• Ces temps-ci je réfléchissais vraiment sur ce que je souhaitais réellement et je devais avouer que je cogitais pas mal, Stephen avait soulevé pas mal de point lors de notre conversation dans son atelier où nous avions fini par nous donner l’un à l’autre après s’être avoué tenir vraiment l’un à l’autre, d’une manière plus ou moins explicite. Puis mes retrouvailles avec Elyott et Alcide, ses personnes qui faisaient partie intégrante de ma vie, à défaut d’avoir mon père et ma mère à mes côtés, mais ce n’était pas plus mal enfin je crois…Ma vie semblait me satisfaire ainsi alors pourquoi enfoncer le couteau de nouveau dans la plaie. J’avais une sorte de devise : « Ne jamais se retourner sur son passé » de toute façon celui-ci un jour ou l’autre vous rattrapera alors autant faire sans pour le moment et vivre paisiblement non ?
  
  Je jonglais entre mes cours de langues et les matières principales bien évidemment sans oublier cette galerie ou je gérais tandis que Stephen y apportais ces toiles en tout genre. Nous devions préparer la première exposition et qu’il se fasse connaitre bien que ces tableaux étaient signés Nolan, cela me fit penser que je devrais voir cela avec lui…S’il souhaitait se faire connaitre anonymement ou non ? Certains artistes faisaient cela, comme pour mieux se sentir en confiance je devais encore voir une montagne de détails avec lui avant le grand jour pour que tout soit parfait. C’était d’une grande importance mais Stephen n’étant pas là pour le moment, on verrait cela plus tard, probablement à son retour.
  
  C’était étrange le fait d’être si proche avec lui alors que je n’étais pas si expressive, excepté pendant l’acte lui-même ou entre nous c’était endiablé… Je m’étais lancée plus ou moins dans une relation « amoureuse » puisque j’avais de réels sentiments pour lui mais vivant au jour le jour, je ne savais pas ce que serait fait « demain ». C’était plus du genre, on bosse ensemble, on discute de tout et de rien, chacun restant un minimum sur la réserve sachant qu’entre nous cela pouvait être clashant, ce qui mettait du piment dans notre nouvelle vie commune, c’était certain. On apprenait à se connaitre davantage chaque jour que Dieu faisait, et puis ma maladie était un frein dans le sens où il m’était impossible de faire des projets sur la longévité…
  
  Faisant l’inspection des lieux pour les préparatifs du futur vernissage, je pris quelques notes faisant également un plan pour la disposition des tableaux choisis par Stephen dont il avait dressé la liste. C’était dans l’idée de faire une progression de ses œuvres, racontant son histoire, sa vie pour terminer par celui représentant sa défunte mère. Je trouvais que cela était une bonne idée, après tout il avait carte blanche pour disposer de ses tableaux à sa guise et de la façon dont il les verrait exposé.
  
  Plongée dans l’organisation de cette future soirée, je devais prendre contact avec l’imprimeur pour éditer des cartes de visites et des invitations en tout genre, et aussi pourquoi pas jouer de mes relations pour amener du monde, un autre petit coup de pouce ne sait-on jamais ? Je connaissais de grandes personnalités grâce aux relations de mon paternel, et pourquoi pas l’inviter également lors de cette soirée ? Mais je me ravisais vite cette idée n’était peut-être pas la bienvenue surtout s’il devait être accompagné de cette « femme » qui désormais faisait partie de sa vie…
  
  Je fus sortie de mes pensées un court instant lorsque j’entendis le carillon de l’entrée retentir, un client ? La galerie n’était pourtant pas ouverte au public, du moins pas officiellement, alors faisant quelques pas vers l’entrée je vis pénétrer une jeune femme blonde, plutôt jolie femme et raffinée.
  Alors en bonne hôtesse et gérante des lieux je me dirigeais en sa direction pour prendre la parole.
  Bonjour, puis-je vous aider ? Emy Conway, la gérante des lieux. ..La galerie n’est pas ouverte au public mais si je peux vous renseigner…
  
  Nous étions en pleine préparation des emplacements ou mettre les toiles et il fallait avouer qu’en plus de cela il nous fallait régler l’éclairage pour rendre au mieux ensuite l’effet des peintures pour captiver davantage l’attention du public et pourquoi pas leur donner l’envie d’acquérir l’une d’elles…
  Je regardais cette femme que je n’avais jamais rencontrée par le passé, ayant un air détendu, aimable et un léger sourire aux lèvres.

Depuis cette fameuse nuit où Sydney avait échappé de près au pire, il lui arrivait de repenser de temps en temps à Stephen, lorsqu'elle ne le croisait pas à Berkeley. Au-delà de le voir comme l'un des rares hommes vers lesquels elle pouvait se tourner sans hésitation s'il lui arrivait le moindre souci, elle s'était intéressée d'assez près à ce qu'il était en tant qu'artiste. Bien sûr, la blondinette était loin de pouvoir prétendre à avoir un œil extrêmement averti lorsqu'il s'agissait d'apporter une critique constructive, son œil était celui d'une simple amatrice qui pouvait s'ennuyer d'un rien comme se passionner pour peu de choses. Les quelques toiles qu'elle avait pu apercevoir dans la chambre du peintre avaient pourtant retenu toute son attention… leur profondeur, la noirceur de certaines de ses œuvres, la thématique parfois morbide. Tout autant de détails qui l'avaient poussée à se pencher sur les raisons qui pouvaient le motiver à exécuter de telles pièces. Par ailleurs, notons que son intérêt pour son art s'était encore accru lorsqu'il avait pris sur lui de la dessiner sous forme de croquis avant qu'ils se décident enfin à dormir.

Du coup, comment ne pas attendre d'elle qu'elle veuille visiter en avant-première une galerie qui était censée exposer l'étudiant ? Alors qu'elle se morfondait à la réception, Sydney se décida à prendre son après-midi en gardant son oreillette avec elle si jamais d'éventuels interlocuteurs téléphoniques avaient besoin de renseignements qui ne nécessitaient pas la présence de la secrétaire sur son lieu de travail. La miss Khelos décida de se balader un peu à l'extérieur, dans l'est de la ville afin de prendre l'air. Après un saut au DNA Lounge pour un rafraîchissement, elle déambula un peu au hasard dans les rues, n'étant pour une fois pas d'humeur à faire du shopping - d'autant plus que son compte en banque ne lui permettait pas, pour l'instant - et fronça les sourcils en arrivant devant un bâtiment avec de grandes baies vitrées… et une petite affichette scotchée de l'intérieur. Une galerie qui ouvre bientôt… avec Stephen ?!

Curiosité oblige, la blondinette ne put s'empêcher de pousser la porte en pensant tomber sur l'artiste qui préparait apparemment une exposition. Eux qui en avaient vaguement parlé l'autre soir, voilà qu'il concrétisait un premier pas vers la réalisation de ses projets. Une fois à l'intérieur, sans s'émouvoir plus que ça du tintement qui annonça son entrée, elle commença à regarder un peu au hasard pour voir quelque chose… pour l'heure, rien à signaler. Il devait être en pleine préparation.
Faisant claquer ses talons aiguilles dans un résonnement trahissant la grandeur et l'aspect totalement vide des lieux, Sydney tourna la tête vers une jeune femme brune qui venait d'arriver dans sa direction. Une main déposée sur la hanche comme elle en avait l'habitude pour prendre une posture digne d'un mannequin, la fashionista détailla son interlocutrice d'un rapide coup d'œil de bas en haut. Doit-on préciser que Sydney avait la fâcheuse manie de ne juger QUE par les apparences ? Après son examen, elle rendit son sourire à la gérante des lieux qui s'était présentée. "Bonjour, Sydney Khelos, je suis une… amie de Stephen. Enfin, de l'artiste qui va exposer ici. J'ai découvert ça par hasard, alors je me suis dit que je pourrais entrer lui faire un petit coucou en avant-première !"

N'ayant pas la moindre idée de la relation qui pouvait rassembler le peintre et cette jeune femme, Sydney commença à marcher un peu au hasard dans la galerie, un léger sourire sur les lèvres. Rien que pour arriver la première, elle se félicitait d'avoir franchi la porte d'entrée. Après un petit tour d'horizon strictement visuel, la secrétaire de Berkeley se tourna vers Emy avec un air assez sympathique sur le visage. "Alors comme ça, vous êtes à l'origine de cette future exposition ? Ca a été difficile de convaincre ce grand et beau peintre tatoué et torturé, mmm…?" Curieuse de savoir comment le Sigma avait enfin réussi à trouver quelqu'un qui accepte de lui offrir une galerie pour s'exposer sans grande condition, elle attendit sa réponse avec un brin d'impatience.

• Le tintement du carillon de l’entrée retentit alors que j’étais en plein préparatifs pour le tout premier vernissage des œuvres de Stephen. J’étais motivée bien que quelques peu peur, non pas de la réaction des gens par rapport au thème mis en évidence qui était la mort, le sombre, mais plutôt espérant avoir un taux de personnes conséquents, des critiques d’art avaient été listés, des connaissances de ma part connus par le biais de mon paternel, le monde des affaires ouvrant de larges portes dans plusieurs domaines, et tous savent que les hommes riches aiment l’Art, dans toute sa splendeur, et puis il y avait des toiles magnifiques d’un tout autre registre, plus gais, tels que les portraits de femmes se différenciant des uns et des autres…Maintenant que les invités privilégiés furent notés en tête de liste, je devais désormais m’occuper des invitations personnalisées pour une meilleure approche tout en restant classe et distinguée.
  
  Le son de ses talons aiguilles eurent le don de résonner toute leur splendeur la galerie n’était pas encore totalement aménagée pour combler certains vides et éviter ce genre de résonnance lors de la future exposition qui serait forte désagréable aux oreilles de tous. Soucis que je notais discrètement à la suite des petites choses à régler avant le jour J !
  
  Je dévisageais avec discrétion cette femme qui venait de pénétrer dans les lieux sans toutefois la dévisager ce qui aurait été mal vu et impoli. Elle prenait des airs de grandes de ce monde, ce qui m’étirait un léger sourire, je connaissais les personnalités de ce milieu tout comme les critiques d’Art, ceux qui font de vous une bonne ou mauvaise réputation, vous jugeant si l’on pouvait dire ainsi les choses. Mais disons que leur opinion avait une importance pour la suite ou le début d’une carrière.
  "Bonjour, Sydney Khelos, je suis une… amie de Stephen. Enfin, de l'artiste qui va exposer ici. J'ai découvert ça par hasard, alors je me suis dit que je pourrais entrer lui faire un petit coucou en avant-première !"Sydney Khelos ? Inconnu au bataillon je ne la connaissais ni de loin, ni de près, mais je fus perplexe lorsqu’elle ajouta être une amie de Stephen marquant une légère hésitation. Mais peut-être n’était-ce qu’un détail sans importance…non ?
  
  Je suis désolée il est absent, et je ne sais absolument pas à quel moment il reviendra en ces lieux.
  
  Je gardais le sourire bien qu’une tonne de questions venaient emplir ma tête, elle disait être son amie, mais de quel sens ? Comment s’étaient-ils rencontrés ? Stephen n’était pas du genre à se lier d’amitié de la sorte, je le savais bien.
  Elle commençait à m’intriguer sans toutefois laisser paraitre la moindre émotion qui pourrait me trahir concernant mon état d’âme actuel….Cette jolie blonde errait ici et là dans la galerie, je tentais de percevoir une quelconque lueur dans ses yeux ou autre concernant Stephen mais elle semblait trainer alors que je venais de lui annoncer qu’il n’allait pas revenir de sitôt…
  
  Mais la jeune femme pensant qu’elle repasserait ou non, engagea la conversation…
  "Alors comme ça, vous êtes à l'origine de cette future exposition ? Ça a été difficile de convaincre ce grand et beau peintre tatoué et torturé, mmm…?"
  En si peu de mots elle venait de dévoiler la véritable nature de Stephen et cela eut le don de me taper sur les nerfs, une chose, un sentiment m’envahissant vint faire bouillir le sang qui coulait dans mes veines…Mais devant rester professionnelle, je ne voulus pas entrer dans sa provocation, car oui je le percevait de la sorte et ce fut une bonne mauvaise impression, je venais de me rendre contre que j’étais tout bonnement…jalouse !
  J’étais réellement amoureuse de lui, même si je n’avais jamais osé le penser clairement ne vivant que d’intenses choses avec lui et sur tous les plans. Alors dans un calme épatant connaissant mon côté impulsif je rétorquais avec un infime sourire …d’agacement.
  
  Tout à fait, et non pas le moins du monde, il suffit de savoir bien le prendre et d’employer la bonne méthode, d’autant plus qu’il est bourré de qualités en tout genre. Il a du talent et je n’ai fait que lui donné un coup de pouce dans ce domaine…
  Je faisais l’éloge de Stephen car je le pensais et croyais vraiment sans aucun sous-entendus même si intérieurement je savais qu’il était un amant hors et cette idée me fit aller dans mes pensées, des plus agréables d’ailleurs mais je revins sur la situation actuelle à savoir qui était cette femme.
  
  Alors comme ça vous êtes …l’une de ses amies, j’avoue être surprise qu’il ne m’ait jamais parlé de vous, je sais qu’il n’est pas très expressif concernant sa vie personnelle, mais étant donné que lui et moi sommes des amis proches.
  
  Proche dans le sens où je savais par cœur l’emplacement de ses moindres tatouages, les formes de son corps…Ma contenance avait une limite et j’espérais pouvoir tenir jusqu’à son retour, ce sentiment de brulure intérieure ne cessait de grimper de niveau.

"Dommage, j'aurais aimé le féliciter de vive voix…" lâcha-t-elle d'une voix un peu déçue, sans même chercher à le cacher. A contrario d'Emy, Sydney n'était pas une femme du genre à contrôler son faciès ou ses émotions, bien au contraire. Véritable pilule d'énergie ambulante, on pouvait lire en elle presque comme dans un livre ouvert, et cela ne l'avait jamais gênée pour autant. Son côté naturel, elle y tenait énormément. Les bras croisés, la belle regardait autour d'elle en essayant d'imaginer à quoi allait pouvoir ressembler la galerie une fois que les toiles de Stephen allaient être exposées… enfin une galerie dans laquelle Sydney ne serait pas uniquement intéressée par le buffet servi à l'occasion du vernissage. Il était temps.
Pour l'heure, la jolie blonde n'avait pas trop creusé la question du "Qui est Emy Conway ?" car elle s'était arrêtée au simple fait que cette femme était la gérante des lieux, celle qui avait donné sa chance au Sigma. Pourtant, à un moment donné, ce nom commença à flotter dans sa tête sans qu'elle sache encore trop pourquoi. Il lui disait quelque chose, elle était convaincue de l'avoir déjà lu, vu ou entendu quelques part…
Pas le temps d'y songer plus longtemps, la fameuse brunette répondit à sa question. Sydney redirigea donc son attention immédiatement sur elle par souci de politesse et ce qu'elle vit la laissa un peu perplexe. Mmm… de l'animosité cachée derrière un joli sourire artificiel ? Comme un goût de déjà vu. Le nombre de sourires qu'elle avait croisé de la sorte dans les soirées mondaines où James l'avait introduite… elle ne les comptait plus. Ainsi, elle était devenue relativement douée lorsqu'il s'agissait de déceler ces traces de mécontentement hypocrite qui lui étaient adressées. "Il est vrai qu'il n'est pas d'un naturel facile ou abordable avec les gens en général… je suis ravie d'entendre que quelqu'un lui donne enfin sa chance. Je suis loin d'être une experte, mais le peu d'œuvres que j'ai vu de lui, ça m'a suffit pour être séduite." Sydney lui rendit un large sourire franc. Elle ne prétendait d'ailleurs pas non plus connaître l'étudiant sur le bout de doigts, mais elle pensait avoir une assez bonne idée du personnage depuis la nuit où il l'avait hébergée chez lui.

Quoiqu'il en soit, la curiosité de l'égyptienne était piquée au vif… et toute personne en recherche d'un tant soit peu de discrétion sait que s'il y a une femme sur cette Terre qu'il ne faut pas rendre curieuse, c'est Sydney Satis Khelos. On pouvait presque voir des warning "je veux en savoir plus" dans ses yeux lorsqu'elle les posait sur Emy. La gérante des lieux n'aurait jamais réagi avec autant de mesure, en quelque sorte, ou même de curiosité à son égard si quelque chose ne se passait pas entre elle et Stephen. Amis proches ? Mouais. Dis plutôt que vous couchez ensemble, chérie… A cette pensée, le sourire un brin arrogant de la fashionista s'étira davantage. Une question lui taraudait l'esprit mais pour l'heure, elle s'employa à répondre à Emy. "En fait, vous devez savoir qu'il est assez difficile de se considérer comme "amie" de Stephen… on ne sait jamais trop sur quel pied danser, par moment. Mais il m'a été d'une grande aide, nous avons noué une sorte de lien assez proche. Mais comme vous l'avez dit, il ne parle jamais tellement de lui sauf si on le bouscule un peu… c'est d'ailleurs pour ça que je ne l'ai jamais entendu parler de vous non plus."
Sydney n'avait pas envie de raconter cette violente agression dont elle avait été victime et dont elle n'aurait peut-être pas réchappé si Stephen n'était pas intervenu… d'une parce que c'était trop personnel et de deux pour éviter de mêler d'autres personnes innocentes à cet engrenage infernal. Toutefois, l'idée de jouer un peu avec la gérante pour voir jusqu'où leur lien pouvait aller commençait à la séduire seconde après seconde. Chieuse ? Oh que oui, très certainement. Provocatrice, même. "Je pense à une chose… quand vous dites "proches", c'est dans le sens où ça lui a permis d'obtenir une galerie en donnant de… sa personne, ou bien il y a autre chose ?" Ca s'appelle jeter de l'huile sur le feu, mettre les pieds dans le plat… ou chercher les ennuis, appelez ça comme vous voulez. En tout cas, qu'est-ce que c'est amusant !

• J’avais une drôle de sensation avec cette femme, avec ses airs de provocatrice que je préférais garder bonne mine ne lui faisant pas voir mon air mécontent et agacé. Mais elle ne semblait toujours pas vouloir quitter les lieux, qu’elle poursuivit dans une sorte de monologue concernant Stephen.
  "Dommage, j'aurais aimé le féliciter de vive voix…"
  
  Elle semblait vraiment déçue de ne pas être tombée sur lui, et ne s’en cachait pas des tout choses que j’avais du mal à gérer je devais me l’admettre à moi-même. J’avais trouvé un semblant de stabilité auprès de Stephen et le fait de savoir que certaines femmes pouvaient lui « tourner » autour ne rendait un tantinet…sur mes gardes. Je pouvais voir en elle ce manque d’excitation qui se révèlerait si toutefois le jeune peintre tatoué franchissait le seuil de la galerie, chose que je n’espérais pas, à l’inverse de la voir partir ce qui me ferait un bien fou pouvant ainsi demander au retour de mon « petit-ami » d’éventuels informations concernant cette Sydney.
  
  A la voir elle semblait être sure d’elle, ne démordant pas à première vue, elle était trop confiante mais avait-elle raison de l’être ou bien était ce moi qui perdait pied face à la jolie blonde ? Oui elle était plutôt élancée, un regard magnifique que j’eus même un instant de panique…J’avais un physique plutôt simple avec une longue chevelure brune, un corps plutôt athlétique mais je ne m’étais pas son genre de femme, ressemblant à une poupée Barbie. Une pointe de jalousie en plus me gagna…Me sentais-je menacée par cette femme ? Ou était-ce le fait que Stephen ne m’avait pas parlé d’elle ? Je n’en savais rien pour le moment et son nom, ne me disait absolument rien.
  
  Bref, il me fallait me contrôler, étant très impulsive et ce sentiment qui me picotait le cœur m’était tout nouveau à vrai dire. Mais ne sachant pas qui ELLE était je ne pouvais être désagréable ou l’assassiner de questions, pour assouvir ma curiosité rongeante. De plus la patience n’était pas mon fort loin de là. Sydney reprit la parole
  "Il est vrai qu'il n'est pas d'un naturel facile ou abordable avec les gens en général… je suis ravie d'entendre que quelqu'un lui donne enfin sa chance. Je suis loin d'être une experte, mais le peu d'œuvres que j'ai vu de lui, ça m'a suffi pour être séduite."
  
  Ses œuvres ou était le peintre qui m’avait séduite ? Cette idée fusait en moi en ma mémoire que j’eus un léger rictus, pensant au fait que lui et moi nous nous étions rapprochés de façon très intimes, et aussi sur le plan sentimental, cela n’avait rien de purement sexuel. Sydney me rendit mon sourire qui pour sa part paraissait plus détendu plus franc, ce qui m’agaçait davantage, alors prenant une profonde inspiration sans pour autant me cacher alors qu’elle poursuivit, telle une investigatrice, montrant mon impatience à savoir ou elle voulait en venir exactement et son air ne faisait que confirmer ce qui allait poursuivre, sur mon éventuelle liaison d’avec Stephen avec son sourire arrogant. Je posais mon bloc note sur l’une des stalles se trouvant au centre de la galerie soupirant.
  
  "En fait, vous devez savoir qu'il est assez difficile de se considérer comme "amie" de Stephen… on ne sait jamais trop sur quel pied danser, par moment. Mais il m'a été d'une grande aide, nous avons noué une sorte de lien assez proche. Mais comme vous l'avez dit, il ne parle jamais tellement de lui sauf si on le bouscule un peu… c'est d'ailleurs pour ça que je ne l'ai jamais entendu parler de vous non plus."
  
  Et pourtant je le suis bel et bien, nous sommes amis et je vous rejoins sur le fait de ne pas toujours savoir le prendre dans le bon sens mais à force on s’y fait.
  
  Je préférais ôter de mon esprit certains choses qu’elle venait de dire comme le fait de savoir qu’il lui avait été d’une grande aide. Avait-il noué le même genre de lien avec elle, qu’il l’avait fait avec moi, au tout début ? Non c’était impensable, il m’avait dit être amoureux, il n’avait pu me mentir. Si ?
  "Je pense à une chose… quand vous dites "proches", c'est dans le sens où ça lui a permis d'obtenir une galerie en donnant de… sa personne, ou bien il y a autre chose ?"
  
  Alors là ce fut la goutte d’eau de trop, que je me tournais vers elle, exaspérée, m’avançant vers elle pour arriver à sa hauteur.
  [b]Ok, on va mettre les choses au clair, Melle Khelos, c’est bien ça ? Peu importe du quel sens Stephen et moi sommes proches, cela ne vous concerne en rien et pour ses insinuations vous feriez mieux de faire attention à vos paroles. Il a obtenu cette galerie car il a du talent et qu’il a un véritable don dans le domaine de l’Art je n’ai fait que lui donner un coup de pouce et peu importe ce que vous pouvez penser ou dire, cela ne vous regarde en rien, ai-je été clair, ou alors faut-il vous le répéter ? [/b
  
  ]Faisais-je référence à la blondeur de sa chevelure ? Peut-être, moi aussi j’étais capable de me montrer. Et je n’allais certainement pas me laisser marcher sur les pieds.

Plus le temps passait et plus Sydney était convaincue de sentir une certaine forme de tension animer le corps d'Emy et peut-être même son esprit… Reconnue comme étant une chieuse comme on n'en fait plus, elle avait très vite appris à déceler les signes montrant que ses interlocuteurs étaient sur le point de craquer lorsqu'elle cherchait à les pousser à bout. Des petits tics, signes avant-coureurs d'une colère incroyable qui ne demandait qu'à sortir sous l'impulsion créative de la miss Khelos. Non, elle ne connaissait pas vraiment la gérante des lieux, du moins pas pour le moment… mais le fait qu'elle soit en quelque sorte jalouse du fait qu'elle connaisse Stephen alors qu'il n'y avait strictement rien entre eux, ça l'amusait énormément. Remarquez que le terme "amusement" est un synonyme de "faire chier le monde" pour la jeune femme. Si Emy avait été totalement calme, mesurée ou qu'elle n'aurait montré aucun trait de surprise ou d'agacement, Sydney l'aurait épargnée… mais piquer sa curiosité au vif en se précipitant pour affirmer que Stephen et elle étaient très proches, c'était un bien mauvais moyen de se débarrasser d'elle, au contraire. Elle avait désigné la brunette comme étant sa victime du jour. Pas de bol…
La réceptionniste fit volte-face en entendant le ton soudainement très énervé que lui accorda Emy pour lui répondre franchement… et en prime, elle avait fait mouche avec sa question. C'était presque trop facile. Certains pourraient juger l'attitude de Sydney comme étant légèrement kamikaze… c'est vrai, elle ne connaissait pas Emy, celle-ci pourrait cacher une étrange violence. On voit de tout. Pourtant, l'égyptienne ne reculait jamais devant une bonne prise de tête purement féminine. Allez savoir pourquoi ses amis étaient bieeeen plus souvent masculins que féminins. Partant du principe que les femmes devaient être naturellement jalouses de Sydney Satis Khelos, autant dire qu'un tel narcissisme n'est pas fait pour attirer ces dames, au contraire.
Les mains déposées sur ses hanches, elle considéra Emy avec un large sourire amusé et un brin victorieux, écoutant sa tirade avec une telle attention que cela pourrait en devenir presque agaçant. Une vraie tête-à-claques, vous pouvez le dire. "Et dites-moi… même si c'est vous la gérante, j'espère que vous ne vous occupez pas de l'accueil ? Parce que là, il va falloir bosser dur avant le vernissage." Emy s'était énervée. Réflexe de Sydney ? La pousser à s'énerver davantage. A moins de la mettre à la porte - et encore - il était assez difficile de se débarrasser d'elle… et quelque chose lui disait que tant qu'elle n'aurait pas eu le dernier mot par rapport à Stephen, Emy ne chercherait même pas à la repousser. Au contraire, sa curiosité alimentait sa colère.

Avec l'élégance et la dangerosité d'un fauve qui jauge sa proie avant de se mettre à l'attaquer, Sydney commença à tourner autour de la brunette, sans se soucier plus que cela de la réplique indirecte qu'elle lui balança sur les blondes. De toutes manières, Sydney était consciente d'avoir un côté boulet et lent très développé au niveau de la compréhension, parfois… et pour tout dire, elle vivait très bien avec. Mieux : elle assumait à 200% sa blondeur dans tous les sens du terme. Par ailleurs, Emy allait vite comprendre qu'il était très compliqué - voire même impossible - de vexer la secrétaire dans la mesure où sa répartie était bien assez développée pour qu'elle envoie balader n'importe quelle remarque désobligeante d'un simple battement de cils. "Je sais bien qu'il a du talent, autrement je ne me serai jamais donné la peine de regarder ses œuvres autrement que pour m'en moquer. Par contre, il est aussi bon peintre que mauvais pour choisir ses "proches amis"… Quoiqu'en petit roquet de garde, vous faites sensation. Ne changez rien : vous pourrez vous poster à l'entrer et grogner à chaque passant, ça vous évitera de faire appel à un gardien pour prévenir les vols éventuels." Nouveau sourire de vainqueur… si avec ça, elle ne faisait pas péter un plomb à la gérante des lieux, ce n'était pas grave : elle en avait encore beaucoup sous le talon aiguille pour s'amuser aux dépends de sa colère.
La jalousie est quelque chose de très étrange… dans un sens, ça part d'un bon sentiment puisque cela prouve que vous tenez énormément à une personne ou à quelque chose. Mais mettez cette jalousie entre les mains d'une personne aussi tordue et chiante que Sydney Satis Khelos, et c'est un sentiment qui peut vite tourner au cauchemar le plus total. Arrogante et sûre d'elle, la fashionista attendit sagement de voir ce que cette fille avait aussi en stock pour espérer rivaliser avec le niveau auquel elle faisait face dans sa propre galerie.

Spoiler:

• Je n’avais qu’une seul hâte qu’elle quitte les lieux tandis qu’elle commençait à sérieusement me taper sur les nerfs, cette fille avait le don de me mettre en boule et plus le temps passait et plus elle insistait avec des insinuations qui ne me plaisaient guère. Mais pour le moment j’arrivais encore à me contenir bien que ces paroles devenaient de plus en plus insistantes en tout point ! Elle arrivait à me déstabiliser ne pouvant à peine réfléchir une sensation que je n’aimais, j’aimais contrôler les choses les situations mais là j’étais face à une adversaire de taille malgré moi. Surtout que le moment était des plus mal choisi, il y avait cette ouverture de galerie à préparer, le stress de savoir comment les choses allaient se dérouler, le nombre d’invités, le comportement de Stephen face à la critique de ses œuvres ne pouvant pas plaire à tous ou ayant une vision différente de ce qui a pu peindre, et puis le côté personnel qui me jouait des tours, à savoir où j’étais réellement dans la vie du peintre, nous avions franchi plusieurs caps en si peu de temps, avions partagés tant de moments forts tant explosifs, positivement ou négativement que désormais je me posais une tonne de questions à savoir ce qu’étais exactement notre relation si toutefois il y en avait une, sincère soit-elle.
  Et Sydney Khelos était la goutte qui fit déborder le vase, sentant mes nerfs se contracter sous la pression supplémentaire qu’elle m’infligeait à ce moment même ! Que je ne pus rester calme bien longtemps ! Elle réagit au quart de tour me faisant face cette fois ci. Les hostilités n’allaient certainement pas tardés à voler en éclats.
  Fallait la voir avec sa pause de mannequin se prenant pour une star, habillée comme une diva avec classe certes, une coiffure soigneuse, à croire que son physique était toute sa vie ! L’apparence physique ne reflétait en rien une personnalité bien que pour elle cela devait être le cas. Une vraie peste surtout avec son sourire démesuré cherchant à me provoquer, les femmes sentent ce genre de chose que voulez-vous ?!
  "Et dites-moi… même si c'est vous la gérante, j'espère que vous ne vous occupez pas de l'accueil ? Parce que là, il va falloir bosser dur avant le vernissage." Je pris la même pose qu’elle pour me moquer à mon tour avec ses faux airs de Diva.
  Et vous, dites-moi, passez-vous toujours autant de temps devant votre miroir que de faire perdre un temps si précieux aux autres ? Certaines personnes ont des choses bien plus intéressantes à faire que de regarder se pavaner une bimbo de bas étage aux allures de fausses femmes de bonne famille.
  
  Elle m’avait chercher et là je l’attaquais sur son physique, sa façon d’être tout en ayant pris la même pose qu’elle avant d’avoir repris mon bloc de papier en main voulant faire comme si je ne la voyais pas, ce qui était pour ma part la meilleure chose à faire, l’ignorer, faire totale abstraction de sa personne.
  Mais cette Sydney continuais son petit jeu de provocation, alors que je résistais à ne pas la fouttre dehors, après tout c’était une « amie » de Stephen, je ne voulais pas paraitre impolie bien que c’était déjà trop tard, mais je pouvais toutefois limiter les dégâts sur sa personne…Elle me tournait autour, ce qui me fit rire un instant, un rire nerveux et foutitste avant de reprendre la parole une fois de plus.
  "Je sais bien qu'il a du talent, autrement je ne me serai jamais donné la peine de regarder ses œuvres autrement que pour m'en moquer. Par contre, il est aussi bon peintre que mauvais pour choisir ses "proches amis"… Quoiqu'en petit roquet de garde, vous faites sensation. Ne changez rien : vous pourrez vous poster à l'entrer et grogner à chaque passant, ça vous évitera de faire appel à un gardien pour prévenir les vols éventuels."
  Alors là elle n’allait pas certainement pas s’ne sortir de la sorte que mes yeux tombèrent sur quelque chose d’intéressant près du comptoir. Je me dirigeais donc vers le comptoir y déposant mes feuilles avant de me pencher pour récupérer cette fameuse chose, avant de me retourner vers cette Sydney ou le claquement de ses talons me brisaient les nerfs puis sans qu’elle s’y attende je l’interpelais.
  
  Hey la blondasse !Sur ces paroles je lu jetais un seau d’eau qu’elle se retrouva trempée jusqu’aux os.
  Ca fait légèrement négligé maintenant, au moins vous ressemblez trait pour trait à ce que vous êtes vraiment, c’est-à-dire à rien ! Sur ce déguerpissez d’ici avant de vous faire mordre. Je la contemplais de bas en haut, l’eau avait aplatit sa chevelure soyeuse, avait fait couler son maquillage et ses vêtements lui collaient à la peau, c’était un spectacle magnifique à mes yeux.
  Puis m’approchant d’elle doucement mais surement sans la quitter su regard je repris.
  Vous devriez vous dépêcher de rentrer je ne voudrais que ça sente le chien mouillé ici.
  Elle faisant bien moins la fière que j’en esquissais un sourire à mon tour.

Enerver les gens autour d'elle, c'est l'une des choses que Sydney sait faire de mieux… il y en a qui verraient ça comme un handicap ou comme un défaut mais elle, c'était tout l'inverse : elle considérait cette part de sa personnalité comme l'une de ses plus belles qualités. Après tout, il faut voir les choses sous un angle différent… qui ne rêverait pas d'être capable d'envoyer bouler avec autant d'assurance quiconque vous ennuie ? Du haut de sa petite taille compensée par ses talons aiguilles, l'égyptienne était un bloc de répartie et de charisme qui ne se laissait monter dessus par personne. C'est ce qu'on dit souvent des gens de petite taille en général : si le physique n'impressionne pas toi, à toi de faire en sorte de compenser. L'attitude, la garde-robe, le regard, la parole… tout chez Sydney était étudié de manière à faire paraître la fille arrogante, qui en a conscience et qui emmerde quiconque se sentirait supérieur à elle. Emy n'échappait pas à la règle et comme la jolie blonde avait décrété qu'elle serait sa cible du jour, il fallait bien que les frais soient partagés…

A commencer par ce seau d'eau qui lui fut envoyé en pleine figure. La fashionista ne put retenir un cri de surprise en plaçant ses bras en avant par réflexe, cherchant à se protéger. En vain. L'eau la trempa de A jusqu'à Z… c'était une manie chez les gens de l'arroser pour chercher à la rabaisser… Bradley, maintenant Emy. A qui le tour, on a envie de dire ! Bouche bée, la brunette avait marqué un sacré point, il faut le reconnaître : autant les paroles, Sydney s'en contrefiche car sa répartie naturelle la met à l'abri de presque toutes les éventuelles vacheries qu'on pourrait lui faire. Par ailleurs, en fréquentant très souvent Logan Salaun, on devient imperméable aux remarques désobligeantes, c'est automatique. Par rapport au prof de théâtre, la gérante de la galerie ne tenait pas la distance.
Mais les vêtements ou l'apparence… non. C'était pire qu'une agression. Pire que tout. S'il y avait bien une chose que la jolie blonde ne pouvait supporter, c'est qu'on s'en prenne à des tenues ou à son style qu'elle essaie toujours d'affiner ou de changer. Superficielle ? Non, passionnée de mode et styliste dans l'âme avant de pouvoir se dire styliste de carrière. Emy avait réussi à cerner ce point faible… mais elle avait omis un détail. Ce point faible était peut-être aussi le point fort de l'égyptienne… et elle n'allait pas tarder à en faire l'expérience.

"Il parait que l'agression physique, c'est le recours des gens qui n'ont pas assez d'esprit pour pouvoir entretenir une dispute verbale… je confirme." Si Emy pensait que, trempée, elle allait enfin la fermer, c'était mal la connaître. La sœur de Dominic avait plus que jamais envie de gonfler cette fille jusqu'à temps de la faire craquer pour de bon… maintenant, c'était carrément devenu une question d'honneur, sinon une raison d'état. En sortant un mouchoir de son sac à main - seule chose encore sèche à sa disposition - elle essuya son visage sans perdre trop de temps. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, Sydney n'était pas une fervente adepte des 8 couches de maquillage que les filles fashion ont tendance à porter… au contraire. Son maquillage était certes visible mais surtout très léger. C'est pour cette raison qu'il ne coula pas tant que ça, au final… "Puisqu'on en est à faire mumuse avec l'eau… si on poussait le niveau un peu plus haut ? Le seau, c'est mignon, mais ça reste primaire."

La jeune femme se posta juste devant l'alarme incendie, un sourire victorieux sur le visage. Une simple pression, et c'est la galerie toute entière qui allait être trempée… et là, ce n'est pas avec un seau d'eau qu'Emy pourrait régler ses problèmes. C'était tentant, vraiment tentant. Et vu la tête que tirait la gérante, elle avait apparemment compris à quel point ce simple geste pouvait ruiner tous les efforts qu'elle avait sûrement dû faire jusqu'ici. Toutefois, juste avant d'appuyer pour déclencher le système d'incendie et inonder la galerie, Sydney s'arrêta. Pourquoi ? Par pitié ? Non, pas vraiment… mais si elle ruinait la galerie, elle allait aussi ruiner le vernissage de Stephen. Et ça, c'était impossible à envisager : faire du mal au type qui avait risqué sa peau pour elle ce fameux soir, elle ne pourrait pas le supporter. Avant que son poing s'abatte sur le bouton, la réceptionniste de Berkeley soupira et reposa sa main sur sa hanche en faisant face à son interlocutrice, un air aussi agacé que provocant sur le visage. "Vous êtes donc jalouse au point de ne pas permettre qu'il ait la moindre connaissance ?!" Là, elle était certaine d'avoir touché la corde sensible. Perspicace lorsqu'il s'agit des affects, elle avait parfaitement su déceler ce qui provoquait autant d'émoi chez Emy. Restait à savoir comment elle prendrait le fait de se faire découvrir aussi facilement… mais qu'elle oublie d'ores et déjà que Sydney quitte ces lieux. Pas avant d'avoir eu le dernier mot.