Nous étions mardi treize décembre. Quinze heures trente-deux minutes et quelques secondes. Pacey-Danyaël avait décidé de faire une petite visite surprise à sa bien aimée. Depuis lundi matin, où il dût quitter sa petite amie de bonne heure pour travailler sur son projet de court métrage avec son cousin Swen, le garçon n’avait pas revu sa compagne. C’était fou comment une journées et demie pouvait paraître une éternité lorsque vous vous tenez loin de l’être aimé. Normalement le couple ne devait pas se revoir avant après demain, jeudi jour où Pacey donnait son cours sur les arts du cinéma à la classe de la Sampi. Quarante-huit heures à se languir était devenu trop insupportable pour le Workers. Il aimait Viktoria. Le weekend passé, le couple avait fêté leur premier mois de relation. Un cap qui fut d’autant plus important pour Pacey car il avait offert sa virginité à sa compagne. La nuit avait été mouvementée en émotions ainsi qu’en découvertes. Ca l’enseignant n’avait pas pu le nier. L’histoire d’amour qu’il partageait avec son étudiante avait fini par briser toutes les interdictions qui leur mettaient des bâtons dans les roues. Enfin presque. Car ni l’un ni l’autre ne voulant être renvoyés de la faculté, ils gardèrent leur relation le plus secrètement possible. Cette après midi, Pacey avait décidé de pimenter un peu le jeu en venant voir sa petite amie directement chez elle dans sa confrérie.
Pacey croisa donc une bonne dizaine de Sampis du hall d’entrée jusqu’au troisième étage, là où se situait la chambre de Viktoria. Il vit deux de ses étudiants de premières années qui lui demandèrent ce qu’il faisait ici.
Pacey : " – Je suis en visite professionnelle dira t on. Mais ceci doit rester top secret. Alors je compte sur vous pour faire comme si vous ne m’avez pas vu ici. “
L’enseignant leur fit un clin d’œil amical. Il était très proche de ses élèves. Trop même selon les dires de son père. « Un jour tu t’en mordras les doigts tu verras. » Moui bon en attendant, le fils avait enfin trouvé sa place à Berkeley. Et cela était en partie grâce à Viktoria. La jeune femme lui illuminait chaque jour davantage ses journées.
Arrivé devant la chambre numéro une, le professeur toqua à la porte. Il ne pouvait cacher sa nervosité à l’idée de voir sa petite amie d’une seconde à l’autre. Il ne savait pas du tout comment elle allait réagir en le voyant ici chez elle. C'était la première fois qu'il venait ici.
Dernière édition par Pacey-Danyaël Stenfler le Jeu 15 Déc - 23:12, édité 1 fois
Mardi treize décembre, demain Eirik s'envolait avec Payson jusqu'en Norvège, pays natal de l'étudiant en théâtre afin de passer des vacances de Noël ensemble. Le couple allait passer quelques jours à Narvik chez la famille de Pedersen, puis ils redescendraient sur Paris chez sa petite amie avant de revenir pour la rentrée à San Francisco. Il ne tardait qu'une chose au jeune homme: partir et se retrouver en tête à tête avec sa petite amie. Cela leur ferait certainement du bien, et notamment de ne plus se sentir en quelque sorte "fliqué" par Viktoria, la soeur jumelle du garçon. Fliqué n'était pas forcément le meilleur terme à employer, mais disons que le sampi subissait un léger "harcèlement" de la part de sa jumelle pour qu'ils passe,t du temps ensemble et bien entendu surtout lorsqu'il était avec Payson... Vik avait toujours les mots qui réussissait à inquiéter le norvégien, et généralement il rappliquait rapidement le voir... Avec cette distance, pendant une quinzaine de jours ce scénario ne serait plus du tout possible, et tant mieux. Quoiqu'il était injuste, depuis la grosse crise qu'elle avait eu l'autre soir et qu'elle était avec Pacey, Eirik pouvait passer plus de temps avec sa petite amie qu'auparavant. Ses cours de la journée ayant été annulé car le professeur était malade, le jeune homme avait passé toute sa matinée à faire sa valise et à tenter de faire une liste des choses qui seraient utiles à Payson en Norvège mis à part une grosse veste... Mais cette liste n'arrivait à grandir, ce qui gênait légèrement le sampi qui avait peur d'oublier de prendre quelque chose de primordial pour leur voyage. Pour la dixième fois en moins d'une heure, il vérifia que les cadeaux pour Payson -et sa famille- étaient bien toujours dans son sac et surtout bien cachés au possible regard de sa petite amie. Sait-on jamais si elle devait venir chercher quelque chose dans le sac du jeune homme qu'elle ne tombe malencontreusement pas dessus. Ceci fait, il appela la compagnie de taxi pour qu'on vienne les chercher demain matin pour les emmener à l'aéroport. Toujours le téléphone à la main, il composa le numéro de Payson mais tomba sur le répondeur et décida de laisser un message, comme à chaque fois il ne savait pas comment commencer le message et se trouvait toujours très stupide... Heu... salut, c'est moi. Je voulais juste savoir ce que tu voulais manger ce soir, j'ai la journée à ne rien faire, ou pas grand chose, comme ça j'aurai le temps de bien préparer le repas! Voilà... puis tu rentres à quelle heure ?! il laissa passer quelques secondes avant de rajouter un tout petit je t'aime. Laissant enfin son téléphone à côté de lui, il décida de passer une partie de son temps libre à commencer à réviser, cela pouvait toujours être utile... Il tait un peu plus de treize heures, quand il commença à somnoler, en même temps la nuit dernière il l'avait presque blanche, foutue insomnie qui le prenait parfois... Une dizaine de minutes plus tard il s'était endormi -tout habillé, je précise- et ne se réveilla que lorsqu'il entendit frapper à la porte. Merde. Qu'est-ce que ça pouvait être ?! Il se leva rapidement, et juste avant d'ouvrir se passa une main rapidement dans les cheveux pour tenter de remettre un peu d'ordre dans tout cela... Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant que derrière la porte c'était Pacey, autrement dit le petit ami de sa soeur. Génial. Il ne manquait plus que lui... en plus Viktoria n'étant pas là il allait devoir faire la conversation alors qu'il n'avait qu'une envie dormir. Pitié, Vik rentre vite. Après quelques longues secondes de surprise, le jeune homme prit finalement la parole Heu bonjour... Ma soeur n'est pas là... Il se poussa et lui fit signe d'entrer. Même s'il n'avait pas spécialement envie de voir la tronche du professeur, il fallait qu'il fasse un effort pour sa soeur, et puis il avait l'air tout gentil tout doux ce Pacey, ça changeait de la sale tronche de l'autre abruti de Mikaël. Vous voulez boire quelque chose ?! demanda t-il histoire d'être poli. Le problème c'est qu'étant à moitié endormi, il n'avait pas demandé comment allai son interlocuteur et il ne s'était pas spécialement présenter même si tous deux savaient très bien qui était l'autre.
Lorsque la porte s’ouvrit, croyant que c’était Viktoria, le cœur du Workers se mit à battre plus fortement dans sa poitrine. Mais lorsqu’Eirik apparut, Pacey fut déçu. Non pas qu’il n’avait pas envie de voir son « beau frère ». Mais disons qu’il aurait largement préféré contempler sa petite amie, l’embrasser et plus si affinité avant d’être confronté au jumeau. L’étudiant lui souhaita le bonjour en le faisant entrer dans l’appartement. Immédiatement ce dernier informa son interlocuteur de l’absence de sa sœur. Gêné, Pacey-Danyaël ne savait pas trop quoi faire.
Pacey : " – Bonjour… Euh… Com… Comment savez vous que je… Que je viens rendre visite à votre sœur ? “
Question idiote ! Viktoria avait surement parlé à son frère de leur relation amoureuse. L’enseignant était assez de ça. Même s’il avait déjà bien compris depuis longtemps que le lien qui unissait les deux jumeaux était fusionnel, il ne s’était pas attendu à ce que sa compagne dévoile leur relation interdite. Car qui disait interdit, disait bien évidemment secrète. Cependant, Pacey n’en voulait pas à Viktoria d’avoir fait cela. Bien au contraire, ça le soulageait même. De son côté, le jeune homme ne s’était confié à personne. Pacey était heureux et amoureux. Il avait voulu crier son bonheur plus d’une fois sur tous les toits mais il ne pouvait pas. En jeu il y avait son métier mais avant tout et surtout la carrière de la jolie Sampi. Et Pacey n’avait pas le droit de détruire ça parce qu’il avait une trop grande langue. Et puis entre nous, à qui le Workers pouvait il se confier ? Depuis que Sydney avait repris les cours, il ne voyait plus son amie et confidente comme il le souhaitait. Quant à Alcide… Le père et le fils restaient désespérément au même point. Le plus jeune avait besoin de son aîné pour tous les meilleurs comme les pires moments de son existence. Pour les faire partager, se faire conseiller… Mais pour l’instant, tant que le géniteur dénigrera son fils biologique et que ce dernier n’ose plus refaire le premier pas, ils ne pourraient pas avoir cette relation proche que l’acteur avait toujours rêvée d’avoir avec lui.
Pacey : " – Non merci c’est gentil… Vous… Vous pensez que Viktoria va bientôt revenir ? Car bon je ne voudrais pas vous déranger. Vous devez avoir des choses bien plus intéressantes à faire. “
Le jeune sampi fut assez surpris de la question que le professeur lui posa. La réponse paraissait tellement logique. En même temps il était à peu certain que Pacey ne venait pas le voir; et Callum et Félina n'étant pas dans la même filière d'études il ne restait qu'une seule et unique personne: la jumelle du norvégien. En lui indiquant que Viktoria n'était pas-là il avait espéré secrètement que le professeur s'en aille et revienne plus tard, mais les règles de bienséance le conduire à inviter le Workers dans leur appartement. Foutues règles. Après un court silence, le jeune homme haussa les épaules avant de reprendre la parole:
Ça me semble logique non ?! Mis à part si c'est moi que vous cherchiez, et vu la tête que vous avez fait quand j'ai ouvert la porte, j'ai rapidement évincé cette éventualité.
Il avait essayé d'être le plus poli et gentil possible. Il essayait même d'être agréable avec Pacey, mais il avait bien du mal. En effet, bien que le professeur semblait tout à fait adorable, il ne pouvait pas s'empêcher de penser que sa sœur s'était "agrippée" au premier venu et qu'elle faisait donc une grosse connerie qu'elle allait très vite regretter et qui la ferait certainement souffrir. Etant très protecteur envers sa moitié, il préférait éviter que ce genre de chose n'arrive... Néanmoins, il ne pouvait pas nier que Viktoria semblait heureuse avec le Workers, et c'est certainement pour cette raison qu'il s'obligea à faire un effort. Un vrai effort, et ne pas piquer une crise comme avait pu le faire la brune face à Payson quelques semaines auparavant. Après tout, faire réellement connaissance avec Pacey ne serait peut-être pas si horrible que ça, et si cela pouvait rendre heureuse Viktoria, il n'allait pas s'en priver. Bon aller, faire quelque chose qui ressemble au premier pas ne serait pas mal... Mais quoi dire ?! Les deux garçons étaient maintenant à l'intérieur, finalement Eirik avait opté sur l'option du "vous voulez quelque chose à boire" Très simple certes mais toujours aussi efficace. Cela montrait par ailleurs le fait qu'il n'avait pas -encore- envie de tuer le professeur. Ecoutant la réponse de Pacey, le norvégien haussa finalement les épaules et répondit.
Aucune idée, je ne sais même pas où elle est... Appelez-là peut-être sans dire que vous êtes ici et vous verrez bien sa réponse... Le jeune sampi se tut quelques instants avant de répondre Et je n'ai rien de spécialement bien intéressant à faire... Il se racla la gorge, chercha quelque chose d'autre à dire puis une question lui vint à l'esprit. Il se demanda pendant quelques instants s'il pouvait la poser, si cela n'était pas trop déplacé, mais après tout comme qui ne tente rien n'a rien, autant tenter... Puisque l'on risque de se côtoyer un peu plus, il serait peut-être préférable de se tutoyer non ?! Aussitôt la question posée qu'il la regretta. Roh merde. C'était totalement débile d'autant qu'il n se voyait vraiment pas le tutoyer à ce Pacey, mais il devait avouer que cela le gênait assez qu'on le vouvoie.
Lorsqu’Eirik lui annonça l’absence de Viktoria, Pacey pensait bien à repartir pour revenir plus tard. Mais le problème étant que sa relation avec la jeune femme étant interdite, il devait se faire le plus discret possible. Et ce n’était pas en s’amusant à faire des allers et retours dans la confrérie des Sampis qu’il pourrait pu faire office de tapisserie. L’étudiant expliqua encore à l’enseignant comment il avait deviné qu’il devait voir sa sœur. A la remarque de l’élève, l’acteur fut bien embarrassé.
Pacey : " – Euh… Oui… Excusez-moi… Je… Ce n’est pas que je ne veuille pas vous voir. C’est juste que… J’espérais que ce soit elle qui ouvre la porte… “ Après un moment d’hésitation, il rajouta : " – Viktoria me manque… “
Le Workers baissa la tête tout en jouant avec ses doigts. Il avait le rouge qui lui tombait aux joues. A le voir si nerveux, on aurait dit qu’il venait d’avouer une bêtise qu’il avait faite. Mais en fait, Pacey était très intimidé de parler de sa petite amie. C’était une grande première pour lui. L’enseignant n’avait personne à qui se confier sur son amour interdit. Sachant qu’Eirik devait être au courant de tout, le professeur était mal à l’aise. Viktoria avait raconté quoi d’autre à son frère jumeau sur eux ? Lui avait elle parlé de son passé ? De sa vie sentimentale minable jusqu’à la rencontre de la Miss Pederson ? Du fait qu’il y a même pas deux jours seulement, Pacey avait perdu sa virginité tardive ? Toutes des questions qui vinrent dans l’esprit du Workers et qui le tourmentèrent plus que de raison. Mal à l’aise comme il était et n’ayant aucune réponse à ses présentes interrogations, l’acteur jeta un coup d’œil sur sa montre. Il espérait de tout cœur que Viktoria revienne d’une seconde à l’autre. En attendant, le jumeau de sa compagne lui donna une bonne idée. Pourquoi ne l’appelait il pas ? Bah oui pourquoi pas après tout… Sauf qu’encore une fois, Pacey était trop intimidé par Eirik pour parler au téléphone avec Viktoria face à lui.
Pacey : " – Après tout oui pourquoi pas. D’habitude je demande toujours à mes étudiants de me tutoyer. Enfin vous… Euh… Tu dois bien le savoir comme tu suis mon cours… “
L’enseignant en arts du cinéma décida finalement d’envoyer un texto à Viktoria pour savoir ce qu’elle faisait. Pacey prit son téléphone portable et commença à chercher le numéro de sa chérie.
Pacey : " – Sans savoir ce qu’elle fait ni où elle est, je vais plutôt lui envoyer un message. “
Il pianota pendant quelques secondes les touches de son téléphone. Attendit le bip pour l’accusé de réception, puis rangea l’appareil dans sa poche de pantalon.
Pacey : " – Je sais que tu comptes énormément pour ta soeur. Tu es ses deux yeux, tu sais Eirik. Et je… Je tiens énormément à elle. Je… J’espère que tu accepteras un jour notre histoire d’amour. Vik, elle… Elle est tout pour moi. Je l’aime sincèrement de tout mon cœur. Je… Je n’ai jamais autant été heureux et amoureux de toute ma vie avant de la rencontrer. Bien sûr, je… Je ne te demande pas de m’aimer ni de m’accepter. Je sais juste qu’e ta sœur serait tellement aux anges si tu acceptes sa décision d’être avec moi… “
Sur ces mots, un bruit de clefs se fit entendre dans la serrure…
Noël approchait à grands pas. Et comme prévu j’allais partir en croisière avec Pacey pour une semaine et demi de liberté amoureuse. Je ne me pouvais plus d’attendre de lui tenir la main toute la journée, pouvoir s’embrasser en plein air et pouvoir découvrir la magnifique chambre que j’avais réservé une semaine plus tôt. Ce voyage était la meilleure solution pour le congé des fêtes qui approchait. En plus d’éviter une troisième guerre mondiale chez moi, je devais avouée être soulagée de pouvoir être loin de tous les regards remplis de désapprobation qu’Eirik me lançait lorsque je quittais pour aller dormir chez mon amoureux. Il m’avait dit ne pas rien dire sur ma relation avec lui, que je faisais ce que je voulais et qu’il m’avait dit ce qu’il en pensait. Certes. Mais il avait beau ne pas prononcer de paroles, il était ma moitié, mon double. Je n’avais besoin qu’un d’un bref contact visuel pour comprendre son refus. Et à chaque fois que je croisais ce regard, une partie de moi se sentait horriblement mal. Je ne voulais pas perdre de nouveau mon frère pour un garçon. Je travaillais d’arrache pied pour retrouver celle que j’étais, histoire que nous retrouvions notre relation d’avant. Et chaque fois, j’avais une sensation d’échec. Mais d’un autre part, les messages de Pacey dans mon cellulaire m’empêchaient de retourner mes pieds et revenir dans les bras de mon frère. De toute façon, ils étaient souvent remplis d’une autre femme que moi. Autre femme que je devais accepter dans ma vie. Chose très difficile pour moi et pour laquelle je me promis de faire un effort surhumain pour arranger le tir. La première rencontre entre Payson et moi avait été si épouvantable que je reportais le plus que je pouvais le croisement Eirik, Pacey. J’avais peur. Surtout pour Pacey. Car je savais qu’Eirik était capable de détruire mon craintif petit copain de par quelques paroles. Déjà que j’apprenais à Pacey les rudiments de l’amour, lui faire comprendre la jalousie de mon frère allait relever du miracle divin. Oui, décidément, ce voyage était nécessaire. Il allait solidifier la confiance de Pacey et d’ici février je lui présenterai mon double. Voilà. C’était décider.
J’étais donc partie cet après midi chez l’agence de voyage que j’avais dégoté au centre-ville. Les billets étaient arrivés aujourd’hui et je pouvais venir les chercher. Énerver comme une puce, j’étais aller les prendre. Et maintenant dans mon sac à main je ne me pouvais plus d’appeler celui qui allait m’accompagné pour lui dire la bonne nouvelle. J’avais mon cellulaire en main lorsque je me rappelai qu’à cette heure, il enseignait. J’allais l’appeler ce soir pour lui dire. Lorsqu’il serait hors de l’école. Ca sera plus sécuritaire. On pourrait aussi parler des heures. Il me manquait énormément. Même pas une semaine séparé et déjà sa présence me provoquait un vide. J’avais besoin de me nourrir de ses lèvres, d’écouter des films blotti contre lui, de consumer notre amour et de faire de la cuisine avec lui. J’avais besoin de notre petit secret pour tomber dans un nuage sans douleur qui m’aidait à passer à travers mes journées. Soupirant, amoureuse, j’allais prendre le bus pour retourner à la maison lorsqu’un starbuck me fit de l’œil. Incapable d’y résister, j’allai acheter mon latté a la cannelle. Mon ipod sur les oreilles, je souriais en savourant le nectar caféine qui me réchauffait le ventre. Totalement perdu dans mes pensés de mon futur voyage, je réalisai alors que je n’avais pas de maillot à mettre. Dans les boites de vêtements que j’avais reçus de ma nounou, il n’y avait certainement pas cet essentiel d’été alors que l’hiver blanchissait nos rues. J’avais quelques shorts et des robes, mais pas ça. Voilà donc une excuse pour aller faire les boutiques.
Toujours heureuse de faire les boutiques, j’allai au centre commercial où je me mis à flâner. J’y vis de beaux vêtements qui feraient si bien a mon amoureux. Oh tien une figurine d’un film que mon frère adorait. Ah.. si mes cadeaux n’avait pas été fait ma carte aurait chauffé. Mais ils étaient déjà emballé et ajoutons les dépenses du voyage, ma carte souffrait en ce moment. Je devais lui donner une petite pause… après le maillot. Je fini par dégoter une petite boutique qui, après une demi douzaine d’essai, trouva mon bonheur. Ce bikini zébré me donnait des seins d’enfer et n’était pas trop vulgaire. Parfais. Je l’achetai. Heureuse, je retournai donc à l’appartement, non sans un petit détour dans une boutique de lingerie pour faire plaisir à mon copain. Arrivé dans la confrérie, mon cellulaire vibra, fouillant dans mon sac, je ne trouvai plus mon portable. Soupirant, je me dis que j’allai voir qui m’avait envoyé un texto une fois les mains libéré de mes sacs. Je trouvai mes clés et je débarrai la porte. Quel ne fut pas ma surprise en entrant d’y voir Pacey avec mon frère. Bouche bée, je figeai un temps avant de me remettre a bouger. «Euh…» Je déposai mes sacs au sol, enlevant ma tuque et mes gants. «Salut euh...Est-ce qu’il avait une réunion que j’ai loupée je… euh…» Pacey, dans mon appartement étudiant. Mais il était totalement cinglé. C’était méga dangereux. Surtout en présence de mon frère. Rouge comme une pivoine, je me maudis de ne pas pouvoir me fondre dans le mur. J’étais complètement prise au dépourvu. Je ne savais même pas si je pouvais aller embrasser mon copain en ce moment. «Euh… »
Roh, génial. Il se serait bien passé de son "Viktoria me manque". Il n'avait pas besoin de ce genre de détails ni d'aucun autre d'ailleurs, il préféra pas imaginer quels autres détails il pourrait savoir avec Pacey qui risquait de parler trop. Il essaya de s'enlever la tête l'image de sa jumelle avec le professeur. Oh mon dieu, pourquoi est-ce qu'elle ne pouvait pas choisir pour une fois quelqu'un de plus "normal". Ce n'est pas comme si ça manquait dans les environs. Il aurait dû tenter de la caser avec Callum. Foutaises tout cela.... Zen. Se reprendre et répondre à ce qu'avait l'autre en oubliant qu'il s'agissait d'un de ses professeurs. Non, ça c'était mission impossible.
Oui donc en gros ça vous ennuie que se soit moi qui ai ouvert la porte... Il haussa les épaules avant de rajouter vu la tête déconfite de Pacey Ce n'est pas grave, j'le prends plutôt bien.
Ok, déjà qu'il se trouvait timide et pas sûr de lui, là Viktoria avait trouvé certainement pire que son jumeau et c'était peu dire. Pour le coup il préférait ne pas répondre à la question que sa sœur lui manquait, parce qu'il aurait sûrement été pas franchement sympathique. En quelques secondes, l'autre avait réussi à le gonfler assez sérieusement. Enfin allez peace and love, il pouvait rester calme, gentil et même agréable. Pour sa sœur, il le devait. Pour Viktoria faire un effort immense même si sa jumelle ne le méritait pas tant que ça après ce qui s'était passé avec Payson. Elle avait de la chance qu'il ne soit pas rancunier et qu'il ne fasse pas le même genre de crise... Une fois le professeur entré, il fallait maintenant faire la conversation et là encore ce n'était pas gagné, loin de là même. Plus le secondes passaient, plus le Stenfler le mettait à bout de nerf à réagir comme un gamin de treize ans, comme s'il avait été pris en faute. Il avait quel âge déjà ?! Pendant un instant il espéra de tout son cœur qu'il s'était comporté d'une manière moins pathétique en présence de la famille de Payson. En y réfléchissant, il avait réussit à sortir quelques phrase un peu plus intelligent que "Viktoria me manque". Pitié Vik, arrive et vite, parce que aussi bien pour l'un que pour l'autre l'enfer avait l'air d'être proche. Pour essayer de détendre l'atmosphère et en priant pur que cela décoince un peu Pacey et qu'il puisse le voir un peu plus au naturel, l'étudiant en théâtre demanda s'ils pouvaient se tutoyer. Cette demande fut acceptée sans problème. Allez, avec un peu de chance maintenant la discussion serait plus agréable. Pendant que Pacey envoyait son message, lui cherchait qu'est-ce qu'il pourrait dire par la suite, mais rien ne vint. Cette fois-ci ce fut le Workers qui reprit la parole, ce qu'il dit était plutôt plaisant... Enfin sauf la fin. Il avait vraiment l'impression d'être le méchant dans l'histoire alors qu'il n'avait rien d'autre que de dire à sa sœur de faire attention. Très attention, de lui dire qu'elle agissait parce qu'elle était désespéré. Ce n'était pas pour être méchant ce genre de paroles, mais juste parce qu'il le pensait sincèrement. Maintenant il fallait trouver quoi répondre, alors qu'il allait ouvrir la bouche, il entendit la porte s'ouvrir. Merde. Pitié que ce ne soit pas Callum ou Félina qui rentre. Il fut assez soulagé de voir qu'il ne s'agissait que de sa chère et tendre jumelle. Si les deux garçons semblaient soulagés de la voir, ce n'était pas trop le cas pour Viktoria. Il pouvait le lire dans ses yeux qu'elle était en train de prendre peur. Il jeta un coup d’œil à sa jumelle puis au professeur... Finalement non, le malaise n'était pas dissipé, c'était même pire. Dire quelque chose, vite et bien.
Pacey est venu te voir... Non sans blague. Comme si elle ne l'avait pas remarqué. Allez dire autre chose.. Tu vas bien sinon ?! Tu veux boire quelque chose ?!
Il intercepta un regard entre le couple, et poussa un bref soupir et fit un signe discret à sa sœur comme quoi elle pouvait aller embrasser le Workers et que cela n'allait pas mettre en colère. Lui au moins avait dépassé ce stade... en théorie. La vérité c'est que tout comme sa sœur il était très possessif et très jaloux, sauf qu'il arrivait à moins le laisser transparaître et que tant que Pacey ne faisait pas de mal à sa sœur il se disait qu'il n'avait pas son mot à dire. Du moment qu'il ne devait pas tenir la chandelle pendant toute la soirée. Après encore un moment de silence plus que pesant, il se dit qu'il était tant de poser une question toute con:
Vous voulez que je vous laisse en tête à tête ?!
Enfin puisqu'ils étaient réunis là tous les trois, c'était l'heure de faire plus amples connaissance, en espérant que cela se passa mieux que entre Viktoria et Payson, mais tout dépendrait des différents dires du professeur.
Le jeune enseignant ne souhaitait nullement des tensions entre sac opine et son frère à cause de lui. Ce fut pour cette unique raison que Pacey pensa bien faire en disant à Eirik à quel point il tenait à Viktoria. Il essayait de cette façon de faire comprendre au Sampi qu’il voulait tout le bonheur du monde pour sa petite amie. Qu’en aucun cas il voulait lui faire du mal. Qu’il n’était tout simplement pas Mikael. Que l’étudiant n’avait donc pas à s’en faire pour sa jumelle. Le Workers, sachant pertinemment qu’Eirik était contre la relation interdite entre son professeur et sa sœur, expliqua à l’intéressé qu’il comptait énormément pour Viktoria et que donc sa bénédiction était primordiale pour le bien être de cette dernière. L’acteur savait à quel point cet accord était important aux yeux de sa compagne. Eirik n’eut pas le temps de répondre qu’un bruit de clefs dans la serrure de la porte d’entrée interrompit la conversation entre les deux hommes. Encore mal à l’aise par son petit monologue, Pacey-Danyaël osa à peine croiser le regard de la jolie Sampi lorsqu’elle entra dans l’appartement. Et encore moins celui du jumeau. L’acteur préférait fixer le sol et bouger ses doigts dans tous les sens en les entremêlant les uns aux autres. La couleur rosée sur son visage ne fit que s’accentuer depuis l’arrivée de Viktoria. L’aveu que Pacey venait de faire à Eirik, il ne l’avait encore jamais fait à sa belle. Et si Viktoria avait tout entendu derrière la porte ? Cette dernière surprise de voir son compagnon chez elle demanda si elle avait loupée un rendez vous.
Pacey : " – Euh… Non pas du tout… “
Eirik mit directement les choses au clair en déclarant que son beau frère n’était pas venu pour ses beaux yeux à lui. Mais pour ceux de sa bien aimée. Bon d’accord ! Le Sampi n’avait pas dit les choses aussi joliment mais bon cela revenait au même au final.
Pacey rajouta en rougissant davantage : " – Euh… Oui… Je… Je voulais te faire une petite surprise… “
Le jumeau demanda à sa moitié de chair et de sang comment elle allait et si elle désirait quelque chose à boire. Pendant ce temps là, se sentant moins dévisagé, Pacey-Danyaël osa enfin relever les yeux vers celle pour qui son cœur battait la chamade. L’enseignant se mordillait les lèvres. Il mourrait d’envie d’embrasser sa petite amie et rêvant debout qu’il le faisait, l’acteur ne pouvait s’empêcher de sourire bêtement à sa compagne. Rien qu’à son regard, ça se voyait qu’il était fou d’amour pour elle. Viktoria fit le premier pas et alla l’embrasser tendrement. Tout timide, le Workers n’osait qu’à peine répondre à son baiser. C’était le tout premier baiser échangé devant une autre personne. Pacey ne savait pas s’il était prêt à franchir ce cap là. Il ne connaissait pas plus que ça Eirik. Tout ce qu’il savait, mis à part qu’Eirik n’était pas un mauvais élève dans son cours de cinéma, c’était que l’étudiant était formellement contre l’histoire d’amour qui liait son professeur à sa sœur. Il devait certainement penser que Viktoria méritait mieux que lui. QU’elle devait se trouver un garçon de son âge…
Eirik demanda au couple s’il voulait qu’il les laisse en tête à tête. Pacey jeta un regard vers sa petite amie. Viktoria avait surement plus intéressant à faire avec son jumeau plutôt qu’être avec lui-même. Le Workers prit la parole.
Pacey : " – Finalement, je… Je ne crois pas que ce soit une bonne idée que je sois venu ici. Je… Je vais y aller et vous laisser tranquille… “
Avec la présence d’Eirik, l’enseignant se sentait de trop dans les parages. Il fixa maladroitement quelques secondes l’étudiant avant de replonger dans le regard de sa belle. Pacey semblait légèrement triste. Il caressa tendrement la joue de sa petite amie, déposa un doux baiser sur le front de cette dernière puis se dirigea vers la porte de sortie sans plus rajouter un mot…
La situation était irréaliste en franchement je me sentais mal. D’un côté totalement heureuse de voir mon copain et de l’autre terrifié que se soit mon frère qui lui ait répondu. J’avais excessivement peur que, pour se venger, il me fasse le même de scène que je lui avais fait avec Payson. Chose que je méritais amplement, disons le, mais qui aurait fait de sentir tellement coupable Pacey que j’allais devoir passer la semaine à le rassurer. J’adorais mon copain, même dans ses insécurités. Mais il savait que mon frère comptait pour moi et j’étais persuadé qu’il serait capable de mettre nos récentes disputes sur sa faute. Je regardais donc les deux. Je n’étais pas fâcher de cette visite, mais j’aurais voulu préparer mentalement mon frère. Enfin, trop tard pour vouloir, il fallait agir. J’écoutai mon frère qui m’annonçait l’évident; que mon copain était là. Pas besoin d’être sa jumelle pour savoir qu’il était aussi mal à l’aise que moi, voir même énervé. Il m’en voulait, j’en étais certaine. Mais j’allais devoir lui expliquer que c’était une surprise autant qu’à lui qu’a moi. Bon sang, j’allais passer un savon tout a l’heure. Alors qu’il me proposa à boire, j’hochai négativement la tête. «Non merci, je suis encore allée dévaliser un Starbuck avant de revenir.» Mon obsession avec cette chaine de restaurant frôlait le ridicule, vraiment. Après un petit signe discret de mon frère, je lui fis un petit sourire timide et j’allai embrasser délicatement et amoureusement mon amoureux, le regardant avec des yeux amoureux. «Je… Je voulais te faire une petite surprise…» Je lui fis un grand sourire amoureux. «C’est réussi, je suis contente que tu sois là.» J’étais totalement niaise en sa présence.
Mon frère me fis alors savoir qu’il se sentait de trop en nous lançant qu’il pouvait partir si on le voulait. Je me sentis horriblement mal en me retournant pour le regarder. «Non non… non… ca va. Désoler.» J’étais paniqué. J’allais encore me disputé avec mon frère et je ne le voulais pas. Mais je savais que c’était inévitable. D’un moment à l’autre il aurait bien rencontré celui avec qui il ne voulait pas que je sois. Et de là aurait lieu une longue discutions. Mais franchement, j’aurais voulu repousser cette rencontre à un avenir très très lointain. Mais Pacey repris la parole rapidement, annonçant qu’il préférait partir. Je lui lançai un regard triste alors qu’il me caressa la joue. Alors qu’il se rendait vers la porte je le retint par la main. «Non reste…» Il me promit de m’appeler plus tard et quitta la porte. Déçue, je regardai la porte fermer quelques secondes, puis je me retournai vers Eirik. «Je pense que j’ai raté un bout.» Je m’assis sur le divan en souriant, à la fois triste que Pacey soit partie et terrifier de la conversation qui arrivait. «Ça faisait longtemps qu’il était là? Je… je ne savais pas je te le jure. Je devais l’appeler ce soir mais c’Est tout on n’était pas censé ce voir je te le promets. Soit pas fâché je t’en supplie. » Je jouais avec mon linge, regardant mon frère. «Je… désolée» Pourquoi je m’excusais? Je l’ignorais. Mais j’avais cette sensation que je devais le faire.