart assez mauvais le matin. De toute façon, ils n’étaient pas souvent levés si tôt. Je regardais le ciel qui commençait déjà à prendre sa jolie couleur bleue malgré le froid glacial. Le pôle médical n’était pas loin et j’avais largement le temps d’y arriver avant l’heure qui m’avait été fixée. Lorsqu’on m’avait donné le nom de ma partenaire, j’avais failli m’étouffer. Nivéane. Bon ce n’était pas ma pire ennemie non plus, j’allais bien pouvoir passer la matinée avec elle. Surtout que nous serions occupés ce matin. Quoique, la situation pourrait bien se passer totalement différemment vu comme la blonde était imprévisible. Non, rectification : ça allait sans aucun doute ne pas se passer comme prévu. Nivéane avait toujours été cette fille imprévisible et surtout illogique à mes yeux. Elle m’avait voulu, elle m’avait eu puis n’en avait eu plus rien à faire. Mais bon, je ne pouvais rien y changer. Tout ce que je pouvais faire, c’était ne pas retomber dans son piège. Ça, je savais le faire. Me protéger des souffrances, c’était mon truc. J’arrivais en avance, saluant le personnel que je connaissais pour la plupart. J’aimais passer du temps ici, les gens qui travaillaient en tant qu’employé ou de bénévole étaient comme moi. Ils étaient vraiment gentils, tout simplement. J’allais me mettre en tenue dans le vestiaire avant d’aller attendre ma partenaire. Je me fis rapidement embarquer par une infirmière qui avait besoin d’aide. Trop petite pour atteindre le haut d’une étagère, je devais l’aider. J’attrapais ce qu’elle voulait rapidement et je retournais voir si Nivéane était arrivée. Je la vis en train de parler avec une infirmière. Est-ce que ça aurait été mieux si elle avait oublié qu’elle devait venir ici ? Non, j’appréciais sa compagnie. Elle arrivait toujours à me faire sourire avec ses conneries et sa folie. J’avais beau lui en vouloir encore un peu, je n’étais pas rancunier pour si peu. Ce n’était juste pas pareil mais ce n’était pas si grave. L’avoir comme amie était bon pour moi, pour mon moral. Elle m’avait bien fait sentir qu’elle voulait plus mais elle se contenterait de ce qu’elle pouvait avoir non ? Je lui adressais un sourire poli pour la saluer. « Je vais prendre le relai Louise, je sais quoi lui dire, on m’a déjà tout expliqué. » Les avantages de connaître tout le monde. Je savais que le blabla de l’infirmière sur ce qu’elle devrait faire n’allait pas passionner Nivéane. Même si ce ne sont que des trucs de base qu’on fait au pôle médical, je suis toujours content de pouvoir un peu pratiquer la médecine au lieu d’avoir des cours théoriques tout le temps. L’infirmière nous laissa rapidement et je fis signe à Nivéane de venir avec moi. « Je ne pensais pas te voir travailler ici. Mais j’espère que tu pourras faire du bon boulot parce que ça risque de me retomber dessus sinon vu que je suis l’ancien ici. » Je lui fis un sourire montrant bien que je plaisantais. Nous n’allions rien faire de dur aujourd’hui de toute façon. C’était l’infirmerie de l’université, pas un hôpital. Des prises de sang, quelques blessures peu importantes, c’était ce qui allait remplir notre matinée. Je la fis entrer dans une pièce encore vide. Nous devions préparer le terrain un peu avant d’accueillir des gens venus pour faire des tests sanguins. Des sportifs apparemment. Je connaissais bien ça. J’avais subi beaucoup de tests du genre pour vérifier que je ne prenais rien de dopant ni aucune drogue. « Tu sais faire une piqûre j’espère. Parce qu’on va en faire toute la journée. » Je jetais un coup d’œil vers elle et je ne fus pas surpris de la trouver la tête dans les nuages. Je secouais la main devant elle pour la ramener à la réalité. Du Nivéane tout craché. « Si tu voulais dormir, fallait rester chez toi Nivéa ! Les lits qui sont ici ne sont pas pour toi, arrête de rêver. » Je lui souris, content de voir qu’il y a des choses qui ne changent pas. La folie de la jolie blonde en premier. Pouvoir se rattacher à des personnes qui ne changeaient pas ou peu faisait du bien. Avoir Nivéane comme amie était une des choses les plus simples et les plus rafraichissantes et je comptais bien en profiter. Elle m’avait manquée après tout. « Si tu veux, je commencerais à m’occuper des patients, tu pourras voir un peu comment on fait du coup. Ça te va comme programme ? » J’avais déjà fait l’expérience avec elle, il valait mieux que j’évite de dire des choses qui pouvaient être mal interprétées ou bien elle allait se lancer sur les sous-entendus. Enfin, elle n’aurait peut-être même pas besoin de m’attendre pour commencer la connaissant. Je bougeais pour sortir le matériel nécessaire, préparer un peu le terrain avant les premières arrivées.
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MessageSujet: Re: « That heart you caught must be waiting for you » niveane & rafael « That heart you caught must be waiting for you »  niveane & rafael EmptyJeu 26 Jan - 17:56


« That heart you caught must be waiting for you »

Set Fire to the Rain by Adele

Si j’étais enchantée de passer toute la journée avec lui ? Bien entendu. Quel genre de fille ne pouvait pas l’être au fond ? Il faut dire que je n’étais pas n’importe qui à ses yeux, et il n’était pas n’importe qui non plus aux miens. J’allais probablement me renfermer dans mon monde pour ne pas à avoir à supporter ses sarcasmes. Parce qu’au fond, je sentais qu’il m’en voulait. J’aurai été à sa place, j’aurai réagi de la même façon à vrai dire. Je n’avais pas été très cool avec lui mais avoir les fesses assises entre deux chaises, ce n’était pas trop ce que je souhaitais non plus. Faites le choix entre un garçon pour lequel on a le béguin depuis plus d’un an et un garçon avec qui tu sors depuis quelques semaines à peine… Le choix était vite fait. Mais le choix que j’avais fait n’était pas le plus bénéfique pour moi, puisque j’avais fait le mauvais. Je le regrettais déjà assez comme ça. La page était tournée maintenant, il fallait que je fasse abstraction de ce qu’il s’était passé entre nous pour pouvoir bien travailler. Et puis, ce n’était pas si horrible de bosser avec lui. Nos relations n’étaient que professionnelles. Rien de notre vie privée ne devait sortir de notre bouche. Et pourtant, je sentais que cela allait arriver. Je flairais assez bien ce genre de choses à la base. J’allais peut-être avoir besoin de me réfugier dans ma bulle, pour éviter d’être torturée par mon passé. Dans la vie, tout le monde faisait des choix et ces choix étaient souvent mauvais. C’était comme ça. Il fallait que j’apprenne de mes erreurs maintenant. Et je m’en sortais plutôt bien, ma carapace y était pour beaucoup. Bref, j’entendais derrière moi qu’il allait prendre le relai. Il me prenait pour une novice de première année ou quoi ? Remarque, il devait travailler ici depuis un petit moment. Moi je n’avais besoin que d’un peu de pratique de temps en temps, les cours étaient de plus en plus théoriques. La prochaine étape était normalement l’hôpital. Mais il fallait que je passe le pôle médical en premier, pour avoir une première approche de la médecine et des petits bobos que les gens subissaient. Puis cela faisait une première pratique, même si c’était simplement des bilans sanguins et des petits pansements à faire. C’était déjà suffisant pour un médecin. Je suivais Rafael sans réchigner. De toute façon, je n’étais pas là pour râler. Il ne faisait que me conseiller. Ou alors, il n’avait pas confiance en moi. « Je suis en troisième année de médecine, disons que parfois ça peut servir ! » disais-je, sur un ton ironique. C’était lui l’ancien, je ne devais pas bousiller sa réputation au pôle médical. Ni même sa réputation tout court. Il plaisantait tout comme moi. Cette journée commençait plutôt bien, sur un ton cordial et sans ambiguïté. Peut-être que cela allait bien se passer après tout. Bon sang, ma tête me faisait un mal de chien. Se prendre un rétroviseur, ce n’était pas vraiment mon truc. Le pire dans tout ça, c’est que je m’y étais bien cognée la tête. Je me demandais même si je n’avais pas une bosse sur la tête. Je partais dans ma bulle, en essayant d’imaginer cet immense œuf sur la tête. Je n’étais pas surprise de me recevoir une nouvelle pique de Rafael. Entre nous, c’était toujours comme ça. Depuis notre rencontre, on ne cessait de se taquiner et de chercher la petite bête pour que l’autre craque. Décidément, notre relation n’avait finalement pas changée. J’en avais presque oublié de lui répondre.

« Euh… Ouais, t’inquiète. Je sais comment ça fonctionne. Je me suis entraînée. » disais-je, la tête ailleurs. Ouais non je n’allais pas lui dire que je m’entrainais quand j’étais gamine sur des poupées Barbie. Ca remontait à fort longtemps. Et heureusement, les cours étaient là pour me rappeler comment tenir une seringue sans blesser quelqu’un ou lui trouer un œil. Ca tapait dans ma tête. Foutu rétroviseur. Je fus rapidement ramenée à la réalité par Rafael, qui pensait par contre que j’avais envie de dormir. C’est vrai, j’avais plutôt mal dormi cette nuit parce que j’étais stressée par cette journée mais je n’étais pas fatiguée. Il m’en fallait plus. J’allais en cours à chaque lendemain de soirée et pourtant je n’avais que deux heures de sommeil à mon actif. J’étais plutôt solide. J’allais retrouver mon lit ce soir, comme tout le monde. « Merde, tu ne sais pas ce que c’est de te prendre un rétroviseur sur la tête… C’est agressif ces trucs, faut pas croire. » disais-je, en touchant ma tête en grimaçant. Comme si un rétroviseur c’était vivant. Bon sang, je commençais à croire que le rétro m’avait fortement amoché la tête. J’allais probablement en sortir de belles aujourd’hui. Bref, ce n’était qu’une petite bosse de rien du tout hein ? Je regardais Rafael qui m’annonçait le programme des prochaines heures. Mon dieu, je n’avais pas fini de m’ennuyer si lui faisait tout. « Ouais, enfin tu ne vas pas faire ça pendant des heures hein ? Parce que si tu tiens à m’endormir, dis-le tout de suite ! » disais-je, en riant. Au moins, c’était clair et précis avec moi. Pas besoin de passer par quatre chemins. C’était drôle. Je l’observais en train de préparer le matériel en prenant soin de le regarder de haut en bas discrètement. Disons qu’avec moi la discrétion, ce n’était pas vraiment ça. J’arrivais toujours à me faire repérer, je ne savais pas pourquoi. Je l’aidais à préparer le matériel quand je remarquais le premier arrivant pour la première prise de sang de la matinée. Bah dis donc, certains aimaient bien se faire piquer de bon matin ! J’accueillais le nouveau venu, qui se trouvait être dans ma confrérie. Je tentais de le rassurer avec une de mes blagues idiotes, avant de le faire installer sur la chaise qui servait à faire les prises de sang. J’attendais maintenant les consignes de mon super collègue.

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MessageSujet: Re: « That heart you caught must be waiting for you » niveane & rafael « That heart you caught must be waiting for you »  niveane & rafael EmptyMer 22 Fév - 19:24

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