the great escape
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❝ Hey looser, I'm your little sister ❞● sandlide&rwani

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MessageSujet: ❝ Hey looser, I'm your little sister ❞● sandlide&rwani ❝ Hey looser, I'm your little sister ❞● sandlide&rwani EmptyLun 12 Déc - 18:48

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J'étais dans la salle commune des Bêtas-Deltas puisque suite à des problèmes des eaux, la confrérie des Gammas avaient été fermées pour une restauration des lieux. Je m'assis à même le sol en attendant celui que j'avais contacté pour m'expliquer avec lui il y a quelques jours. Non, il ne s'agissait pas de Trent que j'avais lâchement trompé avec Camélia P. Da Volpdeo juste pour le fun mais je venais voir un de mes présidents de confrérie : Sterling Sandlide. Je ne l'avais jamais vu, enfin juste remarqué parce que son physique était attirant mais rien de plus, il n'était qu'un homme parmi tant d'autre, du moins, c'était ce que je me bornais à croire. Il y a quelques mois de cela, suite à une discussion un peu houleuse avec une conquête d'un soir, j'avais compris qu'elle, comme moi, avions besoin de savoir d'où on venait, où étaient nos origines et j'avais donc engagé quelqu'un pour faire le sale boulot à ma place. Je n'étais pas une feignante de première mais allez chercher qui était mon père c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin, je n'y arriverai jamais ou alors il me faudrait plus de temps que la vie m'en offrait à l'heure actuelle. Je souffla voyant que mon rendez vous était en retard. Ouvrant le dossier que j'avais sur les genoux, je regardai tout ce qu'il y avait devant moi : des photos de ma mère, de mon père et de ce petit être blond qui semblait plutôt heureux. Mon détective privé avait retrouvé la trace de mon père biologique après des mois de recherches intensives grâce à une lettre. Ce que je ne savais pas, c'était que ma droguée de mettre biologique avait envoyé une lettre à ses propres parents pour donner l'identité du père, de celui qui m'avait engendré avant de retourner dans sa petite famille parfaite. Comment mes parents c'étaient rencontrés, je m'en foutais comme de l'an quarante, tout ce qui m'intéressait était de retrouver Sterling qui avait eu la vie parfaite que j'avais toujours rêvé, avec ses parents biologiques. Ma famille adoptive était la meilleure du monde, j'en convenais bien mais vivre avec ses géniteurs devait être quelque chose de génial, quelque chose que je n'avais pas connu et ne connaîtrait jamais. Me recroquevillant sur moi même, je ferma les yeux et repensa à ce moment de découvert, le moment où le détective m'avait appelé m'annonçant la nouvelle comme une bombe : j'étais la fille de M. Sandlide qui avait un fils d'un an de plus que moi à tout casser.

Flash-back on ;;
Cela faisait à peine trois heures que j'avais retrouvé mon lit douillet et que je dormais. Hier soir, j'étais sortie avec mes anciens compères omégas et nous avions fêté nos retrouvailles comme des Omégas, de vrais Omégas. L'alcool avait coulé à flot et j'avais bu pour deux ou même trois. Mon estomac gardait bien l'alcool et cela me faisait doucement sourire, je n'étais pas une alcoolique mais j'avais tout de ces personnes : je supportais l'alcool, les maux de tête étaient de moins en moins présents et de moins en moins vif. Seulement, ce mode de vie était bien agréable mais j'avais de grosses responsabilités depuis le mois d'août : je vivais avec mon meilleur ami et l'aidais à élever ses enfants qui n'étaient pas là aujourd'hui. Lorsque mon portable sonna à dix heures, j'avais la bouche pâteuse et n'avais pas très envie de décrocher et pourtant... « Yep ? … Ah oui c'est vous... Comment ça vous savez qui est mon père ? … Dites le moi et tout de suite ! » Je commençais à me faire agressive et mon détective privé n'aimait pas cela, me menaçant de ne rien me dire si je ne baissais pas d'un ton et si je ne le rencontrais pas dans dix minutes près de chez moi. Je raccrocha comme une folle et m'habilla en quelques secondes, oubliant d'enfiler mes sous-vêtements, ce qui ne me gênait pas vraiment. J'étais là, à attendre qu'il arrive et lorsque ce fut le cas, je lui arracha le dossier des mains. Je n'en avais rien à foutre de ses menaces, j'allais le payer et il pourrait dégager et rapidement si possible. Je regardais le visage de mon père et celui de mon demi-frère. Sterling Achille Sandlide. Son visage me dit quelque chose et lorsque je regarda les informations à son sujet, je fis de gros yeux : c'était mon président de confrérie. Bon dieu que j'étais mal, très mal. Heureusement que je n'avais pas couché avec lui sinon je serai dans une drôle de position : de l'inceste. Buerk, je sentis mon estomac se retourner. Tournant les pages, je ne bougea plus devant les photos de mon meilleur ami, Swen. Regardant le détective je lui lança « Qu'est-ce qu'une photo de mon meilleur ami fout dans mon dossier familial vous m'expliquez ? » Lorsqu'il m'expliqua que son père adoptif était le frère de ma mère et qu'en gros, j'étais la cousine de Swen, mon monde s'écroula un peu plus encore. J'avais une famille en un claquement de doigt : un demi frère et un cousin. Aucun des deux ne connaissaient mon existence, du moins notre lien de parenté et c'était plus que déroutant... J'étais perdue et en parler à Swen le ferait descendre encore d'un étage, ce qui était un peu trop pour lui à mon humble avis. Rentrant chez moi, j'étudiais tout ce qu'il y avait dans ce dossier et appela rapidement Sterling. « Oui bonjour c'est Jasmine Rwani, la nouvelle gamma. Je voulais savoir si c'était possible de vous rencontrer sous peu parce que j'ai pas mal d'interrogations au sujet de la confrérie. Jeudi dix huit heures ? Ça marche. Bonne journée » J'avais été polie, calme, posée ce qui ne me ressemblait pas trop.

Fin du flash-back ;;
Une voix me sortit de mes rêveries. Levant la tête, je reconnus celui dont j'avais la photo sur les jambes, celui qui avait eu l'enfance que j'aurai toujours voulu avoir : Sterling. Je lui fis un léger sourire et me leva. Sourire n'était pas franchement ce que j'aimais faire mais ne sachant pas franchement comment aborder le sujet, il fallait mieux que je fasse comme si de rien n'était, dossier sous le bras, comme si je venais de travailler pendant de longues heures... J'étais un beau mensonge ambulant quand je m'y mettais. Sterling dégageait une odeur qui me piquait le nez, ses fringues puaient la drogue et cela me donnait des hauts le cœur. Gamma oui, droguée non, je n'avais qu'à ne pas prendre mes pilules contre le dédoublement de personnalité pour me prendre pour quelqu'un d'autre ou être un drôle d'état. Je posa mes fesses sur un canapé de la confrérie Bêtas-Deltas et mon président de confrérie fit de même. Me raclant la gorge je dis « Je voulais savoir comment ça se faisait que nous nous retrouvions ici, avec des gigolos... » A vrai dire, je n'en avais strictement rien à foutre mais je me devais de faire comme si de rien n'était. Entendant sa réponse, j’acquiesçais bêtement et finis par ouvrir le dossier à la page où notre lien de parenté était expliqué. Je lança un coup d'oeil furtif à tous ces papiers et dis « En fait, je suis venue pour avoir plus d'explication à ce sujet » Je posa le dossier sur la table juste devant lui et le regarda d'un regard insistant, comme si je lui demandai de se dépêcher de lire et surtout, j'étais prête à le questionner, histoire de voir s'il savait quelque chose. Intérieurement, j'espérais qu'il ne savait pas, histoire qu'il tombe de haut comme cela avait été mon cas il y a quelques jours. Je le regardai parcourir le document du regard et il semblait aussi incrédule que moi. Hey looser, je suis ta petite sœur.
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MessageSujet: Re: ❝ Hey looser, I'm your little sister ❞● sandlide&rwani ❝ Hey looser, I'm your little sister ❞● sandlide&rwani EmptyJeu 15 Déc - 22:28


FLASH BACK ON ;

Allongé sur mon lit, je repensais aux événements qui avaient rythmé mon quotidien depuis quelques semaines. Déjà, j’avais recroisé cette garce blonde de Levy-Carcenac, et la rencontre avait été plutôt houleuse. Nous avions partagé quelques souvenirs communs – ces mêmes souvenirs qui m’avaient d’ailleurs valu un aller simple pour l’Angleterre. Non pas que je me plaigne de cette situation, après tout, j’avais apprécié ce séjour Londonien. Mais néanmoins, une chose n’avait pas changé : elle était restée cette garce prétentieuse, qui se croyait au-dessus de tout. Dommage pour elle, parce que moi, je savais exactement qui elle était. Et contrairement aux idées reçues, ce n’était pas la gentillesse incarnée. Et puis il y avait eu cette mystérieuse disparition, qui m’inquiétait tous les jours un peu plus. Ou Belammée avait-elle pu partir ? Qu’est-ce qui l’avait poussée ? Quand daignerait-elle donner des nouvelles ? Et, plus important encore : allais-je la revoir un jour ? C’était ma meilleure amie, et je savais pertinemment que d’habitude, elle n’agissait pas comme ça. Certes, elle était parfois irréfléchie, inconsciente même, mais elle finissait toujours par m’appeler. J’avais toujours eu cette capacité à la faire redescendre sur terre, à la déstresser, à faire qu’elle se sente mieux. Mais là, c’était silence radio, et ça ne me convenait pas. Comme si tout cela n’avait pas suffit, « l’affaire Shiloh » ne quittait pas mon esprit depuis quelques temps. Et puisqu’une difficulté n’arrive jamais seule, Charles-Edouard était dans les parages, ce qui n’arrangeait pas mes petites affaires. Génial, exactement ce dont j’avais besoin, un problème de plus. A croire que dès qu’il y avait un souci dans les parages, il fallait que ce soit pour ma pomme. « Décidément, j’ai jamais vu une feignasse dans ton genre. » J’ai relevé les yeux, le regard noir et froncé, avant de déployer mon majeur face à cette espèce de blonde superficielle. Ah oui, parce qu’il y avait aussi ce petit détail : nous créchions désormais chez nos ennemis officiels, les Bêta/Delta, et ce, pour un temps indéterminé. Dommage pour les Gamma, tant mieux pour la guerre qui allait se dérouler. Depuis quelques jours, tous les coups étaient permis, et surtout les plus mauvais. La blonde semblait offusquée par mon comportement, comme si je l’avais insultée. En même temps, si elle n’avait pas été aussi fouineuse, elle ne serait pas arrêtée devant ma chambre, et n’aurait donc pas vu ce que j’étais en train de faire. « Allez, trace ta route. Hors de ma vue blondie ! » M’exclamais-je en me redressant, prêt à lui balancer le premier truc qui me tombait sous la main. En l’occurrence, mon Blackberry. Mauvaise idée. Par chance, elle prit mon air menaçant au sérieux, et s’éloigna précipitamment. Grand bien m’avait pris de ne pas mettre ma menace à exécution, parce que sinon, je n’aurais jamais pu recevoir cet appel. J’ai froncé les sourcils en voyant un numéro masqué. Belammée ? « Oui ? » Et non, raté, ce n’était toujours pas Belammée, mais l’une des nouvelles « recrues » Gamma, Jasmine Rwani. La confrérie Oméga, en perte de vitesse, avait finalement fermé ses portes, et les Gamma avaient recueilli ceux qui avaient voulu rejoindre la confrérie. Apparemment, la nouvelle était plutôt curieuse, et semblait désireuse d’en apprendre plus. Well, si tel était son souhait, alors ainsi soit-il. J’étais président de confrérie, et c’était à moi de répondre à ces questions. Je me plierai donc à cette obligation formelle. « Parfait. A jeudi dans ce cas. » J’ai raccroché, noté un rappel sur mon portable, puis je me suis levé. J’avais cours, et les examens approchaient ; je ne pouvais pas me permettre de louper des quantités d’heures. Redoubler une fois m’avait suffit.

FLASH BACK OFF ;

Jeudi, dix huit heures. Ponctuel – on dit merci le rappel noté sur le portable, je précise -, j’étais en train de descendre les escaliers qui menaient au salon commun des Bêta/Delta. Je n’aimais pas arriver en retard, et j’ai donc espéré ne croiser aucun idiot superficiel sur mon passage. Pour une fois, il semblerait que la chance eut été avec moi. L’ancienne Oméga était déjà présente, assise sur l’un des canapés. Pas besoin de faire de longs discours pour la saluer ; de toute façon, ce n’était absolument pas mon genre. J’ai simplement hoché la tête en guise de respect et de politesse, avant de dire « Je t’écoute. » J’ai soupiré en entendant sa requête. Bon, c’est vrai, je le conçois, ce n’était pas l’attitude idéale pour un président de confrérie. Mais la pauvre, c’était une ancienne Oméga, et je pouvais comprendre qu’elle eut des questions, notamment parce qu’elle n’était pas là lors de ce « rassemblement ». Allez, go, c’était reparti pour des explications longues et ennuyeuses. « Avant toute accusation, je tiens à préciser que je n’approuve pas cette décision. » Ça, c’était le moins que l’on puisse dire. Cet abruti de doyen m’avait mis devant le fait accompli, et j’avais eu beau protester, il n’avait pas cédé. Il avait voulu faire le malin, et tenter de rapprocher deux confréries ennemies ? Bien, c’était à ces risques et périls. Depuis que nous nous étions installés chez les Bêta/Delta, les vacheries s’étaient enchaînées. Les Gamma faisaient quelque chose ? Les Bêta/Delta renchérissaient. « Pour être bref, le Doyen a voulu rapprocher les deux confréries ennemies. Donc il a pensé – stupidement, à mon sens - que la meilleure chose à faire serait de nous faire crécher sous le même toit. Histoire de resserrer les liens, tu vois le truc ? » Dis-je en levant les yeux au ciel, encore exaspéré par cette décision. « J’ai répondu à tes questions ? » Demandais-je en reportant mon attention sur la nouvelle recrue Gamma. Elle semblait être complètement à côté de ses pompes, et, soyons honnêtes, se foutre complètement de ce que je lui disais. Elle tournait les pages d’un dossier épais, et j’attendais qu’elle réagisse. Sauf que ce fut moi qui sortit de mes gonds. Dans son épais dossier, je venais d’apercevoir une photo que je n’avais vue depuis des années. Comment quelqu’un que je ne connaissais pas, et qui ne connaissait pas mes parents, avait pu se procurer ce souvenir figé sur une photo ? « Ou est-ce que tu as eu ça ? » Demandais-je en attrapant la photo qui s’offrait sous mes yeux. J’ai froncé les sourcils, méfiant. Comment avait-elle pu obtenir cette photo, qui datait d’il y a quelques années plus tôt ? C’était la question à un million. Même moi, je ne l’avais pas vue depuis bien longtemps. D’ailleurs, j’avais même fini par supposer qu’elle avait été détruite. Sur cette photo, je devais avoir à peine cinq ans. Ma couleur de cheveux blonde légendaire était encore plus claire qu’actuellement, presque blanche. Ma mère me regardait en souriant, sa main serrant étroitement la mienne, tandis que mon père était au téléphone, et me surveillait du coin de l’œil. Avec le recul, je ne pouvais que dire de cette photo qu’elle était un mensonge. Elle n’était absolument pas représentative de la réalité ; moins de dix ans plus tard, ma mère avait tout mis en œuvre pour montrer à mon père à quel point j’étais insupportable, invivable, et imprévisible. Mon père, trop occupé par son travail, et lassé d’entendre les récits de mes mauvaises péripéties, n’avait pas hésité une seule seconde avant de prendre contact avec un strict pensionnat Anglais. J’étais parti la semaine suivante. « Si tu comptes me faire chanter, tu es tombée sur la mauvaise personne. » Lâchais-je froidement, avant de serrer le poing autour de cette photo. Je me fichais comme de l’an quatorze de son putain de dossier. Si elle avait fait un travail de recherche pour connaître jusqu’au moindre de mes méfaits, tant mieux pour elle. Elle avait dû avoir du pain sur la planche. D’ailleurs, c’était peut-être le surnombre de mes conneries qui rendaient ce dossier si épais. Finalement, j’ai consenti à prendre ce fameux dossier, pour voir ce qu’il contenait. Quitte à être « attaqué », autant savoir pourquoi. Mes yeux se posèrent sur elle quelques instants. Affrontement visuel ; elle paraissait à la fois énervée et impatiente. J’ai finalement baissé les yeux vers les liasses de papier, et j’ai commencé à lire. Plus j’avançais dans ma lecture, plus mes yeux se froncèrent. Qu’est-ce que ça voulait dire exactement ? Et pourquoi y avait-il un historique de ma vie, ainsi que celle de mes parents ? C’était quoi, cette chronologie bidon ? En tournant la page, je suis tombé sur quelques autres photos, qui commençaient à dater. Mon père, ma mère, moi, et à de rares reprises, nous trois. Super, mais je ne voyais toujours pas où elle voulait en venir. Enfin, jusqu’à ce que je tombe sur cette fameuse page explicative, intitulée « Lien avec les Sandlide. » Bizarre, vraiment bizarre. Désormais intrigué par tant de mystères, j’ai poursuivi ma lecture. Et j’ai fini par découvrir ce que j’avais toujours soupçonné : les infidélités de mon père. Et résultat ? Le paquet cadeau qui se trouvait face à moi était le bilan d’une de ses infidélités. J’ai refermé le dossier brusquement, puis j’ai relevé les yeux vers… Vers je ne sais pas qui, en fait. « C’est quoi ces conneries ? » Lâchais-je, glacial.
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MessageSujet: Re: ❝ Hey looser, I'm your little sister ❞● sandlide&rwani ❝ Hey looser, I'm your little sister ❞● sandlide&rwani EmptyMar 20 Déc - 0:44

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J'avais de ma vie je n'avais pensé retrouver un quelconque membre de ma famille biologique. Ma mère était morte d'une overdose et mon père était inconnu au bataillon. Un homme bien ? Un salop fini ? Je n'en avais strictement aucune idée, je ne savais même pas son prénom, même pas ses initiales. Il n'était personne c'était clair et net seulement j'avais toujours ce vide dans mon cœur. J'étais un enfant né d'une erreur de parcours certes, mais quelque part sur cette foutue planète, j'avais un père biologique, peut être une enflure finie, je n'en savais rien mais mon intarissable volonté de savoir d'où je venais commençait à me rattraper, surtout à l'approche des fêtes de noël. J'avais longtemps abandonné l'idée d'une quelconque recherche, on ne m'avait pas cherché pendant plus de vingt ans et avec la chance que j'avais, mon père biologique ne savait même pas que j'avais été conçue. C'était si rapide de tomber enceinte et encore plus de se barrer à l'autre bout de la planète pour ne pas devenir père. Pour moi, l'homme qui m'avait engendré avec ma conne de mère était un lâche, un salop mais cependant, je voulais savoir si mon état était de sa faute, je voulais savoir si mon dédoublement de personnalité était la faute ultime de ses spermatozoïdes boiteux, de la drogue qu'il avait très bien pu prendre avec ma mère. Je cherchais un responsable à ces pilules que je devais prendre tous les jours, je cherchais à trouver qui était le salopard qui avait mis cette pauvre fille en cloque et qui ne l'avait pas forcé à avorter. Il était un de mes sujet de haine préféré et je comptais bien le retrouver pour lui dire ce que j'avais à lui dire. Pendant longtemps, je m'étais postée devant ma glace et avait laissé un flot de haine en sortir, je voulais qu'il comprenne le putain de mal qu'il m'avait fait, la saloperie de vie qu'il m'avait fait vivre. Je n'avais jamais eu à me plaindre de mes parents adoptifs, jamais, mais j'avais toujours très mal vécu le fait d'être le petit chiot égaré, comme me surnommait un bon nombre de mes camarades de classe. Ma santé était mise à dure épreuve chaque jour de ma tendre enfance à cause des folies de mes géniteurs, de ces deux inconscients qui avaient donné la vie sans le vouloir. J'étais dans mon lit et complètement perdue à l'idée d'avoir réussi à mettre un nom et un visage sur celui qui m'avait engendré, sur celui qui était mon père et sur la petite famille qu'il avait eu pendant que j'étais emmenée au sri lanka pour faire ma vie là haut. Regardant les pages de ce dossier, j'avais envie d'arracher chaque photo où je le voyais sourire à son fils, à cette tête blonde platine qui me filait la gerbe. En plus d'en vouloir à ce Sandlide, j'en voulais à ce gamin, à ce pseudo demi frère dont je ne voulais pas vraiment. Je ne connaissais rien de lui à part qu'il n'était pas très réglo et qu'il semblait avoir la fumette facile. Comment pouvait-on se détruire autant que lui alors qu'il avait tout eu : une famille, un toit et de l'amour. J'avais l'impression d'envier la vie de mon président de confrérie alors que mon enfance avait été parfaite, des parents à mon écoute, à mes côtés et un soutien moral comme personne n'avait su le faire. Je le haïssais d'avoir été heureux, heureux avec mon père, notre père et d'avoir tout gâché. Lorsque j'avais lu le dossier, j'en avais appris des bonnes sur cette famille : gosse aimé mais perturbé, étrange et les parents avaient tellement eu du mal avec lui qu'il avait fini dans un internat en Angleterre. Je savais très bien qu'il ne fallait pas que je me fie à tout ce qui était écrit et qu'il y avait sûrement des choses que je ne savais pas, que le détective n'avait pas pu trouver de lui même, qu'il n'avait pas pu vérifier. La méchanceté et la manipulation étaient partout et je le savais plus que n'importe qui. Me préparant pour aller à mon soit disant rendez vous d'information avec Sterling, je me demandais si c'était une bonne chose que de lui montrer tout cela. En plus de chambouler ma petite vie, j'allais chambouler celle d'un pauvre inconnu qui ne m'accepterait sûrement jamais dans sa vie. Je n'étais personne à ses yeux après tout.

Assise sur un canapé de la confrérie des Deltas, j'espérais plus que profondément ne pas tomber sur Trent parce que là, ce serait vraiment la fin des haricots. Je ne savais plus sur quel pied danser avec le jeune vert pomme et c'était assez merdique comme cela. Je ne me sentais pas le courage de continuer ainsi avec lui mais j'avais d'autres chats à fouetter et je comptais bien régler ce problème familial avant de m'occuper de ce qui se passait dans ce qui me servait de tête -qui ressemblait plus à un champ de guerre à ce moment même- et à mon cœur qui ne comprenait rien à ce qui se passait. Voyant un jeune homme s'avancer vers moi, je compris rapidement que c'était lui, que c'était Sterling, celui qui avait eu la vie que j'avais toujours voulu, que j'avais cru toujours vouloir. Je ne pouvais pas lui poser des questions sur sa famille et à vrai dire, je commençais de plus en plus à douter de la pertinence de ce que j'allais tirer de cet ''entretien'' totalement faux puisque je n'en avais rien à foutre de ce qu'il pouvait me raconter. Il aurait très bien pu me dire que des lapins avaient envahi la confrérie et qu'ils avaient détruit tous les câbles électriques que j'aurais acquiescer comme j'étais entrain de le faire. J'étais pitoyable et horriblement déboussolée. J'avais honte de qui j'étais devant lui mais il y avait trop de chose dans ma tête pour que je reste calme et stoïque devant lui, à m'intéresser à ce qu'il dit. « Je vois que ce cher doyen n'en a rien à secouer des confréries et n'en fait qu'à sa tête mais oui, je vois. » J'eus à peine le temps de répondre que mon cher et tendre ''demi frère'' semblait vouloir me jeter dehors ou plus précisément retourner d'où il venait pour finir ses petites affaires. Je devais sûrement l'avoir gêné au milieu de je ne sais pas quoi et j'étais bien désolé pour lui mais j'allais le retenir un peu plus longtemps. Tournant les pages de mon dossier, je ne fis pas franchement attention lorsqu'il attrapa une photo et me questionna sur sa provenance. Vu le regard qu'il me lançait, j'avais l'impression d'avoir appuyé là où il ne fallait pas et que j'avais intérêt à avoir un argument en béton. Seulement, rien ne venait, rien ne sortait de cette putain de bouche et j'étais mal à l'aise devant lui. Je venais de foutre la merde dans la vie de ce jeune homme et nous étions deux à nous poser des tas de questions. Lui tendant le dossier, il le feuilleta et semblait sur le cul en lisant des tas de choses plus ou moins précises sur sa vie et plus précisément celle de son père. Levant les yeux au ciel je dis « Je ne compte pas te faire chanter et si c'était le cas, je ne serai pas assez conne pour me montrer. T'as déjà vu du chantage face à face toi ? » Il me prenait donc pour une pauvre conne qui n'avait rien à foutre de ses journées à part faire chanter les autres. Il était tombé bien bas et je me doutais bien que ce putain de dossier y était pour quelque chose. Qu'est-ce que j'aimerai ne jamais rien découvrir. J'avais voulu jouer à la grande fille, celle qui est la plus forte, la meilleure et qui arrive à tout surmonter, au final je me retrouvais face à un homme plein de haine et j'avais du mal à faire face à cela. L'entendant parler de conneries, je souffla légèrement avant de dire « C'est quoi cette connerie ? La connerie est que ton père a été foutre ma mère en cloque il y a plus de vingt et un an et voilà le fruit de leur connerie : moi. » Ma voix était plus froide, sèche et assez haineuse. S'il n'avait pas compris que parler de moi comme une connerie n'était pas la chose à faire, je ne pouvais rien faire pour lui, absolument rien. J'étais tout aussi glacial que lui et je savais que cette conversation risquait de finir très mal si je ne me calmais pas sur le champ. J'étais peut être une femme blessée de ne pas avoir vécu avec ses parents biologiques mais je n'étais pas miss gros bisou, il faut tout pardonner pour autant. J'avais une certaine haine envers les hommes et quiconque me connaissait le savait. « Si tu pouvais éviter parler de moi comme étant une connerie, ça serait pas mal. J'ai un prénom Sterling. Je m'appelle Jasmine et je suis ta petite demi sœur, celle qu'on a fait adopté parce que mère droguée et père introuvable. Jamais entendu parler de moi je suppose ? » Je regarda le blond en face de moi et dis « Je sais, question conne ; l'infidélité n'est pas une chose dont on parle en famille. » Ma voix était pleine de reproche alors que ce n'était pas la faute de Sterling, lui n'avait que quelques mois lorsque j'avais été engendrée au détour d'une rue, d'un couloir ou autre. Je ne savais même pas si mon ''père'' connaissait celle qui m'avait mise au monde et c'était peut être ça le plus dégueulasse dans l'histoire. Être un enfant non désiré passait encore mais être le fruit d'un coup d'un soir, c'était autre chose. « Je vais paraître indiscrète mais ton père habite dans le coin ou pas du tout ? Je pense que j'ai deux trois trucs à régler avec lui, plutôt que de le faire avec toi » Je ne supportais pas d'être ici de peur que Trent arrive mais le regard que me lançait Sterling n'était guère mieux. S'il voulait me descendre ou me confirmer que son père était un salop, c'était le moment idéal.
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MessageSujet: Re: ❝ Hey looser, I'm your little sister ❞● sandlide&rwani ❝ Hey looser, I'm your little sister ❞● sandlide&rwani EmptyMar 27 Déc - 0:50


Jamais, en me rendant à ce rencard à la con avec une ancienne Oméga, je n’avais imaginé que les choses allaient se dérouler de cette façon. Pour moi, lorsqu’elle m’avait appelé, cet entretien n’avait pour but que de lui expliquer certaines choses, de répondre à ses diverses questions. Elle était la pauvre petite fille qui venait de débarquer au milieu de la troisième guerre mondiale entre les bêta et les gamma. La moindre des choses, étant donné mon rôle au sein de ma confrérie, c’était de lui exposer la situation, et de lui montrer comment on avait pu en arriver là. Point final, à la ligne, et on n’en parle plus. Mais plus le temps avait passé, et plus je l’avais trouvée suspecte. Elle était là, sans pour autant l’être réellement. Elle semblait ailleurs, perdue dans ses pensées, presque déconnectée de la réalité. Je ne savais pas vraiment si elle m’écoutait ou si elle faisait semblant. Et puis pour être tout à fait honnête, je m’en foutais complètement. J’étais là pour répondre à ses questions, mais je n’étais certainement pas un perroquet. A elle de prendre sur elle, et d’écouter les réponses que je daignais lui fournir. Sinon, elle pouvait aussi bien prendre la tangente que ça ne m’aurait pas fait sourciller. Être sociable, faire dans les bons sentiments… Non, vraiment, ce n’était pas pour moi. Tout aurait pu se passer à merveille, se finir rapidement et sans problème. Mais l’ancienne Oméga, qui me faisait face, me fit réagir en tournant distraitement les pages de son dossier. Une vieille photo, qui devait avoir plus de quinze ans, trônait au milieu des divers papiers. Immédiatement, je l’ai interrogée. Pourquoi était-elle en possession de cette photo, ou l’avait-elle eu ? Moi-même, je ne me souvenais plus de son existence. Mais elle restait silencieuse, comme si j’avais mis le doigt là où il ne fallait pas. Elle restait muette, incapable de parler. Et plus le silence s’installait, plus je sentais l’explosion arriver. Inspirer, expirer, et recommencer. Surtout, essayer de ne pas perdre mon sang-froid. Mais être face à cet intrus me faisait bouillir.

Assis face à face, nous nous toisions du regard. Je réalisais désormais que les soi-disant questions qu’elle voulait me poser à propos de la réunification n’étaient qu’un leurre. Elle m’avait endormi avec ses interrogations, pour mieux me piéger ensuite. La garce, elle avait plutôt bien réussi son coup. Je ne savais pas quoi lui dire, quelle réaction adopter face à cette soudaine révélation, à laquelle je ne m’attendais pas. Enfin… Pas comme ça, en tout cas. J’avais toujours imaginé qu’un jour, on m’appellerait pour m’annoncer que mon père était mort. Et on en profiterait pour m’annoncer que si j’allais hériter, j’allais aussi devoir partager ma part du gâteau avec un ou une inconnu(e) que je n’aurais jamais croisé. C’aurait été bien le genre de mon père, de me mettre face à ce genre de plan foireux, même une fois plongé six pieds sous terre. Mais non, les mille scénarios que j’avais pu imaginé n’avaient pas eu lieu ; je m’étais lourdement trompé. Ce n’était pas mon père qui m’avait fait ce cadeau empoisonné, mais ma demi-sœur elle-même. Elle se pointait là, comme une fleur, son dossier bien rempli sous le bras. A quoi s’attendait-elle ? Toujours muette, elle m’avait simplement tendu son dossier, afin de faire la lumière sur ce que j’avais toujours supposé : les infidélités de mon père. « Contrairement à ce que tu as l’air de penser, oui. » Lâchais-je, glacial, alors qu’elle me demandait si j’avais déjà vu du chantage face à face. Mieux que le voir, je l’avais même vécu. Elle pensait que les gens étaient tous futés et malins au point de cacher leur petit chantage ? Mais dans quel monde de Bisounours vivait-elle ? Apparemment, Jasmine n’avait jamais croisé la route de Rowan Adams-Reeder. Dire que cette garce de Bêta avait tenté de me faire chanter, après avoir obtenu quelques photos compromettantes lors d’une soirée… Au final, cette garce l’avait plutôt bien payé, vu que nous nous étions tous les deux retrouvés en garde à vue. Elle avait voulu être la plus maline, et elle avait simplement réussi à nous envoyer dans une cellule minuscule pour vingt-quatre heures. Passé ce moment, cette honte de voir sa réputation salie, Rowan avait fini par me lâcher les baskets, pour mon plus grand plaisir. Elle se contentait désormais de me passer à côté dans les couloirs, comme si de rien était, comme si nous ne nous connaissions pas. A la réflexion, c’était mieux ainsi. « Mais ce ne sont pas tes histoires, et ne t’avise pas d’aller fouiner de ce côté-là. » Renchérissais-je, toujours aussi froid. A mon sens, elle était suffisamment renseignée comme ça, vu le dossier qu’elle avait sous le bras en arrivant, et que je tenais désormais fermement. Habituellement, je n’étais déjà pas franchement chaleureux, mais là, les températures étaient dignes d’un hiver froid sibérien. Je ne fis aucun effort pour tenter de comprendre, pour l’interroger, ou même pour la mettre à l’aise. Pour moi, elle n’était qu’une arriviste, une opportuniste dont je peinais à me souvenir du prénom, et qui n’avait strictement rien à voir avec moi. Elle pensait connaître ma vie sur le bout des doigts, avec son pauvre dossier ? Très bien, tant mieux pour elle, affaire réglée. Je n’avais rien à lui dire ; en réalité, elle semblait plus renseignée que moi. « Super, trop cool, génial ! » M’exclamais-je, faussement ravi. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise, moi ? J’y suis pour rien, si mon père déconne. » Cette demi-sœur, débarquée de nulle part, me confortait dans l’idée que mon père était un véritable hypocrite. Et un connard, aussi. Aussi loin que remonte mes souvenirs, je crois que j’avais toujours eu l’impression qu’il n’était pas 100% honnête. Les sourires qu’il adressait à ma mère, cette volonté de toujours bien faire… Ça m’avait semblé - à juste titre comme je pouvais désormais le constater -complètement surjoué. Comme s’il avait quelque chose à cacher. Ses multiples infidélités, par exemple. Je ne sais pas ce que je pouvais répondre à la fille qui me faisait face. Qu’est-ce qu’elle voulait, au juste ? Est-ce qu’elle le savait réellement ? En faisant ça, elle n’imaginait pas dans quel merdier elle avait mis les pieds. Si elle avait imaginé trouver une famille d’adoption, ou un lien affectif, ou je ne sais pas trop quoi encore, elle n’allait pas tarder à se rendre compte qu’elle s’était bien trompée. Ma mère la rejetterait, mon père n’accepterait jamais de reconnaître ses fautes, et j’allais me méfier d’elle pour le restant de mes jours. En gros, pour l’intégration, elle était mal barrée. « Je t’en prie, évite ce ton pour t’adresser à moi. » Dis-je en roulant des yeux, me radoucissant légèrement. Je restai toujours méfiant, mais elle avait néanmoins essayé de garder son calme, ce qui me donna envie d’en faire tout autant. Après tout, nous étions grands, tous deux adultes et civilisés. « Très bien Jasmine, écoute-moi bien et imprime. » Continuais-je en plongeant mon regard dans le sien. Comme elle me l’avait demandé, j’avais employé son prénom. Je ne voulais pas la rabaisser ou quoique ce soit, j’avais juste besoin de comprendre ce qu’elle voulait vraiment. « Je n’ai jamais entendu parler de toi. Jamais. Je me fiche des raisons qui t’ont amenée ici, aujourd’hui. Je me fiche de ton dossier, de tes preuves accablantes contre mon père. Je ne sais pas ce que tu veux, ni ce que tu cherches, ou pourquoi tu as voulu mettre ton nez dans les affaires des Sandlide. » Je poursuivais, bien déterminé à lui faire comprendre qu’elle n’avait rien à gagner dans cette histoire. Un demi-frère ? Génial, ça me faisait une belle jambe. Un père ? Super, il allait la renier dès l’instant où il croiserait son regard. Une belle mère ? Parfait, une hystérique prête à tout pour se débarrasser de tout ce qui était encombrant, son fils y compris. « Crois-moi Jasmine, tu n’as vraiment rien à gagner. Alors reprends ta vie là où tu l’as laissée, comme si de rien était. Ça vaudra mieux pour toi. » Précisais-je en reposant les yeux sur l’épais dossier que j’avais toujours contre moi. Finalement, la curiosité l’emporta, et je repris mon activité précédente, à savoir le feuilleter. J’étais curieux de savoir ce qu’elle avait appris, et ce qu’elle avait pu découvrir. Comme je pouvais le constater, elle savait un peu près tout ce qu’il y avait à savoir. Ce n’était pas réellement détaillé, mais il y avait suffisamment d’information pour se faire une opinion de cette famille. Sauf que ce qu’elle ne savait pas forcément, c’était que ce dossier n’apportait pas grand-chose quant aux relations intra familiales. L’arbre généalogique, c’était bien beau, mais ça ne disait rien quant à l’entente, quant aux liens tissés. Si elle pensait atterrir dans une petite famille parfaite, elle se trompait lourdement, et je comptais bien lui faire comprendre. « Non. » Dis-je en relevant les yeux vers elle. « Il est à Rome, et ne vient jamais ici. » Précisais-je. Inutile de lui faire espérer une visite prochaine ; mon père voyageait un peu partout en Europe, mais ne frôlait jamais le continent Américain. « Je peux toujours te passer son numéro de ligne directe au bureau, ou son numéro de portable. » Dis-je en haussant les épaules, peu convaincu par cette solution. Mon père risquait de se braquer, et l’entretien allait probablement tourner court. « Et te souhaiter bon courage, parce que ce ne sera pas une partie de plaisir. » Autant être honnête avec elle, qu’elle sache à quoi s’attendre. Moi, comparé à mon père ? J’étais un ange.
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MessageSujet: Re: ❝ Hey looser, I'm your little sister ❞● sandlide&rwani ❝ Hey looser, I'm your little sister ❞● sandlide&rwani EmptyDim 22 Jan - 0:31

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Je prenais sur moi depuis quelques années maintenant. Depuis que j'avais eu ma première crise de démence puis l'attaque de mon mari, ce salop que je rêvais de voir mort, la tête au fond du trou. Depuis ces évènements, je ne vivais plus vraiment, j'étais l'ombre de moi même, une jeune femme comme une autre qui ne cherchait pas grand chose à part savoir d'où elle venait. Une mère morte d'une overdose je ne sais où, père inconnu. Il y avait mieux comme famille, il y avait beaucoup mieux. Un peu d'aide et voilà que je me trouvais face à mon demi frère, à celui que je haïssais plus que tout au monde à l'intérieur de moi, celui que j'avais envie de claquer contre un mur puisqu'il avait eu la chance de vivre avec mon père, notre père. Oui, je lui en voulais alors que je ne savais même pas ses relations avec notre père. ''Notre'' était un bien grand mot, mon géniteur irait peut être mieux, et encore. Je le regardais et n'écoutais que d'une oreille. Je savais bien ce qui avait fait que les playboys et les rebelles étaient désormais réunis pour le meilleur mais surtout le pire. La troisième guerre mondiale en quelque sorte. J'avais presque l'impression qu'il ne savait rien, que je m'étais trompée d'homme et qu'il avait quelqu'un qui avait le même visage, la même confrérie sur le campus. Je ne connaissais pas grand monde, je n'étais pas très sociale alors c'était fort probable. J'étais presque prête à partir, le remercier poliment et rentrer chez moi pour hurler après celui qui m'avait remis un fichu dossier entre les mains contre une sacré somme d'argent. Prête à partir et il avait pris cette photo entre les mains. Lui, sa mère et son père. Une photo de famille que je n'aurais jamais et je ne savais même pas si j'en voulais à vrai dire. Je commençais presque à douter de ma venue. Était ce vraiment la chose à faire, lancer une bombe prête à exploser dans ses mains ? Je n'en étais pas trois fois sûre et pourtant je l'avais fait, je lui avais donné ce dossier qui m'arrachait le cœur à chaque page que je tournais. J'aurai très bien pu vivre sans qu'il le sache, sans qu'il ne se doute de quoi que ce soit mais ce n'était pas mon style, vraiment pas : je préférais foutre la merde d'un bout à un autre plutôt que de me voiler la face. Après tout, il avait le droit de savoir qui j'étais pour lui, pour sa famille et pour un quelconque héritage même si je ne comptais franchement pas toucher un seul centime venant de cet homme. Je voulais juste des explications, je voulais savoir pourquoi il avait lâché ma drogué de mère comme une moins que rien. Ce devait être un de ses coup d'un soir, une fille comme une autre qui avait préféré garder son enfant tout en se droguant plutôt que de se faire avorter et de payer quelque chose parce que sa couverture sociale ne couvrait rien. Si j'en étais là aujourd'hui, c'était la faute de cet homme et de ma mère, de celle qui avait préféré ses petits plaisirs à ma santé mentale. Sterling n'y était pour rien et pourtant c'était lui qui recevait chaque mot plus ou moins haineux ; il fallait bien que je passe mes nerfs sur quelqu'un. « Eh bien désolée mais je ne fonctionne pas comme cela. C'est toujours mieux de faire chanter les gens de loin, sans qu'ils ne sachent qui vous êtes. Beaucoup plus agréable » Je préférais agir par derrière telle une jeune femme plaine de grâce. Se montrer était la chose à faire si on voulait des représailles, si on avait envie de voir x ou y personnes fouiller dans votre passé, ce que je ne voulais pas lorsque j'avais des informations croustillantes sur une ou plusieurs personnes. Enfin, je n'étais pas là pour faire chanter le président de ma nouvelle confrérie et encore moins me faire des ennemis mais je ne voulais pas être la seule dans ce merdier : j'avais besoin d'emmener quelqu'un avec moi au fin fond de ma connerie. Je savais bien que tout cela le chamboulerait et l'entendre parler d'une connerie pour me désigner me blessa mais bien moins que je n'aurais pu le croire. Si c'était ce qu'il pensait, c'était son problème, pas le mien. On m'avait traité de tout et de n'importe quoi dans ma vie : de trainée, de poufiasse et même de marie couche toi là, je n'étais plus à une petite insulte près. Je savais très bien que la meilleure défense de certains était les insultes, les remarques blessantes mais il n'allait pas gagner à ce jeu avec moi. J'étais une pointure de taille dans ce milieu et je ne comptais rien faire avec ce dossier. La façon dont il le tenait me faisait doucement sourire, presque rire. Il semblait avoir peur que ces éléments me permettent de jouer avec lui, le pauvre ne me connaissait vraiment pas et je n'étais pas tombée aussi bas pour en arriver là. À la limite, je serai presque capable de tout dévoiler à une certaine Watch Out mais encore, je trouvais ça bien trop bas. La vipère derrière ce petit site devrait se débrouiller toute seule pour tenter d'envoyer le gamma six pieds sous terre. « Ouai et moi non plus figure toi. Ce n'est pas parce que mes géniteurs n'ont pensé qu'avec leurs organes reproducteurs que je n'ai pas le droit de savoir pourquoi. J'ai un fichu défaut : celui de toujours vouloir savoir pourquoi les gens sont si immatures » Je n'en avais rien à faire du jeune homme ; tout ce que je voulais c'était le numéro de son père et je pourrais le laisser tranquille pour retourner jouer avec ses joints et bouteilles d'alcool. J'avais besoin de réponse et même si ce n'était pas gagné vu l'amabilité du jeune homme, je ne comptais pas laisser tomber maintenant, j'avais sûrement fait le plus dure. Je ne voulais rien de cette famille, pas le moindre sourire, le moindre centimes et encore moins une once de sentiments. Rien, je ne voulais rien de la part d'une femme qui devait se douter des infidélités de son mari, je ne voulais rien de la part de celui qui m'avait enfanté et encore moins de celui qui avait vécu avec sa famille, sa réelle famille. Mon adoption a surement été la chose la plus merveilleuse chose qui soit arrivée sur terre mais j'avais toujours ce goût d'inachevé dans la bouche, un goût d'inachevé mélangé à une haine qui commençait à sortir petit à petit. Je sortais de mes gonds et ce n'était pas une bonne chose ni pour lui ni pour moi puisque dieu seul sait ô combien je peux être conne une fois que je m'énerve. Je l'écoutais parler et soufflais légèrement. Il croyait vraiment que je voulais entrer dans sa famille, que je voulais leur prendre quelque chose ce qui me désolait. Ce pauvre garçon avait du en voir des vertes et des pas mûres pour réagir de la sorte, ou alors il avait été pourri gâté et n'avait jamais su profiter de l'amour de ses parents – du moins c'est ce que je croyais. « Ce que je veux à ta famille ? Franchement, rien. Restez dans votre petit monde, moi dans le mien, ça ne changera rien à ma façon de vivre et de penser. Je ne suis pas là pour une quelconque famille d'adoption, j'ai déjà la mienne et elle est sûrement mieux que celle d'un homme qui engrosse une pauvre fille, d'une femme qui ne dit rien. Ta famille, je m'en fou comme de l'an quarante, imprime le bien, ça aussi » Je devais imprimer quelque chose dans mon cerveau, lui aussi : je n'étais pas là pour lui voler quoi que ce soit. « Je n'ai rien à gagner mais rien à perdre non plus. Il niera comme tout homme un peu trop fière de sa personne et alors ? Tu sais, passer vingt ans à être nié, je ne suis plus à un jour, un mois ou même un an près. » Et c'était peu dire. Je voulais juste des réponses à mes putains de questions, je ne voulais pas me faire adopter, sympathiser avec l'un d'entre eux : je voulais juste savoir pourquoi avoir abandonné ma mère et surtout s'il savait que j'avais été conçue. C'était tout ce que je demandais : si cet homme avait décidé de me laisser dans ma merde, s'il avait essayé de raisonner celle qui m'avait mis au monde. Je me demandais quand est-ce que le jeune homme allait craquer et un sourire intérieur apparu lorsqu'il me parla de numéro de téléphone « Un numéro m'ira très bien. Ce ne sera ni une partie de plaisir ni pour lui, ni pour moi. » Et puis, je pourrais toujours garder ce numéro précieusement pour plus tard, le jour où je me marierai, le jour où j'aurai envie de lui dire que sa fille – dont il ne sait peut être pas l'identité – a eu des enfants ou je ne sais quoi. Une façon quelconque de le joindre, de pouvoir tout lui dire. Je ferma les yeux et les rouvris sur mon demi frère qui continuait de regarder ces pages pleines d'informations, de mots qui se suivaient sans ne rien dire sur sa vie de famille. Prenant mon courage à deux mains, je dis « Est ce qu'il a été un bon père ? Je suis désolée, c'est indiscret comme jamais mais j'ai besoin de savoir si j'ai loupé quelque chose avec lui ou si je dois le remercier de n'avoir pas voulu me retrouver, m’accueillir chez lui ou je ne sais quoi » Au moins, c'était dit. À sa guise de répondre et peut être que je serai surprise du résultat, peut être qu'il se fichait seulement de sa fille mais bien moins de son fils, ce petit héros qui semblait lui en avoir fait voir de toutes les couleurs. Pas mal de parents ont un enfant et n'en veulent pas de second à cause du caractère du premier : peut être que c'était le cas de ce cher monsieur Sandlide, peut être...


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MessageSujet: Re: ❝ Hey looser, I'm your little sister ❞● sandlide&rwani ❝ Hey looser, I'm your little sister ❞● sandlide&rwani EmptySam 11 Fév - 11:11


Je me fichais de savoir si ce qu’elle disait était vrai ou faux. Elle aurait pu m’annoncer qu’elle était la fille cachée de la reine d’Angleterre que ça ne m’aurait même pas fait sourciller. Chacun a ses secrets, ses petits défauts, ses actions inavouables, non ? Mes parents n’échappaient pas à la règle, je n’échappais pas à la règle. Et j’étais persuadé que ma demi-sœur, elle aussi, avait fait des choses dont elle n’était pas fière, et qu’elle préférait taire. A la réflexion, je pense que le mieux aurait été qu’elle garde ses questions pour elle. Je n’étais pas forcément partisan de la théorie du « je fais l’autruche, comme si de rien était », mais il existait des choses, des événements passés auxquels il ne fallait mieux pas toucher. Ça n’est jamais bon de remuer le passé, surtout s’il a été enterré, dissimulé. Si on avait préféré le taire, c’était qu’il y avait une raison, non ? On ne cache pas des choses si on n’a rien à se reprocher. Enfin, ça, c’était ma petite théorie. Alors oui Jasmine, tu aurais mieux fait de continuer à vivre ta petite vie tranquille, loin d’un passé que je ne connaissais pas, loin de moi, et loin de la famille Sandlide. Mais bon, évidemment, il avait fallu qu’elle mette les deux pieds dans le plat. On verra qui en ressortira indemne.

J’avais bien conscience d’être quelqu’un qui suscitait des idées, des images contradictoires. On n’avait jamais vraiment su me classer ; étais-je le gentil, étais-je le méchant ? Est-ce que tout ce qui m’arrivait été mérité, ou n’était-ce que le juste revers de la médaille ? A vrai dire, moi-même je n’en avais aucune idée. A juste titre, je ne me trouvais pas irréprochable ; j’avais fait de nombreuses conneries, déconné de nombreuses fois, frôlé les limites à tellement de reprises. Mais, il fallait bien être honnête, je n’avais pas été franchement aidé. Ma mère m’avait toujours fait sentir que c’était mon père, et certainement pas elle, qui m’avait voulu. Mais pour lui – et sans doute pour son compte en banque – elle avait décidé de mettre fin à sa carrière. Quant à mon père, il avait toujours été trop occupé, trop absent, trop distant. Lorsque j’étais petit, il passait le plus clair de son temps enfermé dans son bureau, ne sortant que pour dîner, bien après que la gouvernante m’ait mis au lit. J’avais grandi, tant bien que mal, oscillant entre solitude et faux-semblants. Rien n’avait été fait pour que j’aie une quelconque stabilité, et aujourd’hui, toute ma personnalité transpirait ce manque de règles.

« Si tu le dis. » Dis-je en haussant les épaules, roulant des yeux. Pour être tout à fait honnête, je ne partageais pas son point de vue. Personnellement, je préférais savoir qui était l’ennemi, ce qu’il me voulait. Ainsi, il était plus facile de l’affronter face à face, et d’utiliser les mêmes méthodes basses. Mais bon, il s’agissait d’un point de vue strictement personnel, et je ne comptais pas débattre sur le sujet avec ma chère demi-sœur. D’ailleurs, qui était véritablement cette fille ? Si on récapitulait les choses, voilà ce que je savais : son nom, son prénom, et sa confrérie. A part ça ? Je ne pouvais faire que de vagues suppositions. « Je note que tu as l’air de t’y connaître. » Annonçais-je. Si je n’avais pas confiance en elle, désormais, j’étais carrément méfiant. Il y avait quelque chose de louche en elle, quelque chose qui me faisait penser qu’elle ne tournait pas rond. Elle était trop… Trop elle, trop bizarre, trop louche. Je ne la connaissais ni d’Eve ni d’Adam, je n’avais jamais entendu parler de son insignifiante existence – même si j’avais toujours eu des doutes quant à la fidélité de mon père – et voilà qu’elle se pointait comme une fleur, exigeant des réponses à ses questions. Eh ben tout ça, c’était bien beau, mais je n’avais aucune réponse. Il lui faudrait se contenter des vagues informations qu’elle possédait déjà, qu’elle le veuille ou non. « C’est tout à ton honneur. » Dis-je en roulant des yeux, sur un ton sarcastique. Elle voulait la vérité, comprendre le pourquoi du comment ? Parfois. La seule chose qu’elle n’avait pas eu l’air d’avoir compris, c’est que moi, je ne connaissais rien à ces petites histoires louches. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, mon père ne me tient pas au courant de ses petites aventures, de ses conquêtes. D’ailleurs, qu’elle se le tienne pour dit, il ne me tient au courant de rien. Alors forcément, si elle comptait sur des réponses, ce n’était pas à moi qu’il fallait s’adresser, mais directement viser plus haut. « Eh ben tu regardes dans l’annuaire. T’sais c’est un truc génial, dans lequel un bon nombre de numéros sont répertoriés. Tu cherches à Sandlide, et t’appelles. » Lâchais-je en soupirant. Je savais bien qu’en m’adressant à elle comme à une gamine n’allait pas aider. Apparemment, la demoiselle avait la rancune tenace, et semblait prête à sortir les griffes à la première occasion. Mais plutôt que de rester calme, j’avais, comme d’habitude, affirmer ma tendance au sarcasme et au foutage de gueule. Et si ça ne lui plaisait pas, eh bien c’était pareil. Je savais bien que tout ça était la faute d’une personne : mon père. En fautant et en s’enfuyant, il avait fait son tort. Je n’allais ni le plaindre, ni chercher à compatir. A vrai dire, en aucun cas je me considérais coupable de mon ignorance et des erreurs de mon père. Et ça, Jasmine devait s’en rendre compte, vu la manière dont je considérais ses propos. Elle voulait retrouver son père – qui était accessoirement le mien -, soit. Mais ça ne changerait pas ma vie, ça c’était sur et certain. « Génial, donc on est sur la même longueur d’onde. Mais dans ce cas, simple question : pourquoi vouloir savoir ? Honnêtement, ça va t’avancer à quoi ? » Demandais-je, un peu plus calmement. « Si ce que tu dis est vrai et fondé, ne crois pas que ça changera quoique ce soit. » Annonçais-je. Je ne pouvais pas prétendre bien connaître mon père, mais sur ce point, j’étais certain de ce que j’avançais. S’il avait fuit des années plus tôt, sans assumer, il continuerait de fuir aujourd’hui. « Désolé de te dire ça comme ça, mais franchement, c’est tomber bien bas. » Lâchais-je en soupirant. Elle voulait son numéro de téléphone, s’expliquer avec lui ? Très bien, j’allais lui donner. Par avance, je jubilais de l’effet qu’aurait l’appel sur lui. Je le voyais déjà, serrer le poing, pincer les lèvres, et faire ses « hum hum » à tout bout de champ. Je l’imaginais, rouler des yeux, griffonner quelques mots sur un calepin, et appeler un détective privé dès l’instant où Jasmine aurait raccroché. Et mieux encore, je jubilais à l’idée d’imaginer sa tête, lorsqu’il s’apercevrait que tout ce que lui avait dit la Gamma était la pure vérité. Eh ouais Papa, comme tu le dis si bien, « un jour, tout se paye ». Alors à ton tour de signer la note, moi j’ai assez donné. « Il faut savoir que mon père n’a d’égard que pour lui-même. Tiens-le toi pour dit. » Avouais-je. Elle ne pourrait pas dire que je ne l’avais pas prévenu. Si malgré tout, elle voulait faire les démarches pour lui parler, pour le rencontrer, grand bien lui fasse. Je ne cherchais pas à la dissuader, au contraire. Si elle était déterminée, j’étais un peu près sur qu’elle allait aller au bout de sa démarche. Mais une partie de moi me poussait à lui dire la vérité, à la mettre en garde contre la figure paternelle. Peut-être parce que je ne savais que trop bien ce qui pouvait se passer, si jamais on se frottait de trop près à lui. Mes doigts frôlaient toujours les feuilles de papier que contenait le dossier apporté par Jasmine. Je n’étais pas incrédule, ni en colère, ni désorienté. A vrai dire, l’annonce n’avait pas eu de réel impact sur moi ; elle avait juste confirmé ce que je savais déjà, depuis des années. « Méfie-toi quand même. » Dis-je en plongeant ma main à l’intérieur de ma poche. J’en ai ressorti mon Blackberry, et je suis allé dans le répertoire. J’ai pris un stylo qui traînait sur la table, avant de noter son numéro de ligne directe sur l’entête du dossier. « Il est coriace. » Avouais-je en reposant le stylo sur la table, et en lui rendant son dossier. Voilà, la messe était dite. Je n’avais rien à ajouter, et Jasmine semblait avoir les réponses qu’elle avait attendues. Affaire réglée ? En ce qui me concerne, oui. Et advienne que pourra pour la Gamma, à partir de maintenant, je ne voulais plus être mêlé à des histoires qui ne me concernaient pas. Pourtant, à l’entente de la question de Jasmine, je me suis figé. Instantanément, mes doigts avaient arrêté de battre le rythme sur l’écran de mon portable, mon regard s’était posé sur elle, fixe. Qu’est-ce que je devais répondre à ça ? Aucune idée. Alors j’ai préféré abattre ma carte joker, fuyant. « A ton avis ? » Demandais-je. Non, bien sur que non, il n’avait pas été un bon père. Il avait été un père absent, un père châtiant, un père intolérant. Il n’avait pas pris le temps de s’attarder. Son travail comptait plus que tout le reste ; et le peu de temps qui lui restait, il le passait à essayer de combler les désirs toujours plus grands de ma mère. « Si c’était le cas, tu crois vraiment que je serai chez les Gamma ? » Question purement rhétorique, qui n’attendait aucune réponse. Si j’avais eu une vie saine, stable et équilibrée, je serai surement allé chez les Bêta / Delta, ou chez les Iota. Mais non ; peu à peu, toujours un peu plus, je m’étais enfoncé dans le néant. Mes parents avaient initié cette partie de moi, et je n’avais fait que la consolider, creusant toujours un peu plus. Mais je ne me plaignais pas, bien au contraire : je faisais ce que je voulais, quand je le voulais, et je ne prêtais attention qu’à ceux qui m’importaient. Ils avaient voulu me façonner ? J’étais devenu l’exact opposé de ce qu’ils auraient aimé que je sois. « Crois-moi, tu n’as rien perdu. » Assurais-je, décidant de jouer la carte de l’honnêteté. Après tout, chacun ses blessures, chacun ses souffrances.

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MessageSujet: Re: ❝ Hey looser, I'm your little sister ❞● sandlide&rwani ❝ Hey looser, I'm your little sister ❞● sandlide&rwani EmptyLun 20 Fév - 20:53





Qui étais-je ? La fille de monsieur et madame Rwani sur papiers mais en réalité, qui étais-je ? La fille d'une droguée et d'un riche, d'un pauvre, d'un père exemplaire, d'un salop ? Je n'en savais rien et savoir la vérité était tout ce qui comptait pour moi à ce moment même. J'avais besoin de réponse du haut de mes vingt deux ans et personne ne pourrait faire quelque chose contre cela. Le jeune blond en face de moi ne devait pas accepter que j'entre dans sa vie comme cela mais je ne lui laissais pas le choix, je ne le laissais pas choisir, je me fichais de ce qu'il voulait ou ne voulais pas, c'était moi en premier, le reste on verra. Je n'avais jamais été égoïste, je n'avais jamais voulu blesser une famille ou bien la détruire mais je ne pouvais plus vivre comme cela. Ne pas savoir qui on était, d'où on venait pouvait être déstabilisant et ce l'était pour moi. Tout aurait pu être différent si... Je ne cherchais pas une famille, je ne cherchais pas quelqu'un pour grandir, avancer, j'avais vécu bien longtemps sans ça et je m'en sortais très bien. J'avais eu de bonnes bases pour affronter la vie et peut être meilleure que si je n'avais pas été adoptée. J'aurai vécu dans une ou plusieurs maison d'accueil, changeant de mère dès qu'une en aurait fini avec moi, servant de cendrillon pour certaines. Je préférais ne pas penser à cela et exposais mon point de vue à mon demi frère. Penser ainsi était étrange, moi qui avait toujours pensé que j'étais fille unique, seule au monde et dernière progéniture des deux individus qui m'avaient conçu. Il ne jouait pas dans la même cours que moi et cela pouvait être intéressant. Je préférais faire chanter en anonyme mais pas lui, ce qui voulait dire qu'il pratiquait cette manière plutôt malsaine, d'avoir des informations ou d'en garder caché. Sa remarque était pertinente, je m'y connaissais et pas qu'un peu. « toi aussi je suppose » Au moins c'était clair et net. Je ne connaissais absolument pas Sterling, je ne savais rien de lui pour tout dire, sauf qu'il lui arrivait de fumer des substances illégales, comme la moitié des gammas à vrai dire. Je n'y avais jamais touché, aussi tentant que cela puisse être. Je me rendais compte que même si j'étais quelque peu arrogante en parlant avec le jeune homme, il ne faisait pas mieux et il me prenait littéralement de haut, ce que je n'aimais pas vraiment. Mon calme et mon sang froid était entrain de quitter mon corps mais je devais me retenir, me contenir puisque tout cela, je l'avais bien mérité, en quelque sorte. Il n'avait rien demandé, j'entrais dans son petit monde, sa bulle fermée et construite sur quelques bases solides, du moins je l'espérais pour lui. J'avais mes bases et je remettais tout en cause. Curiosité quand tu es là. J'inspirai doucement pour me contenir, éviter de lui sauter à la gorge et de passer pour une folle hystérique. Le contrôle de soi n'était pas mon fort mais, pour une fois, je me retenais plutôt bien. Faire bonne figure devant ma famille. Cela sonnait tellement mal à l'oreille. « Ça, j'aurais pu le savoir sans toi. Merci de l'aide, grand frère » Je savais très bien que de l'entendre être appelé grand frère ne lui plairait pas, surement encore moins qu'à moi et c'était assez dure à imaginer. Je me retrouvais dans une sacré famille, ça c'était clair et net. Plus les secondes et minutes avançaient et plus je souriais, intérieurement. Il ne portait pas son père dans son cœur et même si tout cela était étrange, je préférais voir cela qu'une joie inconditionnelle sortir de la bouche du jeune Gamma. Il ne portait pas son père dans son cœur et je venais juste de lui donner une occasion en plus d'alimenter cette haine, d'alimenter le fait que son père n'était pas un homme doux et affectif. Je pensais à croire qu'il y avait bien plus de choses qui nous liait et cela était tout à mon avantage. « J'ai juste besoin de savoir. Qu'il réponde ou non, je sais plutôt bien discerner le comportement d'un membre. La voix qui tremble, les « hum hum » à répétition. J'ai juste besoin de trouver qui est celui qui m'a engendré et qui contribue à tout ce qui m'est arrivé, en quelque sorte » Je cherchais un responsable à mon ancienne obésité, à mon dédoublement de personnalité, à ce que j'avais subis avec mon mari au Sri Lanka. Il ne m'avait pas adopté mais sans lui, je n'aurai jamais subi tant de chose. J'étais haineuse, je le haïssais pour ce qu'il avait fait et je ne pouvais changer de comportement. « Je me doute qu'il va tout nier, qu'il va me prendre pour une folle et tout ce qui va avec comme s'il allait dire « oh ma chère fille, viens boire un coup à la maison avec ton frère ». Les contes de fée, ça n'existe pas, absolument pas » J'avais les pieds sur terre, c'était un atout, j'en étais sûre. Mon action était quelque peu désespérée et je le savais mais j'avais besoin de mon responsable pour avancer. Je ne pensais plus qu'à cela depuis quelques temps et je n'étais pas du genre à abandonner. L'abandon n'était pas quelque chose que j'acceptais et même si Sterling n'était pas d'une douceur extrême et que j'avais plus envie d'en finir avec lui qu'autre chose, j'étais venue à lui pour une seule et unique chose : le numéro de téléphone de notre père et je n'allais pas lâcher l'affaire. Le jeune homme écrivait un numéro sur le dossier et je souris lorsqu'il me dit que son père, notre père, était coriace. « Eh bien, on est deux. Je sais que je vais me retrouver face à un mur mais je ne lâcherais pas l'affaire pour autant. En tout cas, merci parce que je me doute que me voir débarquer ne doit pas franchement te faire plaisir » Et c'était peu dire. Il devait se demander quelle mouche m'avait piqué pour venir le confronter et devait surement m'en vouloir d'avoir menti sur la réelle intension de notre rendez vous. J'avais fini par lui poser une dernière question alors que j'avais mon dossier sur les genoux et que mes doigts glissaient sur la première page de ce dernier. Je pouvais le voir, je pouvais voir qu'il avait eu une enfance fort peu heureuse, bien moins que la mienne et c'était sûre. Son allusion aux gammas me fit légèrement sourire. « Merci pour ta sincérité, vraiment. J'ai peut être été chanceuse de ne pas avoir été élevée par lui en quelque sorte... En tout cas, je retiens ce que tu m'as dit et je ne donnerais pas ton nom s'il me demande d'où j'ai ce numéro ou quoi que ce soit. » Une solidarité frère-soeur était entrain de m'envahir et c'était mauvais, oh que oui. Je ne savais pas si je devais partir ou quoi que ce soit maintenant, j'attendais juste de voir ce qu'il avait à me dire, s'il me souhaitait une bonne année au sein de sa confrérie ou quoi que ce soit. J'attendais sagement comme une petite fille qui attendait sur son grand frère puisque c'est ce que nous étions, un grand frère et sa petite sœur sans défense qui entrait dans un monde de loup et sans dieu ni loi.
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MessageSujet: Re: ❝ Hey looser, I'm your little sister ❞● sandlide&rwani ❝ Hey looser, I'm your little sister ❞● sandlide&rwani EmptyMar 28 Fév - 19:42


J’ai roulé des yeux en entendant sa réplique. Je ne savais pas du tout à quoi s’attendait Jasmine en venant me voir. Pensait-elle que je l’accueillerai les bras ouverts ? Sans doute pas ; elle n’était pas stupide, et devait bien savoir que ce genre de nouvelles n’est jamais facile à digérer. Pensait-elle que j’allais me montrer compréhensif ? Peut-être ; sauf que je n’étais pas quelqu’un de foncièrement sympa, ni même compatissant. Pour moi, c’était la jungle, et c’était à celui qui serait le plus fort, le plus malin, le plus vicieux. Le monde était cruel, et si l’on voulait s’en sortir, mieux valait mettre toutes les chances de son côté. Exactement ce que j’étais en train de faire avec Jasmine.

Décidément, la journée terminait mal. Premièrement, j’apprenais que j’avais une demi-sœur, qui portait le doux nom de Jasmine (mais qui n’avait que ça de doux, cela va sans dire), ce qui était déjà une nouvelle déstabilisante et emmerdante au possible. Honnêtement, ça avait vraiment de quoi me mettre en rogne ; cette inconnue débarquait dans ma vie comme un boulet de canon, et voulait tout foutre en l’air. Pauvre d’elle, elle n’avait aucune idée de l’entreprise dans laquelle elle s’engageait. Sa force de caractère, sa détermination, toutes ses qualités ne lui serviraient à rien si elle ne savait pas en jouer habillement. Deuxièmement, je récoltais une demi-sœur chiante et casse-couille au possible, qui en plus, n’avait aucun humour. De quoi foutre complètement en l’air ma journée. J’ai soupiré, ne cherchant même pas à masquer mon agacement. « Et en plus, t’es chiante à mourir. » Lâchais-je. Bon, d’accord, j’avais peut-être un peu cherché la confrontation en me foutant ouvertement de sa gueule. Si j’avais été du genre à assumer mes torts, j’aurais volontiers reconnu ma faute ; mais là, c’était hors de question. Puisqu’elle souhaitait – si ardemment – entrer dans ma petite vie tranquille, qu’elle le fasse. Mais en aucun cas, je la laisserai faire sans y mettre mon grain de sel. Ça, c’était pour mon cas personnel. Quant à mon père, qu’il fasse ce qu’il veut ; ça ne me regardait pas, et je ne cherchais certainement pas à le préserver. Je ne comptais pas freiner ma demi-sœur dans sa volonté de s’adresser à son géniteur, même si au fond, je ne voyais pas vraiment ce que ça allait lui apporter. Sa vie n’en serait ni changée, ni bouleversée. « Bien. » Répondis-je, platement. Grand bien lui fasse, à cette pauvre fille égarée. J’avais l’impression d’avoir face à moi un animal blessé, qui avait perdu ses repères, et qui cherchait désespérément à en retrouver. Malheureusement pour elle, je n’avais pas vraiment l’impression qu’elle soit tombée sur la bonne personne ; la déception risquait d’être grande, et bien difficile à avaler. « Alors ça, je te le confirme. Surtout pas chez les Sandlide… » Dis-je en souriant. J’étais amusé par l’ironie de la situation ; j’étais la première victime de ce manque de rêve, ce manque d’espoir, ce manque de vie de famille. Pourtant, avec du recul, je me disais que c’était peut-être la meilleure chose qui me soit arrivée. Grâce à ça, j’étais devenu quelqu’un de plus confiant, de plus déterminé, de plus fort. « … Mais tu t’en rendras vite compte. » Ajoutais-je en haussant les épaules. Si elle avait encore un espoir infime, c’était désormais terminé. Même si je ne la connaissais pas, j’estimais qu’elle avait le droit à de la franchise. Après tout, mon père s’était comporté comme un véritable connard, et elle en subissait les conséquences ; alors la moindre des choses, c’était encore de lui épargner un fol espoir, qui serait vain. « Non, ça c’est clair. » Dis-je en ayant un petit rire désabusé. Ma demi-sœur n’était pas idiote, et vu mon comportement, le ton que j’avais employé avec elle, elle devait bien se douter que sa venue ne m’enchantait guère. Je n’étais pas désolé pour ça ; au fond, je pense que tout le monde aurait réagi de la même façon que moi. « A vrai dire, je savais qu’un jour, ça allait se produire. Je l’ai toujours su, même. Ce que je ne savais pas par contre, c’était quand ça allait arriver. » Avouais-je en haussant les épaules, indifférent. Elle me prendrait peut-être pour un monstre, quelqu’un de blasé par la vie, mais je lui avais dit le fond de ma pensée. J’avais toujours trouvé que mon père était quelqu’un de « suspect », dans le sens où son comportement était flou. Il n’était pas sincère, il était mystérieux et secret. Et surtout, il partait toujours, très loin, pendant très longtemps. Jeune, je n’avais pas réalisé ce que ça pouvait signifier ; mais en grandissant, j’avais compris. « Maintenant que t’es là, je suppose que la surprise est passée, et que je peux dormir tranquille. » Lâchais-je, osant une légère touche d’humour. En espérant qu’elle ne le prenne pas trop mal, parce que sinon, ma réputation était définitivement grillée auprès d’elle. Ce que je ne voulais pas, vu que j’espérais bien qu’elle allait me tenir au courant de cette histoire. « Ouais. Ouais peut-être. » Dis-je d’un air songeur. « Tu peux lui dire, tu sais. Je ne suis plus à un affront près. » Ajoutais-je en haussant les épaules. Les relations avec mon paternel n’étaient pas au beau fixe, mais ça, Jasmine devait l’avoir compris. Je n’avais pas caché mon dégoût et ma haine envers lui. Je me suis levé ; nous avions fait notre temps. Qu’y avait-il à ajouter ? J’avais une demi-sœur, c’était confirmé. Elle avait mis un visage sur mon nom, elle avait découvert la facette désagréable et exécrable de son demi-frère, et elle avait eu des réponses à ses questions. Elle avait toutes les cartes en main, et je ne pourrais rien faire de plus pour elle. J’ai fait quelques pas pour quitter la salle commune des Bêta/Delta, avant de me retourner brusquement, une dernière chose me revenant à l’esprit. « Tu pourrais me tenir au courant de l’avancée des choses, s’il te plait ? » Demandais-je. « Je pense que je le mérite. » Après tout, ce n’était pas elle qui allait recevoir un coup de fil incendiaire de la part de son géniteur, parce qu’elle avait transmis un numéro privé. Mon père se chargerait simplement de la faire passer pour une cinglée, de la réduire à néant. On est un monstre où on ne l’est pas, après tout. « Bon courage. » Dis-je avant de quitter la pièce, sans même me retourner. Et advienne que pourra, ma chère demi-sœur.



fin du rp.
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