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« I wish I couldn't feel a damn thing » ● Achille

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MessageSujet: « I wish I couldn't feel a damn thing » ● Achille « I wish I couldn't feel a damn thing » ● Achille EmptyJeu 5 Jan - 21:12

    « I wish I couldn't feel a damn thing » ● Achille Jucvwz
    ACHILLE & MAYA

    « These violent delights have violent ends and in their triumph die, like fire and powder, which as they kiss consume. Did my heart love till now? Forswear it, sight! For I ne'er saw true beauty till this night. Deny thy experience and refuse thy name. Sworn my love and I'll no longer be a affraid.»

    On pouvait imaginer la blondinette tituber dans une ruelle, s’énerver contre un passant qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam ou encore sagement allongée sur son lit, à rêver à cette vie meilleure à laquelle elle aspirait depuis si longtemps et qui serait totalement dépourvue de cette maladie la pétrifiant littéralement. Pourtant, rien de tout ceci ne se passait actuellement dans l’existence de la charmante blondinette. Au contraire, un léger sourire aux lèvres, une laisse à la main et un chien adulte au bout de celle-ci, Maya courait à travers une grande avenue de San Francisco afin d’attendre un petit restaurant ne payant pas de mine de l’extérieur, et possédant pourtant une haute réputation au sein de cette ville ne dormant jamais. La raison pour laquelle elle se dépêchait, c’était la pluie. Celle-ci tombait en rafales sur les toits les plus hauts et la poussait donc à se hâter afin de ramener ce charmant animal dont elle s’était personnellement occupée. Une patte légèrement foulée, à laquelle elle avait appliqué une attelle et qui permettait désormais au chien de se balader sans éprouver la moindre douleur. Pour sûr, le propriétaire du restaurant allait être ravi de sa « prestation », sans compter que celui-ci connaissait bien Maya depuis son arrivée aux États-Unis. Il avait été le premier à la rencontrer, alors qu’elle venait de se pointer de l’aéroport, toute affamée qu’elle était, désireuse d’une chose : Avaler de délicieux mets de son pays natal. Le chef avait concocté spécialement des sushis pour sa petite personne et en raison de l’absence cruelle de son habituelle clientèle, bondant littéralement les chaises de son restaurant, le gérant avait longuement bavardé en compagnie de la blondinette, s’étonnant de ses légères fautes en anglais tant elle ne parlait pas la langue à ce moment là. Depuis, il n’était pas rare que Maya ne lui rende une petite visite surprise, et le hasard avait voulu qu’il ne confie spécifiquement son chien à l’animalerie où l’étudiante avait justement été embauchée. La vie est étrange, n’est-ce pas ? Mais en attendant, pendant qu’elle s’occupait de cet animal aussi docile, obéissant qu’adorable, elle ne pensait pas à ce qui créait un fabuleux remue-ménage dans son esprit. Non seulement cet aveu de sentiments éprouvé en compagnie d’Achille l’avait complètement retournée lors de ces deux dernières semaines, mais elle se surprenait à languir sa présence, à ouvrir les bras dans son sommeil en espérant naïvement que ceux-ci se refermeraient sur son corps puissant, même lorsqu’il n’était pas présent. Maya commençait sérieusement à se demander si ses sentiments n’avaient pas pris une plus vive tournure à force de le côtoyer. Sûrement s’était-elle toujours caché la vérité, refusant de faire face à cet état de fait crevant pourtant les yeux. Et puis cette nuit qu’ils avaient passée ensemble…La blondinette en frissonnait encore tant celle-ci l’avait comblée de cette béatitude qu’elle n’espérait plus. Hélas, elle n’aurait pu prévoir que ladite nuit serait à l’origine d’un second évènement, plus paniquant encore que le premier, la forçant à ne jamais trop s’éloigner d’un cabinet de toilettes et à faire constamment attention à elle, plus encore qu’elle ne le faisait en temps normal. Maya n’avait pas fait de prise de sang. Un test de grossesse avait suffit à chambouler définitivement sa vie lorsqu’elle avait constaté à quel point ses humeurs étaient à fleur de peau, combien elle semblait fragile et irascible, et surtout, combien sa menstruation avait pris un cruel retard. Par chance ou par malchance, tout dépendait du point de vue, la blondinette n’avait pas croisé Achille depuis une bonne semaine. Tout ce à quoi elle avait eu droit comme explication, c’était qu’il était occupé par ses études. Immédiatement, la jeune femme s’était demandé si tout ceci n’avait pas un étroit rapport avec ses activités illicites…Mais elle lui avait fait confiance. Elle était même presque rassurée de ne pas avoir à l’affronter immédiatement, alors qu’elle venait tout juste d’apprendre par elle-même la nouvelle la plus heureuse et la plus effrayante de toute son existence. Mais à présent, le manque lui faisait perdre l’esprit. Sans ses conseils, sa présence, l’opportunité de lui expliquer tout ce qui se passait et ce qu’elle ressentait réellement, la blondinette risquait fort de ne pas agir de la bonne façon. Trop de frustration et de ressentit enfouit ne pouvait donner une conclusion convenable. Il ne restait plus qu’à espérer qu’aujourd’hui même elle soit en mesure de le joindre, et que la donne soit différente de ces derniers jours où elle n’avait même pas réussi à l’avoir au téléphone. Achille lui manquait, au moins autant qu’elle pouvait l’aimer. Et s’il réagissait mal à l’annonce de sa grossesse, Maya n’était pas sûre d’avoir le courage de poursuivre cette voie, pourtant dangereuse dans son état de santé.

    « Hello Bill ! Je te ramène ton trésor, désolée d’avoir été aussi longue mais à cause de la pluie je me suis arrêtée souvent. Il valait mieux que ton chien ne se blesse pas à nouveau à la patte alors que l’on devait courir pour éviter de se tremper…Et non, je n’ai pas pu prendre ma caisse, je l’ai laissée à mon garage habituel, et je ne vais pas te raconter toute ma vie mais bref, c’était la merde pour venir autrement. Duke est en pleine forme en tout cas, encore un ou deux jours tranquille à se reposer et il sera aussi jeune qu’un chiot !! Deuxième jeunesse et tout…Au fait, c’est moi ou ton bouiboui il est tout vide ?! »

    Très inhabituel de la part de Bill d’avoir son restaurant tellement en vogue aussi vide…Mais le gérant éclata de rire face à la réflexion si naturelle de Maya. Celle-ci n’avait décidément pas sa langue dans sa poche, bien que ses propos soient tout ce qu’il y a de plus logique. C’est pourquoi il lui répondit sans détour que l’intégralité de sa salle avait été louée par un groupe de six personnes souhaitant rester tranquille pour la soirée. Et si elle lisait bien entre les lignes, ledit groupe avait versé une somme croquignolette à Bill afin d’avoir la paix et d’obtenir le menu qu’il souhaitait. C’est ainsi que ce pauvre gérant s’était retrouvé avec une commande de plats japonais, tous à base de poisson cru, avec en prime un chef en arrêt maladie et le peu de connaissance qu’il avait en la matière. Le simple fait qu’il ait pensé à Maya pour lui filer un coup de main, en tant que japonaise et jeune cordon bleu lors de ses grandes heures n’était pas étonnant. Il n’y avait que la blondinette pour arborer un sourire narquois faussement surprit, tandis que sa réponse était aussi évidence qu’énoncée implicitement : Elle n’était pas du genre à laisser un ami dans le besoin, et il l’avait tant de fois accueillie à son arrivée à San Francisco qu’elle ne pouvait que difficilement lui tourner le dos ce soir. D’autant que s’adonner à la cuisine tout en renouant avec ses véritables racines, il n’était rien qui puisse lui faire davantage plaisir, et ce bien que les fortes odeurs, incluant celle du poisson cru en général, ait actuellement une fâcheuse tendance à lui donner de terribles nausées. Mais cela n’allait pas être le seul inconvénient de cette soirée, hélas.

    « Regardez-moi cette dégaine !! Cette nénette là a dû passer sous un torrent pour être aussi trempée et avoir l’air d’une pouilleuse ! Vous ne trouvez pas les gars ? » hurla une blonde au sourire aussi impeccable que la tenue, tirée à quatre épingles, sans compter le vernis irréprochables et la coiffure qui sortait sûrement d’un salon renommé.

    Le sang de Maya n’avait fait qu’un tour alors qu’elle venait de se faire bruyamment dénigrer sans même avoir remarqué ladite blonde s’adressant à elle et se moquant ouvertement de sa personne. Certes, de nombreuses gouttes d’eau s’échappaient de sa petite veste noire et de son jean serré, courbant pourtant agréablement son séant aux courbes divines…Mais cela ne l’empêchait pas d’avoir un charme indéniable, y compris alors qu’elle n’était pas habillée comme lors d’une soirée de gala, que sa chevelure blonde était juste retenue par une pince sans qu’il n’y ait une recherche artistique derrière, et que son visage était relativement pâle du fait de sa fatigue et de ses nausées. Quoi qu’elle fasse, Maya restait mystérieuse, jolie et désirable. Ca, c’était un fait indéniable. Aussi, bien que Bill se soit apprêté à rétorquer quelque chose qui n’aurait sûrement été guère sympathique à l’encontre de cette blonde se croyant tout permis, la jeune femme l’arrêta d’une main, sans même prendre le temps de prononcer un seul mot. Elle ne tourna son visage aux traits de porcelaine qu’ensuite, fusillant l’intéressée de son regard d’un bleu saisissant, avant de s’avancer de quelques pas vers la tablée n’attendant qu’elle, sous un silence de cimetière. Comment diable aurait-elle pu deviner que ses yeux allaient croiser justement ceux d’Achille, présent à cette même tablé, entouré de deux beautés divines dont la blonde insupportable faisait partie ? Maya se stoppa quelques secondes, son visage s’étant décomposé le temps que la surprise ne se fraye un chemin à l’intérieur de son corps, jusqu’à ce que son impassibilité des grands jours ne reprenne le dessus. Ce qu’il faisait ici était un mystère, et bien qu’elle soit diablement tentée de se faire des idées dans de telles conditions, la demoiselle fit fi de tout cela pour se concentrer sur sa rivale de l’instant : Il n’était pas question que celle-ci s’en sorte, aussi Maya ne s’arrêta-t-elle qu’à quelques millimètres seulement de cette pimbêche aux trois neurones se battant en duel.

    « Quand tu auras mon parcours et que tu sauras vivre sans dénigrer tout ce qui t’entoure, et aussi quand tu auras davantage de deux neurones se battant en duel ma cocotte, tu pourras me critiquer. Et même dans ces conditions, je ne suis pas sûre que je ne sois pas tentée de te refaire quand même le portrait façon puzzle ! Franchement, tu ne tiendrais pas deux secondes face à moi. Tu aurais tellement peur de bousiller ta manucure, c’est aussi évident que ton sale nez méritant de la chirurgie esthétique pour être à peu près potable ! Mais si tu veux, on sort toi et moi, on verra laquelle est plus classe que l’autre…Mais en attendant, je t’avoue que j’évite de parler aux cons, il parait que ça les instruit ! »

    C’était audacieux, il fallait dire ce qui est. Mais en attendant, le teint de sa rivale avait soudainement pâlit et aucune parole ne fut dictée pour contredire Maya, dont le discours semblait avoir fait son petit effet. Elle aurait d’ailleurs pu en rester là, tourner les talons accompagnée de toute la superbe dont elle était capable, mais cela aurait été trop simple…Aussi s’empara-t-elle du verre de vin rouge se trouvant à proximité de ses doigts fins pour les balancer à la figure de la belle, détruisant ainsi et une bonne partie de son maquillage trop parfait, et sa belle robe autrefois d’un blanc immaculé. Pourtant, même avec cette petite vendetta rondement menée, c’est à peine si la blonde en question osa lever les yeux vers Maya, comme si celle-ci était devenue le diable en personne. Que les choses soient claires, la jeune femme se maudissait pour être aussi cruelle sans en avoir tant de raisons…Mais la présence d’Achille n’était pas innocente. L’esprit de la demoiselle avait été complètement retourné et si elle ne s’était pas maîtrisée, tout ceci aurait pu mal finir. Ce fut presque une chance que Maya ne soit prise d’une nausée incontrôlable à se moment précis, souffrant soudainement de petit soubresauts évidents face à l’odeur du vin rouge, qui n’était pourtant pas si forte. La blondinette s’était donc ruée à travers la salle de restaurant jusqu’au premier cabinet de toilettes qu’elle avait pu trouver à proximité. Diable, comment avait-elle pu ne pas se retenir à ce point ? A croire que la moindre petite odeur pouvait lui faire de l’effet désormais, et qu’elle était presque « condamnée » à supporter des nausées infernales à la moindre marque olfactive en désaccord avec son odorat…Cela risquait de ne pas être simple à vivre au jour le jour, et pourtant, bien que son teint ait considérablement pâlit et que ses mains soient légèrement tremblantes une fois que la nausée eut procédé à son œuvre, Maya ressortit du cabinet la tête aussi haute que possible, se représentant au sein de la salle en accordant un regard rassurant à l’attention de Bill. Bien sûr qu’elle allait bien et qu’elle allait tenir sa promesse vis-à-vis de la cuisine qu’elle devait préparer. C’était sans compter sur l’intervention de l’un des hommes faisant également partie du petit groupe, qui avait probablement reconnu en elle l’héritière dont elle ne voulait pourtant pas jouer le rôle, et qui s’était empressé de se diriger vers elle en snobant sa tablée quelques instants afin de lui faire un baisemain. Sans doute ce geste était-il fait pour qu’elle oublie « la double humiliation » qu’elle venait de subir, mais Maya fut rapidement renseignée quant à ses intentions en se voyant tendre une carte avec les coordonnés de l’intéressé, qui venait également de s’excuser vis-à-vis du comportement de l’une de ses accompagnatrices. La blondinette aurait pu accepter et ainsi faire potentiellement enrager Achille…Mais elle n’était pas de ces femmes qui tournent volontairement le dos à leurs sentiments réels par pur désir de vengeance. Aussi ne prit-elle pas la carte tendue et haussa-t-elle narquoisement les sourcils avant d’esquisser un petit rire moqueur. Comme si elle était de ceux que l’on achète aussi facilement !

    « Si vous m’avez bien regardée vous savez déjà que je ne suis pas le genre de poule que vous traînez à votre bras en toute impunité. Je ne suis pas à vendre, et je ne veux surtout pas côtoyer les gens comme vous. Pour être claire, je ne suis pas à vendre, et quand bien même, vous n’auriez jamais pu avoir les moyens. »

    Maya tourna aussitôt les talons, sans autre forme de procès, tout en tapotant au passage l’épaule de Bill afin de le rassurer. Elle allait rendre service et s’en aller sans plus de scandale, de bataille ou même de nausée, bien que ce dernier point soit à redouter avec le poisson cru qu’elle s’apprêtait à découper et à préparer. Une fois dans la cuisine, elle dû faire d’ailleurs preuve d’un contrôle qu’elle ne se connaissait pas pour ne pas se rendre au cabinet de toilettes toutes les deux secondes. La vision d’Achille à cette tablée, et tout le trouble que cette vérité déchaînait en elle l’aidait, à vrai dire. Là aussi, elle devait se maîtriser pour ne pas y retourner, le prendre à part et jouer la pire des gamines jalouses à lui faire une scène proche d’une pièce de théâtre tragique…Maya valait mieux que tout cela. Elle ne voulait pas se rabaisser à ce genre de connerie alors qu’il y avait plus urgent dont elle devait s’occuper, comme ce bébé dont Achille ne connaissait pas encore « l’existence »…Bien que le comportement de la blondinette ait très bien pu mettre sur la voie l’étudiant en médecine qu’il était. Les nausées face à des odeurs même infimes, l’irritabilité, les yeux au bord des larmes à cause de la colère, chaque sentiment à fleur de peau comme si elle pouvait craquer telle une bombe à retardement…Il ne fallait pas sortir de Saint Cyr, à priori. Mais lorsque l’on aime, on devient facilement aveugle, et Maya se maudissait presque dans le cas où Achille ait justement eut l’intention de la tromper avec l’une de ces naïades qui, à ses yeux, la surpassaient très nettement en beauté et en classe. Cruel, bien cruel dilemme…

    « Putain de merde. Putain de merde de chez putain de merde !! Ma fille, tu t’es mise dans de sales draps…Et là, va falloir que tu te contrôles pour ne pas aller faire un carnage parce que tu as déjà bien assez à faire avec sa petite personne…Pourtant, deux minutes avec lui me suffiraient. Non, il était avec ces poules ! Pendant une semaine il n’a pas été avec moi et ce soir il ne l’est pas non plus, il est en costard, beau comme un dieu et avec ces saloperies de poulettes trop belles, comme sorties de magazines !!! Je ne peux pas m’être fait avoir à ce point…Je ne peux pas être dingue d’un salaud, ce n’est pas possible un truc pareil ! »

    D’accord, Maya se parlait toute seule, se résonnait et tâchait également de rester concentrée sur la découpe du poisson contre son plan de travail absolument nickel. Si cela continuait, elle allait exploser et tout envoyer valser, sans compter qu’elle dû à plusieurs reprises s’éloigner du plan de travail pour éviter qu’une nouvelle nausée ne pointe le bout de son nez. Et alors qu’elle tournait le dos pour la énième fois audit poisson, elle se stoppa nette face à cette divine apparition au sein même des cuisines désertes. Il était là, droit comme un i, stoïque comme un tableau et Maya était aussi pétrifiée qu’une débutante. Soit il avait compris et cela allait barder pour son matricule, soit il allait lui faire la leçon pour sa conduite précédente. Dans chaque cas, la jeune femme savait que cette soirée risquait d’être à couteaux tirés. Et dire qu’elle avait songé à dévoiler l’ardeur évidente de ses véritables sentiments…Ce n’était pas dit qu’elle en ait l’occasion ! Pourtant, elle ne prononça aucun mot pour sa défense. Elle semblait juste attendre la sentence avec appréhension.
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« I wish I couldn't feel a damn thing » ● Achille Empty
MessageSujet: Re: « I wish I couldn't feel a damn thing » ● Achille « I wish I couldn't feel a damn thing » ● Achille EmptyLun 9 Jan - 23:15

    « I wish I couldn't feel a damn thing » ● Achille Tumblr_la309mhiDe1qaujwho1_500
    MAYA & ACHILLE

    "L’amour est toujours passion et désintéressé. Il n’est jamais jaloux. L’amour n’est ni prétentieux, ni orgueilleux. Il n’est jamais grossier, ni égoïste. Il n’est pas colérique. Et il n’est pas rancunier. L’amour ne se réjouit pas de tous les péchés d’autrui. Mais trouve sa joie dans l’infinité. Il excuse tout.Il croit tout. Il espère tout. Et endure tout. Voila ce qu’est l’amour."


    L'aube venait de frapper à ma fenêtre, elle caressait l'épaisseur des rideaux en coton qui laissaient rentrer la lumière dans l'ensemble de la pièce. Elle réveillait les marmottes endormies après une longue soirée agitée. Non cela me concernait très bien. Couché dans la grande chambre des SAMPI, l'étendue de tissus couvrait l'intégralité de mon corps jusqu'à épouser l'ensemble de mes muscles. J'avais décidé de ne pas me lever, j'avais envie de rester dormir, la neige, ou la pluie ou le vent de ces derniers jours ne me donnaient guère envie de sortir. Ce n'était qu'une impression ou un songe, mais j'inspirais que le ciel en ait après nous ces derniers temps. Il pouvait faire très froid, comme très chaud d'un seul coup, c'était intenable pour la plupart des étudiants. Je ne pouvais pas non plus contrôler ce temps qui commençait à me chatouiller fortement. Mon cellulaire était juste à mes côtés, encore une fois je venais de recevoir un message de Witney « Pour la deuxième fois Achille, réveille-toi ! N'oublie pas qu'on a rendez-vous au restaurant japonais ce midi, je t'attends avec impatience, il me tarde de te revoir. J'emmène une amie pour l'occasion. J'espère que tu auras un cadeau pour moi en retour. ». Lisant ce message, j'eus un curieux sourire qui se dessina sur mes lèvres, je savais très bien de quoi elle voulait parler. Witney était une jeune femme que j'avais connu en première année, elle était rentrée avec moi chez les anciens Omega avant de rejoindre les Iota et d'être une pompon-girl. C'était une jeune femme des plus belles que je pouvais connaître, sa peau hâlée était d'une beauté exquise, ses lèvres avaient un goût de fraise, quant à ses cheveux noirs bouclés, ils étaient la représentation de la soie, aussi soyeux et aussi doux. J'avais eu une liaison avec elle. C'était une jeune femme douce qui était maintenant interne dans un grand hôpital du centre, elle voulait être infirmière, et elle risquait de faire chavirer le coeur de plus d'un malade. Ma levant avec la force de mes bras, j'arpentai l'analyse de ma chambre, c'était un vrai bazar, il y avait de tout partout, des affaires par terre, des cours étendus sur le sol, un sac renversé et surtout des tonnes de vêtements sur le sol. J'étais pire qu'une fille. Mais je ne pouvais pas ranger, je n'avais pas le temps, ni l'envie à vrai dire. Me dirigeant vers la salle de bain, elle se remplit rapidement d'une épaisse couche d'humidité qui se transféra dans toute la pièce, les vitres et les miroirs étaient condamnés à ne représenter aucun reflet de ma part, j'étais forcé d'essuyer les suspensions réfléchissantes pour dénoncer la moindre représentation de mon visage. Un rasage de près fut suivi par une eau de Cologne chère et de luxe -seul produit que je garantis véritable, et encore c'était parce que je l'avais piqué à un élève de première année lors des premiers bizutages-.L'armoire devant moi, s'ouvrit et laissa apparaître une ribambelle de vêtements tous différents. Mais le plus important n'était pas devant mais bien au fond de l'armoire dans un coin que personne ne pouvait voir. Il s'agissait d'un smooking, j'allais devoir me déguiser en pingouin pour subvenir à mes besoins, c'était une fatalité et ridicule. Je ressemblais à un idiot dans cet ensemble, mais j'étais surtout mal à l'aise, je n'étais pas vraiment habitué à me vêtir de cette façon, cela ne me ressemblait pas. Avec cet accoutrement, je faisais comme tous les autres, je faisais fils à papa, on distinguait mal mon niveau social. Il fallait s'y connaître pour voir que le mien ne venait pas d'une boutique sur mesure ou autre, mais bel et bien d'une friperie et je l'avais payé une misère. C'était parce qu'il en fallait au moins un dans une grade-robe, mais je ne comptais pas me vêtir de cette façon toute ma vie, c'était impossible ! Porter une blouse blanche oui, porter un ensemble de serveur, non merci ! Je laissais cela aux principaux concernés.

    La pluie faisait rage dans le centre comme si un torrent se déversait au dessus de la vie. Vêtu distinguement, je franchissai les passants sans les toucher. Un parapluie dans la main gauche, je remontai la rue d'un pas fier et triomphant comme si j'avais trouvé un ticket de tombola sur le sol et que je venais de gagner le jackpot. Il ne fallait pas rêver, je n'achetais pas ce genre de chose. Avec jalousie, les autres me regardaient du mauvais œil. Ils devaient avoir peur que je sois un brigand ou un cambrioleur tant que l'on y est. Au loin je reconnus une silhouette élancée et frêle brune par son teint de Guadeloupe. Elle était ici, Witney. Cette belle jeune femme qui fut autrefois une amante de plusieurs mois, elle était l'une des seules avec qui j'étais sorti depuis mon arrivée à San Francisco, elle était avec une amie du nom de Clélia, une grande blonde tout aussi belle qu'elle, elle était mannequin à ce qu'elle m'avait dit. « Achille !! Enfin tu es là ! J'ai cru devoir t'attendre pendant une décennie ! Oh tu m'as manquée, je te pardonne, tu me fais craquer dans cette tenue, le costard te va dignement bien. Oh fait, que fais-je ?! Clélia c'est ce charmant Achille dont je t'ai souvent parlé ! » La jeune blonde esquissa un sourire en détaillant chaque parcelle de mon corps comme si j'étais son objet, le sien. Ses beaux yeux bleus de l'est me firent penser à ceux de Maya. Oui Maya, je ne l'avais pas vue de toute cette semaine ! C'était la semaine des examens, j'avais du me préparer pour la cause et surtout le business augmentait pendant ces périodes, ainsi qu'après les examens. C'étaient les moments les plus lourds que je devais assumer toute la journée, mais surtout la nuit. Je me baladais dans les ruelles de San Francisco et dans celles de Berkeley vers la conciergerie du deuxième étage du laboratoire des sciences, personne n'y pénétrait en pleine nuit. C'était la planque parfaite. Je n'aimais pas m'attacher à une femme, c'était être dépendant d'une personne et je détestais cela ! Pourtant, elle avait réussi à frôler mon coeur et à le frapper en plein milieu. J'étais non pas pour son charme, mais absorbé par son corps, son odeur, son sourire, ses lèvres et tant d'autres choses. Elle était une muse envoyée sur Terre pour m'envahir d'une bonne augure. C'était elle qui avait plus de travail que moi. Elle devait me supporter, c'était quelque chose. Elle devait se faire du soucis, je n'avais pas envoyé une seule nouvelle pendant plus d'une semaine, sauf de vagues sms sur son cellulaire les longues journées où j'attendais des colis. Je ne pouvais pas la mêler à cela, donc il valait mieux donc pas que je lui parle beaucoup. Elle devait rester écartée de tout ce chemin. Sourire jusqu'aux oreilles, la jeune blonde du nom de Clélia me regarda avec un immense sourire avant de pencher sa main vers mes lèvres.. Je pris délicatement sa main pour y déposa un baiser dessus. Witney éclata de rire avant de me caresser les cheveux d'un geste affectueux. « Je m'appelle Clélia Rosaneria Philicia De Vanderpour, je suis enchantée de faire ta connaissance Achille. Et si nous allions déjeuner ?». Trop de prétention me donnait des maux de coeur, je ne pouvais pas rester plus d'une minute avec elle, mais c'était une cliente, je devais me plier à ses caprices avant de recevoir mon argent et de partir loin de toute cette scène. Witney s'assit à mes côtés, laissant Clélia devant nous. Elle était heureuse de me revoir, je ne savais pas si je lui avais brisé le coeur, elle était plutôt secrète comme fille et elle savait très bien jouer la comédie. Chose que je n'appréciais guère. Un serveur aux cheveux aplatis à peine plus âgé que moi pris notre commande, elle fut rapide. En moi de quelques minutes, trois verres étaient dressés sur la table tous contenant un vin fin et délicieux que seuls les enfants riches connaissent. « Bien Achille ! Parlons affaire, as-tu ce que nous t'avons demandées ? ». Elle me prenait pour un amateur maintenant ? Avec son envie de me dévorer des yeux avec les siens en forme de cocker, elle me donnait plus envie de vomir qu'autre chose. Je n'inspirais aucune confiance envers cette femme, elle était le style à si on lui joue un mauvais tour de le raconter à tout le monde et de nous descendre et pour le coup de me descendre, elle avait l'argent et elle pouvait me faire emprisonner par son père même si je n'avais rien fait. C'était incroyable ! « Bien sûr, je ne suis pas un amateur ! Je fais cela depuis que je suis à San Francisco, même bien avant, ce n'est pas toi qui va risquer de m'apprendre quoi que ce soit, mais si cela te dérange dans tous les cas, tu peux partir, je ne te retiens pas. Bien au contraire, si tu souhaites ce que je sais, j'attendrai la fin du repas, car contrairement à toi, je fais attention à mes arrières ! ». Witney soupira de me voir dans cet état, elle voyait très bien que je n'avais ni mûri, ni changé, elle était désespérée pour moi, mais cela cloua le bec à Clélia petite princesse. Je me demandai si j'avais parlé une seule fois de cette manière à Witney, il me semblait que oui, mais je ne comprenais pas pourquoi elle ne m'avait pas lâché si j'étais un parfait connard. Je pris une grande gorgée de vin avant de voir Clélia se moquait d'une jeune blonde qui venait de faire son entrée. Je tournai la tête quand je vis Maya devant mes yeux. Je faillis recracher mon vin. La surprise y était, et elle n'était guère joyeuse. Elle se tenait près du comptoir de l'autre côté de la salle, elle s'approcha de nous, venant à son tour agresser la grande blonde aux talons Gucci. J'étais presque silencieux face à l'action qui se déroulait sous mes yeux. Witney me regardait à travers son verre de rouge qu'elle faisait glisser majestueusement dans ses mains, elle m'adressa un sourire amusée en voyant la dispute régnant entre les deux blondes, comme si deux petits chiots étaient en train de se battre. Maya revient à son point de départ, faisant entretemps la connaissance d'un serveur pingouin qui semblait lui glisser de jolies mots à ses oreilles dont elle semblait passionner quelques minutes. Je ne pus rien entendre, mais rien que de le voir avec elle au loin, me rendit fou d'anxiété et de colère. Witney admira toute la scène et se rapprocha de mon oreille pour me susurrer : « Je suis fière que tu sois heureux Achille, tu as l'air de l'être ! Va la rejoindre pendant que je calme Clélia, elle semble anxieuse tout comme toi, je pense que tu devrais lui expliquer la situation. Je ne t'en voudrais pas si tu dois t'en aller » Elle m'adressa discrètement un clin d'oeil avant de se retourner devant la princesse pour l'aider à essayer son visage dont la moitié du fond de teint avait disparu. Je vis Maya partir en courant vers les sanitaires, fronçant les sourcils, je repliai la serviette qui se trouvait sur mes genoux avant de la poser sur la table. « Excusez-moi ! »

    Me dirigeant vers les sanitaires, elle avait disparu, elle avait du se cacher non loin de là. je la trouvai de dos, elle était face à moi quand je l'entendis parler à haute voix. Elle était en train de serrer ses points, ses cheveux en bataille se battaient les uns contre les autres. Elle pensait donc que j'étais un salaud de ce style, il faut reconnaître que je le suis ouvertement, mais pas dans ce cas là. Je n'avais pas imaginé qu'elle avait pu souffrir sans recevoir une seule de mes nouvelles, je savais que cela aurait un impact sur ses sentiments, mais non pas à ce point. Je me sentais à mon tour nauséeux. « Alors c'est ainsi que tu m'imagines ? Capable de gambader avec n'importe quelle fille qui se présente devant moi ? Oui je suis un salaud je le reconnais, à ce point, je l'ai déjà fait, mais je pensais avoir été clair dans mes propos. Je ne te mentirai pas si je t'avais trompée, or ce n'est pas le cas, je n'ai rien fait. Je suis ici pour le boulot si c'est difficile de le croire, je peux te dire que je ne connais aucune de ces filles exceptés la brune, c'est la seule. Mais je n'aurais jamais pu te tromper alors que je t'ai déjà en tête, je me vois mal essayer de te faire du mal à ce point là ! ». Je m'approchai d'elle avec un immense sourire, la serrant dans mes bras. Je découvris son odeur qui m'était si familière et si chère. Capable de m'apaiser, je me laissai envahir dans ses bras frêles. Je déposai un baiser sur son front en déposant par la suite ma tête sur la sienne, dieu ce qu'elle avait pu me manquer. Elle était à mes côtés, contre moi, épousant les courbes de mon corps. Mais je n'avais pas vu le drâme qui s'était préparé à l'avance, rien ne m'avait mis la puce à l'oreille. Elle avait des nausées, mais cela pouvait arriver pour n'importe quelle chose avec elle, un mauvais rhume ou tout simplement une chose qu'elle n'avait pas pu digérer. « En tout cas devant cette blonde je t'ai trouvée super ! Je n'imaginais pas que tu pouvais être une petite lionne ! C'est impressionnant je ferai attention de ne pas te tester la prochaine fois. Et tu es magnifique, ne l'écoute pas, c'est elle qui ne ressemble à rien avec son rouge à lèvre de marque française. Mais dis-moi, es-tu sûre que tout va bien, je te vois bien pâle et surtout tu trembles, tu as attrapé quelque chose, Maya ? » Je posai mes lèvres à son front pour consulter sa température qui ne semblait pas élevée. Je reculai en la regardant de haut en bas, un haut le coeur en imaginant le pire qui puisse lui arriver.
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« I wish I couldn't feel a damn thing » ● Achille Empty
MessageSujet: Re: « I wish I couldn't feel a damn thing » ● Achille « I wish I couldn't feel a damn thing » ● Achille EmptyMar 10 Jan - 0:04

    « I wish I couldn't feel a damn thing » ● Achille Jucvwz
    ACHILLE & MAYA

    « These violent delights have violent ends and in their triumph die, like fire and powder, which as they kiss consume. Did my heart love till now? Forswear it, sight! For I ne'er saw true beauty till this night. Deny thy experience and refuse thy name. Sworn my love and I'll no longer be a affraid.»

    Décidément, dès qu’il s’agissait de mettre les pieds dans le plat, Maya ne pouvait qu’être gagnante. Ses yeux la trompaient facilement et elle semblait définitivement incapable de voir plus loin que le bout de son nez dès qu’Achille était mêlé à l’histoire. Pourtant, elle aurait dû avoir davantage confiance en lui, à la hauteur des promesses implicites qu’ils s’étaient faits cette nuit là…Qu’il n’aille surtout pas se méprendre, car Maya se souvenait de chaque mot, de chaque syllabe prononcée mais également du goût de ses baisers à ce moment là, comme autant de trésors qu’elle souhaitait garder pour elle seule, jalousement. Ce soir, elle avait démontré que sa langue était aussi aiguisée qu’un sabre de samouraï, mais également que le fait de foncer physiquement dans le tas n’était pas un problème. Il ne fallait guère oublier à quel point la blondinette n’était pas comme toutes ses filles à papas que l’on peut croiser à longueur de journée dans les couloirs de Berkeley : Rien en elle ne respirait la richesse, la suffisance ou même l’arrogance. Maya était le plus souvent habillée simplement, la coiffure en bataille, et le visage dépourvu de toute fioriture inutile. Sa beauté était ainsi naturelle et son tempérament aussi flamboyant qu’un volcan sur le point de rentrer en irruption. Elle n’était pareille à aucune autre, et c’était bien ce qui faisait son charme…Pourtant ce caractère ne plaidait pas toujours en sa faveur, la preuve, elle avait aisément jaugé cette insupportable blonde et très mal considéré les intentions d’Achille. Il ne l’avait pas jointe pendant une semaine, sept longs jours et forcément, le manque s’était irrémédiablement transformé en panique, en crainte indicible qu’elle n’avait pu décemment contrôler. C’était humain…Lorsque l’on aime, notre corps entier nous échappe comme autant de sentiments que l’on ne sera jamais en mesure de comprendre. Et pourtant. Il avait fallut de quelques secondes seulement pour que Maya voit ses peurs s’envoler aussi vite qu’un flocon de neige aurait fondu face à un rayon de soleil. Elle s’attendait presque à recevoir des reproches face à ses mauvaises déductions, mais Achille n’en fit rien…Sa patience la surprenait, comme si elle ne méritait aucun traitement de faveur et qu’il ferait mieux de hurler aussi violemment qu’elle avait pu le faire précédemment, face à cette assemblée qu’elle ne connaissait pourtant pas. Son sourire était si rassurant qu’il l’enveloppa plus encore que ses bras presque ardent qu’elle avait désirés à l’instant même où ses yeux d’un bleu saisissant avaient croisé les siens. Diable qu’il lui avait manqué. C’était déjà une certitude durant cette longue semaine, mais désormais qu’elle l’avait retrouvé et qu’il lui répétait une fois encore leurs promesses de manière implicite, Maya savait que l’éloignement serait de plus en plus dur à supporter. Qu’il lui pardonne…On ne pouvait pas dire qu’elle soit passablement coutumière des relations humaines, et encore moins amoureuses !

    « Je suis vraiment désolée. J’ai cru…Bah, en fait je ne sais pas trop ce que j’ai cru. Et l’autre blondasse là, si tu savais à quel point j’avais envie de lui refaire le portrait façon puzzle ! Elle a encore du bol que je sache me contrôler ! Mais tu as mis le doigt dessus…Ne me teste pas, je peux vite partir en vrille moi aussi. »

    Face au sourire offert par Achille, Maya mêlait aussi bien de l’humour à ce rire cristallin qu’elle n’avait plus eu depuis une longue semaine. A croire que plus rien n’avait le même goût lorsqu’il n’était pas dans les parages, et que son existence s’était aussitôt teintée de couleurs plus vivaces depuis qu’il en faisait réellement partie. Personne n’aurait pu imaginer qu’elle puisse comprendre la vivacité évidente de ses sentiments aussi vite. C’était à croire qu’ils avaient toujours été là, quelque part dans son cœur, à attendre que leur heure ne vienne et qu’elle ne soit en mesure de leur laisser libre court. D’ailleurs, elle aurait rêvé les laisser s’exprimer en toute sincérité, sans qu’il ne soit plus réprimé par quelque peur ou quelque désir de leur laisser davantage de temps pour se connaître…Fondamentalement, Maya n’avait pas besoin de le connaître plus encore pour savoir à quel point il était à la fois bénéfique et vital à sa vie. Il n’y avait qu’à constater ce délicat frisson qui s’emparait de sa peau dès lors que ses bras l’entouraient, que ses lèvres frôlaient son épiderme glacé et à quel point ses peurs fondaient littéralement à chaque fois que leurs regards se croisaient. Pour un peu, Maya aurait pu décrire durant des heures l’effet prodigué par ce sourire si tendre, si sincère qu’il lui offrait, et jamais la source d’inspiration qu’il lui procurait n’aurait su se tarir. Mais il y avait à l’heure actuelle un sujet légèrement plus grave dont ils devaient discuter. Visiblement, ce petit interlude au cabinet de toilettes du restaurant n’avait pas mis Achille sur la voie et c’était donc à la demoiselle d’énoncer clairement le pourquoi du comment de la situation. Si elle était souffrante ? Si on veut…Dans ce cas, il faudrait dire que ce mal durait neuf mois et avait un résultat relativement inattendu à son terme afin d’être parfaitement exact. Mais Maya ne se considérait pas comme souffrante. Au contraire, malgré ses nausées et les tremblements effectifs qui la secouaient alors, c’était la toute première fois de son existence qu’elle ne se sentait pas malade. Sa faiblesse n’était que passagère et la raison de tels « maux » ne la rendraient que plus forte à l’avenir, elle en était certaine. Pour un peu, elle se serait mise à sourire comme une idiote, marquant ainsi son premier vrai bonheur de la semaine depuis qu’ils s’étaient quittés après cette nuit inoubliable. Mais avouer aussi franchement sa joie n’était pas à l’ordre du jour…Pas tant qu’elle ne connaîtrait pas les intentions ni la manière de voir les choses d’Achille. Si cela se trouvait, son bonheur éphémère allait s’arrêter là et le jeune homme la plongerait dès lors dans une panique sans nom dont elle n’avait absolument pas besoin actuellement…

    « Non, non, non, du calme je ne suis pas souffrante ! Je n’ai rien chopé de sinistre et j’irais mieux d’ici quelques temps, enfin j’espère…Bref. Ce n’est pas franchement évident à aborder comme sujet et je ne sais pas du tout comment m’y prendre, j’ai eu beau réfléchir à la question toute cette semaine je n’ai pas trouvé de façon élégante de le dire. Tu ne paniques pas là, hein ? D’accord, je n’arrange pas les choses mais depuis que j’ai eu ce foutu test de grossesse en main j’ai juste…Bon dieu je l’ai dit. »

    Le visage aux traits de porcelaine de Maya était déjà pâle, mais cela ne l’empêcha pas de pâlir face à ce petit accès de panique qui venait de la pousser à dire une partie de la vérité. Disons qu’à moins d’être stupide, Achille aurait tôt fait de comprendre ce qui se passait et cette fameuse raison poussant Maya à ne surtout pas s’éloigner d’un évier ou d’un cabinet de toilettes où elle pourrait soulager ses actuelles nausées. Cependant, elle avait espéré que son habituelle franchise la pousserait à énoncer la chose de manière plus délicate, en préparant le jeune homme à ce qu’il était sur le point d’entendre afin qu’il ne panique surtout pas. Ils étaient deux adultes après tout, n’est-ce pas ? Il était donc tout à fait logique de penser que Maya comme Achille seraient en mesure de s’exprimer calmement, de façon mature et sans y mêler des sentiments aussi forts que l’appréhension, la panique et tout ce qui pouvait s’y rattacher. Hélas, c’était sans compter sur la peur de la jolie japonaise, émotion qu’elle ressentait en solitaire depuis maintenant une semaine et qui la poussait à dire et faire n’importe quoi. Il était pourtant le premier au courant, car elle ne se serait jamais permise de le dire à qui que ce soit d’autre, pas même à un médecin. Plus elle le regardait, plus elle se disait qu’il valait mieux qu’elle ne reprenne elle-même la parole en premier…Elle redoutait par-dessus tout qu’il ne fasse un pas en arrière, aussi prit-elle l’une de ses mains dans les siennes, afin qu’il ne se sente pas abandonné. Ils étaient deux dans l’histoire. Deux âmes blessées à qui la vie n’avait jamais fait aucun cadeau et qui avait une bien curieuse façon de les remercier, ou de les mettre à l’épreuve, selon le point de vue que l’on pouvait y appliquer. Maya ne voyait pas cette grossesse comme un incident, du reste, mais ça c’était une autre histoire. Pour l’instant, l’impératif était justement de rassurer Achille…Si toutefois une telle chose était possible.

    « Je suis enceinte. »

    Maya prit une grande inspiration une fois que la chose fut avouée, mais non sans se mordiller aussitôt la lèvre inférieure. Si Achille faisait le moindre pas en arrière, pour sûr, elle allait avoir du mal à s’en remettre. A l’heure actuelle, il était ce qui lui était arrivé de mieux, et l’idée même de le perdre pour cette fameuse raison la rendait plus malade encore. Pourtant, elle aurait préféré qu’il ne s’exprime, quitte à ce qu’il ne se mette à hurler, à taper violemment du poing contre le plan de travail de cette maudite cuisine mais qu’au moins elle ait la plus petite indication quant à sa manière d’appréhender la chose. Un bébé, ce n’était pas exactement une bagatelle…Et si Maya savait qu’ils avaient été deux pour le faire, et qu’elle était prête à en assumer les responsabilités, elle semblait perdue face à ce silence pesant. Comme si Achille avait soudainement perdu sa langue…

    « Je crois qu’il n’y a pas d’autre façon de le dire…Même si je voulais te préparer à tout ça, ne pas te brusquer, ne pas te l’annoncer comme ça. C’est pour ça que j’ai paniqué, je voulais absolument te joindre, te voir, pouvoir en parler avec toi. Je ruminais toute seule dans mon coin, avec ce test devant moi, et je me suis posé des milliards de questions…J’étais toute seule. J’avais peur. Je sais que l’on a deux vies opposées et que jusqu’ici, le fait d’avoir avoué ce que l’on ressentait est un énorme pas en avant…Mais tu n’as jamais rêvé d’avoir une famille à toi ? J’ai besoin de savoir. Je veux connaître ton point de vue. Je veux que tu me parles Achille ! »

    Il n’existait rien de plus effrayant qu’un homme en train de serrer les dents après une telle nouvelle. Le fait que le membre de la gente masculine se réjouisse et embrasse passionnément sa fiancée n’existait donc que dans les bouquins à l’eau de rose ? Maya n’aurait-elle donc jamais droit à cette sorte d’heure de gloire, où elle serait vue comme l’annonciatrice d’une merveilleuse nouvelle, qui ne pourrait qu’apporter du baume à leurs cœurs et à leurs vies ? Visiblement pas. Peu à peu, elle sentait déjà Achille comme en train de s’éloigner, motivé par son habituelle façon de prendre la tangente ou bien par cette crainte qu’il ressentait à son tour. Pour un peu, la jolie blonde se serait imaginée en train d’être lâchement abandonnée…Mais ce serait tomber dans le mélodrame et autant dire qu’elle n’avait pas besoin de se faire davantage de films pour l’instant. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était esquisser un pas en avant à chaque fois qu’il oserait en faire un en arrière, et le rassurer tout en marquant sa présence dès lors qu’un doute perlerait au bord de ses yeux. Ce n’était pas pour rien que Maya tenait toujours sa main, et maîtrisait autant que possible ses propres émotions, malgré la présence des hormones qui avaient une fâcheuse tendance à la secouer de part en part. Respirer, c’est la clef, respirer…

    « S’il te plaît, parle-moi…Regarde-moi. »

    L’espace de quelques secondes, Maya s’était approchée autant que possible et, de sa main libre, avait frôlé la joue froide d’Achille du bout de ses doigts tremblants. Tout son corps était actuellement secoué par la crainte ambiante à l’annonce de cette nouvelle. L’orage durerait-il donc toujours entre eux ou était-elle en droit d’espérer un bref rayon de soleil ?
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MessageSujet: Re: « I wish I couldn't feel a damn thing » ● Achille « I wish I couldn't feel a damn thing » ● Achille EmptySam 21 Jan - 0:12

    « I wish I couldn't feel a damn thing » ● Achille Tumblr_la309mhiDe1qaujwho1_500
    MAYA & ACHILLE

    "L’amour est toujours passion et désintéressé. Il n’est jamais jaloux. L’amour n’est ni prétentieux, ni orgueilleux. Il n’est jamais grossier, ni égoïste. Il n’est pas colérique. Et il n’est pas rancunier. L’amour ne se réjouit pas de tous les péchés d’autrui. Mais trouve sa joie dans l’infinité. Il excuse tout.Il croit tout. Il espère tout. Et endure tout. Voila ce qu’est l’amour."


    « Je tenterai de m’en souvenir, je ne vais pas risquer de te mettre en colère, ce ne serait pas du tout dans mon caractère, jamais je n’y avais pensé. Jamais. »

    Dieu savait à quel point elle avait pu me manquer. Psychiquement, j’avais eu un longue vide, j’avais eu l’impression d’être seul et de ne plus être capable de me remettre sur pieds, je devenais dépendant d’elle et c’était ce qu’il me faisait peur, j’avais peur de trop m’appuyer sur une personne et d’en dépendre. Je n’avais pas envie de me retrouver sans cette personne, si il arrivait qu’il puisse lui arriver quelque chose, je ne savais pas quelle serait ma réaction. Elle comptait pour moi, elle n’était pas une simple personne que je voulais garder contre moi, elle faisait partie de moi, de ma vie maintenant, et c’était le pire, elle pouvait me faire n’importe quoi, je risquais de rester à ses côtés pour vivre avec elle. C’était une passion, une pulsion, un feu ardent qui emprisonnait mes membres, elle avait encerclé mon cœur de ses chaînes d’argent. Elle m’avait prisonnier d’elle-même. L’enlacer était le plus petit geste que je pouvais faire vis-à-vis d’elle, l’embrasser était la chose la plus belle que je pus lui offrir en remontant son visage de porcelaine vers les traits durs du mien. Ses lèvres purpurines avaient un goût sucré, c’était une sorte de friandises qu’un enfant faisait que réclamer à ses parents. Ma peau me brûlait au contact de la sienne, j’avais l’impression d’avoir trop froid ou trop chaud c’était difficile à décrire, elle arrivait à déclencher chez moi tout ce qu’un homme peut ressentir au contact d’une femme. L’envie, le désir, la gourmandise et un feu ardant au fond de mon cœur. Elle avait réussi à émettre une emprise sur mon petit corps, elle m’avait attrapé comme on attrape des mouches avec du vinaigre, j’aimais me réveiller à ses côtés, respirer son parfum, la couvrir le matin et la regarder dormir. Elle était si fragile, si sensible, je ne pouvais pas résister à cette envie de la protéger. Dieu qu’ai-je fait pour tomber amoureux de cette princesse aux doigts de fée ? Comment j’avais fait pour la trouver ? M’était-elle destinée ? M’appartiendrait-elle pour l’éternité ? La retrouver était une sensation agréable, et chaleureuse. J’aimais lui appartenir et qu’elle soit mienne, elle était ma Juliette.

    Par la suite, je n’envisageais plus ma vie comme un conte de fée ou même rose. C’était tout le contraire elle m’annonçait le pire fardeau qu’un homme de plus de vingt ans pouvait assumer. Elle était enceinte, de moi… J’avais été aussi stupide pour la mettre enceinte, j’étais complètement immature, je n’avais décidément pas grandi. Elle était condamnée à cause de moi à subir des lourdeurs qui allaient déformer son corps pendant quelques mois, mais aussi des humeurs insupportables qui allaient engendrer des disputes entre nous et surtout, la pire chose que j’avais faite c’était qu’elle allait tomber amoureuse de cette enfant, elle allait vouloir le garder. Je ne pouvais pas lui laisser faire une telle chose, c’était stupide, elle allait se foutre la vie en l’air pour un gosse ! Un simple fœtus qui était en train de grandir dans son ventre. Je ne pouvais rester à ses côtés, j’étais trop coupable pour assumer quoi que ce soit. Je faisais comme dans mes habitudes, je partais en courant, je ne pouvais pas rester avec elle, c’était trop dur pour moi. Un seul regard sur cette femme condamnée n’était pas la meilleure chose que je pouvais faire, je n’avais même pas le courage de répondre à l’une de ses phrases, je restais de marbre, je reculais, encore et toujours jusqu’à toucher la porte, le claquement de cette dernière me fit revenir à la réalité, avait-elle conscience de la valeur de ses actes ? Un enfant n’est pas un jouet. J’allais outrager la nature, la décevoir certainement mais il était hors de question que j’élève cet enfant, je voulais la voir grandir, je voulais qu’elle puisse faire sa vie sans avoir un marmot sur les bras. Elle devait connaître la joie de vivre, de se défouler dans le grand air, partir du jour au lendemain à la mer et connaître des soirées, des sorties avec ses amis. Je voulais qu’elle connaisse tout cela. Je refusais de la voir en train de se lever le matin vers trois heures du matin pour simplement lui donner le lait. C’était un geste maternel, qui était certes adorable pour les autres, mais pour moi c’était un geste malsain, qu’elle ne devait pas connaître maintenant, nos vies n’étaient pas stables pour qu’un être vienne s’y incruster, mais elle ne semblait rien comprendre. Un regard froid et distant, je la regardais dans les yeux sans baisser le regard, je tenais à mes arguments. Je ne voulais pas de lui, je voulais juste l’avoir pour moi seul ! « C’est bien la nouvelle la plus pourrie, la plus idiote que j’ai jamais entendu de ma vie. Tu crois que je vais te prendre dans mes bras et te dire qu’on va former une petite famille. Mais regarde-toi ! Regarde-nous merde ! Prends cinq minutes dans un miroir, t’as une tête d’une femme de famille ? J’ai la tête d’un homme qui laisse tout tomber, pour travailler dans des restaurants rapides, pour ce simple fœtus, cette espèce de chose qui va naître par ma faute ?! Mais merde Maya ! T’as pas l’âge d’avoir un enfant, tu es trop jeune, tu n’as pas connu la moitié de ta vie que tu es enceinte, et tu comptes le garder ? Tu trouves que c’est un cadeau ? J’espère que c’est une plaisanterie cette histoire. Tu n’es pas en mesure d’avoir un enfant, je dois te rappeler ce que tu as ? Tu es malade, inapte pour le moment à donner la vie, tu viens de te stabiliser et tu vas donner naissance à un enfant qui aura comme parents, une mère malade et un père dealer de drogues ? T’as pas plus original comme famille ? Je n’en veux pas ! Je te préviens ! »

    Je ne pouvais pas garder mon sang-froid je devais exploser. Elle me donnait la nausée ! Je ne pouvais plus la regarder sans avoir envie de me maudire jusqu’à la fin de ma vie. Ce n’était rien d’autre qu’une plaisanterie pour moi, je ne prenais pas cela au sérieux, je n’étais pas capable d’élever un enfant, j’étais trop immature et j’avais manqué trop d’amour pour en donner à un petit être. Je me tournais, elle ne voyait que mon dos. Je ne pouvais rester tranquille dans ce genre de situation, elle devait avoir de moi, elle pouvait s’éloigner, je ne tenterais pas de la récupérer, je venais d’être avec elle et je lui gâchais déjà sa vie mineure. J’étais décidément une fois de plus un gamin, je n’étais pas content de l’annonce qu’elle venait de me faire, je ne voyais pas les efforts qu’elle avait faits pour me l’annoncer. Rien ! Je restais aveuglé par cette mésaventure. Mon bras partit d’une seule traite sur le plan de cuisine, les larmes aux yeux, je serrais mon poing pour contenir ma rage. J’avais le poignet rouge et irrité par la force du coup qui était parvenu des commandes de mon cortex cérébral. Il n’y avait rien de tel pour me rendre fou de rage, j’étais incapable de me calmer, incapable de respirer, mon pouls s’accélérait en sentant sa respiration s’accélérer. J’étais un monstre qui osait se regardait dans le reflet qu’offrait le plan de travail de mon apparence physique. Bien sûr que j’avais envie d’une famille rien qu’à moi, mais j’en étais incapable pour le moment, elle devait se faire une raison, je ne pouvais pas être là pour l’aider. J’étais moi-même dépourvu de solutions… « Je ne pourrai jamais l’assumer ! Je suis un monstre, j’ai conçu cette chose, je suis le principal concerné dans l’histoire, le seul qui ait fait la connerie de ce geste. Je regrette qu’elle soit dans ton ventre ! Je te pris d’avorter, pour ta santé, tu as au moins pensé à ce que je pourrais être si tu n’étais plus là ? Si en mettant cet enfant au monde, tu mourrais, je ne l’aimerai pas ! Il en est hors de question ! Je tiens trop à toi, je ne veux pas que tu penses à ce futur là, avec ça ! Je veux que tu sois heureuse et non pas que tu ais des difficultés ou des complications dans ta grossesse. Je suis certes égoïste de te demander cela. Mais en étant le seul monstre de l’histoire, je dois le faire. Tu dois choisir entre lui et moi ! Je ne resterai pas si tu veux de lui ! Je ne veux pas que tu souffres à cause de lui. S’il te plait pour une fois écoute-moi, nous sommes trop jeunes ! »

    Je n’osais pas la regarder en face, j’étais horrible de lui parler de cette façon, je me doutais que ce n’était pas facile pour une femme, c’était tout le contraire, elles ont en elles, l’instinct maternelle, il s’exprime de différentes façons chez les femmes. Mais il est toujours présent et j’en avais la nausée, je n’arrivais pas à exaucer son rêve, à dire oui.. J’aurais pu trouver des moyens pour l’aider, j’aurais pu arrêter les histoires de drogues pour bosser comme les étudiants ayant peu de moyens tout en me mettant à travailler un petit peu dans ma thèse, mais je n’avais pas envie de quitter mon petit luxe. C’était bien trop beau pour que je quitte tout cela. Pourtant il allait falloir que je le fasse pour vivre décemment avec elle, je n’allais pas vendre des drogues toute ma vie, il y a bien un moment où je serai forcé de tout arrêter pour me concentrer sur elle. Si je l’aimais comme je le prétendais, je n’aurais pu dire cela. Mais j’avais peur de voir ce qu’elle pourrait devenir, peur de la voir partir un jour loin de moi. Et je n’en avais pas envie, je voulais qu’elle reste tout le temps mienne, que rien ne puisse nous séparer. J’étais trop attaché. Enfin ce fut le moment de se retourner pour affronter son regard perdu et triste par ma dernière annonce, j’avais la rage de la faire souffrir, mais il fallait que je sois dur avec elle, j’étais réaliste, une chose qu’elle n’était pas. Elle n’avait pas conscience du regard des autres qui allait arriver, des problèmes qui allaient tomber par la suite.. Elle pensait qu’au présent alors que je voyais l’avenir. « Je sais que tu dois m’en vouloir, tu dois penser que je suis un salaud. Mais… Je t’aime Maya, je t’aime plus que je n’ai jamais aimé quelqu’un. Je ne peux pas accepter que tu sois enceinte de moi, c’est bien trop tôt pour nous deux et j’ai surtout peur de te perdre, et c’est une chose que je ne pourrai jamais accepter. Tu es bien trop précieuse pour moi. On aura tout le temps de construire la famille que tu désires, si nous sommes installés ensembles, il ne me reste plus beaucoup de temps avant de devenir un interne, là on pourra vivre modestement, on pourra avoir un petit appartement, un logis bien emménagé et surtout où on se sentira à l’aise et là on pourra penser à fonder une famille, nous serons plus âgés, et plus matures… Et ce ne sera pas un accident mais je refuse de mettre ta santé en danger sache-le bien ! »

    Actuellement, je ne pouvais pas être plus désemparé, si elle réfléchissait bien, des enfants elle en aurait pas cinquante, mais des hommes oui. Elle pouvait donc très bien le choisir, lui et non moi. J’étais égoïste et immature, prisonnier d’une solution dont je n’étais qu’un pion, j’avais peur de l’avenir et peur de la perdre. Mes yeux étaient larmoyants, je n’avais plus le regard clair mais noir, j’étais à deux doigts de m’écrouler sur le sol, la nouvelle qu’elle venait de m’annoncer n’était pas la meilleure qu’elle avait pu me dire, mais je prenais surtout conscience, que j’étais plus attaché à elle que je ne pouvais le penser. Un fardeau ou un paradis ?

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Zachariah La Tour Dubois
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