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there's a good reason we're supposed to hate each other ❥ NOLAINA

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MessageSujet: there's a good reason we're supposed to hate each other ❥ NOLAINA there's a good reason we're supposed to hate each other ❥ NOLAINA EmptyMer 28 Déc - 6:45








there's a good reason we're

supposed to hate each other!




L’arrivée d’Alaina à Berkeley n’avait pas été de tout repos. Pour ainsi dire, la jolie rousse était quelque peu déboussolée par l’environnement de la prestigieuse université et peinait à s’y adapter. Elle avait passé une année dans une université beaucoup plus petite et bien loin du prestige de Berkeley, et, bien qu’habituée à la vie luxueuse étant donné qu’elle avait grandi avec une fortune familiale assez colossale, la jeune femme était toujours restée extrêmement simple et modeste, et avait vite tendance à se sentir submergée et intimidée. C’était le cas depuis la rentrée à Berkeley, et malgré son intégration de la confrérie des Gamma, Alaina était toujours aussi égarée. À cela s’ajoutaient les cours qui lui demandaient un temps monstre, alors qu’elle avait grandi avec l’habitude d’obtenir d’excellentes notes sans fournir un traître effort, et des insomnies de plus en plus fréquentes. Lanie ignorait d’où celles-ci provenaient, bien que si elle ne s’était pas voilé la face comme elle le faisait en permanence, elle n’aurait pas eu la moindre difficulté à le deviner. En effet, la demoiselle sortait tout juste d’un assez long séjour dans une institution fermée après sa tentative de suicide, à laquelle elle n’avait jamais trouvé de cause et dont elle avait toujours prétendu qu’elle n’avait pas la moindre conséquence. Difficile d’y croire lorsqu’on observait la gravité des faits, mais en un rien de temps, Lanie semblait tout à fait remise, se refusant toujours à la moindre explication, comme si cela n’en valait pas la peine et qu’elle avait simplement agi sur un coup de tête. Depuis, elle vivait de nouveau à du cent à l’heure – fêtes, drogues, alcool, tout y passait, sauf le sexe, auquel elle n’avait d’ailleurs jamais goûté. Difficile à imaginer lorsqu’on l’observait, et pourtant, c’était vrai : la demoiselle était vierge, et ce, de toute expérience amoureuse qui fût. Malgré cela, elle avait l’impression de vivre une vie bien remplie – impression qui camouflait tant bien que mal le vide qui l’habitait toutefois en permanence, et qui était, avec d’autres facteurs difficiles à ignorer, la cause principale de ces fameuses insomnies.

Cette nuit-là était une de ces nuits où Alaina ne parvenait tout simplement pas à fermer l’œil. Se tournant et se retournant dans son lit sans trouver de bonne position, elle finit par se lever pour quitter sa chambre, simplement vêtue d’une nuisette, persuadée que ce n’était pas nécessaire de se couvrir davantage dans la mesure où il était quatre heures du matin, au beau milieu de la semaine, et que par conséquent, il ne devrait pas y avoir des masses d’étudiants dans la maison de confrérie. Maison de confrérie qui, d’ailleurs, n’était même pas la sienne – depuis des mois, le Gammas se voyaient obligés de crécher chez la confrérie diamétralement opposée, jugée unanimement par tous les rebelles comme étant superficielle, inutile et prétentieuse. Les Bêtas, ce n’était vraiment pas leur truc, et depuis l’arrivée des Gammas chez eux, une sorte de guerre avait vu le jour entre les deux confréries. Les coups bas fusaient sans relâche et si Lanie ne pouvait nier s’amuser comme une folle à comploter pour pourrir la vie de la confrérie opposée, elle finissait par trouver ce petit jeu fatigant – le pire ayant été cette journée où, en rentrant dans sa chambre, elle avait retrouvé trois rats –morts, de toute évidence– positionnés de manière à former un Gamma, sur son lit. Écœurée, elle était parvenue à trouver un confrère pour retirer les bestioles répugnantes et s’était précipitée pour aller laver ses draps, plus dégoûtée que jamais. Depuis, le jeu commençait à être de moins en moins drôle, même s’il était évident qu’elle connaissait toujours des moments amusants lorsqu’il s’agissait de pourrir la vie de l’autre. La principale conséquence négative était qu’elle n’osait presque plus mettre le pied dehors sans craindre de se ramasser une assiette de pâtes sur le crâne ou du poil à gratter entre les seins. Mais là, vu l’heure, elle devrait avoir la paix.

S’il y avait une chose que la jeune femme ne supportait pas, c’était bien l’obscurité, et c’est pourquoi elle s’empara de son portable pour s’éclairer au cas où il ferait trop noir à l’extérieur de sa chambre. Elle avait une véritable trouille bleue du noir et en arrivait même à faire des crises d’angoisses lorsqu’il n’y avait pas de lumière autour d’elle – mais ça, c’était encore une autre histoire. Lanie sortit sur la pointe des pieds et remarqua avec soulagement que, comme d’habitude, des petites lampes étaient allumées dans le couloir. Rassurée, elle descendit un escalier pour se rendre vers l’étage d’en dessous où elle avait repérée une magnifique baie vitrée, certes quelque peu encrassée par l’un ou l’autre Gamma qui avait taggué des mots obscènes dessus, qui offrait une vue splendide sur le parc du campus. Si elle n’avait pas été en nuisette, elle aurait probablement été se promener, mais là, elle préféra tout simplement s’asseoir et observer le ciel étoilé, se sentant replonger en enfance. Mais cela ne faisait rien, après tout, il n’y avait personne pour la voir se comporter de la sorte en fleur bleue, et son image de dure à cuire ne risquait rien, pour le moment. Alaina s’abandonna rapidement à sa contemplation, mais ce fut alors qu’elle entendit un bruit de porte qui s’ouvrait et se refermait, à quelques mètres seulement d’elle. Surprise, elle se releva d’un bond pour toiser le nouveau venu – qu’elle ne parvint pas à reconnaître à cause de la lumière trop faible. Fronçant les sourcils, elle ne dit rien, peu désireuse de fraterniser avec l’un ou l’autre Bêta, surtout au vu de la tenue qu’elle portait.

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MessageSujet: Re: there's a good reason we're supposed to hate each other ❥ NOLAINA there's a good reason we're supposed to hate each other ❥ NOLAINA EmptyJeu 29 Déc - 17:36


« There's a good reason we're supposed to hate each other »
NOLANN WOOBLEFORTH & ALAINA SELWYN


Après un passé mouvementé, j’avais décidé de me remettre dans le droit chemin. De ne plus tomber dans cette lourde spirale qui m’a coûté trois ans de ma liberté. En partant de Manhattan, je savais que j’avais fait le bon choix. Je ne savais pas encore dans quoi je m’embarquais pour partir dans une université aussi prestigieuse que Berkeley. J’en avais bavé pour rentrer là-dedans. A vrai dire, lorsque j’étais plus jeune, je faisais le con sans arrêt en cours. J’ai été viré de plusieurs établissements scolaires. Je me demandais dans quel état était mon dossier scolaire : miteux, tout pourri. Rempli de mauvaises appréciations sur mon comportement. C’était le digne résultat d’un garçon complètement paumé, qui manquait surtout de l’autorité paternelle. Jamais je ne pourrai lui pardonner. Je m’étais décidé à le réduire à une éternité de misère si jamais je croisais une seule fois son regard. J’étais tellement haineux envers lui que je m’étais même mi à croire que j’allais encore lui pourrir l’existence si jamais j’étais déjà dans la caisse et dans le trou avant lui. J’allais le faire souffrir comme il l’avait fait à ma mère, et j’étais bien destiné à lui prouver que sans lui, je m’en étais sorti comme un chef. Certes, j’ai mis du temps à m’en rendre compte. Il m’a fallu une vingtaine d’années pour que je me calme. Avant que mon père ne se casse, j’étais un garçon tout à fait normal. Les mauvaises fréquentations ensuite, avaient raison de moi. J’étais quelqu’un de mauvais et de peu fréquentable. Jusqu’à ce soir, de mes seize ans, ou je passais ma première nuit en prison pour mineur. Je me demandais encore qui m’avait libéré, mais je ne le saurai probablement jamais. Je n’avais pas envie de le savoir après tout. Mon passé était désormais derrière moi. Je le sentais derrière moi, une fois que les portes de Berkeley s’ouvraient à moi. J’avais bossé pendant des années dans l’Absinthe Bar, en regardant de loin les grands murs de cette université. Je l’avais mérité. J’étais réellement motivé à m’en sortir. Ce n’était pas facile pour moi, pour un gars sans diplôme, de me pointer comme ça, comme du poisson frais dans la confrérie des Deltas. Pourtant, j’y étais parvenu par on ne sait quel miracle. Aujourd’hui, j’étais installé depuis quelques mois et je me sentais déjà comme chez moi. Il me restait pas mal d’années d’études à faire ici. Pourquoi ne pas être parti chez les Gammas ? Parce que je n’avais pas envie de refaire face à mon passé de rebelle, ex taulard dangereux. Si je venais ici, c’était justement pour changer tout cela. Je m’étais donc dirigé vers les Deltas, parce que malgré un passé très lourd, j’étais aussi un garçon qui aimait les femmes. J’en avais eu des tonnes des copines, mais jamais des histoires sérieuses. Il faut dire que le sérieux ne m’intéressait pas. J’avais envie de m’amuser, et de jouer de mon corps plutôt bien baraqué. J’étais confiant, peut-être un peu trop. Pour le moment, il n’y avait qu’une épine sous mon pied. C’était une petite rouquine, une Gamma. J’étais loin de me fier à tous ces dictons sur les rousses. Celle-là, je l’a voulais dans mon pieu. Pourtant, elle ne cessait de m’envoyer paître. Je devais être un peu maso, mais j’aimais cela. J’aimais la façon dont les femmes me résistaient. Elles ne résistaient pas longtemps, c’est pour cela que je restais quand même confiant. Un jour, je l’aurai.

Depuis quelques jours, ma confrérie était réunie avec celle des Gammas. Par chance, c’était le gros lot pour moi. En effet, la petite Alaina y était dedans. Cela me fera peut-être plus d’occasion pour la voir plus souvent. La réunification ne s’était pas forcément bien passée : bataille de boules puantes, méchanceté gratuite. Des deux côtés. Je m’étais foutu à part de toutes ces gamineries. D’une, ça ne m’intéressait pas. De deux, j’avais autre chose à foutre que de me battre avec des gamins de trois ans d’âge mental certifié. Bien entendu, je n’étais absolument pas ravi de voir les délinquants chez moi. Cela me rappelait mes vieux démons. Je n’avais qu’une seule hâte : qu’ils se barrent et que tout redevienne comme avant. Au moins, ma chambre n’était pas squattée par ces rebelles. Même si parfois, je retournais dans ma chambre avec ma porte taguée ou des boules puantes dans mes affaires. C’était ça, l’amour entre les Deltas/Beta et les Gammas. Tout ceci ne m’impressionnait plus même si ça avait parfois le don de m’agacer. Je ne supportais pas qu’on vienne empiéter sur mon territoire à vrai dire. C’était pire que de la vermine, ça venait s’incruster partout là où il ne fallait pas. Y comprit ma chambre. Personne ne touchait à ma chambre, j’y tenais particulièrement. Elle était en bordel mais au moins, je savais où mes objets se trouvaient. C’était mon univers. Peut-être pour ça aussi que je ne voulais pas de colocataire. J’étais un grand solitaire. Alors me retrouver avec une tonne d’étudiants derrière moi, je n’y étais pas vraiment habitué. Cela viendrai probablement, avec le temps. Mais pour le moment, je n’avais aucune envie de m’adapter à vivre en communauté avec eux. C’était simple, j’avais l’impression de retourner à Manhattan avec mes vieux potes. On volaient, on se droguaient… C’était la chose à absolument éviter.

Ce soir, je laissais ma compagne du soir repartir dans son dortoir tranquillement. C’était une compagnie régulière de ma confrérie. Elle était bien, mais sans plus. Disons que j’étais aussi exigeant sur mes conquêtes. J’avais l’impression d’avoir des critères bien précis depuis ma sortie de prison, c’était limite déroutant. Je restais allongé en boxer, en contemplant le plafond de ma chambre. Putain il n’y avait rien à contempler là-dedans. Je décidais de descendre de mon lit, en cherchant à tâtons mon jean. J’avais envie d’aller faire un tour. J’aurai du rester avec ma compagne du soir, au moins ça m’aurait évité de me faire chier. Je descendais les deux étages, à pas de loup pour éviter de réveiller les rebelles. Je savais maintenant à quel point ils pouvaient être violents quand on les réveillaient trop tôt. Je décidais de me rendre vers la grande baie vitrée, qui offrait une vue splendide sur le parc du campus. Au moins, personne ne viendrait là. C’est ça oui, j’avais tout faux. Je remarquais une silhouette assise. Je ne voyais pas grand-chose, car la lumière n’était pas au rendez-vous. Plus je m’approchais, plus je remarquais une silhouette fine. C’était une femme. Et des reflets sur sa chevelure. Est-ce que c’était elle ? La lumière de dehors ne parviendrait pas à me le faire deviner. Par contre, elle était plutôt bien habillée. Ce qui mettait immédiatement ma curiosité d’homme et de dragueur en éveil. « Tu sais, tu ne devrais pas traîner comme ça, tu vas attraper froid. » disais-je, d’une voix tout à fait charmante. Il fallait bien que je tente une approche subtile, on ne sait jamais.
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MessageSujet: Re: there's a good reason we're supposed to hate each other ❥ NOLAINA there's a good reason we're supposed to hate each other ❥ NOLAINA EmptyVen 30 Déc - 0:10









    the last time that i caught my own reflection

    it was on it's way to meet you,
    thinking of excuses to postpone... NOLAINA



Le mauvais pressentiment d’Alaina eut tôt fait de lui donner raison – elle était en effet face à face avec un Bêta, qu’elle peinait à reconnaître dans l’obscurité ambiante mais dont elle reconnut la voix comme appartenant à l’un des membres de la confrérie détestée. Fronçant les sourcils, elle ne releva pas sa remarque immédiatement, et croisa les bras sur sa poitrine, dans une vaine tentative de cacher le plus possible son corps déjà bien trop dénudé. Elle regretta bien vite d’avoir choisi une nuisette qui était décidément bien trop courte et échancrée, et songea à ce pantalon de survêtement et ce vieux sweat-shirt à l’effigie de l’université qui l’attendaient patiemment dans sa chambre d’étudiante et qui lui auraient évité de se retrouver dans cette situation délicate. Lorsque le nouveau venu s’approcha suffisamment, elle le reconnut comme étant Nolann Woobleforth, l’un de ces étudiants typiquement Bêta, qui collectionnaient les femmes comme les timbres et se croyaient bien plus irrésistibles qu’ils ne l’étaient en réalité. Instinctivement, Alaina recula de quelques pas afin d’éviter de se sentir oppressée par Nolann, un sentiment qui pourtant était déjà installé, car à peine était-il arrivé qu’elle ressentait déjà l’envie de le planter là et de se retrouver seule. Dans la lumière tamisée qui éclairait faiblement les deux étudiants, Alaina pouvait voir le regard de Nolann qui la déshabillait clairement du regard. Elle ramena ses bras un peu plus haut sur sa poitrine et lança un regard assassin au jeune homme, avant de répondre froidement : « Qu’est-ce que tu fous ici ? » Bien sûr, c’était une question assez délicate, dans la mesure où techniquement, elle n’avait pas plus le droit ou non d’être ici que lui, et que, de surcroît, ils se trouvaient dans une maison de confrérie qui appartenait à celle de Nolann, non pas celle de Lanie. Les Bêta recouraient d’ailleurs régulièrement à cet argument d’autorité dans un vain espoir de voir les Gamma devenir plus aimables avec eux, mais cela n’avait jamais fonctionné. Les Gamma se fichaient éperdument qu’ils étaient dans une maison qui ne leur appartenait pas, ou plutôt, ils étaient gravement agacés par cette situation mais nullement impressionnés. C’était également le cas d’Alaina, qui ne comptait pas se laisser marcher sur les pieds par Nolann, qui commençait déjà à l’agacer prodigieusement.

C’était toutefois un peu exagéré de parler de la sorte de Nolann. En réalité, il n’était pas rare que le jeune homme vînt lui parler, et jamais il n’avait été réellement désagréable, mis à part l’une ou l’autre pique adressée plus à sa confrérie qu’à Alaina elle-même. La jeune femme n’avait pas eu besoin de plus de quelques minutes pour parvenir à la conclusion que Nolann était le prototype parfait du Bêta : doté d’une beauté classique, séducteur et surtout grand baratineur. Il ne semblait pas posséder la moindre notion de respect et il ne fut pas difficile pour Alaina de deviner qu’à ses yeux, elle n’était qu’un objet avec lequel il pourrait potentiellement s’amuser l’espace de quelques heures. Autrement dit, pas du tout son genre. D’autre part, difficile de nier que, physiquement, il était plus qu’agréable à regarder. Là encore, dans ce couloir faiblement éclairé, elle ne pouvait s’empêcher de laisser son regard glisser sur le torse dénudé de Nolann, aux muscles sculptés, et de s’étonner comme toujours de la haute taille du jeune homme, qui devait avoisiner le mètre 90. Autrement dit, avoir droit à l’attention d’un homme doté d’un physique aussi avantageux, au corps aussi parfait que son visage fin aux yeux bleus et encadrés de cheveux blond foncé, n’était pas sans déplaire à la jolie rousse qui ne cessait de s’étonner des réactions qu’elle semblait susciter de plus en plus souvent ces derniers temps chez la gente masculine. Pertinemment consciente que Nolann n’avait qu’un seul but la concernant, et pas des plus louables, Alaina ne parvenait toutefois pas à s’empêcher de se délecter de l’attention qu’il lui portait à chaque fois qu’ils se rencontraient, mais l’envoyait systématiquement sur les roses dès lors qu’il se montrait trop entreprenant. Était-ce par crainte ou pour une autre raison ? Alaina n’en savait rien, mais elle ressentait une sorte de blocage qu’elle masquait derrière des apparences de fausse indifférence, des apparences d’autant plus crédibles qu’elle était une Gamma et donc, par définition, à la limite de la répulsion lorsqu’il s’agissait des Bêta. Lanie savait que peu importe la volonté qu’elle affichait de le repousser, Nolann ne se lasserait jamais de revenir à l’assaut, et surtout pas lorsqu’elle était vêtue comme elle l’était ce soir… Elle savait pertinemment qu’il ne détachait pas son regard de chaque courbe et chaque parcelle dénudée de son corps et qu’il se délectait probablement de cette vue qu’elle ne lui avait évidemment jamais offerte auparavant, et à laquelle il n’aurait sans aucun doute plus jamais droit. Alaina le fusilla une nouvelle fois du regard, toutefois consciente que cela n’impressionnerait ni n’affecterait en rien Nolann. Alors, au bout de quelques secondes, excédée, elle reprit la parole, intérieurement partagée entre l’envie de se faire désirer et l’exaspération que suscitait le regard pervers de ce Delta certes magnifique mais clairement totalement superficiel, probablement gosse de riche qui se comportait dignement pour son statut. « Maintenant, si tu permets, je te laisse là parce que je n’ai aucune envie de te voir me fixer comme un pédophile en manque. Oh, et au passage, va te faire foutre, Woobleforth, si tu pensais avoir été subtil, c’est raté. » Rien au juste ne justifiait la violence des propos d’Alaina, qui s’était clairement emportée et avait démarré au quart de tour, alors qu’au départ, la situation ne l’horripilait pas tant que ça. Ses sentiments étaient en réalité plus que contradictoires, et sans même avoir fait quoi que ce soit, ce Nolann était parvenu à l’embrouiller en beauté… Elle n’avait pas la moindre idée de comment il avait fait pour parvenir à ce résultat en n’ayant formulé que quelques mots et jeté un ou deux regards lourds de sens, mais elle n’aimait pas ce sentiment de perte de contrôle et ce fut pour ça qu’elle se détourna, et, furieuse, monta l’escalier quatre à quatre pour se diriger vers sa chambre. Elle devinait le regard de Nolann qui la suivait alors qu’elle avançait avec grâce, imaginait comment il matait ses fesses sans la moindre gêne et comme il avait l’habitude de le faire à chaque fois qu’elle le croisait quelque part et que la situation s’y prêtait. D’autant plus exaspérée, bien que flattée, à cette pensée, Alaina pressa le pas. Son cœur battait à tout rompre contre sa poitrine et, comme à chaque fois qu’elle se retrouvait dans une situation similaire, elle se détesta d’être aussi influençable et de quand même prendre un malin plaisir à cela, bien malgré elle.

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MessageSujet: Re: there's a good reason we're supposed to hate each other ❥ NOLAINA there's a good reason we're supposed to hate each other ❥ NOLAINA EmptyMar 10 Jan - 17:33


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C’est fou ce que cette petite rouquine avait du caractère. J’en avais vu des rouquines, mais des comme elles, jamais. J’étais en train de me rappeler toutes les nanas que j’avais eu dans mon lit. Je n’arrivais même pas à les compter sur mes dix doigts, fort heureusement pour un Delta comme moi. Alors voir résister une femme de plus à mon palmarès déjà trop grand, j’en avais l’habitude. Elles finissaient toutes par me céder, même si je devais leur courir après pendant des mois et même obtenir leurs faveurs. Les femmes et moi, c’était une grande histoire. Disons que, j’en arrivais même à me coltiner les siphonnées de la nature. Le genre de femmes militantes pour des conneries. Cela me faisait bien rire n’empêche. La dernière fêlée était une adoratrice des phoques et de la banquise. A part ça, au lit, c’était un véritable mollusque. Dommage pour moi, parce qu’elle était plutôt à mon goût. Enfin tant qu’elle était potable ça passait. Et quelques soit les rumeurs que l’on pouvait dire sur les rouquines, celle-là elle était pour moi. Malheureusement, c’était une rebelle de la vie. Une fille qui se cherchait encore probablement en se donnant une étiquette rebelle pour faire plus cool. J’en avais connu des tonnes. Mais il faut dire qu’Alaina était bien spéciale. Depuis le temps que je lui tournais autour, elle n’arrêtait pas de me fuir. Et en fait, je devais être probablement maso… Parce que plus on me fuyait, plus je m’accrochais. Elle n’était pas prête de me voir partir la pauvre. Une fois que j’avais ce que je voulais, là oui elle pouvait considérer que je pouvais la laisser tranquille. Or, j’étais loin d’avoir ce que je voulais. Finalement, cette petite réunification avait du bon. Elle me permettait de me rapprocher un peu plus d’Alaina, innocemment bien entendu. Tout comme mes yeux qui se posaient innocemment sur les parties dévêtues de la petite rouquine. C’était tout en innocence, voyons regardez-moi… Oui, c’était une bonne blague, j’avoue. En l’observant avec un peu plus d’insistance, je remarquais une nuisette tout à fait charmante. Rien de mieux pour m’émoustiller en fait. Contrairement à elle, je n’avais absolument pas honte de m’exhiber bien au contraire. J’adorais montrer mon corps aux autres femmes. Cela me rappelait à quel point le physique du paternel Woobleforth, me mettait en valeur. Encore une comparaison à lui… Décidément, j’en faisais tous les jours. C’était regrettable, d’en arriver à se dire que je ressemblais fortement à ce type. J’aimerai voir sa tronche maintenant. Il devait probablement ressembler à un vieux croûton tandis que moi, j’étais dans la force de ma jeunesse. Et puis je n’en avais rien à foutre de sa tête, s’il pouvait crever en enfer, ça m’arrangerait fortement. C’était affligeant comment je pouvais souhaiter la mort de quelqu’un. Cette fois-ci, si j’en avais la possibilité, je l’aurais tué sans le moindre scrupule. Plutôt moisir en prison que de la savoir encore en vie, en train de détruire la vie des gens.

En attendant, la petite rouquine n’avait pas l’air ravie de me voir ainsi dans la même pièce qu’elle. Faut dire que depuis le temps que je lui tournais autour, elle devait en avoir marre de me voir dans les parages sans cesse en train de l’épier ou de reluquer son postérieur. C’était magique. Je ne faisais rien à part la regarder, mais elle, elle partait totalement en vrille. Je l’avais appris à mes dépends : une femme, c’est une impulsive. Et ça pouvait être un objet dangereux. Si la femme n’était pas maîtrisée, elle pouvait devenir facilement une arme dévastatrice. En tout cas, j’adorais les remettre en place. Cela prouvait encore à quel point je pouvais être hautain parfois, c’était déplaisant. Moi qui voulais changer… « Laisse-moi te rafraîchir la mémoire ma chérie… » Je descendais la marche sur laquelle je me trouvais et me laissait traîner vers elle, d’un pas plutôt déterminé. Je touchais la naissance de son épaule, en la fixant. J’adorais la faire stresser comme ça. Surtout que j’allais probablement me recevoir un vent plus que magistral. Je l’a connaissais bien maintenant la petite rouquine. « Tu es chez moi ici, ça se voit pourtant non ? » Je faisais référence à notre première journée ensemble. Entre les Deltas/Beta et les Gammas, la pilule n’était vraiment pas passée. Non sans jeu de mots. Il y avait encore les traces de peinture de cette bataille. En y repensant, un sourire s’affichait. Je ne m’étais pas foutu dans un merdier comme ça non. J’essayais plutôt de prendre cette réunification comme un moyen pour me faire plus de nanas et ça avait marché. Non franchement, je n’avais pas à me plaindre des Gammas. Je m’en foutais. Je savais que pour la Xème fois, Alaina allait m’envoyer bouler comme d’habitude. Quelle petite prude. Pourtant, les Gammas se révélaient ne pas avoir froid aux yeux quand elles s’y mettaient. Entre nous deux, la tension était plutôt palpable. Il faut dire que je manquais sérieusement de tact. J’étais comme ça. Je faisais du rentre-dedans sans arrêt. A vrai dire, je savais ce que je voulais et je ne lâchais pas sans avoir eu gain de cause. Je devais certes, passer pour un mec sans arrêt en chaleur qui coursait sa proie comme si ma vie en dépendait. Mais j’arrivais quand même à me trouver une distraction pour faire passer la lourde défaite Alaina. Je n’arrivais pas à la faire céder. Son petit côté fille coincée m’attirait, autant que sa couleur de cheveux. J’adorais me faire rembarrer par cette fille, il faut dire qu’elle n’y allait pas par quatre chemins. C’était probablement ce qui m’attirait. Un fort caractère, dans un petit bout de femme coincée qui ne demandait qu’à se faire décoincer si elle arrêtait de faire la sainte vierge marie. Elle ne devait pas être si sainte que ça, à mon avis pour se retrouver chez les gammas. J’avais justement envie de voir ce petit côté fille rebelle, qui envoie tout chier. J’étais pratiquement certain d’être séduit encore plus. Il faut dire que pour arriver à attirer mon attention, il fallait surtout se fixer sur mes propres critères à moi. J’étais ouvert, mais je ne prenais pas n’importe qui non plus. Je n’étais pas du genre à jeter mon dévolu sur des thons pas très frais. J’espérais simplement que ma sirène craque. Ce soir, c’était le moment ou jamais. Je devais passer à l’action.

Et vlan un vent de plus. Aller me faire foutre. C’était si charmant de la bouche d’une jeune femme. Je l’a regardais partir en ne manquant pas de jeter un coup d’œil sur son postérieur. Charmant, vraiment. A croquer je dirais même. Ca me brûlait presque d’envie, d’aller y mettre les deux mains dessus. Elle me tentait vraiment trop. Et pourtant, j’étais en charmante compagnie tout à l’heure… Mais ça n’était jamais suffisant. Je décidais de la suivre malgré tout. Alors là ma jolie, si tu voulais partir dormir, c’est cuit pour toi. « Oh allez Selwyn, pour une fois j’ai essayé d’être gentil tu pourrai au moins me remercier du conseil ! » disais-je, avec un sourire en coin. Je l’a rattrapais assez facilement d’ailleurs, jusqu’à la dépasser. Je me plaçais juste devant elle, en soulevant les sourcils. Le couloir à l’étage était un peu plus éclairé, ce qui me permettait d’avoir une vue panoramique sur sa petite poitrine. « C’est moi ou alors tu me fuis comme un pestiféré ? » disais-je, sur un ton ironique en levant les yeux au ciel. Je m’attendais à une nouvelle agression de sa part. A croire qu’elle ne savait faire qu’aboyer cette pauvre Alaina. Je ne lui voulais aucun mal non, justement, je voulais lui faire du bien. Une femme normalement constituée n’aurai jamais refusé ce genre de plan avec moi. Sauf elle. Elle restait un véritable mystère pour moi. J’aimais le fait que l’on me résiste mais pas trop longtemps non plus, cela avait le don de m’agacer plus qu’autre chose. Mes yeux ne pouvaient s’empêcher de s’égarer sur ses magnifiques courbes, bien qu’elle gâchait tout en croisant les bras contre sa poitrine. « Tu sais, c’est dangereux de se promener en nuisette chez les Delta, tu devrais le savoir… » disais-je, en penchant la tête sur le côté pour avoir ma vision d’ensemble. « Oh non, ne va rien mettre dessus ne t’en fais pas pour moi. » disais-je, d’un air moqueur. J’avais envie de la taquiner ce soir, c’était salaud mais elle savait comment je fonctionnais depuis le temps. Il était difficile de me prendre au sérieux, sauf lorsqu’on commençait à parler de mon passé. C’était la seule erreur à ne pas commettre. Personne ne devait être au courant. Je reprenais immédiatement un air faussement sérieux pour essayer de faire un peu la conversation. Il ne fallait pas que je l’effraie de nouveau, même si je savais qu’elle allait partir dans quelques minutes encore pour fuir. « Alors ? Qu’est-ce que tu fais debout à cette heure-ci ? » Oui, je pouvais aussi poser des questions tout à fait naturelles sans faire d’allusion à son physique à moitié dénudé devant moi, complètement subjugé devant ses courbes. Si jamais elle m’envoyait encore promener, je n’étais pas tout à fait certain de pouvoir garder mon calme. Cette fille était un vrai mystère et surtout un véritable labyrinthe pour moi et pour quiconque personnes qui osaient s’aventurer.

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MessageSujet: Re: there's a good reason we're supposed to hate each other ❥ NOLAINA there's a good reason we're supposed to hate each other ❥ NOLAINA EmptyDim 19 Fév - 18:25









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    it was on it's way to meet you,
    thinking of excuses to postpone... NOLAINA



Alaina avait beau s’escrimer à vouloir se convaincre du contraire, une partie d’elle était indéniablement attirée par Nolann. Elle se détestait de ne pouvoir le nier, même si elle faisait pour tout. Pourtant, elle haïssait absolument tout ce qui avait trait à Nolann. Elle détestait son petit sourire arrogant, ses yeux qui la déshabillaient en permanence, ses cheveux faussement négligés alors que cela ne faisait aucun doute qu’il passait au moins une heure tous les matins devant son miroir pour leur donner cet air. Elle détestait ses intonations déplaisantes qu’il tentait de faire passer pour du velours pour les oreilles. Elle haïssait son odeur typique de mâle qui se dit viril. Elle ne supportait pas de devoir lever les yeux jusqu’au torticolis pour pouvoir le regarder. Elle méprisait son corps musclé qui devait sans doute être dans cet état-là pour compenser l’état de son cerveau, qui était sans le moindre doute d’un lamentable avéré. Et pourtant… Elle sentait son estomac se contracter lorsqu’il lui adressait ce sourire en coin et attrapait une chair de poule difficilement répressible lorsqu’elle sentait ses yeux la balayer nonchalamment du regard. Elle ne pouvait s’empêcher de s’imaginer en train de faire courir ses doigts dans sa chevelure désordonnée pour en renforcer et elle adorait la manière dont sonnait son prénom dans sa bouche. Cette odeur, pourtant peu originale, avait au moins pour mérite d’éveiller ses sens. Et ne dit-on pas que les hommes hauts de taille étaient les plus charmants ? Nolann semblait confirmer cette rumeur, car son corps, à la fois élancé et musclé, était de ceux dont on détachait difficilement les yeux. Confuse de tant de paradoxes dans son raisonnement, Alaina sentait l’énervement monter en flèche au fur et à mesure que filaient les secondes. Pourquoi ne pouvait-elle pas tout simplement considérer Nolann comme indigne d’intérêt ? Elle savait qu’il l’était, elle savait pertinemment qu’il n’était qu’un bellâtre parmi tant d’autres. Pourtant, il était si agréable à regarder, tellement attirant, c’en était presque de l’hypnotisation. Elle détestait ce sentiment de faiblesse, cette impression de ne rien savoir contrôler, et qui faisait d’elle une de ces filles sans caractère, une de celles qui se pâmaient devant chaque beau mec qu’elles croisaient. Elle ne voulait pas être comme ça. Certes, Nolann était attirant et bien plus encore, on ne pouvait lui enlever un fait pareil. Mais ses atouts se limitaient sans aucun doute à son apparence et son charisme. Alaina n’avait pas eu besoin de réfléchir longuement pour constater sans l’ombre d’un doute qu’il était un connard, et qu’il n’en valait pas la peine. Et une chose était sûre : Alaina était loin, très loin même, d’être une fille facile. Par conséquent, hors de question de céder ne serait-ce qu’une parcelle de terrain à Nolann. Elle ne consentirait jamais à le laisser la mater comme un bout de viande, et jamais il ne poserait ne serait-ce qu’un doigt sur elle. Il avait beau être attirant à tel point que cela rendait Alaina malade, elle le répugnait dès lors qu’il s’agissait de sa personnalité, qu’elle estimait vide et dénuée d’intérêt. Raison pour laquelle elle s’était éloignée, avec pour seul objectif de le fuir et de ne plus avoir à le supporter une seconde de plus, lui et ses sous-entendus douteux soulignés par ce sourire en coin aussi irrésistible que détestable. Mais il semblait bien qu’elle n’aurait jamais la paix, car le voilà déjà qui rappliquait à nouveau. Alaina poussa un soupir bruyant et excédé en le voyant se planter devant elle, visiblement décidé à lui pourrir la vie jusqu’au bout. Elle le fusilla du regard et ne répondit pas à sa plaisanterie, préférant rétorquer d’une voix glaciale et teintée de sarcasme piquant à sa question, qu’elle jugea des plus stupides tant la réponse était évidente. « Non, tu crois ? Avec un sens de l’observation pareil, je ne vois pas pourquoi tu n’es pas chez les Alpha. » renchérit-elle, ses lèvres se recourbant en un petit sourire méprisant. Premier signe sympathique de la soirée, si l’on pouvait qualifier de tel le rictus de Lanie, où se lisait tout le mépris du monde. « Je sais, j’en tremble. Littéralement. » Alaina était réellement excédée par le comportement odieux de Nolann, et fit bien en sorte de ne rien laisser voir de peu catholique au jeune homme, plaçant judicieusement ses bras de sorte à être un minimum couverte – mais pas assez, à son goût. « Oh non, je ne voudrais surtout pas te priver d’un tel plaisir. C’est pas comme si tu pouvais pas te faire toutes les putes de Berkeley et me foutre la paix, à moi. » Une pointe de lassitude perçait dans la voix de la Gamma, qui commençait sérieusement à se demander quand Nolann se lasserait de ce petit jeu qui n’amusait que lui – Lanie, quant à elle, ne se sentait que plus déstabilisée et énervée à la fin de chacune de leurs entrevues, qu’elle rendait systématiquement les plus brèves possibles. Mais ce soir, ils semblaient bien partis pour une discussion à laquelle Nolann ne voulait pas voir de fin. « J’espérais tomber sur un pervers qui me reluquerait et qui me ressortirait toutes les approches les moins subtiles du monde. » Tout en parlant, Alaina recula progressivement, sans détacher son regard de celui de Nolann, espérant ainsi pouvoir mettre une distance raisonnable entre eux. Pas de chance pour elle, la voilà bientôt dos à un mur, dont elle sentait le papier peint contre son dos. Génial, il ne manquait plus que ça. Décidément, c’était son jour de chance aujourd’hui. Sans compter qu’il ne faisait pas l’ombre d’un doute que Woobleforth prendrait cette position de faiblesse d’Alaina comme une invitation, et qu’elle ne pourrait rien faire pour lui échapper. Une fois de plus, cette désagréable partie d’elle impossible à ignorer se réjouissait à cette idée. De toutes les filles de Berkeley, c’était elle qu’il avait choisie, et il s’escrimait à la séduire, à la convaincre, alors qu’il pourrait avoir toutes les autres à ses pieds en un claquement des doigts. Mais non, voilà qu’il avait toute son attention focalisée sur elle, alors qu’il savait très bien qu’elle ne céderait pas avant un bon bout de temps – si pas jamais.

Les instincts de jeune femme vierge face à un homme des plus charmeurs et plaisants à regarder semblaient momentanément prendre le dessus. Le voilà qui s’approchait à nouveau, et elle pouvait sentir son odeur enivrante la pénétrer. Une bouffée de chaleur s’emparait d’elle alors qu’elle se maudissait de s’être retrouvée dans pareille posture. Il était bien trop près d’elle, et elle ne pouvait pas s’échapper, coincée entre la balustrade du haut de l’escalier et ce maudit mur. Elle détourna le visage pour s’octroyer un minimum de distance vitale, mais cela ne suffit pas. Elle pouvait sentir la respiration de Nolann, douce mais bien trop forte à son goût. Elle pouvait presque sentir les battements de son pouls et son sourire satisfait s’étirer au fil des secondes. Elle refusa de le regarder, gardant son regard résolument fixé sur le clair de lune qui baignait le bâtiment des Bêta Delta dans cette lueur qu’elle adorait. Mais même ce spectacle ne suffit pas à la calmer, et elle se sentit bien vite oppressée. « Casse-toi, Woobleforth. Tu me fais chier, et tu m’oppresses. » Elle tenta de s’exprimer avec plus d’assurance qu’elle n’en avait en réalité. La vérité était qu’elle était totalement perdue, déboussolée, et qu’elle ne comprenait pas ce qui était en train de lui arriver. Elle haïssait encore plus Nolann à cause de ce charme indéniable qui lui faisait perdre la tête alors qu’elle savait pertinemment, en temps normal, qu’elle le méprisait et qu’elle ne voudrait jamais passer plus de temps que nécessaire en sa compagnie. Mais voilà qu’elle se surprenait à apprécier son odeur et qu’elle était totalement enivrée. La perte de contrôle, il n’y avait rien qui exaspérât plus Alaina au monde. Elle n’aspirait qu’à une chose : pouvoir enfin s’échapper de l’emprise de Woobleforth. Mais d’un autre côté, qu’est-ce que celle-ci était plaisante… Comment en vouloir à Alaina, qui se retrouvait, pour la première fois, réellement coincée dans une situation comme celle-ci ? Depuis le début de sa vie universitaire, elle avait été draguée bon nombre de fois, mais à chaque fois, elle ne tardait pas trop à remballer ses prétendants, comme poussée par son éducation qui avait visiblement laissé plus de traces dans son comportement qu’elle ne l’aurait cru. Lanie était la pro du self-control et, en dehors de l’alcool et des drogues, ne laissait jamais rien la maîtriser. Même lorsqu’elle était sous l’emprise d’une quelconque substance, elle parvenait à rester suffisamment lucide que pour repousser le moindre geste un peu trop entreprenant. Mais voilà que Nolann la prenait de court, se montrait bien plus intéressé et persévérant que tous les autres, lui témoignant un réel intérêt qui semblait authentique, bien qu’Alaina sut qu’elle n’était qu’un trophée potentiel de plus à ses yeux, un jouet avec lequel il s’amuserait avant de la jeter aux côtés de toutes ses autres conquêtes. Elle ne voulait pas être une parmi toutes les autres. Et par-dessus tout, ce comportement la dégoûtait, et aurait dû rendre Nolann repoussant sur toute la ligne à ses yeux. Et malgré que ce fût son avis par rapport au jeune homme, il avait ce petit quelque chose qui faisait qu’elle ne parvenait pas à se convaincre à 100% qu’elle l’exécrait autant qu’elle voulait bien laisser le croire… Si seulement il pouvait juste lui laisser l’espace nécessaire pour qu’elle pût à nouveau réfléchir avec toute sa tête…


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there's a good reason we're supposed to hate each other ❥ NOLAINA Empty
MessageSujet: Re: there's a good reason we're supposed to hate each other ❥ NOLAINA there's a good reason we're supposed to hate each other ❥ NOLAINA EmptyLun 5 Mar - 1:31


« There's a good reason we're supposed to hate each other »
NOLANN WOOBLEFORTH & ALAINA SELWYN


Depuis que mon regard s’était posé sur elle, ou plutôt sur son postérieur, je l’a voulais. J’avais un mal de chien à lâcher le morceau. J’étais quelqu’un d’assez entêté surtout lorsqu’il s’agissait de femme. J’étais un peu comme un gamin à qui, on ne voulait pas offrir son jouet dans un magasin. Ne pas avoir Alaina dans mon lit était comme un petit caprice que je me permettais. Bien sûr que cela me faisait râler mais je n’étais pas du genre à abandonner aussi facilement. C’était pour les lâches l’abandon. Pour ceux qui n’assumaient pas. Oui, je ramenais encore tout à mon père, parce qu’il en était l’exemple parfait. Question lâcheté, il en connaissait un rayon le petit. Je n’allais certainement pas prendre le même chemin. Et si je devais persévérer encore et encore pour avoir ma petite prude dans mon lit, j’allais le faire. Cela ne me faisait pas peur, au contraire. Beaucoup de filles faisaient le même cinéma : je te repousse parce que j’ai envie de mettre une barrière mais je craque à mort pour toi. Le même tableau, et j’étais persuadé qu’Alaina y était en plein dedans. Je pouvais le sentir sur sa façon d’éviter mon regard pesant, sur le ton qu’elle employait lorsqu’elle répondait à mes piques. Bien sûr qu’elle le faisait exprès. Elle pouvait se casser si elle en avait l’envie, mais elle ne le faisait pas pour remuer le couteau dans la plaie. Et moi, je tombais dans le panneau ou plutôt dans son jeu. Tout ceci n’était qu’une question de minutes, entre elle et moi. Je savais que ce soir, c’était le grand soir. J’allais faire mon caprice jusqu’au bout, quitte à l’énerver jusqu’au plus haut point. Je pouvais très bien passer pour un pervers, enfin non j’étais un pervers. J’étais comme un rapace qui s’apprêtait à manger le premier ver de terre qui sortait pointer le bout de son nez. Je fonçais dessus. J’étais affamé, je ne voulais qu’elle. Et comme un gagnant, j’allais soulever mon trophée avec fierté. Encore faudrait-il l’atteindre, et cette tâche me semblait bien plus difficile qu’elle ne pouvait paraître. La rouquine était encore plus coriace que je ne l’avais imaginé, ce qui avait le don de me satisfaire. Elle me désirait mais préférait faire durer le plaisir pour que le final soit majestueux. Que grand bien te fasse ma jolie. Elle n’allait pas rentrer dans sa chambre et je le savais, j’avais un sens plutôt développé. Depuis le temps que je lui courrais après, je commençais à être habitué à ses petits caprices quotidiens. Ça en devenait presque une routine, chose qui me lassait énormément. Si elle voulait pouvoir se vanter d’avoir eu le plus beau des Deltas dans son lit, valait mieux pour elle qu’elle cède et vite. Pressé moi ? Pas du tout voyons, ce n’était pas moi ça.

Son soupir bruyant me flanquait des frissons. Ce fut presque comparable à un soupir de plaisir. Je prenais une longue inspiration, comme pour ne pas m’énerver. C’était à peu près la même chose. Quand je n’avais pas mon trophée, inutile de dire dans quel état j’étais. Comment pouvait-elle oser me comparer à un Alpha ? Ces têtes de calculatrices ne me ressemblaient absolument pas. Et puis merde, je n’étais pas un intello non plus. Pas besoin d’être chez les rats de bibliothèques pour avoir un sens de l’observation. J’en avais un, et il était axé sur deux régions : poitrine et fesses. Au moins, chez moi, ce n’était pas compliqué et je n’allais pas non plus par quatre chemins. Presque comme si mes yeux n’étaient concentrés que sur quelques détails. Les bras de la rouquine semblaient d’ailleurs avoir du mal à couvrir les deux belles merveilles qui se trouvaient dessous. Mon regard était d’ailleurs assez fixé, entre son regard et sa poitrine. L’être humain n’était pas parfait au point d’avoir aussi des yeux derrière, pour que je puisse me délecter de ce superbe postérieur. Ah la nature était vraiment mal-faite. Enfin juste pour quelques trucs seulement. Le mot « pute » me sautait aux yeux. C’est fou ce qu’elle pouvait être vulgaire quand elle était en train de monter en pression cette petite rebelle. Pas très beau dans la bouche d’une jeune femme aussi jolie qu’elle. Mais ça, ce n’était qu’un détail. J’espérais simplement qu’elle soit aussi féroce au lit, qu’elle ne l’était maintenant. Quel spectacle… Qu’est-ce que j’avais hâte aussi. « Laisse-moi réfléchir… Ce genre de personne, après les avoir jetées comme des sacs plastiques, il faut les payer en plus de ça. Non vraiment ! Si je devais payer toutes les filles avec qui je couche, je serai probablement aussi fauché qu’un sans domicile. » Au moins, la couleur était dite. J’avais eu de nombreuses conquêtes depuis ma première fois. Avec l’expérience et l’âge, j’étais devenu plus beau. J’avais également pris soin de moi en prison, en me forgeant une musculature plutôt pas mal, du moins pour les femmes. De toute façon, je n’avais que ça à faire derrière les barreaux. On s’occupait comme on le pouvait là-bas. Si seulement Alaina savait qui elle avait en face… Bizarre, mais nos discussions étaient plutôt brèves. Mis à part celle-là, qui dépassait largement les cinq minutes. Un record pour nous deux, c’était sur la bonne voie. Elle qui soulignait mes approches subtiles, je ne tardais pas à en rajouter une couche. J’étais tellement sûr de moi. « Tu n’aimerai pas ça, tu serai déjà partie en courant comme tu fais d’habitude. Arrête de te voiler la face, et regarde-moi. Assume ! » C’était certes, un peu violent, mais je voulais qu’elle assume son attirance envers moi. Il n’y avait pas de honte à en pincer pour moi, même si j’avais un caractère qui dépassait les limites et qui ne plaisait pas à toutes les femmes. J’étais un Don Juan, un coureur de jupons qui n’était pas capable de se stabiliser avec les femmes. Pour moi, je ne me permettais pas de priver les femmes de plaisir, alors pourquoi se caser avec une seule quand on pouvait en avoir plein ? J’avais du mal avec cette philosophie du couple fidèle jusqu’à la mort. Le mariage, je n’y croyais absolument pas. Encore une fois, ce que ma mère subissait encore, je ne voulais pas y tomber dedans. La douleur, la peine, ce sentiment d’avoir le cœur en miette. Hors de question de tomber dans ces conneries. Je n’étais sûrement pas prêt à ça, peut-être que je n’étais simplement pas fait pour ça. J’étais fait pour collectionner les aventures sans lendemain. Et une fois Alaina dans mon lit, j’allais tourner la page comme je le faisais avec les autres. J’écrivais tous les jours, une nouvelle page sexuelle dans le livre de ma misérable vie.

Un silence pesant s’installait entre nous deux. C’était limite… religieux. Je ne cessais de la fixer toujours face à elle, l’empêchant de rentrer dans sa chambre. Elle détournait encore et toujours le regard, en digne lâcheuse. Je la sentais bizarrement prise de panique ou je ne savais quoi. Je faisais peut-être vraiment flipper cette fille ? Peut-être que mon comportement dépassait les bornes ? Aucune idée, mais le silence qui régnait dans le couloir commençait à me faire perdre les pédales. J’avais terriblement envie de l’embrasser mais je savais ce que j’allais me récolter à la fin : une baffe magistrale pour me réveiller. Ou alors un cri pour signaler au viol. Ah non franchement, avec cette jolie rouquine, je m’attendais à tout. Je décidais de rester sage comme une image, pour le moment afin de ne pas brusquer la demoiselle. Par contre, ses paroles m’écorchaient vivement les oreilles. « Ces horreurs ne sont pas vraiment très jolies en sortant de ta belle bouche… » Je parlais bien entendu du langage. Bien sûr, j’avais eu droit à toutes sortes de filles : en passant par les perchées, et les vulgaires. Mais Alaina, niveau énervement et vocabulaire, ça dépassait tout. L’intérêt que j’avais pour elle, était bel et bien là. Mais il n’était là que pour une seule nuit. Je décidais malgré moi, et à mon plus grand danger, de passer délicatement ma main sur la joue d’Alaina afin de tourner sa tête vers moi. Je savais qu’elle allait encore fuir mon regard, chose devenue habituelle chez elle. « Calme toi… Je ne te ferai aucun mal. Je n’ai encore jamais mangé personne ! » disais-je, sur un ton que je voulais rassurant. Pour une fois, je disais quelque chose de sincère à une femme. C’était un grand pas. Alaina pouvait être fière intérieurement d’avoir provoqué ce genre de chose chez moi. Un sourire doux se dessinait sur mon visage. Je me demandais si j’allais encore prendre un énième vent. Qu’elle allait me demander une nouvelle fois d’aller me faire foutre. Je n’avais envie que d’une seule chose, c’était elle. Je pensais lui avoir assez prouvé jusqu’à maintenant.


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