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we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn.

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MessageSujet: we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. EmptySam 5 Nov - 20:45


So come with me tonight, we can make the night last f o r e v e r .

La pire sensation au monde. Cette putain d’impression qui lui collait à la peau depuis cette « première » rencontre désastreuse, depuis que l’année universitaire avait commencée sur les chapeaux de roue, depuis que tout foutait le camp, simplement. Sa vie lui glissait entre les doigts, la situation lui échappait, elle perdait le contrôle de seconde en seconde, se transformant en simple spectatrice de sa vie tandis que ses parents, ce pauvre débile, d’autres personnes qui sait-je encore, manipulaient les fils de son existence, la métamorphosaient en une petite poupée de chiffon. Jamais le sentiment de malaise n’avait été si important ; jamais l’envie de s’échapper n’avait été si présente dans son esprit. Même le cauchemar devenait monotone, au fil du temps. Cependant, elle avait beau enchaîner les soirées, regarder des visages différents s’attacher à elle tous les matins, alors qu’elle avait une bien trop grande gueule de bois pour se souvenir de qui était cette personne ; rien de tout ce qu’elle faisait ne parvenait à lui changer véritablement les idées. Elle avait besoin d’air, de percer cette bulle dans laquelle elle était enfermée depuis bien trop longtemps désormais. L’illumination survint en fin de matinée, en milieu du cours de littérature française, alors que la prof à l’accent affreusement aigu expliquait quelque chose en rapport avec la folie dans telle œuvre. C’était tout à fait ça. Devenir dingue, repousser ses limites, encore et encore. Voilà, exactement ce dont elle avait besoin. Et elle connaissait la personne parfaite pour cela. Sortant son Blackberry de son sac, elle laissa ses doigts papillonner sur les touches, trouvant le bon numéro, le bon contact, le bon ami.



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© tumblr.
Text Message - Thayer
❝ Hey babe, you got some time for the love of your life ? Meet me @ Absinthe Bar, 10 pm. I really need to go crazy, really insaaane, like we’ve never been before, know what i mean ? Come on, i know you wanna. xxx, A. ❞



Parfait. Elle savait que le jeune homme ne pourrait refuser son invitation : depuis le temps qu’ils ne s’étaient pas vus, lui aussi devait-être en manque de folies qu’ eux seuls étaient capables d’orchestrer. Voilà plusieurs années déjà qu’ils se connaissaient, or, avec eux, l’âge ne semblait pas les rendre beaucoup plus sages. D’années en années, leurs folies se transformaient, passant de petites conneries innocentes à de véritables dangers ; ils se rattrapent cependant toujours l’un l’autre alors qu’ils sont à une demi-seconde de tomber de la falaise - hélas non, ce n’est pas une métaphore, mais la pure vérité-. Ensemble, ils sont incontrôlables, une tornade que personne ne peut arrêter. Le maître mot de cette relation est sans doute no-limits. Aucune limite à leurs farces cruelles, peu importe si la vie de l’un d’entre eux - ou les deux - est en danger : au contraire, c’est encore plus amusant s’ils sont sur le point de mourir et qu’ils se rattrapent à la toute dernière seconde. Folie furieuse, blagues horribles, idées à donner la chair de poule aux moins téméraires : pas une seconde ils n’hésitent avant de se pousser du haut d’un toit, ils se jettent à l’eau dans un immense éclat de rire. Parce qu’ils adorent ça, et, l’un comme l’autre, semblent presque en être dépendants, de ces conneries. Durant ces quelques semaines, mois cauchemardesques, Autumn avait bien besoin de relâcher la pression, de se mettre en danger, de marcher le long d’un fil en regardant en bas avec une certaine délectation. Elle savait qu’elle pourrait toujours compter sur Thayer pour lui changer les idées, pour l’amener à risquer sa vie dans une énième « plaisanterie  ». Un danger, et alors, où est le problème ? Ce cercle de la mort, la blondinette ne le quittera sans doute qu’une fois que la farce aura tourné mal…donc, jamais. S’il y avait bien une chose sur laquelle elle pouvait avoir le contrôle en ce moment dans son existence, c’était ça, les bonnes vieilles blagues d’Autumn & Thayer, les deux fous du campus. Incontrôlables.

21 heures 40. C’était bien la première fois que la jeune femme était en avance, elle qui était habituée à faire patienter toutes les personnes auxquelles elle donnait rendez-vous. Pour une fois, elle n’avait pas envie d’attendre, mais de commencer tout de suite, de plonger dans l’eau glacée sans interlude, de laisser une certaine démence l’envahir au plus vite, histoire d’oublier l’existence pathétique qu’elle menait depuis quelques mois. L’air glacé la frappa comme une gifle lorsqu’elle sortit sur le parking pour récupérer sa Porsche rouge, voiture plus tape à l’œil tu meurs. Sans doute était-elle trop peu habillée pour un mois de novembre, en fine robe noire et blanche mais peu importe. Elle s’engouffra dans son véhicule en quelques secondes, balançant son sac sur le siège passager, et démarra en trombe, manquant d’écraser un étudiant à l’allure fortement bancale. C’est parti pour une nuit de folie. La fenêtre entrouverte, ses cheveux blonds dansant au rythme du vent, la jeune femme traversa la ville à une allure bien au-dessus des limitations, comme à l’accoutumée. Autumn n’avait jamais su respecter le code de la route, ce n’était sans doute pas aujourd’hui qu’elle allait commencer à être raisonnable. Un concert de klaxons la suivit tout le long de son chemin, regards accusateurs, cris effrayés de passants manquant de passer sous ses roues. Une dizaine de minutes plus tard, la jeune femme débarqua sur le parking tant attendu, se gara évidemment en travers de deux places, puis arrêta le moteur. Elle resta quelques secondes à se contempler dans le miroir, vérifiant son maquillage, sa tenue, fermant les paupières deux longues secondes afin d’effacer toutes ces pensées qui se bousculaient encore dans son esprit. Puis, enfin, elle ouvrit la porte, prête à retrouver son farceur favori.

Évidemment, les regards se tournèrent sur son passage, la dévisagèrent avec envie pour les uns, agacement pour les autres tandis que de ses jambes interminablement longues, elle se frayait un chemin jusqu’au comptoir, où, profitant d’un instant d’inattention de l’un des clients, elle s’empressa de prendre son tabouret. Accoudée au bar, ses yeux se baladant de personne en personne, de danseurs hystériques en couples s’enlaçant amoureusement, la jeune femme attendit donc Thayer avec impatience. Lorsque, enfin, elle aperçut sa tête émerger entre deux personnes discutant avec animation près de l’entrée, Autumn se tourna vers le bar pour commander non pas deux, mais quatre cocktails différents. Ignorant la mine perplexe de la serveuse, elle s’empressa de se tourner afin de faire signe à son ami de la rejoindre, un large sourire prenant place sur ses lèvres. Leur soirée de folie pouvait commencer.
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MessageSujet: Re: we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. EmptyLun 7 Nov - 22:24

we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. Tumblr_lpa1otjnZO1qlye0e

Couché dans mon lit, je regardais le plafond. La fumée se dégageant de ma bouche tendait à ressembler à de petits nuages, naviguant dans l'air de ma chambre, avant de s'évaporer en arrivant au plafond. Les formes que prenaient cette fumée auraient surement amusé un bambin mais je n'y prêtais guère attention. La tête dans ce nuage mais les pieds bien sur terre. Mon joint se consumait, comme se consumait à chaque seconde ma vie. Tic tac, tic tac. La vie ne nous attend pas, elle ne perd pas une miette. Elle se consume à vue d'oeil, à l'instar de ce joint que je tenais entre mes doigts. Je n'avais rien d'autre à faire que d'attendre, que de perdre des secondes de ma vie. Je savais que celle ci était précieuse, on ne peut plus précieuse, mais j'aimais à penser que dans une soirée comme celle ci, l'important, c'est de pas se précipiter, et d'attendre. Certaines personnes n'ayant pas la même philosophie se demanderaient, attendre quoi. J'attendais un signe. Un signe du destin. C'est pas la mer à boire. Un éclair, un message, une jolie fille vêtue d'une simple serviette frappant à ma porte. Un signe quoi. Maintenant que je vivais seul -enfin j'avais Peter comme colocataire mais bon, sans parents quoi- j'étais le seul à me gérer. Pour le meilleur ou pour le pire. Si j'avais pas envie de faire quelque chose, je le faisais tout simplement pas. Et, le signe tant attendu arriva. Je sortis mon téléphone de ma poche, et j'eus je dois l'avouer une jolie surprise, qui m'arracha un léger sourire. Autumn Rowen-Glaswell. Blonde, sexy, surement une centaine de fois plus riche que moi et par moments aussi folle que moi. Autant dire que l'on s'entend aussi bien que j'ai envie de mieux connaître les courbes de son corps, évidemment.


we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. Bl5
« of course honey i have a lot of time for you, i just can't say you no, you know it, you've such a big privilege. i'll be there babe »


J'étais loin d'être le genre de garçons à se mettre en quatre pour une fille, et encore moins à arriver dans l'heure où la demoiselle commande que je sois là. J'étais ni un accessoire de mode, ni un petit chiot qu'on tient en laisse. Mais, je devais avouer que la relation plus qu'amicale que j'entretenais avec la blonde faisait que lorsqu'elle me donnait rendez vous -et la réciproque est tout aussi vraie- je ne pouvais pas dire non. Depuis notre première rencontre -je dois avouer que je ne m'en souviens pas super bien, c'est possible que ce soit à un truc organisé par sa famille où j'étais invité ou où je m'étais invité moi même- on faisait ensemble les pires conneries du monde. Pour le plaisir. Mais surtout pour ce sentir vivant, j'imagine que c'était ça le but pour elle, pour moi, pour tout le monde en fait. Déja que j'étais pas mal lorsque j'étais tout seul au niveau des conneries, mais lorsqu'on me mettait avec la demoiselle Rowen-Glaswell Iota, c'était comme une tornade ou un tsunami. Un truc que tu peux prévoir, mais tu ne peux en aucun cas l'arrêter. C'est juste impossible de nous arrêter, pour deux raisons. La première, nos conneries sont souvent pire qu'imprévisible, à vrai dire, j'ai bien peur qu'aucun être esprit sur cette terre ne puisse avoir des idées aussi stupides et déjantées que les nôtres. Et deuxièmement, qui pense vraiment pouvoir arrêter une Rowen-Glaswell accompagné de ma personne ? Good luck guys. Nos petites affaires, ca peut être tout ou rien, du simple au grand n'importe quoi, de la banalité à la folie furieuse. Ca peut aller de pousser l'autre en haut d'un toit et le rattraper au dernier moment, boire des alcools qui ont des noms impossibles -ceux qu'on allait surement faire ce soir d'ailleurs- ou même encore aller plus loin que la simple amitié, dans des endroits pas vraiment standard pour faire cela, même si on avait pas encore passé à l'étape supérieure. C'était ça le but du jeu. Si on couchait ensemble tout le temps, y'aurait rien, ce serait une routine à la con. Mais là, jouer avec l'autre, c'était ça qui était bon.

C'est donc une sourire carnassier qui ornait mon visage lorsque je me levais. Je me demandais bien -et j'étais en train d'y réfléchir- ce que cette soirée réserverait au duo -je vais quand même pas dire couple, ce serait une hérésie- le plus cinglé et incontrôlable de toute l'université de Berkeley. J'entrais dans la douche et mis l'eau au degré le plus froid, il fallait que je sois bien réveillée, quel demoiselle trouverait attirant un mec avec plein de cernes et qui pue la clope. Un grand nombre, oui ; mais la iota méritait bien que je me fasse beau pour elle, j'étais sur -et vu la richesse et les soirées mondaines auxquels avaient surement du assisté toute sa vie la demoiselle, ce n'était pas étonnant- que la demoiselle serait fort bien habillé, peut être même trop mais bon, je pourrais l'aider dans ce cas-là, à l'abri des regards indiscrets bien sur. Soit, je sortais avant d'enfiler mes vêtements, de marque évidemment, j'allais pas me ramener avec un jean acheté trois dollars au supermarché alors que la robe de la blonde qui serait à mon bras devait coûter quelques dizaines de milliers de dollars. Ce soir, ce serait donc chemise blanche, même si j'optais par la suite pour un jean de marque, n'étant pas très à l'aise en costume, et n'étant pas sur de l'intérêt d'aller dans un bar habillé de cette manière. Finissant de me préparer, je pus admirer que j'étais toujours au top, ce qui me fit rire intérieurement. Embarqué les clés de l'appartement, fermé la porte ; j'étais fin prêt à rejoindre la demoiselle. Rentrant dans un taxi, je lui indiquais ma destination avant de rester silencieux durant le trajet. Dans les films, l'indien chauffeur de taxi dit toujours des conneries, et j'avais pas envie de l'écouter.

J'arrivais rapidement au bar où j'allais surement devoir attendre mademoiselle je me fais toujours attendre parce que je me sens comme une princesse. Je poussais quelques personnes au passage pour me frayer un chemin jusqu'au bar, où, à peine eus-je mon champ de vision vers celui ci, je pus profiter de la vue de ces jambes interminablement longues que celles de mon acolyte. Un large sourire apparut sur son visage d'ange -qui était l'arbre qui cache la forêt, elle était tout sauf un ange- et je lui rendis ce sourire, avant de venir m'asseoir à ses côtés. Je vins l'embrasser, à la commissure des lèvres, avant de la regarder, avec une expression mélangeant impatience d'une soirée qui s’annonçait inoubliable ainsi que l'envie ; la demoiselle ne pouvait laisser indifférent, et dans une robe mettant en valeur ses atouts féminins, c'était encore plus difficile de résister. Un serveur mit quatre verres devant nous, de couleurs différentes, d'aspects différentes. Ce que c'était ? J'en avais aucune idée et ca m'intéressait pas tant que ça à vrai dire, ca m'empêcherait pas de le boire. Prenant deux verres avant de repousser les deux restants vers la demoiselle, je vins murmurer à son oreille. « Alors, je prends ces deux là, et tois les deux autres ; et on fait ça cul sec ; et ensuite, si tu es sage et que tu bois tes verres, je t'emmène faire un tour, babe. » Enfin, je t'emmènerais faire un tour dans ta voiture mais bon. Il semblait évident qu'on ne passerait pas notre soirée dans un bar comme celui ci, on se ferait chier comme des rats morts au bout de moins d'une demi heure. Je réservais bien mieux à la demoiselle, j'embarquerais une bouteille et je l'emmènerais dans un monde où les sensations sont décuplés, à chaque instant. C'est ce que j'aime appeler le monde du danger. L'incertitude nous berce, mais cela rend plus excitante, bien plus excitante la vie que nous menons. Et c'est ce qu'elle voulait après tout, en passant la soirée avec moi. Really insaaaaaaaaaaaaane ; ca veut tout dire. Prenant mon premier verre, alors qu'elle en faisait de même, je la regardais, la défiant du regard, comme toujours. A la tienne blondie »
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MessageSujet: Re: we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. EmptyVen 18 Nov - 20:43

Depuis le temps qu’elle en rêvait, d’une seconde de répit. De pouvoir enfin se poser -enfin, façon de parler-, se vider l’esprit une bonne fois pour toutes. Elle croyait qu’entre son emploi du temps, les soirées qui finissaient toujours de la même façon, les successions trop rapides des journées, semaines…bref, elle pensait que tout était contre elle. A chaque instant où elle parvenait à se poser sur un énième tabouret de bar, un verre de martini à la main, les yeux rivés sur la foule, prête à en découdre et à passer cette soirée qui, enfin, lui ferait oublier ce visage, ces paroles, ces lettres recroquevillées sur ce bout de papier froissé ; il fallait que ses pensées vagabondent du mauvais côté. Qu’une personne passe, dise, fasse quelque chose de travers, et la voilà repartie dans son petit enfer personnel pour la nuit. Cette fois-ci, elle savait que rien n’irait à l’encontre de ses plans, de leurs plans. Parce qu’elle savait qu’elle se trouvait au bon endroit, avec la bonne personne, la seule en laquelle elle pouvait avoir une confiance aveugle pour ce qui était de lui faire oublier, remplaçant immédiatement les noirs souvenirs gravés dans son esprit par ceux, beaucoup plus joyeux, brûlants de leurs aventures mémorables. Une main sur le comptoir du bar, ses ongles tapant nerveusement la mesure au rythme de la musique, son regard se baladait impatiemment de personne en personne, attendant fiévreusement l’instant où la tête blonde de Thayer se frayerai un chemin au milieu de la foule pour venir la rejoindre, tout aussi excité qu’elle à l’idée de la soirée qu’ils allaient passer ensemble. L’une des meilleures, comme à l’accoutumée dès qu’ils se retrouvaient. Prêts à s’engager dans les pires folies, les pires et meilleurs instants de leur existence, ceux qui resteraient gravés dans la roche, le genre d’histoires qu’ils raconteraient à leurs petits enfants…enfin, s’ils en avaient.

Un signe de main, un sourire, Thayer faisait partie de ces rares personnes qui parvenaient à lui arracher ce sourire, sincère, heureux. La serveuse, toujours abasourdie par la commande de quatre cocktails différents choisi au hasard, n’avait pas bougé d’un pouce, fixant les échanges de regards à distance de la blondinette et du jeune homme, se demandant sûrement où étaient les deux autres invités à la fête. Fronçant les sourcils d’un air désapprobateur, Autumn renvoya d’un seul regard tueur la serveuse à sa place, afin qu’elle fonce tête baissée les faire, ces putain de boissons. Ils n’avaient que la nuit, pas trois jours; et honnêtement, la jeune femme ne comptait pas s’éterniser dans ce bar. Juste descendre quelques cocktails douteux, histoire de se mettre dans l’ambiance, puis s’envoler vers d’autres cieux, d’autres délires bien plus dangereux et amusants. Rien, dans ce bar miteux ne ferait battre son cœur jusqu’au bord de la crise cardiaque. Or, c’était précisément tout ce qu’elle attendait de cette soirée. Son sourire s’élargit lorsque Thayer parvint enfin à la rejoindre. Précisément, il s’était mis sur son 31, comme à chaque fois qu’ils se retrouvaient. Si l’on ne se trouvait pas à deux à boire quatre cocktails dans un drôle de bar, on aurait pu aisément croire à un rendez-vous galant. Il s’approcha encore quelque peu, finissant par déposer un léger baiser au coin de ses lèvres. Non, ils n’étaient pas en couple, ni même amis avec affinités, même si ce bonsoir semblait montrer tout le contraire. De simples amis, un peu trop bien habillés, un peu trop familiers, parfois un peu trop proches et sans doute un peu trop fous. Le duo parfait.

Les cocktails arrivèrent enfin, Autumn ne manqua pas de pousser un profond soupir, histoire de bien manifester son mécontentement envers le service. Sans poser la moindre question, Thayer repoussa deux verres dans sa direction. L’un avait une couleur orangée, tandis que le second était d’un vert néon à en faire mal aux yeux. Qu’avaient-ils mis là dedans, elle ne voulait même pas le savoir. Cul sec, qu’on en parle plus, que quelques gouttes d’alcool viennent s’incruster dans ses veines, qu’on passe une bonne soirée en évitant de penser, surtout. Un sourire traversa son visage aux quelques paroles murmurées à son oreille, tandis qu’un frisson d’excitation s’infiltrait doucement en elle. Il lisait en elle comme dans un livre, à force de conneries faites ensemble, il faut croire qu‘il commençait à bien la connaître. « Tu sais que je suis toujours sage, honey. Répondit-elle, posant une main sur la cuisse du jeune homme. Oui, tu m’emmèneras loin d’ici, par pitié, pensa-t-elle tandis que ses yeux restaient rivés dans les siens quelques secondes. Finalement, elle saisit de cette même main le premier verre, le vert. Commençons par le plus bizarre en premier. Alors qu’elle levait son verre, Thayer prononça sans doute le surnom de trop. Certes, ils étaient plusieurs à l’avoir appelée par ce surnom, cependant elle voulait à tout prix oublier celui qui l’appelait couramment ainsi, n’usant même pas de son prénom dans le seul but de l’énerver. Ce qui marchait bien, d’ailleurs. La jeune femme se mordit la lèvre, essayant d’empêcher ses pensées de vagabonder du mauvais côté. A la tienne ! répondit-elle dans un sourire, essayant d’effacer son trouble. Elle fit tinter son verre contre le sien, puis, après un dernier regard à Thayer, à la couleur suspecte emplissant son verre, en descendit tout son contenu d’un seul coup. La gorge en feu, un goût de kiwi assez désagréable persistant dans sa gorge, elle fronça les sourcils. Pas génial, espérons que le second rattrape le premier, hein, dit-elle d’une voix forte, juste histoire d’agacer la serveuse un peu plus. Saisissant sans une seconde de répit la seconde boisson, elle l’encaissa cul sec. La brûlure descendant tout le long de son œsophage doubla d’intensité, cependant, habituée, elle se contenta de l’ignorer, savourant le goût agréable que ce cocktail lui avait laissé dans la bouche. Elle jeta un coup d’œil à Thayer, attendit quelques secondes qu’il termine à son tour le cocktail rosée, puis haussa un sourcil suggestif, avant de se pencher vers lui. Allez, emmène-moi loin d’ici. Baissant la voix, elle murmura alors.Tout de suite, si tu veux bien…comme à Seattle. S’éloignant à nouveau, elle lui lança ce regard de défi qu’il lui avait servi quelques minutes à peine auparavant. Regard qui signifiait beaucoup. Thayer ne pouvait avoir oublié Seattle, ce fameux jour où, trop flemmards et excités pour aller à l’université bosser, trop bien pour participer à la soirée organisée la nuit même, ils avaient préféré prendre la route, rouler des heures, des jours, laisser tout derrière eux et aller s’éclater dans une ville au hasard, dévaster tout sur leur passage, littéralement. Ils avaient débarqué à Seattle soudainement, après des jours de trajet, de blagues et de scénarios dignes de films d’horreur. Un soir, ils s’étaient dit ces exactes mêmes phrases. Je t’emmène faire un tour. Tout de suite. Ces quelques mots qui les avaient transformés en voleurs, ces quelques mots qui les avaient amenés à décamper sans une trace, laissant derrière eux plusieurs bouteilles parmi les plus chères impayées. Jamais Autumn n’avait autant ri qu’à ces instants où, essoufflés, ils s’étaient écroulés sur les sièges de sa voiture, avant de repartir sur la route.

Sans lui laisser le temps de répondre, après un dernier regard, elle saisit sa main et se leva, récupéra son sac posé sur le comptoir, puis l’entraîna à sa suite au cœur de la foule. Se frayant un chemin parmi les personnes présentes, sa main glissait doucement, laissant peu à peu s’échapper celle de Thayer. Finalement, leurs doigts se retrouvèrent séparés, et, se retournant, Autumn se retrouva submergée par la foule. Quelques instants, la panique grimpa en elle. Se forçant à garder le contrôle d’elle-même, poussant les personnes autour d’elle comme s’il s’agissait de vulgaires torchons, elle fronça les sourcils tout en observant les alentours. Finalement, elle repéra le jeune homme, à quelques pas d’elle seulement. Fonçant vers lui, elle glissa une main autour de sa taille et se serra contre lui. Son autre main fouina dans son sac quelques instants, puis, y dénichant une clé de voiture, elle la lui lança. « Tu sais, t’es bien le seul qui est autorisé à conduire ma Porsche » , dit-elle, lui adressant un sourire. Ils se frayèrent à nouveau un chemin parmi la foule pour atteindre l’extérieur, l’alcool coulant dans leurs veines, sourires aux lèvres, prêt à foncer sur les routes pour passer les instants les plus inoubliables de leur existence.
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MessageSujet: Re: we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. EmptyVen 25 Nov - 23:13

J'ai toujours pensé que l'histoire de compenser quelque chose qui nous manque était idiot, et était une notion sociale qui n'en était pas vraiment une, ou si peu. Qu'une femme se fasse un pot entier de crème glacée parce qu'elle vient de rompre avec son petit ami ? Une simple excuse. Qu'un mec passe sa vie chez un de ces potes à boire et à raconter des conneries parce qu'il est en manque ? Bouge ton cul et trouve une toi une fille mon pote, y'a rien d'autre à dire. Mais, j'avais découvert depuis quelques mois désormais que cette idée n'était pas fausse, ou du moins, pas autant que je le pensais. Durant plus de six mois, à Dallas, j'avais -plus ou moins- partagé ma vie avec cette demoiselle qui était devenu mon pilier, la chose la plus importante à mes yeux peut être. Et dieu sait que j'ai toujours été un handicapé des sentiments, encore plus à les exprimer à qui que ce soit. Et c'était d'autant plus le cas que ceux que j'avais pour Sarabi étaient forts, très forts. Je lui avais jamais dit que je l'aimais, ou que j'avais besoin d'elle ou tout simplement que j'aimais l'avoir à mes côtés. Non, rien du tout, rien de cela. J'aurais du, j'aurais surement du lui dire ce que je ressentais pour elle, tout simplement, au lieu de garder encore une fois tout cela rien que pour moi. Mais non, et finalement, rien, elle était partie, laissant mon coeur solitaire le redevenir, à nouveau. Et donc, ainsi, depuis qu'elle était partie, je compensais. Une fille, deux filles, trois filles, et cetera. Personne était comme elle et donc, je devais compenser avec quelques autres demoiselles totalement différentes mais souvent très aguichantes.

En parlant de fille aguichante, personne ne pouvait douter que mademoiselle Autumn Rowen-Glaswell l'était. Grande, de longs cheveux blonds, des jambes où l'on avait beaucoup de mal à trouver où elle finissait tant elles étaient longues tandis que ce soir, pour la plaisir de mes yeux, la demoiselle avait accompagné ceci d'un joli décolté qui laissait place au rêve et bien plus encore. Même si les courbes du corps si parfait de la iota étaient loin de m'être inconnues, je ne pouvais m'empêcher de perdre quelques instants à regarder de haut en bas cette demoiselle. On avait peu souvent l'occasion d'avoir affaire à de si jolies créatures dans ce monde, même si je devais avouer que la plupart des étudiantes de Berkeley mêlaient parfaitement l'intelligence à la beauté extérieure. C'est pas partout que l'on a le droit à cela, souvenir, souvenir, ma classe au collège, damn, ca donnait pas du tout envie, contrairement à Autumn, évidemment. Ce qui est bien quand tu es riche ou accompagné de quelqu'un de riche, c'est que t'es sur que les serveurs ou les videurs de boîte ne vont surement pas t'emmerder. C'est pour cela que quand la Rowen-Glaswell commandait au bar, la serveuse mêlant incompétence et bloquage mental se hâta de servir les cocktails avant que la tête d'ange blonde ne devienne un vrai diable. Des cocktails on ne peut plus douteux qu'elle avait choisi pour nous, surement au hasard, et aux couleurs spéciales ; ca ne me gênait aucunement. Au Texas, on boit et on mange des choses bien plus bizarres à la vue que cela, dieu sait que c'est vrai. En me voyant arriver, sourire aux lèvres, bien habillé, un baiser à la commissure de ses lèvres ; on aurait très bien pu croire que c'était un rendez-vous galant. Il n'en était rien, j'étais tout sauf le genre à avoir des rendez-vous galants, excepté avec Sarabi, j'étais plus... rapide. Ca allait plus vite, je décidais rapidement ce que je ferais ou non avec une demoiselle. Et cela et environ cinq petites secondes, pas plus. Ce soir, ce bar était tout simplement la rampe de lancement d'une soirée mémorable pour un duo encore plus mémorable, le duo Authayer Mercer-Glaswell. True story.

Toujours sage ? Mais bien sur. J'avais jamais vu ce visage qu'elle devait surement avoir avec sa famille, celui de la petite fille parfaite qui fait tout ce qu'on lui demande. Peut-être parce que quand je l'avais rencontré, lors d'une cérémonie où j'étais censé reçevoir la bourse Rowen-Glaswell justement, j'avais fait sa connaissance et rapidement, on avait quitté la salle commune de la petite fête pour se trouver dans une couloir laissé vide et c'est ce moment là que j'avais choisi pour embrasser la demoiselle, passionément. Même si je sortais d'une rupture délicate, j'avais rien trouver de mieux que cela à faire. Mais bon, finalement, on avait calmé nos ardeurs avant de retourner dans la salle, un peu décoiffés mais soit. Et depuis, on était devenu un duo de choc, qui faisait les plus grosses conneries du monde ensemble. Elle but son premier cocktail, avant de dire qu'il était mauvais et de boire l'autre tout aussi vite ; alors que je n'avais même pas pris le temps de réfléchir à quoi pouvait bien être le premier, ayant bu les deux consécutivement, j'avais un mélange assez bizarre en bouche, mais soit, une bouteille de vodka ferait passer ce goût de merde. C'est d'ailleurs ce que je piquais sur le bar lorsque la serveuse fut retournée avant que la iota ne m'invite à l'emmener ailleurs, quelque part de plus amusant. Comme à Seattle. Cette escapade, incroyable. Fou rires garantis, bouteille d'alcool hyper cher impayées et un road trip inoubliable jusqu'à Seattle. J'eus à peine le temps d'esquisser un sourire qu'elle attrapa ma main et m'emmena vers la sortie du bar, son sac dans la main, ma bouteille volée dans la mienne. J'aimais bien avoir le privilège d'être le seul à pouvoir conduire sa Porsche, même si bon, c'était peut être pas vrai mais I don't care. Je m'asseyais à la place du conducteur -mon côté macho faisait qu'il était impossible pour moi d'être conduit par une femme- et regardais la demoiselle, sourire aux lèvres. Je pense pas avoir assez bu pour conduire. A la tienne. dis je avant de boire une grosse gorgée de vodka, directement à la bouteille. En tournant la clé de la voiture, j'ouvrais la porte à nos plus folles escapades, aux plus gros fous rires mais aussi aux plus grands frissons. Enjoy, the game is starting babe. J’espère que tu est bien attachée.. Ni un, ni deux, je démarrais en trombe. Un style de conduite, non pas sportif, mais complètement cinglé. J'aimais conduire à l'arrache, et je savais qu'Autumn aimait ce frisson à chaque fois que je frôlais une voiture, alors, pourquoi m'en priver. En cinq minutes de conduite, j'avais du recevoir plus d'insultes et de gestes obscènes que le commun des mortels dans une vie entière, et cela me faisait rire. Je roulais, mais ne savais pas où nous allions. Et c'était ça qui était magnifique.
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MessageSujet: Re: we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. EmptySam 3 Déc - 19:58

Rendez-vous dans un bar, affublés de leurs plus beaux vêtements, large sourire aux lèvres, regards et petites attentions qui les révélaient au monde plus proches que jamais…aisément, n’importe qui présent, n’importe qui ayant moins de deux verres dans l’estomac pourrait s’imaginer des centaines de choses sur ces deux là, émettre des hypothèses sur le déroulement de leur soirée, les penser deux amis très proches, deux amants très complices, deux âmes perdues prêtes à renouer avec leur passé, ensemble…peu importe, ce que toutes ces personnes pouvaient penser d’eux. Quoi qu’il leur passe dans la tête, quelles que soit les pensées embrumées qui se démarquent lentement dans leurs esprits, ce n’était pas ce à quoi la Rowen-Glaswell et Mercer-Fitz allaient occuper leur soirée. Deux noms composés, deux gosses à problèmes, deux énormes fardeaux de la société qui s’apprêtaient, encore une fois, à foutre le monde sens dessus-dessous. Ou simplement leurs vies, ils n’avaient pas encore décidé. Quoi qu’il se passe ce soir, forcément, les événements resteraient gravés à jamais dans leurs mémoires, comme le moindre autre souvenir de soirées passées ensemble. Soirées qui tournaient toujours au délire total, au cauchemar, situations normales qui se transformaient en catastrophe inimaginable pour le commun des mortels. Cette soirée n’avait pas d’autre but, les intentions de la blondinette avaient été claires dès son texto envoyé. Insane. Ils en avaient vu d’autres, Thayer savait dans quoi il s’embarquait en répondant à son invitation. Problèmes en chaîne, bouteilles et cœurs surmenés par l’adrénaline. Le bonheur, quoi.

Passer une soirée complète dans un bar, à se saouler, danser, discuter, draguer des inconnus. Triple D, triple ennui, oui. Ce genre de programme se destinait aux plus débutants d’entre eux, cependant ni Thayer, ni Autumn n’en faisaient partie. Ils jouaient dans la cour des grands, ce depuis leur première cuite, leurs premières conneries ensemble, la première fois qu’ils avaient craqué cette allumette qui avait malencontreusement brûlé une, deux, trois bennes à ordures et la devanture d’une boutique de fripes pas chères aux couleurs et aux odeurs dégueulasses. En même temps, un magasin dans le genre placé à côté d’une décharge, normal, que les fringues ne soient pas de qualité premium. Aussi, quelques cocktails descendus, la douce adrénaline commençant à flotter dans ses veines, particules de bonheur pure entraînées par le flot d’alcool ingurgité auparavant ; la jeune femme s’empara sans perdre de temps de la main de son copilote. Qu’ils se cassent d’ici, avant que cela ne dégénère. Qu’ils aillent répandre la poudre de dynamite ailleurs que dans les bars de San Francisco, un peu. Qu’ils fassent parler d’eux, merde, elle n’attendait que ça. Sa main glissant dans la sienne, presque séparés par le flot incessant de personnes rentrant et sortant du bar, verres à la main, tâchant de danser, essayant de toucher par-ci par-là quelques rondeurs bien féminines, Autumn se dirigea d’un pas assuré vers la sortie. Lorsqu’elle affirmait qu’il était le seul à conduire sa Porsche, c’était la pure vérité. Jamais d’autres mains que les siennes et celles de Thayer n’avaient été autorisées à toucher le volant de sa précieuse voiture. Contrairement à d’autres, elle savait qu’elle pouvait lui laisser les clés, le laisser partir les yeux fermés. Même s’il était capable de la pousser du haut d’un immeuble pour rire, il serait également en bas pour la rattraper, comme elle le serait dans le cas inverse. Leur jeu plus que vicieux n’avait pas que des inconvénients, ne se composait pas que de simples coups de folie. Au fond, du moins dans le cas de la jeune femme, elle savait qu’il signifiait plus. Que s’ils jouaient avec le feu, c’était parce qu’ils savaient qu’ils pouvaient tout contrôler, ensemble, et avant tout se faire confiance à l’instant où l’incendie ronge les premières planches de bois.

L’air glacé lui mordit le visage, pourtant elle n’esquissa pas un geste pour se protéger : à quoi bon, de toute manière, ses bras et jambes étaient nues, et elle n’avait même pas de veste afin de se protéger. Ils se dirigèrent vers le parking et la jeune femme s’engouffra sans attendre dans son véhicule, jetant à l’arrière les magazines et la trousse de maquillage éventrée sur le siège passager avant de s’y installer. Ses lèvres se redressèrent en un sourire automatique en réponse au sien. « J’ai aussi le droit d’en profiter, j’espère. » demanda-t-elle, esquissant un geste en direction de la bouteille de vodka qu’il tenait entre ses mains. Sans attendre de réponse, elle laissa ses doigts frôler les siens avant de prendre la bouteille, et descendit également à même le goulot une grande, interminable gorgée lui brûlant l’œsophage. Puis, elle balança négligemment la bouteille à ses pieds, étalant ses jambes interminables devant elle, laissant échapper un rire à la réflexion de Thayer. « Évidemment, il ne me manque plus que le casque et je suis prête, plaisanta-t-elle. » Non, elle n’était pas attachée, jamais elle ne portait de ceinture en voiture. I’m living on the edge, babe. Autant être fous jusqu’au bout. Il ne perdit pas une seconde pour démarrer le véhicule, sortant en trombe du parking, manquant de renverser un couple marchant main dans la main, oh comble du cliché ridicule. Le sourire de la blondinette s’élargit. Tout comme elle, Thayer maitrisait parfaitement l’art de la conduite comme elle l’aimait : à l’arrache, griller tous les feux, effrayer le maximum de gens, frôler les autres véhicules dans un frisson de délice. A moitié allongée sur son siège, ses jambes étalées devant elle, Autumn regardait la route défiler devant leurs yeux avec satisfaction. Tout était parfait. Ils ne savaient pas où ils se rendaient, pourtant c’était du bonheur en barre. La jeune femme tourna la tête vers Thayer, posa sa main gauche sur la jambe gauche du jeune homme, celle où le pied était précisément enfoncé sur l’accélérateur à l’en écrabouiller. Sa bouche s’entrouvrit, cependant elle ne prononça pas les mots, ces remerciements restèrent coincés dans sa gorge. Pas grave, il la connaissait bien, il pourrait sûrement lire dans ses pupilles bleutés la reconnaissance qu’elle éprouvait à son égard. Cette année était plutôt difficile, et le fait qu’il réponde présent pour elle, qu’il soit prêt justement à l’emmener dieu sait où et à voler des bouteilles d’alcool, cela la touchait beaucoup. Un instant, un regard qui ne dura qu’une fraction de seconde; et qui pourtant signifiait beaucoup. Se retournant, Autumn finit par abaisser ses jambes, se courbant en deux afin de fouiller dans la boite à gants. Après avoir retourné quelques instants tout son contenu, elle finit par froncer les sourcils et se pencha entre leurs deux sièges afin de regarder à l’arrière du véhicule, offrant une vue imprenable sur son décolleté plongeant à Thayer. Quelques secondes de lutte, la jeune femme finit par attraper le paquet de cigarettes tant désiré. Elle tendit le paquet en direction du jeune homme. « T’en veux une ? Désolée, j’ai rien de plus à te proposer, cela dit rien ne nous empêche de faire un arrêt un peu plus tard, dit-elle, haussant l’un de ses sourcils. » Elle parlait de substances bien plus violentes, destructrices de neurones, qu’une pauvre petite cigarette qui se contenterait d’un cancer. Sortant une cigarette de son paquet, elle entrouvrit la fenêtre et l’alluma, avant d’en tendre une à Thayer. « Alors, dis-moi, quel est notre premier arrêt ? » Le paysage défilait à vive allure devant leurs yeux; la silhouette illuminée du golden gate bridge apparaissant au loin. Si seulement ils pouvaient y grimper. L’idée surgit dans son esprit, s’évanouissant aussitôt tandis que de tentantes falaises se profilaient au-delà de la ligne d’horizon, elle le savait. Conduire, aller jusqu’au bout du monde, tout oublier. Si seulement.
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MessageSujet: Re: we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. EmptyLun 12 Déc - 16:24

Ils n'étaient rien d'autre, rien de plus que le reflet de leur génération. Elle, la blonde issue d'une richissime famille mais qui à l'intérieur n'était rien de plus qu'une poupée brisé, malgré son apparence de la jolie et joyeuse blondinette. Lui, tout son inverse. Baladé de famille d'accueil en famille d'accueil, ne se posant pas dans une seule et unique maison durant plus de quinze ans, vendeur de drogues à ses heures et vivant dans un monde qu'il ne pensait être rien d'autre que son inverse. Ils n'avaient quasiment rien en commun, mis à part qu'ils étaient tous les deux arrivés dans la même confrérie, lors de cette année scolaire, et que de se retrouver, après l'épisode plutôt hot de la remise de bourse de la part de sa famille, avait été assez bon à savoir pour le texan, voir quelques visages connus -surtout lorsqu'ils sont aussi mignons que celui de mademoiselle Rowen-Glaswell - n'était pas une mauvaise chose, bien au contraire. S'être retrouvé pour eux avait été une vraie bonne nouvelle en fait, car ils avaient toujours, ensemble, eu l'envie de s'amuser, de prendre des risques. D'enfin, le temps d'une soirée ou de plus, dépasses ses limites, outrepasses les règles de conduite que l'on nous oblige à respecter, sans arrêt, qu'on nous rabache. Et la seule chose que l'on a envie de faire, dans un tel cas, c'est de tout laisser sortir, de quitter ce monde plein de codes de conduite, quitter l'ennui d'une vie déja toute tracée. Quitter le monde civilisé pour rejoindre le monde des dingues. Toujours plus fous, toujours avides de tester ses limites autant que celles de l'autre, toujours avide de ces nouvelles expériences dont on a toujours rêvé, dont on a toujours fantasmé et qu'au final, on a jamais osé. C'était ça, l'intérêt de leur duo. Enfin vivre leur vie, à cent pour cent, sans penser au lendemain, sans penser à ce qui pourrait se passer après. L'après, une notion totalement oublié lorsqu'ils étaient ensemble. Il n'y avait plus d'après, il ne restait qu'une seule et unique chose. Le présent. Un présent de folie.

Si nous nous étions donnés rendez-vous dans ce bar, c'était pour une seule et simple raison, c'est qu'une soirée sans alcool, ca pouvait pas être l'étincelle qui offre ce grain de folie à une soirée. Loin d'être alcoolique, j'avais l'habitude de boire, de boire en grande quantité même ; parce qu'entre le côté sobre et le côté bien alcoolisé de ma personne, il n'y avait pas photo, le côté alcoolisé était bien plus marrant, en entrant dans l'excès, dans la folie et dans tout ce qui fait de moi quelqu'un qui depuis de longues années plaît aux femmes. Et même si une seule et unique personne avait, un jour, réussi à mettre le grapin sur moi; si Sarabi était la seule fille avec qui je sois sorti réellement et qu'elle était la seule fille pour qui j'avais réellement eu des sentiments ; j'étais loin de ne pas avoir profité de la gente féminine, même si j'avais du faire une très longue pause au niveau de ce qui se passe sous la couette étant donné que nous avions attendu de longs mois avant de passer à l'acte, j'avais vu un très grand nombre de paires de fesses venir se poser sur mon matelas. Une gueule d'ange, un physique d'athlète ainsi qu'un soupcon de risque pris avec ces dernières, et le tour était joué. J'avais longtemps été comme ça, et j'étais redevenu cette personne depuis que Sarabi avait décidé de me quitter, de partir sans un mot. Mon mode de fonctionnement était assez simple, je prenais, je couchais, je jetais. Basique pour la plupart des gens comme moi, les handicapés des sentiments ou les coeurs brisés ; malheureusement, j'étais un peu des deux. Seuls quelques demoiselles avaient avec moi une relation qui n'incluaient ni sexe, ni ambiguïté. Et Autumn ne faisait pas partie de ces gens, tant entre nous il y avait souvent une tension assez indescriptible, décuplé par la drogue et l'alcool. Et ce n'était pas pour me déplaire.

C'était à croire que le vol de bouteille de vodka était devenu ma spécialité, tant il me semblait l'avoir déja fait de nombreuses fois depuis mon arrivée à Berkeley, qui ne remontait qu'à quelques petits mois seulement. Une grosse gorgée vint brûler ma gorge tandis que je passais la bouteille à la iota, qui ne se gênait pas en manière et but elle aussi au goulot de la bouteille. La bouteille balancé dans la voiture, je ne pus m'empêcher de reluquer les interminables et si appétissantes fines jambes de la demoiselle, qui les allongeaient devant moi. Un sourire s'affichant au coin de mes lèvres apparut tandis que je tournais la clé de la très chère voiture de la demoiselle, qui évidemment, tout comme moi, ne portait pas de ceintures. Pourquoi respecter de quelconque règles de sécurité lorsque l'on a envie de prendre des risques inconsidérées ? C'était de futiles choses que l'on apprend aux gens lorsqu'ils ont à passer le permis de conduire, que j'avais arrêté d’exécuter dés le moment où j'eus le morceau de papier tant attendu et tant espéré. Je n'étais pas le genre d'homme à avoir envie de respecter quoi que ce soit, les règles ca ne m'intéressait pas, j'aimais mieux vivre comme je l'aimais, comme je le sentais. J'aimais vivre au feeling, ne pas penser à ce qui pourrit m'arriver demain. Plus jeune, j'avais appris à vivre au jour le jour et c'était cela que j'aimais. Se laisser couler dans la rivière de la vie, ne pas penser au futur, ne penser qu'au moment présent, celui qui se présentait à nous. Je faillis écraser un couple en sortant du parking du bar, un couple de tourtereaux, plein d'amour dégoulinant de niaiserie. En y pensant, lorsque j'étais avec Sarabi, je n'avais pas été beaucoup mieux, j'avais toujours été bien plus tendre et plus gentil que je ne l'étais habituellement avec elle, même si évidemment jamais les trois mots qu'elle attendait tant de moi n'avaient jamais franchi le seuil de ma bouche. Je n'y arrivais pas, même si j'avais eu envie de lui dire que je l'aimais, ma bouche refusait de le faire. Je n'y arrivais simplement pas, je n'arrivais pas à aimer. Sentant la main de la blonde se poser sur ma cuisse, je la regardais et me demanda se qu'elle pouvait bien chercher avec tant d'envie dans la boîte à gants de sa voiture, tout en gardant un oeil sur la route, en grillant toujours quelques feux, en faisant déborder la voiture sur l'autre voie et en ayant la chance de ne pas encore avoir tué quelques piétons osant traverser la route en même temps que moi. Mais cet oeil surveillant la route se perdit lorsque la demoiselle se pencha entre les deux sièges et que sa poitrine s'offrit à mes yeux, ébahis. Même si il y avait souvent eu une énorme ambiguïté entre nous, nous n'avions jamais décidé de passer aux choses sérieuses ensemble, et donc voir la poitrine de la demoiselle ne m'avait pas été donné à de nombreuses reprises, comme on pourrait le penser et c'est donc sans aucune gêné que mon regard regardait avidement la féminité de ma partenaire du soir qui n'était caché que par un simple et relativement fin soutien-gorge. Elle était à croquer, et évidemment, plus si affinités. Et affinités il y a entre nous. Lorsqu'elle me proposa une cigarette, un sourire narquois s'afficha sur mon visage. Il fallait dire que cela faisait bien longtemps que je n'avais pas fumé de tabac, j'étais depuis relativement pas mal de temps passé à plus fort, à plus destructeurs. Gardant une main sur le volant, je cherchais dans la poche de ma veste et trouvait rapidement quelques choses de bien plus intéressants. Peut-être que tu préférerais cela, ma belle ? tout en lui tendant un joint. Evidemment qu'elle le prendrait, et il était tout aussi évident que je ne lui donnerais pas notre destination. Elle alluma le fruit défendu tandis que j'accélérais et slalomais entre les voitures sur le golden gate, illuminé dans la nuit de San Fransisco. Direction les Twin Peaks. Roulant à une vive allure sur les flancs de la colline devenue célèbre après une série du même nom, je manquais à plusieurs reprises de faire valser la voiture dans le vide, et de dire au revoir à la vie, et de donner évidemment rendez-vous à mon acolyte en enfer, où nous ne pourrions être que pire. Me dirigeant dangereusement vers le vide, regardant furtivement la demoiselle avec un sourire qui en disait plus qu'un millier de mots ; je fis déraper la voiture, qui, par miracle, finit sans aucune égratignure. Je sortais de la voiture, et vint ouvrir la porte à la iota. M'asseyant non loin du bord de la falaise, je fus rejoint par la blonde, une bouteille de vodka bien trop rempli à mon goût et un joint qui ne demandait qu'à être fumé. Buvant une nouvelle gorgée d'alcool, je m'alongeais et regardais le ciel, et la lune qui était à son zénith, pleine, si brillante. Si t'as quelque chose de fou que tu as envie de faire, c'est le moment ou jamais, Autumn.
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MessageSujet: Re: we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. EmptyDim 18 Déc - 19:29


Just two kids, stupid and f e a r l e s s.

All the wrong reasons. Ces retrouvailles, ce road trip improvisé qui terminerait forcément au fond d’un ravin, ces bouteilles d’alcool descendues les unes après les autres, le vertige qui, déjà au bout de quelques verres, envahissait ses sens…tout allait mal se terminer. Tous ces choix, elle les avait fait pour de mauvaises raisons..ou peut-être pour d’excellentes raisons. Peu importe, tout se mélangeait dans son esprit, il n’y avait plus de bien ni de mal depuis longtemps dans la tête de la Rowen-Glaswell. Peu importe, elle en venait à s’en foutre de tout. Beautifully damaged, la belle blonde ; ou complètement désespérée, à voir. Tout foutait le camp, de toute manière. Nos vies terminaient en bas, au fond d’un ravin, quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse. Ses yeux rivés tantôt sur la route qui défilait à vive allure, tantôt sur Thayer, qui avait les mains négligemment posées sur le volant, la jeune femme se laissait aller à de vagues divagations sur la suite de leurs folles aventures, qui, quoi qu’il arrive, tourneraient bien vite au vinaigre. C’était sans doute pour cela qu’inconsciemment, ses doigts avaient glissé sur les touches de son Blackberry, justement pour que, lorsque tout son monde s’effondrerait, elle ne serait pas seule. Elle avait toujours pu compter sur lui, ce depuis leur première rencontre, depuis que leurs lèvres s’étaient effleurées pour la première fois dans ce couloir vide. Depuis que leurs regards s’étaient croisés; elle avait senti qu’ils étaient faits pour s’entendre. Pour le meilleur et pour le pire…surtout pour le pire. La voiture s’envolait presque, frôlant les trottoirs, la portière passager glissant dans un crissement désagréable les autres voitures garées sur le bord de la route ; les feux rouges s’annonçaient sans que Thayer prenne la peine de rétrograder. Le cœur au bord des lèvres, tout son corps vibrant d’une adrénaline presque incontrôlable…ils étaient forcément en route vers ce fameux ravin, tout allait basculer, ils allaient s’effondrer. Et elle n’en avait plus rien à faire, trop occupée à dévoiler sa lingerie tout en retournant tout le véhicule, à la recherche du Saint-Graal.

Briquet, fumée, odeur de cigarette, tout s’enflamme, odeur écœurante qui en faisait crever des centaines chaque jour. Génial, couldn’t care less, au contraire, elle en venait à regretter de ne pas avoir quelque substance encore plus nocive, histoire d’accélérer le processus. Alors qu’elle prenait une seconde, troisième, peut-être déjà cinquième bouffée effrénée de sa cigarette logée entre ses doigts tremblants d’excitation, Thayer sortit le véritable saint Graal de sa poche. Un sourire prit place sur le visage de la blondinette, qui jeta sa clope à peine allumée par la fenêtre sans même prendre la peine de l’éteindre. Puis, attrapant le joint de la main de son ami, elle s’empressa de l’allumer. « Ah, c’est autre chose, tout de même, » dit-elle dans un large sourire de contentement. Sans se tourner vers Thayer, elle passa sa main libre dans les cheveux blonds du jeune homme, geste amical, peut-être parfois un peu trop personnel, dépendant du point de vue, dont elle avait prit pourtant l’habitude. Jamais ils n’avaient tant ressemblé à un couple, pourtant ils étaient tout ce qu’il y avait de plus platonique…ou pas. Même si, ils en étaient tous deux conscients, ni l’un ni l’autre n’étaient indifférents ; mis à part cette première rencontre, leurs lèvres ne s’étaient jamais plus rencontrées. Dommage ? S’ils basculaient, s’ils osaient reproduire rien qu’une seule fois le scénario de leur première rencontre, Autumn était consciente que tout serait bouleversé. Quoi qu’ils en disent, quoi qu’ils en pensent, peu importe le pacte éventuel qu’ils puissent passer. Tout foutrait le camp. Ça finit toujours en catastrophe, de toute manière.

On the road again. Ils ne roulaient que depuis quelques minutes, pourtant ils commençaient déjà à déraper…littéralement. Si elle avait été dans son état normal -, quoique, un tel état n’existe pas chez la Rowen-Glaswell-, la jeune femme aurait hurlé au scandale et poursuivi Thayer en justice pour la moindre égratignure sur sa Porsche adorée. Matérielle, superficielle, à peine, la fille. Cependant, elle n’était pas dans son état normal, le conducteur de son véhicule n’était pas n’importe qui ; et elle était justement installée dans cette voiture prise dans de folles embardées, volant pratiquement sur Thayer à chaque tournant faute de ceinture de sécurité, afin d’avoir des sensations. Et quelles sensations. Twin Peaks allait bientôt être rebaptisé de leurs deux prénoms ; vu le voyage pour lequel ils s’étaient embarqués, leurs noms resteraient à jamais gravés sur ces collines…qui sait, peut-être leurs corps également. Au lieu de hurler de terreur à chaque fois que le véhicule se rapprochait un peu trop du vide, au lieu de serrer les dents sous la terreur lorsque les phares d’une autre voiture se rapprochèrent dangereusement d’eux qui roulaient comme à l’accoutumée au milieu de la route ; Autumn hurlait..de rire. Ses poumons explosaient, sa gorge la faisait souffrir, ses maux de ventre la faisaient presque se recroqueviller sur son siège à force d’éclats de rire. La vérité était qu’elle s’éclatait comme cela ne lui était pas arrivé depuis bien longtemps. Sans Thayer, jamais elle n’aurait pu être ici en cet instant précis, le cœur battant à forces de sensations fortes, le cerveau retourné à force de s’imaginer sa mort prochaine à tous les tournants. Tout en tournant violemment pour l’énième fois, le jeune homme lui adressa un sourire, auquel elle répondit largement, les yeux pétillants de bonheur. Une seconde à peine plus tard, la Porsche flambant neuve dérapa sur les graviers au bord de la route, puis écrasa l’herbe, y imprimant de longues traces en zigzag. Le cœur prêt à exploser, les yeux toujours pétillants, son sourire figé sur son visage, la blondinette s’adossa sur son siège. Si elle se levait immédiatement, elle vomirait tout l’alcool qu’elle avait ingurgité, en plus de son cœur vibrant et dysfonctionnant. Une, deux, trois secondes avant que sa portière s’entrouvre. Trois secondes à reprendre sa respiration, tandis que les images d’une route défilant à toute allure défile devant ses yeux. Enfin, Autumn se leva de son siège et rejoignit Thayer, installé au bord de la falaise. La nuit était complète, seule la pleine lune emplissait leur visage d’un halo blanchâtre bien trop innocent pour les fous qu’ils étaient. S’allongeant à ses côtés, elle prit à sa suite une longue gorgée de vodka, s’étouffant presque. Elle posa la bouteille à ses côtés ; balança le reste de son joint au loin. Quelque chose de fou. Des milliers de possibilités s’amoncelaient dans son esprit, toutes plus folles les unes que les autres. Pourtant, c’est sans doute la pire qui se détachait du lot, celle qui la força à poser son regard sur Thayer, installé à ses côtés. « Tu sais ce que j’ai réellement envie de faire ? Lui demanda-t-elle soudainement, sa voix résonnant quelques secondes dans le silence. Se rapprochant doucement du jeune homme, elle posa ses yeux sur lui quelques longues secondes, laissant flotter sur ces lèvres ce sourire indéchiffrable et irrésistible qui faisait depuis bien longtemps sa réputation. Doucement, elle se rapprocha de lui. L’alarme qui s’était mise en marche dans sa tête, elle l’éteignit bien rapidement. Lorsque leurs visages ne furent qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, elle déposa ses lèvres sur les siennes. Une, deux, trois secondes de trop, sans doute ; quelques instants provoqués par une simple impulsion qui allaient sans doute donner une drôle de tournure à cette soirée. Mais ce soir, la blondinette était bien décidée à se laisser aller, à tout oublier, à simplement s’éclater, sans penser aux conséquences un instant. Sans prendre le temps de réfléchir plus, d’imaginer les conséquences de ce qu’elle venait de faire, sa main attrapa celle de Thayer, et, s’éloignant brusquement de lui comme si rien d’étrange ne venait de se passer, elle essaya de l’entraîner à se redresser. Finalement, elle laissa ses doigts filer, et, sans un regard en arrière, se dirigea droit vers le rebord de la falaise…prête à sauter, prête à tout risquer, prête à faire n’importe quoi. Elle s’arrêta alors que quelques ridicules centimètres séparaient ses pieds du vide, et de la fin de tout. Sans prendre la peine de tourner la tête vers Thayer, elle esquissa un sourire et reprit la parole. Je t’avais dit que je voulais de la folie… Elle ne savait même pas si elle faisait allusion au fait que, si elle bougeait de deux centimètres, elle se briserait comme une poupée de porcelaine une centaine de mètres plus bas ; ou alors pensait-elle encore au baiser. Peut-être un peu des deux. alors viens donc me rejoindre et danser avec moi, » dit-elle, les yeux rivés sur l’horizon. Sans peur. Sans conséquences. Tout allait forcément foutre le camp; Et elle s’en fichait royalement.
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MessageSujet: Re: we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. EmptyMer 28 Déc - 19:05

Un bol d'air frais, ni plus, ni moins qu'un bol d'air frais. C'est ce qu'avait été pour moi Autumn Rowen-Glaswell. Je l'avais rencontré à un moment où pas grand chose ne tournait rond dans ma vie, finalement, je n'étais pas si vivant, pas si heureux que je l'avais pensé. Je l'avais été durant de longs mois, entre des baisers volés, des calins cachées et des messages enflammées. J'avais vécu avec Sarabi, rien de plus que l'histoire de ma vie, la seule vraie histoire que j'ai jamais eu, finalement. Elle était ma première petite amie et elle serait la dernière, cela me semblait être d'une évidence déconcertante. J'étais tombé sous le charme d'une demoiselle, qui, en tout point, m'était différente. Elle n'était pas méchante comme moi mais d'une incroyable douceur, son calme était le contraire de mon impulsivité. Et sa facilité à me dire et me prouver son amour me laissait pensif, à mon problème avec les sentiments. Nous étions comme le yin et le yang. Un côté obscur et l'autre incroyablement bon. Mais c'était peut être ça, le truc qui avait fait que ce n'était pas une simple et stupide amourette d'adolescent, que c'était devenu une vraie et sincère histoire d'amour. Notre histoire d'amour. Je m'en voulais de l'avouer alors qu'elle était partie, mais oui, nous étions amoureux l'un de l'autre et c'était cela qui me détruisait. Nous acceptions l'autre, comme il était, sans vouloir le changer. Et c'est en cela qu'elle était très différente des autres. J'avais connu pas mal de filles, et aucune n'avait jamais voulu accepter mes problèmes. J'étais beau, populaire et tout ce qui s'en suit, mais pour aucune d'elles, cela n'excusait mes sautes d'humeur, mes crises de rage et la violence que je pouvais dégager parfois. Aucune mis à part elle, Sarabi-Aurora Lilo Harvard. Et c'était lorsque j'avais touché à ce pur diamant, à un amour qui m'étais jusqu'ici interdit, que tout s'était effondré. Ma vie, ma copine. Tout cela était parti dans un avion, direction la Californie. Une amourette de vacances ou sans importance aurait été facile à oublier, je n'aurais eu aucun mal à tourner la page, comme je l'avais bien souvent fait. Mais là, quoi que je fasse, quel que soit les demoiselles que je rencontrais, je ne pouvais oublier cette personne qui m'avait fait croire, quelques temps, que sous cet amas de peau se trouvait bel et bien un coeur.

Soit, ce n'était pas vraiment mon coeur que je mettais en avant lorsque je passais des soirées avec Autumn, mais plutôt ma capacité à boire beaucoup d'alcool, et bien souvent différents. Même si nos soirées ne se réduisaient pas qu'à cela, celui qui boirait le plus. N'ayant jamais, au grand jamais, vomi après avoir participé bien trop activement à une soirée ou une fête, j'imaginais qu'il n'y aurait pas vraiment de concours entre la jolie blonde et moi. Non, c'était plutot.. des sorties occasionnelles nous permettant de changer d'air, de voir des paysages et surtout, faire tout un tas de conneries que l'on ne s'imagine pas faire avec quelqu'un d'autre. Relation assez spéciale, parfois plutôt ambiguë que nous entretenions mais pour rien au monde, je pense, nous n'arrêterions ce jeu qui était devenu le nôtre depuis quelques temps maintenant. Des escapades plus ou moins longues, plus ou moins à risques et souvent très alcoolisées ; ce n'était ni plus ni moins que le quotidien d'une relation que nous avions, depuis notre première rencontre et un langoureux baiser échangé lors d'une soirée où j'étais censé avoir une bourse de la famille... Rowen-Glaswell, nous faisions notre possible pour faire oublier ses problèmes à l'autre, et, par la même occasion, oublier nos propres ennuis, nos propres soucis. Qui, dans ce monde, ne désire pas vivre des moments de tranquillité dans la tête, accompagné d'une très grosse dose d'adrénaline. Il n'existe point meilleur façon d'oublier ses soucis, ses tracas de la vie quotidienne. Alors, mes amis, éteignez vos ordinateurs, claquez la porte au nez de vos patrons ; prenez la voiture et partez. Comme Forrest Gump, roulez, roulez pour aller plus proche de nulle part, plus proche de jamais. Roulez comme si rien ne vous retenez, comme si plus rien n'avait d'importance. Que vos seuls limites deviennent le monde. C'était ça, la vie, finalement. Vivre comme si rien n'avait d'importance. Pour moi, rien n'avait d'importance. Mis à part une seule chose. De longs cheveux bruns, un visage angélique, environ un mètre soixante dix à qui l'on donnerait le bon dieu sans confession. Un corps touchant la perfection, des lèvres qui connaissaient les miennes par coeur et une voix qui pourrait m'emmener au paradis. Simple comme bonjour, mon paradis, c'était elle.

La route, j'aimais ça. J'avais toujours aimé conduire, depuis que j'étais en âge de le faire. Et ce que j'aimais encore plus, c'était rouler sans penser aux lois ou aux règles. Ne penser qu'à ne pas me prendre un mur ou ne pas sortir du décor, mais rien de plus. Mis à part la charmante compagnie qui m'était donné, ainsi que sa propension à se baisser et ainsi ravir mes yeux d'une vue imprenable sur l'objet du désir masculin qu'elle était, et sur une poitrine qui ne pouvait être que l'oeuvre de dieu, rien que cela. En tout point parfaite, d'une élégance rare, d'une beauté sans nom et d'une charisme à la hauteur de son héritage ; la demoiselle devait être de la race des plus grandes, surement une demoiselle que n'importe quel homme aimerait ramener dans son lit, ou, plus surement encore, que n'importe quel homme aimerait emmener jusqu'à l'autel. N'importe quel homme, soit, mais, malheureusement pour elle comme pour moi, je n'étais pas ' n'importe quel homme ' et je ne pourrais ravir la demoiselle en ayant déja offert mon coeur à une autre. Je n'étais pas Dom Juan, prêt à offrir mille fois son coeur, si tant est qu'il en eut autant. Non, je ne pouvais imaginer un seul instant qu'il pourrait y avoir un nous, autrement que dans 'nous faisons un tas de conneries, et nous aimons cela.' «we are a mess, we are failures, and we love it.» Si j'avais eu le vertige, je pense que jamais je n'aurais pu l'avoir plus qu'à ce moment là. Mes pieds dépassant légèrement d'une falaise qui était haute, très haute. Elle vint me rejoindre, armé de mon joint et de ma bouteille. Couché, bordé par les étoiles, je ne pensais à rien d'autre que cette soirée. En lui disant qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait, de préférence une folie, je ne m'imaginais pas vraiment cela. Après tout, elle était une Rowen-Glaswell et je n'étais rien de plus que Thayer. Mais cela n'avait pas d'importance, à ses yeux, apparemment. Ses perles bleus se posèrent sur moi, avant que ses lèvres ne viennent rejoindre les miennes. Quelques secondes d'éternité, sous une pluie d'étoiles dans le ciel. Puis, elle se retira d'un coup. Finalement, pour nous, ce geste, cet acte n'avait que peu d'importance. Ce n'était pas bizarre et ca ne rendrait pas notre relation plus spéciale qu'elle ne l'était déja. Ses doigts frôlèrent les miennes, avant qu'elle ne se dirige vers la falaise. Je savais qu'elle ne ferait rien de stupide, je commençais à la connaître. Danser au bord d'une falaise. Fait rare dans l'histoire de l'humanité, à ce que je m'imaginais. Mais l'humanité n'avait surement que très rarement connu un tel duo. Me relevant, je m'approchais de la demoiselle, plongeant mes yeux dans ses prunelles, un sourire apparaissant sur mon visage. Une main posé dans le bas -trop bas peut être- de son dos, j'acceptais l'invitation insensé de la demoiselle, comme si elle était la plus normale du monde. Un contact visuel qui ne pouvait faire autre chose que de nous prouver qu'il y avait depuis quelques instants désormais une tension qui se voulait presque.. sexuelle entre nous. Jamais une telle idée n'avait traversé nos esprits -tout du moins, le mien- mais à ce moment là, cela semblait d'être une évidence sans pareil. «le meilleur moyen de résister à la tentation c'est d'y céder.» En y pensant, je me dis que si Oscar Wilde l'avait dit, j'avais bien le droit de le croire. Poussant la demoiselle, tout en nous éloignant du rebord de la falaise, je déposais mes lèvres sur les siennes, nous faisant entrer dans une danse qui se voulait bien plus langoureuse. Parfois, avec certaines personnes, les mots étaient inutiles, et là, c'était le cas. Les gestes signifiaient quelques fois plus que mille mots.
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MessageSujet: Re: we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. we can make the night last forever Ҩ thayer&autumn. EmptySam 7 Jan - 19:10

On dit qu’à force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. Certes. Mais tant que les flammes ne la rongeaient pas jusqu’à l’os, elle continuerait. A danser, à affronter le monde sans prendre de gants, à prendre les pires chemins, les plus mauvaises routes, à suivre les personnes les plus dangereuses, à jouer sans penser aux conséquences. That’s the only way to live, selon Rowen-Glaswell. Une chute sans fin, une histoire qui ne pouvait que se terminer en drame, spirale infernale dans laquelle elle s’empressait d’entraîner l’un de ses amis les plus proches, l’une de ces personnes sur laquelle vous vous laisseriez tomber du haut d’un immeuble, en étant sûrs qu’elle soit en bas à vous rattraper. Ou était-ce lui qui l’avait transformée ainsi en une folle aliénée, aux idées insensées et à l’esprit absent lors de leurs rencontres ? Elle n’en savait trop rien, en fin de compte, peut-être était-ce les deux qui s’entraînaient mutuellement jusqu’au bord des falaises, et ce, depuis le début. Drôle d’amis, drôle de relations, drôle d’histoire qui leur arrivait la plupart du temps ; cependant, ces instants de pur bonheur, ces doses d’adrénalines qui bouillaient dans ses veines prêtes à exploser, ces pulsations incessantes, cette appréhension infime comparée à l’excitation alors que, chaque fois, ils s’approchaient un peu plus de leur fin, elle ne changerait tout cela pour rien au monde.

Ce n’était pas la première fois qu’ils franchissaient la limite de l’amitié, enfin, de leur drôle d’amitié. Ils semblaient, depuis le début, jouer avec comme avec un vulgaire élastique, l’étirant à l’infini, se délectant presque de l’instant où il rendrait son dernier souffle, claquerait et les laisserait avec des regards vides et perdus, quelques peu assommés, comme après leur premier baiser. Ses lèvres avaient encore le même goût que la première fois, la bouteille d’alcool qui venait presque de descendre, un goût de menthe poivrée qu’elle n’avait pas oubliée malgré le temps passé. Ce n’était pas un putain de bordel dans son estomac, comme cela l’avait été il y a bien trop peu de temps, comme cela l’avait frappée subitement au cœur d’une maison soit disant hantée regorgeant d’étudiants. Elle n’était pas forcée de confronter ses pensées qui s’entrechoquaient, elle n’avait pas besoin de réfléchir une seule seconde à ce qu’elle faisait. Elle le faisait, c’était tout, simplement parce qu’elle en avait envie. Ils savaient tous deux que cela ne signifiait rien. Ils avaient trop bu, la limite venait d’exploser dans leurs visages si défoncés qu’ils l’avaient à peine senti. Rien. A. Foutre. Il était presque minuit, la pleine lune éclairait leurs visages encore penchés l’un sur l’autre. Un souffle de vent glacial vient lui frôler le visage, et ses jambes qui étaient beaucoup trop nues sous sa robe noire ; pourtant la blondinette ne frissonnait pas de froid, mais plus d’une excitation, d’un relent violent d’adrénaline qui manqua de la faire basculer. Ou alors c’était l’alcool, oui, madame a déjà trop bu, la Rowen-Glaswell qui ne tient pas à l’alcool. N’est-ce pas malheureux. Elle lui servit un sourire dont elle ignorait encore la signification, alors que son cerveau s’était pour de bon éteint. Game over, adieu les jeux d’enfants, faites place pour descendre droit au cœur du précipice. Se redressant, se dirigeant vers le bord de la falaise. En bas, quelques rochers, l’océan d’un noir d’encre venant s’y écraser avec violence. Si elle faisait un pas de plus, on entendrait parler d’elle comme une folle ayant voulu se suicider. Une hystérique qui, un jour, a oublié les limites, si bien qu’elle s’est écroulé une vingtaine de mètres plus bas. Une jeune femme qui voulait sentir son cœur battre jusqu’au dernier instant.

Elle n’eut pas besoin de se tourner pour savoir que Thayer allait la rejoindre sous peu. Elle entendait déjà le bruit de ses pas, alors qu’il se rapprochait dans son dos. Aisément, prit d’une pulsion meurtrière, il aurait pu, d’un coup de main, la pousser en bas, ni vu ni connu. Pourtant, elle avait une confiance aveugle en lui, celui qui, une fois, l’avait poussée jusqu’à ce qu’elle manque de s’effondrer du toit d’un immeuble, avant de la rattraper et de la serrer dans ses bras en riant. Alors que la main de Thayer se posait dans le bas de son dos, elle écouta quelques secondes leurs éclats de rire d’il y a quelques mois à peine, puis se retourna. Sourire aux lèvres. Il y a quelques personnes sans lesquelles nous ne pourrions vivre. A cet instant précis, elle le sentit, que Thayer en faisait partie. Et là, leurs yeux noyés l’un dans l’autre, leurs sourires figés sur leurs lèvres, ils dansèrent. Alors que le monde s’effondrait à quelques mètres d’eux, à leurs pieds ; que des sirènes d’ambulances hurlaient dans leurs oreilles, passant à quelques centaines de mètres d‘eux, laissant une traînée bleutée dans leur sillage. Plus un bruit, plus personne n’existait dans ce monde, mis à part eux, les yeux dans les yeux, main dans la main, deux enfants qui ont grandi trop vite, deux fous prêts à s’exploser la gueule quinze mètres plus bas, sans même hurler de peur. Just two kids, stupid and fearless. Ils était vraiment fous, ne pouvait-elle s’empêcher de penser, alors que ses pieds jouaient dangereusement avec la limite raisonnable de terre friable. Ils pouvaient partir à tout instant, s’évanouir dans l’océan pour ne laisser aucune trace. Pourtant, cette idée ne lui faisait pas peur, bien au contraire. Se laissant entraîner, ils virevoltèrent quelques longs instants au bord du précipice, jusqu’au moment fatal. L’instant où leurs regards ne furent plus que braises enflammées, que la limite à nouveau leur explose en pleine tronche. Merde, pas le temps de réaliser, que déjà ses lèvres s’étaient posées sur les siennes, alors qu’il l’entraînait à quelques mètres du rebord, de la fin de tout, sur la terre ferme et sécurisée. Autumn, pourtant, n’était pas surprise; elle commençait à bien le connaître et avait lu dans la prunelle de ses yeux ses véritables intentions, elle savait dès le départ que sa petite provocation allait s’achever ainsi, en un baiser fatal, au bord de la falaise. Ce n’était pas la première, ni la dernière fois que leurs lèvres se toucheraient, elle le savait. C’était leur truc, jouer avec les limites, emmerder tout le monde avec leurs conneries, se faire peur, jouer au petit couple puis partir et manquer de se tuer la seconde d’après. Cela ne signifiait absolument rien. Les paupières closes, pourtant, la blondinette lui rendit son baiser quelques longs instants, vidant ses pensées, bien qu’un visage familier ne manque pas d’y surgir à chaque seconde. Pas possible, elle était venue là pour tout effacer. Vodka et cigarette, goût tellement familier, drôle d’amitié.

Après quelques instants, la jeune femme s’éloigna, glissa une main dans les cheveux sablés de Thayer, et esquissa un sourire. Comme si cela n’était qu’une vulgaire blague. En un sens, toute leur relation était une vaste plaisanterie, un délire incompréhensible par la majorité des personnes normalement constituées. « All right, maintenant rends-moi les clés de la voiture, Thayer. Lui demanda-t-elle brusquement, comme s’il ne s’était rien passé. En un sens, il ne s’était vraiment rien passé, puisque tout cela n’était qu’une énième distraction, une pulsion. Lui lançant le regard appuyé de la mère qui gronde son enfant, elle laissa pourtant s’échapper un sourire.Oh, j'espère que tu n'as pas peur. Attends, tu n'as encore rien vu. Sourire mystérieux, la jeune femme saisit la main de Thayer pour l’entraîner vers son véhicule abandonné à quelques mètres, attrapant évidemment la bouteille à moitié vide de vodka au passage. Quelques gouttes de pluie s’écroulèrent sur leurs cheveux alors qu’ils se dirigeaient vers la voiture. Levant les yeux au ciel, le sourire satisfait de la jeune femme s’étala encore plus sur son visage. Oh, parfait, voilà qui sera encore plus amusant. Entraînant Thayer dans son sillage, elle finit par arriver à son véhicule. Elle entra et enfonça l’accélérateur avant même que son ami ne soit entièrement entré. Hors de question que tu sois le seul à conduire, ce soir, my love. Accélération, la jeune femme passa en moins d’une minute de la première à la cinquième, le pied collé au plancher, les yeux rivés sur l’horizon qui s’offrait à eux. Très vite, les falaises s’éloignèrent, et la route cabossée fit à nouveau place aux lumières et aux grandes avenues surpeuplées de la ville. Où allaient-ils, Thayer devait se le demander. La blondinette avait une idée en tête, folle, comme d’habitude, une idée qu’elle mourrait d’envie de réaliser là, maintenant, minuit vingt-deux. Se faufilant entre les véhicules, laissant derrière elle un concert de klaxons de personnes mécontentes, la jeune femme souriait largement. On s’en fous de tout, on roule, on laisse le monde derrière soi. Quelques minutes de silence passèrent, minutes que la blondinette savourait, sentant la perplexité de Thayer installé à ses côtés. Quittant la route du regard, elle chercha la bouteille d’alcool déjà à moitié vide, et laissa l’alcool lui brûler l’œsophage quelques interminables secondes. Évidemment, elle manqua de foncer dans un camion, d’écraser quelques centaines de personnes. Pourtant, elle souriait toujours, même, elle jubilait derrière son volant, comme une gamine prête à aller à la fête foraine. Finalement, elle arrêta le véhicule sur le bas-côté de la route, sortit comme une possédée, et alla ouvrir la portière de Thayer. Mon très cher, je vous présente la prochaine étape de notre folle aventure, » dit-elle d’une voix de présentatrice télé, large sourire aux lèvres, ses mains s’attardant trop dans celles de Thayer. Puis, tournant, levant la tête, elle indiqua d’un signe ce qui les attendait. Un immense bâtiment couleur ocre se trouvait devant eux. Au-delà, un entrelacs de métal rouge éclairé par la pleine lune. Au-delà encore, des centaines de véhicules circulant, sur le pont le plus célèbre de San Francisco. Grimper sur l’immeuble, grimper tels des araignées, et arriver sur le pont. Telle était son idée, son inconscience, sa folie du moment. Toujours plus loin, toujours plus fort. Toujours plus dangereux, aussi.
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